Virgo-Maria.org

Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire (en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le FAUX CLERGE ANGLICAN ?

Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

samedi 11 novembre 2006

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Le « processus » melchito-chinois des abbés Lorans et Barthe

Mgr Fellay manœuvré par le G.R.E.C.

La lettre de Hoyos à Mgr Fellay lui demanderait de reconnaître Vatican II « à la lumière de la Tradition »

L’abbé Barthe a déjà dévoilé le plan au G.R.E.C. de l’abbé Lorans le 28 avril 2006

Mgr Fellay espère être « dans l’Eglise sans vraiment y être »

Pourquoi trahit-il Mgr Lefebvre qui a toujours prétendu être dans l’Eglise catholique

et refuser de collaborer avec l’abbé Ratzinger ?

L’abbé Hoyos – La Lettre secrète de juin 2006 – Mgr Fellay précipite la FSSPX dans le Niagara conciliaire

La lettre de juin de Hoyos À Mgr Fellay lui demanderait de reconnaître Vatican II « À la lumiÈre de la Tradition »

Les journalistes ont diffusé les propos de Mgr Fellay tenus lors de sa rencontre à huis clos avec eux à Paris, le 13 octobre 2006 au soir, et les révélations de Mgr Fellay au double langage s’accumulent.

Lors de cette rencontre, Mgr Fellay a révélé que le processus de ralliement qu’il a arrêté avec l’abbé Hoyos est calqué sur le modèle d’une « relation non encore juridique ». Ce modèle est explicité par Vere, un canoniste anciennement proche de la FSSPX, tel qu’imaginé par le Vatican moderniste afin d’intégrer les melchites schismatiques. Ce même processus aurait été choisi pour intégrer l’Eglise patriotique chinoise inféodée au pouvoir communiste de Pékin.

Mgr Fellay avoue aux journalistes :

“Fellay envisages the SSPX would be an independent group within the Church, free of control by local bishops, while it continued to advocate rolling back other Vatican II reforms

Traduction : Fellay envisage que la FSSPX serait un groupe independant de l’Eglise, libre du contrôle des évêques locaux, pendant qu’elle continuerait à défendre le retour en arrière sur les réformes de Vatican II

"We would be a bit like the Chinese Patriotic Church, in the Church without really being there," he explained. "There could be a relationship between Rome and us, but it would not yet be a juridical relationship."

Traduction : « Nous serions un peu comme l’Eglise Patriotique Chinoise, dans l’Eglise sans réellement y être » a-t-il expliqué. « Il y pourrait exister une relation entre Rome et nous, mais ce ne serait pas encore une relation juridique ».

Mgr Fellay espère être « dans l’Eglise sans vraiment y être ». Mgr Lefebvre eût été scandalisé d’un tel discours. Nous voyons dans ces propos le langage typique du OUI et NON qui caractérise Mgr Fellay depuis qu’il rencontre l’abbé Castillon Hoyos.

L’article américain apporte une nouvelle information très importante. La lettre de juin de Hoyos à Mgr Fellay lui demanderait de reconnaître Vatican II « à la lumière de la Tradition ».

Voilà bien l’essentiel et le point sur lequel tout se joue. Cette information serait donc dissimulée par l’évêque aux fidèles. Cela en dit long l’intégrité et sur le sens qu’il a de son épiscopat et de son sacerdoce.. Cette position est également exigée par les pseudo-évêques français à Lourdes et l’abbé Ricard, nouvel homme fort de la commission Ecclesia Dei, n’a pas manqué de le faire savoir dans la presse.

Le « processus » de « rÉconciliation » vient-il des « frÈres secrets »[1] ?

Le schéma (qu’il soit Melchite ou « patriotique chinois ») imaginé par la Rome apostate représente une figure politique classique. Il s’agit de rapprochements par petits pas, à la manière maçonnique, en trompant les fidèles et les clercs qui ne voient pas le vrai danger.

A chaque petit pas, les manipulateurs viennent expliquer que le petit pas suivant « n’est pas pour tout de suite », et que « cela n’engage à rien », qu’il « n’est aucunement question de céder sur l’essentiel ». Mais les naïfs qui se laissent bercer par de telles calembredaines ne comprennent pas que tout se joue au début, dans l’acceptation du terme final, de l’objectif du processus

Les étapes ne sont que des moyens tactiques pour y parvenir en faisant « mûrir les esprits ».

