Alors que la politique illuminée de “discussions” avec Rome (la conversion des “antichrists” ! et les croisades “miraculeuses” !) dirigée par Mgr Fellay, son laxisme face aux infiltrations et son abandon du combat vital pour les sacrements valides, vient de plonger la FSSPX dans un discrédit et au centre d’une polémique mondiale sans précédent. Qu’a-t-il fait de l’oeuvre de Mgr Lefebvre ?
Nous publions le n°274 de Tychique (Max Barret) en date du 1er février 2009.
Virgo-Maria
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Le Courrier de Tychique
Correspondance à adresser à
M. Jean Marc Chabanon
168, Route du Grobon - 01400 - Châtillon-sur-Chalaronne
N° 274
« Le plus grand dérèglement de l’esprit c’est de voir les choses, telles qu’on voudrait qu’elles soient, et non pas telles qu’elles sont en réalité. »
Bossuet « Traité de l’amour de Dieu et de soi-même »
Dimanche 1ier février 2009 -IVième Dimanche après l’Epiphanie.
S.E. Mgr Tissier de Mallerais : nouvel « Evêque de fer » ?
Essayons de réfléchir sur les remous qui agitent, en ce moment, la FSSP X. Ils sont graves et lourds de conséquences.
Pour bien situer la nature du combat à mener il paraît nécessaire, tout d’abord, d’opérer un retour en arrière. Qui se souvient des quelques déclarations lénifiantes destinées à tempérer l’ardeur de ceux qui s’inquiétaient, légitimement, du virage pris par l’Eglise lors du Concile. En voici deux. Et tout d’abord la première : « Il faut se rappeler que ce Concile œcuménique, ainsi que le souverain pontife Jean XXIII l’a affirmé à de nombreuses reprises, n’a nullement en vue de statuer sur de nouveaux points de doctrine. » (Cardinal Tisserand, doyen des modérateurs du Concile, déclaration dans l’aura conciliaire le 15 septembre 1964. Cité dans « Le Sel de la Terre » n° 47 p. 46). Voici la seconde : « La vérité est que le Concile n’a défini aucun dogme et qu’il a voulu consciemment s’exprimer à un niveau plus modeste, simplement comme un concile pastoral » (Cardinal Ratzinger à la Conférence épiscopale chilienne. In « Il Sabato » du 30 juillet-5 août 1988).
Ni points de doctrine, ni dogmes nouveaux ! Est-ce ainsi que cela s’est passé ? Et c’est à ces « points de doctrine », ces « dogmes nouveaux » qu’on nous demande d’adhérer, que l’on demande à nos évêques de se soumettre ! « Non, possumus ! » comme l’a dit clairement Mgr Lefebvre en de nombreuses occasions. Qui veut rester fidèle à son enseignement, doit opposer le même « non possumus » aux exigences vaticandeuses, car : « En aucun cas le concile Vatican II ne sera négociable » (Conférence épiscopale française. Communiqué de presse - Paris 28 janvier 2004)).
Aussi, lorsque Mgr Tissier de Mallerais brandit l’étendard de la fidélité sans faille à l’enseignement de Mgr Lefebvre, il ravive l’espoir de ceux, prêtres et fidèles, qui redoutent l’allégeance de la Fraternité à l’Eglise conciliaire ! Ce qui s’est traduit par une contestation frontale et vigoureuse, de plusieurs abbés de la Fraternité, lors de la conférence que Mgr Fellay a donnée le 26 janvier à Paris ! Peut-être avaient-ils eu vent de l’interview accordée par le Cardinal Hoyos au quotidien italien « Corriere della Serra » dans laquelle il affirmait: « Mgr Fellay a reconnu le Concile Vatican II, il l’a reconnu théologiquement. » Si ces propos ont bien été tenus par Mgr Fellay, il ne faudrait pas s’étonner que l’implosion de la Fraternité soit très proche…D’ailleurs, ne dit-on pas qu’il l’envisage et, mieux ou pire, qu’il l’intègre dans le processus qui se met en place !… Quel gâchis !
La situation et l’avenir de la FSSP X selon l’abbé Célier (« théologien » de la Fraternité)
« On peut faire un parallèle avec Gaza : les combats ont cessé, et maintenant il faut se mettre à la table des négociations (1) Ces négociations devraient comporter deux volets. Le premier est de nature juridique. (…) Le second volet des négociations, assurément plus délicat, est de nature doctrinale. Il concerne en particulier deux acquis du concile Vatican II : l’œcuménisme et la reconnaissance de la liberté religieuse. « Nous ne sommes pas contre » (…) (Abbé Célier in « Le Temps ») Lumineux !… Et injurieux ! On ne peut pas trouver plus bel exemple de trahison ! Tout d’abord, en premier, le problème du statut juridique, et quand la Fraternité sera bien ficelée et n’aura plus de marge de manœuvre, on ira s’asseoir à « la table des négociations » pour accepter toutes les « concessions » qu’elle n’aura plus la possibilité de rejeter. D’autant que, avant même que ne débute celles-ci, l’abbé a déjà lâché du lest précisément sur « les points les plus délicats »… L’abbé n’est pas contre ! Est-ce bien ainsi que l’on devrait aborder une négociation ? De toute façon, c’est le contraire de la volonté de Mgr Lefebvre clairement exposée. Les fidèles auront au moins été avertis de façon explicite.
(1) Négociation : recherche d’un accord pratique qui implique la confrontation d’intérêts incompatibles que chaque interlocuteur va tenter de rendre compatibles par le jeu de concessions mutuelles.
