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CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX
http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf
Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire (en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ? |
Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?
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Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints O rdres ? |
Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?
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Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968? |
A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?
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Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du VRAI rite par de FAUX prêtres ? |
Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le FAUX CLERGE ANGLICAN ?
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Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
vendredi 15 juin 2007
Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.
‘Benoît XVI et les traditionalistes’ : synthèse du travail persévérant de l’abbé Celier qui amène la ruine de l’œuvre de Mgr Lefebvre
Dossier de 47 pages téléchargeable depuis : http://www.virgo-maria.org
Le binôme Aulagnier-Celier prétend diriger Mgr Fellay et la FSSPX, et les conduit rapidement à leur ruine. La collusion des thèses de l’abbé Celier et de l’abbé Barthe doit-elle laisser penser que ce dernier serait le théoricien extérieur de cette chute favorisée à l’intérieur de la FSSPX par l’abbé Celier ? Le fondement substantiellement naturaliste et odieusement anti-Providentiel du livre de l’abbé Celier est mis en évidence.
L’abbé Celier développe une illusion séductrice qui est l’antithèse de Notre-Dame à La Salette. L’abbé Celier ridiculise le sens Providentiel et surnaturel en désignant celui-ci comme un « fallacieux prétexte de ‘Dieu y pourvoira’ » (sic), alors que le dernier texte de Mgr Lefebvre lui oppose l’Apocalypse et le « Veni Domine Jesu ».
Près de 50 pages d’analyse du dernier livre de l’abbé Celier et une mise en évidence sous forme de tableaux de citations des oppositions fondamentales entre d’une part les idées de l’abbé Celier et d’autre part les intentions de Mgr Lefebvre et les enseignements de l’Eglise ou de Notre-Dame à La Salette.
‘Régularise’-t-on une œuvre Providentielle ? A fortiori avec « la Rome des antichrists » (Mgr Lefebvre). Le livre de l’abbé Celier compare la FSSPX (que Mgr Lefebvre considérait comme une ‘œuvre Providentielle’) à un ‘vermiceau’ et celui qui la dirige, Mgr Fellay, à un ‘héron’.
Table des matières de l’étude
1 Une réaction bien tardive des évêques de la FSSPX contre l’abbé Celier
2.1 Négation par l’abbé Celier du sens surnaturel et apocalyptique de la situation présente
2.3 Occultation par l’abbé Celier du rôle de la Franc-maçonnerie dans la Révolution contre l’Eglise
2.5 Négation par l’abbé Celier du caractère Providentiel de l’œuvre de Mgr Lefebvre
2.6 Culpabilisation par l’abbé Celier de la FSSPX face à la « véritable Eglise actuelle »
2.8 Recours à Dieu réservé par l’abbé Celier uniquement pour justifier la disparition de la FSSPX
3.1 L’abbé Aulagnier revendique, avec l’abbé Riffan, la paternité des « deux préalables »
3.2 L’abbé Aulagnier fait l’éloge de la communication dans la FSSPX
4.2 Les fidèles à la Foi catholiques méprisés par les deux émissaires de l’abbé Ratzinger
5.3 La culture ‘Pop & Rock’ toujours vivante de l’abbé Celier
5.4 En 1991, Mgr Fellay dénonce les dangers du rock
5.6 Au printemps 2004, les questions publiques aux abbés de Tanoüarn et Celier
6 Le naturalisme substantiel de la pensée de l’abbé Celier
6.1 Un naturalisme déjà stigmatisé lors de la parution de son livre ‘Le Dieu mortel’ en 1995
6.10 Mgr Lefebvre invoquait La Salette et les prophéties
7.1 Naturalisme et modernisme sous-jacents aux « deux préalables » des abbés Aulagnier et Riffan
7.3 Les fruits pratiques du travail de l’abbé Celier à Perpignan : la confusion des Sacerdoces
8 Un inspirateur de l’ombre : l’abbé Barthe. Le grand-architecte de cette subversion de la FSSPX ?
8.4 Les abbés Celier et Barthe préconisent la « retraditionalisation » du Novus Ordo Missae (NOM)
9 Mieux que Dieu et Notre-Dame, les abbés Celier et Aulagnier « y pourvoiront » ?
9.1 L’abbé Aulagnier, nouveau saint Jean Baptiste du prophète Celier ?
9.2 L’exorcisme du Pape Léon XIII face aux séductions des forces des ténèbres
Mgr Tissier de Mallerais et Mgr Williamson viennent de condamner publiquement l’abbé Celier et son dernier livre « Benoît XVI et les Traditionnalistes », et Mgr Fellay à Paris lui refuse ostensiblement son soutien public en évitant de le citer et de le saluer lors de sa dernière prestation publique du 7 juin à Paris. Cela n’empêche nullement l’abbé Celier, avec le soutien actif de son supérieur du District de France, l’abbé de Cacqueray, de parcourir aujourd’hui le pays pour assurer dans les prieurés français de la Fraternité la promotion de ce livre qui invite la Fraternité à se rallier « à la Rome des antichrists », selon les termes mêmes de Mgr Lefebvre dans sa lettre de mission aux quatre évêques de la Fraternité (cf. Lettre solennelle des fidèles aux quatre évêques placée en tête de ce message, et derniers messages VM).
Mgr Williamson découvre ainsi publiquement aujourd’hui que ce personnage « a toute l’allure d’un moderniste achevé », alors que c’est ce même évêque (ancien anglican - variante méthodiste), compère discret de l’abbé Schmidberger[1], qui, censeur du Comité de lecture de la revue Le Sel de la Terre des Dominicains d’Avrillé, ne cesse d’intervenir discrètement et obstinément pour protéger ce « moderniste achevé », en particulier pour le préserver des réactions salutaires de la revue des Dominicains que suscitent à bon droit ses écrits insupportables pour tout catholique fidèle à l’œuvre de Mgr Lefebvre.
Car les écrits publiés par l’abbé Celier, ancien Professeur de Philosophie en classe de terminale du Collège de Châteauroux de la FSSPX, se sont toujours distingués au fil des ans par leur modernisme et leur naturalisme forcenés, sans que ses supérieurs de la Fraternité ne manifestent la moindre réprobation à son égard.
Bien au contraire, en dépit de ses écrits indéfendables, ses Supérieurs ont assuré avec impavidité sa promotion, en le portant même à la tête du système de communication français de la FSSPX, lui confiant la responsabilité depuis 13 ans de la revue Fideliter et des éditions Clovis.
L’analyse du livre de l’abbé Celier, de ses écrits antérieurs, et la confrontation avec les enseignements de Mgr Lefebvre, du Magistère de l’Eglise ou des révélations de Notre-Dame dans les apparitions reconnues par l’Eglise, dévoile un portrait des idées de l’abbé Celier saisissant.
En effet, derrière la façade officielle de responsable de la FSSPX qu’il tente de donner de lui-même, apparaît un personnage qui agit sous des pseudonymes et dont la pensée dans ses affirmations, repose implicitement sur des fondements naturalistes radicalement incompatibles de l’œuvre de Mgr Lefebvre.
Pour comprendre cela, il faut lire attentivement l’abbé Celier, isoler dans sa pensée ce qui constitue en quelque sorte les arcs-boutants de celle-ci et les méditer à la lumière de ce que dit Mgr Lefebvre ainsi que l’Eglise.
Il ressort de ce travail qui est détaillé par la suite, quelques grandes lignes que nous avons résumées tout d’abord dans quelques tableaux.
L’abbé Celier nie, dans les faits, un sens surnaturel et apocalyptique de la situation présente du monde et de l’Eglise. Il prétend que l’Eglise vit une crise, il ne parle jamais de Révolution contre l’Eglise, et, en dehors de toute référence aux Saintes Ecriture, en dehors de toute histoire du salut, en dehors de toute prophétie des châtiments annoncés, il décrit une ‘vision fantaisiste du futur’ où, ‘sans violence’, ‘progressivement’, l’Eglise conciliaire revient à la Foi catholique. Pour rendre possible cette ‘pure fantaisie’ il lui aura fallu écarter toute idée de complot historique contre l’Eglise, et toute idéologie gnostique qui aurait pu motiver un tel projet anti-catholique de destruction de l’Eglise, d’où son attaque masquée sous le pseudonyme de Paul Sernine contre les travaux de Jean Vaquié qui mettaient à jour ces menées subversives contemporaines des milieux de l’ésotérisme chrétien. De même l’abbé Celier occulte le rôle de la Franc-maçonnerie dans la Révolution contre l’Eglise, c’est simple, il n’en parle jamais dans son livre qui prétend expliquer la période conciliaire. Pour prendre un exemple, l’appartenance maçonnique de Bugnini, sur laquelle Michael Davies insiste particulièrement, l’abbé Celier la passe sous silence.
