Virgo-Maria.org

Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire (en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le FAUX CLERGE ANGLICAN ?

Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

lundi 19 juin 2006

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Petite grammaire du G.R.E.C.[1] de l’abbé Lorans

Un cercle occulte qui œuvre à la subversion de la FSSPX

Le Cercle des Bilderberg de la FSSPX

Le Figaro du 27 août 2005 avait déjà révélé l’existence d’un cercle d’influence de la FSSPX afin de permettre sa prise de contrôle par la Rome conciliaire, à la faveur d’une signature entre Mgr Fellay et l’abbé Ratzinger.

« En France, un groupe informel cherche le dialogue .


Un petit groupe informel s'est constitué en 1997, unissant dans des discussions parfois énergiques des représentants de
la Fraternité Saint Pie X, de communautés elles aussi attachées à la messe en latin mais unies à Rome, et des fidèles attachés pour leur part à la messe conciliaire dite «de Paul VI». Leur objectif : tenter d'instaurer un climat de confiance, lister les vrais problèmes, sans aucune volonté de se substituer aux autorités compétentes. C'est à la table d'Huguette Pérol, épouse de l'ambassadeur de France à Rome, Gilbert Pérol, aujourd'hui décédé, que ces artisans du dialogue ont commencé à se réunir régulièrement. Père blanc depuis cinquante ans, autant engagé dans le dialogue interreligieux avec l'islam que dans le dialogue interne aux catholiques, le père Michel Lelong a fait partie dès l'origine de cette assemblée. Longtemps chargé du dialogue islamo-chrétien en Ile-de-France et parallèlement attaché à la tradition en matière liturgique, il se dit convaincu que la rupture de l'unité «trouve son origine, non pas dans le concile Vatican II lui-même, mais dans la façon dont il fut trop souvent compris, interprété et appliqué en plusieurs pays occidentaux, et en particulier en France», provoquant «les excès les plus fantaisistes» (Les Sans-Papiers de l'Église, Huguette Pérol, F.-X. de Guibert, 1996). Après un temps de rodage, ces fidèles ont souhaité obtenir le parrainage ou l'aval des autorités. Un évêque de tutelle a été nommé par l'Église de France. Mgr Fellay a pour sa part donné son accord aux réunions» Sophie de Ravinel, Le Figaro27 août 2005

Puis, ce cénacle de l’ombre sort de l’obscurité en avril 2006. L’ouvrage La Tempête apaisée[2] d’Huguette Pérol, révèle les arcanes et l’action occulte de cette officine de la FSSPX conduite sous la responsabilité de l’abbé Lorans, en lien étroit avec Mgr Fellay d’une part, et d’autre part le Nonce à Paris et l’abbé Breton, délégué de la Conférence épiscopale de France.

Cette sortie de l’ombre avait été programmée depuis plusieurs mois, en prévision d’un lancement des opérations de ralliement à Pâques 2006 par le clan du ralliement et Rome. En effet la publication d’un livre aux Editions François-Xavier de Guibert prend plusieurs mois. Et puis brutalement, à la veille du Jeudi-Saint 2006, contré par les protestations grandissantes et le démasquage de ses agents, l’abbé Ratzinger décida de tout arrêter en attendant les élections de début juillet. Il souhaite ainsi attendre que l’effet d’une réélection de l’abbé Schmidberger et de son réseau allemand, donne un second souffle à cette équipe discréditée et permette enfin à Rome de signer avec Mgr Fellay à l’automne. 

Mais le livre était lancé et il tombe à plat, dans une période où l’abbé Ratzinger cherche le silence et ses agents cherchent à rassurer. Catastrophe pour l’abbé Lorans. Il attendait Grouchy et ce fut Blücher !

Le voila donc obligé soudainement de gérer à partir d’avril ce livre devenu provisoirement très inopportun, voire dangereux pour lui.

Pour cela, à la veille de la visite de Mgr Fellay à Paris pour les confirmations, en début mai, le site de diffamation Honneur.org n’aura pas hésité, le lundi 8 mai 2006, lundi de la semaine de l’arrivée à Paris de Mgr Fellay, à publier un faux courriel de M. Louis-Hubert Rémy à moi-même, totalement inventé par ces faussaires, au sujet de ce livre destiné à prévenir toute critique de la part de Virgo-Maria, dans lequel il prêtait à M. Louis-Hubert Rémy les propos inventés suivants :

« …L'occasion nous est donc donnée de dénoncer le nouveau complot en marche : le clan du "Grec" ( Groupe de réflexion entre catholiques : Pères Michel Lelong et de La Brosse, Abbé Lorans, Marie-Alix Doutrebente) cornaqué par L’abbé Barthe, porteur de lourds secrets chuchotés derrière les portes capitonnées, a réussi  à mettre en place une réunion secrète qui doit très prochainement avoir lieu entre Mgr Vingt-Trois et Mgr Fellay ![...] »

Nous avons stigmatisé publiquement, quoiqu’avec une trop grande mansuétude, le 11 mai suivant sur le site Virgo-Maria, ce faux grossier selon les termes qu’il méritait de la part de clercs dévoyés.

Mais ce faisant ces derniers dans leur méchanceté ont attiré notre attention sur ce cercle, ses participants et ce livre de Mme Pérol, qui jusqu’alors avaient échappés à notre vigilance : il arrive que le Diable porte pierre.

Quoiqu’il en soit, cette attaque des clercs du site anonyme par le recours à une contre-façon ne change rien à la situation, et nous avons pu mener nos recherches.

Aujourd’hui, nous vous livrons ci-dessous notre analyse des éléments qui nous paraissent les plus importants dans ce livre, à savoir les finalités et le fonctionnement de ce groupe éminent subversif de l’œuvre de Mgr Lefebvre.

De son vivant Mgr Lefebvre eut à l’évidence supprimé un tel cercle, ou tout au moins, il eut formellement défendu à ses prêtres et aux fidèles d’y participer de près ou de loin.

Par analogie, ce groupe joue le rôle que joue un cercle d’influence émanant d’une société maçonnique. Pour le caractériser, dans le domaine de la subversion, il nous vient à l’esprit l’exemple du Council of Foreign Relations (CFR) aux Etats-Unis, qui joue le rôle de véritable Parlement de l’ombre sur le gouvernement des Etats-Unis, où encore le Royal Institute of International Affairs (RIIA) en Grande-Bretagne. On pourrait aussi parler, au sujet du GREC, d’une sorte de petit « cercle des Bilderbergs » de la FSSPX. « Discret mais pas secret », selon les termes mêmes de Mme Pérol.

