Virgo-Maria.org

Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire (en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le FAUX CLERGE ANGLICAN ?

Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

mercredi 20 décembre 2006

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Un Anglican confirme la réforme Anglo-Tridentine de Ratzinger

« La « réforme de la réforme » est une réitération de la précédente "réforme de la réforme" anglicane
 du mouvement d’Oxford et des Tractariens
. Oui, c'est correct. » Révérend Chadwick

Réaction à nos analyses sur la convergence entre l’abbé Barthe et le Révérend Chadwick

Le Figaro publie une note de 1982 qui fait éclater la supercherie du « miracle » du « bouquet »

La Rome de Ratzinger reconnaît officieusement la validité des ordinations anglicanes du TAC[1]

« L’opération Anglo-Tridentine »[2] que nous avons publiée le 5 décembre 2006 a suscité une réaction de la part du Révérend Chadwick. Nous le remercions pour cette réaction courtoise à notre analyse :

« Je trouve cet article intéressant en ce qu'il démontre "notre" position de modération et de désir d'unir l'Eglise visiblement selon la Foi, la Raison et la Tradition. Je suis flatté de trouver plus d'une trentaine de pages consacrées au sujet du mouvement dans lequel je participe. » Révérend Chadwick

La « RÉforme Anglo-Tridentine » de Ratzinger rÉitÈre le mouvement d’Oxford des Anglicans

Maintenant, si nous examinons l’ensemble de cet écrit du révérend anglican, celui-ci y confirme bien ce que nous disions à propos de la « Réforme de la réforme », celle-là même prêchée par l’Abbé Barthe, « Réforme de la réforme » d’origine Anglicane et qui par conséquent peut être baptisée « Réforme Anglo-Tridentine ».

Voici le passage où Révérend Chadwick nous donne cette confirmation :

« La « réforme de la réforme » est une réitération de la précédente "réforme de la réforme" anglicane du mouvement d’Oxford et des Tractariens. Oui, c'est correct. Ce serait un moyen doux, pastoral et charitable de résoudre petit à petit la crise dans le christianisme occidental. » Révérend Chadwick

« Je trouve une logique étonnante dans les propos du Pape Benoît XVI : foi et raison, philosophie et culture hélleniques, la réunion des anglicans orthodoxes, et dans ce contexte la résolution de la question des traditionalistes afin de procéder vers la réforme de la réforme » Révérend Chadwick, 11 novembre[3]

Ainsi, dans cette « réitération » en 2006 dans l’Eglise conciliaire, du Puséyisme et du mouvement d’Oxford des années 1850 en Angleterre, et qui apparaît aux yeux du Révérend Chadwick comme le viatique à ce qu’il appelle « la crise dans le christianisme occidental » (notez bien : « christianisme » et non pas catholicisme) nous lisons une confirmation supplémentaire, s’il en était besoin, d’une entreprise chérie depuis dix ans par l’abbé Barthe qui s’est fait le promoteur enthousiaste d’un projet recopié du modèle historique Anglican et puis, dans le rôle de la victime (consentante ?), Mgr Fellay qui par son comportement s’avère objectivement l’exécutant d’un modèle anglican en prétendant y voir la prochaine « conversion de Rome » dont le Motu Proprio serait la première étape et puis les discussions doctrinales la seconde.

La supercherie du « bouquet » spirituel ne trompe plus les fidÈles. Le retard de Mgr Fellay dÉpend du retard de Ratzinger

En affichant sans sourciller sa prétention à convertir la Rome antichrist de l’abbé Ratzinger, Mgr Fellay devient, par l’expression de ses « préalables » et la manœuvre du « bouquet » comme l’artisan utile de cette réforme qui fondra le rite de Saint Pie V dans un missel de synthèse avec le Novus Ordo. C’est là ce que le révérend Chadwick désignait comme « moyen doux, pastoral et charitable de résoudre petit à petit la crise dans le christianisme occidental ». L’abbé de La Rocque a déjà exprimé dans la Lettre à nos frères prêtres de septembre 2005, son adhésion à cette disparition à terme du rite de Saint Pie V, au profit d’une seconde réforme, dont il partage les objectifs.

« Il n’en reste pas moins que l’unité liturgique demeure un but à atteindre. La solution pour cela serait peut-être celle esquissée par le cardinal Ratzinger, dans une lettre qu’il adressait, le 23 juin 2003 au théologien allemand Heinz Lothar Barth : ‘Le rite romain de l’avenir devra être un seul rite, célébré en latin ou en langue populaire, basé entièrement dans la tradition du rite ancien. Il pourrait intégrer quelques nouveaux éléments qui ont fait leurs preuves, quelques préfaces, des lectures plus larges – plus de choix qu’avant, mais pas trop – une Oratio fidelium, c'est-à-dire une litanie de prières d’intercessions après l’Oremus, avant l’offertoire, où est sa place primitive’ »[4]. Abbé de La Rocque

Ce même abbé de La Rocque est d’ailleurs très introduit dans les milieux romains, puisqu’il n’a pas hésité à déclarer que le Motu Proprio était « programmé pour le 11 novembre » mais que Rome s’est vu obligée de le retarder. C’est ce même abbé de La Rocque qui est mis en avant en France par l’abbé de Cacqueray dans la distibution gratuite d’un DVD d’apprentissage du rite de Saint Pie V auprès des « prêtres » conciliaires invalides, ce qui représente une action profondément sacrilège.