Déjà promoteur d’un esprit naturaliste par son ouvrage de 1995, ‘Le Dieu mortel’, l’abbé Celier apparaît en 2007 totalement imprégné d’un esprit naturaliste, esprit qu’il diffuse par son livre. Cherchez le surnaturel, vous ne le trouverez pas, il ramène tout à des schémas humains, des images triviales (pétroliers, déchets nucléaires, etc.), ne parlant JAMAIS de la Très Sainte Vierge Marie, s’exprimant comme si le monde des Saintes Ecritures ne faisait pas partie de son univers mental. Si l’on compare son écrit avec ceux d’un Mgr Lefebvre, où les citations bibliques affleurent, ou encore ceux d’un cardinal Pie, le contraste est totale et brutal. Par contre, il n’hésite pas à étaler sa toujours vivace culture de la musique pop & rock que pourtant Mgr Fellay a dénoncé en 1991 comme dangereuse et soumises aux influences sataniques.
L’abbé Celier nie le caractère surnaturel de l’œuvre de Mgr Lefebvre, la FSSPX, en se moquant de l’ « immobilisme de type providentialiste » ou encore en parlant de « fallacieux prétexte » au sujet de l’invocation ‘Dieu y pourvoira’, autant d’affirmations qui sont à l’opposée des textes de Mgr Lefebvre. L’archevêque affirme en tête des statuts de la FSSPX, le caractère Providentiel de l’œuvre qu’il a fondé. Mais il est vrai que l’archevêque agit comme le fondateur, et que par contre l’abbé Celier a tout l’air d’être un destructeur de cette œuvre. Ayant nié le caractère Providentiel de la FSSPX, l’abbé Celier va s’attacher à culpabiliser les fidèles de celle-ci en leur jetant à la figure le vocable d’ « autojustification » et en faisant comme si la véritable Eglise catholique était l’Eglise conciliaire et comme si la véritable inquiétude serait que la FSSPX devienne ce que l’abbé Aulagnier appelle une « petite Eglise auto-céphale », alors que Mgr Lefebvre a toujours prétendu être fidèle à l’Eglise de toujours et qu’il n’a pas eu de mot assez durs pour condamner l’Eglise conciliaire dont les membres « ont quitté l’Eglise » selon ses propres termes en 1987.
L’abbé Celier va, comme l’a montré son article médiocre dans Fideliter en avril 2007, occulter l’attentat de 1968 contre les Saints Ordres catholiques. Et puis il va ensuite favoriser le projet anglicano-ratzinguérien de « réforme de la réforme » dont l’abbé Barthe est l’agent au sein de la Tradition.
Bien que foncièrement naturaliste, l’abbé Celier va néanmoins avoir recours à l’invocation de la volonté de Dieu pour introduire l’idée de la disparition de la FSSPX. Ce serait perdre une bataille pour gagner la guerre ! Au nom du Ciel ! et de l’esprit de sacrifice sans doute ! On imagine très bien l’abbé de Cacqueray (devenu le disciple de l’abbé Celier apparemment), la piété à la bouche, prêcher sur ce thème. Renoncer au combat de Mgr Lefebvre par esprit de sacrifice mais pour obtenir une « pluie de grâces ». Voilà ce que prépare le discours de l’abbé Celier : la destruction de la FSSPX.
Tout à son projet ‘fantaisiste’ de retour progressif de l’Eglise conciliaire à la Tradition, l’abbé Celier nie l’attente de l’action providentielle de Notre Seigneur Jésus-Christ et de la Très Sainte Vierge Marie dans l’histoire pour renverser le triomphe des « disciples de Satan » dont parle Mgr Lefebvre. Le fondateur ne cessait d’y placer ses espoirs, l’abbé Celier y voit un « fallacieux prétexte ». Fallacieux ! Ce qui en toute logique voudrait dire que Mgr Lefebvre était un menteur. Fallacieux ! Et de même pour les prophéties de Notre-Dame à la Salette : « fallacieux prétexte du ‘Dieu y pourvoira’ » ?
Et corollaire de ce qui précède,
l’abbé Celier, sous le pseudonyme de l’abbé Michel Beaumont en 2005, attaque la
doctrine politique et sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ. Mgr Lefebvre en a
fait la pierre angulaire de son combat, et Notre-Dame annonce les
« nouveaux rois chrétiens » à La Salette. Mais pour l’abbé Celier, il s’agit d’un « concept inopérant » qui
correspond à un « état de l’Eglise qui a définitivement disparu dans le
passé ». Ratzinger n’aurait pas mieux parlé. Mais comme ces deux hommes
s’entendent à merveille.
D’ailleurs le 13 juin 2006 à Montpellier, l’abbé Celier a révélé qu’il
participe à un « petit groupe » avec « deux évêques
[conciliaires] ». Finalement tout s’éclaire. Est-ce avec l’accord de Mgr
Fellay ?
Nous allons donc découvrir dans cette étude, une action cohérente et persistante de l’abbé Celier sur près de 15 ans, pour favoriser cet état d’esprit naturaliste qui aboutit à la destruction des fondements mêmes de l’œuvre de Mgr Lefebvre. Nous constatons aussi que l’abbé Celier mène sous des pseudonymes des combats très ciblés, sur des sujets capitaux : négation de la subversion (gnose) et renvoi aux oubliettes de la doctrine du Christ-Roi. Il ne s’agit pas d’un hasard mais d’un projet délibéré. Ces sujets clés sont justement les arcs-boutants du combat de Mgr Lefebvre.
Sur la base de ce dossier et des analyses qui ont précédé depuis quelques mois, nous sommes en droit non seulement de demander ce que fait l’abbé Celier à la tête de la revue Fideliter et des éditions Clovis mais aussi et surtout ce que fait cet abbé au sein de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, au sein de l’œuvre de Mgr Lefebvre.
Et ensuite, qui l’a couvert et protégé pour rester depuis 13 ans dans ce poste stratégique et mener un tel travail de sape ? Qui ?
2.1 Négation par l’abbé Celier du sens surnaturel et apocalyptique de la situation présente |
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Abbé Celier |
Mgr Lefebvre |
Magistère de l’Eglise – Messages de la Très Sainte Vierge Marie |
« Les décennies qui viennent vont donc nous faire assister en direct à un phénomène historique à la fois ordinaire dans son fond et inédit pour son objet concret. L'Église va, en effet, avaler le gros morceau qu'est le Concile avec ses conséquences, le digérer. À mon avis, il existe dans cette réforme conciliaire des nourritures absolument inassimilables par l'Église, qui mettent en péril la cohérence de sa doctrine et de sa vie. Je pense que l'Église va procéder avec ces parties inassimilables comme on le fait avec les déchets nucléaires : on les coule dans une gangue de béton étanche, puis on les enterre profondément et à l'écart, afin qu'ils ne fassent de mal à personne. Pour le reste de ce qui s'est dit et fait depuis quarante ans, après avoir été purgé de son mauvais esprit, cela va prendre place dans une nouvelle synthèse ancrée dans la tradition, ce qui permettra à l'Église de retrouver une nouvelle jeunesse missionnaire. Oui, je crois que cela va se passer ainsi. »
« Ce que je crois utile de faire, c’est de montrer qu’un tel processus de restauration progressive de la foi est possible, et des maintenant, et sans provoquer une nouvelle révolution violente, et avec les hommes d’aujourd’hui. » p 212
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« Faisant écho aux Papes d’avant 60 qui ont prophétisé sur les malheurs à venir de l’Église, si on ne les écoutait pas et si l’on faisait fi de leurs condamnations, faisant écho aux prophéties de Notre-Dame de la Salette et de Notre-Dame de Fatima, efforçons-nous de reconstruire l’Église sur des principes éternels enseignés par le Magistère de l’Église pendant près de vingt siècles, réprouvant les erreurs de la Révolution libérale et moderniste, quand bien même elles seraient avalisées par ceux qui occupent le Siège de Pierre » 7 juin 1988
« Ce regroupement jette une lumière tellement fulgurante sur la Révolution doctrinale inaugurée officiellement dans l'Église par le Concile et continuée jusqu'à nos jours, qu'on ne peut s'empêcher de penser au "Siège d'iniquité" prédit par Léon XIII, ou à la perte de la foi de Rome prédite par Notre Dame à la Salette. La diffusion et l'adhésion des autorités romaines aux erreurs maçonniques condamnées maintes fois par leurs prédécesseurs est un grand mystère d'iniquité qui ruine dans ses fondements la foi catholique » 30/10/1988
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« Dans l’année 1865, on verra l’abomination dans les lieux saints ; dans les couvents, les fleurs de l’Eglise seront putréfiées et le démon se rendra comme le roi des cœurs. Que ceux qui sont à la tête des communautés se tiennent en garde pour les personnes qu’ils doivent recevoir, parce que le démon usera de toute sa malice pour introduire dans les ordres religieux des personnes adonnées au péché, car les désordres et l’amour des plaisirs charnels seront répandus par toute la terre. «La France, l'Italie, l'Espagne et l'Angleterre seront en guerre ; le sang coulera dans les rues ; le Français se battra avec le Français, l'Italien avec l'Italien ; ensuite il y aura une guerre générale qui sera épouvantable. Pour un temps, Dieu ne se souviendra plus de la Italie ni de l’Angleterre, parce que l’Évangile de Jésus-Christ n’est plus connu. Les méchants déploieront toute leur malice ; on se tuera, on se massacrera mutuellement jusque dans les maisons. « Au premier coup de son épée foudroyante, les montagnes et la nature entière trembleront d’épouvante, parce que les désordres et les crimes des hommes perceront la voûte des cieux. Paris sera brûlé et Marseille englouti ; plusieurs grandes villes seront ébranlées et englouties par des tremblements de terre ; on croira que tout est perdu ; on ne verra qu’homicides, on n’entendra que bruits d’armes et que blasphèmes »
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2.2 Elimination par l’abbé Celier de la responsabilité historique des ennemis de l’Eglise dans la Révolution contre l’Eglise |
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Abbé Celier |
Mgr Lefebvre |
Magistère de l’Eglise – Messages de la Très Sainte Vierge Marie |
Face à la réflexion d’Olivier Pichon (« La rhétorique du complot universel et tout-puissant qui fleurit dans des cercles proches de la Fraternité Saint-Pie X participe de cette mentalité qui semble malsaine. »), l’abbé Celier répond :
« Il est difficile, dans le fracas de la bataille, de ne pas excéder en telle ou telle chose. Il peut nous arriver parfois de chercher la petite bête, de pinailler sur ce qui n’en vaut pas la peine : c’est humain. » p 237
« « On rejoint l’esprit manichéen en assurant que le mal, sous forme de “ gnose ” serait comme éternel, indes-tructible et tout puissant… Un tel état d’esprit est profondément anti-catholique.» Paul Sernine (Abbé Celier) in La Paille et le Sycomore, p. 55.
