AVERTISSEMENT AUX LECTEURS
Nous ne pouvons qu’être épouvantés[A] devant la tournure que prennent actuellement les recherches sur la réalité actuelle de cette colonisation homosexuelle dans les milieux cléricaux contemporains.
Désormais en effet les hypothèses, les allégations et les publications les plus ahurissantes circulent largement dans les médias – principalement étrangers - puisqu’après l’évêque apostat Montini-Paul VI, il s’agit désormais de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI et de bon nombre de prélats conciliaires de son entourage proche qui sont aujourd’hui publiquement et directement mis en cause dans les medias.
C’est devant la gravité terrible des dossiers, documents et articles aujourd’hui largement publiés, comme celle des faits déjà établis, et parce que nous nous refusons catégoriquement à couvrir du « manteau de Noé[B] » ces pratiques et scandales épouvantables qui - sous le fallacieux motif de « piété » et de ne pas vouloir « scandaliser les fidèles » - ont si longtemps été obstinément cachés aux fidèles, leurs auteurs infiltrés bénéficiant trop souvent de la couverture du laxisme et de l’indulgence coupable des autorités religieuses, et ayant, grâce à de tels comportements des responsables, finit aujourd’hui par ruiner complètement l’église conciliaire qui est aujourd’hui indûment prise par nos contemporains pour l’Église catholique, que nous avons décidé coûte que coûte d’alerter nos lecteurs en nous bouchant le nez.
Nous n’aurions en outre jamais pu réussir à surmonter notre dégout naturel pour soulever désormais auprès de nos lecteurs le couvercle de cette véritable sentine que semble être devenu aujourd’hui le sommet de la hiérarchie conciliaire apostate romaine, n’était l’urgence suscitée par l’incroyable aveuglement et l’insupportable obstination des responsables actuels de la Fraternité qui semblent aujourd’hui incompréhensiblement déterminés à livrer coûte que coûte l’œuvre de Mgr Lefebvre aux mains des apostats romains mis en cause - à présent moralement mondialement discrédités - qui président à l’actuelle église Conciliaire, laquelle, selon l’expression de Mgr Lefebvre lui-même, « tombe en ruines » chaque année un peu plus.
On nous objectera qu'il est parfois nécessaire de faire preuve de prudence, afin de ne pas scandaliser les faibles.
Saint Grégoire le Grand répond que : “Si le scandale vient de la vérité, il faut supporter le scandale plutôt qu'abandonner la vérité” (Sermon VII sur Ezéchias).
June-July 2002
Saint Peter Damian’s
Book of Gomorrah
A Moral Blueprint for Our Times
Le Livre de Gomorrhe
Un Tableau Moral de Notre Temps
par Randy Engel
[Note de l’Éditeur : Catholic Family News a demandé à Randy Engel d’essayer de clarifier les problèmes de base entourant la pédérastie et l’homosexualité dans l’Église d’aujourd’hui. Elle a recherché et étudié le réseau homosexuel dans la prêtrise Catholique et la vie religieuse durant plus de treize ans et nous pensons que son commentaire basé sur l’œuvre du moine Italien du 11ième siècle Saint Pierre Damien aidera à placer la crise actuelle dans une perspective correcte pour nos lecteurs. Son dernier livre, Le Rite de Sodomie – L’homosexualité et l’Église Catholique Romaine doit être publié en Juillet 2006. JV]
Il apparaît que lorsque notre Sainte Mère l’Église a un grand besoin d’un saint particulier pour une époque particulière, Dieu, dans Sa bonté infinie, n’a jamais failli à y répondre. Ainsi, en 1007, un enfant mâle naquit au sein d’une famille noble mais pauvre dans l’ancienne cité Romaine de Ravenne, enfant qui deviendrait Docteur de l’Église, un précurseur de la réforme Hildebrantine[a] de l’Église et un personnage clé dans la réforme morale et spirituelle du clergé incontinent et relâché de l’époque.
La Tradition nous enseigne que l’arrivée de Saint Pierre Damien dans ce monde n’était pas la bienvenue car elle surchargeait et irritait quelque peu une famille déjà nombreuse. Il fut orphelin jeune, et son biographe Jean de Lodi nous dit que sans la sollicitude de son frère aîné Damien, un archiprêtre de Ravenne, l’enfant aurait pu passer toute sa vie dans l’obscurité en tant que porcher. Mais Dieu en jugea autrement. Les talents intellectuels innés et la remarquable piété de Pierre dans l’adversité furent reconnus par l’archiprêtre, qui arracha son jeune frère aux champs et lui offrit une excellente éducation, d’abord à Ravenne, ensuite à Faenza, et pour finir à l’Université de Parme. En retour, Pierre reconnut la sollicitude affectueuse de son frère en adoptant Damien comme deuxième prénom.
Bien qu’il excellât dans ses études et atteignit rapidement les grades académiques, Pierre était plus attiré par la vie religieuse que par la vie universitaire. Sa spiritualité se fondera sur son amour de la règle de Saint Benoît et son attirance pour les pratiques de pénitence rigoureuse et individuelle de Saint Romuald.
Un peu avant sa trentième année, il fut reçu dans l’ermitage Bénédictin de la Réforme de Saint Romuald à Fonte-Avellena dont il devint par la suite Prieur – une position qu’il conserva jusqu’à sa mort le 21 Février 1072, tout en servant de Cardinal-Évêque d’Ostie, un honneur accordé à Pierre par le Pape Étienne IX en 1057. La vie du saint moine se distinguait par sa grande compréhension et sa merveilleuse connaissance des Saintes Écritures, et par de grandes pénitences qui servaient à la fois de réprimande et d’inspiration pour ses amis moines et pour le clergé séculier à cette époque de l’Église où la turpitude morale était courante dans le clergé. Ses conseils avisés et ses aptitudes diplomatiques furent mises à profit durant la longue succession de deux Papes, particulièrement sous le Pape Léon IX, un autre précurseur de la Réforme Grégorienne. Pierre Damien mourut en odeur de sainteté le 22 Février 1072, dans sa soixante sixième année[1].
Parmi les plus fameux écrits de Saint Pierre Damien figure son volumineux traité, la Lettre 31, le Livre de Gomorrhe (Liber Gomorrhianus), qui contient l’exposé et la condamnation les plus complets par les Pères de l’Église de la pédérastie et des pratiques homosexuelles cléricales[2]. Son principal sermon sur le vice de sodomie en général et homosexualité et la pédérastie des clercs en particulier est écrit dans un style clair et précis qui le rend facile à lire et à comprendre.
En accord avec les enseignements traditionnels de l’Église depuis les temps Apostoliques, il maintient que tous les actes homosexuels sont des crimes contre nature et par conséquent des crimes contre Dieu qui est l’auteur de la Nature.
Il est également rafraîchissant de trouver un ecclésiastique dont le premier souci en termes d’immoralité sexuelle est celui des intérêts de Dieu, avant celui des hommes, particulièrement en ce qui concerne l’homosexualité dans les rangs du clergé. Également, sa condamnation spéciale des crimes pédérastes commis par des religieux envers des jeunes hommes et garçons (y compris ceux qui se préparent à recevoir les saints ordres) prononcée il y a neuf cent ans, tend certainement à saper l’excuse de beaucoup d’évêques et cardinaux Américains qui proclament qu’ils manquaient au départ de la connaissance spécifique et des finesses psychologiques nécessaires à l’évaluation du sérieux des crimes pédérastes cléricaux. Par une simple lecture du Livre de Gomorrhe, je pense que le Catholique moyen serait en état de choc face à la sévérité de la condamnation par Damien des pratiques sodomites cléricales comme des punitions sévères que le Pape Léon IX attache à de telles pratiques.
Une part de cette réaction, comme l’affirme J. Wilhelm en parlant du recul des Catholiques modernes face à la sévérité des peines médiévales (y compris la peine capitale pour hérésie), peut être attribuée au fait que nous vivons dans une époque qui "porte moins d’attention à la pureté de la foi"[3]. Beaucoup de Catholiques ont tout simplement perdu la notion du péché. Cela ne semble pas important si un clerc efféminé, manifestement homosexuel s’affiche à l’autel tout en célébrant des rites hérétiques lors d’un Mercredi des Cendres. Comme ceux qui observent les nouveaux barbares d’Hilaire Belloc à la porte, les paroissiens sourient. Ils sont émoustillés.Ils le trouvent "amusant"[4].
De même, beaucoup de Catholiques d’aujourd’hui ont très peu de connaissance – si tant est qu’ils en aient – de la façon dont les Pères de l’Église traitaient de l’homosexualité, y compris la pédérastie chez les clercs.
Prenons par exemple les peines physiques et spirituelles décrétées par l’architecte du monachisme oriental, Saint Basile de Césarée (322-379), pour les clercs et les moines pris à faire des avances sexuelles (embrassades) ou violant sexuellement de jeunes garçons ou des hommes. Le coupable avéré devait être fouetté en public, sa tonsure supprimée (crâne rasé), mis aux chaînes et emprisonné pour six mois, après quoi il était confiné dans une cellule séparée et on lui ordonnait de faire des pénitences sévères et des veilles de prières pour l’expiation de ses péchés sous l’œil inquisiteur spirituel d’un frère plus âgé. Son régime se composait d’eau et de pain d’orge – le fourrage des animaux. En dehors de sa cellule, lorsqu’il effectuait des travaux manuels et se déplaçait dans le monastère il devait être constamment surveillé par deux frères moines afin qu’il ne puisse jamais avoir de contacts avec de jeunes hommes ou garçons[5].
On se demande combien d’homosexuels se présenteraient à la porte du séminaire du Cardinal Bernard Law ou ceux d’autres prélats Américains s’il savaient qu’un tel sort les attendait dans le cas où ils seraient trouvés coupables ou simplement tentant de séduire sexuellement et de violer des garçons mineurs ou de jeunes hommes ?
Et à propos des séminaires, je devrais mentionner la règle papale de Saint Siricius, un contemporain de Saint Basile, qui ordonna que ces "vases de vices", c’est à dire des sodomites, y compris ceux qui avaient accompli leur pénitence, se voient interdire l’entrée dans la cléricature[6].
Étant donné que le Livre de Gomorrhe fut rédigé en 1049, cela tient du miracle de constater que tant de vues de Damien puissent s’appliquer à l’actuelle débâcle pédéraste et homosexuelle ici aux État-Unis et à l’étranger, y compris au Vatican. Son traité constitue une réfutation sans appel des apologistes contemporains de l’homosexualité qui affirment que les premiers Pères de l’Église ne comprenaient pas la nature ou la dynamique de l’homosexualité. Au contraire, comme le démontre l’ouvrage de Damien, la dégradation de la nature humaine qui s’exprime par l’acte de sodomie est un phénomène universel qui transcende les époques, lieux et cultures.
L’un des points essentiels du Livre de Gomorrhe est l’insistance de l’auteur sur la responsabilité des évêques ou supérieurs d’ordres religieux dans la répression et l’éradication du vice de leurs rangs[7]. Il ne mâche pas ses mots pour condamner ces prélats qui refusent ou négligent de prendre une attitude ferme envers les pratiques sodomites des clercs soit par indifférence morale ou par incapacité à faire face à une situation déplaisante ou potentiellement scandaleuse[8].
Les autres problèmes auxquels s’attaque Saint Pierre Damien sont d’une particulière actualité :
· Les évêques homosexuels ou les supérieurs d’ordres religieux qui entraînent leurs "fils spirituels" dans des actes de sodomie.
· L’utilisation sacrilège de sacrements par des clercs et des religieux homosexuels.
· Les problèmes particuliers pour l’Église en relation avec la séduction de jeunes par des clercs pédérastes, et
· Le problème des canons et peines laxistes pour les clercs et religieux délinquants qui sont une moquerie de la nature profondément peccamineuse des actes homosexuels.
Lorsque l’humble moine et futur saint, Pierre Damien, présenta sa Lettre 31, le Livre de Gomorrhe, au Pape Léon IX en 1049, il exprima clairement que son premier et principal souci était celui du salut des âmes. Bien que l’ouvrage ait été adressé spécifiquement au Saint Père, il était destiné à l’Église universelle, particulièrement aux évêques du clergé séculier et aux supérieurs d’ordres religieux.
Dans son introduction, le saint rédacteur dit clairement que l’appel Divin du Siège Apostolique fait du "bien être des âmes" son souci primordial. Dans ce but, il intercède auprès du Saint Père pour agir contre "un certain vice abominable et très grave" qu’il identifie clairement comme "le cancer envahissant de la sodomie", qui ravage à la fois les âmes du clergé et le troupeau du Christ de son ressort, avant que Dieu ne libère Sa juste colère sur le peuple[9]. Reconnaissant à quel point la mention crue du mot sodomie peut paraître nauséabonde au Pape, il demande néanmoins avec une franchise brutale :
"... si un médecin est effarouché par la plaie, qui pourra la cautériser ? S’il a des nausées au moment d’appliquer le remède, qui restaurera la santé des cœurs blessés ?"[10]
Ne laissant rien dans l’ombre, Damien distingue entre les diverses formes de sodomie et les stades de corruption sodomite commençant avec la masturbation solitaire et mutuelle et finissant par la simulation interfémorale (entre les cuisses) et le coït anal[11]. Il note qu’il y a une tendance chez les prélats à traiter les trois premiers degrés du vice avec une "une indulgence inappropriée", préférant réserver la révocation de l’état religieux seulement pour les hommes convaincus de pénétration anale. Le résultat, dit Damien, est qu’un homme coupable des degrés "inférieurs" du vice, accepte ses pénitences plus douces, mais reste libre de polluer les autres sans la crainte salutaire de perdre leur rang. Le résultat prévisible de l’indulgence des supérieurs, dit Damien, est que le vice s’étend, le coupable devient plus audacieux dans ses actes illicites, sachant qu’il n’encourra pas de perte grave de son statut de clerc, il perd toute crainte de Dieu et son dernier état est pire qu’au début[12].
Damien décrit l’audace d’hommes qui sont "habitués à l’ordure de ce mal suppurant", et osent déjà se présenter aux saints ordres, ou déjà ordonnés, restent dans la fonction[13]. N’est-ce pas pour de tels crimes que ce Dieu Tout Puissant détruisit Sodome et Gomorrhe, et tua Onan pour avoir délibérément répandu sa semence sur le sol ? demande-t-il[14]. Citant la lettre de Saint Paul aux Éphésiens (Eph 5 :5) il continue "si l’homme souillé n’a aucun droit au Paradis, comment peut-il être assez arrogant pour prétendre occuper une position honorifique dans l’Église, laquelle est incontestablement le royaume de Dieu ?"[15]
Le saint moine compare les sodomites briguant les saint ordres, à ces habitants de Sodome qui menaçaient "d’user de violence contre Lot le juste" et se préparaient à forcer la porte lorsqu’ils furent frappés de cécité par les deux anges et incapables de trouver le chemin de la porte. De tels hommes, dit-il, sont affligés de la même cécité, et "par un juste décret de Dieu ils tombent dans la cécité intérieure"[16].