1... Les hommes et les réseaux du GREC.. 3

2... Les principes d’action du GREC.. 4

3... Les évènements, les rencontres et les actions du GREC.. 5

4... Une mise en parallèle chronologique de l’action du GREC et des tentatives de subversion de la FSSPX   6

5... Comparaison de la méthode du GREC et de la méthode œcuménique de Dom Beauduin. 8

6... La « praxis œcuménique » de l’abbé Lorans, éminence grise du GREC.. 10

7... Conclusion : le réseau allemand, l’abbé Schmidberger et la « réconciliation ». 11

Annexe - Quelques extraits de La tempête apaisée, présentant le GREC, par Huguette Pérol 12

1.   Les hommes et les réseaux du GREC

Les membre influents du GREC mentionnés par le livre sont :

-         Mme Huguette Pérol, veuve de Gilbert Pérol, qui fut ambassadeur de France à Rome

-         Le Père de la Brosse, dominicain conciliaire, ancien Conseiller Culturel à l'ambassade de France auprès du Saint-Siège

-         L’abbé Lorans, véritable chef d’orchestre de toute cette action, basé à Paris, au cœur des réseaux d’influences occultes. Directeur de DICI, l’organe international de presse de la FSSPX, conseiller en Communication auprès de Mgr Fellay, ancien Recteur de l’Institut Universitaire Saint-Pie X à Paris, responsable d’une émission radiophonique sur Radio Courtoisie sur Paris le jeudi soir

-         Le Père Lelong, spécialiste de l’islam, ancien missionnaire en Afrique, et personnage présent en permanence dans les réunions organisées par l’abbé Lorans et aussi par l’abbé de Tanoüarn, lui-même expulsé de la FSSPX en 2005.

-         L’abbé Barthe, chroniqueur religieux dans la revue Catholica de l’ancien séminariste collègue de l’abbé Aulagnier, à savoir Bernard Dumont. L’abbé Barthe participa à l’expérience sectaire de l’ICP (Institut Cardinal Pie) qui dans les années 1980 se donna pour objectif d’appliquer la thèse de Cassisiacum au pouvoir temporel et projeta une restauration de la Chrétienté au profit de Bernard Dumont. L’abbé Barthe, « ami personnel de Ratzinger », agit activement dans la promotion des thèses restaurationistes d’un réseau Anglican (mouvement Radical Orthodoxy de Catherine Pickstock) issu de Cambridge. Ce mouvement de Radical Orthodoxy est relayé par Gregory Solari, directeur des Editions Ad Solem à Genève, par Daniel Hamiche, responsable d’émission à Radio Corutoisie, par Denis Sureau, responsable des éditions conciliaires conservatrices de l’Homme Nouveau, et par la revue Kephas (tendance Ecclesia Dei) de l’abbé Le Pivain à Angers. L’abbé Barthe s’est fait l’« apôtre de la réforme de la réforme », projet initié par l’abbé Ratzinger et propagé en Allemagne par le réseau de l’abbé Schmidberger (cf. lettre de Ratzinger au Docteur Barth). L’abbé Barthe a également été très actif auprès de l’abbé de Tanoüarn, en 2005, lors de la fondation du Centre Saint-Paul, au lendemain de son renvoi de la FSSPX.

-         Un moine de l’abbaye de Randol

-         Plusieurs membres de la Fraternité Saint-Pierre et de l’Institut du Christ-Roi de Monsieur Gilles Wach, « ordonné » prêtre par l’apostat Mgr Wojtyla.

-         L’abbé Breton, « évêque conciliaire » dans le Sud-Ouest. L’abbé Breton, a reçu le Spiritus Principalis du faux rite de consécration sacramentelle de Dom Botte en 2002 dans les arènes de Dax des mains de Lustiger.

-         Un Père bénédictin de l’abbaye Sainte Marie de la Source dans le XVI° arrondissement de Paris

-         Plusieurs prêtres de la FSSPX qui y participent. Nous avons appris par d’autres sources que l’abbé de Cacqueray se serait rendu lui-même aux réunions du GREC

A qui rapporte ce cercle ?

« notre équipe qui prit bientôt le nom de G.R.E.C. — Groupe de Réflexion entre Catholiques — rendit compte de ses travaux au Nonce Apostolique à Paris, au président de la Conférence Épiscopale de France et au Cardinal Castrillon Hoyos »

Et à Mgr Fellay ? Il semble qu’il soit simplement informé par l’abbé Lorans et qu’il soit sollicité pour autoriser l’initiative. Mais le GREC ne lui rapporte pas.

« Tandis que l'abbé Lorans en rendait compte à Monseigneur Fellay,… »

« De son côté, Monseigneur Fellay, Supérieur Général de la FSSPX renouvela en plusieurs occasions son accord et son approbation pour nos efforts d'écoute mutuelle. »

Situation incroyable, l’abbé Lorans fait son rapport à l’abbé Hoyos, au Nonce à Paris, à l’abbé Breton pour le Président de la Conférence Episcopale de France, mais pas à Mgr Fellay ! Simplement, il l’informe de son « initiative ».

Ainsi l’abbé Hoyos qui rencontre secrètement par ailleurs Mgr Fellay et l’abbé Schmidberger (réunion de la mi-novembre 2005 à Rome), reçoit dans le même temps un rapport de l’abbé Lorans du GREC au sujet du « progrès » des rencontres occultes organisées par lui entre certains clercs de la FSSPX et les milieux conciliaires ou ralliés. L’abbé Lorans, l’homme du « double reporting », facilite ainsi la manipulation de Mgr Fellay par l’abbé Hoyos, bien que celle-ci n’ait pas semblé très difficile, à juger par ce que tous ont pu observer ces derniers mois.

Dans ce jeu de dupes entre l’abbé Lorans, Mgr Fellay et l’abbé Schmidberger on peut se demander d’ailleurs qui manipule l’autre. De l’observation des faits, il ressort tout de même que le véritable patron est l’abbé Schmidberger. Il est le plus ancien à la Direction de la FSSPX et les faits démontrent l’ampleur de son action de subversion et le poids de son réseau. D’ailleurs selon les confidences que nous avons évoqué dans un message récent[3], Mgr Lefebvre, sur son lit d’hôpital l’a clairement accusé de détruire la FSSPX. Derrière l’affaire de la fausse démonstration de validité du nouveau rite de consécration épiscopale, la main de l’abbé Schmidberger apparaît constamment[4].