Le Révérend Chadwick reconnaît :

« c'est évident qu'il y a un courant de pensée qui passe parmi les théologiens contemporains, le Pape Benoît XVI, mes anciens professeurs à Fribourg, certains de mes amis, mon Archevêque, mes confrères, certains prêtres plus "ouverts" du mouvement catholique traditionaliste, etc » Révérend Chadwick

Parmi ces prêtres plus « ouverts » de la FSSPX, les abbés Lorans, de La Rocque, Boivin, Wuilloud, Celier ou Sélégny pourraient rejoindrent leur collègue anglican et faire leur « outing » conciliaire.

Les fidèles ne sont plus dupes de cette supercherie qui a discrédité Mgr Fellay et la petite camarilla du ralliement dont il s’est entouré. On nous a transmis cette réaction d’un fidèle de la FSSPX :

« N'est-il pas étonnant de voir que Mgr Fellay tarde à envoyer sa lettre et son "bouquet" à Benoît 16 ? Dans Ouest-France du 15 décembre dernier, l'Abbé de Cacqueray dit encore  "nous allons remettre au pape un bouquet spirituel"...On a l'impression que Mgr Fellay souhaite que l'envoi de son courrier précède de peu la publication du décret... Son retard dépend de celui de Benoît 16. La FSSPX devait déjà l'adresser au Vatican fin octobre. Le prétendu décompte de 2,5 millions de chapelets a été publié mi-novembre; nous sommes aujourd'hui mi-décembre et le courrier de Mgr Fellay n'a toujours pas été envoyé ! Mais de qui se moque-t-on ? Décidément, les éléments s'accumulent pour démontrer que toute cette opération n'est qu'une vaste escroquerie et ne relève, en fait, que de petits calculs humains de la part de clercs qui ont laissé le Bon Dieu de côté ! Mais chut ! Les fidèles ne doivent pas se poser des questions. C'est l'Abbé Wuilloud, dans son dernier bulletin du Rocher qui nous le précise : "nous devons faire confiance à l'autorité", à ses "compétences" supposées et lutter contre la "méfiance" ambiante. Nous devons continuer à faire confiance au "général" Fellay ! Non merci ! » Un fidèle de la FSSPX

Les réactions se multiplient à l’approche de la promulgation du Motu Proprio de Ratzinger, nous en avons reçues tout particulièrement suite à notre étude sur le Bon Pasteur et la symbolique luciférienne Rose+Croix[5] des acteurs romains et sur le jeu étonnant de Mgr Williamson, les langues se délient, des noms à Rome ou ailleurs circulent, des faits ahurissants se recoupent. Nous allons y revenir.

Pour l’instant nous invitons les lecteurs à relire l’étude sur le réseau allemand que nous avions publié[6] en février dernier. Elle contient par ailleurs l’intégralité de la lettre de Ratzinger au Docteur Barth en 2003.

Un « miracle » du « bouquet » prÉmÉditÉ depuis 1982 par Ratzinger

La révélation du Figaro sur la préméditation de Ratzinger depuis 1982 fait éclater la supercherie du « bouquet » sur le soi-disant « miracle » attribué à la Très Sainte Vierge qui aurait « exaucé » les prières des 2,5 millions de chapelet en faveur du rite Tridentin.

Alors que l’archéologie anglicane de cette réforme Anglo-Tridentine est maintenant éventée, Le Figaro, sur communication par le Vatican d’une note privée en latin, dévoile l’ancienneté du projet, puisque dès sa prise de fonction en 1982, l’abbé Ratzinger trace les grandes lignes de ce qui apparaît aujourd’hui clairement comme la ré-actualisation du mouvement de l’Anglo-catholicisme :

« LE CARDINAL Joseph Ratzinger, désormais Benoît XVI, a organisé une réunion en 1982 au Vatican avec les principaux cardinaux de la Curie, au cours de laquelle ils se sont accordés à l'unanimité sur le fait que l'usage de l'ancien rite de la messe devait être admis dans l'Église, qu'il allait falloir préparer les esprits à cette permission, promulguer un document pontifical pour freiner les abus et réhabiliter l'ancien rite, mais aussi effectuer une synthèse des deux missels (l'ancien et le nouveau), cette fameuse « réforme de la réforme » qu'appelle de ses voeux une partie de l'Église.

Quelques observateurs des activités du Saint-Siège avaient eu vent de cette réunion très privée, organisée par celui qui était alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Mais le procès-verbal, rédigé en latin, n'avait jamais été rendu public. Le Figaro s'en est procuré une copie.

Le 16 novembre 1982, cinq cardinaux et un évêque sont donc réunis pour étudier le dossier de la liturgie, indépendamment de la « question Lefebvre » qui, six ans avant l'excommunication des quatre évêques ordonnés de manière illicite, était pourtant déjà un véritable sujet de préoccupation ». Le Figaro, Sophie de Ravinel, le 12 décembre 2006[7]

Acculé, l’abbé Lorans, qui a masqué aux lecteurs de Dici.org non seulement les circonstances, mais jusqu’au fait même de la visite du prétendu « archevêque » anglican de Cantorbéry à Ratzinger, le 23 novembre 2006, s’est cru obligé de publier le 16 décembre l’information du Figaro sur « la réforme de la réforme ». Evidemment, sans commentaire, tant cette information contredit le soi-disant « miracle » du « bouquet » spirituel. L’abbé Lorans cache aux fidèles tout ce qui a trait à l’anglicanisme.

