Virgo-Maria.org
Gaude,
Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus
Missæ Salve Sancta Parens)
lundi 27 mars 2006
Ce message peut
être téléchargé au format
PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.
Les méthodes
de Mgr Fellay pour faciliter le ralliement de la FSSPX à
l'abbé Ratzinger :
lettre ouverte de LHR à Mgr
Fellay
On a pu remarquer depuis quelques
années un climat nouveau dans la Tradition, climat imposé
d’une main de fer par une petite équipe de clercs
et de laïcs qui monopolisant les medias n’a
qu’un objectif : la ralliement-apostasie
à l’abbé Ratzinger-Benoît
XVI. Cette équipe entretient en France un climat de censure
envers les textes fermes (y compris des
évêques : qui connaît le sermon
très ferme, concernant les pourparlers et Benoît
XVI, que Mgr de Galaretta a fait le 4 mars 2006 à
Bergerac ?) et
surtout elle fait régner un climat de terreur (le mot
n’est pas trop fort) envers les clercs
comme les laïcs de la Tradition qui font obstacle
à leurs menées. Je ne suis pas le seul
à constater (et les avoir également subi) que de
telles méthodes se sont particulièrement
développées après la mort de Mgr
Lefebvre.
Le site Virgo-Maria,
très ferme contre tout accord avec la Rome apostate est
particulièrement visé. Par la
précision des informations qu’il dispense
régulièrement, il gêne en effet
terriblement cette camarilla dans ses manœuvres
d’anesthésie et de désinformation des
clercs et des laïcs vis-à-vis des rencontres de Mgr
Fellay et de l’abbé Schmidberger avec les
abbés Ratzinger et Hoyos pour préparer le
ralliement de la
FSSPX
à leur Rome apostate. C’est encore
évident dans l’interview que Mgr Fellay a
livré dans DICI du 25 mars 2006, (dirigé par les
abbés Lorans et Séligny), alors
que la presse italienne (La Stampa) révèle le
double langage que nous dénonçons depuis
plusieurs mois et confirme le sérieux des informations de Virgo-Maria.
Nous en reparlerons.
Ses contradicteurs osent se cacher
naïvement sous un anonymat public, alors que leurs noms
commencent à circuler très largement, obligeant
tout observateur attentif à comprendre qu’ils sont
couverts directement par Mgr Fellay et M. l’abbé
de Cacqueray qui sont bien placés pour connaître
parfaitement les identités de ces "anonymes" (1).
Nous savons,
qu’heureusement, ces méthodes sont peu
partagées par leurs confrères demeurés
catholiques, mais ce climat de délation commence
à polluer la
France. Les confidences qui nous sont faites
par de nombreux clercs et fidèles, les protestations connues
des autorités et restées sans effet, nous
imposent, à notre grand regret, de mettre sur la place
publique un débat que nous espérons clore au plus
tôt.
Lorsqu’un
rédacteur de lettre d’information religieuse se
permet de soutenir le détracteur d’Honneur.org en
lui signifiant que ses méthodes sont utiles dans la
polémique catholique telle que la définissaient
les grands auteurs antilibéraux des années
1870-1914, je me demande bien comment on ose comparer les
débats écrits qui ont donné lieu
à des ouvrages qui servent depuis de
référence pour le combat de la foi catholique. Il
suffit, au contraire de lire par exemple De la monarchie
pontificale de Dom Guéranger, qui se trouve
être une réfutation à Mgr de Sura, ou
encore les observations à M.
l’Abbé Cailleau de
l’abbé Rohrbacher dans le tome 29 de son Histoire
de l’Eglise catholique pour être
édifié par la teneur des réponses et
des observations de ces polémistes de talent, fort soucieux
d’observer la morale catholique à chacune de leur
ligne.
L’auteur de ces lignes,
nouveau dans ce combat, est surpris de découvrir des
procédés qui tiennent plus de méthodes
malheureusement célèbres en d’autre
temps et en d’autres lieux, que des mœurs
catholiques. Il n’est pas le seul attaqué et
diffamé systématiquement par cette camarilla de
clercs perdus, et c’est pourquoi, aujourd’hui, il
permet à celui qui est certainement le plus
attaqué de se défendre.
Comme je le fais remarquer dans ma
lettre à M. l’abbé de Cacqueray, lettre
rendue publique ce 26 mars (2), c’est bien pour aider
à la réparation des calomnies, puisque les
responsables ne le font pas, que j’autorise ici la
publication de la lettre, elle aussi rendue publique pour les besoin de
la cause, de Monsieur Louis-Hubert Remy à Mgr
Fellay.
Voici son texte rendu public sur
son blog personnel :
Blog
de L-H.R
: http://vivelechristroidefrance.hautetfort.com/
Abbé Marchiset.
(1)
Voir le dossier de CSI publié sur Virgo-Maria.org et qui
établit l’identité de webmestre
(Léon-Pierre Durin) entre le site Honneur.org
et le site La Porte Latine,
site officiel du District de France de la FSSPX
(2)
Voir mon message publié le 26 mars 2006 sur www.virgo-maria.org
Lettre
ouverte À Monseigneur Fellay,
SupÉrieur
de la
FraternitÉ Sacerdotale
Saint-Pie X
Le
25 mars 2006
Monseigneur,
A
la demande de mon épouse et sur le conseil de mes amis,
j’ai opposé le silence aux différentes
attaques qui me sont faites depuis un certain temps. Ce silence ne peut
plus durer.
