Virgo-Maria.org
Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Trait de la Messe Salve, Sancta Parens)
samedi 18 février 2006
Un récent dîner avec Mgr Williamson au sujet de l’élimination de la FSSPX par Rome
Au lendemain de la rencontre du 1er Février, réunissant toutes les « communautés-amies » de la FSSPX à Flavigny, nous tirions les leçons dans notre article que vous pouvez retrouver sur : http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-02-06-B00-Lecons_Flavigny.pdf.
Voici un extrait de cet article :
« Et ce fut le tournant du 30 et 31 janvier où des communiqués de la FSSPX démentaient ces projets. A Flavigny, une opposition calme mais déterminée de communautés religieuses se révéla. Beaucoup de participants s’attendaient à un tout autre discours que celui qui leur fut tenu et ils s’étaient disposés à en découdre sérieusement. Or Monseigneur Fellay changeait tout son plaidoyer et disait le contraire de ce qu’il disait depuis deux mois, au grand étonnement de ses auditeurs[1]. Le lendemain, tombait de la bouche de Monseigneur Fellay les propos qui annonçaient que ces projets d’administration apostolique étaient “du vent” ».
cf. http://www.laportelatine.org/communication/sermons/fellay20060202.mp3
Ainsi en dénonçant le démenti et la pression de Rome elle-même au lendemain de cette rencontre, nous montrions dans notre conclusion combien la réunion du « conseil élargi » programmé pour les 7-8 février à Menzingen était décisive, et nous finissions par cette prière :
« Que la très sainte Vierge Marie qui, “seule a détruit toutes les hérésies”, inspire les quatre évêques à prendre la décision que nous attendons tous. Jamais une réunion n’a été aussi importante ».
Ainsi la Providence fit bien les choses : Monseigneur Fellay tint, devant le « conseil élargi » les mêmes propos qu’il avait tenu à Flavigny, et le conseil s’entendit dire que les pourparlers étaient interrompus. Les opposants là encore n’eurent plus de raison de s’opposer, Mgr Fellay disait ce qu’il fallait dire. Deo gratias.
Mais si rien n’est permis sans la volonté de Dieu, demeure cette question : s’agissait-il d’une confirmation ou d’une manipulation ?
Car en tenant ces propos dans ces deux occasions, Monseigneur Fellay ne manipulait-il pas tout son monde et ne neutralisait-il pas toute opposition ? En niant les pourparlers, n’engageait-il pas les opposants à cesser toute opposition ? Pourquoi s’opposer à quelque chose qui n’existait pas ?
Sans compter que cette manoeuvre lui permettait de savoir qui résistait et comment résoudre cette contestation rendue molle par sa manœuvre.
La réponse vint encore de Rome. En effet, on oublie souvent que dans cette bataille il y a trois sources d’informations : Rome, les ralliés et Menzingen. Et quand l’un des trois ne dit pas la vérité, il est démenti par les deux autres.
Quand le 13 février Rome annonce une suite pour le 20 mars [2] , il est clair que tout continue. N’a-t-on pas compris que c’est Rome qui tient les règles du jeu ? N’a-t-on pas compris que Rome a plus de cartes dans ses mains pour jouer à cette partie de poker-menteur ?
Et, de suite, Rome lançait l’offensive « abbé Rifan [3] » (rallié de Campos en 2002 et liquidateur de l’œuvre de Mgr de Castro-Mayer) en France, attaquait à travers Le Figaro du 14 février le responsable de saint Nicolas du Chardonnet, et faisait connaître dès le 15 février le scandale d’une école de la FSSPX en Allemagne :
Suite à des sévices corporels, l’école fut fermée à cette date. C’est une nouvelle « affaire Cottard » qui arrive au plus mauvais moment.
Et le 17 février, un journal italien, L’Independente, publiait une information très importante de Tommaso Debenedetti au sujet de la réunion du 13 février de Ratzinger et de la Curie. Il y dévoile en autres que Raztinger et Fellay ont de fréquents entretiens téléphoniques [4]
« Personne, au Vatican, ne le dit clairement, mais la rumeur, récurrente, semble fondée selon laquelle Benoît XVI lui-même maintient personnellement, au moins avec une certaine fréquence, des contacts directs avec la Fraternité Saint-Pie X. On parle de contacts téléphoniques répétés et très discrets entre Ratzinger et l’évêque lefebvriste Fellay, contacts par lesquels aurait mûri chez les traditionalistes une disponibilité bien supérieure à celle exprimée dans les communiqués officiels. »[5]
Monseigneur Williamson passant quelques jours en France au retour de Menzingen, me fit inviter à dîner, et pour me connaître, et pour discuter de la situation dans ses grandes lignes comme dans ses détails.
