Virgo-Maria.org
Qui
et pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre
en |
Qui a PROMU, et pourquoi, le faux préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé le vrai préalable du rétablissement du vrai Sacerdoce de vrais prêtres ordonnés par des évêques validement sacrés selon le rite valide des Saints Ordres ? |
Qui a INVENTE, et pourquoi, le faux préalable de la levée des «excommunications» ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé le vrai préalable de l’abrogation de Pontificalis Romani invalide de 1968 et le rétablissement de la consécration épiscopale valide d’avant 1968? |
A quoi servirait-il de faire dire le vrai rite de la messe par de faux prêtres ? |
Serait-ce donc qu’après avoir obligé de vrais prêtres à dire une fausse messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du vrai rite par de faux prêtres ? |
Serait-ce que l’on veuille «concilier» les vrais prêtres qui disent encore la vraie messe avec un clergé aussi invalide que le faux clergé anglican ? |
Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
mercredi
3 mai 2006
Ce
message peut être
téléchargé au format PDF sur notre
site http://www.virgo-maria.org/.
"Absolument nul et
entièrement vain"
Nous recevons
de la part du Comité Rore
Sanctifica, la traduction française
officielle, approuvée par l’abbé
Cekada, de son étude publiée en anglais le 25
mars 2006.
L’abbé
Anthony Cekada enseigne
Cette
étude développe les points
suivants :
I. Principes
à appliquer
A. Qu’est-ce
que la forme sacramentelle?
B. Omission
de la forme
C. Changements
dans la Forme
(1) Changement
substantiel (
(2) Changement
accidentel (la signification est la même = la forme est
encore valide).
D. Usage
de la forme d’un rite oriental
E. Conditions
requises pour une Forme des Saints
Ordres
F.
II. Origine
du Nouveau Rite
III.
IV. Une Forme
de Rite Oriental ?
A. Forme de Rite
Copte ?
B. Forme de Rite
Maronite ?
C. Forme de Rite Syrien ?
D. Ce n’est pas une
Forme Orientale
V. Une autre
Forme Approuvée ?
A. Tradition
Apostolique d’Hippolyte ?
(1)
Identité de l’Auteur ?
(2) Origine ?
(3) Age ?
(4)
Autorité du manuscrit ?
(5) Une
Pratique liturgique ?
B. Constitutions
Apostoliques ?
C. Testament de
Notre-Seigneur ?
D. Aucune Preuve
d’un Usage Approuvé
VI. Pouvoir de
l’Épiscopat ?
A. Premiers Doutes
sur la validité
B.
C. …Ou l’Esprit
qui fait les Chefs = Qui sait?
D. Signification Univoque de
l’Effet ?
(1) Non
Univoque.
(2) Pas de
pouvoir d’Ordre
VII. Un
Changement Substantiel ?
VIII. Un
sacrement invalide
IX.
Sauvegardée par le Contexte ?
A. Certitude…
ou Opinion ?
B. Un
Contre-Argument
C. Non seulement Equivoque,
mais DISPARUE
X.
Approuvée par le Pape ?
A. Pas le pouvoir
de changer ?
B. Ou un Changement
signifie-t-il Absence de
Pouvoir ?
XI.
Résumé
A.
Principes généraux
B. Application
à
C. Conclusion : Un Sacrement
Invalide
Appendice 1
Deux
remarques à propos de l’article du Fr. Pierre-Marie
A. Des
docteurs de l’Eglise invalidement consacrés ?
B. Tableaux
comparatifs
Appendice 2
Une note
à
propos des Coptes
Bibliographie
Les
"prêtres" conciliaires n’ont aucun pouvoir. Leurs
absolutions, leurs
messes, leurs sacrements sont invalides.
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²Abso
—
Abbé Anthony Cekada*—
“Une fois
qu’il n’y aura plus de prêtres validement
ordonnés,
ils donneront la permission de célébrer la messe
latine.”
—
Révérend
Père Carl Pulvermacher OFMCap
Ancien Rédacteur e, Chef, The Angelus
“Gardez la
coquille, mais videz-la de sa
substance.”
— V.I.
DANS
Aux Etats-Unis,
l’année 1967 constitua à cet
égard un moment fort, lorsque Patrick Henry Omlor publia la
première édition de
son étude,
Comme
les «réformateurs» modernistes avaient
refondu les autres rites
sacramentels - la Confirmation, la Pénitence et
l’Extrême Onction - des
traditionalistes ont mis également en question la
validité de ces sacrements,
et ils ont fait appel à des prêtres qui disaient
la Messe traditionnelle et qui
pratiquaient les rites traditionnels des sacrements.
Il n’y eut que le sacrement
des
Saints Ordres à propos duquel les traditionalistes ne
semblaient pas trop
s’inquiéter. Certes, il n’y avait
guère de vocations. Mais comme peu nombreux
étaient les laïcs qui avaient assisté
à une ordination, et moins
nombreux encore ceux qui savaient ce qui assure la validité
d’une ordination,
le fait de savoir comment, ou si effectivement, les changements
liturgiques
avaient compromis la validité des Saints Ordres,
était un sujet resté hors de
l’examen.
C’est par hasard
(en 1975-1976) au cours de ma première année
passée au séminaire de
Monseigneur
Malgré la gravité
du problème, seul un petit nombre d’auteurs
traditionalistes analysèrent les
rites d’ordination post-conciliaires[2],
alors même que les messes Saint Pie V sous indult
commençaient à se multiplier.
De plus en plus ces messes étaient
célébrées par des prêtres
ordonnés par des
évêques consacrés dans le nouveau rite,
et faisant partie de groupes tels que
Après l’élection
de Benoît
XVI en 2005 néanmoins, le
problème refit surface. Joseph Cardinal Ratzinger,
nommé archevêque et cardinal
par Paul VI, avait en effet été consacré dans le
nouveau rite le 25 mai 1977. Etait-il donc
seulement, la controverse sedevacantiste
mise à part, un
véritable évêque ?
Au cours de l’été
2005 un éditeur traditionaliste français, les Editions
Saint-Remi, publia
le premier volume de Rore Sanctifica[3],
tout un livre-dossier de documentation et de
commentaires, sur le Rite
de la Consécration épiscopale
promulgué par Paul VI.
Ce livre attira
naturellement l’attention des supérieurs de la FSSPX en Europe, engagés alors
en
pourparlers avec Benoît XVI afin d’obtenir un
statut spécial pour la Fraternité
dans l’église de Vatican II. Comment les
supérieurs de la FSSPX pourraient-ils
rallier des traditionalistes à un pape qui pourrait
n’être pas même
évêque ?
Entre-temps The
Angelus,
publication
officielle de la FSSPX aux Etats-Unis, traduisit tout de suite l’article du Fr. Pierre-Marie en anglais,
et le publia sur deux numéros successifs
(décembre 2005 et janvier 2006) sous
le titre : «Pourquoi le nouveau Rite de la
consécration épiscopale est-il valide».
Je trouve ironique
et particulièrement triste qu’un tel article ait
pu paraître dans The
Angelus. En août 1977, j’avais en effet
rendu visite à un traditionaliste
authentique en Michigan du Nord, du nom de Bill Hanna. Il me fit part
d’une
citation favorite du P. Carl Pulvermacher, un capucin qui collaborait
avec la
FSSPX et qui plus tard fut le Rédacteur en Chef de The
Angelus : «Une
fois qu’il n’y aura plus de prêtres
validement ordonnés, ils donneront la
permission de célébrer la messe latine».
Dans l’article
publié dans The Angelus le Fr.
Pierre-Marie avance l’argument selon
lequel le rite de la Consécration épiscopale de
Paul VI serait valide parce
qu’il se servirait de prières de
consécration épiscopale qui seraient
virtuellement
les mêmes que celles qui seraient (a) en usage dans les rites
orientaux de
l’Eglise catholique, ou (b) qui auraient
été en usage dans l’Eglise antique.
Il faut noter que
Paul VI avançait les deux mêmes
prétentions lorsqu’il promulgua le
nouveau rite de la consécration épiscopale en
1968 ; or, ces deux prétentions
sont fausses ; c’est démontrable. Il est
effroyable de constater que les
supérieurs de la FSSPX les aient recyclés afin de
vendre la validité de ce même
rite aux laïcs traditionalistes qui ne peuvent
soupçonner ce problème.
Afin d’étayer
cette argumentation le P. Pierre-Marie présente plusieurs
tableaux comparant
différents textes latins. Nous les discuterons dans un
appendice.
(1) Quels sont les
principes que la théologie catholique applique afin de
déterminer si une forme
sacramentelle est valide ou invalide?
(2) Comment ces
principes peuvent-ils être appliqués au nouveau
rite de la consécration
épiscopale ?
Nous répondrons
ici à ces deux questions, et nous en tirerons les
conclusions appropriées.