Il
est sûr que, quand on connaît
l’extrême vigilance des supérieurs de la
FSSPX,
il
est impossible que ces agissements se fassent à
l’insu des supérieurs, vous-même et
l’abbé de Cacqueray.
C’est donc à vous que je m’adresse
directement, puisque je ne le puis aux courageux anonymes que vous,
vous connaissez. Je ne suis pas assez naïf
pour ne pas avoir une idée précise sur ces
"anonymes" qui agissent non pas à votre
insu, mais certainement pas sans votre accord, si ce n’est
plus.
Donc
vous vous amusez de mon mariage. Tous les gens de
bon sens en sont scandalisés, car ils n’oublient
pas qu’un mariage est un sacrement. Se
moquer d’un sacrement ! Voilà
où vous en êtes dans votre Fraternité !
Vous
croyez révéler un scandale caché.
N’auriez-vous
pas lu la mise au point publique que j’en
ai faite dès novembre 1999, dans le n° 3 de la
"Lettre des Amis du Christ Roi de France" ? Vous la
possédez depuis longtemps, mais je la joins en annexe, en
cas d’oubli de votre part.
N’avez-vous
pas lu la réponse que j’ai adressée
à l’abbé Aulagnier, qui, en son temps,
se moquait déjà de mon mariage (il
semble que c’est une habitude chez les clercs et
particulièrement dans votre Fraternité) ? Vous
l’avez reçue, mais je la joins en annexe si vous
l’aviez oubliée.
Vous
attribuez à ce mariage le qualificatif de honteux.
Honteux dites-vous ? Mais alors honteux-complices
sont ceux qui nous ont conseillés et celui qui a
célébré ce mariage.
On
oublie, en la circonstance, la responsabilité des clercs qui
nous ont conseillés ! C'est porter atteinte
à leur honneur que de leur reprocher leurs actes. Ces
quatre personnalités, en s'engageant dans notre affaire, ne
peuvent nous avoir trompés.
Il
est bon de souligner que les quatre ne se concertèrent pas,
mais se décidèrent en leur âme et
conscience. Il est évident de plus, que
n’étant pas canoniste,
j’étais incapable de juger mon affaire. Leur avis
primait et nous suffisait. Hors Mgr Guérard,
décédé, ils surent le chef de
nullité (c’est la première question
posée), ce qui leur permit d’assumer leurs
responsabilités.
-
Mgr Guérard des Lauriers (un des trois
théologiens que j’ai consultés) fut mon
conseiller dès le début de ma décision
(j'ai gardé ses courriers) ; il devait
décéder avant la fin de cette affaire, mais je
suivis scrupuleusement son conseil : consulter
l’abbé des Graviers.
-
L'abbé des Graviers, toute sa vie avocat
ecclésiastique, m'interrogea plusieurs heures et
écrivit deux lettres manuscrites citées en
annexe, l'une à mon confesseur, (aujourd’hui
encore mon confesseur ; c’est lui qui me communiqua
cette lettre, à lui adressée par
l’abbé des Graviers) et la seconde à un
ami pour le rassurer. Une chose est de lire un livre de droit canon,
autre chose en est la pratique.
-
L'abbé Coache, avocat ecclésiastique,
m'interrogea longuement lui aussi ! Il nous maria le 23 juin
1990.
-
Enfin, votre
fondateur, votre consécrateur, Mgr Lefebvre,
fut le conseiller de mon épouse.
Dans
une première lettre, datée du 7 octobre 1988,
où il demandait des renseignements, il
précisait : "si les motifs paraissent valables et
suffisants, dans ce cas, je pense qu’il n’y aurait
pas d’inconvénient à ce que vous
contractiez mariage".
Il
écrivit une seconde lettre, manuscrite, en
réponse aux documents reçus (nom du futur
époux, documents de l’officialité,
décret, sentence, chef de nullité, etc.),
où il donnait son accord :
Ecône
le 18 octobre 1988,
Mademoiselle,
Munie
des informations que vous avez désormais, c’est le
prêtre que vous choisirez pour procéder au
mariage, qui doit prendre la responsabilité de la
dernière enquête et de la décision.
Je suppose que vous avez par ailleurs eu la sagesse de vous
enquérir sur les circonstances qui ont provoqué
cette instance en nullité de mariage, afin
d’assurer votre avenir et la sanctification de votre foyer.
Je
prie à cette intention et vous assure de mon respectueux
dévouement en N.S. et N.D.
+
Marcel Lefebvre.
Voir
le manuscrit de Mgr Lefebvre dans le document pdf surle site http://www.virgo-maria.org/
Je
répète : c'est outrager l'honneur de Mgr
Lefebvre, de Mgr Guérard, de l'abbé des Graviers,
de l'abbé Coache que de les soupçonner de nous
avoir conseillés et mariés dans un cas
jugé par vous "honteux".
Alors, qui doit
être "honteux" dans
cette affaire :
Louis-Hubert et
Marie-Christine Remy ?
L’abbé
Coache qui nous a mariés ?
Mgrs Lefebvre et
Guérard des Lauriers, qui nous ont
conseillés ?
Ou
ceux qui m'accusent aujourd'hui ?
Quelle est la
compétence de tous ces courageux "anonymes" que
vous couvrez ? Quand on voit leur style, comment ne pas en
être scandalisé ? Quelle honte !
Qui sont-ils pour qu’on puisse juger de leurs
compétences ?
L’auteur
du site ne peut détenir mon dossier que de la
FSSPX. Votre
responsabilité est donc directement engagée.
