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Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
Jeudi Saint, 13 avril 2006
L’unité face aux "ennemis conciliaires"
Mgr Williamson alerte sur la guerre civile au sein de la FSSPX que prépare inéluctablement le « processus de réconciliation » imposé par Mgr Fellay et son clan
L’un des évêques sacrés par Mgr Lefebvre compare Mgr Fellay et Michael Collins
Pourquoi Mgr Lefebvre a-t-il fondé la FSSPX au début des années 1970, après l’abandon par l’Eglise conciliaire des sacres épiscopaux valides en 1968 et celui de la Sainte Messe en 1969 ? Ce fut pour répondre à une finalité surnaturelle de survie : la sauvegarde du sacerdoce et du Sacrifice catholiques authentiques, des sacrements valides qui en découlent et de la Foi catholique intègre, sans hérésies, telle que reçue des véritables successeurs des Apôtres et de toute la Tradition de l’Eglise, Foi authentique sans laquelle nul ne pourra être sauvé.
Mgr Lefebvre a-t-il dévié de cette finalité surnaturelle ? NON. Nous en voulons pour preuve l’« opération survie » : les sacres de 1988 qui préservèrent la transmission du sacerdoce catholique authentique, sacerdoce de Melchisedech, et de la Nouvelle Alliance, comme il le rappelle dans sa préface aux Statuts de la FSSPX en 1991[1].
L’Eglise conciliaire qui s’est mise en place avec Vatican II puis les nouveaux rituels de 1968 et 1969 poursuit-elle la même finalité que celle fixée à la FSSPX par Mgr Lefebvre ? A savoir, préserve-t-elle le sacerdoce catholique authentique, les sacrements valides qui en découlent et la Foi catholique intègre ? NON.
Bien au contraire, les « ennemis conciliaires » détruisent tout ce qui est catholique, y compris subtilement par des apparences traditionnelles de fausse Tradition (FSSP, ICR etc…)
Le « processus de réconciliation » de la FSSPX avec l’Eglise conciliaire, engagé par Mgr Fellay, l’abbé Schmidberger et un petit clan, répond-t-il à la finalité surnaturelle de la FSSPX ? La réponse est NON, en aucune manière. Il s’agit d’une œuvre de destruction du sacerdoce et du sacrifice catholiques authentiques, des sacrements valides qui en découlent et de la Foi catholique intègre.
Enfin, un Evêque pose ouvertement, clairement et publiquement la question de la légitimité du « processus de réconciliation » engagé par Mgr Fellay, à rebours de la finalité surnaturelle assignée par Mgr Lefebvre à la FSSPX.
Nous ne cessons de dénoncer cette évidence : cette action abominable et préméditée mène la FSSPX à sa ruine. Elle est menée sans concertation, de façon autocratique et dans la dissimulation et le double langage.
Mgr Williamson rappelle que cette initiative fomente la division et donc la destruction de la FSSPX, et qu’elle sert les objectifs des « ennemis conciliaires », leur offrant à présent enfin ce qu’ils n’avaient pu jusqu’alors obtenir, en dépit de leurs ruses et de leurs méchancetés..
Il utilise une analogie éclairante avec la guerre civile irlandaise qui fut initiée et instrumentalisée par Londres, grâce à la complicité active d’un dirigeant du mouvement irlandais, Michael Collins. Sa volonté de « réconciliation » procura aux rusés ennemis britanniques leur plus grande victoire : le déclenchement d’une cruelle guerre civile entre irlandais, pour la plus grande satisfaction des dirigeants anglicans et maçons de l’Empire britannique.
Mgr Williamson puise dans Mgr Gaume la source de sa réflexion sur la situation actuelle.
Enfin une bonne nouvelle pour cette triste Pâques ! Voici, suivi de nos commentaires, le dernier message de Mgr Williamson. Nous avons soulignés en rouge les passages qui ont retenu notre attention.
RÉFLEXIONS POUR LE MOIS D’AVRIL 2006 :
Diviser pour Régner
Il peut être utile d’aller au cinéma. Il y a quelques années je suis allé voir un film qui s’appelait «Michael Collins». Là j’ai appris une épisode de l’histoire de mon pays que je ne connaissais pas, et qui jette une lumière intéressante sur la situation actuelle entre Rome et
Pendant des siècles l’Irlande avait souffert sous la domination des Anglais. Au 19ème siècle un mouvement de nationalisme irlandais prit de la force jusqu’au moment où en 1916 il y eut dans la capitale de l’Irlande, Dublin, une révolte armée, que l’armée britannique écrasa. Mais lorsque les Britanniques passèrent par les armes 16 meneurs de cette révolte, le sentiment national en Irlande se retourna de façon décisive contre les Britanniques, et les Irlandais lancèrent une guerre de maquis contre l’armée d’occupation. Ils y réussirent si bien que la puissante armée de l’Empire Britannique fut effectivement réduite à l’impuissance.