Notre discussion pourra être parfois un peu technique
– c’est pourquoi j’en ai
fourni un résumé (partie XI) auquel le lecteur
pourra se reporter s’il est par
trop perplexe lorsqu’il est question de Coptes, de Maronites,
d’Hippolyte et du
mystérieux Esprit qui fait les chefs.
En
premier lieu, pour les
lecteurs laïcs, nous allons rappeler quelques principes mis en
oeuvre afin de déterminer
si une forme sacramentelle est valide. Ces concepts ne sont pas
compliqués.
A.
Qu’est-ce
que la forme sacramentelle?
Au
catéchisme nous avons
tous appris la définition d’un sacrement :
«un signe sensible,
institué par le Christ afin de donner une grâce».
•
•
Tout rite
sacramentel, quel que soit le nombre des autres prières et
cérémonies que l’Eglise
a prescrites à son propos, contient au moins une
phrase que, les
définitions soit des théologiens, soit du
Magistère de l’Eglise ont
désignée
comme en constituant la forme sacramentelle essentielle.
B.
Omission de la forme
Tout Catholique sait par
cœur et mot à mot au
moins une
forme
sacramentelle essentielle : « Je
te baptise, au nom du Père, et du
Fils, et du Saint Esprit ».
Si au cours d’un
baptême, le prêtre dit
toutes les autres prières et accomplit toutes les autres
cérémonies, mais qu’il
omet cette seule forme essentielle au moment où il verse
l’eau, le sacrement
est invalide (il ne « marche »
pas), la grâce promise par le
Christ n’est pas conférée et
l’enfant n’est pas baptisé.
Tout ceci devrait être
évident.
Mais
une autre question se
pose : Que se passe-t-il si les paroles de la forme sacramentelle sont
changées ? En quoi la validité
s’en trouve-t-elle affectée ?
(1) Changement
substantiel. (
C’est ce qui
arrive «lorsque la signification de la forme
elle-même est corrompue…. et si
les paroles en prendraient une signification différente de
l’intention de
l’Eglise»[5].
Ce
qui peut encore s’exprimer ainsi : lorsque la forme
«est changée de
manière telle que la signification n’exprime plus
complètement ni
convenablement l’intention visée ou voulue par le
Christ»[6].
Un changement substantiel
dans une forme sacramentelle a lieu quand des paroles sont ajoutées,
omises,
altérées, transposées ou
échangées, ou bien quand elles sont
interrompues
de manière telle que la forme ne conserve pas le
même sens[7].
En voici deux exemples :
• Altération
des paroles : Un prêtre
moderniste dit : «Je te baptise au nom de la
Mère, et du Fils…». Il a
introduit un nouveau mot qui change la signification d’un
des éléments
essentiels de la forme - Père. Ce baptême est invalide[8].
• Omission de paroles: Un
jeune prêtre
dans sa nervosité, n’ayant pas
mémorisé la forme, dit : «Je
baptise au nom du Père, et du Fils…»,
en omettant le mot te. Ou
bien encore il dit le pronom te, mais il omet le
verbe baptise. Comme
la forme sacramentelle doit exprimer en quelque manière qui
est l’objet de
la réception du sacrement tout autant que l’action
sacramentelle même, l’omission
du te ou du baptise change
la signification et rend la
forme invalide[9].
(2)
Changement
accidentel. (la
signification est la même = la forme est encore valide).
C’est un
changement qui n’altère
pas la
signification substantielle.
Par exemple : Au
lieu de dire «Je
te baptise… ». le prêtre dit,
« je te
purifie au nom du Père,…».
Comme il a simplement substitué un synonyme
exact à l’un des mots de la forme («baptiser»
est un mot grec qui
signifie «purifier»), sa
signification reste
Cette distinction entre
changement substantiel
et accidentel fournira le concept crucial pour
l’examen de la validité
de la forme de consécration épiscopale de 1968.
Si la nouvelle forme constitue
un changement substantiel de la signification,
elle est invalide.
D.
Usage de la
forme d’un rite oriental
Par exemple : Pour
le baptême, le
rite ukrainien se sert de la forme suivante : «
Cette formulation
préserve chaque concept qui, aux dires des
théologiens, doit se trouver dans la
forme valide du baptême : le ministre (du moins
implicitement), l’action de
baptiser, le récipiendaire, l’unité de
l’essence divine, et la Trinité des
personnes sous leurs noms distincts[12].
Dans le cas soumis
au pape par un groupe oriental schismatique, l’Eglise a
examiné en outre les
prières et cérémonies de leurs rites
sacramentels pour s’assurer qu’ils
étaient
libres d’erreurs doctrinales et qu’ils
possédaient bien tous les éléments
nécessaires
pour assurer l’administration de vrais sacrements.
Aussi, dans la cas
où un évêque ou un prêtre
administrerait un sacrement en se servant d’une forme sacramentelle
identique à une forme sacramentelle qui
se trouverait dans un
rituel de rite oriental dûment approuvé, aurait-on
la certitude que le
sacrement serait valide.
Ce principe
figurera également dans notre discussion, parce que le Fr.
Pierre-Marie fonde
l’essentiel de son argumentation en faveur de la
validité du nouveau rite sur
des éléments supposés communs
à la
consécration épiscopale du rite des Orientaux et
à la forme nouvelle de Paul
VI.
C’est cette même
prétention, avancée par
l’abbé Franz Schmidberger - «la
forme nouvelle était
un « Rite Oriental » -
qui conduisit Mgr
E.
Conditions
requises pour une Forme
des Saints Ordres
Quels
sont les éléments
spécifiques sur lesquels nous
porterons notre attention en ce qui concerne le nouveau rite de la
consécration
épiscopale ? Que doivent exprimer
les
paroles de la forme pour conférer les Saints
Ordres ?
Dans sa
Constitution Apostolique Sacramentum
Ordinis Pie XII en a énoncé
le principe général en déclarant que,
pour
les Saints Ordres, ces paroles doivent «signifier
de manière univoque leurs
effets
sacramentels – à
savoir le pouvoir de l’Ordre et la
grâce du Saint
Esprit»[14]
Notons les deux
éléments que les paroles de
cette forme doivent exprimer de manière univoque
(c’est-à-dire de
manière non ambiguë)
: l’ordre
spécifique qui
est conféré (le diaconat, la prêtrise
ou l’épiscopat), et la grâce du Saint Esprit.
Aussi devons-nous
par conséquent nous assurer que cette forme nouvelle est
bien «univoque»
dans l’expression de
ces deux effets.
F.
Dans ce même
document, après avoir énoncé un
principe général, Pie XII déclare
alors que les
paroles suivantes, qui se trouvent dans la Préface
consécratoire du rite de la
consécration épiscopale, constituent la
forme sacramentelle essentielle pour conférer
l’épiscopat :
«Complétez
en votre prêtre la plénitude de
Votre ministère, et, paré du vêtement
de toute la gloire, sanctifiez-le par la
rosée de l’onction céleste»[15].
Cette forme
signifie de manière univoque les deux effets du sacrement,
ainsi qu’il suit :
(1) «la plénitude de Votre ministère»,
«le vêtement de
toute la gloire» =
le pouvoir de l’Ordre de
l’épiscopat.
(2) «la
rosée de l’onction céleste»
= la
grâce du Saint Esprit.
En
1964 Paul VI confia la
mise en œuvre des changements liturgiques prescrits par
Vatican II à un nouvel
organe du Vatican connu sous le nom de «Consilium». Cette
organisation était
composée de plusieurs centaines de clercs,
répartis selon leurs domaines de
compétence en 39 «groupes
d’études».
Sa production
académique la plus connue était la publication
d’une nouvelle édition
scientifique de
Dom Botte a
proposé qu’un autre texte de cette même
compilation soit introduit dans le rite
de la Consécration épiscopale afin de remplacer
la Préface traditionnelle
consécratoire. Il prétendait que
l’ancienne Préface souffrait d’un
«contenu doctrinalement pauvre»,
qu’elle
était «presque
exclusivement axée sur le
rôle liturgique de l’évêque»,
qu’elle constituait une «formule
hybride, mal équilibrée»[17].
Il fallait quelque chose qui exprimât mieux la
théologie de Vatican II.
Dom Botte
affirmait que la prière d’Hippolyte pour la
consécration épiscopale avait
survécu en des versions « plus
développées » dans
les rites orientaux des Syriens et des Coptes. Son
utilisation dans le rite romain, ajoutait-il «affirmerait
également une unité de conception entre
l’Orient et
l’Occident sur l’Episcopat» -
c’est-à-dire que les schismatiques orientaux,
qui eux aussi utilisaient ces rites, s’en
réjouiraient. «C’était
là un argument
œcuménique.
Il fut décisif»[18].