L’information que l’abbé Lorans a dissimulée aux lecteurs de Dici.org :
Le prétendu « archevêque » de Cantorbéry, le Dr Williams,
signe une déclaration commune avec Ratzinger, le 23 novembre 2006, au Vatican

Le 19 décembre, un journal italien, Il Foglio[8], tente de présenter Ratzinger comme un homme de Tradition dont les projets de rétablissement du rite de Saint Pie V auraient été bloqués pendant 25 ans.

L’ancien anglican, Mgr Williamson, protecteur du nouveau rite épiscopal invalide(1968) de Dom Botte et du Père Lécuyer,
et qui voudrait faire croire que Ratzinger aurait eu « la main forcée » sur le 3° secret de Fatima

Cette image de « good guy »[9] qui est donnée de l’abbé Ratzinger procède de la même manœuvre que celle de Mgr Williamson qui essaie de blanchir l’abbé Ratzinger dans le trucage du 3° secret de Fatima, lorsque l’ancien Anglican devenu évêque fait de fausses confidences en déclarant que Ratzinger aurait eu « la main forcée » en 2000 sur ce sujet. Tout cela est cousu de fil blanc.

L’esprit de prÉmÉditation et la rouerie de l’abbÉ Ratzinger appliquÉs à Mgr Fellay afin de duper les fidÈles de la FSSPX

Cette information, démontre à elle seule la capacité de préméditation et la persévérance exceptionnelle de l’abbé Ratzinger à poursuivre inlassablement pendant 24 ans le même grand œuvre. Pendant 24 ans, l’abbé Ratzinger aura attendu son homme pour le réaliser, Mgr Lefebvre fut un barrage et le retarda, Mgr Fellay allait devenir ce relais qui devait permettre à l’abbé Ratzinger, manœuvre suprême de son Art royal, de renverser l’obstacle et d’opposante qu’elle aurait dû être au grand-œuvre de la réforme Anglo-Tridentine, d’envisager de faire de la Direction de la FSSPX, le vecteur de cette réforme qui avait si bien réussi Outre-Manche au XIX° siècle.

Pour cela, il fallait engager Mgr Fellay et sa société dans un processus de plus en plus compromettant de ralliement. L’enthousiasme de Mgr Fellay fut vite gagné, lorsqu’il lui fut fait miroité des perspectives d’honneurs et de promotion à la tête d’un Patriarcat Tridentin ou d’une Eglise catholique de rite Tridentin. La promesse avait opéré, merveilleusement. Homme de livres et de bibliothèque, le bavarois a aussi, au cours de sa longue carrière, appris à connaître les vanités secrètes des hommes et les tentations auxquelles il convient de les soumettre s’il désire les y faire rapidement succomber. Fasciné par cet espoir d’élévation à une dignité qui équivaudrait à la pourpre cardinalice, Mgr Fellay allait déployer l’essentiel de son énergie à sillonner l’Europe et les Etats-Unis en tenant son discours du « Oui et Non » à l’égard de la Rome apostate antichrist qui lui déroule ainsi le tapis rouge et lui ouvre les portes de ses palais dorés, usurpés à la véritable Eglise catholique dont elle occupe les sièges.

Déjà, dans un domaine profane, par une galerie de portraits mémorables d’un Eugène de Rastignac ou d’un Julien Sorel, Balzac ou Stendhal ont su tracer, à la plume d’oie, ces méandres des aspirations secrètes qui forment souvent les mobiles véritables de certains caractères que l’espoir caressé d’une promotion rapide parvient à flatter. Dans le monde ecclésiastique qu’il connaît bien, aux ambitions plus feutrées, parfois dissimulées sous les apparences d’une charité au sourire étincelant, l’ancien universitaire de Tübingen a dû éprouver une certaine satisfaction à jouer de cet air madré dont il avait déjà fait montre à l’égard de son ancien compère, le professeur Seckler, lorsque le théologien de Tübingen signa[10], à l’été 1969, dans Theologische Quartalschrift, un article collectif préconisant la réduction du pouvoir de l’épiscopat résident à un mandat temporel limité à huit ans et non renouvelable, alors qu’il allait presque aussitôt, d’un air désintéressé, presque enjoué, aider à faire publier la proposition inverse.

C’est pourquoi, en 2006, le discours à faire tenir aux clercs et aux fidèles de la FSSPX s’imposa rapidement à l’esprit de Ratzinger : il allait faire susurrer par ses agents discrets, aux oreilles de Mgr Fellay, lors du Chapitre général de juillet, de conter la fable de la possible conversion du préfet de la CDF devenu « Pape ».

La simple méditation des Saintes Ecritures auraient dû faire sursauter les capitulaires devant une telle énormité. Prie-t-on pour la conversion de Ratzinger ? Notre Seigneur n’a pas cherché la conversion de Caïphe.

La « fraÎcheur » du mouvement Radical Orthodoxy promu par l’abbÉ Barthe est ÉtrangÈre au thomisme qui est « dÉpassÉ »

Pour revenir à la lecture du texte du Révérend Chadwick, il est également intéressant de noter que celui-ci confirme son admiration pour le courant théologique d’origine Anglicane, Radical Orthodoxy, celui-là même que l’abbé Barthe promeut en France et que CSI-Diffusion avait dénoncé en juillet 2005[11].