A ce moment-là, en 1921, les Britanniques renoncèrent à la force du lion pour recourir à l’astuce du renard. Pour mettre fin aux hostilités, ils offrirent aux Irlandais un traité de paix parfaitement calculé pour plaire à l’une moitié des rebelles tandis qu’il déplairait à l’autre, et pour appliquer une pression supplémentaire, ils profitèrent d’une classique faiblesse personnelle du chef reconnu de la résistance, Michael Collins, pour assurer que le traité serait accepté.
Et cela réussit. Lorsqu’il rapporta en Irlande le traité qu’il avait été forcé d’approuver, la résistance irlandaise se divisa en deux, en sorte qu’ils cessèrent de se battre contre les Britanniques et se mirent à se battre entre eux. Ainsi commença la guerre civile irlandaise qui dura un an et demi, et qui laissa des cicatrices aujourd’hui encore visibles.
Pour éviter cette guerre civile, les Irlandais auraient dû décider, et se mettre d’accord, sur ce qu’étaient les vrais besoins de l’Irlande.
Alors quels sont les vrais besoins de
Je viens de rencontrer une citation prophétique d’un prélat français du 19ème siècle, Mgr. Gaume : «A ces heures redoutables, une sorte de vertige semble tomber sur le monde. Les têtes tournent. Les mots changent de signification. Les plus fermes esprits ne raisonnent plus, les autres déraisonnent complètement. Dans le conflit incessant des opinions contradictoires, les convictions chancellent. L’incertitude du vrai engendre l’incertitude du droit. De là une foule de jugements erronés, et trop souvent d’actes éternellement regrettables»[2].
Ces paroles décrivent à merveille ce qui se passe autour de nous. Dans sa poursuite folle de la liberté, l’homme moderne rejette toute contrainte – s’il le pouvait, il se libérerait de la nécessité de respirer l’oxygène ! Or, c’est la grâce qui sauve et garde la nature, et alors pendant longtemps l’Eglise Catholique a tenu tête à cette folie. Mais avec Vatican II la masse des évêques du monde a accepté le principe de la liberté religieuse, et dès ce moment-là les digues qui tenaient encore se sont rompues, et la folie a inondé l’Eglise même.
En effet, le principe de la liberté religieuse libère la société civile, la société humaine, donc l’homme, de la vraie religion de Dieu. Mais si l’homme a le droit de se libérer de la vérité divine, quelle vérité moindre peut encore le lier ? Mais à quoi sert un esprit sans vérité si ce n’est pour devenir fou ? Et si l’esprit est fou, à quoi servent encore toutes les bonnes intentions du monde ?
Pendant et après Vatican II, Mgr. Lefebvre n’a pas cédé. Il a fondé
Même avec tous ses alliés,
Par quel moyen celui-ci va sauver son Eglise et le genre humain de leur fantaisie de libération, ce n’est pas à nous de voir. Par contre ce dont
Mère de Dieu, Siège de la Sagesse, priez pour nous.
+ Richard Williamson
NOS COMMENTAIRES
Oui les ennemis de "la vérité Catholique entière" sont "les ennemis conciliaires". Nous sommes en plein accord avec Mgr Williamson. Et quand on cesse de se battre contre l’ennemi on est condamné à se battre surtout entre nous. C’est ce que nous vivons depuis quelques mois.
Quand en novembre dernier Mgr Fellay et son bras droit l’abbé Franz Schmidberger se sont engagés dans le "pas décisif", ils savaient qu’il y aurait éclatement de l’unité de
« Une rencontre secrète de deux jours à Rome, mi-novembre entre le leader de la Fraternité Saint Pie X et le cardinal Castrillon avait éclairé ces aspects ; et monseigneur Fellay, et son bras droit, Franz Schimdberger, semblaient disposés à faire un pas décisif, même si cela aurait pu coûter la perte de quelques éléments extrêmes ». La Stampa, 24 mars 2006
L’origine de cette nouvelle approche dans le combat est double : d’une part à cause de Rome qui renonce à la force du lion pour recourir à l’astuce du renard et d’autre part à cause de la faiblesse personnelle du chef reconnu de la résistance. On voit le résultat.
Aujourd’hui "Michael" est "Bernard" et "Collins" est "Schmidberger", mais les méthodes sont les mêmes. Comme c’est bien vu ! Diviser pour Régner : tout est dit.
