Début du communiqué du 31 mars 2007
du Comité international Rore Sanctifica
Le canon 75 (ancien canon 235 promulgué par Pie XII) du Code de droit canon oriental foudroye l’argument du recours au rite Maronite du patriarche indûment invoqué par le Sel de la terre afin de prouver la prétendue validité sacramentelle du nouveau rite de consécration épiscopale de 1968.
Table des matières
2.1 Historique du Code des Canons des Eglises Orientales (CCEO)
2.2 Le canon 75 du CCEO correspond au canon 235 promulgué par Pie XII le 02 juin 1957
2.3 Le canon 75 (anciennement 235) déclare l’intronisation du Patriarche non sacramentelle
3 L’énorme mensonge de Montini-Paul VI
Le sophisme du recours au rite Maronite invoqué par Le Sel de la terre à l’instar de Dom Botte, responsable du Groupe XX du Consilium
Dans l’article du n°54[1] du Sel de la terre, signé par le Père Pierre-Marie d’Avrillé, ce dernier a prétendu justifier le nouveau rite de consécration épiscopale, dérivé de la prétendue Tradition Apostolique fallacieusement attribuée à Hippolyte de Rome, en affirmant que le rite d’intronisation du Patriarche maronite[2] serait sacramentel et consécratoire et que le nouveau rite de Montini-Paul VI « contient la substance » du rite syriaque.
Les Notitiae[3] de Rore Sanctifica ont très clairement démontré que cette prétendue « identité de substance » est un leurre.
Sans même parler des sources erronées et falsifiées utilisées par le Père Pierre-Marie, qu’il a ensuite assemblées et tronquées afin de pouvoir rapprocher le rite patriarcal Maronite du nouveau rite sacramentel épiscopal inventé par Bugnini\-Lécuyer-DomBotte, nous rappellerons simplement que nous avons démontré amplement et très clairement que la forme sacramentelle essentielle de ce nouveau rite épiscopal post-conciliaire est ouvertement « transitive » (Le Père donne l’Esprit au Fils, Lequel le donne aux apôtres), alors que cette transitivité, qui constitue du reste une hérésie caractérisée (hérésie onctionniste de Lécuyer), n’existe bien sûr nullement dans les rites Maronites tant patriarcal qu’épiscopal.
Du reste précisément, tant dans la Notitia III que dans la Notitia IV (cf. rore-sanctifica.org) nous avons amplement démontré que AUCUN RITE ORIENTAL SACRAMENTEL DE CONSECRATION EPISCOPALE RECONNU PAR L’EGLISE N’ETAIT INFECTE DE CETTE « TRANSITIVITE » HERETIQUE
Venons-en au second argument du Père Pierre-Marie qui prétend que le rite d’intronisation du Patriarche Maronite serait consécratoire.
Nous l’avons réfuté dans les Notitiae de février 2006 (cf. rore-sanctifica.org).
Suite à notre publication, le Père Pierre-Marie d’Avrillé a reculé pour se replier en mai 2006 sur une autre position dans son article du n°56[4] du Sel de la terre.
Il a en effet alors reconnu que le rite d’intronisation du Patriarche Maronite :
« n’a plus aujourd’hui une valeur consécratoire, quand elle est récitée sur un candidat déjà évêque. Mais elle l’avait autrefois, quand elle l’était sur un candidat non évêque ».
Mais, à l’appui de cette affirmation gratuite, celle de la valeur sacramentelle consécratoire qu’aurait prétendument possédée autrefois le rite Maronite du Patriarche, le Père Pierre-Marie n’a apporté aucune preuve, ni n’a pu citer aucun auteur ni aucune référence.
Et pour cause : cette valeur sacramentelle consécratoire, le rite Patriarcal Maronite ne l’a jamais eue.
Nous avons en effet approfondi et complété nos études par la publication de la Notitia III[5] de juin 2006 (« De Ordinatione Patriarchae »), en montrant qu’il n’existe nulle preuve historique connue ni nulle trace de cette prétendue « valeur consécratoire » du rite d’intronisation du Patriarche Maronite, plus précisément de la prière dite « de Clément » (intitulée prière « C » dans nos études).
