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Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

Mardi 28 février 2006

Une opération de déstabilisation contre le clergé de Saint Nicolas du Chardonnet est-elle enclenchée ?

Rome est pressée d’obtenir le ralliement de la FSSPX. En effet, le planning géopolitique mondialiste avance, et les informations se multiplient qui annoncent vers la fin mars soit un bouleversement géopolitique vers le Moyen-Orient, soit, à la même époque, une crise boursière et financière qui déclencherait un changement important de la situation économique et politique. L’abbé Ratzinger le sait. Il veut donc avoir d’ici là verrouillé juridiquement la liquidation de l’œuvre de Mgr Lefebvre en la tenant dans un protocole d’accord signé, pour la Fraternité, de Mgr Fellay, et, si possible, des autres évêques de la FSSPX. Il a planifié une nouvelle réunion vers le 20 mars. Et pour mettre la pression en faveur de cet accord, Rome peut agir à travers des médias officiels.

Ceux qui, au sein de la FSSPX, veulent rester fidèles à Mgr Lefebvre et à la Foi catholique sont désormais en ligne de mire. Le clan de l’abbé Schmidberger, de l’abbé Lorans et de l’abbé Sélégny, ainsi que le réseau allemand proche de l’abbé Ratzinger font le forcing afin d’identifier et de neutraliser cette opposition, et d’éliminer tous les obstacles qui pourraient s’opposer à leur volonté de signer avec l’abbé Hoyos.

Il apparaît aujourd’hui que le clergé de Saint Nicolas soit devenu une cible prioritaire, à la fois pour la Rome apostate et pour le clan des rallieurs.

Allons-nous assister dans les semaines à venir à une campagne de presse contre le clergé de Saint Nicolas, voire à une provocation en vue d’éloigner le clergé actuel, jugé trop peu enthousiaste ?

Le clan des rallieurs aurait alors beau jeu de proposer des mutations, et de prendre le contrôle du « phare de la Tradition », afin de maîtriser la réaction des fidèles au ralliement-apostasie.

En prenant l’initiative de demander à rencontrer le 29 août dernier l’abbé Ratzinger et en poursuivant et intensifiant depuis lors ses contacts, multipliant les réunions, les déclarations officielles devant la presse (AJIR, La Croix,…), voilà dans quelle situation Mgr Fellay a mis l’œuvre de Sauvegarde du vrai Sacerdoce catholique de Mgr Lefebvre, et comment il l’a exposée à la division et à la pression médiatique. Cette situation perdurera aussi longtemps que les acteurs du réseau allemand et l’abbé Schmidberger, artisans continuels du ralliement, resteront en place, et que Mgr Fellay entretiendra les ambiguïtés qui ne trompent personne et l’ont déjà déconsidéré.

Au lendemain du 13 février, le début d’une campagne

C’est dès le lendemain de la réunion sous l’autorité de l’abbé Ratzinger des chefs des dicastères pour arrêter les modalités d’un ralliement de la FSSPX à la Rome apostate, qu’a commencé la campagne médiatique contre le clergé de Saint Nicolas du Chardonnet.

1.      13 février 2006Le Figaro met en cause le clergé de Saint Nicolas

Cette attaque présente le clergé de la paroisse parisienne, « phare de la Tradition » selon Mgr Lefebvre, comme un obstacle au ralliement de la FSSPX à l’abbé Ratzinger. L’équipe de Saint Nicolas y a répondu (voir son texte sur son site internet[1])

2.      24 février 2006Valeurs actuelles (journal où officia longtemps Philippe de Jaegher, habitué de l’Institut Saint Pie X et bien connu des autorités françaises de la FSSPX) revient à la charge et recommence à mettre en cause le clergé de Saint Nicolas, soulignant l’impatience de Rome pour obtenir la signature de Mgr Fellay au bas d’un accord de ralliement de la FSSPX.

