Virgo-Maria.org
Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire (en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ? |
Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ? |
Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968? |
A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ? |
Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du VRAI rite par de FAUX prêtres ? |
Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le FAUX CLERGE ANGLICAN ? |
Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
vendredi 15 septembre 2006
Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.
L’Institut du Bon Pasteur Pusey
La Rome des antichrists engage la bataille finale pour détruire ou récupérer la FSSPX
La Rome des antichrists vient d’ériger pour les ex-mutins de la FSSPX un Institut du Bon Pasteur, le 8 septembre 2006. Les médias, dans une campagne à l’évidence très orchestrée, à laquelle s’est prêté le dimanche 10 septembre, de façon totalement complice, l’abbé Lorans et ses amis journalistes de la chaîne de télévision TF1[1], commencent à mettre désormais une pression énorme sur la FSSPX afin qu’elle rallie Ratzinger et trahisse le combat de Mgr Lefebvre.
Rome a lancé ses mercenaires, les ex-mutins de la FSSPX, que, dans un article du Figaro, Sophie de Ravinel a baptisé de « tontons flingueurs » de la FSSPX, ce que le très bouillonnant abbé Laguérie, amateur de poudre et de coups de mousquet, n’a pas manqué de saluer, y voyant de la « sympathie » de la part de la journaliste. L’actionnaire principal de Minute, l’abbé de Tanoüarn, se réjouit déjà à l’idée de se retrouver sous les feux des projecteurs et de sortir l’isolement où il se trouvait enfermé depuis son expulsion de la FSSPX il y a 18 mois.
L’Institut du Bon Pasteur est une arme offensive de Ratzinger contre la FSSPX. En lui accordant mieux qu’à la FSSP, et presque[2] tout ce que demandent l’abbé Schmidberger et Mgr Fellay, le très rusé Ratzinger a décidé de vider partiellement la FSSPX de ses prêtres, de ses séminaristes et de ses fidèles.
L’ancien interlocuteur de Mgr Lefebvre trouve, 20 ans après, comme dans un roman d’Alexandre Dumas, et sous les traits déguisés d’un faux traditionaliste[3] qu’il n’est pas et qu’il n’a jamais été, l’aboutissement de sa longue partie d’échec contre la Tradition. Depuis plus de 20 ans, il a engrangé les ralliements, remportés les bastions traditionnels qu’il a ensuite rasés, par des ordinations invalides, comme pour les Anglicans, tout en gardant leur vitrine, parfois classée par les Monuments Historiques, pour arriver à ce face-à-face solitaire et final avec la FSSPX seule et affaiblie, amoindrie après avoir inlassablement diabolisé le sédévacantisme pendant plus de 10 ans, et avoir fait verrouiller intellectuellement par Avrillé, à dessein, le constat factuel de l’invalidité sacramentelle radicale du nouveau rite conciliaire des consécrations épiscopales depuis le 15 juin 1968.
Cette patience multi-décennale de Ratzinger dans son œuvre d’extension des ordres invalides, renvoie à la longue patience (plus d’un siècle) des inspirateurs Anglicans, héritiers du Pasteur Pusey, qui conçurent et firent exécuter ce plan inouï du l’interruption de la succession apostolique de rite latin qui devait aboutir le 18 juin 1968 par l’adoption de la prétendue Tradition apostolique fallacieusement attribuée à Hippolyte de Rome, comme modèle du « nouveau » rite épiscopal, fondé sur un onctionisme hérétique anti-christ introduit par la « transitivité » de la nouvelle forme sacramentelle conciliaire.
Suprême ruse du « Bon Pasteur », l’abbé Ratzinger a su retourner contre la FSSPX quelques uns de ses propres éléments afin que ce dernier combat soit fratricide. Il a su aussi faire placer, par influences relayées à travers l’abbé Schmidberger, ses agents du ralliement aux postes clés de la FSSPX, tels que les médias (DICI et la Communication avec l’abbé Lorans, abbé Celier à Suresnes) ou Menzingen (abbé Sélégny). Aujourd’hui, la place forte qui a résisté 40 ans, est encerclée et déjà investie. Ratzinger qui se garde bien d’apparaître depuis quelques mois, évoque ce portrait de Richelieu devant les fortifications de La Rochelle, à la grande différence du contexte inversé qui est que cette fois-ci, ce sont les derniers prêtres et évêques catholiques, encore organisé INTERNATIONALEMENT, qui résistent dans la place forte, et que l’ennemi les entourent.