Qui pourra
aujourd’hui vous faire confiance, à vous voir
divulguer des documents aussi confidentiels ? Qui pourra vous
faire confiance à vous voir couvrir de telles
calomnies ? A vous voir diffamer des clercs autrement
sérieux ? A vous voir bafouer ainsi votre
fondateur ? Quand on se rappelle
l’intégrité et la compétence
d’un abbé Coache, comment oser parler de mariage
honteux ! Honte à qui
aujourd’hui ?
Enfin, que dire de ces
diffamations odieuses, répétées, de ce
lynchage médiatique, de ce harcèlement, de ces
tombereaux d’injures voulus pour déstabiliser, de
ces railleries continuelles, de ces méthodes "staliniennes",
de ce régime de terreur et d’infamie ?
Voilà qui est on ne peut plus catholique ?
Voilà donc, de
quoi sont capables certains catholiques ! Je ne suis pas la
première victime : c’est, en
général, le doux traitement que subissent ceux
qui ont le malheur de leur déplaire ! Eh
bien ! Si j’avais écrit le
dixième de leurs insultes… Mieux, lettres mortes
sur celles écrites par quelques-uns de mes amis
outrés et qui ont pris ma défense. Des
catholiques ces gens là ? Mais ils n’ont,
je le répète, plus rien de catholiques :
de persécutés, ils deviennent
persécuteurs.
Sous Jeanne
d’Arc ils auraient été des 300
"savants", "universitaires", "théologiens",
"autorités", "docteurs", "maîtres", "clercs
solennels", qui ont signé le "Bon à
brûler" (1) ! Pensez donc, elle avait pris un habit
d’homme ! Alors, LHR s’est
remarié ! Ne vont-ils pas exiger "un
bûcher pour LHR" ?
Certains de vos
prêtres n’en sont-ils pas à
répéter qu’en temps normal, LHR serait
poursuivi par l’inquisition. Ils oublient qu’en
temps normal, LHR, homme paisible, s’occuperait
tranquillement de ses affaires domestiques !
Enfin, en vrac, pour vous
et d’autres :
1° Je n'écris sous aucun
pseudonyme depuis plusieurs
années, quels que soient le forum ou le site. Toute personne
intervenant sous un pseudonyme n’est pas LHR. Ce
n’est parce que quelqu’un partage mes
idées (un ami souvent), que je dois être
accusé de ce qui n’est pas moi.
2° Il
m'arrive de collaborer (suggestions, conseils, observations,
commentaires) à certains sites et à certains
écrits (depuis plus de trente ans, dans 10 bulletins ou
sites).
Je n'ai pas à
rendre de comptes à des anonymes, ces courageux donneurs de
leçons qui se cachent, de ce que mes amis font ou ne font
pas sur leur site ou bulletin.
3° Comme toujours
dans une telle affaire, moins on est compétent, moins on en
connaît les tenants et aboutissants, plus on en parle et on
se croit capable d’avis autorisés. Que n'ai-je
entendu, surtout des clercs ? Que
d’imagination ! Que
d’interprétations ! Même mes
très proches (frères et sœurs) ne
furent pas au courant de tout car au fond cela ne les regarde pas.
4° De ma part,
seules trois personnes (dont l’abbé Pivert, la
fuite viendrait-elle par lui ?) ont eu connaissance de ce
dossier. Tout le monde comprendra (il semble malheureusement que
certains ne le comprennent pas !) que dans ce genre
d’affaires, où plusieurs personnes sont en cause,
une certaine discrétion s’impose. Ce fut toujours
le cas dans l’Eglise. Ce ne l’est plus dans votre
Fraternité ?
5° Il est
évident que soulever le problème de LHR, n'a
qu'un but : non pas rechercher la vérité sur
"l'affaire", mais salir
la personne de LHR. On ne dit rien sur la
nullité et le remariage d'autres personnes, comme sur celui
de M. Madiran. Pourquoi ne dit-on rien sur les nullités
jugées par la commission Saint-Charles Borromée
de la FSSPX ? Pourquoi deux
poids, deux mesures ?
6° On veut
seulement salir LHR pour le discréditer.
Faut-il vraiment que ses écrits
dérangent ! Ne serait-ce pas une preuve de leur
importance et de leur véracité ? On ne
combat que ceux que l’on craint. Mais, dans ce cas, on ne
réfute pas ce que j’écris, on
m’injurie. Que représente LHR ? Pourquoi
une telle haine ?
Les chrétiens
savent depuis 2000 ans qu’on ne combat pas "à
mort" dans le vide. Ayant dû subir toutes sortes
d’injures contradictoires, il est évident
qu’il n’y a qu’une raison
valable : je dérange. Je crois
même que je suis un des rares à
déranger. Les amabilités envers certains
opposants n’ont qu’une explication : ils
ne dérangent pas.
7° Cette
épreuve nous aura permis, à mon épouse
et à moi, de départager les vrais des faux amis.
Que n’avons-nous entendu ! Que
d’ingratitudes de la part de quelques-uns que nous avons
toujours reçus avec amitié et
charité ! Quelle source de
méditations !
8°
L'abbé des Graviers, a écrit en 1989 : "La
nullité de mariage a été
prononcée car le mariage était nul. Une cause semblable aurait
été plaidée il y a quarante ans, la
sentence aurait été la même".
Il était certainement le plus
expérimenté, toute sa vie d’avocat
ecclésiastique en fait foi. Quarante ans avant = 1949.
9°
L’affaire fut jugée, non pas à Rome,
non pas par la Rote, erreurs prouvant
l’incompétence grave de certains calomniateurs,
mais à l’officialité du lieu de mon
prétendu premier mariage : Lyon en
première et seconde instance.