S’ils étaient humbles ils seraient capables de trouver la porte qui est le Christ, mais ils sont aveuglés par leur "arrogance et leur suffisance", et "perdent le Christ à cause de leur addiction au péché", ne trouvant jamais "la porte qui mène à la demeure paradisiaque des saints", se lamente Damien[17].
N’épargnant pas ces ecclésiastiques qui permettent en toute connaissance les sodomites de recevoir les saints ordres ou de rester membres du clergé tout en continuant à polluer leur fonction, le saint moine fustige les "fainéants supérieurs des clercs et des prêtres", leur rappelant qu’ils doivent trembler pour eux-mêmes car ils deviennent "impliqués dans le péché des autres", en permettant à "la plaie dévastatrice" de la sodomie de persister dans leurs rangs[18].
Les Évêques Homosexuels qui Chassent leurs Fils Spirituels comme des proies.
Vient alors les plus foudroyantes épithètes réservées à ces évêques qui "commettent ces actes absolument condamnables avec leurs fils spirituels"[19].
"Qui peut s’attendre à voir le troupeau prospérer lorsque son pasteur s’est profondément enfoncé dans les entrailles du démon ... qui fait d’un clerc une maîtresse, ou une femme d’un homme ? ... qui, par sa luxure, livre un fils dont il doit spirituellement rendre compte à Dieu à l’esclavage sous la loi de fer de la tyrannie satanique", tonne Damien[20]. Faisant une analogie entre la punition infligée au père qui entraîne sa fille dans un inceste familial ou le prêtre qui commet "l’acte sacrilège" avec une nonne, avec la souillure d’un clerc par son supérieur, il demande si ce dernier peut échapper à la condamnation et continuer sa sainte fonction ?[21] En vérité, le dernier cas mérite une punition encore plus sévère dit Damien, parce que, alors que les deux premiers sont des relations naturelles, un supérieur religieux coupable de sodomie a non seulement commis un sacrilège avec son fils spirituel, mais il a aussi violé la loi de la nature. Un tel supérieur non seulement se damne lui-même, mais entraîne quelqu’un avec lui, déclare Damien[22].
J’ignore ce qui vient à l’esprit de chacun après avoir lu une censure si blessante des évêques et Cardinaux dont les appétits contre nature les amène à convoiter plutôt qu’à prier pour les fils spirituels que notre Sainte Mère l’Église leur a confié. Pour ma part, c’est à la personne de Mgr Daniel Ryan que je pense.
Ryan fut consacré évêque auxiliaire du diocèse de Joliet le 30 Septembre 1981 par Joseph L. Imesch, évêque de Joliet, assisté de Daniel W. Kucera, évêque de Salina et futur Archevêque de Dubuque et principal architecte de l’infâme ‘catéchisme’ du sexe, New Creation, qui porte son imprimatur[23]. Deux ans plus tard, le 19 Novembre 1983, le Pape Jean Paul II nommait Ryan Évêque de Springfield, IL. Il s’installa le 18 Janvier 1984.[24]
En 1999, Ryan prit une retraite inattendue et précoce pour "raisons de santé" alors que selon des accusations bien étayées par Roman Catholic Faithful (RCF), basée à Springfield, il (Ryan) est un homosexuel actif qui a eu une conduite homosexuelle grossière avec des prostitués masculins mineurs, et des clercs[25]. Le Saint Siège et le nonce papal pour les États-Unis sont soupçonnés d’avoir été parfaitement au courant des propensions homosexuelles prédatrices de Ryan[26].
Parmi les témoins qui se présentèrent pour appuyer l’action de RCF contre les exploits sexuels de Ryan se trouvait Frank Robert Bergen, un ancien fugueur devenu prostitué qui contacta RCF et informa le Président Steve Brady qu’il avait eu, en tant que mineur, des relations sodomites avec Ryan et d’autres prêtres. Bergen déclara que l’évêque avait entendu sa confession et l’avait absous de ses péchés chaque fois qu’il avait eu une relation sexuelle avec lui[27].
Lorsque Mgr Ryan prit sa "retraite", son siège épiscopal fut occupé par Mgr George Lucas, ancien chancelier de l’Archidiocèse de Saint Louis et proche compagnon de l’Archevêque Justin Rigali. La réception pour l’entrée en fonctions de Lucas se tint au Temple Maçonnique Ansar Shrine de Springfield, IL.[28] Son influent mentor, l’Archevêque Rigali fut attaché au service de Saint siège au milieu des années 80 par le Pape Jean Paul II et servit comme chambellan et Secrétaire du Collège de Cardinaux jusqu’à son retour aux États-Unis comme Archevêque de Saint Louis en 1994.[29]
Sous la juridiction de Lucas, RFC rapporte que Mgr Ryan a continué à célébrer publiquement la Messe et à administrer le Sacrement de Confirmation dans les diocèses de Springfield et de Joliet. IL (Ryan) était présent à l’entrée en fonctions de Lucas. En Février de cette année[b], le diocèse de Springfield annonçait que Mgr Ryan serait le présentateur d’une "Journée de Réflexion et de Prière pour les Prêtres" à l’Église de Sainte Marie et Saint Joseph de Carlinville, IL.[30]
Revenons aux avertissements du moine écrivain du Livre de Gomorrhe évoqués plus haut.
Dans tous les cas, l’absence de censure publique du Saint Siège pour le cas de Ryan apparaît incroyablement indulgente. Pas de châtiment public, pas de crâne rasé, pas de chaînes, pas de confinement solitaire dans un monastère isolé et étroitement gardé, pas de régime au pain et à l’eau tels que proposés par Saint Basile. Non ! Pratiquement l’opposé !
Mgr Ryan demeure un évêque retraité de bonne réputation. Ni ses activités pédérastes avec des mineurs ni le harcèlement sexuel de ses "fils spirituels" n’ont été publiquement dénoncés, que ce soit par le Vatican ou par ses amis évêques, y compris Mgrs Lucas et Imesch. Comme prévu par Damien, Ryan n’a pas été humilié par sa honte personnelle ou la honte qu’il a apportée à la Sainte Église. En réalité toute cette histoire semble avoir porté son audace à de plus hauts sommets. Il touche sa pension, se déplace comme il veut, peut facilement contacter des jeunes et, par sa simple présence, il continue à polluer, au propre comme au figuré, les prêtres et les religieux de son diocèse et des diocèses voisins qui ont à supporter quotidiennement le rappel de ses inconduites homosexuelles. Sans parler du scandale public provoqué par ses apparitions publiques aux cérémonies sacramentelles publiques de l’Église.
C’est pourquoi je crois nécessaire de demander si le Saint Siège est tombé dans un tel état de dissolution qu’il ne puisse plus professer, et encore moins protéger, les intérêts de Dieu en la matière et défendre la sainteté des Saints Ordres contre la pollution des sodomites. Est-ce que les actes horribles de clercs et évêques homosexuels prédateurs tels que Ryan, Symonds, Ziemann et bien d’autres, inhibent la crainte de Dieu dans le cœur de notre Saint Père et de la Curie Romaine ?[31]
Laissons pour l’instant le sujet des membres homosexuels actifs de la hiérarchie et des ordres religieux, et intéressons-nous à ce que Damien dénonce comme un des "systèmes les plus astucieux du diable" préparé dans "son vieux laboratoire du mal", et par lequel des clercs sodomites confirmés, connaissant des remords de conscience, "se confessent à un semblable, craignant que leur culpabilité ne puisse être connu des autres"[32].
Comme Damien l’observe cependant, bien que ces hommes soient devenus "des pénitents impliqués dans de grands crimes ils ne semblent rien montrer du pire de leurs pénitences, ... leurs lèvres n’ont pas la pâleur du jeûne, leurs corps ne sont pas détériorés par les sacrifices, ni leurs yeux rouges d’avoir pleuré leurs péchés" observe-t-il[33].
Le saint moine s’interroge sur la validité de telles confessions, demandant "de quel droit ou selon quelle loi l’un peut absoudre l’autre alors qu’il est contraint par les liens d’un mal commun aux deux ?"[34]
Citant la Sainte Écriture à propos de "l’aveugle conduisant l’aveugle", Matt 8 :4 ; Luc 5 :4) Damien continue, "... il devient parfaitement clair que celui qui est asservi par la même coupable cécité tente en vain d’inviter un autre à revenir à la lumière de la repentance. Alors qu’il ne craint pas de dépasser l’autre dans l’errance, il finit par accompagner son suivant dans la fosse béante de la ruine. [35]"
Cette pratique restant habituelle au sein du monde homosexuel souterrain des prêtres diocésains, évêques et religieux et entre les prêtres pédérastes et leurs jeunes victimes, il serait bon de rappeler que selon le Code de Droit Canon révisé en 1983, l’absolution d’un partenaire (clerc ou laïque) dans un péché contre le sixième commandement du Décalogue est invalide, sauf danger de mort (Can. 977) et un prêtre qui agit à l’encontre la prescription du Canon 977 encours un excommunication latae sententiae, dont la relaxe relève du Siège Apostolique (Can. 1378 & 1). Jusqu’à ce que le prêtre fautif ait eu son excommunication relevée par la Sainte Pénitentiaire ou le Saint Père, il n’a pas été absous validement. Tenterait-t-il d’offrir le Saint Sacrifice de la Messe en état de péché mortel qu’il ajouterait à la faute le grave péché de sacrilège.
Dans une longue et mordante attaque contre des canons et codicilles erronés et "apocryphes" concernant les peines pour les divers actes de sodomie qui étaient en usage dans l’Église au milieu du 11ième siècle, Damien les compare aux peines longues et rudes infligées aux laïques coupables d’actes contre nature envers des hommes ou des animaux par les Pères de l’Église au Concile d’Ancyre (314), et considère qu’ils manquent[36].
"Si, selon les lois de l’Église primitive, un laïque coupable de sodomie pouvait être privé de la Sainte Eucharistie durant 25 ans ou même jusqu’à la fin de sa vie, comment se fait-il qu’un clerc ou un moine coupable des mêmes fautes en est quitte pour des peines mineures et est jugé digne, non seulement de recevoir la Sainte Eucharistie mais de consacrer ?" demande-t-il[37]. "Si les Saints Pères décrétaient que les sodomites devraient "prier en compagnie des démons", comment un tel clerc peut espérer convenablement exercer son office sacerdotal de "médiateur " entre Dieu et Son peuple ?" continue Damien[38].
Plus loin, Damien revient sur ce thème et s’exclame "pour l’amour de Dieu, pourquoi vous maudits sodomites vous prétendez vous élever à la dignité ecclésiastique avec une telle orgueilleuse ambition ?"[39] Il met en garde ces clercs, qui persistent dans leurs appétits contre nature, contre la colère de Dieu, "de peur que par vos prières vous provoquiez encore plus gravement, vous dont la méchante vie L’offense si ostensiblement" [40]. En conclusion de ce chapitre, Damien rappelle aux clercs et aux prélats semblables qu’"il est effroyable de tomber entre les mains du Dieu vivant.[41]" (Heb 10.31)
Dans sa description des passions contre nature qui régissent les sodomites, Damien démontre un degré de perception extraordinaire pour ce qui est des aspects narcissiques, de débauche et de compulsivité psycho sexuelle du comportement homosexuel.
"Dites-nous, vous homme efféminé et lâche, ce que vous cherchez dans un autre homme que vous n’avez pas chez vous ?" demande-t-il. "Quelle différence dans le sexe, quelles différences dans le corps ?" continue-t-il. Puis il expose la loi de la vie. "Car c’est la fonction de l'appétence naturelle que chacun recherche en dehors de soi ce qu’il ne peut trouver en lui-même. Par conséquent, si le toucher d’une chair masculine vous réjouit, gardez les mains sur vous et soyez assuré que ce que vous ne trouvez pas en vous-même, vous le chercherez en vain dans le corps d’un autre," conclut-il[42].
Un Dominicain avisé dit un jour à l’auteur, qu’une fois que le vice de sodomie a contaminé un séminaire, les autorités de l’Église n’ont que deux options – fermer le lieu et envoyer chacun chez lui ou ne rien faire et attendre que la putréfaction morale se soit répandue jusqu’à ce que la fondation s’écroule d’elle-même. Pourquoi ce vice particulier est si mortel pour la vie religieuse ?
Selon Damien, le vice de sodomie "surpasse l’énormité de tous les autres", parce que :
"A coup sûr, il apporte la mort au corps et détruit l’âme. Il pollue la chair, éteint la lumière de la pensée, expulse le Saint Esprit du temple du cœur humain, et ouvre la porte au diable, le stimulateur de la luxure. Il mène à l’erreur, supprime totalement la vérité de l’esprit trompé... il ouvre l’enfer et ferme les portes du paradis... c’est ce vice qui outrage la tempérance, assassine la modestie, étrangle la chasteté, et massacre la virginité... il salit toutes choses, souille toutes choses, pollue toutes choses...
"Ce vice retranche un homme du chœur réuni de l’Église... il sépare l’âme de Dieu pour l’associer aux démons. Cette reine de Sodome totalement malade rend celui qui obéit aux lois de sa tyrannie infâme aux hommes et odieux à Dieu... Elle dépouille ses chevaliers de l’armure de la vertu, les exposant à être transpercés par tous les vices... Elle humilie son esclave dans l’église et le condamne au jugement ; elle le souille en secret et le déshonore en public ; elle ronge sa conscience comme un ver et consume sa chair comme le feu... cet homme infortuné est privé de tout sens moral, sa mémoire défaille, et la vision de sa pensée est obscurcie. Ne se souciant que peu de Dieu, il oublie également sa propre identité. Ce mal érode les fondements de la foi, sape l’ardeur de l’espoir, dissout le lien d’amour. Il outrepasse la justice, démolit la force morale, fait disparaître la tempérance et émousse les arêtes de la prudence. (Souligner par l’Éditeur)
"Dois-je en dire plus ? "[43].
Non, très cher Saint Pierre Damien, je ne pense pas.
Comme tous les saints avant lui, et ceux qui viendront après lui, Saint Pierre Damien exhorte le clerc tombé dans le vice de sodomie de se repentir et de réformer sa vie avec les mots de l’Apôtre Saint Paul, "Éveilles-toi, toi qui dort ; lève toi d’entre les morts et le Christ t’illuminera[44]" (Eph. 5 :14). Dans une remarquable affirmation du message Évangélique, il met en garde contre le péché ultime de douter de la miséricorde de Dieu et de la nécessité du jeune et de la prière pour réprimer les passions :
"... gardez-vous de plonger dans les profondeurs du découragement. Votre cœur doit battre avec la confiance en l’amour de Dieu et non devenir dur et impénitent face à votre grand crime. Ce n’est pas le pécheur, mais le mal qui doit désespérer ; ce n’est pas l’ampleur de son crime, mais le mépris de Dieu qui détruit l’espoir du coupable ".[45]
Puis dans un des plus beaux hommages jamais écrits à la grandeur du célibat et de la chasteté des prêtres, Damien rappelle au clerc ou au moine entêté quelle place spéciale est réservée au Ciel pour ces prêtres et moines fidèles qui ont volontairement tout abandonné et se sont fait eux-mêmes eunuques pour l’amour de Dieu[46].