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« Je crois sincèrement que vous êtes le seul parmi les écrivains, même dits traditionalistes, à voir clairement et à dénoncer avec une parfaite justesse l’entreprise diabolique et maçonnique qui se réalise actuellement par le Vatican et la grande majorité des évêques Le plan annoncé dans les Actes de la Haute Vente et publié par ordre du pape Pie IX se réalise aujourd’hui sous nos yeux. »
« Un réseau très bien organisé tient en main toute l’activité de la curie, intérieure et extérieure. Le pape est un instrument de cette mafia qu’il a mise en place et avec laquelle il sympathise. On ne peut espérer aucune réaction de sa part, au contraire. L’annonce de la réunion des religions à Assise en octobre, décidée par lui , est le comble de l’imposture et de l’insulte à Notre-Seigneur. »
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« En l’année 1864, Lucifer avec un grand nombre de démons seront détachés de l’enfer : ils aboliront la Foi peu à peu et même dans les personnes consacrées à Dieu ; ils les aveugleront d’une telle manière, qu’à moins d’une grâce particulière, ces personnes prendront l’esprit de ces mauvais anges ; plusieurs maisons religieuses perdront entièrement la Foi et perdront beaucoup d’âmes. « Les mauvais livres abonderont sur la terre, et les esprits de ténèbres répandront partout un relâchement universel pour tout ce qui regarde le service de Dieu ; ils auront un très grand pouvoir sur la nature ; il y aura des églises pour ces esprits. Des personnes seront transportées d’un lieu à un autre par ces esprits mauvais, et même des prêtres, parce qu’ils ne se seront pas conduits par le bon esprit de l’Évangile, qui est un esprit d’humilité, de charité et de zèle pour la gloire de Dieu. On fera ressusciter des morts et des justes. Il y aura en tous lieux des prodiges parce que la vraie Foi s’est éteinte et que la fausse lumière éclaire le monde. Malheur aux Princes de l’Eglise qui ne seront occupés qu’à entasser richesses sur richesses, qu’à sauvegarder leur autorité et à dominer avec orgueil »
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2.3 Occultation par l’abbé Celier du rôle de la Franc-maçonnerie dans la Révolution contre l’Eglise |
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Abbé Celier |
Mgr Lefebvre |
Magistère de l’Eglise – Messages de la Très Sainte Vierge Marie |
Aucune occurrence des mots franc-maçonnerie, maçonnique ou maçons dans le livre ‘Benoît XVI et les traditionalistes’.
« Devons-nous penser que les Cahiers Barruel reprennent cette tactique ? Dans quelques mois, quelques années, ne va-t-on pas nous révéler que la • gnose • n’est qu’un fruit de l’imagination des trois rédacteurs lyonnais et que des milliers de naïfs ont été honteusement trompés ? » Avenir d’une illusion, 1993
L’appartenance de Bugnini à la franc-maçonnerie est occultée par l’abbé Celier dans son livre ‘Benoît XVI…’ |
« Des disciples de Satan, celui qui poursuit de sa haine Notre-Seigneur Jésus-Christ, ont résolu d'en finir avec la chrétienté, avec l'ordre chrétien, avec le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la société, et ils ont fomenté des troubles jusqu'au moment où ils ont pu détruire, en effet, ce règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur les sociétés. Ils espéraient bien par là ruiner l'œuvre de Notre-Seigneur Jésus-Christ : c'est ce que dit le pape Léon XIII dans son encyclique Humanum genus à propos des francs-maçons. Il dit : leur but principal, c'est de détruire toutes les institutions chrétiennes. Toutes les institutions chrétiennes ! Voilà leur but » 30/10/1988 |
« toutes sectes qui, bien qu’elles diffèrent les unes des autres par le nom, les rites, la forme, l’origine, se rassemblent et sont d’accord entre elles par l’analogie du but et des principes essentiels… identiques à la Franc-Maçonnerie qui est pour toutes les autres comme le point central d’où elles procèdent et où elles aboutissent. » Léon XIII, Humanum Genus |
2.4 Promotion par l’abbé Celier d’un état d’esprit naturaliste et préconisation des principes du libéralisme pour servir le combat de la Tradition |
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Abbé Celier |
Mgr Lefebvre |
Magistère de l’Eglise – Messages de la Très Sainte Vierge Marie |
« Rome aura certainement l'idée d'utiliser, pour cette promotion de la tradition, les arguments progressistes eux-mêmes : liberté, richesse du choix, antiquité des textes, que sais-je ! Ce qui, à mon sens, serait un premier moyen pour que le moteur de l'Eglise se remette à tourner à l'endroit. Pendant quarante ans, le moteur a tourné à l'envers. La foi, la hiérarchie, l'obéissance, la dévotion au pape et aux évêques ont servi à alimenter l'autodestruction de l'Église : c'est ce que Mgr Lefebvre appelait «le coup de maître de Satan», à savoir détruire l'Eglise par un mauvais usage des règles mêmes de l'Église. Il faudrait, au contraire, que tout dans l'Église serve désormais à restaurer la tradition, y compris éventuellement les arguments classiques du libéralisme. » p 200 |
« Afin de garder et protéger la foi catholique de cette peste du libéralisme, ce livre me semble venir bien à son heure, se faisant écho des paroles de Notre Seigneur : «Celui qui croira sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné», c'est cette foi que le Verbe de Dieu incarné a exigée de tous s'ils veulent être sauvés. C'est elle qui Lui a valu la mort et à sa suite celle de tous les martyrs et témoins qui l'ont professée. Avec le libéralisme religieux, il n y a plus ni martyrs, ni missionnaires, mais des bradeurs de religion, autour du calumet d'une paix purement verbale ! Loin de nous ce libéralisme, fossoyeur de l'Église catholique. A la suite de Notre Seigneur portons l'étendard de la Croix seul signe et seule source du Salut. Que Notre Dame de Fatima en le soixante-dixième anniversaire de son apparition, daigne bénir la diffusion de ce livre qui fait écho à ses prédictions. » 13/01/1987
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« Les prêtres, ministres de mon Fils, les prêtres, par leur mauvaise vie, par leur irrévérence et leur impiété à célébrer les saints mystères, par l’amour de l'argent, l'amour de l'honneur et des plaisirs, les prêtres sont devenus des cloaques d'impureté. Oui, les prêtres demandent vengeance, et la vengeance est suspendue sur leurs têtes. Malheur aux prêtres, et aux personnes consacrées à Dieu, lesquelles, par leurs infidélités et leur mauvaise vie, crucifient de nouveau mon Fils ! Les péchés des personnes consacrées à Dieu crient vers le Ciel et appellent la vengeance, et voilà que la vengeance est à leurs portes, car il ne se trouve plus personne pour implorer miséricorde et pardon pour le peuple ; il n'y a plus d’âmes généreuses, il n'y a plus personne digne d'offrir la Victime sans tache à l’Éternel en faveur du monde. "Dieu va frapper d'une manière sans exemple. Malheur aux habitants de la terre ! Dieu va épuiser Sa colère, et personne ne pourra se soustraire à tant de maux réunis. » La Salette
