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Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

samedi 7 octobre 2006

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Ratzinger commanditaire principal du journal Minute ?

En érigeant l’IBP, Ratzinger vient de recruter l’abbé de Tanoüarn, actionnaire principal de Minute

Retour sur les faits d’août 2004 et la mutinerie contre Mgr Fellay

Nous publions une analyse qui avait circulé sur internet en septembre 2004, au moment où battait son plein la mutinerie des abbés de Tanoüarn et Laguérie contre Mgr Fellay, téléguidée alors par le bon abbé Lorans.[1]

Depuis ce temps, les abbés en question ont été recrutés par l’abbé Ratzinger qui a érigé à leur intention l’Institut du Bon Pasteur le 8 septembre 2006, et lui a donné pour siège l’Eglise Saint-Eloi, à Bordeaux.

Deux ans plus tard, par une ironie de l’histoire Mgr Fellay met tout en œuvre (purges, bouquet spirituel, désinformation de l’abbé Lorans, etc..) pour faire rallier la FSSPX au même Ratzinger.

D’ailleurs, comme nous l’avions signalé dans un précédent message, beaucoup de fidèles observent avec étonnement le Supérieur de la FSSPX exécuter à la lettre les injonctions que lui avait dictées l’abbé de Tanoüarn sur Radio Courtoisie le 19 juillet 2006.

Les premiers faits sont là qui le prouvent : les trois évêques surveillés, les purges engagées (clergé de Saint Nicolas-du-Chardonnet etc…).

Ce texte ci après fait le récit des évènements de fin août 2004 et nous rappelle les enjeux de la rébellion de cette époque. Nous regrettons que, deux ans plus tard, Mgr Fellay n’en ait toujours tiré aucune leçon.

Cette signature avec Rome qu’il poursuit avec tant d’acharnement, sous l’influence des abbés Lorans et Schmidberger, sera fatale à l’œuvre de Mgr Lefebvre. Mgr Fellay devrait méditer un peu sérieusement la question de son salut éternel ?

Le rappel des faits de 2004 est l’occasion de prendre connaissance de cette situation étrange : l’abbé de Tanoüarn étant actionnaire principal de Minute selon les informations du Greffe du tribunal de commerce révélées à l’époque, cela signifie que Ricard, l’actuel président de la Conférence des évêques de France a sous ses ordres dans son diocèse, un clerc responsable très engagé d’un hebdomadaire proche de la Nouvelle Droite. L’abbé de Tanoüarn n’a d’ailleurs jamais fait mystère de son admiration pour Alain de Benoist, fondateur du GRECE.

De Golias à Minute, en passant par Témoignage chrétien, La Vie et le Pèlerin et Famille Chrétienne, Ratzinger et Ricard font feu de tout bois au sein de l’Eglise conciliaire. Ils sont désormais prêts aux alliances politiques les plus inattendues pour parvenir à absorber la FSSPX.

Continuons le bon combat

Abbé Michel Marchiset


Reproduction de l’information internet du 6 septembre 2004 

Minute, voilà Tanoüarn !

L’opération Minute-Tanoüarn de la Saint-Louis 2004 pour déstabiliser Mgr Fellay et neutraliser l’abbé de Cacqueray

Le jour de
la Saint Louis 2004, Minute a publié, sous la plume de Céline Pascot, un article révélant sur le plan national le déroulement de l’intervention de l’abbé de Cacqueray à Saint-Eloi à Bordeaux, le dimanche 22 juin, pour signifier aux fidèles de la FSSPX la mutation de l’abbé Laguérie. Cet article, tout en faveur de l’abbé Laguérie, présentait l’abbé de Cacqueray comme un responsable sans autorité, un pantin, tout  supérieur du District de France qu’il fût. Le journaliste de Minute attaquait ensuite Mgr Fellay, supérieur de la FSSPX, qui était soupçonné d’agir avec autoritarisme pour écarter toute opposition, dans la perspective des élections de 2006.


«La formule employée par Mgr Fellay: “j’ai été obligé de...”, laisse planer le doute sur l’origine du différend et la nature de la décision. [...].

Une autre hypothèse -- non exclusive de la première -- à la volonté d’exiler l’abbé Laguérie au Mexique, tel un vulgaire Trotski qui n’attendrait plus que son Ramon Mercader pour lui planter un coup de piolet dans le dos, est l’échéance de 2006. Elu en 1994, [...] Mgr Fellay voit approcher la date du renouvellement de son mandat avec, semble-t-il, une certaine fébrilité.» (Minute, 25 août 2004).