2.   Les principes d’action du GREC

Les membres du GREC sont des « catholiques soucieux de contribuer à la réconciliation ». Le GREC travaille « au rassemblement du troupeau ». Ses membres sont des « catholiques » qui possèdent des « options théologiques et sensibilités différentes ». Le GREC souhaite aborder « les principaux sujets de difficultés qui divisent actuellement les catholiques entre eux: la liturgie de la messe, la catéchèse, la collégialité épiscopale, l'œcuménisme, le dialogue interreligieux. »

« Sur tous ces sujets «qui fâchent», la règle d'or du G.R.E.C. est de savoir en parler «sans se fâcher». Des discussions serrées peuvent se produire, mais elles se déroulent dans un climat de respect du partenaire, avec le désir de mieux comprendre ses positions et de chercher avec lui la vérité. » Le GREC est convaincu « que cette vérité, qui nous unit en profondeur, permettra, un jour, une réconciliation ». « Il n'est pas interdit de se rencontrer entre catholiques». Le GREC souhaite lutter contre « trois attitudes de méfiance ». Il se réjouit du « dialogue ». Le GREC désavoue un de ses intervenants, qui semble avoir affirmé fortement la rupture entre l’Ancienne Alliance et la Nouvelle Alliance car il le fait « en termes trop vifs pour convenir à l’esprit du GREC ».

Résumons ces principes :

-         Œuvrer à la « réconciliation »

-         Présenter l’écart de la doctrine catholique de la part des conciliaires comme une option théologique ou une sensibilité différente

-         Présenter les apostasies conciliaires comme une division entre catholiques

-         Ne pas se fâcher

-         Ne nuire en rien au climat de respect du partenaire

-         Affirmer que la vérité nous unit en profondeur

-         Se défier de la méfiance

-         Favoriser le dialogue

-         La façon de présenter est plus importante que l’erreur ou la vérité de la position exposée

Ces principes partent d’un postulat : que les représentants conciliaires seraient vraiment catholiques. Alors que dans le même temps où ont lieu ces réunions du GREC avec la caution de Mgr Fellay, la participation de l’abbé de Cacqueray et l’implication de l’abbé Lorans, au même moment des sermons et des symposiums dans la FSSPX dénoncent la Nouvelle religion conciliaire comme n’étant plus catholique. Que signifie ce double langage des autorités de la FSSPX?

Pourtant Mgr Lefebvre avait défini une ligne de conduite claire lorsqu’il avait déclaré en 1987 :

«…  Rome a perdu la foi, mes chers amis. Rome est dans l’apostasie. Ce ne sont pas des paroles, ce ne sont pas des mots en l’air que je vous dis. C’est la vérité. Rome est dans l’apostasie. On ne peut plus avoir confiance dans ce monde-là, Il a quitté l’Eglise, Ils ont quitté l’Eglise, Ils quittent l’Eglise. C’est sûr, sûr, sûr » (…) » Mgr Lefebvre – 4 octobre 1987 – conférence aux séminaristes d’Ecône.

L’objectif du GREC n’est ni le combat pour la Foi catholique, ni la survie du véritable Sacerdoce catholique. Non, son objectif c’est celui de la « réconciliation » avec la Rome Apostate de Ratzinger.

Cette approche est typique de la méthode maçonnique, et elle a déjà été appliquée par le mouvement œcuménique, avec le succès que nous connaissons jusqu’à la destruction de l’Eglise lors de Vatican II.

3.   Les évènements, les rencontres et les actions du GREC

Le GREC a été fondé en 1998 selon Huguette Pérol, et il se réunit quasiment chaque mois.

« Nous le faisons depuis 1998, presque chaque mois, soit au cours de rencontres restreintes, très amicales, soit dans des réunions élargies où, dans l'esprit du G.R.E.C., se retrouvent et s'expriment toutes les tendances. »

Il organise des colloques et des conférences tenus secrets et organisés à huis clos :

-          Le premier sujet abordé eut pour thème : «Traditions diverses dans l'Église catholique : qui est dans la vérité ?»

-          Le 22 novembre 2003, le G.R.E.C. organisa un important colloque sur le thème «Tradition et modernité». Devant un public nombreux, des théologiens et des historiens abordèrent les thèmes suivants : «Actualité de la Tradition. La Tradition et les traditions. Éléments théologiques récents sur la Tradition. Modernité et réformes liturgiques».

-         En 2004, deux réunions particulièrement importantes furent consacrées à la liturgie de la messe. La première eut pour thème le texte «De sacro sanctum concilium», consacré au nouvel Ordo missae.

-         La même année, le G.R.E.C. consacra une soirée à des conférences suivies de longs échanges sur l'instruction pontificale «Redemptionis sacramentum» qui venait d'être publiée.

-         En 2005, nos rencontres furent consacrées à l'œcuménisme, puis au dialogue interreligieux. Là encore, la question des relations entre les catholiques et les autres Églises chrétiennes fut abordée par plusieurs conférenciers,

-         Pour l'année universitaire 2005-2006, le G.R.E.C. a établi un programme presque entièrement consacré aux aspects doctrinaux et liturgiques de la messe.

Les fidèles de la FSSPX ont été tenus pendant plus de 8 ans dans l’ignorance totale des conférences et colloques organisés par l’abbé Lorans, sous couvert de Mgr Fellay, avec les autorités conciliaires et les communautés Ecclesia Dei. Pendant ce temps, on nous rapport que dans les rassemblements de fidèles de la FSSPX (Journées de la Tradition,etc.), l’abbé de Cacqueray intervient pour fustiger avec la plus grande fermeté les positions de la FSSP ou des ralliés au sens large.

Pourquoi ce double jeu de la part de Suresnes, de l’abbé Lorans et de Mgr Fellay ? Est-ce ainsi faire preuve de respect pour les fidèles de la FSSPX que de les manipuler ainsi ? Mgr Lefebvre ne menait pas un double-jeu vis-à-vis des fidèles. Les mêmes qui manipulent les fidèles n’hésitent pas à faire appel à leur générosité pour les dons ou leur dévouement.

4.   Une mise en parallèle chronologique de l’action du GREC et des tentatives de subversion de la FSSPX

Il serait intéressant d’établir une comparaison entre la chronologie de la FSSPX depuis 1998 et celle du GREC.