Extrait de l’article de Valeurs actuelles

« Y a-t-il un même changement de climat à la Fraternité Saint-Pie X ? Si Mgr Fellay salue cette « ligne nouvelle », il ne semble pas pressé d'aboutir à un accord dont, selon l'abbé Grégoire Célier, directeur de Fideliter, la revue de la Fraternité, « les conditions ne sont pas encore réunies ». Elle pose deux préalables : la libéralisation de la messe traditionnelle et la levée des excommunications pesant sur elle.
Même si ces deux conditions étaient satisfaites, cela ne semblerait pas suffisant à la Fraternité, qui veut aplanir ses différends doctrinaux avec Rome avant de régulariser sa situation canonique. Si l'on signait un accord avant d'avoir résolu les problèmes doctrinaux, dit l'abbé Alain Lorans, responsable de la communication de la Fraternité, la solution canonique aurait vite fait de voler en éclats. »
La Fraternité aurait pu choisir de discuter de ces différends après avoir obtenu un statut qui garantisse sa survie et son indépendance. En soumettant la possibilité d'un accord avec Rome à leur résolution, elle court le risque de laisser passer une chance historique de réconciliation. D'autant qu'au Vatican, on s'irrite des atermoiements de Mgr Fellay, ne sentant pas de sa part, de l'aveu même de l'abbé Célier, une volonté d'aboutir.

Soumis à la pression d'une opposition interne très active, incarnée par un autre évêque de la Fraternité, Mgr Richard Williamson, et se focalisant notamment autour du fief parisien de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, Mgr Fellay ne cesse de souffler le chaud et le froid. Il argue auprès de Rome de la difficulté d'imposer un accord à ses fidèles et à ses prêtres. Mais, au lieu de les y préparer, il ne cesse, dans ses prises de parole publiques, d'insister sur son impossibilité pratique.
Rome peut-elle lever les excommunications alors que Mgr Fellay refuse d'en faire la demande, au motif paradoxal qu'il ne reconnaît pas la validité de ces sanctions ? En s’abritant derrière la défense à long terme des principes théologiques, en adoptant une attitude passive qui laisse à Rome toutes les initiatives, la Fraternité Saint-Pie X semble avoir oublié qu'il faut être deux pour se réconcilier » Laurent Dandrieu, Valeurs actuelles, 24 février 2006

C’est ce même journaliste de Valeurs actuelles qui déjà jouait les prophètes de malheur le 3 septembre 2004 en écrivant, sous le titre « Les Lefebvristes en crise », au sujet de la révolte de l’abbé Laguérie :

« En acceptant que l'Église tranche, la Fraternité Saint-Pie X saisirait une occasion historique de réfuter définitivement l'accusation de schisme et de dérive sectaire. Si elle se place en dehors du droit de l'Église, elle devrait en revanche connaître une hémorragie de prêtres et de fidèles. » Laurent Dandrieu – Valeurs Actuelles – 3 septembre 2004

Intervenant dès le début de l’affaire des « mutins », la ligne éditoriale de ce journal se faisait déjà l’avocate du ralliement…Décidément la ficelle de ces gens est bien grosse ! Or, nous constatons aujourd’hui que la dite « hémorragie » des fidèles annoncée n’a pas eu lieu.

3.      Nous observons également qu’une agitation politicienne se produit devant l’Eglise Saint-Nicolas précisément, le jeudi 23 février grâce à l’initiative d’une « soupe au cochon », médiatiquement controversée et qualifiée de « raciste » par certains organes de presse manipulés ou très orientés. Elle est distribuée par une association de SDF, et Bruno Gollnisch se mêle de cette affaire au nom du Front National[2]….La ficelle est de plus en plus grosse ! Qui ne comprendrait où l’on veut en venir !

Le rôle de l’abbé Lorans sur Paris

Rappelons qu’une tentative de grande ampleur de déstabilisation de Saint Nicolas a eu lieu dès la fin août 2004. A l’époque, les abbés Laguérie et de Tanoüarn organisèrent une fronde ouverte contre Mgr Fellay et l’abbé de Cacqueray. Cette fronde gagna Saint Nicolas, avec le soutien concomitant du Figaro, du Monde, de Libération et d’autres relais des médias. Les « faux opposants » à cette opération de subversion furent les abbés Lorans et Célier, qui sont les même que citent Valeurs actuelles le 24 février 2006, comme représentant « officiels » de la FSSPX. Or nous savons qu’ils ont toujours oeuvré tous deux en faveur du ralliement.