Mgr Fellay a trahit le jour même où il a accepté le principe même du « processus », vraisemblablement le 29 août 2005, lors de ses 35’ de rencontre avec le chef antichrist Ratzinger à Castel Gandolfo. Ce jour là il s’est fait piéger, ou plutôt il a volontairement décidé d’amorcer le plan.

Mgr Lefebvre avait refusé d’emblée ce « processus ». Tout en ayant déjà expliqué nos différences par rapport à certaines attitudes de Mgr Lefebvre, il faut tout de même faire remarquer que ce dernier, dans Fideliter n°66 (septembre-octobre 1988 en pages 12-14) avait en effet tout de suite posé des conditions à toute discussion : l’acceptation de l’enseignement des Papes contre le libéralisme et la franc-maçonnerie et le rejet des erreurs de Vatican II.

« Je n’accepterai plus d’être dans la situation où nous nous sommes trouvés lors des colloques. C’est fini. Je poserai la question au plan doctrinal : Est-ce que vous êtes d’accord avec les grandes encycliques de tous les papes qui vous ont précédés ? Est-ce que vous êtes d’accord avec Quanta Cura de Pie XI, Immortale Dei, Libertas de Léon XIII, Pascendi de Pie X, Quas Primas de Pie XI, Humani generis de Pie XII ? Est-ce que vous êtes en pleine communion avec ces papes et avec leurs affirmations ? Est-ce que vous acceptez encore le serment antimoderniste ? Est-ce que vous êtes pour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ ? Si vous n’acceptez pas la doctrine de vos prédécesseurs, il est inutile de parler. Tant que vous n’aurez pas accepté de réformer le Concile, en considérant la doctrine de ces papes qui vous ont précédé, il n’y a pas de dialogue possible. C’est inutile. » Les positions seront ainsi plus claires.

Ce n’est pas une petite chose qui nous oppose. Il ne suffit pas qu’on nous dise : « Vous pouvez dire la messe ancienne, mais il faut accepter cela [le Concile]. » Non, ce n’est pas que cela [la messe] qui nous oppose, c’est la doctrine. C’est clair. » Mgr Lefebvre, sept. 1988

En relisant ce passage, il est donc clair que Mgr Fellay a tout simplement inversé l’ordre des choses tel que le concevait son évêque consécrateur et qu’ainsi c’est toute la majorité traditionnelle qui se trouve entraînée dans ce machiavélique « processus » de « réconciliation ».

L’abbÉ Barthe travaille dans l’ombre. Sa confÉrence au G.R.E.C. de l’abbÉ Lorans

Nous avons déjà analysé l’activité du G.R.E.C. de l’abbé Lorans dans la coulisse pour préparer les esprits au ralliement de la FSSPX. Veuillez lire notre étude complète de ce réseau de l’ombre, à partir des témoignages de ses propres membres[2]. Il s’agit d’une sorte de « think tank », un laboratoire de pensée où sont testées les scénarii du ralliement. Cette conférence de l’abbé Barthe, que publie la dernière livraison de Catholica, fut donnée à huis clos dans le cadre de ce cercle tradi-œcuménique-conciliaire le 28 avril 2006. Trois semaines auparavant, Ratzinger venait de brutalement repousser l’autorisation de messe de Saint Pie V prévue pour le Jeudi Saint, que l’abbé Barthe était allé commenter la veille sur Radio Courtoisie.

Le schéma de ralliement que décrit Mgr Fellay le 13 octobre aux journalistes est une reformulation du plan que l’abbé Barthe avait exposé aux membres du G.R.E.C. Rappelons que ce cénacle est suivi par « Mgr » Breton mandaté par la Conférence des évêques de France. L’abbé Lorans, patron du G.R.E.C. rapporte également au nonce à Paris et à l’abbé Castrillon Hoyos.