La Correction Fraternelle est un Acte de Charité.
Les Saint sont réalistes, donc il ne fait aucun doute que Saint Pierre Damien s’attendait à ce que son "petit livre" qui expose et dénonce les pratiques homosexuelles dans tous les catégories du clergé, y compris la hiérarchie provoquerait une grande communion dans l’Église, et c’est ce qui est arrivé.
Prévenant les critiques acerbes, le saint moine se défend à l’avance. Il déclare que ces futures critiques l’accuseront d’être "un dénonciateur et un délateur des crimes de mes frères", mais, dit-il, il ne craint ni "la haine des hommes mauvais ou les langues des détracteurs"[47].
Écoutez, cher lecteur, les paroles de Saint Pierre Damien qui nous sont parvenues pour tonner à travers les siècles au moment où dans l’Église beaucoup de pasteurs se taisent pendant que des loups cléricaux, certains portant mitre et robe de brocart, dévorent leurs brebis et commettent le sacrilège avec leurs propres fils spirituels ;
"... Je préfèrerais sans hésiter être jeté dans la citerne comme Joseph qui informa son père du crime infâme de ses frères, que de souffrir la punition de la colère de Dieu, Comme Elie, qui vit la méchanceté de ses fils et demeura silencieux" (Sam2 :4)...Qui suis-je, lorsque voyant la pratique pestilentielle répandue dans la prêtrise, pour devenir le meurtrier d’une autre âme en osant retenir mes critiques dans l’attente du jour du Jugement de Dieu ?... Est-ce que j’aime mon prochain comme moi-même si je laisse négligemment la blessure, dont je sais qu’il mourra cruellement, suppurer dans son cœur ?[48]
"Ainsi ne laissez personne me condamner lorsque je lutte contre ce vice mortel, car je ne cherche pas, à déshonorer mais le bien de mon frère".
"Faites attention de ne pas paraître partial envers le délinquant si je peux être pardonné avec la parole de Moise", ‘Qui est pour le Seigneur, qu’il se tienne avec moi’ (Ezech. 32 :26)[49] "
Alors qu’il termine son étude contre le vice de la sodomie cléricale, Saint Pierre Damien plaide auprès d’un futur saint, le Pape Léon IX, pressant le Vicaire du Christ d’user de sa fonction pour réformer et renforcer les décrets des canons sacrés à propos des sodomites cléricaux y compris les supérieurs religieux et les évêques qui violent sexuellement leurs fils spirituels.
Damien demande au Saint Père d’examiner diligemment les quatre aspects du vice de sodomie cités au début de son traité et de lui (Damien) fournir des réponses définitives aux questions qui suivent, afin que la "nuit de l’incertitude" puisse être dissipée et une "conscience irrésolue" libérée de l’erreur :
Celui qui est coupable de ces crimes doit-il être expulsé irrévocablement des saints ordres ?
Ou bien à la discrétion du prélat, au contraire, il pourrait être miséricordieusement autorisé à tenir son office ?
Dans quelle mesure, à la fois en fonction des méthodes ci-dessus mentionnées et du nombre de fautes, est-il possible de maintenir un homme dans la dignité de l’office ecclésiastique ?
Également, si quelqu’un est coupable, à quel degré et fréquence de culpabilité serait-il contraint de démissionner ?[50]
Damien termine sa lettre fameuse en demandant au Dieu Tout Puissant d’utiliser le pontificat du Pape Léon IX "pour détruire complètement ce vice monstrueux afin qu’une Église accablée puisse partout retrouver sa stature vigoureuse"[51].
[Note de l’Éditeur : Randy Engel étudie la vie et le rôle du Pape Saint Léon IX dans la mise en œuvre des réformes morales du clergé inspirées par le saint moine, et leurs implications pour l’Église Catholique de nos jours. JV]
Avant de décrire l’accueil fait au traité de Saint Pierre Damien sur la sodomie par la cour papale de Léon IX, je crois utile d’examiner brièvement le début de la vie de ce Pape extraordinaire, le précurseur de la réforme du grand Hildebrand dans l’Église Catholique.
Contrairement à Pierre Damien, Bruno vit le jour dans des circonstances émotionnelles et matérielles bien plus favorables que celles du saint moine. Il naquit à Egisheim, à la frontière de l’Alsace le 21 Juin 1002. A l’âge de cinq ans, ses influents, aimants et pieux parents le confièrent aux soins de l’énergique Berthold, Évêque de Toul, qui avait une école pour les fils de la noblesse. Le principal biographe et ami intime du futur Pape, Wilbert, rapporte que l’enfant était élégant, intelligent, vertueux et de dispositions bienveillantes, une description confirmée plus tard par le titre distinctif qui lui fut attribué lorsqu’il servait de chapelain à la cour impériale – "le bon Bruno" [52].
En 1027, Bruno devint Évêque de Toul, la ville frontière de sa jeunesse, qui était alors affligée par la guerre et la famine, et il demeura sur ce Siège relativement obscur plus de vingt ans, jusqu’à son accession à la Chaire de Pierre le 12 Février 1049.
Lorsque le juste Bruno, après son élection à Worms, pénétra dans Rome humblement habillé d’une robe de moine et pieds nus, il fut salué par une foule enthousiaste qui proclamait d’une seule voix qu’elle ne voulait pas de nouveau Pape autre que Bruno. Il est facile d’imaginer qu’après le règne entrecoupé (1032-1044, 1045, 1047-1048) du dissolu Benoît IX, la papauté était tombée en grand discrédit. Le prédécesseur de Bruno, Damase II, l’Évêque de Brixen, était mort de malaria vingt jours seulement après son élection[53].
Comme tout pontife décidé à réformer les abus au sein de l’Église, le Pape Léon IX s’entoura immédiatement de clercs vertueux et capables tels que le remarquable Hildebrand de Toscane, le futur Pape Grégoire VII, un des plus grands Papes de l’Église[54]. En 1049, le Pape nomma Hildebrand administrateur du Patrimoine de Saint Pierre (les finances du Vatican) et fit de lui le promisor du monastère de Saint Paul Hors les Murs qui était tombé dans la ruine morale et physique. "La discipline monastique était si altérée que les moines étaient servis au réfectoire par des femmes ; et les édifices sacrés étaient si négligés que les moutons et les bovins pouvaient librement aller et venir par les portes brisées"[55]. Conditions déplorables en vérité.
A peine quatre mois après avoir été élevé à la Chaire de Pierre, le nouveau Pape tint un synode afin de condamner les deux maux notoires de l’époque – la simonie, achat ou échange de bénéfices ecclésiastiques, emplois, résiliations ou autres considérations spirituelles et l’incontinence sexuelle du clergé, y compris le concubinage (cohabitation permanente ou d’une certaine durée) et la sodomie. Immédiatement après le synode d’Avril, Léon IX entrepris ses voyages à travers l’Europe pour apporter le message de la réforme. En May 1049, il tint un concile réformateur à Pavie qui fut suivi par les visites et conciles de Cologne, Reims (de nombreux décrets réformateurs y furent édictés) et Mayence avant de retourner à Rome en Janvier 1050[56]. Ce fut durant cette période que Damien porta son traité sur la sodomie à l’attention du Saint Père.
On considère généralement que la date à laquelle Damien communiqua le Livre de Gomorrhe au Pape Léon IX se situe dans la seconde moitié de la première année du règne du pontife, à la mi 1049, cependant que certains écrivains la situent aussi tard que 1051. Nous ne savons pas avec certitude si le Pape répondit aux préoccupations de Damien, car sa réponse sous forme d’une longue lettre (JL 4311; ItPont 4.94f., no.2) fait généralement référence à des manuscrits de l’ouvrage[57].
Le Pape Léon IX commence sa lettre à "son bien-aimé fils dans le Christ", par de chaleureuses salutations et une reconnaissance du caractère pur, élevé et zélé de Damien. Il admet avec Damien que les clercs, pris par le "vice exécrable" de la sodomie "ne peuvent assurément avoir leur part d’héritage, dont ils ont été privés par leurs plaisirs voluptueux... de tels clercs, professent vraiment, sinon dans les mots, au moins par leurs action, qu’ils ne sont pas ce qu’ils devraient être", déclare-t-il[58]. Reprenant le classement des quatre formes de sodomie que liste Damien[59], le Saint Père déclare qu’il est juste que "par son autorité apostolique" il intervienne sur ce sujet afin que "toute inquiétude ou doute soit enlevé des esprits de nos lecteurs"[60].
"Ainsi, soyez certain et assuré que nous sommes en parfait accord avec tout ce que contient votre livre, nous opposant à cela[c] comme l’eau au feu diabolique", continue le Pape. "Par conséquent, de peur que le libertinage de cette infecte impureté ne puisse se répandre impunément, il doit être réprimé avec une action répressive appropriée de la sévérité apostolique, bien qu’une certaine modération puisse modérer sa dureté", affirme-t-il[61].
Ensuite, le Pape Léon IX donne une explication détaillée de la règle d’autorité du Saint Siège.
A la lumière de la charité divine, le Saint Père ordonne, sans contradiction, que ceux qui, par leur libre volonté, ont pratiqué la masturbation solitaire ou mutuelle ou se sont souillé par le coït interfémoral, mais qui ne l’ont pas pratiqué longtemps, ni avec beaucoup d’autres, conserveront leur statut, après avoir "maîtrisé leurs désirs" et "expié leurs actes infâmes avec une contrition profonde"[62].
Cependant, le Saint Siège enlève toute espérance de conserver leur statut clérical pour ceux qui, seuls ou avec d’autres durant une longue période, ou même une courte période si pratiqué avec beaucoup, "se sont souillés par l’une ou les deux sortes d’immondices que vous avez décrit, ou, ce qui est horrible à dire ou entendre, se sont abaissés jusqu’au rapport anal"[63].
Il prévient les attaques possibles, car ceux qui osent critiquer ou attaquer les règlements apostoliques risquent de perdre leur rang. Et afin de bien montrer à qui cet avertissement est destiné, le Pape ajoute immédiatement, "quant à celui qui n’attaque pas le vice, mais transige négligemment avec lui, il sera justement considéré comme coupable de sa mort, au même titre que celui qui meurt dans le péché"[64].
Le Pape Léon IX loue Damien d’enseigner par l’exemple et pas seulement en paroles, et termine sa lettre par le beau souhait que lorsque, avec l’aide de Dieu, le moine parviendra à sa demeure du Ciel, il puisse recueillir le fruit de ses efforts et être couronné, "... dans un sens, avec tous ceux que vous aurez arrachés aux pièges du démon"[65].
Incontestablement, en ce qui concerne l’immoralité des actes de sodomie, Damien et le Pape Léon IX étaient en parfait accord. Cependant, pour ce qui touchait à la discipline de l’Église, le Pape semble avoir fait exception à la demande de Damien de déposer purement et simplement tous les clercs qui commettent des actes de sodomie. Je dis semble, parce que je crois que même dans les punitions des clercs coupables connus, les deux hommes étaient plutôt en accord.
Certainement, Damien, qui était renommé pour sa direction exemplaire de novices et des moines qui lui étaient confiés, n’ignorait pas certaines circonstances atténuantes qui pouvaient diminuer, sinon totalement annuler la responsabilité d’individus accusés du crime de sodomie. Par exemple, dans certains cas d’abus sexuels cléricaux qui étaient apparus impliquant la Société de Saint Jean et les Légionnaires du Christ, sur lesquels le Saint Siège a encore à enquêter, quelques novices ou moines ont été forcés ou pressés par leurs supérieurs de commettre de tels actes. Nul doute que ce sont de telles circonstances qui amenèrent le Pape Léon IX d’user des mots "qui de sa propre et libre volonté" pour qualifier un clerc coupable de sodomie[66]. De même, des quatre types de sodomie que cite Damien dans son traité, il indique que les coïts anaux et inter fémoraux doivent être considérés comme plus graves que la masturbation solitaire ou mutuelle[67].
Quoiqu’il en soit, ce que l’auteur a trouvé de plus remarquable dans la lettre du Pape à Damien, est la position absolutiste que prend le Pape Léon IX à propos de la responsabilité ultime des évêques ou supérieurs coupables. Si ces derniers critiquaient ou attaquaient les décrets apostoliques, ils risquaient LEUR place ! Les prélats qui négligent d’"attaquer le vice, mais prennent la chose à la légère", partagent la culpabilité et le jugement de celui qui meurt dans le péché, déclarait le Pape[68].
En considérant l’état absolument déplorable du clergé séculier et de la vie monastique aux 10ième et 11ième siècles, je pense que nous pouvons dire sans conteste que la publication du Livre de Gomorrhe a du faire des vagues dans l’Église.
Leslie Toke, dont la biographie de Saint Pierre Damien est parue dans New Advent, confirme que l’ouvrage "provoqua un grand remue ménage et suscita plus d’un ennemi à son auteur". Toke suppose que "Même le Pape, qui avait d’abord applaudi l’ouvrage, était persuadé qu’il était exagéré, et sa froideur suscita de Damien une vigoureuse lettre de protestation"[69]. Je ne suis pas d’accord avec cette affirmation.
Que le traité de Damien ait été controversé et mal accueilli particulièrement chez les supérieurs et membres de la hiérarchie qui sodomisaient leurs "fils spirituels", ou ceux dont la mauvaise conscience provenait d’une incapacité et d’un manque de volonté à exercer leur autorité pour châtier sévèrement les clercs ou moines coupables n’est pas surprenant.
Mais je pense qu’il est faux d’accuser le saint moine d’avoir exagéré la gravité et l’étendue de la sodomie non seulement dans sa région mais aussi dans l’ensemble de l’Église.
Nous savons par exemple, que parmi les premiers actes du Pape Léon IX au Concile de Reims en 1049 figure l’adoption d’un Canon contre la sodomie (de sodomico vitio).[70]
De plus, la probabilité que Damien disait en fait l’entière vérité concernant l’étendue de cette plaie dans l’Église peut être discernée du fait que, en Juin 1055, durant le pontificat de Victor II (1055-1057), il participait à un synode à Florence, où la simonie et l’incontinence furent une fois de plus condamnées[71].
Il est certain que la réputation et la crédibilité de Damien n’étaient pas diminuées dans les esprits des grands et saints hommes de son époque, que ce soit par l’écriture ou la publication de son traité sur la sodomie. Le Pape Léon IX et les Papes suivants continuèrent à faire appel à ses services et à ses avis, y compris le Pape Nicolas II (1059-1061) et le Pape Grégoire VII (1073-1085). De même, le Pape Etienne X (1057-1058) le nomma Cardinal en 1057, le consacra Cardinal-Évêque d’Ostie et le nomma administrateur de Diocèse de Gubbio.