Ainsi le texte de
Botte, tiré à peu près mot
à mot de son ouvrage de 1963, devint la Préface
nouvelle de la Consécration épiscopale, lorsque
Paul VI la promulgua en 1968[19].
Paul
VI a désigné le passage
suivant de la Préface comme la nouvelle forme de la
consécration d’un
évêque :
«Et maintenant
répands sur celui que tu as
choisi cette force qui vient de toi, l’Esprit qui fait les
chefs, que tu as
donné à ton Fils bien-aimé,
Jésus Christ, qu’il a donné
lui-même aux saints
Apôtres, qui établirent l’Eglise en
chaque lieu comme ton sanctuaire, à la
gloire incessante et à la louange de ton Nom»[20].
Dès lors, la forme
nouvelle est-elle apte à conférer
l’épiscopat ?
Afin d’y répondre
nous appliquerons les principes exposés dans la
première partie. Nous
procéderons des arguments plus forts aux plus faibles en
faveur de la validité.
Question :
Si c’était le cas,
ce serait la preuve la plus forte à l’appui de la
validité du nouveau rite.
Dans sa
Constitution Apostolique promulguant le nouveau rite, Paul VI dit que
Et de fait, c’est
sur cette base que le Fr. Pierre-Marie fonde son argument : «
Mais cette
affirmation factuelle est-elle bien réellement vraie ?
Tout ce qu’il nous
faut faire c’est donc, (1) vérifier à
partir des livres de théologie quelles
sont les prières consécratoires de rite oriental
qui sont considérées être des
formes sacramentelles, (2) examiner soigneusement ces textes et (3) les
comparer
avec la forme de Paul VI.
Tout de suite
sautent aux yeux deux points qui ruinent l’argument du rite
oriental :
(1)
Ainsi, au vu de ce
constat, la forme de Paul VI - longue de 42 mots seulement en latin - ne
peut pas être qualifiée comme une forme
«en usage dans deux rites orientaux
certainement valides».
(2) On
ne pourrait même pas prétendre non plus
que la Préface entière de
Paul VI de la Consécration épiscopale (longue
de 212 mots en latin) serait en quelque sorte une forme «en usage dans deux rites orientaux certainement
valides». Bien sûr,
la Préface contient bien quelques phrases
qui figurent dans des formes
de rite oriental - mais il y a des omissions significatives et des
différences.
Elle n’est identique à aucune
d’entre elles.
Ainsi sur ces deux
tableaux, la nouvelle forme ne saurait figurer parmi les paroles
«acceptées et
utilisées par l’Eglise»
comme forme sacramentelle pour les Saints Ordres.
Et voici quelques
détails :
Ce groupe uniate
tire son origine des hérétiques monophysites (=
le Christ ne possède qu’une
seule nature), qui tombèrent dans le schisme sous la
conduite du patriarche
d’Alexandrie en Egypte, après le Concile de
Chalcédoine (451) ; les
monophysites ont connu ensuite une décadence qui a
duré longtemps». (Cf.
Appendice).
Vers le 19e
siècle, un bon nombre de Coptes avaient renoncé
à leurs erreurs et se soumirent
au pape pour que le Saint Siège les constitue selon leur
rite uniate propre.
En 1898 leur
Synode décréta que, pour les trois ordres
principaux dans le rite copte, «la
forme est cette prière même que
l’évêque
consécrateur récite tandis qu’il impose
les mains sur l’ordinand»[23].
Notons ce qui
suit:
(1) Cette prière
est une Préface qui comporte environ 340 mots dans la
version latine[25].
(2) Cette longue forme
du rite copte
mentionne trois pouvoirs sacramentels spécifiques
considérés comme propres à
l’ordre de l’évêque seul : «afin
d’établir un clergé selon Son
commandement pour la prêtrise,… de nouvelles
maisons de prière, et afin de consacrer les autels»[26].
Alors que la Préface de
Paul VI enchâssant la
nouvelle forme, contient de nombreuses phrases qui se trouvent dans la
forme
copte (y compris « l’Esprit
d’autorité ou qui fait les chefs »,
dont nous traiterons plus bas), ces
phrases sont omises.
Cette omission
est d’autant plus significative, que la controverse sur la
validité de la forme
de Paul VI tourne autour de la question de savoir si elle exprime
adéquatement
le pouvoir de l’ordre qui est conféré -
c’est-à-dire l’épiscopat.
Au 5e
siècle certains Syriens passèrent à
l’hérésie monophysite, et (comme les
Coptes) ils tombèrent dans le schisme après le
Concile de Chalcédoine. Ils sont
connus aussi sous le nom de Jacobites, d’après
Jacob Baradai, qui avait été
sacré évêque clandestinement au 6e
siècle, et avait organisé leur
mouvement.
D’autres Syriens
occidentaux qui s’opposaient aux monophysites, furent
appelés Maronites
(d’après le monastère St. Maro, leur
centre).
Selon Denzinger,
la forme de l’épiscopat dans le rite maronite
consiste dans les prières :
« Deus qui universam Ecclesiam tuam per
istos pontifices in manus impositione
exornas, etc…, Deus deorum et Dominus
dominantium »[27].
(1)
(2) Sur une page
suivante du rite maronite de la consécration
épiscopale se trouve une prière
qui a quelques phrases en commun avec la forme de
Paul VI (par exemple
« l’Esprit qui
fait les chefs »)
et avec sa Préface («le
pouvoir de délier»),
seulement, même si elle se situe dans le cours de la
cérémonie, ce n’est
pas la forme sacramentelle
maronite[29].
(3)
Néanmoins, cette prière
n’est pas une forme sacramentelle pour
la collation de l’épiscopat. Elle
n’est purement qu’une prière
d’intronisation, car le patriarche maronite est déjà
évêque lorsqu’il est
désigné pour cette fonction.
Du XVIIe
au XIXe siècle, plusieurs
évêques syriens Jacobites, y compris
même
un patriarche d’Antioche, abjurèrent leurs erreurs
et firent acte de soumission
au Saint Siège. Au XIXe
siècle le pape installa un Patriarcat
catholique d’Antioche de rite syrien dont le siège
fut établi à Beyrouth au
(1)
(2) Avec encore
plus de détails que le rite copte, la forme syrienne
énumère les pouvoirs
sacramentels spécifiques considérés
comme propres à l’ordre de
l’évêque : qu’il
«ordonne des prêtres, des
diacres, qu’il
consacre des autels et des églises, qu’il
bénisse des maisons, qu’il suscite
des vocations pour l’œuvre ecclésiastique»[33].
Et une fois de
plus, même si la forme de Paul VI et la Préface
contiennent quelques
phrases que l’on trouve dans la forme syrienne (p. ex.
«l’Esprit qui fait les
chefs», « pais »
[mon troupeau] «délie ce
qui est lié»),
les expressions précédentes sont absentes.
(3) Dans le rite
syrien, aussi bien que dans le rite maronite, la prière qui
se rapproche le plus
de la forme de Paul VI et de sa Préface est celle qui est
utilisée lors de la
« consécration »
d’un
patriarche[34].
Pourtant, une fois
de plus, ce n’est pas non plus
une
prière sacramentelle
pour
la consécration d’un évêque,
ce qui est évident eu égard à ce qui
suit :
•
• En syriaque il
existe deux termes qui sont employés pour distinguer le rite
sacramentel de
la consécration épiscopale du rite non-sacramentel
de la consécration
d’un patriarche.
Un liturgiste
syrien explique : Dans le premier cas [la consécration
épiscopale], l’ordinand
reçoit un charisme qui diffère
de
celui qu’il possède
déjà… Dans le second, le patriarche ne reçoit pas
un charisme
qui diffère de celui qu’il a reçu au
moment où il a été sacré
évêque[37].
D.
Ce n’est pas une Forme Orientale.
Nous avons
commencé cette partie en posant la question :
(1)
(2) En particulier,
les longues formes de rite oriental mentionnent soit la
complétion du sacerdoce, soit des pouvoirs sacramentels
spécifiques qui
n’appartiennent qu’à
l’évêque seul (pouvoir
d’ordonner des prêtres, etc.)
(3) Dans les rites maronite
et syrien la prière qui ressemble le plus à la
Préface de consécration de Paul
VI n’est pas la
forme sacramentelle
pour la collation de l’épiscopat, mais
une prière non-sacramentelle
pour l’installation d’un patriarche
qui est ordinairement déjà
évêque au moment où il est
désigné.
Elle n’appartient
pas aux expressions « acceptées
et utilisées par l’Eglise dans ce
sens », et il n’existe aucune
garantie de validité sur cette base.
Question :
Pareille preuve,
même si elle ne constituerait pas une preuve aussi forte de
la validité que son
usage dans un rite oriental catholique, apporterait au moins quelque
poids à la
thèse de la validité de la nouvelle forme.