« Les questions doctrinales sont traitées par le relativisme et la « modération », l’accent est mis sur la liturgie. Non, nous sommes intéressés par la théologie dogmatique et morale, aussi bien que par la liturgie, la spiritualité et l'histoire. Mais, pour nous, la néo-scolastique selon l'école de Suarez, Bellarmine et Compagnie est dépassée et elle manque toute crédibilité. De là, le besoin d'une nouvelle apologétique. Certes, l'Orthodoxie Radicale est d'une fraîcheur qui fait plaisir à côté de ceux qui lisent les documents des papes comme les protestants fondamentalistes lisent la Bible ! » Révérend Chadwick

Affirmations sympathiques et sympathisantes pour le mouvement Radical Orthodoxy, mais contraires aux instructions de l’encyclique Pascendi de Saint Pie X, ce qui confirme bien l’existence dans tous ces mouvements d’une volonté délibérée du rejet de la scolastique3 et du magistère en général, ce rejet que l’on retrouve, nous n’avons plus à le démontrer, chez tous les auteurs  des réformes liturgiques, tels que Dom Botte et le père Lécuyer lorsqu’ils balaient d’un revers de main des siècles de traditions liturgiques et d’actes infaillibles du magistère pour la fabrication basée sur des « retours aux sources », du nouveau rituel des sacres épiscopaux de 1968.

Voici, pour nous rappeler l’importance de la scolastique, ce que nous dit Mgr Gaume sur Saint Thomas d’Aquin et sur son œuvre dans l’introduction (§ 8) de son Traité du saint-Esprit :

« Pour remplir notre tâche, trois fois difficile par sa nature, par son étendue et par la précision théologique qu'elle demande, nous avons, sans parler des conciles et des constitutions pontificales, appelé à notre aide les oracles de la vraie science, les Pères de l'Église. Leur doctrine sur le Saint-Esprit est si profonde et si abondante, que rien ne peut la remplacer. Ajoutons qu'aujourd'hui on la connaît si peu, qu'elle offre tout l'intérêt de la nouveauté.

S'agit-il de préciser les vérités dogmatiques par des définitions rigoureuses, de donner la dernière raison des choses, ou de montrer l'enchaînement hiérarchique qui unit les éléments de notre formation divine ? Dans ces questions délicates, saint Thomas nous a servi de maître. Puissent les nombreuses citations que nous lui avons empruntées le faire connaître de plus en plus, et accélérer le mouvement qui reporte aujourd'hui les esprits sérieux, vers ce foyer incomparable de toute vraie science, divine et humaine !

N'est-il pas temps de revenir, demanderons-nous à ce propos, de l'aberration qui a été si funeste au clergé, aux fidèles, à l'Église, à la société elle-même ? Il existe un génie, unique en son genre, que l'admiration des siècles appelle le Prince de la théologie, l'Ange de l'école, le Docteur angélique. Dans une vaste synthèse ce génie embrasse toutes les sciences théologiques, philosophiques, politiques, sociales, et les enseigne avec une clarté et une profondeur incomparables. Bien que pour la forme, quelquefois même pour le fond, sa doctrine soit, de temps à autre, marquée de l'inévitable cachet de l'humanité, elle est cependant tellement sûre dans son ensemble, qu'au concile de Trente, ses écrits, par un privilège inconnu dans les annales de l'Église ; méritèrent, suivant la tradition, d'être placés à côté de la Bible elle-même. Ce grand génie est un saint à qui le Vicaire de Jésus-Christ, en canonisant ses vertus, a rendu ce témoignage solennel : « Autant frère Thomas a écrit d'articles, autant de miracles il a faits. Lui seul a plus éclairé l'Église, que tous les autres docteurs. C'est une encyclopédie qui tient lieu de tout. A son école, on profite plus, dans un an, qu'à celle de tous les autres docteurs pendant toute la vie»[12]. Enfin, pour que rien ne manque à sa gloire, c'est un génie tellement puissant, qu'un hérésiarque du seizième siècle ne craignait pas de dire : «Otez Thomas, et je détruirai l'Église»[13].

Ainsi, on peut considérer saint Thomas, placé au milieu des siècles, tout à la fois comme un réservoir, où sont venus se réunir tous les fleuves de doctrine de l'Orient et de l'Occident, et comme un crible par lequel, dégagées de tout ce qui n'est pas haute et pure science, les eaux de la tradition nous arrivent fraîches et limpides sans avoir rien perdu de leur fécondité.

Or, ce docteur, ce saint, ce maître si utile à l'Église et si redoutable à l'hérésie ; la Renaissance l'avait à peu près banni des séminaires, comme elle a banni des collèges tous les auteurs chrétiens. Il y a moins de trente ans, quel professeur de théologie, de philosophie, de droit social, parlait de saint Thomas ? Qui connaissait ses ouvrages ? Qui les lisait ? Qui les méditait ? Qui les imprimait ? Par qui et par quoi l'a-t-on remplacé ?