Toke note que bien qu’il n’y ait pas eu de canonisation formelle, Damien était révéré comme un saint à l’époque de sa mort le 22 Février 1072. Toke relate que son culte existait depuis cette date au monastère de Faenza, à l’ermitage du désert de Fonte-Avellana, à la grande Abbaye du Mont Cassin et au monastère Bénédictin de Cluny. En 1823, le Pape Léon XII étendit sa fête (23 Février) à toute l’Église et déclara Saint Pierre Damien Docteur de l’Église. Le saint est généralement représenté sous les traits d’un Cardinal portant une discipline (un exercice pénitentiel) à la main ou comme un pèlerin tenant une bulle Papale, pour suggérer ses nombreuses missions papales[72].
En vue de comparer les vues de Saint Pierre Damien sur le vice de sodomie dans les rangs des clercs et des moines avec celles modernes d’après Vatican II, j’ai choisi une Lettre de Carême intitulée "La Promesse de la Vie", par le Père Timothy Radcliffe[73]. Radcliffe, le Supérieur de l’Ordre Dominicain, publia ce message le 25 Février 1998, Mercredi des Cendres. L’aristocrate Anglais fut élu en 1992 pour un mandat de neuf ans et résidait au prieuré de Sainte Sabine à Rome, lorsque la lettre fut publiée et postée sur le site Internet du Vatican où je la lus pour la première fois.
Compte tenu des scandales homosexuels majeurs qui ont empoisonné la prêtrise et la vie religieuse dans le monde entier, je désirais voir si le Père Radcliffe discuterait du problème de l’homosexualité dans les rangs des Dominicains. Il l’a fait – directement et indirectement.
La première référence indirecte à l’homosexualité fut la citation par Radcliffe du Dominicain Américain et écrivain Donald Goergen, OP sur le célibat. On lit dans cette citation : "Le célibat n’est pas un témoignage. Mais les célibataires témoignent. Nous témoignons du Royaume si nous sommes vus comme des gens que la chasteté libère pour la vie"[74].
Mon premier sentiment, lorsque je lus la citation de Goergen fut de me demander pourquoi, parmi tous les Dominicains qu’il aurait pu choisir pour parler du célibat, Radcliffe avait choisi un homme dont la vie personnelle et privée s’était distinguée par une apologie de longue date et un soutien financier à l’homosexualité des clercs.
Le Père Goergen, qui vit actuellement chez "Les Amis de Dieu", un Âshram[d] Dominicain dans le style pseudo-Hindou à Kenosha dans le Wisconsin, débuta sa première revendication à l’infamie avec la publication de son livre The Sexual Celibate en 1974[75].
Se basant sur des conférences données dans les séminaires Dominicains, l’apologie homosexuelle de Goergen parle de "saine homosexualité", promeut les théories homosexuelles de l’homosexuel et bisexuel Alfred Kinsey, blâme le "mal de l’homo phobie", définit l’homosexualité selon le Manifeste Gay comme "la possibilité d’aimer quelqu’un du même sexe", tient la porte ouverte aux ‘unions’ homosexuelles en exposant que "l’activité génitale devrait être l’expression d’une relation permanente qui implique la fidélité", déclare que "l’attitude Chrétienne qualifiée de traditionnelle envers l’homosexualité est en train de changer", affirme que "l’homosexualité peut exister sous une forme Chrétienne, saine et honorable", défend la masturbation comme étant une activité génitale qui n’est "ni mauvaise, ni malsaine, ni dangereuse, ni immorale, même pour un célibataire", et donne alors le coup de grâce [e] sodomite en attaquant la virginité perpétuelle de Notre Dame[76].
Les rapports de Goergen avec le réseau homosexuel remontent à loin. Dans l’exposé classique du Révérend Enrique T. Rueda de 1982, The Homosexual Network, il fait l’objet trois mentions honteuses pour son apologie de l’homosexualité[77]. Il était également un des premiers contributeurs financiers de Communication Ministry, Inc., "une ‘administration’ clandestine pour les religieuses lesbiennes et les religieux et clercs gays"[78].
Peu après son élection de 1985 en tant que Supérieur Provincial de St. Albert the Great Central Province, Goergen, adepte de Teilhard de Chardin, commença son opération de chasse et de destruction de nombre des Dominicains les plus fidèles et les plus éminents de la Nation dans la Province, comme le Père Charles Fiore, le Père John O’Connor et les Dominicains traditionalistes enseignant à la High School de Fenwick. Le Prieuré de River Forest fut transformé en un ‘lieu de sûreté’ pour d’autres clercs pervertis[79].
Cette action offre un contraste cru avec la protection que le jeune turc Goergen offrit au célèbre Père Mathiew "Creation Spirituality" Fox, champion de "luxure", "mysticisme sexuel" et homosexualité en tant que "premier cadeau du Christ Cosmique"[80]. En 1988, lorsque le Saint Siège finalement insista pour que Fox soit retiré et réduit au silence pour arrêter enfin la propagation de ses erreurs, Fox bénéficia d’une année sabbatique tous frais payés durant laquelle il continua ses tirades hérétiques[81]. Même après que Fox ait quitté l’Ordre Dominicain et l’Église pour devenir pasteur Épiscopal en Californie, Goergen continua à défendre les opinions hétérodoxes de Fox sur la Foi et la morale.
C’est pourquoi je demande à nouveau pourquoi Radcliffe citerait Goergen sur quelque sujet que ce soit, particulièrement en ce qui concerne le célibat des prêtres ?
Je crois que la réponse réside dans la seconde citation faite par Radcliffe, tirée de "La Promesse de la Vie" dans laquelle Goergen épouse la litanie familière de la Gauche, presque identique à celle de Fox :
"Si je participe à la société de consommation, défend le capitalisme, tolère le machisme, crois que la société Occidentale est supérieure aux autres, et suis abstinent sexuellement, je rends simplement témoignage envers ce que je défends : capitalisme, sexisme, arrogance Occidentale, et abstinence sexuelle. Cette dernière est difficilement porteuse de sens et évidemment contestable"[82].
Pour beaucoup d’évêques et de supérieurs religieux comme Radcliffe, on peut fermer les yeux sur les activités et l’apologie de l’homosexualité chez les séminaristes et les prêtres aussi longtemps que le coupable adhère à l’évangile du Libéralisme[f]. Ce n’est que lorsqu’un diocèse ou un ordre religieux est confronté à des poursuites catastrophiques suite à de criminels abus sexuels sur des mineurs, y compris des séminaristes ou des novices, par des clercs homosexuels, que les premiers réfléchissent sur l’acceptation et l’ordination d’homosexuels à la prêtrise et à la vie religieuse.
Cependant, dans le cas de Radcliffe, il semble que la pression des procès pour pédérastie contre les Dominicains coupables à travers le monde n’ait pas encore atteint la masse critique en 1998. En fait, dans le paragraphe intitulé "Communities of Hope", juste avant l’énoncé de son intention d’accepter dans l’Ordre les candidats homosexuels, le Supérieur Général insiste sur le fait que "Nos communautés doivent être des endroits d’où l’incrimination est absente, ‘... car il a été précipité, l’accusateur de nos frères...’" (Apoc. 12-10)[83] Placé là où elle est, juste avant son soutien aux candidats homosexuels et aux membres homosexuels de l’Ordre, on pourrait facilement interpréter son commentaire comme un avertissement contre les ‘délateurs’ de l’intérieur qui révèlent la mauvaise conduite et les actes criminels de leurs confrères Dominicains à leurs supérieurs ou aux autorités publiques et aux fonctionnaires de police.
Parlant du problème spécifique de "l’Orientation Communautaire et Sexuelle", le Supérieur Général commence par déclarer que les différentes cultures réagissent différemment à "l’admission de personnes d’orientation homosexuelle à la vie religieuse", certains tenant cela pour "virtuellement impensable", alors que d’autres l’acceptent "sans débat"[84].
Franchement, en dehors de certaines cultures anciennes qui pratiquaient des rites ou suivaient certaines doctrines gnostiques, je n’ai rencontré aucun peuple qui accepte "sans débat" des hommes qui pratiquent la luxure contre nature avec d’autre hommes – quel que soit leur rôle dans la communauté. Mais même si une telle culture existait dans les temps modernes, ses croyances ne devraient pas représenter ‘une colline de haricots’ pour le Supérieur Général de l’Ordre des Dominicains dont on pourrait penser que la seule préoccupation devrait être ce que le Christ, Ses Saint (y compris Saint Dominique) et Son Église enseignent sur l’homosexualité. Et cet enseignement est clair – depuis les temps Apostoliques – c’est qu’un homme luxurieux et qui désire un autre homme est pervers et que l’assouvissement de ce désir contre nature est une abomination devant Dieu.
A aucun moment, Radcliffe ne dit à ses compagnons Dominicains de s’inquiéter de l’orientation sexuelle. "Ce n’est pas à nous de décider qui Dieu doit appeler ou ne pas appeler à la vie religieuse", déclare-t-il. En outre, ajoute-t-il, le Chapitre Général de Caleruega, après grand débat, affirme que "la même exigence de chasteté s’applique à tous les frères quelle que soit leur orientation sexuelle, et de ce fait, personne ne peut être exclu sur cette base"[85].
Le véritable texte tiré des Actes du Chapitre Général de Ordre des Frères Prêcheurs tenu du 17 Juillet au 8 Août 1995 à Caleruega en Espagne (le lieu de naissance de Saint Dominique) indique :
"comme une exigence radicale, le vœu de chasteté oblige également les homosexuels comme les hétérosexuels. En conséquence, aucune orientation sexuelle n’est à priori incompatible avec l’appel à la chasteté et à la vie fraternelle".[86] (Souligner par l’Éditeur)
[Note : les mots "aucune orientation sexuelle" ci-dessus constituent une tournure extrêmement sophistiquée qui laisse la porte ouverte aux lesbiennes, travestis, transsexuels, pédérastes, pédophiles, sado/masochistes et autres perversions sexuelles. Le fait que la direction mondiale des Dominicains permette qu’une telle déclaration soit incluse dans un document officiel de l’Ordre démontre concrètement à quel point les Dominicains sont contrôlés par les homosexuels et leurs larbins.]
Radcliffe conclut son chapitre sur "l’orientation sexuelle" par des mots de compassion envers ses frères homosexuels, mais prévient que l’émergence "de tout sous-groupe basé sur l’orientation sexuelle au sein de la communauté serait un sérieux facteur de discorde" , et "menacerait l’unité de la communauté", "rendrait plus difficile pour les frères la pratique de la chasteté pour laquelle ils ont fait vœu"[87].
Je pense qu’il est assez évident que la directive officielle de l’Ordre Dominicain que nous venons de voir, promulguée à la réunion de Caleruega en 1995 constitue une déviation radicale de l’enseignement traditionnel de l’Église sur la nécessité d’une sélection scrupuleuse des hommes et femmes se destinant à la vie religieuse et de l’élimination des candidats ayant des inclinations sexuelles perverses.
Les Dominicains cependant, de même que d’autres ordres religieux comme les Salvatoriens, les Paulistes, les Jésuites et les Christian Brothers pour en nommer quelques uns, ne sont pas les seuls à adopter une politique de sélection et d’ordination pro homosexuels. Tous les diocèses ont virtuellement la même politique.
Par exemple, il y a peu, le 28 Avril 2002, le Sun de Baltimore publiait un article intitulé "Des Vœux différents pour les futurs Prêtres " dans lequel le Rév. Gerard C. Francik, le directeur des vocations de l’Archidiocèse de Baltimore a déclaré au reporter John Rivera que le fait qu’un homme soit ‘gay’ ne le disqualifie pas en soi de l’entrée au séminaire car l’Église condamne les actes homosexuels mais non l’orientation homosexuelle. Francik dit qu’il demande aux candidats s’ils sont ‘gay’ mais qu’il préfère savoir "Est-ce qu’ils pratiquent le célibat, depuis quand, pour se rendre compte s’ils peuvent supporter ce style de vie (vocation ?) et être heureux"[88].
Dans le même ordre d’idées, Mgr Joseph Adamec du diocèse d’Altoona-Johnstown en Pennsylvanie pollué par des clercs homosexuels actifs, a déclaré aux journalistes le 6 Mai 2002 que bien que certains diocèses Catholiques Romains refusaient les candidats à la prêtrise à orientation sexuelle ‘gay’, son diocèse ne le faisait pas car on s’attendait à ce qu’un séminariste honore son vœu de célibat après son ordination.[g] [89]
Les Évêques Américains Violent la Directive du Vatican de 1961
En Mars de cette année, Catholic News Service (CNS) a révélé ce qui doit être l’un des secrets les mieux gardés de tous les temps de l’Église Américaine.
Dans une édition intitulée, "Le Vatican va Appliquer le Document de 1961 Proscrivant les Prêtres et Religieux Homosexuels", CNS révélait qu’en 1961, sous le pontificat de Jean XXIII, une directive avait été émise par la Sacrée Congrégation pour les Religieux réitérant l’opposition de l’Église à l’ordination des prêtres et religieux homosexuels[90]. Le document qui a été envoyé à tous les Ordinaires aux États-Unis indique entre autres : "Ceux qui sont atteints de tendances perverses vers l’homosexualité ou la pédérastie devraient être exclus des vœux religieux et de l’ordination"[91]. Les lecteurs auront noté les mots "perverses" et "tendances" (pas seulement des actes) et le jumelage de l’homosexualité et de la pédérastie. Le Saint Office dirigé par l’infatigable Cardinal Alfredo Ottaviani était certainement dans le vrai.
Malheureusement, si le document de 1961 note que "la vie en communauté et le ministère de la prêtrise constituerait un ‘grave danger’ de tentation pour ces personnes" (c. à d. homosexuels et pédérastes) il ne semble pas reconnaître le ‘grave danger’ que de tels individus font courir à la prêtrise, à la vie religieuse et aux fidèles Catholiques y compris les jeunes, les handicapés mentaux, les étudiants séminaristes et autres cibles homosexuelles cléricales[92].
L’auteur n’ayant pu obtenir de copie du document de 1961 auprès de ce qui s’appelle maintenant la Congrégation pour les Institutions de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique à Rome, il a été nécessaire de s’en remettre au compte rendu de CNS pour son contenu. Il apparaît cependant que le document ne contenait aucun règlement de surveillance spécifique pour garantir son application et qu’il ne fut pas largement publié dans la presse Catholique. Au contraire, explique CNS, l’application de la directive était laissée à la "prudence " des évêques locaux et des responsables des ordres religieux – une combinaison qui s’est avérée être une recette de désastre pour l’Église moderne[93].