La rhétorique utilisée par la propagande Laguéro-Ratzinguérienne est fallacieuse, comme toujours, et se veut efficace : « Aucun compromis n’a été exigé par Rome » dit le Bordelais, « ni dans la liturgie, ni même et encore moins dans la doctrine », et pour Vatican II : « Sur ce point nous avons l’obligation, aussi, ce qui est inespéré, mais de travailler à rendre, sous la conduite du pape qui seul peut le faire, mais à rendre l’authenticité de la doctrine catholique. ». Bien sûr, Hector mort, les Grecs devant Troie pouvaient aussi promettre aux Troyens que si leurs portes s’ouvraient, leur vie serait bien plus agréable que s’ils persistaient à se rationner derrière leurs remparts. Les discours envers les assiégés ont toujours été les mêmes, et le désormais salarié de l’Eglise conciliaire qu’est devenu l’abbé Laguérie et qui brandit avec intrépidité ses jambons bavarois face aux abbés qui résistent n’alléchera que les prêtres qui n’auront pas la Foi chevillée à l’âme ou qui, privés de la forte et roborative nourriture de l’étude de la Doctrine et de la connaissance de l’ennemi, verront dans cette pitance un met désirable ou une gamelle bien remplie et sans efforts.
Mais Troie tomba finalement par la ruse du Cheval introduit dans ses murs : « la messe pour tous les prêtres, la messe de toujours mes frères ! pour novembre » et cette illusion subite du danger disparu enivra les esprits dans l’étourdissement de la fête : « Nous avons un pape traditionaliste » proclame l’abbé Laguérie, mais bien sûr, oublié Hans Urs von Balthazar, Karl Rahner et Hans Küng, l’ami de jeunesse au Concile, et le philosophe Kant et tous les autres, mais non, aimons-nous, car « la vie est dans la Tradition » et « Rome l’a compris », et puis dans cette fête Lorano-Laguériste, les médias deviennent si sympathiques : « Les journalistes sympathiques qui sont là avec leur caméra », bien sûr, oublié tous ces combats obscurs, quand les clandestins occupaient Saint-Nicolas, l’église des « intégristes », oui, avec Ratzinger tout le monde s’aime et puis, soyons larges, espérons mes frères, allez, même dans Mgr Gaillot sommeille un traditionaliste qui s’ignore :
« nous avons échangé quelques mots avec Mgr Gaillot, il me dit (j’étais assez surpris d’ailleurs) : « J’aime bien les gens de convictions comme vous ». Bon, je lui réponds vous n’avez qu’à en faire autant, et après il me dit : « mais vous savez, vous savez –et c’est pourquoi je vous raconte l’anecdote- je suis moi-même d’une famille très traditionnelle », m’a-t-il dit. Oui, Mgr Gaillot, celui qui a scandalisé si longtemps l’Eglise de France. « Dans ma famille de huit enfants, disait Mgr Gaillot -je l’ai entendu comme vous l’entendez maintenant, mais de lui- nous récitions le chapelet à genoux tous les soirs. La famille de Mgr Gaillot… « et il n’était pas question avec mon père que l’un d’entre nous manquât le chapelet quotidien ». Mgr Gaillot ! et c’est bien de lui que je vous parle. » abbé Laguérie, Bordeaux, le 10 septembre 2006
Extraordinaire, le Cheval est magnifique, il est si beau dans la Cité, et puis regardez tous ces clercs qui sont émus, ils ont compris la Tradition, il n’y a plus d’ennemis mes frères, montez aux remparts, les Grecs sont partis, il n’y a pas de complot, bien que le G.R.E.C. de l’abbé Lorans soit toujours là. L’abbé Celier l’a si bien montré dans « La Paille et le sycomore », rions de la « théorie du complot » comme disait Alain de Benoist au colloque de Politica Hermetica d’Emile Poulat en 1992. La Tradition revient avec Ratzinger ! C’est merveilleux. Signons, contresignons et resignons, soyons reconnaissants au bon abbé Ratzinger de cette immense et fantastique « réconciliation ». Allez, à l’invitation de l’abbé Lorans, sortons de nos coins et de nos recoins, de nos petits plis et de nos petits replis, mes Frères , sortons nos « bouquets de Glycera », la Très Sainte Vierge elle-même écoute notre million de chapelets et l’ exauce, Ratzinger nous rend la messe en novembre ! Noël ! Noël !