Nous étions quatre, dont notre hôte et un des vieux amis de Monseigneur, très au fait de tout le combat de la Tradition et ayant un jugement et des connaissances qui lui ont mérité, au-delà des divergences, une fidèle amitié.
Ces quatre heures passées ensemble furent très courtoises et instructives, qu’il me soit permis ici de remercier Monseigneur Williamson et notre hôte.
Lors de ces discussions un certain nombre d’évidences se confirmaient :
1. Tout se passe à Menzingen dans le plus grand secret, les prêtres et les fidèles n’étant informés qu’au dernier moment. On est loin de la transparence et du dialogue que Monseigneur Lefebvre respectait. De plus les différentes interventions de Monseigneur Fellay étant complètement contradictoires, quand parle-t-il avec l’intention de tromper ? quand dit-il la vérité ? Comment faire confiance à quelqu’un qui ment ?
Il n’y a aucun doute que deux camps divergent complètement et se combattent : l’un (avec à sa tête, Monseigneur Fellay, l’abbé Schmidberger [6] et le réseau allemand [7] proche de l’abbé Raztinger, Menzingen) fait tout pour rallier, l’autre (avec les autres évêques, les clercs et amis) s’y oppose.
2.
Il est évident que tout tient à une
seule signature, celle de Monseigneur Fellay. Tout le reste est de la
littérature. Toute opposition sera
persécutée quand l’heure de la trahison
arrivera. On décourage, fatigue, neutralise, parfois
ridiculise, tous ceux qui veulent rester fidèles au combat
de Monseigneur Lefebvre. Les méthodes scandaleuses,
utilisées par un certain site pour soi-disant
défendre l’honneur de
« certains » prêtres,
sont une honte pour
3. Surtout il est évident que le combat de la Tradition a bien changé. On est loin des dernières actions de Monseigneur Lefebvre, dont Mgr Williamson partage les jugements graves, résumés dans la dernière lettre qu’il écrivit à l’abbé Tam [8].
Pour résumer ces évidences, il est clair que l’on a trahit le combat de Monseigneur Lefebvre qui a pour objet la transmission et la préservation du sacerdoce catholique de Melchisedech, et de l’épiscopat catholique. Mgr Lefebvre a manifesté ainsi très solennellement son combat dans sa Préface aux Statuts de la FSSPX en 1990 :
« La Providence dans sa Sagesse infinie suscite une œuvre de restauration du sacerdoce catholique, afin de préserver les trésors que Jésus-Christ a confiés à Son Eglise, la foi dans son intégrité, la grâce divine par Son Sacrifice et Ses sacrements, et les pasteurs destinés à la dispensation de ces trésors de vie divine ».
Voir statuts de la FSSPX en se reportant au message du 16 février de Virgo-Maria.org :
http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-02-07-A01-Statuts_FSSPX_Listes_votants_2006.pdf
En ne combattant pas contre le faux
sacerdoce et les faux sacres[9],
on ne fait donc le combat qu’à moitié.
Et pourtant tous ceux qui devraient combattre ont là
l’argument majeur pour refuser toute communion avec la Rome
apostate. Le « coup de maître de
Satan », n’est pas la nouvelle messe, le
« coup de maître de
Satan », est d’avoir coupé en
1968 un des principaux canaux de la grâce en instituant des
évêques qui ne sont pas
évêques, rendant invalides les ordinations, les
messes, les absolutions. 2000 ans d’histoire de
l’Eglise nous enseignent que sans sacrements valides la Foi
ne peut tenir. Depuis 37 ans qu’il n’y a plus de
sacrements valides, tous les fidèles qui suivent ces
pasteurs aveugles perdent la Foi[10].
En évinçant ce combat, on se condamne
à se couper du camp de
On est loin d’avoir compris et continué le combat de Monseigneur Lefebvre contre ces antichrists, tel qu’il les désignaient dans sa lettre de mission de 1988 aux quatre futurs évêques.
Certes dans cette discussion, nous avons de nouveau constaté nos divergences sur l’infaillibilité, sur l’una cum, sur la secte conciliaire qui ne peut être l’Eglise Catholique et surtout sur le grave problème de l’invalidité du nouveau rituel des sacres épiscopaux. Nous avons incité Mgr Williamson à étudier très sérieusement les travaux de Rore-sanctifica.org et à réaliser que l’article d’Avrillé de novembre 2005 n’est que la reprise de la fausse argumentation de Dom Botte et du Père Lécuyer, ennemi personnel de Mgr Lefebvre et défenseur d’une hérésie onctioniste dans la nouvelle forme de consécration épiscopale. Au fur et à mesure que les documents sortent et accablent Avrillé, on ne dira jamais assez combien ces Pères dominicains partageront une énorme responsabilité de tout premier plan si un ralliement s’opère. Ils auront permis objectivement le succès de la liquidation de la FSSPX à la Rome apostate. L’article du Père Pierre-Marie, pourtant entièrement réfuté par les Notitiae, extraites du tome III de Rore Sanctifica et placées sur le site http://www.rore-sanctifica.org est, comme si cette réfutation définitive n’existait pas, diffusé en anglais par The Angelus, la plus importante revue de la FSSPX aux Etats-Unis. Il proclame ainsi une contre-vérité scandaleuse [11]. Puisse-t-il le comprendre très vite et réparer.