A peine un à deux ans après la création du GREC (1998), Mgr Fellay est contacté par Rome pour des pourparlers et un accord. Et c’est alors qu’apparaissent les deux préalables-pièges (liberté de la messe et levée des « excommunications »). Ces deux conditions auraient-elles été d’abord testées dans le « Think tank » du GREC ? comme dans un laboratoire in vivo ?

Ensuite, le GREC développe son activité de 2000 à 2003 pendant que l’abbé Aulagnier fait la promotion du « modèle de Campos » dans la FSSPX, avant d’en être expulsé en septembre 2003.

Puis au moment où a lieu le colloque « très nombreux » du GREC, le 22 novembre 2003 sur le thème « Tradition et modernité », parait le pamphlet « La Paille et le sycomore » écrit par l’abbé Celier (alias Paul Sernine) afin de discréditer toute notion de complot contre l’Eglise et d’attaquer les travaux de Jean Vaquié et les Cahiers Barruels. Mais cette opération va, contre toute attente, non pas détourner les fidèles de l’étude de la Contre-Eglise, mais bien au contraire, elle va susciter une forte réaction et faire prendre conscience à beaucoup de la profondeur des infiltrations gnostiques dans la Tradition catholique.

En 2004, le GREC poursuit ses actions pendant que la subversion des « mutins » est lancée. L’abbé Lorans est dénoncé en septembre par l’abbé Laguérie, comme l’instigateur[5] de sa révolte de l’été au sujet de la situation des séminaires (lire le Mascaret de septembre 2004). Ainsi l’abbé Lorans qui mène son action de développement des contacts au GREC, déclenche en parallèle, une subversion interne (abbé Laguérie puis abbé de Tanoüarn) contre le Curé de Saint Nicolas de Chardonnet, l’abbé de Cacqueray et Mgr Fellay. En septembre, le compère de l’abbé Lorans au GREC, l’abbé Barthe agit de concert avec l’abbé Aulagnier en faveur des thèmes des « mutins ». Le site internet CSI avait à cette époque titré sur la « Barthaulagnier’s connection ». L’ouvrage que publie à l’automne 2004 l’abbé Barthe pave le chemin pour un ralliement. Malgré la très bonne coordination dont elle a bénéficiée et le soutien des médias, l’opération des « mutins » va finir par échouer. Les « mutins » seront expulsés en mars 2005, après le baroud d’un colloque le 6 février à la Mutualité. L’abbé Barthe interviendra dans ce colloque. Les faits ont maintenant démontré que l’abbé de Tanoüarn a été instrumentalisé par l’abbé Lorans et a fait les frais de l’échec de l’opération, ce qui a conduit à son éviction de la FSSPX.

En 2005, dès l’élection de l’abbé Ratzinger le 19 avril, les contacts entre Rome et l’abbé Schmidberger s’intensifient. Puis va commencer à apparaître publiquement la politique du « processus de ralliement », au lendemain de la rencontre entre Mgr Fellay, l’abbé Schmidberger et l’abbé Ratzinger. C’est à ce moment précis que le « cercle informel » sort de l’ombre et est présenté par Le Figaro. Et commence l’opération de conditionnement des fidèles par Mgr Fellay et l’abbé Schmidberger en France et en Amérique du Nord. L’abbé Lorans lance quant à lui les réunions mensuelles de la Mutualité dès la rentrée 2005. Le livre de présentation du GREC est mis en chantier et programmé sur Pâques. C’est justement là que Rome va reculer.

En commentaire de cette chronologie, nous constatons que dans le même temps que se développe le GREC, les tentatives de déstabilisation de la FSSPX, y compris de son Supérieur, se multiplient, et cela sur plusieurs années. L’abbé Lorans apparaît comme très actif dans la coulisse tant du côté du GREC que dans l’amorçage de la révolte des « mutins », ce qui coïncide aussi avec le double rapport qu’il fait d’un côté vers l’abbé Hoyos et de l’autre vers Mgr Fellay. Ces faits mettent singulièrement en exergue un rôle d’homme double. Lui-même et l’abbé Schmidberger, le véritable Patron, sont les responsables de cette situation de subversion continuelle que connaît la FSSPX depuis l’an 2000, et de toutes les conséquences délétères qui en ont découlé.

5.   Comparaison de la méthode du GREC et de la méthode œcuménique de Dom Beauduin

La méthode et les principes du GREC rappellent immanquablement le mouvement œcuménique qui a précédé Vatican II et aboutit à la destruction de l’Eglise et à la révolution liturgique. L’un des Pères du mouvement œcuménique, Dom Lambert Beauduin, fut le père spirituel de Dom Botte. Il fut aussi, à l’invitation du Cardinal Mercier, le rédacteur du mémoire « L’Eglise Anglicane unie non absorbée » qui fut lu par le Cardinal Mercier en 1925 lors de l’une des Conversations de Malines. Dom Beauduin avait rédigé à l’intention de Pie XI, un Projet d’érection d’un institut monastique en vue de l’apostolat de l’union des Eglises. Il s’agissait pour le bénédictin belge de mettre en place une communauté religieuse qui serait un avant poste de l’œcuménisme.

Les biographes de Dom Beauduin décrivent les caractéristiques de son œcuménisme.

« Le Projet d’érection contient déjà de nombreux traits relevant d’une attitude œcuménique : la décision d’entreprendre une action « lente, pacifique et fraternelle » dans une « atmosphère de confiance réciproque » et un climat de transparence, qui ne masque pas les difficultés ; le souci d’une information objective ; surtout la préoccupation de découvrir les valeurs présentes chez l’autre, le refus de polémiquer, le recours à des méthodes scientifiques de saine critique, l’attention favorable prêtées aux initiatives de rapprochement entre confessions chrétiennes non catholiques. » [6]p88

Ce Projet d’érection ne sera pas retenu, mais va inspirer une lettre apostolique Equidem Verba qui sera promulguée le 21 mars 1924. Le bénédictin va s’empresser de produire une brochure pour l’interpréter dans son sens, quitte à en forcer la signification :

«Avec une habileté proche de la rouerie, il qualifie en effet son texte de « fidèle commentaire » de la lettre apostolique, alors qu’en fait ce document [la brochure] se rapproche davantage du Projet d’érection tant par son contenu que par l’esprit qui l’inspire. » [7]p99