Et puis, il adviendra ce qui arriva aux Troyens. Au plus fort de la nuit, alors qu’enivré de telles illusions et de cet alcool des chimères qui les grisait, ils étaient endormis, le Cheval de Troie se vida de ses agents, ils ouvrirent les portes de la forteresse et livrèrent la cité rebelle aux ennemis qui n’attendaient que cela, et les Troyens furent passés au fil de l’épée. Troie périt de son imprudence, de celle de son Roi Priam qui avait refusé de brûler le Cheval alors qu’il en était encore temps. Il ne resta que cendres et ruines, là où la veille encore se dressait l’une des plus riches et des plus fières cités qui furent sous les cieux. Mgr Fellay suivra-t-il les traces de Priam ? Il est déjà aller lier langue avec l’ennemi le 29 août 2005, date anniversaire de la lettre que Mgr Lefebvre lui adressa le même 29 août de l’année 1987, lettre devenue historique où l’archevêque dénonçait la « Rome des antichrists ».
Pour la FSSPX livrée par ses agents du G.R.EC. la méthode ne sera pas si brutale que pour les Troyens, loin de cette persécution que connurent les fidèles catholiques anglais persécutés par le Roi d’Angleterre inspiré par Cranmer, non, pour la FSSPX cette destruction sera sacramentelle. Ratzinger après en avoir pris le contrôle des biens et des supérieurs, imposera des consécrateurs invalides sacrés dans le nouveau rite épiscopal que le Père Pierre-Marie d’Avrillé s’est évertué à déclarer valide, fidèle à Dom Botte, au Père Lécuyer, à Bugnini et à Montini-Paul VI.
Ratzinger enverra ses agents de mort, non pas ceux qui tuent le corps, mais ceux qui tuent le Sacerdoce, car munis du seul Spiritus principalis, ils ne possédent aucune potestas ordinis et ne peuvent transmettre ce qu’ils n’ont pas reçu, le pouvoir de transmettre. Alors la messe pourra être dite partout selon le rite de Saint Pie V, mais elle sera de plus en plus souvent dite par des pseudo-prêtres, qui se croiront peut-être prêtres, mais qui en réalité seront démunis de tout pouvoir sacramentel et de tout sacerdoce catholique.
Ratzinger enverra ses cardinaux aux titres prestigieux et aux âmes ontologiquement non épiscopales, qui interrompront ce que Mgr Lefebvre s’évertua à transmettre et que ses quatre fils dans l’épiscopat se seront obstiné durant 18 ans à ne pas étudier, à laisser à d’autres, en un mot à dédaigner, ces agents de la mort sacramentelle interrompront le Sacerdoce, pour la plus grande joie des initiés Rose+Croix Anglicans, héritiers du Bon Pasteur Pusey. Ils crucifieront une nouvelle fois Notre Seigneur, avec la complicité active ou passive des quatre évêques qui s’obstinent à refuser d’étudier les archives officielles de Pontificalis Romani du 18 juin 1968, archives du Consilium désormais mises en ligne grâce à l’équipe de Rore sanctifica.
Voila le sort qui attend la FSSPX face à ses ennemis romains et bordelais et livrée au Cheval de Troie des agents de Ratzinger qu’elle abrite imprudemment en son sein.