Selon le même compte rendu de CNS, cependant que le Saint Siège se bat actuellement pour prendre en mains le problème immédiat des crimes sexuels et des méfaits impliquant des clercs pédérastes, il prépare également une nouvelle version reformulée des principes énoncés dans le document de 1961 afin que, selon CNS "le message parvienne plus clair aux églises locales"[94]. Malheureusement, il semble que le seul qui paraisse ‘comprendre le message’, étant donné les quarante ans d’insoumission de la hiérarchie Américaine, est le Vatican.
Quoiqu’il en soit, CNS cite des officiels anonymes de l’Église qui disent que les nouveaux règlements ne regarderont que les futures prêtres, non ceux déjà ordonnés, et qu’on prendra soin de ne pas heurter les ‘sensibilités délicates’ des candidats homosexuels à la prêtrise en tentant "d’imposer une norme arbitraire" contre eux[95]. Traduction – le Saint Siège ne dispose d’aucun plan concret et réaliste pour démanteler systématiquement le réseau homosexuel hiérarchique, diocésain et des ordres religieux actuellement en place au sein des diocèses Catholiques des États-Unis et du reste du monde.
Calendrier pour le Changement de Paradigme[h] Préférant le Clergé Homosexuel
La directive du Vatican ayant été émise en 1961, et étant donné le généreux laps de temps existant normalement entre le moment où le Vatican a connaissance d’un problème sérieux et celui où il décide d’agir, je pense pouvoir dire avec certitude que la prohibition traditionnelle de l’Église contre l’accueil et l’ordination d’homosexuels reconnus fut violée bien avant de début du Second Concile du Vatican. Les preuves fournies par des relations et procès verbaux d’audience de plus de 1500 procès au civil et au pénal pour pédérastie de clercs et activité homosexuelle d’adultes (c. à d. sollicitation de prostitués masculins) par des évêques, prêtres et religieux à ce jour confirment cette évaluation. Mes propres recherches placent le début du changement de paradigme pro-homosexuel de l'Église Américaine au début du vingtième siècle, avec l’effondrement de cette discipline spécifique de l'Église, commençant d'abord dans les ordres religieux et s’infiltrant ensuite dans le clergé séculaire.
Le nombre d’homosexuels reconnus accueillis dans les séminaires et ordonnés ensuite, ainsi que l’élévation d’évêques homosexuels en vue au cardinalat, fut connu comme augmentant de façon significative sous le pontificat de Paul VI et a continué sous le règne du Pape Jean Paul II[96].
Dans la première partie de cet article, j’ai indiqué quelques trames communes qui relient les pratiques homosexuelles cléricales du temps de Saint Pierre Damien avec notre propre époque. La nature humaine étant ce qu’elle est, je pense que nous pouvons considérer que le nombre d’évêques homosexuels de la Rome du 11ième siècle a connu probablement la même familière progression de puissance et de posture que de nos jours. Et il ne fait pas de doute que Damien fut témoin des intrigues mesquines, des rancunes, rages et jalousies qui sont caractéristiques des relations sodomites. Il dut aussi être au courant de l’élément toujours présent de chantage réel ou potentiel attaché à toute affaire sexuelle illicite, spécialement en matière de sodomie. Et, ainsi que je l’ai déjà noté, Damien condamnait la pratique des homosexuels se confessant et s’absolvant mutuellement ou absolvant leur partenaire laïque – une pratique largement répandue de nos jours dans les milieux homosexuels cléricaux.
Cependant, le vice de l’homosexualité ne s’est pas toujours accompli de la même manière dans les différentes époques. Il existe des différences significatives entre la pratique de l’homosexualité au milieu du 11ième siècle et des nos jours.
Par exemple, lorsque Damien mentionne qu’un sodomite actif dans un monastère peut continuer à pratiquer le vice avec "huit ou même dix compagnons aussi corrompus", il ne révèle pas l’existence de quelque grand réseau de sodomites au monastère ou ce qui pourrait être appelée une ‘sous culture’ homosexuelle dans les cités-états de l’Italie ou d’autres régions d’Europe[97].
Qu'un aussi vaste réseau ‘gay’ et sa sous culture (réellement une contre culture) existe de nos jours parmi les homosexuels en général et les clercs homosexuels et pédérastes en particulier et a rendu les problèmes liés à un clergé homosexuel dans le séminaire, le sacerdoce et la vie religieuse considérablement plus dangereux et complexes que ceux auxquels furent confrontés Damien et le Pape Léon IX en 1049.
Le réseau homosexuel actif et florissant dans l’Église, avec des tentacules transnationales qui touchent le Vatican même, peut être divisé en un milieu actif et florissant et un tissus qui protège et aide le milieu.
Au sein de la structure de l’Église elle-même, les clercs homosexuels ou les religieux qui préfèrent les jeunes hommes, ou même des partenaires plus âgés ont eu tendance à aller dans des positions dans les diocèses ou les ordres religieux offrant des opportunités pour l’acquisition de ressources financières, de pouvoir et de possibilité de promotion. Beaucoup sont devenus recteurs de grands séminaires ou ont accédé à des positions clés à la Conférence Nationale des Évêques Catholiques/La conférence Catholique des États-Unis (NCCB/USCC) maintenant connue sous le nom de Conférence des Évêques Catholiques des États-Unis (USCCB) laquelle a toujours été une force majeure dans le réseau des homosexuels de l’Église. Les clercs homosexuels avec des dispositions créatives et un penchant pour la nouveauté sont souvent attirés par les programmes de ‘renouveau liturgique’ ou de destruction[i] de l’Église. Les homosexuels avec des tendances pédérastes, d’un autre côté, tendent à se rendre ‘où sont les garçons’, soit dans les écoles paroissiales et les centres de jeunesse ainsi que dans des institutions comme les orphelinats et les camps organisés par les ordres religieux.
Assez curieusement, les grands progrès dans les communications électroniques qui ont permis la mondialisation du milieu homosexuel clérical, se sont révélés être pour eux une arme à double tranchant.
Une pratique courante dans l’Église remontant au 8ième siècle était probablement connue mais désapprouvée par Saint Pierre Damien, était que l’on retirait les clercs trouvés coupables d’actes criminels, y compris la sodomie, selon que leurs fautes étaient publiques, ou maintenue et confessée en secret.
Dans les cas devenus notoires, le clerc coupable était défroqué et/ou livré à l’autorité séculière pour être châtié. Si son crime n’était connu que de peu de personnes comme son confesseur ou son supérieur religieux, le clerc coupable était réprimandé en particulier, puis autorisé à demeurer dans son emploi, ou transféré dans un emploi similaire dans un autre diocèse[98]. Cette pratique a été quelque peu modifiée de nos jours par l’utilisation de dits "centre de traitement" ou diocèses bienveillants aux homosexuels/pédérastes pour prestement cacher le clergé fautif jusqu’à ce que les choses se calment. Cependant, ainsi que le Cardinal Bernard Law et nombre de ses amis l’ont découvert à leur grand regret, les communications de masse d’aujourd’hui, les systèmes de recherche électronique et l’accès aux documents publics et privés de toutes sortes, rend de plus en plus difficile d’escamoter le clerc coupable ou de camoufler les abus sexuels criminels commis soit par la hiérarchie soit par des religieux sous leur juridiction.
Le récent cas, largement publié du prêtre Paul Shanley de l’Archidiocèse de Boston accusé de pédophilie/pédérastie/homosexualité illustre clairement non seulement l’existence d’un important milieu et d’un large réseau homosexuel dans l’Église Américaine d’aujourd’hui, mais permet au lecteur d’avoir une vision approfondie exceptionnelle de ces opérations combinées. Le cas révèle nombre des éléments les plus sombres et les plus cachés du milieu homosexuel, y compris la drogue, la prostitution, la pornographie, le complot criminel et le chantage et comment ces éléments se répandent vers le haut dans le réseau des Cardinaux et des évêques.
La première fois que je vis le nom de Shanley imprimé fut en 1982 dans le livre du Père Rueda, The Homosexual Network, déjà cité dans cet article. Rueda fournissait des détails de la conférence d’organisation qui amena à la fondation de la North American Man - Boy Love Association (NAMBLA) qui se tint à l’Église de la Communauté de Boston le 2 Décembre 1978[99]. Sur la liste des intervenants de la réunion (sur invitation exclusivement) figuraient le Père Paul Shanley, le Cardinal Humberto Medeiros représentant les "minorités sexuelles" à la Conférence Catholique des États-Unis (USCC), Département de la Jeunesse[100]. Ce que les "minorités sexuelles" en général, et les pédophiles et les pédérastes en particulier, ont à faire avec l’Administration Catholique de la Jeunesse est, je le crois, une importante question, mais il est peu probable que Medeiros y ait jamais bien réfléchi. Les évêques n’ont pas pour habitude de juger et de tester leur propre administration.
Plus tard, en recherchant The Rite of Sodomy, je découvris d’autres références aux multiples facettes des penchants sexuels de Shanley dans The Age Taboo - Gay Male Sexuality, Power and Consent de Daniel Tsang, une apologie des relations sexuelles entre jeunes enfants et adultes[101]. Tsang, un journaliste de gauche gay populaire rapportait que c’était la causerie à la réunion organisationnelle de 1978 qui amena à la création de NAMBLA, le prêtre raconta l’histoire d’un garçon rejeté par sa famille et la société, mais aidé par un amoureux des garçons. Selon Shanley, le garçon fut brisé lorsque l’"amant" fut arrêté, condamné et envoyé en prison. "Le remède est pire que le mal", théorisait-il[102].
Il est intéressant de noter que Shanley n’a jamais eu de difficulté à combler le soi disant écart supposé exister entre la pédérastie et l’homosexualité d’adultes. Tous les pédérastes et la plupart des homosexuels reconnaissent la parenté, tandis que la plupart des évêques Américains semblent encore la nier.
Par exemple, en 1998, le délégué de NAMBLA David Thorstad proclamait passionnément à un groupe de gay et de lesbiennes réuni à Mexico que : "la pédérastie est la forme principale que l’homosexualité mâle à acquise dans la civilisation Occidentale..."[103]
Dans une interview du cinq Avril 2002 par The Beacon Journal, Neil Conway, un ex-prêtre qui admet avoir abusé de jeunes garçons lorsqu’il était dans l’Église déclare qu’il ne se considère pas comme un pédophile. Il dit qu’il fait la différence entre les gens qui abusent de jeunes enfants et ceux qui abusent d’adolescents. Il compare cela à une préférence pour "des marques différentes"[104].
La sexualité d’un homme s’avère quelque peu changeante et la gamme des victimes abusées sexuellement peu grandement varier selon les époques et les circonstances de sa carrière de prédateur. Shanley semble avoir la capacité de changer sans effort, passant des garçons victimes aux adolescents plus âgés et aux partenaires adultes
Malheureusement, alors que les adhérents de NAMBLA ont toujours été plus nombreux portés sur les hommes plutôt que sur les garçons, le Père Paul Shanley, durant sa vie de clerc, n’a jamais manqué de garçons vulnérables et de jeunes hommes pour en faire ses proies.
Relativement tôt dans sa carrière de prédateur, peut-être durant sa résidence au Séminaire de Saint John à Boston, ou peu après son ordination à la prêtrise en 1960, Shanley doit avoir découvert la poule ecclésiastique qui pondait des œufs d’or, puisque durant trente ans il fut autorisé par ses supérieurs à pratiquer impunément la philosophie NAMBLA qu’il prêchait ouvertement.
L’élégant, charismatique et indépendant Shanley fut affecté au départ à l’Église de Saint Patrick à Stoneham où il faisait équipe avec le Père John J. White, un autre prêtre gay de Boston. Ensemble ils se forgèrent une société de protection mutuelle qui s’étendra sur plus de quatre décades.
Entre 1966 et 1967, les rumeurs sur l’appétit rapace de Shanley pour les jeunes garçons commencèrent à parvenir au bureau de la Chancellerie du Cardinal Richard Cushing. Un prêtre du Pèlerinage La Salette rapportait que ‘Mr Charm’ amenait de jeunes garçons à sa cabane d’été dans le parc des Blue Hills[j] à Milton pour des relations sexuelles illicites et passibles de poursuites criminelles. Shanley fut muté dans une autre paroisse.
En 1970, lors de la période de transition entre Cushing et le prélat Portugais, le Cardinal Humberto Medeiros, Shanley obtint la permission de lancer son propre organisme la Roxbury Street basé à l’Église St. Philip pour la jeunesse difficile comprenant des fugueurs, des zonards et de jeunes ‘gay’. Les notes tirées des journaux du jeune prêtre, trouvées dans les 1600 pages des pièces des dossiers de l’Archidiocèse de Boston, indique qu’il avait enseigné à certains qui lui étaient confiés comment se "shooter" correctement ce qui signifie que Shanley, comme beaucoup d’homosexuels, avait une connaissance pratique des drogues illégales. La même source indiquait que lorsqu’il fut traité pour diverses maladies vénériennes, il avait confirmé qu’il était sexuellement actif. En 1971, Shanley fut photographié par le Globe de Boston au volant d’un tracteur à Weston, Vermont où le journal rapportait qu’il avait créé une "maison de retraite" pour jeunes travailleurs sur une ferme de 95 acres[105].
Le Cardinal Medeiros fut averti que Shanley était un "prêtre trouble", un doux euphémisme ; que Shanley avait été accusé d’abus sexuel sur mineurs en 1974 ; et que le prêtre devenait de plus en plus clair dans son apologie de l’homosexualité et le l’amour entre homme et garçon. On disait que Shanley utilisait toute opportunité, y compris des séances de conseil et le confessionnal pour pousser de jeunes hommes au sexe. Néanmoins, Shanley continuait à servir d’avocat des "minorités sexuelles" à l’Archidiocèse jusqu’au fiasco de NAMBLA en Décembre 1978.
Medeiros transféra alors le prêtre à la paroisse de St. Jean où il est dit qu’il a persévéré dans sa tendance aux abus sexuels. Plus tard, Shanley fut déplacé à la paroisse de St. John the Evangelist où il fit office d’assistant pasteur.
Après la mort du Cardinal Medeiros en 1983, le Cardinal Bernard Law prit les rênes du pouvoir et Shanley fut promu à l’office de pasteur de St. John. Apparemment Shanley servait également de chapelain dans un établissement psychiatrique car le Herald Times Reporter de Manitowoc prétend qu’un patient accusait Shanley en 1988 d’être "’venu sur lui’ par une description imagée de sado-masochisme"[106].
Finalement, en 1989, Shanley devenait trop chaud à garder à Boston et devait être envoyé hors de l’état.
Le Cardinal Law l’expédia au diocèse de San Bernardino, Californie en tant que prêtre "de bonne réputation". Officiellement, Shanley était "parti en raison d’allergies". Le Rév. White suivit Shanley en Californie et le duo entreprenant monta une sorte de maison ‘Bed and Breakfast’ à Palm Beach, qui recevait la clientèle ‘gay’. Comme avec les jeunes garçons, le manque d’argent ne semble pas avoir jamais été un problème pour Shanley.