De plus la comparaison des rites syriaques jacobites et maronites conduit inévitablement à affirmer qu’une supposée valeur consécratoire de la prière C dans le rite Maronite signifierait inévitablement la réitération des sacrements chez les Maronites, sacrilège que les autorités de l’Eglise Maronite rejettent avec indignation.
Le Saint-Siège a d’ailleurs veillé à ce que toute réitération des sacrements des Saints Ordres, ce qui est sacrilège, soit soigneusement évitée chez les Maronites (bulle « Super ad Nos » du Pape Benoît XIV en 1743, cf rore-sanctifica.org).
Malgré les preuves publiques que nous avons produites démystifiant totalement le sophisme de la justification de la prétendue validité sacramentelle du nouveau rite épiscopal inventé par Bugnini\-Lécuyer-DomBotte par le recours au rite non sacramentel d’intronisation du Patriarche Maronite, le Père Pierre-Marie a persisté dans ses écrits avec autant d’opiniâtreté que d’arbitraire.
Il a ainsi publié en fin juin 2006, une brochure « Sont-ils évêques ? » qui reproduit les mêmes affirmations gratuites, erronées et fallacieuses, et les mêmes erreurs amplement réfutées publiquement.
Nous avons à nouveau répondu à cette plaquette « Sont-ils évêques ? » en juillet 2006, par la Notitia VI[6] « De Erratis », et dans le chapitre 5.1 de ce document, nous avons repris entièrement l’historique et la problématique de ce faux argument du recours au rite non sacramentel de l’intronisation du Patriarche Maronite.
Malgré notre mise au point, le Père Pierre-Marie d’Avrillé qui est directeur de la publication du Sel de la terre, a par la suite publié en novembre 2006, dans le numéro 58[7] de sa revue, une nouvelle tentative de démonstration de la prétendue validité sacramentelle du nouveau rite épiscopal inventé par Bugnini\-Lécuyer-DomBotte, sous la plume de l’abbé Calderon, professeur au séminaire de la FSSPX à La Reja en Argentine, sous la direction de Mgr Williamson.
Dans cet article, l’abbé Calderon, devant la réfutation administrée de son côté par l’abbé Cekada (cf. rore-sanctifica.org) du sophisme du recours au rite d’intronisation non sacramentel du Patriarche Maronite, sans prendre parti ouvertement lui-même, se cantonne simplement à renvoyer le lecteur à la nouvelle position du Père Pierre-Marie dans le Sel de la terre (numéro 56) paru en mai 2006. Visiblement peu solidaire du Père Pierre-Marie, bien que publié par lui, l’abbé Calderon écrit laconiquement « nous n’entrerons pas ici dans cette discussion »[8]. Ainsi l’abbé Calderon ne souhaite manifestement pas associer publiquement son nom à ce recours sophistique, fallacieux et déjà réfuté au rite non sacramentel de l’intronisation du Patriarche Maronite qu’il abandonne à la seule responsabilité du Père Pierre-Marie de Kergorlay.
Et depuis l’automne 2006, il s’en est suivi un grand silence de la part du Père Pierre-Marie d’Avrillé sur ce sujet, mais le couvent des dominicains maintient au catalogue d’Avrillé la plaquette « Sont-ils évêques ? » qui contient cette fausse démonstration de la prétendue validité sacramentelle du nouveau rite épiscopal inventée par Bugnini\-Lécuyer-DomBotte, et basée sur ce recours fallacieux au rite non sacramentel de l’intronisation du Patriarche Maronite, sophisme quelque peu déshonorant.
Poursuivant nos recherches nous avons examiné le Code des Canons des Eglises orientales (CCEO) promulgué le 18 octobre 1990.
Ce CCEO est le fuit du travail d’une Commission Pontificale pour la Révision du Code de Droit Canonique Oriental qui fut instituée au milieu de l’année 1972, par Montini-Paul VI, et l’annonce en fut faite dans le journal L’Osservatore Romano, le 16 juin 1972.
Cette commission fait suite à la précédente commission du Saint-Siège, dissoute par le même Montini-Paul VI, et elle hérita de ses travaux.