Aujourd’hui par la création d’un groupe supplémentaire rattaché à Rome (Institut du Bon Pasteur de l’abbé Laguérie), l’abbé Ratzinger et ses relais au sein de la FSSPX (abbé Lorans, Schmidberger, etc…) tentent d’instaurer une dialectique entre deux fausses alternatives (l’action du duo Lorans-Laguérie et de TF1 le dimanche 10 septembre), le nouvel institut étant l’une des branches de la pince avec laquelle Rome veut capturer ou faire éclater la FSSPX, l’autre étant celle de la petite faction de ses agents au sein de la FSSPX.
« La Fraternité Saint Pie X rappelle, à cette occasion, qu’elle ne peut faire sienne une solution communautariste où la messe tridentine serait confinée dans un statut particulier. La messe de la Tradition bimillénaire doit jouir dans l’Eglise d’un droit de cité plein et entier : elle n’est pas un privilège réservé à quelques-uns, elle est un droit pour tous les prêtres et tous les fidèles de l’Eglise universelle.
C’est pourquoi la Fraternité Saint Pie X invite prêtres et fidèles à s’associer à sa campagne de prières qui a pour but de présenter, en octobre prochain, au pape Benoît XVI un million de chapelets pour la libération totale de la messe traditionnelle. » Menzingen, FSSPX, le 8 septembre 2006
Cette dialectique dans laquelle tant Ratzinger que ses agents dans la FSSPX (abbés Lorans, Schmidberger,…) voudraient enfermer les fidèles et les clercs, propose soit la « solution communautariste » de type de l’Institut des Mutins de l’abbé Laguérie, soit la « libération totale » de la messe telle que demandée par Mgr Fellay dans l’imposture sacrilège du « Bouquet spirituel », et ainsi chacune des deux parties de la dialectique est centrée sur la question de la messe ET NON SUR CELLE DU SACERDOCE.(cf. le bandeau des questions posées publiquement au début des messages Virgo Maria)
Mgr Fellay demande aux fidèles de prier le « Ciel » d’accorder à Ratzinger la « force » de l’« autorisation » de la messe qu’il a DEJA consenti, par RUSE et que selon l’abbé Laguérie bien informé, il a programmé d’accorder en novembre. Cette ruse suprême des ennemis de l’Eglise, digne de l’intelligence Anglicane du Pasteur Pusey, déplace la véritable question qui réside non pas directement dans la messe, mais dans la survie du Sacerdoce et de la transmission de l’épiscopat valide, et donc du Sacerdoce catholique. C’est là l’héritage sacramentel de Mgr Lefebvre. C’est là ce que les héritiers du Bon Pasteur Pusey et les initiés Rose+Croix s’acharnent à faire disparaître de la face de la terre, afin d’enterrer la Nouvelle Alliance.
Pour illustration de cette ruse, prenons le cas de l’abbé Prieur, un des diacres faisant désormais partie de ce nouvel institut du Bon Pasteur : ordonné diacre par Mgr Lefebvre, celui-ci attend depuis 26 ans, pour différentes raisons[4], son ordination sacerdotale. Puisqu’il est annoncé que les diacres de cet institut recevraient le sacerdoce des mains de l’abbé Castrillon Hoyos, dont l’épiscopat est invalide en raison de l’invalidité même du rite de l’épiscopat de Montini-Paul VI de 1968, ce diacre qui aura attendu un quart de siècle le sacerdoce ne possèdera de valide que son diaconat reçu à Ecône. Ce n’est donc pas la liturgie traditionnelle, accordée aux membres de cet institut, qu’elle soit accordée en une « solution communautariste », ou telle qu’elle est demandée par Mgr Fellay dans une « libération totale », qui rendra valides les sacrements donnés par cet abbé, y compris la transsubstantiation eucharistique effective lorsqu’il dira enfin la messe de Saint Pie V. Finalement il ne remplira validement que les fonctions du diaconat qu’il exerçait jusqu’à présent, à savoir : prêcher, donner la communion, baptiser.