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2.5 Négation par l’abbé Celier du caractère Providentiel de l’œuvre de Mgr Lefebvre |
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Abbé Celier |
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Magistère de l’Eglise – Messages de la Très Sainte Vierge Marie |
« (…) Nous essayons de ne pas laisser les occasions favorables, de ne pas nous maintenir dans l’immobilisme, ce qui serait mortel pour nous-mêmes et pour l’Eglise. Je parle d’un immobilisme de type providentialiste, qui reviendrait à ne pas faire ce qui est à notre portée pour contribuer à résoudre la crise, sous le fallacieux prétexte que « Dieu y pourvoira ». Nous inscrivons donc notre action dans la réalité historique, circonstancielle, d’aujourd’hui. » p 212 « Nulle œuvre humaine n'est nécessaire en soi, et a fortiori dans l'Église. La Fraternité Saint-Pie X est une œuvre simplement humaine » p225 « Pour assurer notre domination sur les fidèles, le plus simple serait de déclarer que Rome n'est plus dans Rome, que l'Église est totalement corrompue et que la Fraternité Saint-Pie X représente désormais l'Arche de salut choisie par Dieu. Nous serions alors tranquilles, et notre «petite boutique» fonctionnerait sans heurts ni difficultés. Mais une telle perspective nous fait horreur, nous la repoussons de toutes nos forces. » p 237 L’abbé Celier laisse d’ailleurs son interviewer, Olivier Pichon, comparer le successeur de Mgr Lefebvre (Mgr Fellay) à un ‘héron’ et comparer le combat de Mgr Lefebvre (état actuel de la FSSPX) à un ‘vermiceau’
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« 1965-1990, c'est la période de l'effondrement du sacerdoce catholique. 1970-1990. La Providence dans sa Sagesse infinie suscite une œuvre de restauration du sacerdoce catholique, afin de préserver les trésors que Jésus-Christ a confiés à Son Eglise, la foi dans son intégrité, la grâce divine par Son Sacrifice et Ses sacrements, et les pasteurs destinés à la dispensation de ces trésors de vie divine. (…) » Préface aux statuts de la FSSPX
Manifestation évidente de la bénédiction sur l'Œuvre à laquelle Dieu va confier l'Arche d'Alliance du Nouveau Testament. «Hic est calix sanguinis Mei, novi et aeterni testamenti» Tel est le but de nos constitutions. Qu'elles soient l'objet de nos méditations, sous le regard de Marie, Mère du Prêtre. » Préface aux statuts de la FSSPX « Si nous avons pris la décision de mener ce combat et de résister à toutes les pressions qui sont faites, à l'intérieur même de l'Eglise, pour nous détourner de ce règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ, c'est qu'il nous a semblé indispensable pour défendre notre foi, de mettre en pratique le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Et n'est-ce pas là même l'objet même de notre foi, de faire régner Notre-Seigneur Jésus-Christ sur nous, sur nos familles, dans nos cités ? Oportet ilium regnare dit saint Paul, il faut qu'Il règne, il faut que Notre-Seigneur Jésus-Christ règne » 30/10/1988 |
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2.6 Culpabilisation par l’abbé Celier de la FSSPX face à la « véritable Eglise actuelle » |
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Abbé Celier |
Mgr Lefebvre |
Magistère de l’Eglise – Messages de la Très Sainte Vierge Marie |
« pour nous l'Église consiste dans la réalité d'aujourd'hui, le pape d'aujourd'hui, les évêques d'aujourd'hui. Comme tout un chacun, nous devons veiller à ne pas nous laisser entraîner dans cette voie de l'autojustification : mais elle n'est ni dans nos principes, ni dans nos intentions, ni dans notre action réelle. » |
« Rome a perdu la foi, mes chers amis. Rome est dans l'apostasie. Ce ne sont pas des paroles, ce ne sont pas des mots en l'air que je vous dis. C'est la vérité. Rome est dans l'apostasie. On ne peut plus avoir confiance dans ce monde-là, il a quitté l'église, ils ont quitté l'Église, ils quittent l'Église. C'est sûr, sûr, sûr. » 04/09/1987 « Nous serons désormais de plus en plus contraints d'agir en considérant cette nouvelle Eglise conciliaire comme n'étant plus catholique » 29/01/1986
« D'autre part, s'il nous apparaît certain que la foi enseignée par l'Église pendant vingt siècles ne peut contenir d'erreur, nous avons beaucoup moins l'absolue certitude que le pape soit vraiment pape. L'hérésie, le schisme, l'excommunication ipso facto, l'invalidité de l'élection sont des causes qui éventuellement peuvent faire qu'un pape ne l'ait jamais été ou ne le soit plus. Dans ce cas, évidemment très exceptionnel, l'Eglise se trouverait dans une situation semblable à celle qu'elle connaît après le décès d'un souverain pontife. Car enfin un problème grave se pose à la conscience et à la foi de tous les catholiques depuis le début du pontificat de Paul VI. Comment un pape vrai successeur de Pierre, assuré de l'assistance de l'Esprit saint, peut-il présider à la destruction de l'Église, la plus profonde et la plus étendue de son histoire en l'espace de si peu de temps, ce qu'aucun hérésiarque n'a jamais réussi à faire ? A cette question il faudra bien répondre un jour » 02/08/1976
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« Rome perdra la Foi et deviendra le siège de l'antéchrist »
"L'Eglise sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. » |
2.7 Occultation par l’abbé Celier de l’attentat contre les Saints Ordres et préconisation de la « réforme de la réforme » |
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Abbé Celier |
Mgr Lefebvre |
Magistère de l’Eglise – Messages de la Très Sainte Vierge Marie |
« Si Rome voulait favoriser cette «retraditionalisation», elle aurait la ressource, pour neutraliser ses adversaires, d'utiliser les principes mêmes de la liturgie nouvelle. Et, au premier chef, son caractère très ouvert. Dans les rites, tout est au choix, désormais : on propose de nombreuses variantes. Rome pourrait alors ajouter l'offertoire traditionnel parmi les choix possibles. »
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« Ce regroupement jette une lumière tellement fulgurante sur la Révolution doctrinale inaugurée officiellement dans l'Église par le Concile et continuée jusqu'à nos jours, qu'on ne peut s'empêcher de penser au "Siège d'iniquité" prédit par Léon XIII, ou à la perte de la foi de Rome prédite par Notre Dame à la Salette. » 30/10/1988 |
« L'Eglise, épouse de l'Agneau Immaculé, la voici saturée d'amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu'elle désire de plus sacré. Là où fut institué le Siège du Bienheureux Pierre, et la Chaire de Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le Pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé » Pape Léon XIII, Exorcisme contre Satan et les anges Apostats, 1884.