10° En France,
pour tout mariage religieux, on est obligé de contracter
précédemment un mariage civil. Comme toutes les
personnes dans mon cas (exemple M. Madiran), j’ai donc
dû engager une procédure de divorce, suite
à la séparation civile qu’avait
demandée et obtenue la mère de mes enfants.
Après ce divorce, nécessaire au regard de la loi,
j’ai pu me marier religieusement.
11° Le
problème par rapport à mes idées
actuelles ne se posait pas en 1989. La réflexion sur la
crise n’était pas aussi avancée
qu’aujourd’hui.
Ce
n’est que depuis 1999, que cheminant dans la
réflexion de la crise actuelle, j’ai conclu
à l’impossibilité de confondre la
Sainte Eglise
et l’église conciliaire.
D’autres avaient conclu de même bien
avant, peut-on me reprocher ce retard ? Beaucoup ne
l’ayant toujours pas compris.
Dix ans après,
j’ai demandé de nouveau conseil. Je
reçus l’assurance de clercs en qui je fais
confiance que je ne devais avoir ni doute ni scrupule. Mon mariage,
béni par l’abbé Coache, ne posait aucun
problème.
12°
J’ai écrit en 2006, dans Ils ont
…tout détruit :
http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Ils_ont.pdf
30.
Ils déclarent nuls de nombreux mariages, nullité
qui n’aurait pas été retenue il y a
quarante ans.
Si je ne me
trompe : 2006 – 40 = 1966. A comparer avec
l’avis de l’abbé des Graviers (1989
– 40 = 1949). La situation n’est-elle pas
différente entre 1949 et 1966 ?
D’autre part,
j’ai précisé : de "nombreux",
ce qui en bon français, ne veut pas dire : tous.
Il est évident
que certaines officialités, encore aujourd’hui,
ont gardé compétence et jugement, pour
déclarer nuls des mariages qui objectivement correspondent
aux critères de nullité de toujours.
Aujourd’hui encore, la "nullité" est
jugée avec sérieux dans certains cas, et par des
juges formés dans l’ancien droit. Je connais des
cas.
Affirmer que ces
tribunaux n’ont pas compétence, par
défaut de l’autorité suprême,
s’étudie et se discute. L’Eglise qui est
une mère pour ses enfants n’a pas cru devoir lors
du schisme révolutionnaire réprouver les sacres,
les ordinations, les mariages, les nullités (car il y en
eut, à preuve le document d’époque que
je possède), etc. de cette église schismatique.
Alors ? D’autant plus que mon affaire fut
rejugée par des clercs de la Tradition.
13° Comme
toujours, pour avoir le dernier mot, vos "anonymes" sont capables de
tout.
Les
gens de mauvaise foi seront toujours de mauvaise foi.
Qu’ils continuent leurs attaques. Elles ne m’ont
pas fait changer, elles ne me feront pas changer. Après
cette lettre, les lecteurs pourront juger de la valeur de cette
équipe. L’abbé "?" a beau
reproduire dom Sarda (le comble : pris sur mon site
ACRF !), il oublie : "Il importe seulement de ne
pas mettre le mensonge au service de la justice". Cette lettre
démontrera qui sont les menteurs.
Par la grâce de
Dieu, depuis 1964 (avec le Père Barielle), j’ai
suivi plus de quarante fois les Exercices de saint Ignace. Je
n’en ai aucun mérite : mon habitude de
demander instamment le dernier jour de la retraite de revenir
l’année suivante, depuis plus de quarante ans,
m’a prouvé que le bon Dieu est toujours
fidèle.
Et donc plus de quarante
fois, j’ai médité Principe et
Fondement. Plus de quarante fois j’ai
médité : "qu’il est nécessaire
de nous rendre indifférents à
toutes les choses créées, en tout ce qui est
concédé à la liberté de
notre libre arbitre et ne lui est pas défendu ; de
telle manière que nous ne voulions de notre part, pas plus
santé que maladie, richesse que pauvreté, honneur
que déshonneur, vie longue que courte, et ainsi en
tout le reste, désirant et choisissant seulement ce qui nous
conduit davantage à la fin pour laquelle nous avons
été créés".
J’ai eu
l’occasion de vivre : "richesse que
pauvreté", "santé que maladie" ;
aujourd’hui "honneur que déshonneur" :
cela me laisse indifférent.
Plus de quarante fois
j’ai médité sur le jugement
particulier, sur les accusations du mauvais ange, sur ses
interprétations de nos actes, mais aussi sur la
défense du bon ange et sur l’assistance de la
très sainte Vierge Marie, ma Reine. Alors je fais fi de ces
injures et lui confie les injurieux.
Je sais combien je suis
misérable, mais je sais aussi que mon salut
éternel dépend de l’usage des talents
que Dieu m’a confiés. Mon examen de conscience et
la méditation régulière du
Vénérable Père du Pont,
m’obligent à tout faire pour Le servir. Alors je
continue à combattre sans souci des blessures.
Plus de quarante fois,
j’ai médité sur le jugement
général, où rien ne sera
caché, où tout sera
dévoilé. Je me moque du "qu’en
dira-t-on", n’ayant que le souci de "qu’en dira
Dieu".
Plus de quarante fois
j’ai médité sur "L’appel du
Christ-Roi", et je me suis engagé par cette
prière finale :
"Eternel Seigneur de
toutes les choses, je Vous fais mon offrande : Avec Votre
faveur et aide, devant Votre infinie Bonté et devant Votre
glorieuse Mère et tous les Saints et Saintes de la cour
céleste, je déclare que je veux et
désire, et que c’est ma détermination
délibérée, pourvu que ce soit pour
Votre plus grand service et louange, Vous imiter en souffrant toutes
les injures et tous mépris et toute pauvreté,
aussi bien effective que spirituelle, si Votre très Sainte
Majesté veut bien me choisir et accepter en ce genre de vie
et état".