Cet article de Minute fut suivi dès le 27 août d’un article d’Elie Maréchal dans Le Figaro.

Le 1er septembre paraissait un deuxième article dans Minute dont le but consistait premièrement à justifier l’article précédant, en rejetant sur Mgr Fellay la responsabilité d’avoir porté à la connaissance du public la mutinerie de Bordeaux. Et surtout, à affirmer, en second lieu, que le premier article n’avait pas été rédigé par l’abbé de Tanoüarn, doyen de philosophie de l’Institut Universitaire Saint-Pie X, mais bel et bien par Céline Pascot.

Le second article prêtait à nouveau à Mgr Fellay une intention, «un brin machiavélique: en profiter pour tenter de se débarrasser des esprits jugés trop libres, tels que l’abbé de Tanoüarn, directeur de la revue Certitudes, et, coup de chance, ami du directeur de Minute (selon les termes du premier article, celui du  25 août 2004).

Et de poursuivre, afin de tenter de bien convaincre que ce n’est pas l’abbé de Tanoüarn qui a tenu la plume de Céline Pascot :

«Le 27 août, Jean-Marie Molitor, notre bien-aimé directeur, a donc adressé à l’abbé de Cacqueray, supérieur du district de France, une lettre courtoise, mais ferme, lui rappelant:

a) que l’article était bel et bien signé par le rédacteur en chef du journal, Céline Pascot;
b) qu’il ne pouvait l’ignorer puisqu’il m’avait peu aimablement envoyée sur les roses le dimanche précédent sur le parvis de Saint-Eloi, ainsi qu’en témoigne l’enregistrement de notre brève conversation;
c) que l’abbé de Tanoüarn, pour sympathique qu’il soit, n’a nul pouvoir pour influer sur le contenu éditorial du journal;
d) qu’il serait bien aimable de “faire désormais taire les rumeurs qui imputent à ce prêtre ce qu’un journaliste très au fait des questions religieuses est fort capable de concevoir et de rédiger seul”.
On en est là. L’abbé de Cacqueray n’a pas répondu. Mgr Fellay continue de dire, en privé, que les trois insolents vont être remerciés, mais ceux-ci, depuis les sommations figaresques, n’ont reçu aucune signification de leur congé.
Si une mécréante comme moi, malgré tout attachée un peu plus qu’elle ne veut habituellement l’avouer à la catholicité, peut formuler un avis, il tiendra en trois mots, que j’adresse à la direction de
la Fraternité.
Troi
s mots prononcés trop tard, il y a bien longtemps, rue d’Isly: halte au feu(C. Pascot, Minute, 1er septembre 2004).

Ce que ne mentionnait pas Jean-Marie Molitor dans son courrier à l’abbé de Cacqueray est que l’abbé de Tanoüarn est le véritable propriétaire de Minute, dont il possède et contrôle 40% des parts du capital. En effet, comme le confirment les documents du registre du commerce (que nous produisons à l'appui de nos dires), l’abbé de Tanoüarn apparaît comme l’un des membres de la SACEN, qui publie Minute. A double titre, d’une part directement comme membre de la société à hauteur de 20% du capital, et d’autre part comme représentant de la société SERVIR, à hauteur également de 20%. L’abbé de Tanoüarn a même été le gérant de la SACEN jusqu’à ce qu’il en laisse la présidence à Jean Molitor en juin 2003.

La société SERVIR possède également la même adresse postale que la société SACEN qui édite Minute, à savoir le 15 rue d’Estrées à Paris dans le 15e arrondissement.

Cette société SERVIR, au sujet de laquelle nous reviendrons plus loin, a le triste privilège d’avoir édité l’ouvrage de l’abbé Grégoire Célier (alias Paul Sernine) en octobre 2003, ouvrage faisant le lit des thèses gnostiques et maçonniques en niant l'existence de la gnose.

Ainsi le point c) de la lettre de Jean-Marie Molitor, selon lequel «l’abbé de Tanoüarn, pour sympathique qu’il soit, n’a nul pouvoir pour influer sur le contenu éditorial du journal », alors que l’abbé de Tanoüarn est le propriétaire et donc le patron de Molitor, cette affirmation  prêterait à rire, si elle ne visait à manipuler l’abbé de Cacqueray en le prenant pour un parfait naïf.