« En ce qui concerne les relations avec les Orientaux, la plaquette cite les irremplaçables contacts personnels, l’organisation de cours et de conférences où se rencontreraient des spécialistes d’Orient et d’Occident, la cession temporaire de formateurs à des monastères orientaux unis,etc. » [8]p101

Et puis Dom Beauduin organise une Semaine de Bruxelles du 21 au 26 septembre 1925 sur le thème de « l’union des chrétiens » :

« L’apport du congrès se situe principalement dans un impact sur les mentalités : les problèmes de l’union débordent désormais du cercle des spécialistes ; on entrevoit une autre façon de se comporter à l’égard des frères séparés ; on découvre que les sensibilités différentes ont chacune leur légitimité et leurs limites. » [9]p105

Nous trouvons donc déjà en 1924 chez Dom Beauduin les principes du GREC, simplement le contexte d’application est différent  :

-         Œuvrer à la réconciliation

-         Présenter l’écart de la doctrine catholique de la part des schismatiques ou hérétiques comme une option théologique ou une sensibilité différente

-         Présenter les positions des hérétiques ou schismatiques comme une division entre chrétiens

-         Ne pas se fâcher

-         Ne nuire en rien au climat de respect du partenaire

-         Affirmer que la vérité nous unit en profondeur

-         Se défier de la méfiance

-         Favoriser le dialogue

-         La façon de présenter est plus importante que l’erreur ou la vérité de la position exposée

Ces principes et la pratique qui en découlent ont été condamnés par le Magistère d’Eglise, et cette condamnation fut également reprise par Mgr Lefebvre.

Voici comment le Saint-Office met en garde les évêques contre le mouvement œcuménique qui se développe en 1949 dans De Motione Oecumenica :

« Les évêques eux-mêmes prescriront ce qu'il faut faire, ce qu'il faut éviter et ils exigeront que tous se conforment à leurs prescriptions. Ils veilleront de même à ce que, sous le faux prétexte qu'il faut beaucoup plus considérer ce qui nous unit que ce qui nous sépare, on ne nourrisse pas un dangereux indifférentisme, surtout chez ceux qui sont moins instruits des questions théologiques et dont la pratique religieuse est moins profonde. On doit éviter, en effet, que dans un esprit que l'on appelle aujourd'hui irénique, la doctrine catholique, qu'il s'agisse de dogme ou de vérités connexes, ne soit elle-même, par une étude comparée et un vain désir d'assimilation progressive des différentes professions de foi, assimilée ou accommodée en quelque sorte aux doctrines des dissidents, au point que la pureté de la doctrine catholique ait à en souffrir ou que son sens véritable et certain en soit obscurci. » Suprême Sacrée Congrégation du Saint-Office, 1949[10]

Mgr Fellay, lui-même évêque, connaît-il cette mise en garde du Saint-Office en 1949 et destinée aux évêques ?

Et Mgr Lefebvre pourtant rejetait les principes appliqué par le GREC : c’est ainsi qu’il désignait l’Eglise conciliaire en 1986, dans une lettre à Jean Madiran :

« Le plan annoncé dans les Actes de la Haute Vente et publié par ordre du pape Pie IX se réalise aujourd'hui sous nos yeux. J'étais la semaine dernière à Rome, appelé par le cardinal Gagnon, qui m'a remis la lettre que je vous communique ci-joint. Un réseau très bien organisé tient en main toute l'activité de la curie, intérieure et extérieure. Le pape est un instrument de cette mafia qu'il a mise en place et avec laquelle il sympathise. On ne peut espérer aucune réaction de sa part, au contraire. L'annonce de la réunion des religions à Assise en octobre, décidée par lui, est le comble de l'imposture et de l'insulte à Notre-Seigneur. Rome n'est plus la Rome catholique. Les prophéties de Notre-Dame de la Salette et de Léon XIII dans son exorcisme, se réalisent. “Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l'impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé... ” C'est Léon XIII aussi qui avait interdit le "congrès des religions" qui devait avoir lieu à Paris en 1900 à l'occasion de l'Exposition universelle, comme il avait eu lieu à Chicago en 1893. Vous verrez, dans la réponse à notre lettre, que le cardinal Ratzinger s'efforce une fois de plus de dogmatiser Vatican Il. Nous avons affaire à des personnes qui n'ont aucune notion de la Vérité. Nous serons désormais de plus en plus contraints d'agir en considérant cette nouvelle Eglise conciliaire comme n'étant plus catholique. » Mgr Lefebvre, Lettre à Jean Madiran, 29 janvier 1986

Les leçons de la subversion par l’œcuménisme dans l’Eglise depuis un siècle, nous donnent désormais une excellente grille d’analyse pour identifier les initiatives contemporaines qui se nourrissent de ces mêmes principes.

40 ans après Vatican II, la subversion est désormais semblable au sein de la FSSPX, à l’initiative d’une petite camarilla de clercs qui a pris la masse des fidèles et des abbés en otage. Cette subversion avance masquée et ne dit pas son nom. Nous travaillons à la démasquer, suivant ainsi la consigne de Léon XIII dans Humanum Genus (1884).

Examinons maintenant comment l’abbé Lorans, et l’abbé Schmidberger la mettent en place, sous la forme d’une praxis qui dépasse l’action subversive du GREC.

6.   La « praxis œcuménique » de l’abbé Lorans, éminence grise du GREC

Nous reprenons ici ce que nous avions déjà publié sur ce sujet le 4 juin 2006[11]. L’abbé Lorans vient de tenir des propos au journal quotidien "20 minutes" qui démontrent s’il en était encore besoin, que cet animateur de l’ombre des réseaux du ralliement-apostasie à Ratzinger, tels que le G.R.E.C., rejette publiquement le combat qu’a mené Mgr Lefebvre jusqu’aux sacres de 1988 et puis jusqu’à sa mort en 1991. Est-ce honorable de la part de l’abbé Lorans ?

Nous constatons qu’à travers la mise en place des pourparlers avec Rome depuis 2000, l’équipe de l’abbé Schmidberger (Mgr Fellay, abbé Lorans, abbé Sélégny, abbé de La Rocque, etc…) ré-applique au sein de la Tradition catholique, la méthode Œcuménique. Ils ont transposé les façons de faire des Pères de l’œcuménisme à une opération de « réconciliation » avec la Rome apostate. Ainsi, ils répètent, quarante à quatre-vingt ans plus tard, avec la FSSPX, des méthodes maçonniques et révolutionnaires qui ont déjà montré toute leur efficacité, car elles ont mené à Vatican II. Ces clercs ont transformé la Tradition en nouveau laboratoire où ils répètent les mêmes techniques de subversion de l’Eglise que lors du XX° siècle. Et ces méthodes possèdent des caractéristiques invariables.