Plus de quarante fois
j’ai médité sur les "Deux Etendards",
choisissant entre richesses, honneur, orgueil et pauvreté,
mépris, humilité. Ces méditations nous
éclairent sur le camp auquel nous appartenons. Vos
méthodes me laissent très dubitatif :
car de persécuté on ne devient pas
persécuteur sans changer de camp.
D’année en année, elles me guident dans
les choix que les nouveautés imposent. Elles m’ont
appris à résister et
à lutter. J’avoue
qu’en me relisant, je n’ai pas honte des combats
que j’ai entrepris.
Aujourd’hui,
une nouvelle offensive s’impose contre le
ralliement - apostasie de "ceux qui veulent rester catholiques tout en
se soumettant à la secte conciliaire" ! Il ne me
concerne pas directement (je n’ai pas
assisté à une messe unacum
depuis bien longtemps), mais
c’est le combat de la vérité, que je
mène depuis 1999, pour et avec quelques amis qui en ont
compris l’importance. Il est normal, significatif, que nos
adversaires nous matraquent. Leur violence prouve que nous ne suivons
pas le même étendard.
Après
nous avoir répété qu’il
n’y avait plus aucun contact avec Rome, comment est-il
possible que vos principales attaques concernent ceux qui partagent
cette exigence ? Dis-moi qui tu crosses, je te dirai qui tu
es. Ce site défend l’honneur de certains
prêtres, mais surtout attaque ceux qui vous sont hostiles.
Tout cela devrait ouvrir
les yeux des observateurs. Puissent ces lignes les aider à
comprendre l’enjeu et les camps.
Monseigneur, on vous
oblige à couvrir de tels propos Cela vous
honore-t-il ? Voyez-vous où ces gens vous
mènent ? Est-ce digne d’un
évêque catholique ? Avez-vous
pesé les conséquences de ces
irresponsables ? Sous leur anonymat, ils ne craignent rien.
N’avez-vous pas compris, qu’en final,
c’est vous et l’abbé de Cacqueray qui en
supportez les coups ? Est-ce digne de
l’héritage du combat de Mgr Lefebvre ?
Aurait-il permis de telles outrances ?
Monseigneur,
j’ai toujours combattu pour la
Vérité. Parfois avec colère,
tellement je suis sensible à l’erreur, mais
toujours sans haine. Je souhaite que nous nous retrouvions en pleine
communion avec le chapitre XIII de
l’épître aux Romains de saint Paul.
Mon épouse se
joint à moi, pour vous remercier d’avoir pris le
temps de nous lire. Nous vous assurons de nos prières.
Louis-Hubert et
Marie-Christine Remy
Ad
majorem Dei gloriam !
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Lettre des Amis du
Christ Roi de France, n° 3, Novembre 1999
MISE AU POINT
Pour répondre
à des accusations graves,
répétées, calomnieuses et
fondées sur un jugement téméraire,
Louis-Hubert Remy tient à préciser publiquement
(puisque pour la première fois depuis dix ans un clerc dans
une revue internationale, Sodalitium édition
française n°49, novembre 1999, s'est cru
obligé d'employer un tel procédé pour
excuser ses erreurs) ce qui suit :
Comme cette attaque est
devenue publique et que les critiques n'ont qu'un but, me salir et par
là porter tort aux idées que je
défends, je vous prie de prendre note des renseignements
suivants et d'en informer ceux à qui auraient pu
être colportées des informations calomnieuses.
Il est exact que j'ai
fait juger mon premier mariage par l'officialité du lieu
où il a été
célébré. Il est exact qu'en
première et seconde instance ce mariage a
été déclaré nul. Il est
exact que cette nullité a été
jugée par l'église conciliaire. Il est faux de
dire que cette affaire a été jugée par
Rome. Le dire et l'écrire montre l'incompétence
de l'auteur puisque une affaire semblable n'est jugée
à Rome par la Rote que si le jugement en
seconde instance est différent de celui en
première instance. N'ayant pas été
dans ce cas, la procédure n'est pas montée
à Rome.
Ce jugement est
indispensable pour un mariage ultérieur, comme il est
indispensable d'avoir un certificat de baptême
(demandé à l'église conciliaire) pour
se marier. J'avais interrogé avant trois
théologiens parmi les plus exigeants, pour avoir leur avis :
ils n'ont vu aucune difficulté sur la démarche.
Mauvais juge de mon
affaire (comme cela se comprend aisément), j'ai
interrogé dans un deuxième temps les clercs de la
Tradition
qui m'ont paru les plus compétents. Leur jugement
était pour moi plus important que celui de
l'officialité et j'étais prêt
à m'y soumettre (mon épouse tout autant).
Le premier
consulté fut Mgr Lefebvre qui, interrogé par ma
future épouse, a donné son accord sur la
nullité. Il avait demandé les documents
nécessaires, et à leur lecture, n'avait pas fait
d'opposition. Son avis était important, connaissant
l'extrême rigueur de Mgr sur ce sujet. Son refus nous aurait
décidé à tout arrêter. Mon
épouse a gardé soigneusement ses correspondances.
Les deux autres clercs
ont été consultés par
moi-même. Ils étaient les deux derniers avocats
ecclésiastiques traditionalistes.