Sans le savoir, on avait donc réalisé, en partie du moins, le vœu de l'hérésiarque. Aussi, qu'est-il arrivé ? Où est aujourd'hui parmi nous la science de la théologie, de la philosophie et du droit public ? Dans quel état se trouvent l'Église et la société ? Quelle est la trempe des armes employées à leur défense ? Quelle est la profondeur, la largeur, la solidité, la vertu nutritive de la doctrine distribuée aux intelligences dans la plupart des ouvrages modernes : livres, journaux, revues, conférences, sermons, catéchismes ? Nous n'avons pas à répondre. Il nous est plus doux de saluer le mouvement de retour qui se manifeste vers saint Thomas. Heureux si ces quelques lignes, échappées à ce qu'il y a de plus intime dans l'âme, la douleur et l'amour, pouvaient le rendre plus général et plus rapide ! » Mgr Gaume

La Rome de Ratzinger reconnaÎt officiellement la validitÉ des ordinations anglicanes du TAC et s’oppose À l’enseignement infaillible de LÉon XIII

Le Révérend Chadwick déclare que :

« Pour la TAC, Rome reconnait officieusement la validité de notre Episcopat. »

Ce qui signifie que Ratzinger s’oppose à l’enseignement infaillible de Léon dans la bulle Apostolicae Curae, lorsqu’il a déclaré les ordinations anglicans « absolument vaines et entièrement nulles ». De la part d’un prêtre qui a été sacré dans le nouveau rite invalide de consécration épiscopale de Pontificalis Romani, 1968, il reconnaît par là un faux épiscopat à l’égal du sien. Ce rejet de l’enseignement infaillible du Pape Léon XIII suffit à qualifier l’usurpateur Ratzinger.

Comment Mgr Fellay peut-il discuter avec un tel personnage et, pire, solliciter de sa part un Motu Proprio ?

Mgr Fellay est-il prêt à accepter la validité des ordinations anglicanes ? Cette question grave appelle une réponse de la part du successeur de Mgr Lefebvre. Ce dernier eût été scandalisé par le comportement de Mgr Fellay face à Ratzinger et par l’imposture sacrilège du « bouquet ».

Avant de rejoindre le TAC, le Révérend Chadwick a été formé dans un séminaire qui se prétend catholique, au Christ-Roi, il ne peut donc ignorer la condamnation des ordres anglicans, et tout le dossier de la bulle Apostolicae Curae et les arguments de théologie sacramentelle sur lesquels cette bulle repose. Alors, comment le Révérend Chadwick peut-il donc, en toute conscience, se réjouir de la reconnaissance de validité de ces ordres invalides par Rome ? alors même qu’il sait que cette reconnaissance n’a aucun argument, comment cela se peut-il de la part de quelqu’un qui prétend sur son blog promouvoir Foi et raison ?

Sur cette question fondamentale de l’invalidité des ordinations épiscopales anglicanes, nous renvoyons aux études et aux documents publiés par le CIRS (Cercle international Rore Sanctifica) sur le site http://www.rore-sanctifica.org

Le complot contre les Saints Ordres existe

Bien que nous n’ayons jamais prétendu que le révérend Chadwick appartint à une quelconque organisation qui le lierait aux abbés Barthe, Lorans ou de Cacqueray, comme il feint de le laisser entendre le Révérend, nous avons par contre constaté dans ses écrits, la convergence entre ses idées et celles de ces personnes et de leurs actions :

« Cependant, l'auteur peut se rassurer que notre projet Anglo-Tridentin des abbés Barthe-Lorans-Cacqueray explicité et supporté par un Anglican n'existe pas en tant que tel. Certaines de nos idées coincident, mais nous ne nous connaissons pas, et je ne fais pas partie d'un groupe d'étude ou de ministère autre que la TAC(…) Mais, c'est évident qu'il y a un courant de pensée qui passe parmi les théologiens contemporains, le Pape Benoît XVI, mes anciens professeurs à Fribourg, certains de mes amis, mon Archevêque, mes confrères, certains prêtres plus "ouverts" du mouvement catholique traditionaliste, etc. Nous arrivons à penser les mêmes choses sans pour autant collaborer dans une sorte de cabbale secret (…) ».

Cette convergence apparaît dans le projet dont nous percevons désormais les contours : ceux d’une structure qui intégrerait la FSSPX sous le contrôle de l’abbé Ratzinger dans une sorte de Patriarcat Tridentin ou d’Eglise catholique de rite Tridentin, alors même que Ratzinger négocie actuellement avec John Hepworth (« Primat » du TAC – Anglicans Traditionnels) une « Eglise catholique de rite anglican » ainsi qu’un Indult Anglican qui serait le pendant du Motu Proprio Tridentin tel que le réclament désormais les signataires d’un manifeste que nous qualifions d’« Anglo-Tridentin » qui se trouve publié dans le Figaro du 16 décembre 2006. Cet appel au Motu Proprio rappelle une initiative britannique du 6 juillet 1971, lorsqu’une pétition publiée Outre-Manche par le Times se concrétisa par la promulgation par Montini-Paul VI de l’ « indult Agatha Christie »[14]. Encore une fois la terre de l’Anglicanisme a inventé le procédé que les médias réitèrent en 2006 en France.