Nous sommes donc en face d’une sorte de manœuvre en tenaille, où les abbés acquis au ralliement en interne (abbés Schmidberger, Lorans, Célier, Sélégny,…), tous à la tête des médias de la FSSPX ou dans des postes de décision, jouent un jeu de concert avec les attaques des médias officiels de l’extérieur, sous la surveillance bienveillante des autorités conciliaires de Paris, concertées avec le Ministre des Cultes M. Nicolas Sarkozy, prochain locataire désigné de l’Elysée.

Or, en septembre 2004, l’abbé Laguérie avait révélé que l’abbé Lorans avait joué de façon dissimulée un rôle déterminant dans le déclenchement de l’affaire des « mutins », en incitant, par des appels répétés en juillet 2004, l’abbé Laguérie à diffuser une étude qui allait le mener à s’opposer à Mgr Fellay.

«Début juillet, alors qu'il se trouve en Limousin pour trois jours, l'abbé Laguérie reçoit une demi-douzaine de messages de M. l'abbé Alain Lorans: “nos supérieurs, l'abbé de Cacqueray en particulier, commencent à comprendre et à admettre de très sérieuses difficultés au séminaire d'Écône. Lors de la réunion des directeurs des écoles, la totalité des prêtres, une quinzaine ont (tous) exprimé leur inquiétude. C'est le moment, poursuit l'abbé Lorans, on connaît votre position (sermon du 4 juillet à Paris et Mascaret de juillet): faites nous donc un note à l'intention des supérieurs et j'agirai de mon côté" Abbé Laguérie (Mascaret n° 265 -- septembre -octobre 2004).

«C'est dire que l'abbé Laguérie n'a pas vraiment envie de se mêler de l'affaire au début juillet. Mais les instances de l'abbé Lorans [...].»

(Mascaret n° 265 -- Septembre -octobre 2004)[3].

Alors que les pressions de la Rome apostate se font toujours plus fortes pour obtenir l’apostasie des disciples de Mgr Lefebvre, et que des abbés tels que l’abbé Lorans ont abandonné le véritable combat de Mgr Lefebvre pour la survie du Sacerdoce catholique et des sacrements valides, ne faut-il pas lui rappeler le langage qu’il tint, dans son sermon du 18 décembre 2005, à Saint Nicolas du Chardonnet :

« Il y a peut-être dans notre âme des méandres, des sinuosités. Et ces âmes tortueuses qui n’ont pas la droiture, pas la rectitude, qu’est-ce qu’elles peuvent faire ? A mon sens elles doivent, dans des coins de l’âme et dans des recoins du cœur, garder des petites poches de résistance à la grâce, des petites poches obscures où la lumière de Dieu n’entre pas, des petites poches d’égoïsme, des petits coins, des petits recoins, des petits plis, des petits replis où là on ne peut pas dire véritablement qu’il y ait cette rectitude, cette droiture. Eh bien, saint Jean-Baptiste dit : « Rendez droits ses sentiers. » »Abbé Alain Lorans, 18 décembre 2005, Saint-Nicolas du Chardonnet

37 ans après l’abolition du rite valide plus de 17 fois séculaire de consécration épiscopale et par son remplacement par le rite invalide de Pontificalis Romani (1968), grâce au rite artificiel faussement romain de la pseudo-Tradition Apostolique attribuée faussement à Hippolyte pour détruite toute la liturgie et les Sacrements de rite latin, ne serait-il justement pas temps pour l’abbé Lorans et ses compères du ralliement, de « rendre droit les sentiers » du Seigneur ? Serait-ce trop leur demander que de servir Jésus-Christ dans l’amour de la vérité et la fidélité aux sacrements qu’Il a institués ? Après tout n’était-ce pas ce à quoi ils s’étaient engagés en voulant entrer dans les Ordres catholiques ?

Continuons le bon combat, sous la protection de la Très Sainte Mère de Dieu, toujours Vierge, avant, pendant et après l’Incarnation.

Abbé Michel Marchiset

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[1] www.stnicolas-chardonnet.net

[2] http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=177329

[3] http://www.mascaret.presse.fr/Documents/archives/Anciens_Mascaret/mascaret265.pdf