Le premier,
l'abbé des Graviers, m'a interrogé pendant quatre
heures et a confirmé la nullité. J'ai
été frappé par la qualité
et le sérieux des questions qu'il m'a posées.
J'ai trouvé un homme compétent et
d'expérience dans sa spécialité.
Il a eu la gentillesse
d'écrire à un de mes amis une lettre manuscrite
que j'ai gardée précieusement, dans laquelle il
disait :
"Paris, le 4 janvier 1989,
"Monsieur,
"Je n'ai rien
à ajouter à ce que j'ai dit. Un procès
en nullité de mariage est chose sérieuse et les
tribunaux ecclésiastiques ne donnent déclaration
de nullité qui si celle-ci paraît
évidente. Des témoins sont entendus, les deux
parties disent aux juges ce qu'ils ont à dire, les avocats
sont aussi au courant. Je comprends fort bien que Monsieur Remy n'ait
pas envie de vous mettre au courant de ce qu'il a plaidé. Il
a bien voulu se confier à moi et j'ai dit ce que je pensais.
La nullité de mariage a été
prononcée car le mariage était nul. Une cause
semblable aurait été plaidée il y a
quarante ans, la sentence aurait été la
même.
"Veuillez
agréer, Monsieur, l'expression de mes bien religieux
sentiments".
Le même avocat
ecclésiastique a répondu à mon
confesseur, le 25 XII 1988 :
"Cher Monsieur
l'abbé,
"Merci de votre aimable
carte de vœux. Je vous souhaite aussi une bonne nouvelle
année toute remplie de grâces de Dieu. Quant
à l'affaire Remy, elle est très nette. Le
tribunal ecclésiastique a accordé la
nullité de mariage en toute justice et en toute
honnêteté. Il n'y a pas lieu de
s'inquiéter.
"Recevez, cher Monsieur
l'abbé, l'assurance de mes très religieux
respects" (carte manuscrite).
Enfin, l'abbé
Coache, après m'avoir interrogé deux heures en
présence de ma future épouse, nous a
mariés. Je pensais qu'une telle
décision, prise publiquement par lui, suffisait à
tous pour comprendre que tout avait été fait
sérieusement. Ce fut la conclusion de tous les gens droits.
De son vivant personne ou presque n'osa m'attaquer, mais
après sa mort ce fut un déchaînement.
II m'a semblé
que ces avis suffisaient. Que devais-je faire de plus ? A quelles
autres autorités devais-je m'adresser ?
Aurais-je du suivre les
conseils de ceux qui savent tout sur tous les sujets, et qui dans ce
genre d'affaires n'ont aucune compétence ni
expérience ? La répétition de leur
erreur depuis dix ans n'en fait pas une vérité.
Je les abandonne au jugement de Dieu dans leur obstination à
appeler mal ce qui est bien.
Les
gens de bonne foi comprennent. Les gens malveillants auront toujours
quelque chose à redire.
J'en profite pour
préciser que je ne suis l'éminence rouge ou grise
de personne, surtout pas des clercs. Toute personne sensée
sait bien que les clercs sont très chatouilleux sur leur
autorité, et si parfois certains me demandent mon point de
vue sur telle ou telle idée, je n'aurais pas l'outrecuidance
ni le pouvoir de m'imposer en cas de désaccord.
De plus, et pour
répondre à de multiples accusations, en vrac : je
ne suis pas juif (je n'ai pas d'ancêtre diamantaire
à Strasbourg), je ne suis pas le futur Grand Pape, ni le
futur Grand Monarque, ni un futur Salazar. Je ne suis pas
franc-maçon et ne fais partie d'aucune secte. Je ne suis pas
de près ou de loin en contact avec les RG. Je n'ai jamais
fait partie de groupes gnostiques. Par contre, je fais
régulièrement les exercices de Saint Ignace
depuis 35 ans. Je ne suis pas prêtre
défroqué. Je n'ai pas de maîtresses, etc.
Je dirai simplement que
je suis né pauvre et que je n'ai qu'un trésor, ma
Foi. Je n'ai qu'un amour, la Très Sainte Trinité, et,
chevalier adoubé, j'aime combattre avec Marie, Reine de
France, pour le Christ Roi de France, avec tout ce que cela suppose.
J'ai des ennemis violents, mais aussi de nombreux amis qui me
connaissent bien et depuis longtemps. Ils me font confiance.
Pour le reste, je ne suis
qu'un pécheur, et je vous remercie de prier pour moi et mon
épouse.
Louis-Hubert Remy.
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Abbé Paul
AULAGNIER Gavrus, le 22 Septembre 1999
Monsieur Hubert REMY
Monsieur,
L'abbé
Bonneterre m'a fait suivre votre article intitulé "Enfin
Mgr. Fellay parle". Permettez-moi deux rapides réflexions :
1° - Je ne
m'ennuie absolument pas en Normandie. Les Normands m'ont
adopté et j'en suis très heureux et nous faisons
tout pour le règne de Notre Seigneur autant que nous le
pouvons. Le Prieuré Saint Jean-Eudes est une vraie
fourmilière.
2° - Vous partez
en guerre contre cet épiscopat conciliaire, vous en dites
pis que pendre. Vous les vouez tous à l'enfer : ils sont
indignes, n'ont aucune théologie. Vous dénoncez
Mgr. Fellay et la Fraternité
Sacerdotale Saint Pie X dans leur
"attitude" face à cet épiscopat et vous,
discrètement, sans en rien dire, en cachette, vous acceptez,
heureux, les décisions de cet épiscopat
conciliaire concernant l'annulation de votre mariage. Annulation qui ne
vaut pas "pipette" et vous convoler, de nouveau, en bonne conscience et
tout tranquillement... Vous ne voyez pas la contradiction ?