La précédente Commission du Saint Siège fut instituée en effet par la « Notification » parue le 17 juillet 1935 dans le bulletin officiel Acta Apostolicae Sedis (AAS/27/1935/306-308) :
« où, en plus du nom, ont été établies la composition et la compétence de la Commission. Cette « Commission Pontificale pour la Rédaction du Code de Droit Canonique Oriental », comme elle s’appelait, ne comprenait à ses débuts que quatre Cardinaux Membres : Louis Sincero, qui la présidait, Eugène Pacelli, devenu par la suite Pie XII, Jules Serafini et Pierre Fumasoni Biondi. »
« Après la mort du Cardinal Louis Sincero, le 7 février 1936, le Cardinal Maxime Massimi a été nommé Président de la Commission le 17 du même mois ; sous sa très sage direction le travail ardu de la rédaction du Code de Droit Canonique Oriental fut presque mené à terme. En sont témoins les trois parties notables du Code qui ont été promulguées par Pie XII avant la mort du même Cardinal qui s’est bien acquitté de sa tâche » [9].
La Commission fut ensuite présidée par le Cardinal Pierre XV Agagianian jusqu’à sa mort le 6 mai 1971.
Cette précédente commission créée en 1935 a produit le Code de Droit Canonique Oriental (CICO) dont le schéma fut établi et publié en un seul volume afin d’être imprimé en 1945.
« Des 2666 canons qui étaient contenus dans le schéma du futur Code de 1945, les trois cinquièmes ont été promulgués. Mais tous les autres canons, exactement 1095, sont restés dans les archives de la Commission. »[10]
Parmi les canons promulgués, nous nous intéressons ici tout spécialement aux canons qui furent promulgués par le Pape Pie XII dans sa lettre apostolique Cleri Sanctitati, donnée motu proprio le 2 juin 1957 (AAS 49/1957/433-600).
La table de concordance publiée à la fin du CCEO donne la correspondance[11] entre les canons du CCEO et ceux du CICO, et tout particulièrement le motu proprio Cleri Sanctitati du 02 juin 1957 de Pie XII.
Parmi les Canons du Titre IV consacré aux Eglises patriarcales, le canon 75 (dans le CCEO de 1990) correspond au canon 235[12] dans le motu proprio Cleri Sanctitati de Pie XII (2 juin 1957).
Pie XII qui promulgua motu proprio la lettre apostolique Cleri Sanctitati (2 juin 1957)
Il traite de l’intronisation du Patriarche, et précise très clairement que l’ordination d’un Patriarche, dans le cas où l’élu n’est pas encore évêque, ne peut se faire avant qu’il n’ait reçu l’ordination épiscopale.
Fac-simile du canon 75 du CCEO (page 99)[13]
La conséquence en est que le rituel d’intronisation du Patriarche (dans le cas des Maronites) ne peut conférer à lui seul la consécration épiscopale, en d’autres termes, ce rituel n’est pas sacramentel, ou, pour reprendre l’expression du Père Pierre-Marie d’Avrillé, n’a pas de « valeur consécratoire ».
En effet, ce code de droit canon démontre qu’il y a bien distinction entre l’ordination épiscopale qui est un rite sacramentel et le Patriarcat pour lequel seul existe une intronisation dont le rite est non sacramentel.
Le Patriarcat est une juridiction, il n’est pas sacramentel.
Et le rite qui correspond à l’élévation au Patriarcat est bien distinct de celui qui confère la consécration épiscopale.
Nous avions déjà montré dans la Notitia III qu’il existe une prière (A) qui est utilisée dans le Pontifical Jacobite (traduction de Dom de Smet) pour la consécration sacramentelle de l’évêque, et que cette même prière est omise dans ce même Pontifical Jacobite lorsqu’il s’agit d’une intronisation du Patriarche, la prière C (dite de Clément) étant alors utilisée :
« Autre prière de l’invocation du Saint-Esprit. Elle est de Clément et se dit uniquement sur le patriarche » Notitia III, page 11
Nous voyons donc que le Pontifical Jacobite s’articule parfaitement avec le canon 75 du Code de droit canon oriental.
Et cela s’applique également au Pontifical maronite, du fait de sa très grande cohérence avec le Pontifical Jacobite
Nous rappelons également ce que nous écrivions dans le chapitre 2.4.5 de la Notitia III (De Ordinatione Patriarchae), où Mgr Khouri-Sarkis (1963) démontre le caractère exclusivement juridictionnel («mettaserhonûto») du sacre du Patriarche (Charfet de 1952 et manuscrit Vat. Syr. 51 de 1172). Et cette conclusion de Mgr Khouris-Sarkis (Jacobite) s’applique également au Pontifical maronite, pour la raison donnée dans le paragraphe précédent.