Nous mentionnions
plus haut que la Préface de la consécration
épiscopale de Paul VI avait été
empruntée presque mot à mot à une
prière antique pour la consécration
d’un
évêque qui avait paru dans
l’édition de 1963 de
Quel degré de
certitude pouvons-nous avoir pour affirmer que (1) ces textes
eux-mêmes ont été
des formes sacramentelles utilisées réellement
pour la collation de l’épiscopat
? Et, (2) qu’ils avaient reçu, en tant que tels,
au moins l’accord tacite de
l’Eglise – de telle sorte que, même dans
un sens large, ils aient été «acceptés et utilisés par
l’Eglise dans ce
sens» ?
Hélas, si par «certitude»
nous entendons celle qui est
requise par la théologie morale catholique pour administrer
ou recevoir validement
un sacrement, notre réponse devra être : non,
absolument pas. Car, nous descendrions alors tout de suite
dans le monde
trompeur de débats savants portant sur les auteurs,
l’origine, la datation, la
reconstitution et le déchiffrement de textes vieux de 1.700
ans.
Et voici quelques
problèmes préliminaires que
nous découvrons.
(1) Identité
de
l’Auteur ?
Au mieux nous
pourrions nous livrer dans ce domaine à des conjectures
savantes.
(2) Origine ?
D’où
provient
(3) Age ? De
quand date-t-elle ? « Généralement »
elle est datée d’environ 215 AD, mais
«la partie se reportant au sacrement
de l’ordre peut avoir
été retouchée au
quatrième siècle afin de l’aligner
sur la doctrine et la pratique en vigueur à ce
moment-là »[39].
Notons : «retouchée».
Il nous faudrait davantage
encore de supputations savantes pour savoir quelles parties de ce
document ont
été retouchées.
(4) Autorité
du
manuscrit ? Quel degré de confiance
pouvons-nous accorder aux originaux ? Eh
bien ! Nous ne les avons même
pas.
«
D’où le sous-titre
dans l’édition de 1963 de Dom Botte : Une
tentative de reconstitution[41]. Au moins une demi-douzaine d’autres
savants (Connolly, Dix, Easton, Elfers,
Une reconstitution, selon Dom Botte
lui-même,
peut nous «ramener seulement
à un
archétype, mais non à l’original»[42].
Ainsi n’avons-nous
que plus de conjectures, mais qui ne nous rendraient même pas
l’original.
(5) Une Pratique
liturgique ? Ce texte reflète-t-il
exactement une pratique réelle ?
« Il
n’est pas aisé de distinguer ce
qui sépare la pratique réelle de
l’idéal »[43]
disait Dom Botte en 1963.
Pour finir, disait
Dom Botte dans
Ainsi donc de nombreux volumes
d’ouvrages
savants fournissent un modèle pour une
prière de consécration d’un
évêque qui, de toute façon,
n’était pas nécessairement suivie mot
à mot.
Cela n’est pas
précisément de nature à nous inspirer
confiance.
B.
Constitutions
Apostoliques ?
Voilà
sûrement un titre
impressionnant. Et pourtant, il s’agit d’une
«révision composite»
de trois ordres ecclésiastiques antiques.
Il semble que les Constitutions
auraient leur
origine en Syrie, «et l’on
pense généralement que ce serait
l’œuvre d’un arien
[hérétique], qui aurait dans une certaine mesure
composée
une idéalisation caractérisée
plutôt qu’une reproduction toujours
fidèle de la
pratique liturgique qui lui était
familière »[46].
Un texte composite,
fruit de la rêverie d’un hérétique ?
C.
Testament de
Notre-Seigneur ?
Voilà
un titre qui est même
plus impressionnant encore ! Hélas, il date
«probablement»
du Ve siècle et il «semble» qu’il ait
été composé en Syrie.
En outre, «bien
qu’originellement écrit en grec, il ne
subsiste qu’en version syriaque, arabe et
éthiopienne. Comme pour les Constitutions
Apostoliques, on peut
douter là encore qu’il représente bien
une pratique historique réelle »[47].
S’agirait-il d’une
pratique historique douteuse ?
D.
Aucune Preuve d’un Usage Approuvé
Notre réponse est
celle-ci : nous n’en avons absolument aucune
idée, parce que :
• Nous n’avons
aucuns textes originaux authentiques.
• Nous avons des
textes «reconstitués»
basés sur rien
de plus que l’autorité de théories
savante pour en déterminer les versions
correctes.
• Nous ne savons
pas si ces textes étaient effectivement utilisés
pour sacrer des évêques.
• Nous n’avons
aucun document attestant l’approbation de l’Eglise.
On ne saurait donc
soutenir sur la base ce ces textes que la forme de Paul VI serait
valide. Aucun
de ces textes n’a été «accepté et utilisé
par l’Eglise dans ce sens», de sorte
qu’il n’existe nulle garantie de
validité sur cette base non plus.
VI.
Pouvoir de
l’Épiscopat ?
Question:
Ce sont là les
critères que Pie XII a énoncés pour la
forme sacramentelle. Voici à nouveau la
forme nouvelle de Paul VI à laquelle il s’agira
d’appliquer ces critères :
«Et maintenant,
répands sur celui que tu as
choisi cette
force qui vient de toi, l’Esprit
qui fait
les chefs, que tu as donné
à ton Fils
bien-aimé, Jésus Christ, qu’il a
donné lui-même aux saints Apôtres qui
établirent l’Eglise en chaque lieu comme ton
sanctuaire, à la gloire incessante
et à la louange de ton Nom»[48].
Mais «l’Esprit
qui fait les chefs» ? Il se fait que les
évêques
Dans un
compte-rendu du 14 octobre 1966,
l’évêque Juan Hervas y Benet
(1905-1982),
Ordinaire du lieu à Ciudad (Espagne) et promoteur de
l’Opus Dei, écrivit ce qui
suit à ses collègues, membres du groupe
d’études :
«Il serait
nécessaire d’établir de
façon
indéniable que la forme nouvelle signifiât mieux
et plus parfaitement l’action
sacramentelle et ses effets. Cela veut dire, qu’il faudrait établir en des termes certains
qu’elle ne contient pas
d’ambiguïté, qu’elle n’omette rien
des fonctions principales
qui sont propres à
l’ordre épiscopal…
Un doute s’empare de moi
concernant
les mots «Spiritus principalis» ; est-ce que ces
mots signifient adéquatement
le sacrement ?»[49]
Il n’existe pas de
trace qu’il ait reçu une réponse. Mais
considérons ce que la question de
l’évêque représentait pour
quiconque à l’époque avait
reçu une formation
théologique sérieuse :
Après que Paul VI
eut promulgué en juin 1968 le nouveau rite pour les Saints
Ordres, encore
fallait-il le traduire en plusieurs langues modernes.
Ces expressions
suscitèrent probablement chez certains des
évêques les plus conservateurs de
l’époque une crainte pour la succession
apostolique, car Rome publia soudain deux
déclarations sur les traductions des formes
sacramentelles en l’espace de trois
mois (Octobre 1973 et
Janvier
1974)[50].
Serait-ce une
simple coïncidence ? Dans le même numéro
de Notitiae, à peu près une
douzaine de pages plus loin, nous tombons sur court article de Dom
Bernard
Botte OSB qui explique la signification de –
surprise ! - Spiritus
principalis.
Vraiment, cette
expression latine soulevait l’inquiétude chez pas
mal de monde.
•
• On la rencontre
dans le psaume 50, 14, mais sa signification à cet endroit
n’est pas
nécessairement liée à ce
qu’elle signifiait dans la prière
consécratoire pour
un chrétien du IIIe siècle.
• “Esprit”
désigne le Saint-Esprit.
• Mais que
signifiaient le mot grec hegemonicos et son
équivalent latin
principalis dans le vocabulaire chrétien du IIIe
siècle ?
• Cela signifiait
ce qui suit : les trois Ordres sacrés reçoivent
chacun un don du Saint-Esprit,
mais non le même.
•
•
• Spiritus
principalis signifie par conséquent le «don
de l’Esprit qui convient à un chef»[52].
Après la parution
de cette mise au point, diverses traductions vernaculaires furent
remaniées, et
la traduction officielle anglaise devint Esprit de
gouvernement.
C’était là une
explication qui avait l’apparence d’une grande
érudition. Malheureusement, c’était
faux - typique du double-langage
effronté dans lequel excellent les
modernistes quand on les prend la main dans le sac. Spiritus
principalis peut
signifier beaucoup de choses, mais nullement le «pouvoir d’Ordre»
propre à l’épiscopat.
C’est ce qui
apparaît clairement après un bref survol de ce que
«l’Esprit qui fait les
chefs» peut signifier,
aussi
bien sous sa forme latine (Spiritus principalis)
que sous sa forme
alternative grecque (hegemonicos).