Ne savez-vous pas qu'il
est fortement recommandé dans l'Evangile de voir la poutre
dans son œil et de laisser la paille du voisin.
Mais ceci est
peut-être de l'humour. Il est vrai comme le disait Monsieur
l'abbé Montgomery que l'humour français est
cinglant.
Enfin, sachez bien que si
j'ai une politique à mener, une stratégie
à conduire je n'irai pas cherchez conseils chez vous. Vous
êtes trop univoque et malheureusement trop triste. Je vous
prie d'agréer, Monsieur, mes salutations
distinguées.
Abbé Paul
AULAGNIER
P.S. Consulter notre site
Internet.
Fraternité
Sacerdotale Saint Pie X
Prieuré Saint
Jean-Eudes -1 rue des Prébendes - 14210 GAVRUS
Téléphone
02 31 08 03 85 - Télécopie 02 31 08 11 43
Internet
http:/www.le-combat-catholique.com
_________________________________________________________________________________
Le 1 octobre 1999 en la
fête de saint Remy,
"Vous êtes le
sel de la terre. Si le sel s'affadit... il n'est
plus bon à
rien, qu'à être jeté dehors et
foulé aux pieds
par les hommes".
Matthieu, V, 13.
Monsieur
l'abbé,
Votre lettre ne
mériterait qu'un haussement d'épaules mais pour
mettre fin à des propos calomnieux, je vous prie de trouver
ci-après quelques commentaires :
1° Je ne me suis
pas marié en cachette, mais chez l'abbé Coache au
Moulin du Pin. Je ne vois pas pourquoi j'aurais du l'annoncer dans Le
Figaro ou dans Monde et Vie pour vous
faire plaisir. II est courant et sage dans ce genre d'affaires intimes
et délicates, et où plusieurs autres personnes
sont concernées, de garder une certaine
discrétion.
De plus il y a bien
longtemps que les clercs qui n'aiment pas mes écrits, n'y
répondent pas, si ce n'est qu'en s'exclamant sur mon
mariage. C'est ce que vous venez de faire. Vieux
procédé antichrétien, qui ne bataille
pas sur la vérité, mais ne cherche
qu'à détruire la personne par le jugement
téméraire et la calomnie ; triste pour des clercs.
Heureusement, il y a bien
longtemps que j'ai confié la défense de ma
réputation au Bon Dieu et que je me moque du "camp
dira-t-on", ne m'attachant qu'au "camp dira Dieu".
2° Comme cette
attaque devient publique et que les critiques n'ont qu'un but, me salir
et par là porter tort aux idées que je
défends, je vous prie de prendre note des renseignements
suivants et d'en informer ceux à qui vous auriez pu
colporter des informations calomnieuses.
II est exact que j'ai
fait juger mon premier mariage par l'officialité du lieu
où il a été
célébré. II est exact qu'en
première et seconde instance ce mariage a
été déclaré nul. Il est
exact que cette nullité a été
jugée par l'église conciliaire. Ce jugement est
indispensable pour un mariage ultérieur. J'avais
interrogé avant, trois théologiens parmi les plus
exigeants, pour avoir leur avis sur la démarche à
suivre : ils n'ont vu aucune difficulté sur la
démarche engagée. Il n'y a pas de contradiction.
Mauvais juge de mon
affaire (comme cela se comprend aisément), j'ai
interrogé dans un deuxième temps les clercs de la Tradition qui m'ont paru les plus
compétents. Leur jugement était pour moi plus
important que celui de l'officialité et j'étais
prêt à m'y soumettre.
Le premier
consulté fut Mgr Lefebvre qui, interrogé par ma
future épouse, a donné son accord sur le
remariage. Il avait demandé les documents
nécessaires, et à leur lecture, n'avait pas fait
d'opposition. Son avis était important, connaissant
l'extrême rigueur de Mgr sur ce sujet. Son refus nous aurait
décidé à tout arrêter. Mon
épouse a gardé soigneusement ses correspondances.
Les deux autres clercs
ont été consultés par
moi-même. Ils étaient les deux derniers avocats
ecclésiastiques traditionalistes.
Le premier,
l'abbé des Graviers, m'a interrogé quatre heures
et a conclu à la nullité du premier mariage. J'ai
été surpris par la qualité et le
sérieux des questions qu'il m'a posées. J'ai
découvert un homme compétent et
d'expérience dans sa spécialité. II a
eu la gentillesse d'écrire à un de mes amis une
lettre manuscrite que j'ai gardée précieusement,
dans laquelle il disait :
"Paris, le 4 janvier 1989,
"Monsieur,
"Je n'ai rien
à ajouter à ce que j'ai dit. Un procès
en nullité de mariage est chose sérieuse et les
tribunaux ecclésiastiques ne donnent déclaration
de nullité qui si celle-ci paraît
évidente. Des témoins sont entendus, les deux
parties disent aux juges ce qu'ils ont à dire, les avocats
sont aussi au courant. Je comprends fort bien que Monsieur Remy n'ait
pas envie de vous mettre au courant de ce qu'il a plaidé. Il
a bien voulu se confier à moi et j'ai dit ce que je pensais.
La nullité de mariage a été
prononcée car le mariage était nul. Une cause
semblable aurait été plaidée il y a
quarante ans, la sentence aurait été la
même.