La FSSPX finira-t-elle, par juste justice de Dieu sanctionnant de tels comportements, dans cette secte gnostique [12] si bien décrite par Monseigneur Tissier de Mallerais ?
Nous sommes sortis de cet entretien, convaincus de la justesse de nos jugements, et sur les personnes, et sur les évènements, ainsi que convaincus du bien fondé de notre combat, celui qui consiste d’une façon urgente à enseigner les ignorants et à bien aider ceux qui doutent. Il nous faut donc continuer le bon combat.
Que la très Sainte Vierge Marie nous protège et vous protège.
Je vous bénis.
Abbé Marchiset,
en la fête de sainte Bernadette, ce 18 février 2006, l’amie et la confidente de l’Immaculée, toujours Vierge, avant, pendant et après l’Incarnation
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Ce message ainsi que les documents associés peuvent être téléchargés au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.
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[1] Comprenons ce passage du sermon de Monseigneur Fellay le lendemain 2 février, lors de la cérémonie de prise des soutanes à Flavigny pour la fête de la Chandeleur, devant les fidèles, un peu différemment qu’il ne l’explique. Ne nous ne trompons pas. C’est lui qui a introduit le doute, l’inquiétude, la méfiance (voir la rencontre avec l’AJIR et l’interview à La Croix le 13 janvier).
Les prêtres qui connaissent le discernement des esprits, savent bien que toute pensée qui introduit le doute, l'inquiétude, la méfiance, ne vient pas de Dieu. C'est un autre esprit, c'est précisément l'esprit du démon, qui insuffle cette agitation frénétique, qui parcourt certains milieux aujourd’hui, et qui essaie de troubler, de jeter une méfiance, (ton enjoué et calme) parmi les fidèles, parmi les prêtres, d'insuffler je ne sais pas trop quoi, que le supérieur général est en train de faire des tractations secrètes, je ne sais pas trop quand, on dit avant Pâques, obtenir une administration apostolique. Il n'y a rien de vrai, c'est du vent.
Dès le lendemain, Rome…
[2] Le calendrier du ralliement s’inscrit dans le calendrier mondial autour de l’affaire iranienne, prélude au Gouvernement mondial de droit et à l’instauration de la spiritualité globale dont il a besoin, c’est-à-dire la religion noachide. Voir plus loin note 8.
[3] Nous disons « abbé », car bien que sacré dans l’ancien rite, il le fut par un faux évêque, l’abbé Hoyos, qui lui-même sacré dans le nouveau rite n’est pas évêque.
Qui de Monseigneur Fellay ou de l’abbé Riffan va mériter de diriger « l’administration apostolique » que Rome va mettre en place ?
[4] « Nobody in the
[5] « Nobody in the
[6] Une anecdote significative révélée par Mgr Williamson lors du dîner. Lors de son ultime maladie, Monseigneur Lefebvre a reçu au début de son hospitalisation le Supérieur de l’époque, l’abbé Schmidberger, et l’aurait accusé de trahir son œuvre. Il est à remarquer que ce supérieur ne rendit sa seconde visite qu’au lendemain de la mort de Monseigneur (comme il l’a précisé dans son sermon des funérailles).
[7] http://www.virgo-maria.org/ voir la parution du 15 février 2006
« Monsieur
l'Abbé Giulio Tam, membre de
Ce regroupement jette une
lumière tellement fulgurante sur
La diffusion et l'adhésion des autorités romaines aux erreurs maçonniques condamnées maintes fois par leurs prédécesseurs est un grand mystère d'iniquité qui ruine dans ses fondements la foi catholique.
Cette dure et pénible réalité nous oblige en conscience à organiser par nous-mêmes la défense et la protection de notre foi catholique. Le fait d'être assis sur les sièges de l'autorité n'est plus, hélas ! une garantie de l'orthodoxie de la foi de ceux qui les occupent. Le Pape lui-même diffuse désormais sans discontinuer les principes d'une fausse religion, qui a pour résultat une apostasie générale.