A l’instar des Luc Perrin et Paul Airiau, disciples d’Emile Poulat, et désormais présents dans les médias au sujet de l’opération de Ratzinger en cours, l’abbé Barthe a troqué l’analyse théologique pour une sorte de sabir politico-sociologue appliqué au microcosme de la Tradition par lequel il introduit son concept sophistique de « restaurationisme ». En parfait naturaliste, comme peut le produire une science sociologique fondée par Auguste Comte et dont l’horizon des conclusions s’avère incapable de la moindre considération surnaturelle, car elle ignore le donné révélé, l’abbé Barthe, tel un général napoléonien en soutane vient assembler ses regroupements de troupes ecclésiales sur le petit champ de bataille du Tradiland, dans un paysage de désastre révolutionnaire. Son Napoléon de Vatican II, Ratzinger, qui serait aussi son ami personnel, à en croire Emmanuel Ratier, surveille le terrain et donne les orientations pendant qu’il manœuvre ses autres corps d’armée, à travers Castrillon Hoyos ou Ricard.

« Sans présumer de la forme des décisions romaines à venir, il est clair qu'un ébranlement décisif devrait se produire dès lors qu'interviendra une libéralisation plus ou moins grande de la célébration du rite dit de Saint-Pie-V, suivie à plus ou moins longue échéance d'accommodements entre le Saint-Siège et la Fraternité Saint-Pie-X, en même temps que de la mise en oeuvre des projets d'organisation du monde Saint-Pie-V débattus à Rome depuis la fin du dernier pontificat. Toutes mesures qui devraient avoir un potentiel de légitimation d'autant plus important qu'elles répondront à une « demande » Saint-Pie-V débordant les milieux tridentins, émanant certes de fidèles mais surtout de prêtres qui ont le désir de célébrer au moins occasionnellement selon la forme traditionnelle. » Abbé Barthe, 28 avril 2006

Dans ce traitement naturaliste de la Tradition, il convient de reconnaître un certain talent de manœuvre des abbés Barthe et Lorans, supérieur à celui de Mgr Fellay qui trébuche dans le mensonge public le 12 octobre acculé qu’il était devant les fidèles à se justifier de son imposture sacrilège du « bouquet » spirituel.

Faisant montre d’une vacuité de réflexion théologique sérieuse et de sens surnaturel extraordinaire de la part d’un prêtre catholique, l’abbé Barthe évacue toute la question du Sacerdoce, ses analyses partant du postulat implicite que le Sacerdoce catholique serait toujours intact en dépit du changement radical de rite de consécration épiscopal en 1968, et des variations vernaculaires les plus fantaisistes.

Appuyé sur ces bases fallacieuses, il réduit alors la situation à celle de la confrontation qui peut devenir cohabitation entre deux ailes de l’Eglise. Il idéalise « une union des forces vives des deux aires catholiques ». Quelles sont ces forces vives ? celles des « nouvelles générations de prêtres « attachés à la légalité conciliaire » et les prêtres tridentins ».

Les fidèles catholiques apprécieront le pesant d’apostasie que porte l’expression « légalité conciliaire ». Il inclut l’œcuménisme anti-catholique et la négation de la doctrine du Christ-Roi qu’implique la liberté religieuse. Pour l’œcuménisme, l’abbé Barthe a mis en avant le pseudo-théologien moderniste de la situation, le bénédictin conciliaire Ansgar Santogrossi, adepte du pan-christianisme des années 30, et dont le CIRS a montré la totale incompétence et les sophismes de la pensée théologique (« l’ implicitisme sacramentel ») dans la réfutation par Rore Sanctifica de la provocation de ce dernier sur les sacres[3], publiée par l’abbé de Tanoüarn.

Quant au sophisme « prêtres tridentins », il recouvre toute la confusion des Sacerdoces entre le Sacerdoce encore à 100% sacramentellement valide de la FSSPX et le faux Sacerdoce de la grande majorité des membres des communautés Ecclesia Dei.

L’abbé Barthe, comme plusieurs de ses confrères qui ont rejoint l’Institut du Bon Pasteur, sont assoiffés de légalisme. Ils ne supportent pas d’être seuls face au pouvoir dominant. Ils fuient les questions de théologie sacramentelle fondamentale que pose Pontificalis Romani, afin de se réfugier derrière le paravent des constructions canoniques bien humaines.