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2.8 Recours à Dieu réservé par l’abbé Celier uniquement pour justifier la disparition de la FSSPX |
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Abbé Celier |
Mgr Lefebvre |
Magistère de l’Eglise – Messages de la Très Sainte Vierge Marie |
« même si la Fraternité Saint-Pie X disparaissait, je ne perdrais pas espoir dans le combat pour la tradition. Pour pasticher un mot célèbre, si, par la disparition de la Fraternité, «la tradition perdait une bataille, elle n'aurait pas pour autant perdu la guerre». Et au jour de la victoire, je crois qu'on se souviendra de la contribution décisive qu'y aura apportée la Fraternité Saint-Pie X. Donc, oui, je suis prêt à envisager la disparition de la Fraternité Saint-Pie X, si telle est la volonté ou la permission de Dieu » |
« Le jour où le pape reviendra à la Tradition, il est clair qu'il ne pourra s'appuyer que sur la Fraternité et sur ceux qui travaillent comme la Fraternité, sur ceux qui ont les pensées et les principes de la Fraternité, enfin des catholiques, quoi. S'il veut reconstruire l'Église catholique, où va-t-il trouver les appuis ? Où ? Cela est obligé, c'est impossible autrement. Ce n'est pas pour nous vanter, ce n'est pas pour vanter la Fraternité, mais, qu'est-ce que vous voulez, c'est comme cela, c'est un fait. C'est pourquoi, il faut avoir confiance. Si le bon Dieu ne veut pas que je fasse des évêques, je Lui ai demandé, eh bien, qu'Il me fasse mourir avant. Mon caveau est prêt ! Ce n'est pas difficile, je n'ai pas loin à aller. Ce n'est pas difficile pour le bon Dieu de me faire mourir avant. Je peux être assassiné. Je peux avoir un accident de voiture. Je peux avoir n'importe quoi, ce n'est pas difficile, une maladie quelconque. On verra bien. Alors priez, et continuons à prier. Comptons quand même sur Notre-Dame de Fatima. » 04/09/1987
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2.9 Négation par l’abbé Celier de l’attente de l’action Providentielle de NSJC et de la TSVM pour renverser la Révolution contre l’Eglise |
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Abbé Celier |
Mgr Lefebvre |
Magistère de l’Eglise – Messages de la Très Sainte Vierge Marie |
« Je parle d’un immobilisme de type providentialiste, qui reviendrait à ne pas faire ce qui est à notre portée pour contribuer à résoudre la crise, sous le fallacieux prétexte que « Dieu y pourvoira ». Nous inscrivons donc notre action dans la réalité historique, circonstancielle, d’aujourd’hui. » [abbé Celier] » p 212
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«Oh ! c'est impossible ! On ne pourra pas, c'est trop difficile, jamais nous n'arriverons à dominer les gens qui actuellement dirigent notre pays, nous n'arriverons jamais à les renverser !» — Mais il faut compter sur la grâce du bon Dieu ! Le bon Dieu est avec nous, le bon Dieu veut régner, le bon Dieu veut le bien des âmes : par conséquent si les catholiques s'unissent, prient, font des sacrifices et militent en faveur du règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ, il faut compter sur la grâce de Notre-Seigneur, sur l'aide de la très sainte Vierge Marie qui est forte comme une armée rangée en bataille, sur l'aide des saints, de saint Michel archange, de tous les saints du pays, de saint Nicolas de Flüe, ici, de saint Maurice : invoquons-les et demandons-leur de nous aider pour que Notre-Seigneur Jésus-Christ règne dans nos pays, pour sauver les âmes des générations futures, sauver nos âmes, et remettre nos pays sous le doux règne de Notre-Seigneur. » 30/10/1988
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"Les justes souffriront beaucoup, leurs prières, leur pénitence et leurs larmes monteront jusqu’au Ciel, et tout le peuple de Dieu demandera pardon et miséricorde, et demandera mon aide et mon intercession. "Alors Jésus-Christ, par un acte de Sa justice et de Sa grande miséricorde pour les justes, commandera à Ses anges que TOUS Ses ennemis soient mis à mort. Tout à coup les persécuteurs de l’Eglise de Jésus-Christ et tous les hommes adonnés au péché périront, et la terre deviendra comme un désert. Alors se fera la paix, la réconciliation de Dieu avec les hommes ; Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout. Les nouveaux rois seront le bras droit de la Sainte Eglise, qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ. L’Évangile sera prêché partout et les hommes feront de grands progrès dans la Foi, parce qu'il y aura unité parmi les ouvriers de Jésus-Christ et que les hommes vivront dans la crainte de Dieu. » Notre-Dame, La Salette
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2.10 Négation par l’abbé Celier (-Beaumont) de l’actualité de la doctrine politique et sociale du Christ-Roi comme solution à la révolution contre l’Eglise |
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Abbé Celier |
Mgr Lefebvre |
Magistère de l’Eglise – Messages de la Très Sainte Vierge Marie |
« Nous n'allons pas reconstruire de toutes pièces un état de l'Église qui a disparu définitivement dans le passé. Les décennies qui viennent vont donc nous faire assister en direct à un phénomène historique à la fois ordinaire dans son fond et inédit pour son objet concret. L'Église va, en effet, avaler le gros morceau qu'est le Concile avec ses conséquences, le digérer » p 212 « Si, en vertu de l'actuelle mondialisation, tout pays, devenu un simple territoire du « village global », se trouve inséré dans une entité politique où les catholiques sont très nettement minoritaires, comment la doctrine classique des papes demandant qu'un pays majoritairement catholique reconnaisse le règne du Christ dans ses institutions politiques serait-elle encore possible ? Dans cette hypothèse, nous assisterions à la disparition radicale de la notion d'une « société majoritairement catholique » et donc, par conséquent, du concept d'État catholique, au sens où l'entendaient les papes. (…) Mais il s'agira simplement d'une particularité historico-culturelle, non plus d'un État catholique au sens propre, ce concept étant devenu inopérant par disparition de son fondement (la « société majoritairement catholique ») englouti dans le grand magma de la mondialisation. » « En fait, les centres de pouvoir se dépolitisent progressivement, pour s'orienter vers une sorte de gestion administrative d'un espace public (…). Or, une pure administration pragmatique, orientée vers l'efficacité technique et la protection des droits individuels, est par définition dans l'incapacité de définir un bien commun vertueux, a fortiori de dire quelle est la vraie religion. » Abbé Celier-Beaumont, Fideliter n°163, janvier 2005 |
« La même chose dans les États. Mais il ne faut pas avoir peur de prendre des responsabilités. Ce n'est pas là faire de la mauvaise politique, ce n'est pas là de faire de la politique de partis, c'est tout simplement chercher le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le règne social de Notre-Seigneur. Alors nous devons prier pour cela, et encourager tous ceux de nos amis que nous connaissons, toutes nos connaissances, qui sont capables de prendre des mandats, dans les communes, dans les cités, dans l'État, de se présenter. [...] Sans faire de partis spéciaux, mais qu'ils soient, comme le dit saint Pie X, le parti de Dieu, le parti de Notre-Seigneur Jésus-Christ. C'est là ce que me semble cette fête du Christ-Roi nous rappelle ; et [elle] nous demande d'agir courageusement, comme le disait Jeanne d'Arc dans son combat : «Nous combattons, nous prions, et Dieu donnera la victoire». «Oh ! c'est impossible ! On ne pourra pas, c'est trop difficile, jamais nous n'arriverons à dominer les gens qui actuellement dirigent notre pays, nous n'arriverons jamais à les renverser !» — Mais il faut compter sur la grâce du bon Dieu ! Le bon Dieu est avec nous, le bon Dieu veut régner, le bon Dieu veut le bien des âmes : par conséquent si les catholiques s'unissent, prient, font des sacrifices et militent en faveur du règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ, il faut compter sur la grâce de Notre-Seigneur, sur l'aide de la très sainte Vierge Marie qui est forte comme une armée rangée en bataille, sur l'aide des saints, de saint Michel archange, de tous les saints du pays, de saint Nicolas de Flüe, ici, de saint Maurice : invoquons-les et demandons-leur de nous aider pour que Notre-Seigneur Jésus-Christ règne dans nos pays, pour sauver les âmes des générations futures, sauver nos âmes, et remettre nos pays sous le doux règne de Notre-Seigneur. » 30/10/1988
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« « Les nouveaux rois seront le bras droit de la Sainte Eglise, qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ. L’Évangile sera prêché partout et les hommes feront de grands progrès dans la Foi, parce qu'il y aura unité parmi les ouvriers de Jésus-Christ et que les hommes vivront dans la crainte de Dieu. » La Salette |
Le 29 mars 2006, dans ITEM (n°86), l’abbé Aulagnier revendiquait la paternité de la politique des deux préalables :
« Eliminer l’excommunication et rendre à la messe saint Pie V toute sa liberté serait, de fait, changer l’atmosphère dans l’Eglise, dans les diocèses et à Rome même. Voilà à quoi doit répondre « ces deux préalables ». Ils sont nécessaires. Je suis bien placé pour le dire. Avec Mgr Rifan, c’est nous deux qui les avions suggérés, le 13 janvier 2002. Mgr Fellay, en cette réunion, était bien muet…Si Rome donnait satisfaction sur ces deux points, ce serait vraiment « poser des actes publics en faveur de la Tradition ». » Abbé Aulagnier, le 29 mars 2006, Item[2] n°86
Mgr Fellay était resté muet !!!
Et ce sont l’abbé Aulagnier et l’abbé Rifan de l’époque, devenu depuis le rallié-apostat de Campos, ceux mêmes qui ont livré les fidèles catholiques brésiliens de Mgr Castro-Meyer à l’évêque apostat Wojtyla-JeanPaul II, se souciant comme d’une guigne du combat de ce dernier pour la préservation du Sacerdoce catholique sacramentellement valide, qui sont les pères des « deux préalables » introduits dans la politique de la FSSPX !
Ainsi, ce sont ces deux ralliés à la Rome des « antichrists », selon l’expression même de Mgr Lefebvre dans sa lettre de mission aux quatre évêques qu’il a sacrés à Ecône en 1988 (cf. Lettre solennelle des fidèles aux quatre évêques de la Fraternité placée en tête de ce message), et qui, servant aujourd’hui ces mêmes « antichrists » qui siègent à Rome, ont introduit ce ver mortel dans le fruit de la FSSPX !
Nous avons déjà commenté les fruits vénéneux de la politique des « deux préalables » pour la FSSPX, ayant pour premier effet d’entamer la ruine de la FSSPX : « départ d’un fidèle sur 5 dans les chapelles de la FSSPX, divisions exacerbées, discrédit des responsables des médias, climat d’intimidation entretenue par les hiérarchies parallèles au sein de la FSSPX, perte de la flamme conquérante et désertion des plus jeunes, perte du sens surnaturel, évitement pavlovien de toute réactualisation du combat doctrinal de la FSSPX au regard des faits nouveaux, absence d’études de fond, éloignement de l’esprit du fondateur, discours théologique aberrant, ecclésiologie insoutenable, etc. »
Et l’abbé Aulagnier de faire l’éloge de la communication de la FSSPX en mars 2006.
Or qui dirige cette communication en 2006, ce sont les abbés Lorans, Sélégny, Celier et de La Rocque.