En Octobre 1993, le diocèse de San Bernardino eut vent d’un "impressionnant dossier", pour reprendre les mots exacts du Cardinal Law et le retira rapidement de la paroisse Ste. Anne. Shanley retourna dans l’Est et fit ce que tout clerc pédophile/pédéraste/homosexuel actif ‘au sang rouge’ ferait dans ces circonstances – il entra dans un "centre de traitement" – l’Institute of Living de Hartford, CT – pour une remise en forme tous frais payés avec les compliments de l’Archidiocèse de Boston.
Un jour ou l'autre durant cette période, Shanley eut la chance mystérieuse de renouer avec son vieil ami et collègue pédéraste, le Dr. Frack Pilecki, qui avait démissionné du Westfield State College à Barre, Massachusetts, après qu’il ait été soupçonné (mais non convaincu) de conduite homosexuelle avec des étudiants[107]. Pilecki avait été engagé en 1987 par l’Archidiocèse de New York pour travailler à la Leon House, un centre social Catholique et un foyer toujours plein de jeunes étudiants, géré pour l’Archidiocèse par Catholic Charities. L’obtention du job par Pilecki à la Leo House semble due à un autre membre de du réseau pédéraste Catholique, le Père Bruce Ritter de Covenant House.
Pilecki convainquit Shanley de prendre un ministère à Leo House où le vieillissant "prêtre des rues" s’installa avec un compagnon ouvertement gay.
Malheureusement pour Shanley et le Cardinal Law, son nouveau protecteur, une des premières victimes du prêtre avait suivi sa piste à la Leo House et débuta une série d’appel aux religieuses chargées du logement. Finalement, en 1995, l’une des religieuses de Leo House contacta le Cardinal John O’Connor et lui demanda si les accusations contre Shanley étaient vraies. Elle n’obtint jamais de réponse formelle d’O’Connor, mais Le Père Brian Flatly, un assistant du Cardinal Law, la contacta pour apaiser ses craintes.
C’est alors que l’Archidiocèse de Boston entra en action... mais PAS contre Shanley ! Au contraire, il tenta de contacter le ‘mouchard’ et de voir s’il était possible de parvenir à un arrangement financier. Pendant ce temps, l’Archidiocèse continuait à payer les frais médicaux croissants de Shanley et, en 1996, à l’occasion de son 65ième anniversaire, Law le fit "prêtre senior", ce qui représentait un accroissement de salaire et d’avantages.
En 1997, apprenant que le poste de Directeur Exécutif de Leo House était vacant, Law informa O’Connor qu’il n’accepterait pas que le Père Shanley l’occupe, mais on dit que le Cardinal New-yorkais a tourné la proposition de Law.
Par la suite, Shanley retourna en Californie où il demeura jusqu’en 2002 lorsque sa chance l’abandonna. Des officiers de police de Californie l’arrêtèrent à San Diego. Il fut extradé vers le Massachusetts où il fut traduit devant la Cour du District de Newton à Cambridge, et attend actuellement[k] son procès. On dit que Shanley plaidera l’innocence des accusations de viols sodomique répétés sur de jeunes garçons et que ses avocats pourraient soutenir que Shanley est un homosexuel sans historique d’activité sexuelle avec des enfants pré-pubères.
Comme le démontre si bien le cas de Shanley, l’Archidiocèse de Boston, comme tout grand diocèse dans la nation, possède un milieu florissant de pédérastes/homosexuels Catholiques – Shanley connaissait Pilecki, qui connaissait Ritter, qui connaissait... et ainsi de suite.
Mais, plus important, le cas Shanley a une active couverture de clerc et de laïques composée de Cardinaux, évêques, prêtres, bureaucrates et avocats laïques, ainsi qu’un nombre infini d’autres Catholiques qui protègent le milieu soit par leur silence, soit par leur approbation manifeste.
La carrière de Shanley se déroula sous trois Cardinaux:
Tous les trois protégèrent Shanley. Pourquoi ? Tout étant dit et fait, la réponse a probablement pour nom le chantage. Shanley en savait trop sur trop de monde – et, comme nombre de clercs homosexuels, était assez astucieux pour avoir conservé de bons dossiers comme une sorte d’"assurance" pour le jour où il aurait des ennuis soit avec l’Église, soit avec des agences de la police séculière. Shanley a accusé Cushing d’avoir abusé de lui lorsqu’il était au Séminaire de St John à Boston. Medeiros joua un rôle majeur de couverture dans le cas du Père James Porter. Et, comme les dossiers le montrent clairement, Law n’a pas été libre des griffes de Shanley puisqu’ils passèrent par dessus l’Archidiocèse de Boston – pour des raisons qui restent à trouver[108].
Shanley fut aussi l’hôte des évêques auxiliaires de Boston. Ceux qui sont encore en vie sont :
J. Banks, consacré par Law en 1985 était son vicaire administratif et aida Shanley à s’enfuir secrètement dans le diocèse de San Bernardino. Selon des officiels de l’Église de San Bernardino, Banks leur écrivit une lettre dans laquelle il assurait au "diocèse que le Père Shanley n’avait pas de problème préoccupants" pour le diocèse[109].
McCormack, l’ancien Président (et toujours membre) du Comité Ad Hoc de l’USCCB pour les Abus Sexuels est suspecté d’avoir travaillé avec Shanley pour développer un système de "maison de sûreté" pour les clercs pédérastes en cavale... En tant que secrétaire du personnel sacerdotal de Law pour l’Archidiocèse de Boston entre 1984 et 1994, il fut en charge de nombreuses plaintes d’abus sexuels contre des prêtres de l’Archidiocèse. Le nom de MacCormack a été cité dans un récent procès d’abus impliquant l’ancien Rév. Joseph E. Birmingham de Boston. L’accusé déclare que McCormack, un ancien collègue de séminaire de Birmingham qui servit avec lui dans une paroisse de Salem, voyait le prêtre prendre des garçons dans sa chambre dans les années 60 et ne fit rien pour y mettre fin[110].
V. Daily, consacré en 1975 par Medeiros est soupçonné d’avoir joué un rôle important dans la protection du pédéraste avéré Father John J. Geoghan de Boston et, comme chancelier et vicaire général sous Medeiros aurait été un initié dans le Cas Shanley. Dans un excellent article du New York Times intitulé "L’ancien adjoint du Cardinal touchés par le scandale", les reporters Pam Belluck, Fox Butterfield et Sara Rimer affirment qu’en 1982 Daily autorisa Geoghan à faire un voyage sabbatique en Italie après qu’il ait promis à la famille de sept, oui sept fils, abusés qu’il (Daily) "prendrait ses responsabilités"[111].
En 1984, Daily devint le premier évêque de l’infortuné diocèse de Palm Beach, FL. Après que Daily ait quitté Brooklyn, son poste fut occupé par Mgr Joseph K. Symons, qui démissionna en disgrâce en 1999 à la suite d’accusation d’inconduite homosexuelle avec des enfants de chœur.
Mgr Anthony J. O’Connell, qui fut consacré par Pio Laghi, le Délégué Apostolique pour les États-Unis en 1998, suivit Symons. O’Connell démissionna le 8 Mars 2002 lorsqu’il fut établit qu’il avait eu une relation homosexuelle suivie avec un élève de 14 ans du Séminaire St Thomas d’Aquin à Hannibal, MO dont O’Connell fut recteur durant presque 25 ans. La relation avait semble-t-il continué lorsque le garçon était devenu adulte. Deux autres hommes ont porté des accusations similaires contre O’Connell[112]. Le diocèse est actuellement dirigé par un Administrateur Apostolique envoyé par le Vatican. Les rôles joués dans l’affaire Shanley par Hugues, qui fut consacré par Medeiros en 1981 et Murphy, un homme de loi, restent à déterminer et à relater lors de dépositions à venir devant la justice.
[Note : le seul auxiliaire de Boston à avoir fait objection à "l’histoire d’une activité homosexuelle avec de jeunes garçons" de Geoghan, fut, avec le Cardinal Law, Mgr John M. d’Arcy du diocèse de Fort Wayne/South Bend, IN.]
Finalement, Shanley est passé parmi des centaines, sinon des milliers de bureaucrates de l’Église , pasteurs, reporters, officiers de justice, personnels de services sociaux et autres laïcs durant sa carrière sexuelle de plus de quarante ans qui inclut au moins une demi douzaine de diocèses et paroisses Catholiques différents.
Globalement, c’est une histoire incroyable, surtout si l’on considère que le Rev. Paul Shanley ne représente qu’un seul prêtre dans le vaste réseau homosexuel de l’Église Américaine.
Alors que la hiérarchie Américaine continue joyeusement à marcher sur la pointe des pieds sur les cadavres de centaines de prêtres homosexuels morts du SIDA ou qui se sont suicidés plutôt que de faire face aux accusations d’abus sexuels, alors que les témoignages d’assauts criminels – plus bizarres les uns que les autres – par des prêtres et religieux pédérastes/homosexuels continuent à arriver, il reste beaucoup de question à se poser et d’éclaircissements à apporter à propos de la crise actuelle de l’Église Américaine. Bien que je suspecte que la plupart de ces problèmes ne seront pas abordés, et encore moins résolus à la réunion bisannuelle des évêques en Juin à Dallas, permettez-moi d’en souligner deux que je considère d’une extrême importance.
Les lecteurs qui ont suivi les tentatives de l’Église Américaine de ‘gérer’ ses attaques d’abus sexuels cléricaux à travers les années, y compris sa présentation à la réunion de Rome avec le Saint Père des 24-25 Avril 2002 reconnaîtront immédiatement la phrase "abus sexuels d’enfants par des clercs", ou "abus sexuel de mineurs".
Mais qu’en est-il des cas d’abus sexuels cléricaux qui s’exercent sur d’autres groupes vulnérables comme les handicapés mentaux ou physiques et les adultes dépendants ? Qu’en est-il des abus sur des séminaristes ou des novices ? Ces cas ne devraient-ils pas être promptement rapportés à la fois à l’Église et à la force publique ? Ces clercs, fusent-ils Cardinaux, évêques, prêtres ou religieux, ne devraient-ils pas être traduits devant la justice et, s’ils sont coupables, déposés et livrés à la justice civile pour être condamnés ? La question n’est pas purement académique.
Le 24 Mars 2002, le reporter du L.A. Times Glenn F. Bunting raconta une histoire intitulée "Un cloaque de silence couvre des abus au Refuge Jésuite", basée sur une affaire peu connue d’abus sexuels commis sur deux hommes retardés mentaux, connus sous le nom de "John Doe" et "James Doe" employés à laver la vaisselle au Centre Jésuite de Los Gatos (Sacré Cœur) [113].
"John", une victime de la polio et enfant placé vint à la maison de retraite Jésuite en 1969 à l’âge de vingt quatre ans. "James", orphelin adopté par des parents qui divorcèrent plus tard, avait seulement dix neuf ans lorsqu’il arriva au centre. Tous les deux était retardés mentaux. Tous les deux étaient considérés comme des cas "charitables". Selon Bunting, les dossiers montrent que leur salaire de départ était de 150 $ par mois pour graduellement monter à 1000 $ d’où les Jésuites déduisaient un montant pour le logement et l’entretien – leurs chambres étaient situées hors de la résidence des Jésuites au second étage d’un entrepôt.
Comme dans l’infâme affaire des Christian Brothers à Mount Cashel à Terre Neuve, les dénonciatrices s’avérèrent être des femmes ordinaires et extraordinairement honnêtes[114]. Ce fut en Mai 1995 que la curatrice de John entendit des rumeurs de la part de personnel des cuisines selon lesquelles il était sexuellement violé par le Frère ‘Charlie’ Leonard Connor. Elle apprit que le Jésuite avait emmené John en voyage et passé beaucoup de temps seul avec lui. Après que John ait confirmé la véracité de ces rumeurs, elle dénonça Connor au Père Greg Aherne, le supérieur Jésuite au Sacré Cœur.
Bien qu’au début il niât l’accusation, Connor déclara plus tard à son supérieur qu’il pouvait avoir touché John "de façon inappropriée" en lui faisant un "massage" pour calmer ses douleurs dorsales – une pratique qu’il disait remonter à dix ans, 1985. Aherne avertit Connor de cesser tout contact avec John et James et fit un rapport au Père John Privett, le provincial de Californie qui résidait à la maison de retraite[115].
Le Père Privett, les lecteurs peuvent s’en souvenir, était le même provincial lâche qui ignora les plaintes de John Bollard pour harcèlement et sollicitation homosexuelles continuelles par une douzaine de prêtres au séminaire de l’Ordre à Berkeley ; John Bollard attaqua ultérieurement la Province de Californie en justice[116].
Dois-je préciser que ni Aherne ni Privett ne dénoncèrent les abus sexuels sur les deux hommes dépendants aux officiers de la police locale ? Les abus continuèrent.
Deux ans plus tard, en Octobre 1997 une autre femme, cette fois-ci une amie de James, contacta le bureau du Shérif et déclara que James lui avait dit que Connor le caressait. Le dossier, malheureusement n’aboutit à rien, car James et John qui avaient été souvent prévenus par Connor de ne parler de cela à personne, nièrent les accusations en présence de deux adjoints en uniforme et l’affaire fut classée.
Au printemps 2002 cependant, le bureau du Shérif avait obtenu suffisamment de preuves contre Connor et on retourna au Sacré Cœur pour en discuter avec un autre Jésuite supérieur – le Père Richard Cobb. Cobb discuta alors du sort de ‘Charlie’ avec d’autres supérieurs Jésuites et décidèrent d’envoyer l’entêté à l’école préparatoire St. Bellarmin, une école de garçons à San José. Cobb ‘oublia’ de mentionner la raison du transfert aux dirigeants de l’école. Mais la police n’avait pas oublié ‘Charlie’.
A l’aide des preuves obtenues après une commission rogatoire au Sacré Cœur, Connor fut arrêté le 17 Janvier 2001, ne contesta pas le fait d’avoir commis un acte impudique sur un adulte dépendant, subit une surveillance de six mois, et fut enregistré comme un délinquant potentiel et il lui fut interdit d’avoir de contact avec des retardés mentaux adultes ou mineurs. Temps passé en prison ? 0.
Ces mêmes preuves montraient que Connor n’était pas leur seul délinquant sexuel à la maison de retraite. Le Père Thomas Burke, le libraire du Sacré Cœur avait également abusé sexuellement de James. Comme pour Connor, Cobb avait connaissance du contact sexuel mais négligea de le rapporter aux autorités. Au contraire, Cobb conduisit Burke à la communauté Jésuite de l’Université de Santa Clara où il réside encore d’après Bunting. Temps passé en prison ? 0.