Le conférencier du G.R.E.C. dépeint ainsi, cinq mois à l’avance, le schéma « melchito-chinois » que Mgr Fellay vient ensuite avouer à la presse, dans le dos des fidèles de Villepreux :

« le sort particulier de la Fraternité Saint-Pie-X, dont la « réintégration » nécessite concrètement, dans un premier temps, un espace juridique très autonome » Abbé Barthe, G.R.E.C., 28 avril 2006

« Nous serions un peu comme l’Eglise Patriotique Chinoise, dans l’Eglise sans réellement y être » « Il y pourrait exister une relation entre Rome et nous, mais ce ne serait pas encore une relation juridique ». Mgr Fellay, Paris, 13 octobre 2006

Cinq mois plus tard, pendant que les fidèles abusés récitent avec ferveur des chapelets en sollicitant l’aide de la Très Sainte Vierge Marie pour réaliser l’intégration et la confusion sacrilège des Sacerdoces valides et invalides, tant désirée par les apostats du Vatican et leurs complices dans le FSSPX, la boucle est bouclée, Mgr Fellay révèle dans ses propres termes, aux journalistes, le scénario canonique et la stratégie que l’abbé Barthe a exposée le 28 avril 2006, au G.R.E.C. sous l’œil de l’abbé Lorans. Nous sommes d’ailleurs étonné que l’abbé Lorans n’ait pas pensé à inviter les journalistes de TF1 pour filmer la conférence de l’abbé Barthe au G.R.E.C. En effet le Directeur de la Communication de Mgr Fellay est devenu un intervenant répété du journal télévisé de 20H de Claire Chazal et entretient les meilleures relations avec les journalistes qu’il rencontre régulièrement dans la sacristie de Saint-Nicolas-du-Chardonnet comme nous avons pu en faire état depuis septembre. L’abbé Lorans aurait ainsi pu faire profiter la France entière des vues hautement stratégiques et perçantes que les présages de l’abbé Barthe dévoilaient pour les mois à venir pour la FSSPX.


Décidemment le cynisme de ces clercs qui n’hésitent plus à instrumentaliser
la Très Sainte Vierge Marie et la piété des fidèles, et ne reculent nullement devant le sacrilège, a quelque chose de révoltant et de profondément nauséabond. Cela devient proprement insupportable. Que Notre Seigneur, devant Sa Mère ainsi outragée, intervienne, le sacrilège a été au-delà de tout ce qui pouvait s’envisager.

Rappelons donc encore une fois deux questions indispensables à l’heure actuelle:

Quand donc Mgr Fellay rendra-t-il public la lettre que l’abbé Castrillon Hoyos lui a adressée en juin et qu’il a cachée aux capitulants ?

Quand donc Mgr Fellay se décidera-t-il à réunir le Chapitre général pour lui remettre sa démission de Supérieur de la FSSPX, seule attitude que devrait lui dicter le souci minimum de la dignité de son épiscopat catholique qu’il s’obstine honteusement à trahir ?

Continuons le bon combat

Abbé Michel Marchiset


Traduction partielle du texte de Brian Mershon

http://www.renewamerica.us/columns/mershon/061019

La FSSPX sur le point d’adresser son Bouquet spirituel et ses encouragements au Pape.

Mgr Fellay qualifie de « grand geste » le document annoncé sur la Messe en latin.

Brian Mershon

Extrait du numéro 26, octobre 2006 du Wanderer

A la suite d’une conférence de presse de plus d’une heure donnée à Paris le 14 octobre par Mgr Bernard Fellay, le Supérieur Général de la Société Saint Pie X (FSSPX), Reuters et le journal français Le Figaro on rapporté que Mgr Fellay avait déclaré s’attendre à ce que le motu proprio levant les restrictions actuelles qui frappent la célébration du rite classique romain de la Sainte Messe (la Messe latine traditionnelle), remplirait l’un des deux critères établis par la FSSPX en 2001 pour poursuivre les discussions en cours sur la voie d’une possible régularisation pleinement canonique.