Ils tiennent en effet Dici, Nouvelles de Chrétienté, les éditions Clovis, Fideliter et la Lettre à nos frères prêtres. Bref, l’exclu de la FSSPX, dont la décision de renvoi par Mgr Fellay a été ratifiée à l’unanimité par les 40 capitulants du Chapitre général de juillet 2006, l’abbé Aulagnier vient maintenant faire l’éloge public de la communication organisée par le réseau des infiltrés modernistes :
« Il faut que les choses soient claires dans l’esprit des fidèles. La communication est aujourd’hui bien assurée dans la FSSPX et à bon escient. C’est bien » Abbé Aulagnier, le 29 mars 2006, Item[3] n°86
Nous avons suffisamment montré, ne serait-ce qu’avec la manipulation sacrilège du « bouquet spirituel » et les mensonges publics de Mgr Fellay qui s’en sont suivis (Paris le 18 octobre 2006 et Lausanne le 29 avril 2007), combien cette communication détruit le travail de Mgr Lefebvre et la crédibilité de l’œuvre Sacerdotale qu’il a fondé, compromettant fondamentalement son objectif de préservation du Sacerdoce sacramentellement valide.
L’abbé Aulagnier est le père du ralliement de Campos sur lequel il ne tarit pas d’éloges.
Nous savons ce qu’a donné ce ralliement qui a détruit le magnifique combat de Mgr de Castro-Mayer, co-consécrateur des quatre évêques de la FSSPX le 30 juin 1988 dans la prairie d’Ecône.
Et l’abbé Aulagnier souligne le rapport direct entre d’une part ces « deux préalables » qu’il a réussit à inoculer dans la politique de la FSSPX et d’autre part le ‘superbe’ exemple du ralliement-apostasie de Campos :
« Oui ! Il faut savoir et dire que ces deux préalables ont été déjà acceptés pratiquement par Rome dans l’affaire de Campos.
Voilà ce que demande Mgr Fellay. Voilà la raison de « ses deux préalables », dit-il. Voilà que Rome y a parfaitement répondu dans le cas de Campos. C’est ce que nous a expliqué Mgr Rifan lors de son passage en France. Ce que Mgr Fellay exige légitimement, Rome l’a voulu et permis à Campos, avec nos amis…(…)
Mais Monseigneur l’expérience de Campos est là. Ces prêtres font un excellent travail. Ils n’ont pas changé de messe, ils n’ont pas changé de catéchisme. Il enseigne toujours la même vérité. Comme du temps de Mgr de Castro Mayer. Là, déjà « les conditions pratiques sont réunies pour permettre une leçon de faits pleine et entière, c’est-à-dire convaincante » (…)
Là, Monseigneur, à Campos les prêtres de Mgr Rifan ne sont plus en « liberté surveillée, ni seulement « autorisés à se manifester qu’avec parcimonie de –ci de-là, comme au compte-gouttes ». Non ils ont « pignon sur rue ». Ils se manifestent en toute liberté. Ils ont même, puisque cela semble pour vous un critère d’efficacité apostolique, construit et ouvert un autre séminaire. Il a même fière allure… » Abbé Aulagnier, le 29 mars 2006, Item[4] n°86
L’abbé Aulagnier fait mine de prendre l’abbé Celier comme le porte-parole de la FSSPX et fait son éloge
Alors même que l’abbé Celier est marginalisé par Mgr Fellay qui, lors de sa dernière prestation publique à Paris du 7 juin 2007 au soir, l’a ignoré superbement et ostensiblement, alors même que Mgr Tissier de Mallerais l’a mis à l’Index et que Mgr Williamson l’accuse de « modernisme achevé » et demande à l’abbé de Cacqueray de « sévir » contre lui, l’abbé Aulagnier de l’IBP persiste à considérer l’abbé Celier comme le porte-parole de la FSSPX et de Mgr Fellay.
Il va même plus loin, il affirme que l’abbé Celier serait à l’unisson avec « tous les prêtres de la FSSPX » en désirant la « régularisation » :
« Le grand avantage du livre de Monsieur l’abbé Celier et d’Olivier Pichon « Benoît XVI et les traditionalistes », c’est sa clarté sur un sujet capital : celui de la normalisation de la situation canonique de la FSSPX avec Rome ou mieux sa « régularisation canonique ». J’ai déjà analysé la pensée de Monsieur l’abbé Celier sur ce sujet dans un précédent Regard. (cf. n° 129 du 12 mai). Il affirme que tous les membres de la FSSPX sont favorables à cette régularisation. C’est pour eux tous, une question de foi. Il n’est pas question qu’ils se séparent de l’Eglise, ni qu’ils créent une « petite église » autocéphale »
Tous les membres de la FSSPX désireraient se faire ‘régulariser’ par l’abbé apostat Ratzinger ?
Quel culot !
Alors que la campagne de France de l’abbé Celier est une véritable Bérézina, et que désormais deux évêques le rejettent tout comme la très grande majorité des prieurs, que le Supérieur le marginalise en l’ignorant superbement lors de sa dernière prestation publique à Paris, voila que les abbés Aulagnier et Celier viennent nous expliquer benoîtement que « tous les membres de la FSSPX » voudraient un accord avec Rome.
Que signifie ce discours culpabilisant ? ‘régularisation’ ?
Comme un couple qui vivrait dans le péché désirerait ‘régulariser’ sa situation ?
Se ‘séparer de l’Eglise’ ? Mais qui se sépare de l’Eglise ?
Selon les paroles solennelles mêmes de Mgr Lefebvre que tous peuvent entendrent en ouvrant le site Virgo-Maria, ce sont Ratzinger et ses sbires apostats qui « qui ont quitté l’Eglise, qui quittent l’Eglise… » et pourquoi ?
Car selon Mgr Lefebvre, « Rome a perdu la Foi…c’est sûr…sûr ! ».
Et c’est à ces gens « qui ont failli dans la foi » - pour reprendre le terme de la Bulle de Paul IV (Cum ex apostolatum Officio, pourtant rappelée encore dans le Code de Droit Canon de Saint Pie X, édité en 1917) superbement ignorée des clercs en question - ces gens qui ont de facto quitté l’Eglise, que la FSSPX devrait venir demander à être « régularisée » ?
On croit rêver.
Imagine-t-on la réaction de saint Athanase ou de saint Hilaire de Poitiers si en leur temps un équivalent du tandem Aulagnier-Celier était venu leur conseiller de demander aux évêques ariens leur ‘régularisation’ ?
Quelle n’eût pas été la vigueur de la réaction de ces saints évêques, confesseurs de la Foi ! Ils se seraient bien gardés de leur confier leur « communication » !
De même, l’abbé Celier, créature de l’abbé Aulagnier auquel il doit toute sa carrière ecclésiastique, confirme cette sémantique et en rajoute même en disant qu’ainsi la ‘FSSPX régularisée’ se fonderait sur la « profession entière de la Foi » :
« …Non, la volonté de la Fraternité Saint-Pie X, de façon unanime, est d’aboutir un jour, et le plus tôt qu’il sera possible, à un régularisation canonique fondée sur la profession entière de la foi : tout simplement parce que cela fait partie de notre volonté d’être pleinement reliés à l’Eglise catholique » Abbé Celier, Benoît XVI et les traditionalistes, p. 206
L’abbé Aulagnier en rajoute : si la FSSPX ne poursuivait pas cette politique mortifère et ne demande pas sa ‘régularisation’, elle créerait une « ‘petite église’ autocéphale ».
En sacrant en 1988 Mgr Lefebvre a-t-il jamais prétendu créer une « ‘petite église’ autocéphale » ?
Evidemment non.
Il s’en est au contraire toujours énergiquement défendu en précisant bien, publiquement à moult reprises, les raisons supérieures qui le conduisaient à sacrer les quatre évêques actuels de la FSSPX pour le bien des âmes et la survie du Sacerdoce catholique authentique : « …maintenant que les sièges de Rome sont occupés par des antichrists… ».
Et cette prétention ridicule a-t-elle jamais été revendiquée par les évêques de la FSSPX depuis ? Evidemment non.
Voila ce que répondait par avance Mgr Lefebvre au discours culpabilisant des abbés Aulagnier et Celier et qui a déjà été tenu par le ‘cardinal’ Gagnon face au fondateur d’Ecône : «Éminence ce n'est pas nous qui faisons une Église parallèle puisque nous continuons l'Église de toujours, c'est vous qui faites l'Église parallèle en ayant inventé l'Église du Concile ».