Le 19 Juin 2001, les avocats représentant John et James Doe déposèrent une requête au civil (une plainte au pénal est en cours contre Burke) pour un montant de 10 millions $ au nom des deux hommes, accusant quatre Jésuites dont Connor et Burke, pour avoir perpétré des actes répétés de sodomie, viol et séquestration depuis environ un an après leur arrivée au Sacré Cœur, soit 1970-71[117].
Combien que délinquants sexuels peut abriter une maison de retraite ? Eh bien, en plus de Connor, les avocats de San José représentant James et John découvrirent qu’il y en avait au moins trois autres allant et venant au Sacré Cœur – le Frère John Rodriguez Moniz, le Père Angel Mariano, et le Père James Thomas Monaghan – tous convaincus d’avoir commis des délits sexuels avec des mineurs[118].
Cependant, le ‘bouquet’ de cette affaire est la déclaration faite par l’avocat de la Province de Californie pour expliquer l’absence de dénonciation aux autorités. Selon Paul E. Gasparri, l’avocat des Jésuites, l’Ordre n’a pas d’obligation de révéler l’information selon la loi de Californie. "Nous ne sommes pas habilités car ces deux personnes sont majeures"[119]. (Souligner par l’Éditeur)
Le problème des abus sexuels des handicapés physiques ou mentaux et d’autres adultes dépendants, de même que l’exploitation sexuelle et les agressions de séminaristes (généralement de jeunes adultes) est une faille canonique que le Vatican se doit de combler par un langage plus précis et des sanctions plus dures ; c’est un problème que les évêques Américains doivent évacuer vigoureusement, et le plus vite possible.
Je pose cette question parce que depuis le moment exact où le problème des abus sexuels par des prêtres et religieux Catholiques Romain fut secrètement posé au milieu des années 60 avec l’affaire James Porter à Boston, et publiquement révélé plus tard au milieu des années 80 avec l’abominable affaire Gauthe de Lafayette, Louisiane, les évêques Américains semblent avoir été fâcheusement, sinon criminellement conseillés en la matière[120].
Comme groupe, les évêques ont systématiquement suivi une combinaison de dissimulations élaborées incluant le ‘transfert’ de clercs fautifs vers d’autres paroisses, diocèses, états ou centres de ‘traitement’ ; d’obstruction à la justice, d’intimidation des victimes et de leurs familles et de ‘disparitions’ de dossiers et documents accusatoires.
Depuis 1966, une des sources les plus importantes de ce conseil juridique moralement indéfendable et de ces stratégies désastreuses de relations publiques a été la propre organisation nationale des évêques – La Conférence Nationale des Évêques Catholiques/ La Conférence Catholique des États-Unis (NCCB/USCC), récemment réorganisée et renommée la Conférence des Évêques Catholiques des États-Unis (USCCB).
Précédemment j’avais indiqué que la NCCB/USCC, maintenant USCCB avait joué un rôle majeur dans la politique en faveur de l’homosexualité. S’il y a un seul évêque qui souhaite faire exception à cette affirmation, je lui conseille de lire d’abord un article posté sur le site Web de l’USCCB et intitulé "Prêtres pédophiles", écrit par Melvin Blanchette, SS et Gerald D. Coleman, SS. L’article reflète également le genre de propagande homosexuelle rencontrée de nos jours dans nos séminaires alors que Blanchette est directeur de l’Institut Vatican II au Séminaire de St Patrick à Menlo Park, CA et Coleman est le recteur/président du séminaire – un foyer d’homosexualité[121].
L’article indique qu’il y a cinq orientations sexuelles de base – hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, pédophilie (préférence pour les enfants de 1-13 ans) et éphèbophilie (préférence pour les enfants de 14-17 ans). Affirmer que la norme biologique de l’hétérosexualité est simplement une ‘orientation’ est assez biaisé mais lui donner une valeur égale aux perversions sexuelles y compris l’homosexualité est encore pire.
Selon Blanchette et Coleman, "... les pédophiles et éphèbophiles n’ont pas d’aptitude à d’authentiques relations hétérosexuelles ou homosexuelles". (Souligner par l’Éditeur). À nouveau, nous voyons la mise en parallèle favorable de l’hétérosexualité et de l’homosexualité). Et que signifie "une authentique relation homosexuelle" ? Ils parlent des pulsions "récurrentes, intenses" des pédophiles et des éphèbophiles mais non des "récurrentes, intenses" passions contre nature de l’homosexuel pour un autre adulte masculin.
Les auteurs sont en faveur d’une surveillance les pédophiles ou éphèbophiles réels ou potentiels mais ne font aucune référence au contrôle des candidats homosexuels à la prêtrise. Ils sont aussi en faveur de plus de programmes de formation sexuelle pour les séminaristes, ce qui ne surprendra pas.
L’article de Blanchette-Coleman ne fait que renforcer l’accusation selon laquelle l’administration des évêques à Washington, DC a joué un rôle majeur dans la stimulation du Milieu homosexuel clérical underworld et overworld.
Après tout, c’était l’appareil légal et les médias – relations publiques de la NCCB/USCC qui, dès le début, identifièrent le "problème" en tant que "pédophilie" plutôt qu’en tant qu’homosexualité sous toutes ses formes, comme étant la cause première des abus sexuels des clercs.
Et durant plus de dix sept ans, l’infortunée hiérarchie Américaine a suivi la ligne tracée par la BCCB/USCC. Ce n’est que récemment que la hiérarchie a été forcée d’admettre que la bonne vieille pédérastie, la plus ancienne et la plus envahissante forme d’homosexualité connue, fut toujours "le problème".
Dans leur communiqué final de Rome le 24 Avril 2002, les Cardinaux Américains confessèrent :
"3) Même si les cas de pédophilie de la part de prêtres et de religieux sont peu nombreux, tous les participants reconnaissent la gravité du problème. Durant la réunion, les aspects quantitatifs du problème ont été discutés, bien que les statistiques sur ce sujet ne soient pas très claires. L’attention fut attirée sur le fait que presque toutes les affaires impliquaient des adolescents et par conséquent, n’étaient pas des cas de pédophilie véritable".[122] (Souligner par l’Éditeur)
Bien que n’étant pas à Rome pour couvrir la réunion du 22-23 Avril 2002, l’éditeur de CFN John Vennari a eu la gentillesse de me faire parvenir un enregistrement de la conférence de presse de clôture qui récapitulait les conclusions de Cardinaux Américains réunis avec le Pape Jean Paul II et des membres de la Curie à propos des abus sexuels des clercs.
J’écoutai l’enregistrement une fois, mais ne put supporter de l’écouter de nouveau. C’était tout simplement trop pénible.
De nouveau, l’aspect le plus épouvantable de la conférence de presse fut l’absence totale de référence à l’outrage aux lois de Dieu qui ont été gravement violées, et aux actes abominables perpétrés sur des jeunes par des hommes qui, en tant que prêtres et religieux, agissent in personna Christi.
En écoutant le débit monotone des voix des Cardinaux McCarrick et Stafford, et la tentative d’humour macabre au dépends du Pape, je me remémorai ma première lecture du livre de Michael Harris Unholy Orders - Tragedy at Mount Cashel, il y a plus de dix ans. Il y avait un incident particulièrement horrible qui n’avait jamais quitté mon esprit. Il concernait un jeune garçon nommé Malcom, qui, arrivé depuis une semaine à l’orphelinat en Octobre 1975, fut emmené pour une ’promenade’ par le pédéraste sadique Frère Edward English. Selon Harris, lorsqu’English rentra dans la voiture sur le parking de l’église où il avait emmené des hôtes sacrés, le Christian Brother donna à Malcom un morceau du "pain béni" puis commença à masturber le garçon terrifié et finalement essaya de le forcer à une fellation[123]. Lorsque je lus cela, j’éclatai en sanglots convulsifs et ne pouvais plus me contrôler. Je ne pus dormir pendant plusieurs nuits. Cette histoire restera imprimée pour toujours dans ma mémoire et il n’est pas de jours où je ne prie pour Malcom et les nombreuses victimes de Mt Cashel.
Tout en écoutant les paroles des Cardinaux, je ne ressentais rien qui ressemble à de vraies larmes de componction ou à la nécessité de s’habiller de sac et se couvrir de cendres en réparation de l’offense faite à Dieu, à Son Église et aux victimes des abus et à leurs familles.
Et à la prétention que les évêques Américains ne feraient jamais rien contre les enfants, je pense aux millions d’enfants Catholiques des États-Unis qui ont été soumis durant plus de trente ans à de la séduction sexuelle prématurée et des viols spirituels et mentaux dans les écoles Catholiques via la soi-disant "éducation sexuelle". En considérant les enfants comme des "êtres sexuels" les évêques ont préparé la jeunesse Catholique pour les "tuteurs sexuels" de NAMBLA. Il n’est pas surprenant que la montée des abus sexuels cléricaux ait suivi la suppression de la catéchèse doctrinale traditionnelle dans les paroisses et les écoles, et leur remplacement par des "catéchèses sexuelles" absolument démoniaques.
En fin de compte, qu'est-ce qui a spécialement été accompli à la réunion de Rome ?
Autre qu'offrir aux médias un changement de décors, c’est à dire bien peu. Malheureusement, il ne pouvait en être autrement.
Premièrement parce que l’actuelle hiérarchie Américaine dans son ensemble est incapable d’initier quelque réforme que ce soit au niveau moral ou en matière de foi et de doctrine. La corruption est tout simplement trop profonde. D’ailleurs, comme Saint Pierre Damien l’énonce clairement dans son Livre de Gomorrhe, une véritable réforme de l’Église commence par le sommet – avec une papauté forte et indépendante. Malheureusement, la papauté d’aujourd’hui n’est ni forte ni indépendante et elle participe aussi à la corruption.
Deuxièmement, parce que l’institutionnalisation des conférences épiscopales nationales comme l’USCCB, est un obstacle à une authentique réforme de l’Église, quelle qu’elle soit. Ces organismes d’Église se cooptant et s’étendant sans cesse interfèrent avec le rôle de mandat divin du véritable évêque Catholique dans la transmission des enseignements authentiques de l’Église en matière de foi et de morale à son troupeau. Le Saint Siège doit supprimer canoniquement ces bernacles[l] subversives qui se sont collées à la Barque de Pierre.
Je pense que la rencontre de Rome aurait été plus instructive et profitable si le Saint Père avait ordonné la lecture du Livre de Gomorrhe, mot à mot, aux Cardinaux Américains et aux secrétaires de l’USCCB, avec copies distribuées à la presse mondiale. Après tout, les évêques Américains sont censés se diriger vers une politique de "tolérance zéro", et qui serait moins tolérant en cas de d’inconduite sexuelle cléricale que le saint moine ?
Je sais que je ne vivrai pas pour voir la réalisation de ces réformes morales dans la prêtrise et la vie religieuse. Mais je reste aussi confiante que Saint Pierre Damien l’était en son temps, et que Dieu rendra possible les conditions des réformes dont nous avons besoin et suscitera une succession de Pape pour mener la grande Contre-Réforme à venir pour l’Église. Jusqu’à ce que cela arrive, que Notre Seigneur Jésus Christ, Sa Sainte Mère et tous Ses saints, plus spécialement Saint Pierre Damien, nous bénisse et nous gardent forts dans la Foi.
Notes:
[A]Preuve des conséquences prévisibles auxquelles exposent désormais cette actuelle protection insupportable des milieux homosexuels au sein de l’église conciliaire, des blogs peu respectueux et hostiles au catholicisme n’hésitent plus à écrire :
« Preuve que Benoît XVI est gay. Ce texte nous a été envoyé récemment comme preuve que Benoît XVI est gay. Nous avions déjà signalé l’homosexualité de son secrétaire privé, Georg, révélée par les gays de Rome, en Italie. Benoît XVI a une voix et une démarche très efféminées. John Allen, membre de l’Opus Dei, journaliste au NCR (National Catholic Reporter) et porteur d’un long nez menteur de Pinocchio, dit de lui qu’il est « gentil », mais Benoît XVI est en fait un travelo sophistiqué et maquillé à outrance, un vieil homo vivant en concubinage avec son ami gay Georg. Le jésuite qui sert de secrétaire public à Benoît XVI ne reçoit que de Mgr Georg sa pâtée pour chien du matin, et il aboie à l’adresse du monde tout ce que lui dicte Benoît XVI. Pauvre éléphant de jésuite tenu en laisse par l’Octopus Dei… » - 30 août 2008, http://pope-ratz.blogspot.com/2008/08/proof-of-benedict-xvi-is-gay.html
http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-12-29-B-00-Benoit_XVI_Homosexualite.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-10-20-A-00-Vatican-Homosexuel.pdf
[a] Grégoire VII, (NdT)
[b] 2002 ??!! (NdT)
[c] la sodomie(NdT)
[d] (Ndt) Dans l'Inde ancienne, les âshram ou âshrama - un mot sanskrit - étaient des ermitages retirés dans la nature, dans la forêt ou la montagne, où les sages vivaient dans la paix et la tranquillité, loin de l'agitation du monde.
[e] En Français dans le texte.
[f] (Ndt) Dans les pays Anglo-Saxons ce mot s’applique à ce que nous appellerions le Socialisme
[g] NdT : mais pas pendant son séminaire ???
[h] (NdT) Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). C'est en quelque sorte un rail de la pensée dont les lois ne doivent pas être confondues avec un autre paradigme.
[i] Le néologisme anglais utilisé est ‘wreckovation’, qui est construit à partir du mot ‘wreck’, naufrage et des trois dernières syllabes de ‘rénovation’
[j] Blue Hills Reservation est un parc de 7.000 acres (28 kilomètres de ²)
[k] 2002 (NdT)
[l] Crustacé, coquillage à cinq valves, qui a la forme d'un bec spatulé, comme celui de l'anatife.
[1] Pour un excellent résumé de la vie, et une liste complète des écrits de Saint Pierre Damien voir la New Advent Catholic Encyclopedia, “St. Peter Damian,” par Leslie A. St. L. Toke (transcrite par Joseph C. Meyer) at: www.newadvent.org/cathen/11764a.htm and Catholic Online Saints, “St. Peter Damian,” at: http://saints.catholic.org/saints/peterdamian.html. Également, voir Owen J. Blum, O.F.M., St. Peter Damian: His Teaching on the Spiritual Life - A Dissertation, Catholic University Press of America, Washington, D. C.,
1947.
[2] Cet écrivain a utilisé deux traductions du livre de Saint Pierre Damien Le Livre de Gomorrhe. La plus exacte est celle de Owen J. Blum, O.F.M., Peter Damian, Letters 31-60, part of the Fathers of the Church – Medieval Continuation series issued by the Catholic University of America Press, Washington, D.C., 1990. Une traduction plus ancienne, Book of Gomorrah -An Eleventh-Century Treatise Against Clerical Homosexual Practices, by Pierre J. Payer, published by Wilfrid Laurier, University Press, Waterloo, Ontario, Canada, 1982, inclut quelles notes additionnelles et commentaires intéressants de l’ouvrage.