Ce document du CCEO (canon 75, anciennement 235), à la suite des autres, vient confirmer une fois de plus que la prière C dite de Clément ne saurait être déclarée comme « consécratoire », c'est-à-dire sacramentelle, et qu’elle ne saurait nullement être utilisée pour démontrer « par analogie » la prétendue validité sacramentelle de la nouvelle forme sacramentelle essentielle de la consécration épiscopale dérivée de la prétendue Tradition apostolique, en réalité totalement inventée par le trio infernal Bugnini\-Lécuyer-DomBotte, pour être promulguée le 18 juin 1968 par Montini-PaulVI.
Nous n’avons toujours reçu du Père Pierre-Marie d’Avrillé la preuve de la « valeur consécratoire » de la prière C dite de Clément du rite d’intronisation du Patriarche Maronite, et le canon 75 (anciennement 235) nous indique que l’attente d’une telle preuve serait parfaitement illusoire, car elle irait à l’encontre du droit canon oriental et de la non réitération des sacrements.
Le canon 75 (anciennement 235) confirme en outre parfaitement les déclarations de Mgr Al-Jamil, Archevêque Syrien Catholique, procureur patriarcal près le Saint Siège le 28 novembre 2005 :
« Le degré patriarcal n’est pas une ordination. L’épiscopat est la plénitude du sacerdoce. Donc après l’épiscopat il n’y a plus d’ordination. Le patriarche comme le Pape n’ont, après leur élection, que le rite de l’intronisation qui n’est pas du tout une ordination. »[14] Mgr Al Jamil
Ce canon 75 (anciennement 235) condamne donc l’usage sacramentel du texte du rite non sacramentel de l’intronisation du Patriarche maronite auquel Dom Botte et le Père Lécuyer ont eu fallacieusement recours au sein du Groupe XX du Consilium, afin de paraître justifier la prétendue validité sacramentelle de la nouvelle forme de la consécration épiscopale qu’ils venaient d’inventer et qu’ils tentaient, en les trompant ainsi, de faire adopter à leurs collègues du Consilium et aux Pères conciliaires.
Giovani Baptista Montini – Paul VI
Ce canon 75 (anciennement 235) démontre en outre le caractère résolument et parfaitement mensonger du texte la Constitution apostolique Pontificalis Romani de Montini-Paul VI par lequel, le 18 juin 1968, ce dernier promulguait, en la justifiant fallacieusement, cette pseudo consécrations épiscopale sacramentellement invalide et entièrement fabriquée par ses agents, pour l’imposer depuis lors à l’Eglise Catholique :
« A ces paroles il faut ajouter plusieurs points importants de doctrine sur la succession apostolique des évêques, ainsi que sur leurs fonctions et leurs devoirs, qui se trouvent inclus déjà dans le rite de la consécration épiscopale, mais dont il semble souhaitable d’améliorer et de préciser l’expression. Pour y parvenir de façon correcte, on a jugé bon de recourir, parmi les sources anciennes, à la prière consécratoire qu’on trouve dans la Tradition apostolique d’Hippolyte de Rome, document du début du troisième siècle, et qui, pour une grande partie, est encore observée dans la liturgie de l’ordination chez les Coptes et les Syriens occidentaux » [15] Montini-Paul VI, Pontificalis Romani, 18 juin 1968
Ce texte nie en effet ainsi formellement sans le dire la lettre apostolique Cleri Sanctitati que le Pape Pie XII avait écrite motu proprio 11 ans plus tôt, le 02 juin 1957, par lequel il confirmait le canon 235, aujourd’hui 75, du Code de Droit Canonique Oriental, lequel stipule qu’au cas où l’impétrant au Patriarcat ne serait pas évêque, il devait d’abord recevoir la consécration épiscopale sacramentelle avant d’être intronisé Patriarche.
De fait, en prétendant que la prétendue Tradition apostolique « était encore en usage dans la liturgie de l’ordination chez les Syriens Occidentaux (Maronites) », Montini-Paul VI désignait la prière C dite de Clément, prière en réalité non sacramentelle, qui est présente dans le rite non sacramentel d’intronisation du Patriarche Maronite tiré du Denzinger, et que Dom Botte avait utilisé pour convaincre ses collègues du Consilium.