Voici la citation de l’archevêque à la veille des sacres des quatre évêques :
« La presse a annoncé : accord entre Mgr Lefebvre et le Vatican. Il semble que les choses s'arrangent, que tout va s'arranger. Personnellement comme je vous l'ai dit, j'allais avec méfiance. J'ai toujours éprouvé un sentiment de méfiance et je dois avouer que j'ai toujours pensé que tout ce qu'ils faisaient c'était pour parvenir à nous réduire, à accepter le Concile et les réformes post-conciliaires. Ils ne peuvent admettre, et d'ailleurs le Cardinal l'a dit récemment dans une interview à un journal allemand : «Nous ne pouvons pas accepter qu'il y ait des groupes, après le Concile, qui n'admettent pas le Concile et les réformes qui ont été faites après le Concile. Nous ne pouvons pas admettre çà». Le Cardinal l'a plusieurs fois répété : «Monseigneur il n'y a qu'une Église, il ne peut pas y avoir d'Église parallèle». Je lui ai dit : «Éminence ce n'est pas nous qui faisons une Église parallèle puisque nous continuons l'Église de toujours, c'est vous qui faites l'Église parallèle en ayant inventé l'Église du Concile, celle que le cardinal Benelli a appelé l'Église conciliaire, c'est vous qui avez inventé une église nouvelle, pas nous, c'est vous qui avez fait de nouveaux catéchismes, de nouveaux sacrements, une nouvelle messe, une nouvelle liturgie, ce n'est pas nous. Nous, nous continuons ce qui a été fait auparavant. Ce n'est pas nous qui faisons une nouvelle église». »[5] Mgr Lefebvre, conférence de presse à Ecône, 15 juin 1988
De tels propos suffisent à condamner l’abbé Celier dont on peut se demander pourquoi il appartient encore à l’œuvre de Mgr Lefebvre. Sa place n’est-elle pas à l’IBP avec les hommes qui ont fait toute la carrière de ce prêtre qui se distingue dans la Fraternité Saint Pie X par son naturalisme et son modernisme forcenés ?
Quel mépris pour les fidèles et Mgr Lefebvre ! Les accuser de ne pas être ‘régularisés’.
Pour ceux qui combattent aujourd’hui difficilement face aux dénigrements et aux insultes,
pour ceux qui déploient des trésors de piété dans le silence,
pour tous ces fidèles malades qui offrent leur souffrances,
pour tous ceux qui supportent difficilement des sacrifices pour payer les études de leurs enfants,
pour tous ceux qui en diverses parties du monde parcours des centaines de kilomètres pour recevoir vraiment le Corps de Notre Seigneur Jésus-Christ validement consacré, et non pas de faux sacrements invalides et sacrilèges,
pour tous ceux qui font face à l’exclusion que leur ont imposé leur propre famille,
bref pour tous les humbles et les petits qui tentent avec courage et piété de conserver des sacrements valides et de prier et d’œuvrer à leur propre salut et à la restauration de l’Eglise catholique.
Et voici à présent qu’un nanti, un homme de l’establishment de l’abbé apostat Ratzinger, l’abbé Aulagnier, et son protégé qui lui doit toute sa carrière ecclésiastique, l’abbé Celier, viennent avec un aplomb invraisemblable leur reprocher de ne pas être « régularisés », leur intimer de songer enfin à être ‘pleinement relié à l’Eglise catholique’, à ne pas ‘se séparer de l’Eglise’, à ne pas ‘créer une petite Eglise autocéphale’.
Ces deux clercs ne manquent vraiment pas d’air.
Quel dédain et quelle condescendance pour les fidèles catholiques de la part de ces deux ecclésiastiques.
Et le comble du mépris et de la dérision est atteint quand ils justifient leur discours insupportable et anticatholique en faisant appel à la ‘profession entière de la foi’, et qu’ils en font une ‘question de foi’.
Et ce sont ces deux émissaires de l’apostat Ratzinger qui osent venir parler de la Foi Catholique ?
Après la nouvelle et récente apostasie publique de ce dernier à la mosquée bleue d’Istanbul, sa signature avec le prétendu archevêque de Cantorbéry, très haut dignitaire des loges illuministes britanniques, après son rejet subtilement moderniste des limbes, après ses discours invraisemblablement œcuméniques qui se suivent semaine après semaine sur le site officiel du Vatican, etc. !!!
Combien la liste est longue et tous les jours enrichie de négations de la Foi catholique par ces Antichrists qui siègent à Rome !
Et l’abbé Aulagnier qui, lui, pour lui appliquer ses propres termes est aujourd’hui dans cette ‘grande Eglise’ mère, et non ‘autocéphale’, est désormais aux ordres de ces apostats dont il se trouve de fait désormais pleinement solidaire.
Quand à l’abbé Celier, s’il n’aspire qu’à une chose, de pouvoir enfin être reconnu par Rome, pourquoi ne part-il pas immédiatement pour l’IBP de ses grands amis, les abbés Laguérie et Tanoüarn ?
Pourquoi tient-il tant à entraîner dans son propre naufrage dans la Foi, l’ensemble de la structure de la Fraternité Saint Pie X, œuvre providentiellement fondée par Mgr Lefebvre depuis 37 ans pour la préservation du Sacerdoce catholique sacramentellement valide ?
Les abbés Aulagnier et Laguérie en effet l’apprécient tellement et aiment tellement son livre, qu’ils ne manqueraient pas de se réjouir de récupérer un si « bon élément », si zélé à être ‘pleinement relié à l’Eglise catholique’.
L’abbé Celier renouerait ainsi avec ses ardeurs de son adolescence conciliaire, avant qu’il ne découvrit la « Tradition », ardeurs qu’il n’a, peut-être, jamais abandonnées et qui lui faisait placer la soumission au « Saint-Siège » au-dessus de tout y compris de la Foi immune d’hérésies :
« jusqu'à dix-neuf ans, je n'ai pas une heure de «traditionalisme» à me reprocher. Pour moi, l'obéissance au pape est quelque chose d'absolument fondamental, et je n'imaginais pas qu'un catholique puisse désobéir au Saint-Père. » Abbé Celier, Benoît XVI et les traditionalistes, p. 31
Examinons maintenant la biographie cachée de l’abbé Celier, celle qu’il ne dévoile pas dans son livre ‘Benoît XVI et les traditionalistes’.
Rappelons que l’abbé Celier a organisé ses publications en partie double en ayant recours à des pseudonymes :
On sait que les œuvres de Platon qui nous sont parvenues, dans lesquelles il combat l’école des Sophistes de son temps, se présentent sous une forme dialoguée.
La raison en est que, précisément, cette méthode des dialogues entre deux ou trois personnages étaient celle dont les Sophistes usaient systématiquement pour tenir captifs les esprits de leurs lecteurs face à leurs acrobaties intellectuelles trompeuses, pour sembler ainsi leur « démontrer » et leur faire admettre de cette façon « douce et conviviale », ce qu’ils avaient choisi d’emblée de leur faire avaler.
C’est cette même méthode, inventée par les Sophistes grecs qu’a choisie à dessein l’abbé Celier, tant pour son ouvrage de « Philosophie » « Le Dieu Mortel » que dans son dernier livre « Benoît XVI et le Traditionnalistes », sans doute pour mieux faire avaler à ses jeunes élèves et à ses lecteurs ses propres conceptions pour le moins hétérodoxes.
Cette méthode des dialogues, employée à l’occasion de thèmes qui traitent d’enjeux importants, permet en effet aisément, sous une forme conviviale, de faire admettre en passant, de manière quasi-subliminale au détour du discours, au lecteur détendu, insuffisamment sur ses gardes, de faux principes décisifs, enveloppés dans une formulation habile qui paraît couler de source, pour mieux ensuite en développer et en dérouler les conséquences au fil du dialogue, et pour conduire ainsi « de manière naturelle » l’interlocuteur – c’est à dire son lecteur - à considérer comme acceptables, possibles ou envisageables, des conclusions qu’il eût rejetées d’emblée avec horreur. Ce fut aussi la méthode de prédilection de grands destructeurs de la Foi catholique et de grands hérésiarques au cours des premiers siècles de la Chrétienté, reprise par la suite dans le même but par les maîtres de l’« Art royal ».
Il est intéressant de devoir constater le penchant prononcé de l’abbé Celier pour cette méthode des « dialogues » sophistiques dès qu’il aborde les grands enjeux de la Foi dans ses publications !
Mais bien sûr, de même qu’il prétend dans son dernier livre adopter les principes et les méthodes des libéraux pour mieux les retourner contre eux, il prétendra qu’il a fait ce choix pour la bonne cause.
Nihil novi sub sole !
« Je vous signale qu'il existe une revue de hip hop, de musique rap si vous préférez, qui s'intitule Respect Magazine et qu'on peut trouver dans les kiosques » Abbé Celier, ‘Benoît XVI et les traditionalistes’, 2007
‘Benoît XVI et les traditionalistes’ : un « pur chef d’œuvre ? » quelques morceaux choisis consternants.
Un propos malheureux de l’abbé Pfluger qui qualifie le livre de l’abbé Celier de ‘pur chef d’œuvre’
L'abbé Pfluger, bien qu’il présente le livre de l’abbé Celier comme une « oeuvre très personnelle » commet l’imprudence de qualifier le livre de l'abbé Celier de « pur chef-d'œuvre ».
Un « pur chef d’œuvre » ?
En raison sans doute de la fine connaissance des groupes de Rock et de Pop par l’abbé Celier ?