En fait Mgr Fellay a qualifié le document attendu de « grand geste » de la part de l’Eglise. « Les choses vont dans la bonne direction » a précisé Mgr Fellay. « Je pense que nous aurons un accord » a-t-il ajouté selon le compte-rendu de Reuters. « Les choses pourraient s’accélérer et arriver plus vite que prévu » a-t-il déclaré. Mgr Fellay en clôture n’a pas souhaité donner une interview plus complète au Wanderer, mais le service de presse de la FSSPX, DICI, s’est déclaré disponible pour une telle interview dès que le document attendu serait promulgué par le Pape.

La FSSPX compte 470 prêtres ; quatre évêques et se prévaut d’un million de catholiques qui fréquentent ses chapelles dans le monde. En 1988, le Pape Jean-Paul II dans son motu proprio Ecclesia Dei Adflicta, avait déclaré que l’Archevêque français Marcel Lefebvre et l’évêque brésilien de Campos Mgr Castro-Meyer s’étaient eux-mêmes excommuniés en consacrant quatre évêques, dont Mgr Fellay, contre la volonté expresse du Saint Père.

Le Pape Jean-Paul II avait alors immédiatement créé une Société de Droit Apostolique, la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre (FSSP), pour les évêques et les prêtres qui voulaient conserver la pleine communion avec le Saint Siège tout en continuant à administrer tous les sacrements selon les libres liturgiques en vigueur en 1962.

Alors Cardinal, Ratzinger était au cœur des discussions avec l’Archevêque Mgr Lefebvre, en compagnie de l’actuel Secrétaire d’Etat, le Cardinal Bertone. C’est le Cardinal Ratzinger qui fut également l’instrument de l’érection de la FSSP et des encouragements envers elle.

Route vers la Réconciliation

Depuis déjà l’an 2000, alors que des milliers de sympathisants catholiques faisaient un pèlerinage à Rome conduit par les prêtres de la FSSPX et leurs évêques, un dégel graduel s’est fait jour dans les relations entre ce groupe et le Saint Siège. De fait, l’évêque Fellay et deux autres prêtres de la FSSPX rencontrèrent le Pape Benoît XVI et le Cardinal Castrillon Hoyos le 29 Août 2005, pour discuter d’une voie possible vers la réconciliation. Depuis la large couverture médiatique de l’existence d’un motu proprio levant les restrictions imposées à la célébration de la liturgie traditionnelle, il apparaît que les communications entre la FSSPX et le Saint-Siège se sont accélérées et intensifiées.

Peu après le Chapitre Général de la FSSPX conclu en  Juillet, réélisant Mgr Fellay pour un nouveau mandant de 12 ans, la FSSPX a annoncé qu’elle offrirait au Pape Benoît XVI un bouquet spirituel d’un million de chapelets à la fin du mois d’octobre, mois consacré au Saint Rosaire. La FSSPX avait annoncé au préalable qu’elle adresserait ce bouquet spirituel au Pape accompagnée d’une lettre de Mgr Fellay lui demandant de reconnaître que le rite traditionnel n’avait jamais été aboli par l’Eglise et que tout prêtre de rite latin se voie reconnaître le droit d’en user.

Cette lettre qui constitue également une lettre de soutien au Pape face aux résistances actuelles et futures, devrait être envoyée avant la fin de ce mois, a précisé Mgr Fellay.

Bien que Fellay se refuse à spéculer sur le contenu du document attendu concernant le rite traditionnel ni sur son échéancier, il est rapporté qu’il a déjà déclaré il y a quelques temps cette année devant des auditoires des chapelles de la FSSPX aux Etats-Unis que « La bataille pour la Messe était presque gagnée ».

Le quotidien français conservateur et respecté Le Figaro rapporte qu’il y a quatre mois, le Cardinal Castrillon Hoyos avait avisé les responsables de la FSSPX que la seule chose nécessaire pour le retour à la pleine communion de la FSSPX consistait dans une lettre de l’évêque Fellay demandant au pape de lever les décrets déclarant les excommunications, ainsi que la permission pour la FSSPX d’interpréter les documents du second concile du Vatican selon sa propre méthode théologique – « à la lumière de la Tradition ».

La FSSPX conteste quelques unes des conclusions tirées par le journaliste du Figaro dans son compte-rendu du 16 octobre.