La Praxis Œcuménique de l’abbé Lorans et du clan Schmidberger au sein de la FSSPX

Nous pourrions continuer la liste, il suffit de se livrer à une analyse méthodique du Mouvement Œcuménique et à une analyse comparative avec la FSSPX de l’abbé Schmidberger depuis 2000 pour continuer cet inventaire. L’enquêteur attentif ne cesse de collectionner les faits.

7.   Conclusion : le réseau allemand, l’abbé Schmidberger et la « réconciliation »

Nous inspirant du sermon de l’abbé Lorans du 18 décembre 2005 à Saint-Nicolas et qui nous a été transmis, nous avons noté cette indication du prédicateur :

« Et ces âmes tortueuses qui n’ont pas la droiture, pas la rectitude, qu’est-ce qu’elles peuvent faire ? A mon sens elles doivent, dans des coins de l’âme et dans des recoins du cœur, garder des petites poches de résistance à la grâce, des petites poches obscures où la lumière de Dieu n’entre pas, des petites poches d’égoïsme, des petits coins, des petits recoins, des petits plis, des petits replis où là on ne peut pas dire véritablement qu’il y ait cette rectitude, cette droiture. » Abbé Lorans

Alors répondant à son interrogation, nous nous sommes penché dans cette étude sur « les petits coins, les petits recoins, les petits plis et les petits replis » du GREC et de l’abbé Lorans et nous y découvrons bien des choses intéressantes…

Une petite équipe de clercs a entrepris de prendre le contrôle de l’œuvre de Mgr Lefebvre afin de la transférer entre les mains de l’abbé Ratzinger. Pour cela, cette équipe agit sur plusieurs leviers. Le cercle du GREC en est un. La plupart des abbés sont absorbés dans leur ministère et peu ont reçu une véritable formation sur la Contre-Eglise et ses méthodes. Ils sont souvent désemparés devant l’action efficace de ces clercs manipulateurs qui agissent en réseau. Il est vrai aussi que la plupart des participants des activités lancées par cette équipe agissent par générosité et sont victimes d’un défaut de formation, ne comprenant pas les finalités ultimes de l’oeuvre de destruction à laquelle ils collaborent inconsciemment.

Nous venons de constater, sur la base des faits révélés par les membres du GREC eux-mêmes, le rôle éminent, bien qu’occulte de l’abbé Lorans dans cette affaire. Il est d’ailleurs possible que l’abbé Lorans et l’abbé Schmidberger instrumentalisent Mgr Fellay à leurs fins. Ce réseau subversif du premier Assistant de la FSSPX et des responsables des médias, baptisé du nom de réseau allemand, a bloqué tout le combat de la Tradition en France et dans le monde. Il a empêché jusqu’à une date récente, avec la collaboration d’Avrillé et du Père Pierre-Marie de Kergorlay, que n’éclate la vérité sur la fausse hiérarchie sacramentelle conciliaire. Mgr Fellay a depuis sa création couvert de son autorité le GREC, et tout ce que cela recouvre.

Aujourd’hui l’activité de ce petit clan est mise sur la place publique. Malgré toute la débauche de moyens et d’activité du GREC pour polariser sur la « réconciliation » depuis 8 ans et pour empêcher que la véritable question de la nature de l’Eglise conciliaire ne soit posée, l’heure de vérité approche. L’affaire de l’invalidité de Pontificalis Romani (1968) a éclaté il y a à peine un an. 15 ans après la mort de Mgr Lefebvre, voilà dans quelle situation se trouve l’œuvre qu’il a sauvée, et qui aujourd’hui encore possède des sacrements valides. 100% des prêtres de la FSSPX ont été validement ordonnés par des évêques validement sacrés. Pour combien de temps encore si le ralliement est réalisé ? Ce n’est plus le cas en tout cas à la Fraternité Saint-Pierre, toutes les ordinations de Wigratzbad le 10 juin 2006, furent invalides, le « Cardinal » Medina ayant été « sacré » dans le nouveau rite invalide en 1985. Le taux d’invalidité dans la FSSP doit au minimum dépasser les 30% des abbés. Cela ne présagerait-il pas de l’état de la FSSPX dans quelques années après son ralliement à la Rome apostate sans Sacerdoce valide ?

Après la chute dans l’incompétence de la fausse digue d’Avrillé mise en place par l’abbé Schmidberger pour empêcher que la question fondamentale de l’invalidité de la consécration épiscopale conciliaire ne soit posée, cette question est néanmoins maintenant devenue publique en France et dans le monde. Nous le devons largement aux travaux de Rore Sanctifica et de l’abbé Cekada, qu’ils en soient ici remerciés.

Et désormais le réseau du GREC qui oeuvre dans l’ombre à la subversion de la FSSPX est également démasqué publiquement, comme le demandait Léon XIII dans Humanum genus.

En ce mois du Sacré-Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ, prions le pour l’Eglise et pour la France. Que Sainte Marguerite-Marie prie pour nous.

Continuons le bon combat

Abbé Michel Marchiset

Annexe - Quelques extraits[13] de La tempête apaisée, présentant le GREC, par Huguette Pérol

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« CHAPITRE 5

«Il n'est pas interdit de se rencontrer entre catholiques»

C'est à partir du document cité dans le chapitre précédent, et aussi du livre «Les sans-papiers de l'Église», publié quelques mois plus tard, que se sont retrouvés quelques catholiques soucieux de contribuer à la réconciliation entre ceux qui se réclament de Vatican II et ceux qui restent attachés à la Tradition.

J'avais eu l'occasion de connaître à Rome le Père de la Brosse. Dominicain, lorsqu'il était Conseiller Culturel à l'ambassade de France auprès du Saint-Siège et, quelque temps plus tard, l’abbé Lorans qui avait été Directeur du séminaire d'Écône, avant de devenir Recteur de l'Institut Universitaire Saint-Pie X. Il m'a semblé que l'un et l'autre pouvaient apporter une contribution des plus positives au rassemblement du troupeau, au sein de la catholicité. C'est ainsi que naquit l'idée de constituer un groupe de travail réunissant des catholiques ayant des options théologiques et des sensibilités différentes.