(1)
Il existe un nom
apparenté, hegemonia, qui signifie
généralement «autorité,
commandement», et dans un sens secondaire
«règlement, charge
d’un supérieur : charge
épiscopale…d’un supérieur de
couvent…d’où, du domaine du ressort de
l’évêque,
diocèse»[55].
Mais même dans ce
sens-là l’expression ne connote pas le pouvoir
d’Ordre (potestas
Ordinis), tout
juste la juridiction (potestas jurisdictionis), tout spécialement du fait
que la définition fait mention d’un
supérieur de monastère.
(2)
En dépit de
l’affirmation de Dom Botte selon laquelle il n’y
aurait aucun lien entre la
signification de l’Esprit de guide dans ce
psaume et celle quelle était
supposée avoir au IIIe
siècle dans la prière de consécration
épiscopale, un dictionnaire de patristique grecque relie
directement ces deux
passages et cite même l’extrait grec
d’Hippolyte[57].
(3)
(4) Un
traité
dogmatique. Mgr.
Pohle déclare dans son ouvrage sur
(5) Un commentaire
de 1962 sur Hippolyte.
(6) Des
cérémonies
non-sacramentelles.
a. Dans l’Eglise
copte, de même que dans l’Eglise catholique, un
père abbé n’est pas
évêque, mais
un simple prêtre qui est à la tête
d’un monastère. Quand un père
abbé copte (hegoumenos)
est intronisé, l’évêque
impose la main sur la tête du prêtre et prononce
une prière pour que Dieu lui
accorde «un ‘Esprit de guide, de gouvernement’
d’amabilité, de charité, de
patience et de bonté»[64].
b. Quand il s’agit
de promouvoir un évêque copte au rang
d’archevêque (métropolite), la
prière
demande à Dieu de lui infuser son Esprit qui fait
les chefs (de gouvernement),
«la connaissance qui est
la Vôtre et
qu’il a reçue dans Votre sainte Eglise»[65].
(7) Un autre
expert. En
1969, avant que cette question ne devînt matière
à controverse, nous trouvons
au moins un expert qui déclarait que l’omission
de l’expression
l’Esprit qui fait les chefs n’altérerait
même pas nécessairement la validité du
rite.
« S’il
arrivait que l’on omette par
inadvertance les mots ‘spiritum
principalem’, je ne vois pas ce que cela
changerait».
Quel était cet
expert ? Dom Bernard Botte[66].
(8) Qui
sait ? Notre brève
étude aura ainsi
révélé une douzaine de significations possibles
pour Spiritus principalis
:
• Un esprit
existant originellement.
• Un esprit de
direction / de guide.
• Un esprit
parfait comme pour le roi David.
• Un esprit
généreux ou noble.
• Dieu le Père.
• Dieu le Saint-Esprit.
• Un effet divin
extérieur.
• Un esprit
surnaturel de rectitude / de maîtrise de soi.
• Une bonne
disposition.
• Pour un père
abbé copte : gentillesse, charité, patience et
bonté.
• Pour un
archevêque copte : connaissance des choses divines,
reçue par l’Eglise.
• Une qualité dont
l’omission de toute façon n’affecterait
nullement la validité du sacrement.
Aucune de ces
expressions ne signifie spécifiquement ni
l’épiscopat en
général ni la
plénitude des Saints Ordres qu’un
évêque possède.
D.
Signification Univoque de l’Effet ?
Commençons
à présent à mettre en application
quelques autres des critères énoncés
dans la
première partie.
Dans
sa Constitution
Apostolique Sacramentum Ordinis, Pie XII a
déclaré que la forme devait
pour les Saints Ordres signifier «de
manière univoque les effets sacramentels -
c’est-à-dire le pouvoir d’Ordre et
la grâce du Saint-Esprit»[67].
(1) Non Univoque.
Au contraire,
comme nous l’avons démontré plus haut,
cette expression est ambiguë,
- de nature à signifier de
nombreuse choses ou personnes
différentes.
Il est vrai que,
parmi les diverses significations, nous en trouvons une, qui connote le
Saint-Esprit, - mais nullement dans un sens exclusivement
réservé aux évêques.
Des abbés coptes, le Roi David, et des chefs vertueux,
peuvent tous
recevoir ce Spiritus principalis,
cet
Esprit qui fait les chefs.
(2) Pas de pouvoir
d’Ordre. Dans
la liste de tant de significations différentes nous ne
pouvons cependant
trouver mention du pouvoir d’Ordre (potestas
Ordinis) de l’épiscopat.
Encore moins
connote-t-elle ce que, selon les théologiens qui
conseillaient Pie XII, la
forme sacramentelle doit exprimer pour la collation de
l’épiscopat : à savoir
la «plénitude du
sacerdoce du Christ dans
la fonction épiscopale et l’ordre»
ou bien la «plénitude de
la totalité du ministère sacerdotal»[69].
Ainsi avons-nous
obtenu la réponse à la question que nous avions
posée au début de cette partie
:
VII. Un
Changement Substantiel ?
Question: S’agit-il d’un changement
substantiel
dans la forme sacramentelle pour la collation de l’Ordre de
l’épiscopat ?
Un changement
substantiel, comme nous l’avons vu dans la
première partie, a lieu dans une
forme sacramentelle «lorsque la signification de la
forme elle-même est
altérée…. et si les paroles en
prendraient une signification différente de
l’intention de l’Eglise»[70].et
si elle n’exprime plus «complètement et convenablement»
la signification
que le Christ a déterminée et voulait y mettre[71].
Or, pour ce qui
est des Saints Ordres, Pie XII nous
a dit exactement
quels
éléments une forme sacramentelle devait exprimer
- la grâce de l’Esprit Saint
et le pouvoir de l’Ordre qui va être
conféré.
Cette même
expression, Spiritus principalis, l’Esprit qui fait les chefs, cependant n’exprime pas et ne peut pas exprimer
l’autre
élément qui est requis - le pouvoir de
l’Ordre qui est conféré.
Cette
notion fait totalement défaut dans la nouvelle forme ;
celle-ci ne signifie
plus adéquatement ce quelle est supposée produire
- à savoir la plénitude du
sacerdoce qui constitue l’Ordre épiscopal.
Ainsi donc notre
question était : S’agit-il
d’un changement substantiel dans
la forme
sacramentelle pour la collation de l’Ordre de
l’épiscopat ?
VIII. Un
sacrement invalide.
Question :
Dans quelles mesures ce changement substantiel
de signification dans la forme affecte-t-il la validité du
sacrement ?
Un changement
substantiel dans la signification de sa forme sacramentelle, comme nous
l’avons
exposé dans la première partie, rend un sacrement
invalide.
Cela nous conduit
inexorablement à notre conclusion :
Par
conséquent une consécration épiscopale
conférée dans la forme promulguée par
Paul VI en 1968 est invalide.
Passons à deux
objections.
Objection :
Même
si
la partie essentielle de ce sacrement était insuffisamment
déterminée, elle
serait quand même spécifiée
adéquatement dans la phrase «accorde
lui…de te
montrer une grande prêtrise sans blâme»[72]
qui se rencontre plus loin dans le contexte.
C’est le Fr.
Pierre-Marie qui a soulevé succinctement cette objection[73].
Mais l’on ne pourrait invoquer cet argument qu’au
cas où :
(1)
(2) la forme
signifierait l’un de ces éléments de
manière équivoque plutôt que
de manière univoque.
Il serait alors au
moins possible d’arguer que la forme contenait en fait
l’élément que Pie XII
avait requis, et que le contexte le spécifiait
adéquatement.
Néanmoins :
Peu importe la
force de conviction d’une telle argumentation, elle ne
saurait apporter aucune certitude
morale pour affirmer que la nouvelle forme sacramentelle
serait valide ;
elle ne pourrait fournir qu’une opinion probable sur sa validité. Car le
contre-argument massue sera toujours que Pie
XII a exigé que la forme soit univoque,
point final.
Il n’est pas
permis, lors de l’administration et de la
réception des sacrements de se fier à
une opinion simplement probable concernant la validité du
sacrement.
En outre, cela
serait d’autant plus vrai dans le cas de la collation des
Saints Ordres, en
raison du préjudice irréparable -
invalidité des messes, des absolutions et des
Extrême Onctions, qui résulterait de leur
invalidité.
En tout cas
l’argument du contexte
fonctionne
dans les deux sens.
D’autres
reconstructions de la prière consécratoire
d’un évêque dans
Chez les Mormons
un évêque, pourvu de son propre esprit de
gouvernement, peut assigner à des
ministères, et même Saint Nicolas peut distribuer
des cadeaux.