Nous donnons donc ci-joint les textes, sans commentaires. Les lecteurs pourront juger par eux-mêmes, et par les textes des papes d'avant le Concile.
Cette lecture justifie amplement notre conduite pour l'entretien et la restauration du Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ et de Sa Sainte Mère sur la terre comme au Ciel.
Le restaurateur de la chrétienté c'est le prêtre par l'offrande du vrai sacrifice, par la collation des vrais sacrements, par l'enseignement du vrai catéchisme, par son rôle de pasteur vigilant pour le salut des âmes.
C'est auprès de ces vrais prêtres fidèles que les chrétiens doivent se regrouper et organiser toute la vie chrétienne. Tout esprit de méfiance envers les prêtres qui méritent la confiance, diminue la solidité et la fermeté de la résistance contre les destructeurs de la foi.
Saint Jean termine son Apocalypse par cet appel « Veni Domine Jesu », Venez Seigneur Jésus, apparaissez enfin sur les nuées du Ciel, manifestez Votre toute Puissance, que Votre Règne soit universel et éternel ».
[9] Le Père Pierre-Marie après avoir écrit dans le Sel de la Terre, n° 54, p. 105 : on peut avoir de sérieuses raisons de douter de la validité de certaines consécrations épiscopales.
p. 119 : il est fort possible que dans certains cas particuliers, suite à de mauvaises traductions, ou à une adaptation du rite qui s'éloignerait grandement de l'original, ou encore à un défaut d'intention du célébrant, nous ayons dans tel ou tel cas une cérémonie invalide.
Entreprend ensuite de reprendre une pseudo-démonstration de validité du nouveau rite de consécration épiscopale, dans la suite de Dom Botte et du Père Lécuyer, ce travail a été totalement réfuté par un Comité International
http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2006/RORE-2006-02-07-Notitiae-ex-Rore-Tomo3.pdf
[10] Nous avons lu à Monseigneur ce passage du dernier n° de Si Si No No :
« Un épisode que j’ai vécu récemment sera peut-être instructif à ce sujet. J’ai eu l’occasion de discuter avec certaines personnes – qui se croient, je pense, de bons catholiques – à leur retour d’une semaine d’études œcuméniques organisées par le S.A.E. (Secrétariat aux Activités Œcuméniques), qui prévoyait la participation de théologiens catholiques, rabbins, pasteurs vaudois, et protestants, etc. Ces personnes, à un moment donné, m’ont énuméré quatre "découvertes" faites à cette occasion :
Ils ont également fait émerger les notions suivantes : dans la sexualité, il n’y a rien de mal (sic !) ; il ne faut pas parler de prêtres, mais seulement de pasteurs ; l’athée est celui qui n’aime pas, et non celui qui ne croit pas.
Or puisque les actes du S.A.E. sont en général publiés, la question qui se pose est la suivante : comment se fait-il qu’aucune autorité, au niveau de la Curie romaine, n’avertit, n’excommunie, ni ne sanctionne en quelque façon les méfaits d’un congrès organisé par des catholiques permettant aux gens d’adopter des idées telles que celles que j’ai citées ? Face à l’erreur et à l’hérésie, le silence de l’Autorité risque de signifier complicité et approbation, sans parler du scandale des fidèles ».
(fin de citation in-extenso, Courrier de Rome –SI SI NO NO – janvier 2006, note 16 p. 3)
[11] Voir les Notitiae extraite du Tome III de Rore Sanctifica sur www.rore-sanctifica.org . (usage de sources erronées ou falsifiées, tronçonnement inadmissible supprimant l’Esprit-Saint, réassemblage fallacieux d’un rite maronite, mise en comparaison de bribes de rites non comparables, justification des thèses onctionnistes hérétiques de l’adversaire personnel de Mgr Lefebvre (Père Lécuyer), opposition à l’enseignement infaillible de Pie XII sur la validité d’un rite de consécration épiscopale)
[12] « Cette NOUVELLE RELIGION n'est rien d'autre, bien chers fidèles, qu'une gnose. Je pense que c'est le mot qui la caractérise parfaitement puisque c'est une religion sans péché, sans justice, sans miséricorde, sans pénitence, sans conversion, sans vertu, sans sacrifice, sans effort, mais simplement une auto-conscientisation. C'est une religion purement intellectualiste, c'est une pure gnose.
Rejetons avec horreur, bien chers fidèles, bien chers ordinands, cette religion naturaliste, intellectualiste, qui n'a rien à voir avec la religion catholique, et soyons au contraire bien fermement, toujours plus fermement persuadé de la raison de notre combat, de la raison de notre sacerdoce ».
Sermon de Monseigneur Tissier de Mallerais à Ecône le 27 juin 2002 pour les ordinations.