Nulle Concession Doctrinale Nécessaire

En d’autres, terme, à l’exemple de la récente création de l’Institut du Bon Pasteur en France, où cinq anciens prêtres précédemment haut placés dans la FSSPX se sont réconciliés avec le Saint Siège sans qu’il n’exige de leur part pour cette réconciliation ni rétractations ni corrections doctrinales, tout spécialement pour ce qui concerne les interprétations fort disputées de la liberté religieuse, de l’œcuménisme et du dialogue inter religions prônés par le second Concile du Vatican. Le Cardinal Hoyos avait déjà dit lors de multiples interviews publiques, au cours de ces années passées, que la situation de la FSSPX n’était pas celle d’un « schisme formel », mais celle d’une communion imparfaite.

Mgr Fellay semblait être d’accord avec cette déclaration lors de la conférence de presse en déclarant que si le rite traditionnel était libéré et lorsqu’il le serait, l’étape suivante attendue par la FSSPX serait la levée des déclarations d’excommunication contre les quatre évêques.

Selon Fellay, c’est alors que commencerait le processus de discussions théologiques concernant les intrications et le poids théologique qui caractérisent les documents problématiques, selon la FSSX, du second Concile du Vatican

Communion sacramentelle mais non juridique

Mgr Fellay a affirmé devant les journalistes : “Il pourrait s’établir une relation entre Rome et nous, mais ce ne serait pas encore une relation de nature juridique

Nous ne voulons pas d’une solution pratique avant que ces questions doctrinales ne soient résolues” a-t-il précisé. « L’accent doit être mis sur ces discussions ».

Le Canoniste Pete Vere, un catholique converti, ancien adhérent de la FSSPX, approuve ce processus schématisé par Mgr Fellay « d’un point de vue canonique, c’est pertinent ».

 « La réconciliation se réalisera probablement par étapes, de telle sorte qu’il y aura un accord de principe pour reconnaître certains points, ainsi qu’une restauration de la communion sacramentelle » a déclaré Vere, tout en admettant que les questions juridiques et canoniques suivent un peu plus tard.

Vere a fait observé qu’il existait un précédent canonique à cette approche dans l’histoire de la réconciliation des Melkites de rite oriental, tout comme dans la réconciliation des adeptes du Père Léonard Feeney, particulièrement ceux de Still River, Massachusetts.

Et, à la suite des commentaires de Mgr Fellay comparant la situation de la FSSPX, comme étape canonique intermédiaire vers la régularisation, à celle de l’Eglise Catholique Patriotique de Chine, Vere a ajouté « C’est là le processus que Rome semble être ne train de suivre envers certains segments de l’Eglise Patriotique Chinoise ».

Mgr Fellay a également prédit que lorsque le document libérant le rite traditionnel serait promulgué, il serait suivi « d’une guerre au sein de l’Eglise »,  à la suite de la guerre spirituelle allumée « comme par une bombe atomique ». Il a indiqué que l’opposition croissante et persistante des évêques français à l’érection de l’Institut du Bon Pasteur n’était sans doute qu’un aperçu de cette guerre probable qui éclatera au sein de l’ensemble de l’Eglise, au sein des paroisses et des diocèses, impliquant évêques, prêtres et laïcs.  (...)

Brian Mershon est un commentateur des questions culturelles du point de vue du catholicisme classique. Sa profession l’implique dans la communication médiatique, et sa vocation est d’être l’époux de sa femme bien-aimée Tracey et le père de leurs six enfants. Il cherche à aider sa famille et lui-même à faire leur salut éternel en assistant fréquemment à la Messe de rite latin traditionnel, en faisant l’éducation de ses enfants à domicile, en contruisant une culture catholique au milieu de la ceinture protestante fondamentaliste de Greenville, Caroline du Sud

Conférence de l’abbé Barthe au G.R.E.C. le 28 avril 2006 - Extrait du numéro d’automne de Catholica

[…] Tout invite donc, dans la perspective d'une volonté de ranimer l'apostolat de l'Eglise, à une union des forces vives des deux aires catholiques que nous venons d'évoquer : les nouvelles générations de prêtres « attachés à la légalité conciliaire » et les prêtres tridentins, ou du moins à l'union d'une partie des unes ou des autres. Les ébauches de tractations entre le Saint-Siège et la Fraternité Saint-Pie X et l'intérêt sympathique qu'elles suscitent dans une partie de l'opinion catholique sont très significatives.