Nous avons publié le fac-simile de ce texte dans le Schemata n°220[16]. Le voici à nouveau reproduit.
C’est ce même texte, extrait du Schemata n°220 du Consilium que le Père Pierre-Marie d’Avrillé a repris dans son tableau comparatif du n°54 du Sel de la terre afin de justifier sa pseudo-démonstration de validité du nouveau rite épiscopal.
Dans une Constitution apostolique qui engage pourtant l’infaillibilité pontificale, le prétendu Pape Paul VI, Giovanni Baptista Montini, aura ainsi écrit un ENORME MENSONGE CONSTATABLE PAR QUICONQUE portant sur une question vitale.
Nous ne pouvons que nous étonner qu’aucune autorité orientale n’ait jusqu’ici protesté contre de telles affirmations mensongères sur leurs rites.
Cette audace du Père Pierre-Marie d’Avrillé à contredire avec obstination les usages des textes liturgiques par les Maronites eux-mêmes, et à prêter à cette prière C dite de Clément une prétendue « valeur consécratoire » qu’elle aurait eu, selon son imagination, dans le passé,
- 1°) contredit déjà le Pontifical Jacobite et les conclusions que l’on en tire sur le Pontifical Maronite,
- 2°) contredit le témoignage (rapporté par l’abbé Cekada dans sa dernière réfutation[17]) d’Irmia Al-Amchiti, le Patriarche Maronite du XIIIème siècle qui est associé à la première édition du Pontifical Maronite (1215), qui anéantit la prétention du P. Pierre-Marie, selon laquelle la pratique du choix d’un Patriarche parmi des clercs qui étaient déjà évêques, serait “relativement récente.” Ce Patriarche maronite a écrit de sa propre main qu’il avait été consacré évêque, et qu’il avait servi en tant que métropolite pendant quatre ans, avant de devenir Patriarche en 1209[18].
- 3°) contredit la déclaration du 28 novembre 2005de Mgr Al-Jamil, Archevêque Syrien Catholique, procureur patriarcal près le Saint Siège,
- 4°) contredit aussi les déclarations du 18 novembre 2005 à Paris de Monseigneur Saïd Elias Saïd, Vicaire patriarcal maronite en France.
- 5°) contredit le Droit canon oriental (canon 75, anciennement 235, promulgué le 02 juin 1957 par Motu Proprio de Pie XII dans sa lettre apostolique Cleri Sanctitati) qui s’applique tant aux Maronites qu’aux Jacobites, et
Vraiment, le Père Pierre-Marie d’Avrillé dans son opiniâtreté insensée en matière aussi grave, démontre une témérité très dangereuse pour lui-même et son honneur de Dominicain.
Comme l’indique le site Notre-Dame du Liban,
Mgr Saïd Elias Saïd est
depuis le 13 avril 2000
Vicaire Patriarcal Maronite en France
et le 7 mai 2000,
Curé de la Paroisse Notre Dame du Liban
et Directeur du Foyer Franco-Libanais[19]
Nous rapportons ici les propos de cette autorité Maronite tels qu’ils ont été transcrits depuis l’enregistrement audio dont nous disposons au CIRS.
La présente transcription a été relue et visée par Mgr Saïd Elias Saïd en personne.
Question d’un participant à la table ronde[20] du 18 novembre 2005 sur « Les liturgies Syriaques », organisée de 9h00 à 18h00 par la Société d’Etudes Syriaques[21] dans l’amphithéâtre n°1 (Amphithéâtre Wagner) de l’Institut Protestant de Théologie, 83, boulevard Arago, 75014 Paris.
Question posée à Monseigneur Saïd Elias Saïd, Vicaire patriarcal maronite en France le vendredi 18 novembre 2005 à 17h30, dans l’amphithéâtre n°1 (Amphithéâtre Wagner) de l’Institut Protestant de Théologie, 83, boulevard Arago, 75014 Paris, au cours de la table ronde sur « Les liturgies Syriaques ».
QUESTION à Monseigneur Saïd Elias Saïd, Vicaire patriarcal maronite en France :
Monseigneur,
L’Eglise Maronite reconnaît la théologie sacramentelle de Rome pour ce qui est des Sacrements.