Il est également surprenant qu’une journaliste de Minute se soit trouvée à la messe de Saint-Eloi, le jour de la venue de l’abbé de Cacqueray, alors que cette visite restait confidentielle. Il y a donc eu fuite, pour que soit organisée cette présence et cet enregistrement des propos de l’abbé de Cacqueray. L’enregistrement ramené à Paris, il ne restait plus à l’abbé de Tanoüarn qu’à prendre sa plume, et fort de sa connaissance du contexte de l’affaire Saint-Eloi et de la situation de Mgr Fellay dans la Fraternité, à lancer son brûlot, par prête-nom interposé, celui de la journaliste Céline Pascot, « mécréante » déclarée. Et puisque nous en sommes aux liens de Minute avec l'abbé de Tanoüarn, rappelons que Mme Molitor a été aussi la secrétaire de la revue Certitudes de ce dernier.

Cette supercherie ainsi démasquée, les faits apparaissent dans toute leur réalité. L’abbé de Tanoüarn possédant Minute, de toute évidence à l’insu de ses supérieurs, n’a pas hésité à utiliser ce média pour attaquer publiquement ces derniers, de façon préméditée et sournoise.

Il est très curieux que malgré les multiples dénonciations de l’abbé de Tanoüarn pour ses fréquentations du GRECE, de la Nouvelle Droite, pour son admiration publiquement proclamée pour le penseur païen, Alain de Benoist, pour sa défense répétée de la liberté religieuse, avec la laïcité d’Emile Poulat, pour son instrumentalisation du faux thème de l’intégrisme (de mèche avec son compère l’abbé Héry), de sa violente attaque (de concert avec l’abbé Grégoire Célier) contre les véritables anti-libéraux qui dénoncent la gnose et le complot contre l’Eglise catholique, il paraît donc très curieux qu’un personnage encombré de telles casseroles parmi les héritiers de Mgr Lefebvre, qu’un tel personnage puisse encore appartenir à la FSSPX. Non seulement y appartenir mais de plus présider le Symposium sur l’analyse de Vatican II. Avec un tel ennemi de la vérité connue, à la tête du colloque et des commissions qui analysent les erreurs du concile, il paraît clair que ce Symposium n’aboutira pas mais sera neutralisé.

Visiblement très mal informé, ou faible dans son gouvernement, de plus cousin de l’abbé de Tanoüarn (la mère de l’abbé de Tanoüarn est une Cacqueray), l’abbé de Cacqueray n’a toujours pas fait ce qu’il eût été salutaire qu’il fasse, à savoir l’expulsion de l’abbé de Tanoüarn, avant que celui-ci ne l’instrumentalise en le ridiculisant dans le bras de fer qu’a engagé la hiérarchie parallèle du sycomore contre les autorités légitimes de la Fraternité.

SERVIR, possédé par Guillaume de Tanoüarn, Yves de Tanoüarn et un troisième personnage, avait déjà publié, en 2000, un livre-interview de l’abbé Aulagnier, La Tradition sans peur, avec d’ailleurs une préface de l’abbé Laguérie. Cela avait permis à ce dernier d’entamer un tour de France de conférences, au moment où cet abbé se trouvait marginalisé dans le prieuré de Saint-Jean-Eudes en Normandie, et où les pourparlers de la Fraternité avec Rome progressaient dans le but du ralliement de la Fraternité à Rome.

En 2001, la revue Certitudes commençait son attaque contre les anti-libéraux de la Fraternité en niant l’existence et l’influence de la pensée des milieux gnostiques dont pourtant la Nouvelle Droite ainsi que les milieux guénoniens et borelliens sont infestés, en niant le complot contre l’Eglise catholique.

En 2003, phase supérieure de cette attaque, Tanoüarn se faisait l’éditeur du pamphlet réactualisé de l’abbé Célier, la Paille et le Sycomore. En 1992, l’abbé Grégoire Célier avait déjà édité sous son nom la première mouture de cette plaquette aux Editions Grichat (La nuit tous les chats sont gris). Cet ouvrage, rédigé avec une mauvaise foi rare et une volonté délibérée de tromper le lecteur et de le manipuler, constituait un tissu non scientifique de faux arguments développant une rhétorique qui niait la continuité au cours des âges d’une pensée gnostique, en fait panthéiste, hostile à l’Eglise.

Fin de la reproduction

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[1] Lire le Mascaret de septembre 2004 que nous avons déjà commenté