Voilà à quoi s’exposent tous ceux qui ont recours pour les ordinations, à ces ecclésiastiques dont les saints Ordres sont invalides. Voilà à quoi s’exposent les abbés de l’Institut du Bon Pasteur (Pusey) et pour leurs vocations les séminaristes de Courtalain qui ne resteront que de pieux laïcs en soutane, comme pour des « clercs » Anglicans. Voilà ce que les autorités de la FSSPX finissent par cautionner en ne prenant pas conscience de la gravité de la situation et en trompant clercs et fidèles avec cette imposture du « Bouquet spirituel ».
Les dominicains d’Avrillé et le Frère Pierre-Marie o.p. auront décidemment fait un excellent travail ! Ils auront bien mérité de Ratzinger et de ses intitiés Rose+Croix ! Mais dans ce type de basses œuvres, les commanditaires ne manifestent pas toujours la reconnaissance escomptée par leurs serviteurs.
Par conséquent continuons à dénoncer ce « Bouquet spirituel » et de son « miracle » programmé pour fin octobre ou début novembre 2006.[5]
Pour cela continuez à nous soutenir par vos dons financiers afin que puissions financer une très large distribution du tract qui dénonce l’imposture de ce « Bouquet spirituel ».
Continuons le bon combat
Abbé Michel Marchiset
Premiere annexe – Decret d’erection de l’Institut par la commission Ecclesia Dei le 8 septembre 2006
Commission Pontificale « Ecclesia Dei »
Décret N° 118/2006
Notre Seigneur Jésus-Christ est réellement le Pasteur et l’évêque de nos âmes, l’apôtre Pierre l’enseigne dans sa première épître (I P 2, 25). Au même endroit, il exhorte les fidèles à suivre les traces du Pasteur. Cette exhortation de l’Apôtre doit être suivie, c’est évident, par tous les chrétiens. Mais elle concerne en premier lieu ceux qui ont été appelés à exercer dans l’Église une charge de pasteur, c’est-à-dire les évêques eux-mêmes et leurs coopérateurs prêtres et diacres, pour lesquels le Christ Bon pasteur, lui qui donne sa vie pour ses brebis, est l’exemple manifeste de la vie et du ministère apostolique.
Dans un certain nombre de diocèses en France, les fidèles attachés aux précédentes formes liturgiques du rite romain, manquent de pasteurs disponibles pour apporter aux évêques une aide efficace dans la charge pastorale de ces fidèles.
Récemment, dans l’archidiocèse de Bordeaux, est apparu un groupe de quelques prêtres sous le patronage du Bon Pasteur. Les membres de ce groupe s’efforcent d’aider son Éminence révérendissime Jean-Pierre Cardinal Ricard dans le travail paroissial, tout d’abord à destination des fidèles résolus à célébrer l’antique liturgie romaine. L’archevêque lui-même, convaincu de la grande utilité de tels coopérateurs, reçoit dans son diocèse cette communauté, en lui confiant l’église Saint-Éloi située dans sa ville épiscopale, avec la charge pastorale de ses fidèles.
Et comme ce nouvel Institut veut offrir aussi aux autres évêques qui le désirent son service pastoral, cette communauté, dans les circonstances particulières du temps présent, a humblement demandé aide et soutien au Siège apostolique. Tous ces éléments étant bien pesés, la Commission pontificale Ecclesia Dei, recevant avec bienveillance cette demande et avec l’aide du secours divin, en vertu des facultés qui lui ont été attribuées par le Souverain Pontife Benoît XVI, après avoir informé le Préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, érige comme société de vie apostolique de droit pontifical, dans la ville de Bordeaux, et plus précisément en l’église Saint-Éloi:
L’Institut du Bon Pasteur.
Ainsi, la Commission approuve pour cinq ans, ad experimentum, les constitutions dudit Institut telles qu’elles se trouvent dans le texte mis en annexe à ce décret.
Enfin, aux membres de cet Institut, elle confère le droit de célébrer la liturgie sacrée, en utilisant, et vraiment comme leur rite propre, les livres liturgiques en vigueur en 1962, à savoir le missel romain, le rituel romain et le pontifical romain pour conférer les ordres, et aussi le droit de réciter l’office divin selon le bréviaire romain édité la même année.