En ce qui concerne les Saint Ordres, l’Eglise Maronite a un rite de consécration épiscopale pour ses évêques. C’est un rite qui correspond au rite de consécration des évêques dans l’Eglise Latine. C’est un rite à caractère sacramentel pour les Latins.
En ce qui concerne le Patriarche Maronite, la cérémonie d’intronisation est-elle, par elle-même, une cérémonie sacramentelle au sens Romain, et si oui quelle est la différence de sacrement entre l’évêque et le patriarche ?
REPONSE de Monseigneur Saïd Elias Saïd, Vicaire patriarcal maronite en France :
L’intronisation du Patriarche n’est pas une célébration de caractère sacramentel dans le sens des sept sacrements, puisque c’est un évêque qui est élu.
C’est toujours un évêque ?
Oui c’est toujours un évêque, mais élu par le Saint Synode en tant que Père et Chef de tous.
Transcription Verbatim (mot à mot)
Mgr Saïd Elias Saïd confirme bien que la cérémonie d’intronisation du Patriarche maronite ne possède aucun caractère sacramentel, et que l’élu est toujours un évêque.
La déclaration de Mgr Saïd Elias Saïd, lui-même titulaire[22] d’un doctorat en Droit canonique, est parfaitement cohérente avec le canon 75 du CCEO. Il est d’ailleurs l’auteur de : « Les Eglises orientales et leurs droits : hier, aujourd'hui, demain »[23] paru en 1989.
Le Père Pierre-Marie d’Avrillé a-t-il pris le soin de se renseigner auprès des autorités Maronites avant de reprendre à son propre compte les textes utilisés par le fourbe Dom Botte pour sa pseudo-démonstration de justification de la prétendue validité sacramentelle du nouveau rite promulgué en 1968 ?
Nous craignons que ce ne soit pas le cas et qu’une complète méconnaissance à la fois de la liturgie et du droit canon des Eglises orientales ne soient les fondements de la pseudo-démonstration de validité du nouveau rite de consécration épiscopale publiée par Avrillé dans le Sel de la terre, et jamais démentie depuis novembre 2005, en dépit des multiples réfutations objectives et publiques dont elle a fait l’objet.
Prétendre vouloir donner une « valeur consécratoire », c'est-à-dire sacramentelle, à la prière C non sacramentelle dite de Clément présente dans le rite d’intronisation non sacramentelle du Patriarche Maronite, comme le fait le Père Pierre-Marie d’Avrillé depuis novembre 2005, est une erreur et de fait un sophisme grave qui est condamné formellement par le Code de droit canon oriental et par sa promulgation par le Pape Pie XII le 02 juin 1957.
Nous avions, quant à nous, déjà largement démontré le caractère totalement erroné de l’affirmation du Sel de la terre.
Ce canon 75 (anciennement 235) vient illustrer la cohérence d’ensemble entre les prières des rites orientaux et le code de droit canonique oriental, comme il confirme entièrement toutes les précédentes études du CIRS et leur conclusion sur le sujet (cf. www.rore-sanctifica.org ).
Suivre la fausse affirmation d’Avrillé du caractère sacramentel du rite Maronite du Patriarche, c’est aussi vouloir dissimuler l’énorme mensonge proféré par Montini-Paul VI dans sa « Constitution Apostolique » Pontificalis Romani du 18 juin 1968, au sujet du même usage de ce texte Maronite afin de justifier à tout prix le nouveau rite épiscopal conciliaire sacramentellement invalide.
Par ce communiqué, nous versons une nouvelle preuve à l’argumentaire de l’invalidité sacramentelle du nouveau rite de consécration épiscopale, entièrement inventé par Bugnini\-Lécuyer-DomBotte et promulgué par Montini-PaulVI le 18 juin 1968 (Pontificalis Romani).
Il reste au Père Pierre-Marie de Kergorlay à laver la tâche terrible qui souille désormais son honneur de prêtre dominicain en publiant une rétractation publique dans la revue le Sel de la Terre du Couvent d’Avrillé et dans la revue américaine de la FSSPX The Angelus, où il reconnaisse son erreur terrible sur ce sujet publiée, opiniâtrement et en dépit des multiples réfutations publiques et objectives, dans ses articles des n°54 et 56 du Sel de la Terre, dans les deux numéros successifs de The Angelus de la fin 2005 et du début 2006, ainsi que dans la brochure du Couvent d’Avrillé « Sont-ils évêques ? » de juillet 2006, en implorant le pardon des fidèles et des clercs catholiques qu’il se sera ainsi obstiné à aveugler et tromper, en France, aux Etats-Unis et dans le monde.