Ce ne fut pas chose facile et, comme il était prévisible, l'aventure rencontra bien des difficultés qui ne vinrent pas toujours d'où on pouvait les attendre. Il fut, en effet, plus difficile de trouver des soutiens à notre groupe du côté de l'Église «conciliaire» que du côté de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X. Nous y

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parvinrent cependant. Mais après quelques mois, un laïc engagé dans le diocèse de Paris et un religieux nous quittèrent, l'un de façon fracassante, l'autre d'une manière plus « jésuite». La petite équipe survécut à la crise et connut même un nouvel essor qu'à l'origine nous n'avions pas osé espérer.

II nous apparut important d'informer les autorités religieuses de notre initiative. Tandis que l'abbé Lorans en rendait compte à Monseigneur Fellay, le Père de la Brosse et le Père Lelong — missionnaire d'Afrique — s'efforçaient d'y intéresser l'épiscopat français. Ayant, tous les deux, rendu visite à un évêque qui avait été président de la Conférence Épiscopale, ils l'entendirent leur répondre: «Ce que vous faites est chrétiennement indispensable mais sera politiquement difficile».

Forte de cet encouragement, notre équipe qui prit bientôt le nom de G.R.E.C. — Groupe de Réflexion entre Catholiques — rendit compte de ses travaux au Nonce Apostolique à Paris, au président de la Conférence Épiscopale de France et au Cardinal Castrillon Hoyos.

Leur accueil favorable constitua pour nous un précieux encouragement. Le Nonce Apostolique en France nous reçut avec une grande bienveillance et il n'a cessé, ces dernières années, de nous apporter son soutien comme le fait un bon pasteur pour son troupeau. L'épiscopat français fut plus réticent, certains de ses membres ne cachèrent pas leur scepticisme, voire leur hostilité envers tout rapprochement avec la FSSPX. Heureusement, le Président de la Conférence Épiscopale voulut bien désigner un évêque pour

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être notre «référant» auprès de lui. D'autres évêques nous apportèrent un soutien aussi discret que courageux et fraternel. De son côté, Monseigneur Fellay, Supérieur Général de la FSSPX renouvela en plusieurs occasions son accord et son approbation pour nos efforts d'écoute mutuelle. Bientôt, vint rejoindre le G.R.E.C., M. l'abbé Claude Barthe qui nous apporta toute son expérience et nous aida beaucoup dans nos relations avec le Saint-Siège.

Les mois passant, nous eûmes la joie de voir grossir notre petit troupeau. C'est ainsi qu'attentive depuis longtemps à la cause de l'unité dans l'Église, l'abbaye de Randol nous envoya un de ses moines pour la représenter à nos réunions. De leur côté, la Fraternité Saint-Pierre et l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre, déléguèrent certains de leurs membres qui se joignirent à nos rencontres. Celles-ci furent l'occasion, ces dernières années, d'aborder les principaux sujets de difficultés qui divisent actuellement les catholiques entre eux: la liturgie de la messe, la catéchèse, la collégialité épiscopale, l'œcuménisme, le dialogue interreligieux.

Sur tous ces sujets «qui fâchent», la règle d'or du G.R.E.C. est de savoir en parler «sans se fâcher». Des discussions serrées peuvent se produire, mais elles se déroulent dans un climat de respect du partenaire, avec le désir de mieux comprendre ses positions et de chercher avec lui la vérité.

Nous sommes convaincus que cette vérité, qui nous unit en profondeur, permettra, un jour, une réconciliation dans des formes institutionnelles et juridiques qui ne dépendent pas de notre

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groupe à caractère amical, mais des autorités supérieures de chacun des partenaires concernés.

Discrètes, mais non secrètes, nos réunions n'ont pas manqué de susciter quelques réactions négatives, mais comme nous l'a dit un jour, en souriant, un prélat romain, «nous pensons qu'il n'est pas interdit de se rencontrer entre catholiques».

Nous le faisons depuis 1998, presque chaque mois, soit au cours de rencontres restreintes, très amicales, soit dans des réunions élargies où, dans l'esprit du G.R.E.C., se retrouvent et s'expriment toutes les tendances.

Le premier sujet abordé eut pour thème : «Traditions diverses dans l'Église catholique : qui est dans la vérité ?» A ce sujet, l'un des orateurs releva trois attitudes de méfiance qui compliquent les relations au sein de l'Église: méfiance de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X à l'égard de l'épiscopat français et de certains cardinaux romains, méfiance de l'épiscopat français à l'égard du Saint-Siège, méfiance de la Curie romaine envers les uns et les autres.

Un intervenant fit remarquer qu'à bien des égards, les prêtres et fidèles de la Tradition sont beaucoup plus proches des positions défendues par le pape que ne le sont de nombreux prêtres, laïcs et même évêques de nos pays occidentaux.

Un autre élément nous a paru évident: l'importance du facteur politique dans les prises de position des uns et des autres: beaucoup de fidèles et même de prêtres de la Tradition reprochent

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à l'épiscopat français des options «de gauche», tandis que certains de nos prêtres classent les traditionalistes parmi les «gens d'extrême droite» ce qui est loin d'être toujours le cas.

Le 22 novembre 2003, le G.R.E.C. organisa un important colloque sur le thème «Tradition et modernité». Devant un public nombreux, des théologiens et des historiens abordèrent les thèmes suivants : «Actualité de la Tradition. La Tradition et les traditions. Éléments théologiques récents sur la Tradition. Modernité et réformes liturgiques».

Commencé et achevé par un temps de prière, ce colloque permit un débat aussi libre que serein, entre les participants venant de tous les horizons politiques et spirituels. Un exemple significatif des échanges qui eurent lieu ce jour là, fut le dialogue — d'ailleurs fort courtois — entre deux prêtres, l'un «conciliaire», l'autre «lefebvriste». Le premier ayant affirmé qu'il fallait remettre en question le mot «Transsubstantiation» devenu incompréhensible pour nos contemporains, le second fit observer que son point de vue contredisait l'enseignement du Saint-Siège.

En 2004, deux réunions particulièrement importantes furent consacrées à la liturgie de la messe. La première eut pour thème le texte «De sacro sanctum concilium», consacré au nouvel Ordo missae. Un historien et un théologien présentèrent le point de vue de la Tradition sur la réforme liturgique voulue par Vatican II. Après eux, un Père Bénédictin de l'abbaye Sainte Marie de la Source défendit le point de vue des réformistes en s'efforçant de prouver que «les nouveautés de la messe conciliaire ont des racines

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traditionnelles très anciennes». Présenté sur un ton quelque peu polémique, ce point de vue ne parvint pas à convaincre tout l'auditoire, mais cette fois encore, le débat qui s'engagea fut aussi amical qu'animé.