"Veuillez
agréer, Monsieur, l'expression de mes bien religieux
sentiments"
Le même avocat
ecclésiastique a répondu à mon
confesseur, le 25 XII 1988 :
"Cher Monsieur
l'abbé,
"Merci de votre aimable
carte de vœux. Je vous souhaite aussi une bonne nouvelle
année toute remplie de grâces de Dieu. Quant
à l'affaire Remy, elle est très nette. Le
tribunal ecclésiastique a accordé la
nullité de mariage en toute justice et en toute
honnêteté. Il n'y a pas lieu de
s'inquiéter.
"Recevez, cher Monsieur
l'abbé, l'assurance de mes très religieux
respects" (carte manuscrite).
Enfin, l'abbé
Coache, après m'avoir interrogé deux heures, nous
a mariés. Je pensais qu'une telle décision, prise
publiquement par lui, suffisait à tous pour comprendre que
tout avait été fait sérieusement. De
son vivant personne ou presque n'osa m'attaquer, mais après
sa mort ce fut un déchaînement.
Que devais-je faire de
plus ? A quelles autres compétences devais-je m'adresser ?
II m'a semblé que ces avis suffisaient.
Les gens de bonne foi
comprennent. Les gens malveillants auront toujours quelque chose
à redire.
3° Je ne regrette
pas d'avoir omis de vous consulter pour cette grave affaire, car en
disant que mon annulation ne vaut pas "pipette", je vois que vous
êtes très compétent ! et que votre
jugement est très droit !
J'avoue
qu'après avoir consulté plusieurs dictionnaires
de théologie et de droit canon, je n'ai pas
trouvé le mot "pipette". Même dans un Larousse la
définition donnée : "tube à transvaser
les liquides", n'a pas beaucoup de rapport avec une annulation de
mariage. On aurait peut-être une explication avec un
dictionnaire d'argot, mais je n'en possède pas et je
n'oserais pas utiliser ce genre de vocabulaire pour des choses si
graves (2).
4° Merci pour le
conseil évangélique concernant la paille et la
poutre. J'avoue que là encore je vous suis
différent. Pour moi, il n'y a aucun humour, ni
français, ni cinglant dans cet enseignement de
Notre-Seigneur.
5° Pour une
"politique à mener et une stratégie à
conduire", approche éminemment "moderniste" dans la bouche
d'un directeur des âmes, il est sûr que nous
divergeons beaucoup. Je suis trop univoque, aimant "que mon oui soit
oui et que mon non soit non" et vous trop flou, trop changeant, trop
volage. Vos contacts conciliaires sont très douteux et pour
beaucoup scandaleux.
6° Vous me
trouvez trop triste. Je vous trouve quant à moi trop frivole
et grotesque. Vous passez votre temps dans la moquerie, l'ironie et la
bouffonnerie. Depuis Le Cercle des Hommes Libres,
où vous preniez conseil "pour une politique à
mener et une stratégie à conduire", vous ne me
faites plus rire.
Je ne suis d'ailleurs pas
le seul à partager ce sentiment, et tous se souviennent
(surtout vos confrères) de la photo scandaleuse de Présent,
lors de votre voyage à Rome avec Dom Gérard,
où dans une compagnie douteuse, vous étiez le
seul vautré et hilare.
Enfin cette lettre que
vous venez de m'envoyer, injurieuse et scandaleuse, est indigne d'un
clerc "Second Assistant de la Fraternité
Saint Pie X" (3). C'est avec
ce genre de comportement que l'on déplaît
à Dieu, au moment où nous devrions Le prier
intensément, Sa justice étant proche. Craignez le
"Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le
deuil et dans les larmes". Luc, VI, 25.
Je suis heureux de savoir
que vous vous plaisez en Normandie. Cela me fait bien plaisir.
Je n'ai pu consulter
Internet, n'ayant pas les moyens et le temps d'utiliser ce genre
d'information.
Mon épouse,
attristée une fois de plus par un clerc, se joint
à moi pour vous assurer, non pas de nos salutations
distinguées, mais de nos prières.
Louis-Hubert et
Marie-Christine REMY
(1)
Les deux missions de Jeanne d’Arc,
par le colonel Antoine Argoud, p. 181. Il ajoute : "un
cardinal et deux futurs cardinaux, onze évêques en
exercice ou futurs, dix abbés". Ah ces savants
théologiens ! Pour les malveillants, je ne cite pas Jeanne
pour me comparer à elle, mais pour montrer que les clercs
qui l’ont assassinée ont utilisé les
mêmes méthodes.Il est évident que ce
n'est pas la personne de L-H R qui est visée, mais les
vérités qu'il défend,
vérités qui ne sont pas de lui, puisqu'il passe
son temps à choisir et citer des auteurs prestigieux et
occultés. De plus, il fait corriger tous ses
écrits par plusieurs clercs.
(2) Peut-être
avez voulu dire "tripette", ce qui n'est pas plus
théologique ou canonique. Je laisse ce qualificatif
à de grossiers personnages.
(3) Il est
évident que je ne fais pas un amalgame entre
l'abbé Aulagnier, la Fraternité
Saint Pie X et Mgr Lefebvre.
Cette habitude qu'ont quelques clercs de confondre une attaque
personnelle avec une attaque globale de la Fraternité doit être
dénoncée. Ces trublions essaient ainsi de se
défendre en voulant faire croire à leurs
confrères que les reproches mérités
qui leur sont faits, doivent être défendus par
tous. C'est encore le procédé utilisé
par l'abbé Aulagnier dans cette lettre. Il est malheureux
qu'une petite dizaine de clercs prenne tous les autres en otages pour
excuser leurs turpitudes.