[…] Sans présumer de la forme des décisions romaines à venir, il est clair qu'un ébranlement décisif devrait se produire dès lors qu'interviendra une libéralisation plus ou moins grande de la célébration du rite dit de Saint-Pie-V, suivie à plus ou moins longue échéance d'accommodements entre le Saint-Siège et
la Fraternité Saint-Pie-X, en même temps que de la mise en oeuvre des projets d'organisation du monde Saint-Pie-V débattus à Rome depuis la fin du dernier pontificat. Toutes mesures qui devraient avoir un potentiel de légitimation d'autant plus important qu'elles répondront à une « demande » Saint-Pie-V débordant les milieux tridentins, émanant certes de fidèles mais surtout de prêtres qui ont le désir de célébrer au moins occasionnellement selon la forme traditionnelle. II faut ajouter que le dessein de Benoît XVI d'une « réforme de la réforme », réalisable sous diverses formes possibles, est un projet de soi propice à l'existence d'un « modèle ancien » lui servant de stimulant et d'appui.


[…] Double est la forme concrète que pourrait prendre alors la structuration juridique du rite tridentin :
1. Celle que l'on pourrait qualifier d'« exemption Saint-Pie-V » (en évoquant l'exemption des religieux, c'est-à-dire leur assez grande indépendance par rapport aux évêques) : elle juxtaposerait, d'une part, le sort particulier de
la Fraternité Saint-Pie-X, dont la « réintégration » nécessite concrètement, dans un premier temps, un espace juridique très autonome, et d'autre part, une revalorisation du regroupement des diverses communautés tridentines existantes ;


2. Celle de la pastorale de chaque évêque, pouvant créer au cas par cas quand il n'existe pas, ou accroître s'il existe déjà, un lieu moral (comme on parle de personnalité morale) pour l'exercice du rite tridentin : incardination de prêtres Saint-Pie-V, et/ou députation de prêtres déjà incardinés dans le diocèse et désirant ce type de ministère, érection de paroisses personnelles de rite tridentin, érection éventuelle de communautés religieuses de droit diocésain, d'associations existant ou se constituant sur le territoire. Ce deuxième schéma […]est par ailleurs pastoralement très prometteur.


[…] Tout le monde comprend que le nœud du problème sera celui de la reconnaissance de l'exclusivité ou de l'exclusivisme du rite traditionnel.


[…] Nous évoquions un risque pour tous. […] On peut dire cependant que tous les catholiques portent aujourd'hui en quelque manière le péché des partitions présentes, craignant l'éventuelle remise en question de positions acquises. Tous se raccrochent en effet, dans ce contexte de disparition sociale angoissante du catholicisme, à des réseaux, à des communautés, mais surtout à des modes d'être, à des situations constituées, faussement rassurants. Il leur faut se déterminer eux-mêmes, et s'encourager les uns les autres, à prendre ce risque majeur, mais éminemment salutaire, de mettre le bien commun d'une Église qui doit retrouver son ardeur apostolique au-dessus de toutes choses et spécialement au-dessus de tous les intérêts particuliers.


Source : Revue Catholica n°93, automne 2006, p124ss. extraits d’une conférence de M. L’Abbé Barthe, intitulée "proposition pour une paix de l'Eglise, donnée le 28 avril 2006, dans le cadre d’un réunion du GREC sur le thème "Quel chemin pour l'Eglise ?".

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[1] Cf. : http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-11-05-C-00-Pourquoi_Mgr_Fellay_negocie_t_il_1.pdf

[2] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-06-17-3-00-Petite_grammaire_du_GREC_de_l_abbe_Lorans%20%281%29.pdf

[3] http://www.rore-sanctifica.org/bibilotheque_rore_sanctifica/01-publications_de_rore_sanctifica/rore_sanctifica-2006-02-notitiae_(ex_tomo_3)/2006-08-annexe-refutation_de_santogrossi/rs_annexe_refutation_de_santogrossi_2006_08.pdf