En dernier lieu, elle nomme le révérend abbé Philippe Laguérie premier supérieur de cet Institut.
Rien de contraire n’y faisant obstacle.
Au siège de la Commission Pontificale « Ecclesia Dei »,
En la fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, le 8 septembre 2006.
Dario Cardinal Castrillon Hoyos,
Président
Camille Perl,
Secrétaire
Deuxieme annexe – Le Figaro du 9 septembre 2006
Le Vatican a fait d'importantes concessions à un petit groupe dissident de la Fraternité Saint-Pie X, ouvrant une brèche pour d'autres catholiques en délicatesse avec Rome.
UN AN APRÈS la rencontre historique entre Benoît XVI et Mgr Bernard Fellay, le chef de file des lefebvristes, les négociations pour la «réconciliation» semblaient au point mort. Las d'attendre que la famille intégriste surmonte ses désaccords, le Vatican s'est décidé à passer à l'offensive : hier, le Saint-Siège a largement ouvert les bras à un petit groupe de lefebvristes «historiques», dissidents de la Fraternité Saint-Pie X. Rome n'a pas ménagé ses concessions dans cet accord dont l'objectif est clairement de bousculer les lefebvristes récalcitrants pour accélérer le rapprochement.
Par un décret en latin qui n'a pas encore été rendu public, la Congrégation pour le clergé a érigé un nouvel institut religieux de droit pontifical, celui du «Bon pasteur». Il aura à sa tête l'abbé Philippe Laguérie, exclu de la Fraternité Saint-Pie X. Curé de la paroisse lefebvriste de Saint-Éloi à Bordeaux, il avait vertement critiqué en 2004 la gestion des séminaires de la Fraternité.
Dans son ralliement à Rome, il est suivi par l'abbé Christophe Héry et l'abbé Guillaume de Tanoüarn – fondateur de l'Association cultuelle Saint-Marcel et du centre Saint-Paul à Paris – exclus avec lui. L'abbé Paul Aulagnier, ancien bras droit de Mgr Marcel Lefebvre, longtemps supérieur général en France de la Fraternité (1976-1994), mais évincé en 2003, les a suivis.
Un cinquième prêtre, en poste à Bordeaux, l'abbé Henri Forestier, fait aussi partie des premiers membres de l'institut, avec le diacre Claude Prieur et plusieurs séminaristes. Certains d'entre eux seront prochainement ordonnés par le cardinal Dario Castrillon Hoyos, en charge du dossier des lefebvristes à Rome.
Le siège de ce nouvel institut devrait cependant être en France, à Bordeaux, à l'église Saint-Éloi. Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de la ville, pourrait accepter que cette église lui soit affectée. Il récupérerait ainsi une église de son diocèse dont l'abbé Laguérie a pris possession, il y a quatre ans, avec le soutien du conseil municipal.
Les revendications de toujours de Mgr Lefebvre
La création de l'Institut Bon Pasteur marque une nouvelle étape dans le rapprochement avec les traditionalistes. Les concessions faites par Rome sont de taille : les membres du Bon Pasteur sont autorisés à célébrer la messe «exclusivement» selon la liturgie traditionnelle de saint Pie V. Ils s'invitent aussi à «une critique constructive» du concile Vatican II.
Ni la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, ralliée au Vatican en 1988, ni la Fraternité traditionaliste de saint Jean-Marie Vianney, érigé en 2002 au Brésil, n'avaient été créées sous les mêmes auspices. Le Saint-Siège leur avait accordé le droit de célébrer la messe selon le missel tridentin, à condition de reconnaître le concile Vatican II, interprété «à la lumière de la tradition».
À Rome et dans les rangs du nouvel institut, on souligne aussi que cet accord correspond aux revendications de toujours de Mgr Marcel Lefebvre mort en 1991. Le Vatican ouvre ainsi une brèche dans laquelle de nombreux fidèles en délicatesse avec Rome pourraient s'engouffrer.