[3] Voir “Heresy” par J. Wilhelm, transcrit par Mary Ann Grelinger dans New Advent, Online Catholic Encyclopedia at: www.newadvent.org/cathen/07256b.htm#REF_IV.
[4] Déclaration d’un témoin oculaire du service du Mercredi des Cendres faite à l’auteur dans le Diocèse Greensburg, PA.
[5] Atila Sinke Guimaraes dans In the Murky Waters of Vatican II, Volume I, MAETA Press, Meteirie, Louisiana, 1997, pp. 360-et Father Blum, pp. 28-29 citent le Livre de Gomorrhe de Pierre Damien. D’autres pères de l’Église préconisaient de défroquer les clercs coupables et de les livrer à l’autorité civile pour le châtiment.
[6] Blum, pp. 29-30.
[7] Ibid., p. 15.
[8] Voir Payer pour une discussion de la responsabilité ecclésiastique dans les affaires de mauvais comportement sexuel clérical, pp. 29-30.
[9] Blum, pp. 5-6.
[10] .Ibid., p. 6.
[11] Ibid., pp. 6-7. A travers l’histoire, la définition de l’Église pour ‘sodomie’ a quelque peu varié spécialement en ce qui concerne les problèmes d’abus personnel, de masturbation mutuelle avec la main et de bestialité.
Cependant, elle a toujours inclus la pénétration anale, généralement d’un homme, plus rarement d’une femme. Saint Pierre Damien ne fait aucune référence à la fellation comme d’une forme de masturbation ou d’une pratique homosexuelle.
[12] Ibid., p. 8.
[13] Ibid., p. 8.
[14] Ibid., pp. 8-9.
[15] Ibid., pp. 10-11.
[16] Ibid., pp. 12-13.
[17] Ibid., pp. 12-14.
[18] Ibid., p. 15.
[19] Ibid., p. 15.
[20] Ibid., p. 15.
[21] Ibid., p. 16.
[22] Ibid., p. 16.
[23] Randy Engel, Sex Education the Final Plague, seconde édition, Tan Publishers, Rockford, IL, 1993, p. 158.
[24] Ordinations of U.S. Catholic Bishops 1790-1989, Charles N. Bransom, Jr., NCCB/USCG publishers, Washington, D.C., 1990, p. 185.
[25] Thomas A. Droleskey, “Plus de témoignages apparaissent dans l’affaire de l’évêque Ryan,” The Wanderer, February 5, 1998. L’auteur a utilisé la version électronique non paginée de l’article.
[26] “Une Lettre Ouverte aux Évêques Catholiques,” Ad Majorem Dei Gloriam, published by Roman Catholic Faithful, Springfield, IL, Winter 2001/2002, p. 19.
[27] Droleskey.
[28] RCF Newsletter, Winter 2001/ 2002, p. 19.
[29] Bransom, Jr., p. 205.
[30] RCF Newsletter, p. 19.
[31] L’évêque Keith Symons de Palm Beach démissionna en Juin 1998 après que des accusations de pédérastie aient été rendues publiques. Comme Ryan, Symons a prêché des retraites religieuses pour les clercs dans tous les États-Unis.
L’évêque Patrick Ziemann fut impliqué sexuellement avec un prêtre qu’il faisait prétendument chanter pour obtenir des faveurs sexuels incluant la sodomie. Ziemann, consacré par le Cardinal Roger Mahony, Archevêque de Los Angeles, démissionna de sa prélature de Santa Rosa, CA, en Juillet 1999. Selon RCF, lui aussi a donné des retraites, au Monastère de la Sainte Trinité où réside ainsi que dans une paroisse de Sierra Vista. Voir la RCF Newsletter, Hiver 2001/2002, pp. 12-14. Veuillez noter que je n’inclus pas dans ma liste le Cardinal Joseph Bernardin de Chicago ou l’Évêque Joseph Ferrario d’Hawaï. Ces affaires nécessitent un traitement in extenso que je leur donnerai dans mon livre à paraître The Rite of Sodomy.
[32] Blum, p. 16.
[33] Ibid., p. 17.
[34] Ibid., p. 17.
[35] Ibid., pp. 17-18.
[36] Ibid., pp. 20-27.
[37] Ibid., p. 27.
[38] Ibid., p. 28.
[39] Ibid., p. 38.
[40] Ibid., p. 38.
[41] Ibid., p. 42.
[42] Ibid., p. 35.
[43] Ibid., pp. 30-32. Ici le mot "vice" est employé dans son sens traditionnel en tant qu’habitude conduisant une personne au péché. Cette habitude vicieuse ou vice, qui selon Saint Thomas d’Aquin, se tient entre la puissance et l’acte, est le produit d’actes peccamineux répétés d’un genre donné et lorsqu’il est formé est aussi en quelque sorte leur cause. Bien que Saint Thomas d’Aquin maintienne que, en réalité, le péché surpasse le vice en perversité, il dit aussi qu’alors que le péché peut-être remis par Dieu, le vice ou l’habitude vicieuse demeure.
On supprime le vice par la pratique continue de toutes les vertus, mais spécialement de la vertu qui lui est opposée. Dans e cas du vice de sodomie, cette vertu est la chasteté. Voir www.newadvent.org/cathen/15403c.htm
[44] Ibid., p. 44.
[45] Ibid., pp. 44-45.
[46] Ibid., pp. 47-49.
[47] Ibid., p. 49.
[48] Ibid., p. 50.
[49] Ibid., p. 52.
[50] Ibid., p. 53.
[51] Ibid., p. 53.
[52] Pour une excellente et complète biographie de Saint Léon IX d’où ce court profil a été emprunté, voir la New Advent electronic Catholic encyclopedia at http://www.newadvent.org/cathen/09160c.htm. La biographie a été écrite par Horace K. Mann, et transcrite par W. G. Kofron.
[53] Pour une biographie de Damase II voir http://www.newadvent.org/cathen/04614a.htm et pour Benoît IX voir http://www.newadvent.org/cathen/02429a.htm. Selon la New Advent biographie par Horace K. Mann (transcrite par Kryspin J. Turczynski), Abbot Luke de l’Abbaye de Grottaferrata raconte que Saint Bartholomé convainquit Benoît de démissionner définitivement du pontificat. Benoît mourut en pénitence à Grottaferrata.
[54] Pour une excellente biographie du Pape Grégoire VII voir Thomas Oestreich (transcrit par Janet van Heyst) à http://www.newadvent.org/cathen/06791c.htm.
[55] Mann, p. 1.
[56] Ibid., pp. 1-2.
[57] Owen P. Blum, O.F.M., Peter Damian, Letters 31-60, part of the Fathers of the Church – Mediaeval Continuation series issued by the Catholic University of America Press, Washington, D.C., 1990, p. 3.
[58] Ibid., pp. 3-4.
[59] C. à d. masturbation solitaire, mutuelle et coït interfémoral (entre les cuisses) et anal.
[60] Owen P. Blum, O.F.M., Peter Damian, Letters 31-60, extrait des Pères de l’Église – Époque Médiévale, séries éditées par la Catholic University of America Press, Washington, D.C., 1990, p. 4.
[61] Ibid., p. 4.
[62] Ibid., p. 5.
[63] Ibid., p. 5.
[64] Ibid., p. 5.
[65] Ibid., p. 5.
[66] Ibid., p. 4.
[67] Ibid., p. 7.
[68] Ibid., p. 5.
[69] Voir la New Advent Catholic Encyclopedia, “St. Peter Damian,” par Leslie A. St. L.Toke (transcrite par Joseph C. Meyer) pp. 1-2. at http://www.newadvent.org/cathen/11764a.htm .
[70] Pierre J. Payer, Book of Gomorrah — An Eleventh-Century Treatise Against Clerical Homosexual Practices, Wilfrid Laurier, University Press, Waterloo, Ontario, Canada, 1982, p. 21.
[71] Toke, p. 1.
[72] Toke, p. 2.
[73] Voir : http://freespace.virgin.net/crc.english/promise.htm pour le texte intégral de la lettre de Radcliffe. Aussi, http://www.Op.org/Curia/MG/englet.html. Le nouveau Supérieur Général des Dominicains est le Très Révèrent. Carlos Azpiroz, OP, de Buenos Aires (Argentina).
[74] Radcliffe, p. 6.
[75] Donald Goergen, The Sexual Celibate, Seabury Press, (Crossroad), NY, 1974.
[76] Ibid., pp. 81. 82-83, 85, 101, 127, 195, 203.
[77] Enrigue Rueda, The Homosexual Network, Devin Adair Co., Old Greenwich, CT, 1982, pp. 334, 346, 556.
[78] Lettre extraite d’une Communication au Rev. Donald J. Goergen, OP et aux pères et frères Dominicains à River Forest, datée du 25 Mars 1988.
[79] Interviews et notes de l’auteur avec des frères Dominicains 1987-1989.
[80] Voir Donna Steichen, Ungodly Rage - The Hidden Face of Catholic Feminism, Ignatius Press, San Francisco, 1992, pp. 219-241. Aussi Matthew Fox, The Coming of the Cosmic Christ - The Healing of Mother Earth and the Birth of a Global Renaissance, Harper and Row, NY, 1988, pp. 177-180.
[81] Steichen, p. 238. Note: après son renvoi de l’Ordre Dominicain, Fox fut accueilli comme prêtre Épiscopal par William Swing du Diocèse de Californie.
[82] Radcliffe, p. 8. compare aussi la déclaration de Goergen avec celle presque identique de Fox dans The Coming of the Cosmic Christ, pp. 44-47. Pour une critique favorable du livre de Radcliffe, Sing a New Song, voir http://www.faithalivebooks.com/books/tp_sing_song.html.
[83] Ibid., p. 11.
[84] Ibid., p. 12.
[85] Ibid., p. 12.
[86] Version électronique des Actes du Chapitre Général de l’Ordre des Frères Prêcheurs., Juillet 17-Août 8, 1995 à Caleruega, p. 42.
[87] Radcliffe, p. 12.
[88] John Rivera, “Future priests vow to make a difference,” The Sun, April 28, 2002, pp. 1A, 5A.
[89] Mike Joseph, “Local bishop outlines sexual-abuse policy,” Centre Daily Times, posted May 7, 2002 at
wysiwyg://101/http://www. centredaily.com/mld/centredaily/3213399.htm
[90] Catholic News Service, “Vatican to Enforce 1961 Document Banning Homosexual Priests and Religious — Implementation Previously Left to Local Bishops,” March 28, 2002, pp.1-2.
[91] Ibid., p. 2.
[92] Ibid., p.1.
[93] Ibid.
[94] Ibid.
[95] Ibid.
[96] Voir Garry Wills, Papal Sin — Structures of Deceit, Simon & Schuster, NY, 2000 dans lequel Wills est cité comme ayant dit que "beaucoup d’observateurs suspectent que le véritable héritage de Jean Paul à son Église est une prêtrise gay" extrait de “Challenging The Church,” dans Washington Post book review by Tad Szulc, June 4, 2000, Book World section, p. X01.
[97] Blum, pp. 7-8.
[98] Voir Payer, p. 17.
[99] Rueda, pp. 296. Note: Le Cardinal Medeiros destitua Shanley de son “job” peu après la conférence de NAMBLA mais ne fit rien pour déposer le prêtre. Rueda truva également Shanley comme intervenant à Dignity 1981, une convention sur "L’Œcuménisme dans la Communauté Gay ". Dignity s’intitule elle-même comme une organisation “Catholique” pro-homosexuelle.
[100] Paul Likoudis, “Les Scandales des Abus Sexuels... Vers de plus Grand Problèmes de Clercs Homosexuels,” The Wanderer, May 2, 2002, pp., 1, 8.
[101] Daniel Tsang, The Age Taboo - Gay Male Sexuality, Power and Consent, Alyson Pub., Boston, Ga Men’s press, London, 1981.
[102] Ibid., p. 38-39.
[103] Voir http://www.nambla.org/pedersty.htm, 8/13/99, David Thorstad, “Pederasty and Homosexuality,” déclaration devant une audience de plus de 600 personnes à la Sema Cultural Lesbica-Gay , Mexico City le 26 Juin 1998.
[104] Stephanie Warsmith, “Former priest explains past,” The Beacon Journal, posted online April 5, 2002.
Voir http://www.boston.com/globe/ spotlight /abuse/print/040902_shanley_letters.htm
[105] “DEFIANT LETTERS A humbling exit from spotlight,” by Michael Rezendes and Sacha Pfeiffer, Boston Globe Staff, 4/9/2002.
[106] Paul Srubas, “Bishop: ‘We’ve got an ulcer,’” Manitowoc Herald Times Reporter online, posted April 12, 2002
[107] Kris Hundley, "La Question à laquelle Personne Ne veut Répondre : Pourquoi 15,794 $ ont-ils été retirés du Fonds de Bourse Pilecki le 30 juin 1985 ? " à l'origine publié le 30 juin 1986 dans Valley Advocate.
[108] Likoudis, pp. 1, 8. Note: A ce jour, il existe deux accusations d’inconduite sexuelle contre Medeiros mais ces accusations n’ont pas été bien étayées et peuvent être simplement fausses.
[109] “La lettre éclairait le transfert de Shanley,” Boston Associated Press release, April 8, 2002.
[110] Matt Carroll, “La Loi est une nouvelle accusée dans le procès d’abus cléricaux,” Boston Globe online, April 5, 2002.
[111] Pam Belluck, Fox Butterfield et Sara Rimer, “L’ancien adjoint du Cardinal rattrapé par le scandale,” New York Times, apparu dans le Pittsburgh Post-Gazette, April 18, 2002, p. A-11.
[112] Stephen Kurkjian, “Worker’s warning on priest led to her firing,” Boston Globe online, April 5, 2002.
[113] Glenn F. Bunting, “Cloak of Silence Covered Abuse at Jesuit Retreat” LA Times, March 24, 2002. Online edition at http://www.latimes. com/news/ local/la-032402molest.story
[114] Voir Michael Harris, Unholy Orders - Tragedy at Mount Cashel, Viking Press, Ontario, 1990.
[115] Bunting.
[116] Voir Bollard v California Province of the Society of Jesus, Ninth Circuit, 5/5/00; 211 F3d 1331.
[117] Bunting
[118] Ibid.
[119] Ibid.
[120] Jack Sullivan, “Dossiers: le Vatican était au courant de la dissimulation des scandales en 1973,” Boston Herald.com, May 16, 2002.
[121] Melvin C. Blanchette and Gerald D. Coleman, “Prêtres Pédophiles,” reprinted from America, April 25, 2002.
[122] Communiqué final de la Réunion Extraordinaire entre les Cardinaux des États-Unis et le Primat des États-Unis, le Vatican, 23-24 Avril 2002.
[123] Harris, p. 317.