La même année, le G.R.E.C. consacra une soirée à des conférences suivies de longs échanges sur l'instruction pontificale «Redemptionis sacramentum» qui venait d'être publiée. Après les interventions d'un Père Dominicain, d'un prêtre de la Fraternité Saint-Pierre et d'un prêtre de la FSSPX, la discussion s'ouvrit. À cette occasion, plusieurs participants firent observer que les rappels à l'ordre du Vatican concernant les règles liturgiques n'avaient été, jusqu'ici, que fort peu entendus dans nombre de paroisses de notre pays.

Les représentants des Fraternités Saint-Pierre et Saint-Pie X se retrouvèrent, ce soir-là, pour approuver les mises en gardes romaines, tandis que le porte-parole de l'Église conciliaire minimisa l'ampleur de ces dérapages en matière liturgique et déplora la sévérité, à ses yeux excessive, du texte pontifical.

En 2005, nos rencontres furent consacrées à l'œcuménisme, puis au dialogue interreligieux. Là encore, la question des relations entre les catholiques et les autres Églises chrétiennes fut abordée par plusieurs conférenciers, les uns approuvant la position de Vatican II envers le protestantisme, d'autres dénonçant certains de ses gestes et critiquant les textes conciliaires jugés ambigus.

La question des relations entre l'Église et l'Islam fut traitée, d'abord par un Père Blanc qui présenta et commenta la déclara-

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tion «Nostra aetate». Un prêtre de la FSSPX critiqua ce texte et l'usage qui, trop souvent, en fut fait, en particulier lors de la rencontre interreligieuse d'Assise.

Plus houleuse fut la soirée consacrée aux relations entre chrétiens et juifs. L'un des orateurs semblait avoir oublié l'Épître aux Galates de saint Paul, qui opposait à la loi mosaïque la «liberté du Christ». L'autre, insista, à juste titre, sur la rupture entre l'Ancienne et la Nouvelle Alliance, mais il le fit, malheureusement, en des termes trop vifs pour convenir à l'esprit du G.R.E.C.

Pour l'année universitaire 2005-2006, le G.R.E.C. a établi un programme presque entièrement consacré aux aspects doctrinaux et liturgiques de la messe. Ce choix nous avait paru d'autant plus opportun que c'est là une question centrale dans les relations entre Rome et Ecône. » Huguette Pérol

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[1] GREC : Groupe de Réflexion Entre Catholiques à ne pas confondre avec le  Cercle Gnostique du GRECE d’Alain de Benoist (cher à l’abbé de Tanoüarn et admirablement décortiqué par la plaquette de l’AFS qu’Arnaud de Lassus lui a consacré) et bien que les mêmes personnes puissent fréquenter les deux cercles.

[2] La tempête apaisée, Huguette Pérol, mai 2006, Editions François-Xavier de Guibert, lire les pages 103 à 130

[3] http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2006/006_2006/VM-2006-06-17/VM-2006-06-17-1-00-Strategie_pre_electorale_de_l_abbe_Schmidberger.htm

[4] Lire la Notitia V de Rore SanctificaDe Occultatione - Mgr Lefebvre abusé sur le nouveau rite de consécration épiscopale (1968)

[5] L'abbé Laguérie est monté au créneau en juillet 2004, semble-t-il poussé à intervenir sur les interventions répétées de l'abbé Lorans vers la mi-juillet.

 «Début juillet, alors qu'il se trouve en Limousin pour trois jours, l'abbé Laguérie reçoit une demi-douzaine de messages de M. l'abbé Alain Lorans: "nos supérieurs, l'abbé de Cacqueray en particulier, commencent à comprendre et à admettre de très sérieuses difficultés au séminaire d'Écône. Lors de la réunion des directeurs des écoles, la totalité des prêtres, une quinzaine ont (tous) exprimé leur inquiétude. C'est le moment, poursuit l'abbé Lorans, on connaît votre position (sermon du 4 juillet à Paris et Mascaret de juillet): faites nous donc un note à l'intention des supérieurs et j'agirai de mon côté" Abbé Laguérie (Mascaret n° 265 -- septembre -octobre 2004).

«C'est dire que l'abbé Laguérie n'a pas vraiment envie de se mêler de l'affaire au début juillet. Mais les instances de l'abbé Lorans [...].» (Mascaret n° 265 -- Septembre -octobre 2004).

L'abbé de Tanoüarn a soutenu en sous-main et bruyamment l'abbé Laguérie à travers Minute à partir de fin août 2004. Puis une fois les mutins Laguérie-Héry expulsés de la FSSPX en septembre, l'abbé Lorans s'en est fait le procureur dans DICI qu'il dirige:

«Si M. l'abbé Philippe Laguérie avait suivi les conseils qui lui furent expressément donnés à la mi-juillet, il aurait emprunté la voie hiérarchique, alertant le Supérieur de district, le Supérieur Général, voire les quatre évêques de la Fraternité Saint-Pie X par une note interne sur la situation d'Écône qu'il jugeait grave, -- comme c'est son droit le plus strict. Mais M. l'abbé Philippe Laguérie a préféré exercer une pression sur le Supérieur Général contre le Directeur d'Écône, ce qu'il a d'ailleurs reconnu.» Abbé Lorans (DICI n° 100 -- du 10 au 25 septembre 2004).

[6] Dom Lambert Beauduin – Visionnaire et précurseur (1873-1960) Un moine au cœur libre. Jacques Mortiau et Raymond Loonbeek. Cerf. Editions de Chevetogne.

[7] idem

[8] idem

[9] idem

[10] http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2006/005_2006/VM-2006-05-31/VM-2006-05-31-1-00-Le_mouvement_oecumenique_1949.htm

[11] http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2006/006_2006/VM-2006-06-04/VM-2006-06-04-1-00-L_abbe_Lorans_enterre_le_combat_de_Mgr_Lefebvre.htm

[12] La tempête apaisée, Huguette Pérol, mai 2006, Editions François-Xavier de Guibert, lire les pages 103 à 130

[13] La tempête apaisée, Huguette Pérol, mai 2006, Editions François-Xavier de Guibert, lire les pages 103 à 108