L'initiative du Vatican passe mal dans les rangs de la Fraternité Saint-Pie X, alors que les termes d'un accord possible avec le Saint-Siège avaient été discutés au printemps dernier. Ses responsables restent pour le moment silencieux. Quant aux responsables du Bon Pasteur, ils espèrent que d'autres prêtres de la Fraternité Saint-Pie X saisiront cette occasion pour les rejoindre et regagner ainsi la pleine communion avec le Pape.
TROISIÈME annexe – CommuniquÉ de la FraternitÉ Sacerdotale Saint Pie X
La Fraternité Sacerdotale Saint Pie X a pris acte de la signature, ce jour, du décret d’érection de l’Institut du Bon Pasteur par le cardinal Castrillon Hoyos, institut de droit pontifical fondé spécialement pour cinq prêtres et quelques séminaristes ayant appartenu à l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre.
L’érection de cet institut n’est pas une surprise. Elle se situe dans la suite logique des démarches entreprises par quelques-uns de ces prêtres, depuis plusieurs mois, auprès de la Commission Ecclesia Dei en vue d’une régularisation canonique : signature de la « formule d’adhésion », obtention d’un « celebret » et recherche d’une incardination.
Cet institut lui-même ne constitue pas une nouveauté canonique. La Commission Ecclesia Dei a favorisé, depuis sa création en 1988, des fondations similaires : Fraternité Saint Pierre, Fraternité Saint Jean-Marie Vianney de Campos (Brésil)… En l’occurrence, l’Institut du Bon Pasteur est à rapprocher plus particulièrement de l’Institut Saint Philippe Néri de Berlin, fondé en 2003, lui aussi de droit pontifical, pour un prêtre et quatre séminaristes. Fondation aujourd’hui très précaire... L’avenir dira ce qui distingue le nouvel institut des initiatives précédentes.
La Fraternité Saint Pie X rappelle, à cette occasion, qu’elle ne peut faire sienne une solution communautariste où la messe tridentine serait confinée dans un statut particulier. La messe de la Tradition bimillénaire doit jouir dans l’Eglise d’un droit de cité plein et entier : elle n’est pas un privilège réservé à quelques-uns, elle est un droit pour tous les prêtres et tous les fidèles de l’Eglise universelle.
C’est pourquoi la Fraternité Saint Pie X invite prêtres et fidèles à s’associer à sa campagne de prières qui a pour but de présenter, en octobre prochain, au pape Benoît XVI un million de chapelets pour la libération totale de la messe traditionnelle.
Menzingen, en la fête de la Nativité de Notre Dame, 8 septembre 2006
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[1] L’abbé Lorans se faisait interviewer par les journaliste de la chaîne de télévision TF1, de façon préméditée et sournoise, dans la sacristie de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, au moment où (selon nos sources), l’abbé Beauvais, véritable responsable de la paroisse, fustigeait dans son sermon les catholiques qui gardent chez eux un poste de télévision. Et c’est cet abbé Lorans, un prêtre si catholique, qui a la charge de la Communication de la FSSPX ! On se pince pour se dire que l’on est éveillé.
[2] Presque tout mais pas tout, car Ratzinger engage une action à double détente. La seconde phase, après avoir montré le côté insuffisant de la première phase (création de l’IBP) à cause de la levée de boucliers conciliaires, pourrait rendre la solution du Patriarcat (ou de la « Communauté autonome ») comme la proposition finale que Mgr Fellay sera sommé d’accepter.
[3] Yves Chiron, pourtant adepte de Ratzinger, le reconnaît volontiers (http://www.aletheia.free.fr/-/2006/aletheia97.htm), il dément ainsi les propos de l’abbé Laguérie de dimanche 10 septembre, propos qu’il a commencé à renier devant Guy Gilbert sur LCI le 13 septembre
[4] Raisons dans lesquelles l’abbé Aulagnier joua un rôle déterminant car il s’opposa à l’ordination de l’abbé Prieur, et maintenant l’abbé Prieur se retrouve à attendre le Sacerdoce d’un Institut où il se trouve au coude à coude avec l’abbé Aulagnier.
[5] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/Tract_appel_des_fideles_a_Mgr_Lefebvre%20TIRAGE.pdf