Mgr Williamson répète qu’il n’est pas sédévacantiste. Nous sommes d’accord, car nous non plus. Nous en profitons donc pour répéter à tous, mais surtout à Mgr Williamson, que nous ne sommes pas sédévacantistes. Nous l’écrivons souvent, et le répéteront prochainement encore en faisant le point sur la situation actuelle, mais il semble que le message ne soit pas compris. Et pourtant nous sommes tellement clairs que les sédévacantistes de toutes sortes, eux l’ont compris.
Pour nous, catholiques qui entendons bien demeurer toujours fidèles, le siège n’est pas vacant, il est occupé par un non catholique, par un usurpateur. Les "ennemis conciliaires" ne sont pas des catholiques ; ils sont même les ennemis des vrais catholiques qui font et croient ce que tous les catholiques ont fait et cru depuis toujours. L’inversion de la grille amis-ennemis en est la preuve la plus éclatante. Les pires ennemis des catholiques, les successeurs des persécuteurs des catholiques sont les amis de la secte conciliaire qui a inversé le vrai, le faux, le bien, le mal.
Pour nous le problème n’est pas celui du siège, n’est pas celui de l’autorité, n’est pas celui du "pape", n’est pas celui de Benoît XVI, n’est pas celui de tout "pape" de Vatican II.
Le problème est celui de toute l’église conciliaire (qui n’est pas catholique, qui n’est pas l’eglise catholique), de tous ses rituels, de tous ses sacrements, de tous ses faux "prêtres", de tous ses faux "évêques", de tous ses faux "papes", de tous ses écrits, de tous ses catéchismes, de tout son droit canon, DE SA FOI qui n’est pas la Foi catholique.
Il n’y a qu’une analyse juste, complète et surnaturelle, celle enseignée par
On oublie que ce fut la position de Mgr Lefebvre. Dans Fideliter n° 65 de septembre-octobre 1988, pages 3 à 6, est cité son sermon du dimanche 10 juillet à l’Etoile du Matin, à l’occasion de la messe solennelle chantée par M. l’abbé Bernard Lorber, ordonné le 29 juin précédent :
(…) Demandons-le surtout à la Vierge Marie, notre Bonne Mère du Ciel, Notre-Dame de Fatima qui nous a annoncé tous ces malheurs qui fondraient sur l’Eglise, si celle-ci ne consacrait pas le monde à son Cœur Immaculé.
Nous nous trouvons maintenant devant cette situation. La Vierge de La Salette aussi, a prédit : Rome perdra
Nous constatons cela avec beaucoup de douleur. (…)
Il n’y a qu’une solution pour résoudre cette crise, solution impossible aux humains, solution que s’est réservée Notre-Seigneur (cf La Voie, n° 30, Toussaint 2005, 12 rue Jean Milon, 35000 Rennes, consacré au journal de
Croire qu’un "pape" conciliaire puisse se convertir, ce n’est pas comprendre que les "papes" conciliaires sont choisis par des supérieurs inconnus, sont aux ordres de supérieurs inconnus et seraient élimininés s’ils outrepassaient les ordres de ces supérieurs inconnus. On l’a bien vu avec la mort suspecte de Jean-Paul I, avec l’aréopage mondialiste lors de l’enterrement de Jean-Paul II, et puis avec l’élection d’un Benoît XVI qui accélère un plan anglican connu de cercles initiés depuis plus de 80 ans, plus exactement hérité de la période Rampolla. Vatican II est le résultat du travail de sape de l’adversaire, comme l’écrivait Mgr Lefebvre[3]. Vatican II est Vatican d’eux.
Si Mgr Williamson et
Alors arrêtons de nous disqualifier par le terme mensonger qui ne s’adresse pas à nous : nous ne sommes pas "sédévacantiste". Méditons profondément La Salette, et tout devient clair.
Continuons le bon combat et fêtant
Abbé Michel Marchiset
Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti
[1] Voir le message du 7 février 2006 sur le site www.virgo-maria.org
[2] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-03-25-1-00-Ratzinger_Bras_ouverts_aux_Lefebvristes.pdf et
[3] Lire sa préface à J’accuse le concile
[4] Non Monseigneur. "Mais avec Vatican II la masse des évêques du monde a accepté le principe de la liberté religieuse", oui, mais a fait le principal péché contre le Saint-Esprit qui est d’aller contre
La honte de ce qui vient de se passer, la honte qui méritera des châtiments terribles, ne sera pas au passif de la sainte Eglise, mais à celui de Vatican d’eux !
[5] Possibilité de traduire le texte en anglais en trouvant l’icône de traduction à la fin de l’article ; en français cela ne marche pas.