Errare humanum est ….
SED Perseverare Diabolicum !
Comité international Rore Sanctifica
Fin du communiqué du 31 mars 2007 du Comité international Rore Sanctifica
Ce communiqué peut être téléchargé depuis le site http://www.rore-sanctifica.org
[1] http://www.rore-sanctifica.org/bibilotheque_rore_sanctifica/04-rite_de_paul_6-invalidite_du_rite_episcopal/2005-11-pere_pierre-marie-article_du_sel_n_54-defense_du_rite/Pere_Pierre_Marie_Sel_de_la_terre_N54_Defense_validite.pdf
[2] Ritus Orientalium, Denzinger, tome II, pages 199-200
http://www.rore-sanctifica.org/biblio-num-10.html
[3] http://www.rore-sanctifica.org/bibilotheque_rore_sanctifica/01-publications_de_rore_sanctifica/rore_sanctifica-2006-02-notitiae_(ex_tomo_3)/2006-02-notitiae_(ex_tomo_3)/rs_notitiae_2006_02_07.pdf
[4] http://www.rore-sanctifica.org/bibilotheque_rore_sanctifica/04-rite_de_paul_6-invalidite_du_rite_episcopal/2006-04-30-pierre-marie-article_du_sel_n_56/Pere_Pierre-Marie-Sel_de_la_terre_N56_Defense.pdf
[5] http://www.rore-sanctifica.org/bibilotheque_rore_sanctifica/01-publications_de_rore_sanctifica/rore_sanctifica-2006-02-notitiae_(ex_tomo_3)/2006-06-notitia_3-de_ordinatione_patriarchae/rs_notitia_3_de_patriarchae_2006_06.PDF
[6] http://www.rore-sanctifica.org/bibilotheque_rore_sanctifica/01-publications_de_rore_sanctifica/rore_sanctifica-2006-02-notitiae_(ex_tomo_3)/2006-07-notitia_6-de_erratis/rs_notitia_3_de_erratis_2006_07_a.pdf
[7] http://www.rore-sanctifica.org/biblio-num-04.html
[8] Le Sel de la terre, n°58, p213
[9] CCEO, p 43
[10] CCEO, p 47
[11] CCEO, page 1063
[12] CCEO, page 1065
[13] Disponible sur le site Rore Sanctifica, dans la rubrique des Eglises orientales : http://www.rore-sanctifica.org/biblio-num-10.html
[14] Voir la Notitia III (De Ordinatione Patriarchae), page 14
[16] http://www.rore-sanctifica.org/biblio-num-02.html
[17] « Toujours Nul et Toujours Vain », janvier 2007, cf. http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2007/RORE-2007-01-27-FR_AbbeCEKADAToujoursNul-ReponsesAuxObjectionsJanv2007FRANCAIS1.pdf
[18] Cité dans Merhej (Joseph Merhej, Jalons pour l’Histoire du Pontificale Maronite, thèse de doctorat, (Paris : Institut Catholique 1975)) : “Mar Boutros, patriarche des Maronites… m’a ordonné de ses mains sacrées et m’a érigé Métropolite.… Les quatre années passées… ils ont fait un tirage au sort où j’ai été choisi.”. Pour une longue étude fouillée sur le sujet et particulièrement éclairante des questions pertinentes d’histoire et de manuscrits, voir Rore Sanctifica, “Notitia III, De Ordinatione Patriarchae,” 12 Juin 2006.
[19] http://perso.orange.fr/notredameduliban/clerk.html
[20] http://www.rore-sanctifica.org/bibilotheque_rore_sanctifica/10-eglises_et_rites_orientaux_et_sources/2005-11-18-colloque_de_liturgie_syriaque_(paris)/Colloque_Syriaque_2005.pdf
[21] http://www.etudessyriaques.org/
[22] http://perso.orange.fr/notredameduliban/clerk.html
[23] http://www.acam-france.org/bibliographie/auteur.php?cle=said-saidelias