Le Révérend Chadwick confirme ce projet parallèle d’intégration de la FSSPX et des anglicans dans l’Eglise conciliaire :

« Je m'abstiens de tout jugement au sujet de la Fraternité Saint Pie X. Je sais que la Pape Benoît XVI traite séparément cette fraternité avec sa mouvance et l'anglicanisme traditionnel, même s'il y a une certaine association par le fait que le Saint-Père désire réconcilier tous les chrétiens avec le Siège de Saint Pierre. » Révérend Chadwick, 6 novembre 2006

Et puis, le Révérend Chadwick résume le projet de Ratzinger de façon très explicite le 11 novembre 2006 :

« Je suis très content de trouver ces critiques par les intransigents sédévacantistes l'autre jour, car elles nous aident à être plus clairs dans notre propre vision globale de l'Eglise et sa mission. Benoît XVI veut inclure les orthodoxes, les traditionalistes catholiques de bonne volonté et les anglicans orthodoxes dans cette vision de réforme et de restauration de la liturgie catholique. Oui, c'est bien un complôt, mais pour le bien et pour la mission du Christ ! Nous avons appris les leçons du passé, car ceux qui ignorent l'histoire doivent la répéter : la latinisation forcée des orientaux, le mépris de l'anglicanisme classique, le reniement des Ordres anglicans pour les raisons purement pragmatiques - tout comme le célibat obligatoire des prêtres, l'attitude intransigent de Paul VI envers Mgr Lefebvre en 1976 et la tentative d'abolir le rite romain classique. La réforme de la réforme a besoin des repères dans les traditions latine, byzantine et anglicane / luthérienne. Et tout en gardant la foi de toujours, faisant la vérité dans la charité.

Tout ceci dit, il faut bien que mes lecteurs comprennent que je ne m'adresse pas aux traditionalistes avec leurs propres certitudes, leur propre culture et leur propre clergé. Je ne cherche pas une crédibilité auprès d'eux. Mon objectif est d'informer et promouvoir les idées pour un avenir du christianisme en Europe. Ce "blog" est lu par une grand nombre de chrétiens très diverses, y compris quelques protestants bons et sincères. Je ne cherche à convaincre personne, seulement informer qu'il existe autre chose que la tempête dialectique actuelle. A tout bon entendeur salut ». Révérend Chadwick 

Parallèlement les éléments se mettent en place dans le monde Anglican afin de rejoindre une super fédération religieuse que chapeauterait l’abbé Ratzinger. Nous l’avons explicité dans nos précédents messages[15]. Depuis la situation a évolué, nous avons appris qu’une scission importante est intervenue chez les épiscopaliens aux Etats-Unis, des branches traditionnelles ou conservatrices viennent de partir. Elles seront ainsi libres de se joindre au TAC pour réaliser « l’Eglise anglicane unie non absorbée »[16] avec l’Eglise conciliaire.

Le complot en vue de la Religion universelle et contre les Saints Ordres existe donc bien car il est indéniable que ces divers éléments s’emboîtent et convergent actuellement pour réaliser ce plan, que ce plan est multi-décennal et reproduit un phénomène similaire au XIX° siècle au sein de l’Anglicanisme. Il y a donc une intelligence derrière ces évolutions, elles ne sont nullement la résultante de hasards fortuits et qui s’avéreraient convergents. Lorsqu’une organisation est en place, on le constate dans une armée en bataille, les acteurs de telle ou telle partie et qui subissent les influences de cette organisation connaissent rarement le plan général du projet, et ne connaissent pas nécessairement entre eux. Ces faits qui désormais se succèdent indique bien, puisqu’il y a une intelligence, que des personnes se sont réunies et ont pris des décisions, et de façon occulte. C’est ce que l’on appelle un complot. Les complots jalonnent l’histoire tant profane que biblique. Notre Seigneur a été crucifié à la suite d’un complot des pharisiens.

Il suffit de relire la parabole des vignerons homicides pour s’apercevoir qu’il s’agit toujours des mêmes desseins de l’adversaire du Christ et de l’Eglise.

C’est pourquoi toutes les allégations que porte le Révérend Chadwick à notre égard et sur les articles où nous nous prouvons que ce complot existe bel et bien, démontrent une fois de plus que dans ce combat entre les deux Cités, celle du bien et celle du mal, celle de l’Empire anti-chrétien, la plus belle victoire du démon est toujours celle qui, sous une forme ou une autre, consiste à faire croire qu’il n’existe pas et que par conséquent que le complot n’existe pas.

Nous invitons donc le Révérend Chadwick à réviser à la lumière de cette réflexion le passage où il se défend du but d’un tel complot :

« Il semble que notre "complot" voudrait arriver à ses fins en supprimant la vie sacramentelle et la validité des prêtres. Qu'est ce cela nous apporterait ? Avons-nous intérêt à ne faire que des simulacres et des moqueries des sacrements ? L'idée est ridicule »,

alors qu’il existe une volonté de tenir les clercs ou les fidèles dans l’irénisme et que la bataille des ennemis de l’Eglise contre la survivance du Sacerdoce catholique valide est entré aujourd’hui dans une phase cruciale.

Continuons le bon combat

Abbé Michel Marchiset

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6th December 2006 - Dieu merci pour la Via Media

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte; et, quand il l'est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois plus que vous (Mt 23,15).

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J'ai été contacté hier par e-mail pour m'informer de l'existence d'un site web qui parle de notre Eglise et même de moi-même. Venant d'une tendance extrême du traditionalisme catholique appellée le sédévacantisme (ceux qui croient que le pape est un imposteur sur le Siège de Rome), cet article m'a étonné de la quasi-absence de critiques ad hominem ou des calomnies. Je remercie l'auteur de cette page qui manifeste une lueur de respect envers les personnes tout en critiquant nos convictions. De sa part, il semble être un prêtre ordonné par Mgr Lefebvre pour une communauté religieuse, exerçant aujourd'hui un ministère indépendant de la juridiction d'un évêque. Passons....