Cette omission était
délibérée. Cela
est évident quand on en juge à partir de la forme
de la consécration épiscopale
de rite copte que Dom Botte avait consultée afin de
reconstituer le rite
d’Hippolyte. Après la phrase qui
précède, cette forme spécifie en outre
que
l’évêque a pour tâche
d’apporter au clergé «le
sacerdoce… d’établir de
nouvelles maisons de prières, et de consacrer des
autels»[77].
C.
Non
seulement Equivoque,
mais DISPARUE.
De toutes façons,
il n’est pas même possible de produire l’argument
du contexte en faveur
de la validité, parce que la forme nouvelle ne signifie
même pas de manière équivoque
l’un des
éléments dont Pie XII avait exigé
l’expression dans la forme sacramentelle - à
savoir le pouvoir
d’Ordre qui est conféré.
Cet élément est manquant, et donc il ne reste
nullement matière à le déterminer ou
à le spécifier dans le contexte. Qui
s’y emploierait,
se livrerait à un vain effort.
Si je récite toutes
les prières et si j’accomplis toutes
les cérémonies prescrites pour
le baptême par le Rituel romain, mais que
j’omets - que Dieu m’en garde
! - le mot «baptise»,
lorsque je
verse l’eau sur la tête du
bébé, le sacrement est invalide.
Toutes les
autres prières qui entourent le rite - peu importe combien
de fois elles
évoquent le baptême, la purification et la vie de
la grâce - ne peuvent rendre
la forme valide. Un élément essentiel
à fait défaut à la forme, si bien
qu’il
ne reste rien – pas
même
un terme équivoque – qui ne puisse être
spécifié en quelque manière par le
contexte.
C’est bien le cas
également ici.
Tout ce qui reste,
c’est le Spiritus principalis
ou l’Esprit
qui fait les chefs, lequel peut renvoyer au Saint Esprit, ou
à l’un de ses
effets, ou bien au Père, ou à la connaissance, ou
bien aux vertus semblables à
celles d’un Père Abbé copte.
X.
Approuvée
par le Pape ?
Objection :
Même
si
la forme sacramentelle essentielle ne signifiait pas de
manière univoque l’un
des effets sacramentels (le pouvoir d’Ordre de
l’épiscopat), l’approbation
donnée par le pape Paul VI garantirait malgré tout la
validité de la forme.
Voilà le dernier
argument en faveur de la validité et c’est par
ailleurs le plus faible, non
seulement parce qu’il est basé sur
l’hypothèse que les déclarations
souveraines
de l’Eglise n’auraient nul besoin d’une
justification théologique cohérente[79],
mais aussi parce qu’il attribue faussement au Pape un pouvoir qu’il ne possède
pas.
A.
Pas le pouvoir
de changer ?
Au
début de Sacramentum
Ordinis Pie XII, reprenant la doctrine du Concile de Trente,
affirme : «
En ce qui concerne
les Saints Ordres, « l’Eglise ne possède aucun
pouvoir sur la signification de
la forme, parce quelle
appartient à la substance du
sacrement institué par le Christ»[81].
Or la nouvelle
forme de la consécration épiscopale
n’exprime pas ce pouvoir d’Ordre, même
pas
de manière équivoque. Par conséquent
elle change la substance d’un sacrement
telle que le Christ l’a instituée. Aucun pape ne
saurait jamais avoir le
pouvoir de rendre une telle forme valide.
B.
Ou un Changement
signifie-t-il
Absence de
Pouvoir ?
Si
la foi nous enseigne que
l’Eglise n’a pas pouvoir de changer la substance
d’un sacrement, et que nous
sommes arrivés à la conclusion que Paul VI a
changé en fait la substance
d’un sacrement - le rendant par là même
invalide - nous ne pouvons aboutir qu’à
une seule conclusion : Paul VI n’était pas un vrai
pape.
Comme nous avons
traité dans les parties qui précédent
une masse de sujets, aussi allons-nous
offrir maintenant un résumé au lecteur un peu
saturé.
A. Principes
généraux
(1)
Tout sacrement possède
une forme (sa forme essentielle) qui produit l’effet
sacramentel. Si un changement
substantiel de signification est introduit dans la
forme sacramentelle
par altération ou par omission de mots essentiels, le
sacrement est invalide
(= n’a pas d’effet, ou il ne produit pas
l’effet sacramentel).
(2) Des formes
sacramentelles qui sont d’usage approuvée dans les
rites orientaux de l’Eglise
catholique sont parfois différentes quant à leurs
termes des formes du rite
latin. Malgré cela ces sacrements sont les mêmes
quant à leur substance,
et sont donc valides.
(3) Pie
XII a déclaré que la forme des Saints
Ordres (c’est-à-dire le diaconat, la
prêtrise et l’épiscopat) doit de
manière
univoque (= sans ambiguïté) signifier les deux
effets sacramentels du pouvoir
d’Ordre et de la grâce du Saint-Esprit.
(4) Pie XII a
désigné comme forme sacramentelle pour la
collation de l’épiscopat une phrase,
dans le rite traditionnel de la consécration de
l’évêque, qui exprime de
manière non-équivoque le pouvoir
d’ordre que l’évêque
reçoit, et la grâce de
l’Esprit Saint.
B.
Application
à
(1)
(2)
(3) Divers textes
antiques (d’Hippolyte, les Constituions
apostoliques, le Testament de
Notre-Seigneur) qui partagent certains
éléments communs avec la Préface de
consécration de Paul VI, ont été
«reconstruits»,
sont de provenance douteuse, et ne peuvent pas passer pour avoir
été d’une
utilisation liturgique réelle, etc… Il
n’existe aucune preuve qu’ils n’aient
jamais été « acceptés
et utilisés en
tant que tels par l’Eglise ».
Ils n’apportent donc aucune preuve
fiable à l’appui de la validité de la
forme de Paul VI.
(4)
(5) Dom Bernard
Botte, le principal auteur du nouveau rite, affirmait envers et contre
tout
qu’au IIIè
siècle chrétien, l’Esprit qui
fait les chefs connotait
l’épiscopat, parce que les
évêques possèdent «l’esprit d’autorité»
en tant que « chefs de
l’Eglise ».
Spiritus principalis signifie «le
don de l’Esprit propre à un chef».
(6) Cette
explication est fausse et malhonnête.
(7) Avant que la
controverse à ce sujet ne soit soulevée,
même Dom Botte lui-même avouait qu’il
ne voyait pas en quoi i’omission de l’expression l’Esprit
qui fait les chefs
changerait la validité du rite de
consécration.
(8)
(9)
Pour ces raisons la forme nouvelle
constitue un changement substantiel de la
signification de la forme
sacramentelle pour la collation de l’épiscopat.
(10) Comme nous
l’avons déjà
démontré, un changement substantiel dans la
signification dune
forme sacramentelle rend un sacrement invalide.
C.
Conclusion :
Un Sacrement Invalide.
Par conséquent,
pour toutes les raisons exposées jusqu’ici, une
consécration épiscopale
conférée avec la
forme sacramentelle promulguée par Paul VI en 1968 est invalide.
* * * * *
Au cours de cette
même période d’après Vatican
II, des experts en liturgie, modernistes, travaillaient
d’arrache-pied à concocter le nouveau rite de la
consécration épiscopale. A
présent que j’ai pris connaissance de nombre de
leurs écrits - bourrés qu’ils
sont d’affirmations fallacieuses d’un
«retour aux sources», d’un double langage
rusé, du mépris de la théologie
sacramentelle scolastique, et de la puanteur de
l’arrogance qui se dégage de chacune de leurs
pages - je n’ai personnellement
aucune difficulté à croire que ces hommes se sont
mis à la tâche pour
produire un rite qui détruirait la
succession apostolique telle qu’elle a
été traditionnellement entendue[83].
Comme nous avons
vu ils n’ont que trop réussi.
Aussi les
modernistes n’ont-ils plus matière à se
gausser du « pipeline ».
Ils l’ont coupée en 1968.
Ce serait déjà
suffisamment grave si ce phénomène de
l’invalidité des sacrements ne se
limitait qu’aux paroisses et au clergé qui
épousent pleinement les réformes de
Vatican II, mais ce mal a gagné aussi bien des milieux
où la messe latine
traditionnelle est célébrée.
Depuis 1984 des
messes traditionnelles sous «indult»,
autorisées par les diocèses, ont surgi un
peu partout. Elles sont célébrées par
des prêtres ordonnés par des
évêques
consacrés dans le nouveau rite. Toutes ces messes sont
invalides, alors que
beaucoup de catholiques innocents, faute de mieux, y assistent,
n’adorant et ne
recevant que du pain.
Encore plus
dangereux sont les divers instituts cléricaux et religieux
qui, à présent,
célèbrent la messe latine traditionnelle, avec la
pleine approbation et
reconnaissance de la hiérarchie moderniste -
Alors qu’elles
donnent l’impression d’un splendide maintien du
Catholicisme intégral, ces
institutions sont entièrement compromises.