Quelques rappels historiques.
« Demain, peut-être, nous serons excommuniés. Eh bien, j’en appelle à St Pierre et St Paul et je considèrerai cette excommunication comme un brevet de fidélité à l’Eglise Catholique Romaine. » (SE Mgr Lefebvre, applaudi par plusieurs milliers de personnes - Ecône 29 juin 1976)
30 novembre 2006 : Benoît XVI prie dans la Mosquée bleue d’Istanbul, les mains croisées sur la poitrine, comme les musulmans, tourné dans la direction de La Mecque, après s’être déchaussé comme eux ! 10 mai 2007 : il demande à genoux au grand Rabbin de Sao Paulo sa bénédiction !… Imaginons St Pie V ou St Pie X en faire autant !… Imaginons Jésus Christ aux pieds de Caïphe demandant sa bénédiction !…
Et puis, il y eut sa récente encyclique « Spe Salvi ». Voici ce qu’en disait le RP. Jean Dominique O.P. « Tout se situe dans l’homme et pour l’homme. Le lecteur mesurera par lui-même la rupture réalisée d’avec l’enseignement de la Tradition. »
Comment peut-on donc se sentir appelés à promouvoir « la prompte réalisation de la pleine communion avec cette « Eglise » quand on sait que Ratzinger a réaffirmé moult fois sa volonté de poursuivre les réformes conciliaires ?
Un avis pertinent !
« Le Motu proprio n’est qu’un des éléments du plan complexe ourdi par nos ennemis. Rappelons que leur objectif est, à terme et sur la base du Concile Vatican II, de fabriquer une nouvelle religion universelle qui serait le ciment de la paix mondiale, remplaçant ainsi le règne du Christ-Roi, qu’il n’est plus raisonnable de vouloir établir dans les nouvelles réalités politiques (2). A ce dessein font obstacle les traditionalistes fidèles à l’ « opportet Illum regnare » du catholicisme d’autrefois. Ne pouvant être détruits ou conquis massivement d’un coup, il faut donc les diaboliser, les diviser, et les réduire groupe par groupe, en les obligeant, par ruse, à accepter Vatican II afin de réaliser une communion plus parfaite dans l’Eglise et la paix entre les religions. L’efficacité de cette stratégie, mise en œuvre depuis 1970, s’est avérée par le succès du premier Motu proprio « Ecclesia Dei » de 1988, dont les ralliés servent à présent d’ « appelants » pour les réfractaires que nous sommes. » (Paul Chaussée : « La FSSP X et les manœuvres romaines ») - (envoi gratuit contre dédommagement).
Dont acte. -
M ; l’abbé de Jorna, Directeur du Séminaire d’Ecône a fait la déclaration suivante le 28 janvier au quotidien suisse « 24 heures » : « On ne va pas transiger on ne va pas céder ni sur Vatican II, ni sur l’œcuménisme. Ni sur la collégialité. L’Eglise n’est pas une démocratie. Le seul chef c’est le successeur de Pierre, le pape. Mais le plus important pour nous, c’est que nous refusons la liberté religieuse, la liberté de conscience. Il n’y a qu’une religion : le catholicisme romain. » Il rejoint ainsi Mgr Tissier de Mallerais dans sa fermeté. Nous en prenons acte bien volontiers ! Nous l’enregistrons. Nous souhaiterions que dans toutes les chapelles de la FSSP X cette proclamation soit reprise. Par fidélité au fondateur de la FSSP X !
Au Vatican : la « griffe » maçonnique !
La tactique maçonnique pour emporter une place forte est bien connue : 2 pas en avant, 1 pas en arrière. Ainsi, pas à pas, on progresse. Et dans la situation actuelle, la majorité des fidèles, pas formés et donc désinformés, conditionnés, amorphes se réjouiront de ce qu’ils considèreront comme une victoire ! Jusque là, le Vatican exigeait la reconnaissance de l’autorité du pape et de Vatican II. Avec le Motu proprio et la levée des excommunications, ce sont les deux pas en avant. Devant la résistance qui se lève (cf. ci-dessus) devant, surtout, la fermeté de Mgr Tissier de Mallerais, les stratèges de Rome vont faire un pas en arrière ! Ainsi, un pas en avant aura été tout de même fait ! C’est Mgr Barreiro, très proche du Vatican qui le décrit ! Il est persuadé qu’un simple « accord pratique » pourrait faire l’affaire (in « The Remnant » revue américaine) ce qui permettrait à Mgr Fellay de dire qu’il n’a rien signé !… Et cette solution est tellement probable que Brian Marshon révèle dans « The Remnant »que : « une « pleine régularisation » de la FSSP X pourrait intervenir dès le 2 février 2009 pour la Fête de la Purification de la Sainte Vierge et la Chandeleur. »
Reconnaissons donc la réussite du projet ourdi par les clercs infiltrés et les subalternes laïcs qui se sont mis à leur service. Mais qu’ils sachent que s’ils remportent cette bataille, ils ne gagneront pas la guerre ! Le temps, ce juge impartial, condamnera irrémédiablement leur entreprise. Que des rosaires nombreux se récitent dans ce but. Moins d’un million devraient suffire !
(2) Abbé Célier (alias abbé Michel Beaumont) - « Fideliter » n° 163 - p. 23
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Continuons le bon combat
La Rédaction de Virgo-Maria
Serait-ce que l'on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le FAUX CLERGE ANGLICAN ?
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