Je ne vais pas entrer dans les polémiques pour réfuter le sédévacantisme. Il suffit de déduire qu'il s'agit d'une idéologie à base de théories de complôt, caractéristique des mouvements sectaires néo-conservateurs américaines et politiques d'extrême droite ! Tout le monde à tort sauf eux : les "conciliaires", les juifs, les franc-maçons, les libéraux, les traditionalistes qui sont ouverts au dialogue avec Rome, &c. Nous avons vu le résultat de l'anti-sémitisme au 20e siècle ! Le sédévacantisme est une idéologie qui mène nulle part, vers une idée d'une Eglise sans prêtres (parce que, selon eux, les rites promulgués par Paul VI sont invalides) et une aspiration à une "Eglise imaginaire" à base de l'anti-libéralisme style Pie IX, Louis Veuillot, ... Enfin, bref...

Je trouve cet article intéressant en ce qu'il démontre "notre" position de modération et de désir d'unir l'Eglise visiblement selon la Foi, la Raison et la Tradition. Je suis flatté de trouver plus d'une trentaine de pages consacré au sujet du mouvement dans lequel je participe. Pour entrer en matière, l'auteur (que je ne connais pas) me présente avec mon affiliation dans la TAC et la source de mon ordination. Ensuite : Formé à l’Institut du Christ-Roi de Monsieur Wach, il vulgarise le projet Anglo-Tridentin de « réforme de la réforme » que l’abbé Barthe s’évertue à promouvoir depuis près de neuf ans en France. Voici notre étude sur ce thème de l’opération Anglo-Tridentine : l’application du modèle de la « réforme de la réforme » anglicane à la FSSPX et à la Tradition catholique.

En effet, j'ai reçu un coup de fil d'une personne qui s'émerveillait devant la notion de via media, et qu'il ne fallait pas penser en termes de "noir et blanc" ou d'une extrême ou l'autre. En effet, il semble que mes idées de "complôt" gnostique, maçonnique, noachide - que sais-je encore - risquent de "faire mouvement". Je ne cherche pas à faire du prosélytisme parmi les catholiques fidèles à Rome et à leur foi, mais je ne refuse personne qui cherche un abri dans cette tempête d'idéologies de "droite" et de "gauche".

Cependant, l'auteur peut se rassurer que notre projet Anglo-Tridentin des abbés Barthe-Lorans-Cacqueray explicité et supporté par un Anglican n'existe pas en tant que tel. Certaines de nos idées coincident, mais nous ne nous connaissons pas, et je ne fais pas partie d'un groupe d'étude ou de ministère autre que la TAC. C'est un caractéristique de ces paranoïaques de penser que leurs "ennemis" font complôt ensemble. Je ne suis pas franc-maçon, et je ne fais partie d'aucune société secrète ou "philosophique", et je suis très informé sur les problèmes posés par le néo-gnosticisme. J'ai même écrit un article à ce sujet dans ma section anglais. Mais, c'est évident qu'il y a un courant de pensée qui passe parmi les théologiens contemporains, le Pape Benoît XVI, mes anciens professeurs à Fribourg, certains de mes amis, mon Archevêque, mes confrères, certains prêtres plus "ouverts" du mouvement catholique traditionaliste, etc. Nous arrivons à penser les mêmes choses sans pour autant collaborer dans une sorte de cabbale secret. Il semble que notre "complôt" voudrait arriver à ses fins en supprimant la vie sacramentelle et la validité des prêtres. Qu'est ce cela nous apporterait ? Avons-nous intérêt à ne faire que des simulacres et des moqueries des sacrements ? L'idée est ridicule.

Je prends quelques points de la conclusion de cet article :

- La « réforme de la réforme » est une réitération de la précédente "réforme de la réforme" anglicane du mouvement d’Oxford et des Tractariens. Oui, c'est correct. Ce serait un moyen doux, pastoral et charitable de résoudre petit à petit la crise dans le christianisme occidental.

- Cette opération vise à instaurer un bipartisme : Haute Eglise traditionnelle et Basse Eglise libérale au sein de l’Eglise conciliaire, à l’image de la maçonnerie (Haute Loge illuministe et Basse Loge libérale). Voilà de nouveau le conspirationnisme et l'insinuation que nous sommes inspirés par la franc-maçonnerie ou même associés les uns avec les autres ! Je sais, pour ma part, que si j'étais attiré par les idées de la Loge, j'y serais rentré depuis longtemps. Or, ce n'est pas le cas.

- Les questions doctrinales sont traitées par le relativisme et la « modération », l’accent est mis sur la liturgie. Non, nous sommes intéressés par la théologie dogmatique et morale, aussi bien que par la liturgie, la spiritualité et l'histoire. Mais, pour nous, la néo-scolastique selon l'école de Suarez, Bellarmine et Compagnie est dépassée et elle manque toute crédibilité. De là, le besoin d'une nouvelle apologétique. Certes, l'Orthodoxie Radicale est d'une fraîcheur qui fait plaisir à côté de ceux qui lisent les documents des papes comme les protestants fondamentalistes lisent la Bible !