Des jeunes gens
attires par les gloires du Catholicisme et les idéaux du
sacerdoce entrent dans
ces séminaires et monastères pour y
être un jour ordonnés prêtres selon la
cérémonie intégralement traditionnelle
d’avant Vatican II.
Mais ils sortiront
de cette
cérémonie restés laïcs qu’ils étaient
à leur entrée au
séminaire quelques années auparavant - parce que
l’évêque qui les a ordonnés
ne
possédait pas la plénitude du sacerdoce, mais le
vide seul du Spiritus
principalis.
Et, pour ce qui
concerne les supérieurs de la FSSPX, leur tentative
d’acheter, par la défense
de son épiscopat contrefait, une chapelle
latérale dans l’église
œcuménique
mondialiste de Ratzinger, trahit le clergé, les
fidèles et le fondateur de la
Fraternité.
Car en dépit des
doctrines incohérentes et dangereuses de la
Fraternité au sujet du pape et du
magistère ordinaire universel, l’on pouvait au
moins trouver quelque
consolation dans sa défense de la validité des
sacrements.
Si cependant la
nouvelle ligne exprimée par l’article du Fr.
Pierre-Marie en vient à prévaloir,
cette validité sera finalement perdue. Et si une «réconciliation»
devait
s’accomplir, ce ne sera plus alors qu’une question
de temps pour que le clergé
contrefait fasse son apparition un peu partout au sein de
l’apostolat de la
FSSPX – par l’obligeance peut-être
d’un cardinal, ou de l’« Evêque »
de Rome lui-même, dans l’intention de faire un
geste de bonne volonté
œcuménique.
Qui, alors,
dans les rangs de la FSSPX aura le
courage de résister ?
Qui,
alors, comme Mgr l’Archevêque Marcel
Et le laïcat
traditionaliste, trahi par le compromis de ses fils, se demandera une
fois de
plus si leurs sacrements ne sont plus qu’un
spectacle vide - absolument nul et entièrement
vain.
March
25, 2006
Archev.
15th
anniv.
Appendix 1
Deux remarques
à propos
de l’article du Fr. Pierre-Marie
A.
Des docteurs de l’Eglise invalidement
consacrés ?
Pourtant Dom Botte
lui-même a démontré que la
véritable forme
sacramentelle antique pour la collation des Ordres sacrés
dans ces rites
n’étaient pas celle
«d’Hippolyte», mais la prière
«‘
B.
Tableaux comparatifs. Et le
Fr. Pierre-Marie de présenter trois tableaux
impressionnants, de textes latins
mis en parallèles. Il cherche par ce moyen à
démontrer que le nouveau rite du
texte de Paul VI pour la consécration épiscopale
serait fondamentalement le
même que des textes utilisés pour la
consécration des évêques dans les rites
orientaux ou dans l’Eglise antique, et qu’elle
serait par conséquent valide.
Mais des tableaux comparatifs ne
valent que ce que valent les textes
sélectionnés, et ceux qu’à
choisis le Fr. Pierre-Marie
sont tout à fait inutilisables pour son argumentation.
(1)
(2)
(3)
(4) Consécration
d’un patriarche maronite. Ce texte
n’est pas la forme sacramentelle des Maronites pour la
collation de
l’épiscopat, mais une
prière
non-sacramentelle pour l’intronisation
d’un patriarche qui est déjà
évêque[89] .
(5)
(a) Il a
tiré sa traduction latine des Ritus Orientalium[90]
de Denzinger,
lequel, dans le cas des textes coptes, provenait d’une autre
version latine «parsemée
d’erreurs de traductions »[91],
et
qui par conséquent « devait
être utilisé avec précautions »[92].
(b) Cette
version fait une traduction fautive d’une phrase qui
spécifie le pouvoir de
l’évêque de «fournir
un clergé pour la prêtrise selon le commandement [de
Notre-Seigneur]»[93].
Dom Botte a masqué cette
phrase par l’expression «répartir
les ministères» dans sa
« reconstitution »
d’Hippolyte de 1963, et dans la Préface de la
consécration épiscopale de 1968
par l’expression «distribuer
les dons»[94].
Ce
changement aurait dû donner l’alerte, mais ce ne
fut pas le cas, parce que le
Fr. Pierre-Marie s’est servi d’une traduction
non-fiable.
En somme, le Fr. Pierre-Marie
présente dans ses tableaux trois
anciens textes contestés («
Rien de tout cela, bien
évidemment, ne plaide pour la validité du
nouveau rite.
Appendice 2
Une note
à propos des Coptes
Après la
conquête du Nord de l’Afrique par les Musulmans au
7° siècle,
les Coptes tombèrent dans une décadence de longue
durée.
Des candidats mal formés
accédèrent au patriarcat[95],
parfois grâce à la corruption[96].
Voici quelques notes au sujet de la
pratique sacramentelle chez les
Coptes :
• Si un
bébé mourant ne peut être
porté à l’église pour y
recevoir le baptême, les
prêtres se contenteraient de lui donner une onction, de le
bénir et de réciter
les exorcismes, parce que la loi sacramentelle des Coptes a
disposé que l’une
de ces cérémonies pouvait remplacer le
baptême[99].
• Aux 12e
et 13e siècle il y eut une sérieuse tentative
pour abolir totalement la
confession auriculaire et la remplacer par une espèce
d’absolution générale à
la messe[100].
•
• En
raison de la façon dont certains prêtres coptes
administraient les baptêmes, il
y avait matière à douter de leur
validité. Aussi le Saint Office publia-t-il un
décret en 1885 qui stipulait qu’il fallait faire
une enquête pour toute
conversion de coptes[102].
Traduction de M.
l’abbé Paul Schoonbroodt,
le 13 avril 2006 - le Jeudi Saint.
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[3] Rore Sanctifica :
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août 2005). www.rore-sanctifica.org
[4] Sel
de
[5] H. Merkelbach, Summa Theologiae Moralis,
8ème
édition, (Montreal, Desclée, 1949) 3:20. Quando ipse sensus forma
corrumpitur...habeat sensum diversum a sensu
intento ab Ecclesia.
[6] M. Coronata, De Sacramentis, (Turin,
Marietti, 1953) 1:13. Modificatur
ita ut sensus a Cristo intentus
seu volitus non amplius per ipsam complete et congruenter exprimatur.
[7] F. Cappello,
De Sacramentis, (Rome, Marietti, 1951) 1:15.
[8] F. Cappello, De Sacramentis, (Rome,
Marietti, 1951) 1:15. Forma
irrita est, si nova vox ex corruptione
in substantialibus inducantur.
[9] F. Cappello, De Sacramentis, (Rome,
Marietti, 1951) 1:15. Detractione :
forma irritatur, si
tollantur verba exprimantia actionem sacramentalem aut subjectum.
[10] E. Regatillo, Jus Sacramentarium,
(Santander, Sal Terrae, 1949), 8. Transmutatione,
adhibitis verbis
synonimis : si sint omnino synonima et usu communi recepta,
forma valet.
[11] Cité par
Cappello : 1:777.
[12] Voir Merkelbach, 3:127.
[13]3
mai 2006 - "Absolument nul et entièrement vain" - Version
française officielle de l'étude de
l'abbé Cekada sur le nouveau rite épiscopal (1968) Mgr l’Evêque
Donald Sanborn rapporte ce qui
suit : En conversant au début de
l’année 1983 avec Mgr
l’Archevêque Marcel
[14] Constitution Apostolique Sacramentum Ordinis (30 novembre 1947),
DZ 2301. ¶4. Quibus univoce
significantur effectus
sacramentales – scilicet potestas Ordinis et gratia Spiritus
Sancti.
[15] Constitution Apostolique Sacramentum Ordinis (30 novembre 1947),
DZ 2301. ¶5. Comple in
Sacerdoté tuo ministerii tui
summam, et ornamentis totius glorificationis instructum coelestis
ungenti rore
sanctifica.
[16]
3 mai 2006 - "Absolument nul et
entièrement vain" - Version française officielle
de l'étude de l'abbé Cekada sur le nouveau rite
épiscopal (1968)[17]3
mai 2006 - "Absolument nul et entièrement vain" - Version
française officielle de l'étude de
l'abbé Cekada sur le nouveau rite épiscopal (1968) B. Botte,
[18] B. Botte, From Silence to Participation :
An Insider’s View of
[19] Constitution Apostolique Pontificalis Romani (18 juin 1968), AAS
30 (1968), 369-73.
[20] Transcription de l’ICE
[21] Constitution Apostolique Sacramentum Ordinis (30 novembre 1947),
DZ 2301. ¶4. quaequae ab Ecclesia qua talia accipiuntur et
usurpantur.
[22] Fr. Pierre-Marie o.p. Pourquoi
le nouveau Rite de
la consécration épiscopale est-il valide, The Angelus, decembre 2005,
janvier 2006.
[23] Cité de Cappello 4:732. In collatione trium ordinum
majorum….forma est ipsa oratio quanm
ordinans recitat, dum manus ordinando imponit.
[24] H. Denzinger, Ritus
Orientalium, Coptorum, Syrorum et Armenorum
(Würzburg : Stahel 1863),
ci-après RO, 1:140. Apud Coptias est oratio illa, Quis es,
Dominator, Deux omnipotens, quae in ipso rituale eorum dicitur oratio
« cheirotonias ».
[25] cf. RO
2:23-24. Elle est divisée en deux sections. Selon la
rubrique placée en note,
l’évêque consécrateur
continue de maintenir sa main imposée durant la partie
qui suit l’interjection de l’Archidiacre.
[26] Traduction dans O.H.E. KHS-Burmester,
[27] RO
1-141. Apud Syros, Maronitas et Jacobitas,
forma
episcopatus ex Assemano est in illis duabus orationibus vel in eorum
altera :
Deus, qui universam Ecclesiam tuam per istos pontifices in manus
imposatione
exornas, etc…, Deus deorum et Dominus dominantium, quae apud
utrosque
sequuntur, posquam episcopus manum impositam tenens dixerit :
Etiam, [sic] Domine
Deus etc…
[28] RO
2:195. “recipiat sublimem episcoporum ordinem”.
RO 196-7. “perfice nobiscum gratiam tuam tuumque donum”
“perfice …sacerdotale
ministerium”.
[29] RO
2:198. “Spiritum…Sanctum
illum
principalem”.
“expellat omnia
ligamina”.
[30] RO
2:220.
[31] RO
1:141. “In ordine autem nostro ex
codice Florentino
desumpto, non occurit nisi haec una :
Deus, qui omnia
per potentiam tuam”.
[32] RO
2:97.
[33] RO
2:97. “eo
fine
ut…sacerdotes constituat, diaconos ungat ;
consecret altaria et
ecclesias ; domibus benedicat ; vocationes ad opus
(ecclesiasticum)
faciat ”.
[34] Pour la prière
d’intronisation du Patriarche, voir B.
De Smet,
[35] De Smet 166-7. “Par
le même rite de la chirothonie,
c’est-à-dire, les mêmes
prières et le même
office avec lesquels le Patriarche lui-même sacre les
Métropolites et les
Evêques, par ces mêmes rites ils le sacreront eux
aussi….il y a dans le sacre
du Patriarche trois éléments qui lui sont
propres, à savoir…2°)
[36] G. Khouris-Sarkis,
[37] G. Khouris-Sarkis, 140-1. “Dans la première,
l’élu reçoit un charisme
différent de celui qu’il
possédait déjà…Dans le
second, le Patriarche ne reçoit pas un charisme
différent de celui qu’il a reçu au
moment où il a été
créé évêque”.
[38]
[39] P. Bradshaw, Ordination Rites of the Ancient Churches of
East and West (New-York :
Pueblo 1990), 3.
[40] P. Bradshaw, 3-4.
[41]
[42]
[43]
[44]
[45]
[46] Bradshaw, 4.
[47] Bradshaw, 4-5.
[48] Transcription de l’ICE
[49] German
[50] SC du Culte Divin,
[51] B. Douroux, « Commentarium »,
Notitiae 10 (1974), 394-95
« purché la
nuova formula continui a significare
la grazia speciale conferita dal sacramento. ».
[52] B. Botte,
« ‘Spiritus
Principalis’ Formule de l’ordination
épiscopale », Notitiae
10 (1974), 410-1. « C’est
le don de l’esprit qui convient à un
chef ».
[53] P. Glare,
[54] G.
[55]
[56] B. Orchard ed.,
A Catholic Commentary of the Holy Scripture
(
[57]
[58] Origen,
In Jer Hom. 8, PG
13:336. ““Τινα τα τρια πνευµατα ταυτα;
Το
ηγεµονικον
ο
Πατηρ.”.
[59] Origen, Comm.
In Ep. Ad Rom. 7, PG 14:1103.
“sed
in his
principatum et dominationem hunc Spiritum sanctum, qui et principalis
appelatur, tenere.”. Cyrille
d’Alexandrie, Dubia de Trinitate 9, PG
77:1140., “το του Θεου Πνευµα,
το ευθεs,
το ηγεµονικον.”
Basil the Great, Adv. Eunomium 5.3,
PG 29:753. “το Πνευµα
… και ηγεµονικον.”
[60] Cyril
of
[61] Athanasius. Ep. Ad Amunem Mon.,
PG
26:1176. “Και
Πνευµατι
ηγεµονικωι
…
ισχυρα
τιs παρα
σου
δυναµιs.”
[62] J. Pohle, The
Divine Trinity: A Dogmatic Treatise, 2nd
ed. (St.
[63] R. Beraudy, “
[64] Tr. Burmester, “Ordination
Rites…Coptic,” 97. “hegemonicon pneuma.”
Egalement RO 2:17. “spiritum
hegemonicum.”
[65] Tr. Burmester, “Ordination
Rites…Coptic,” 118. “hegemonicon pneuma.”.
Egalement RO 2:34. “in spiritu tuo
hegemonico”.
[66] B. Botte,
[67] Sacr. Ord. DZ
2301. ¶4. “quibus univoce significantur
effectus sacramentales
— scilicet potestas Ordinis et gratia Spiritus
Sancti.”
[68] Forcellini,
[69] F.
Hürth, “Commentarius ad
Cons. Apostolicam Sacramentum Ordinis,”
Periodica
37 (1948), 31–2. “plenitudinem
sacerdotii Christi in munere et ordine episcopali.” “’summa
seu totalitas’ ministerii sacerdotalis.”
[70] H. Merkelbach,
[71] Coronata, 1:13.
“non amplius per ipsam complete et
congruenter exprimatur.”
[72] De
Ordinatione Episcopi, Presbyterorum et
Diaconorum, ed.
typ. alt. (Rome: Polyglot 1990), 25. “Da… ut… summum
sacerdotium tibi exhibeat
sine reprehensione”.
[73] Fr. Pierre-Marie o.p. Pourquoi
le nouveau Rite de
la consécration épiscopale est-il valide, janvier 2006. 10.
[74] Cappello 1:25-6.
[75] Bradshaw, 107.
[76] De Ord. Ep.,
25. “ut
distribuat munera secundum praeceptum
tuum.”
[77] Burmester, Ordination
Rites, 111.
[78] Apostolicae Curae,
13 Sep 1896, DZ 1965. “eoque id magis,
quia in primis episcopatus muniis scilicet est, ministros ordinandi in
sanctam
Eucharistiamet sacrificium“.
[79] Rien ne saurait être plus
éloigné de
[80] DZ 3201. “Ecclesia
nulla competat potestas in ‘substantia
Sacramentorum,’id est in ea quae,
testibus divinae revelationis fontibus, ipse Christus Dominus in signo
sacramentali
servanda statuit.”
[81] Merkelbach
3:720. “Quantum
ad sensum formae,
quia pertinet ad substantiam sacramenti a Christo instituta, Ecclesiae
nulla
competit potestas.”
[82] Merkelbach
3:18. “determinavit…
quod
ab Ecclesia adhiberentur signa et verba idonea ad exprimendum
characterem et
gratiam propriam Confirmationis, vel potestatem Ordinis.”
[83] Dom Botte savait, par exemple que
[84] Sermon,
[85] “Why the
New Rite,” The Angelus, January
2006, 4.
[86] Voir B. Botte, “
[87] Cf. article, section V.B.
[88] Cf. article, section V.C
[89] Cf.
article,
section IV.C.
[90] RO
2:23ff
[91] Emmanuel.
[92] Bradshaw, 8.
[93] Trans. Burmester, Ordination Rites, 110-1. RO
2:24 rend le Copte comme “constituendi
cleros secundum mandatum ejus
ad sanctuarium.”
[94] “distribuat
munera,” “dare sortes.”
Botte a également mis complètement au rebut les
phrases qui mentionnaient la
consécration des églises
et des autels.
[95] M. Jugie, “Monophysite
(Église Copte)” DTC 10:2260. “Remarquons,
à ce propos, que les patriarche coptes n’ont
jamais brillé pour leur science; on
en a vu de fort ignorants, et nous avons donné plus haut le
nom d’un illettré.”
[96] Jugie DTC 10:2262
[97] Jugie DTC 10:2263
[98] Jugie DTC 10:2262
[99] Jugie DTC
10:2281/
[100] Jugie DTC
10:2285–6
[101] A. Fortescue, The
[102] D. Attwater,