- Cette opération s’opère, tant du côté anglican que du côté conciliaire, sur la base d’une hiérarchie ecclésiastique totalement invalide. Cette invalidité est certaine depuis Cranmer pour les Anglicans, cela l’est quasiment devenu depuis 1968 pour l’Eglise conciliaire (rite invalide de consécration épiscopale de 1968). Ils sont loin de convaincre beaucoup d'une prétendue "invalidité" de l'épiscopat dans l'Eglise catholique romaine. Pour la TAC, Rome reconnait officieusement la validité de notre Episcopat.

Pour les points de cette conclusion traitant les questions des traditionalistes catholiques romains, je m'abstiens de tout jugement au sujet de la Fraternité Saint Pie X. Je sais que la Pape Benoît XVI traite séparément cette fraternité avec sa mouvance et l'anglicanisme traditionnel, même s'il y a une certaine association par le fait que le Saint-Père désire réconcilier tous les chrétiens avec le Siège de Saint Pierre.

- L’opération Anglo-Tridentine pour abuser la FSSPX est l’un des volets, ultime, de l’Opération Rampolla. Ce propos est un peu obscur, mais l'Opération Rampolla dont ils parlent fait référence au cardinal qui a failli être élu pape en 1903. Selon eux, le cardinal aurait été affilié à la franc-maçonnerie, et donc une cheville ouvrière dans une "opération" qui aurait eu pour but de corrompre l'Eglise catholique en favorisant le progrès du modernisme et du mouvement oecuménique. Il n'y a pas d'opération anglo-tridentine, mais simplement une convergence sur l'Eglise de Rome, afin que l'Eglise soit visiblement réunie.

Je vous laisse lire cet article, et vous verrez pour vous-mêmes un esprit très malsain derrière ces polémiques conspirationnistes. Ces propos manquent toute crédibilité sauf aux personnes indoctrinées dans la secte. Certainement, si j'étais un païen en Afrique ou sur une petite île au milieu de la mer, et un missionnaire venait me prêcher le christianisme avec ces propos, cette religion n'aurait aucune crédibilité auprès de moi si j'avais un esprit raisonnable et clair. Je sais que cette secte a acquis un nombre de français, sutout dans la région de Nantes, et que dans l'avenir, on parlera d'eux comme nos érudits parlent de la Petite Eglise. Ils sont dans une impasse d'où il n'y aucune issue autre que la perte de la foi en Dieu et en le Christ, et ensuite un repli dans l'athéisme et dans le nihilisme.

Le Via Media gagne dans le monde catholique romain comme dans nos Eglises anglicanes du Continuum. Nous prêchons la modération, la charité, la fidélité à l'Evangile et à la Tradition, l'usage droit de la raison. Le Pape Benoît XVI nous donne un grande exemple pour notre pensée et pour notre ministère. Il nous exhorte à croire et à raisonner. De cette façon nous arriverons à extriquer le christianisme de ces extrêmes du sécularisme / relativisme et du fanatisme sectaire. Quoi de plus raisonnable et de plus près à l'enseignement du Christ !

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[1] TAC : Traditional Anglican Communion – Branche dissidente et traditionnelle de la Communion anglicane, dirigée par le « Patriarche », Monsieur John Hepworth

[2] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-12-05-B-00-Operation_Anglo_Tridentine.pdf

[3] http://perso.orange.fr/civitas.dei/blog_fr.htm

[4] Voir le texte en page 10 du numéro de septembre 2005 sur : http://www.fsspx.org/fran/LettrePretres/CadreLFP/LettrePretres.htm

[5] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-23-C-00-L_abbe_de_la_Rocque_pour_abandon_rite_de_Saint_Pie_V_1.pdf

[6] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-02-17-B00-FSSPX_reseau_allemand.pdf

[7] http://www.lefigaro.fr/france/20061212.FIG000000309_des_le_cardinal_ratzinger_preparait_la_reconciliation_avec_les_lefebvristes.html

[8] http://www.ilfoglio.it/pdfdwl/11642800_4.pdf

[9] Bon garçon

[10] http://www.30giorni.it/us/articolo_stampa.asp?id=10525

[11] http://www.virgo-maria.org/Archives-CSI/2005/CSI-2005-07-05-AngliCampos.pdf

[12] Quot articulos edidit, tot miracula fecit... Ipse plus illuminavit Ecclesiam, quam omnes alii doctores... pace aliorum dixerim, unus divus Thomas est instar omnium... In cujus libris plus proficit homo uno anno, quam in aliorum doctrina toto tempore vitae suae. (Bulle de Jean XXII, Vie de saint Thomas, par le P. Touron, art. 55, 7 mars, n° 81.)

[13] Tolle Thomam, et Ecclesiam dissipabo. - Malgré les dénégations de Bayle, ce mot est de Bucer

[14] http://www.amdg.asso.fr/formation/format_indultachristie_jgroyer.htm (texte en français)

[15] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-11-20-A-00-FSSPX_et_Anglicans.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-11-27-A-00-Mgr_Fellay_dupe_Anglicans_Tighe.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-12-05-B-00-Operation_Anglo_Tridentine.pdf

[16] Titre du mémoire de Dom Beauduin lu par le cardinal Mercier aux conversations de Malines en 1925. Lire le message VM :

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-04-10-1-00-Dom_Beauduin_Eglise_anglicane_unie_non_absorbee.pdf