C’est avec effarement que l’on découvre l’abbé Celier étalant dans son livre une connaissance fine et très à jour des groupes Pop & Rock qui ont bercé son adolescence :
« GC : Il est vrai que des élèves de Balzac, qui ont à peu près mon âge, ont percé dans la musique, dans la foulée de la vague punk, notamment du groupe anglais Sex Pistols. On peut citer Daniel Darc, chanteur du groupe Taxi Girl (un groupe formé à Balzac), qui a fait récemment son retour musical après des années d'errance ; le franco-iranien Mirwais Ahmadzai, autre membre de Taxi Girl, qui a produit deux disques de la chanteuse Madonna ; enfin, toujours dans ma tranche d'âge, Catherine Ringer, la chanteuse des Rita Mitsouko, elle aussi brièvement élève à Balzac à cette période. Je n'ai pas participé personnellement à ce genre d'aventures : le lycée était grand (2 500 élèves), et j'avais d'autres préoccupations. Mais cela manifeste dans quel étonnant bouillon de culture j'ai pu évoluer entre 10 ans et 17 ans.
OP : Vous avez côtoyé la drogue ?
GC : Évidemment. Elle était très présente. Un des élèves de ma classe, par exemple, était déjà sérieusement accro à l'héroïne. On peut dire que j'ai connu une période de transition, entre une consommation qu'on pourrait appeler «ludique» et élitiste, celle des beatniks, des hippies, du Summer of love, et la consommation de masse actuelle. Puisque nous venons de parler musique, il faut se souvenir de l'hécatombe qui a eu lieu autour de la drogue lors de mes premières années de lycée. En 1969 meurt Brian Jones, un des Rolling Stones. En 1970 meurent successivement Jimi Hendrix et Janis Joplin. Enfin, en 1971, meurt à Paris Jim Morrison, le chanteur des Doors, qui sera inhumé au Père-Lachaise, où il est entouré depuis ce moment d'un véritable culte. Ces groupes musicaux et ces disparitions constituaient évidemment pour mes camarades des sujets de conversation fréquents. » Abbé Celier, Benoît XVI et les traditionalistes, pages 25-26, Editions EntreLacs, 2007
Plus de 30 ans après son adolescence et plus de 20 ans après son ordination, l’abbé Celier semble très renseigné sur la suite de la carrière des stars Rocks – lesquelles fréquemment ne se cachent pas de pratiquer ouvertement et activement des cultes sataniques - qui enthousiasmaient ses amis au lycée : ‘Daniel Darc, chanteur du groupe Taxi Girl (un groupe formé à Balzac), qui a fait récemment son retour musical après des années d'errance’.
Lors de ses trajets entre Etampes et Compiègne, l’abbé Celier continuerait-il à écouter de la musique Rock en 2007 ?
Peut-être même envisagerait-il ainsi sa messe « PiePaul » qu’il propose dans son livre, telle que nous la montre cette vidéo où apparaît l’abbé Ratzinger :
http://www.youtube.com/watch?v=e1cDAmZPb8M
L’abbé Celier a tenu à signaler à son interlocuteur, quelques pages auparavant, son excellente connaissance actuelle des dernières parutions en kiosque des revues de rap :
« GC : En passant, je vous signale qu'il existe une revue de hip hop, de musique rap si vous préférez, qui s'intitule Respect Magazine et qu'on peut trouver dans les kiosques » Abbé Celier, Benoît XVI et les traditionalistes, pages 25-26, Editions EntreLacs, 2007
L’abbé Pfluger apprécie-t-il aussi d’être si bien enseigné sur l’évolution des stars du Rock depuis les années 1970 et sur l’actualité de la musique rap en kiosque ?
Est-ce sur de telles considérations qu’il a fondé son jugement de « pur chef d’œuvre » ?
Comment Mgr Fellay et l’abbé de Cacqueray acceptent-ils de se laisser ainsi discréditer par un abbé qui se voudrait leur porte-parole auto-proclamé ?
Est-ce là l’esprit surnaturel que l’on attend d’un prêtre ?
Comment concilier une vie sacerdotale pieuse et l’entretien d’une pareille culture musicale, si souvent étroitement liée aux cultes sataniques, entraînant de multiples suicides d’adolescents ?
Est-ce dans cet esprit que Mgr Lefebvre a fondé son œuvre de sauvegarde de la transmission du Sacerdoce catholique toujours valide ?
Est-ce cet abbé que Mgr Fellay aurait choisi pour s’en faire son porte-parole ?
Tout cela est insensé, l’abbé Celier se discrédite et discrédite la FSSPX par l’entretien d’une telle culture musicale et l’espèce de légèreté dont il fait preuve dans cette évocation, presque complaisante de cette ambiance de ses jeunes années.
Comment le Supérieur du District de France, l’abbé de Cacqueray, comment le Supérieur de la FSSPX, Mgr Fellay, peuvent-ils continuer à accepter qu’un personnage qui discrédite à tel point l’oeuvre de Mgr Lefebvre, puisse s’auto-proclamer leur porte-parole et plus encore l’interlocuteur des médias sur le sujet très grave des relations de la FSSPX avec Rome ?
Dans une conférence prononcée le 7 octobre 1991, Mgr Fellay dénonce les dangers du rock et les influences sataniques qui entourent cette musique.
Nous reviendrons sur ce sujet.
En publiant en novembre 2003, « La Paille et le sycomore », l’abbé Celier a entrepris, sous le pseudonyme de Paul Sernine, de combattre le travail très important de Jean Vaquié qui dénonçait les infiltrations gnostiques (ésotérisme chrétien) au sein de la Tradition catholique.
Nous avons déjà publié un dossier très épais sur ce sujet. Reprenons cette critique qui était faite contre l’abbé Celier par l’auteur de l’article.
Début de citation du document d’analyse des écrits des abbés de Tanoüarn et Celier (pages 46 et 47) :
« 5.2.1 Analogies entre le criticisme de Kant et les méthodes de Sernine
5.2.1.1 La méthode critique Emmanuel Kant, constatant les difficultés de la science métaphysique et les oppositions entre ses différents spécialistes, se proposa d’étudier les conditions de possibilités d’une telle science, sans lui-même prendre parti pour l’une ou l’autre de ses écoles, et sans résoudre les questions qu’elle posait autrement que par le recours à des vérités nécessaires à l’établissement de l’édifice moral.
Dans ses attaques calomnieuses contre les Cahiers Barruel, Paul Sernine prétend, sans lui-même prendre position sur les différentes questions que peut soulever l’étude de la gnose et des mouvements gnostiques, montrer l’impossibilité d’une telle étude, son objet, la gnose, n’ayant pas l’unité requise pour faire l’objet d’une étude scientifique.
5.2.1.2 Positions implicites et interprétation des ouvrages
Ces deux auteurs, en réalité, sont amenés, par la force des choses, à diriger leur critique en fonction de certaines opinions sur les questions étudiées par la science dont ils nient la possibilité. Ces opinions cependant ne seront pas exposées de façon explicite, mais elles seront implicites dans l’exposé qu’ils fourniront. D’où la possibilité de plusieurs interprétations de ces ouvrages. Par exemple, la critique de la raison pure se prêtera à des interprétations dans le sens du réalisme, ou dans le sens de l’idéalisme ; en outre, elle sera très populaire chez certains défenseurs du positivisme. De même, La Paille et le Sycomore se prête à différentes interprétations.
Notons d’ailleurs que les différentes interprétations peuvent chacune avoir un certain fondement dans l’oeuvre.
5.2.2 Le traditionalisme méthodologique du prince Sernine ou : Sernine et les perroquets
Nous n’entendons nullement ici accuser M. Sernine d’hérésie, et nous espérons que M. Sernine, par fidélité envers les papes du XIXème siècle, rejette les erreurs du traditionalisme. C’est ce que nous fait espérer la lecture du Dieu mortel, écrit par Grégoire Celier, le Dr Jekyll du prince Sernine, qui pèche plutôt par rationalisme que par traditionalisme, et ne tient pas le moindre compte des décisions de la congrégation de l’index.
Cependant, M. Sernine déploie, au moins dans son dernier ouvrage, une interprétation du magistère inspirée du traditionalisme. Sans doute ce dernier ne contient-il pas d’hérésie explicitement : mais il emploie implicitement ses critères pour déterminer la portée des textes du magistère. Ceci lui permet une interprétation minimaliste du magistère de l’Église (voir ce qui a été écrit plus haut sur ce sujet dans l’analyse de la revue Certitudes). »
Fin de citation du document d’analyse des écrits des abbés de Tanoüarn et Celier
Ce dossier sur les abbés Celier et de Tanoüarn comportait également une série de questions publiques qui sont restées sans réponse de la part de ces deux auteurs, preuve de leur extrême embarras.
Ces questions publiques sont, bien sûr, demeurées sans réponse.
Elles n’ont cependant rien perdu de leur pertinence ni de leur actualité.
Cela révèle le caractère fallacieux de la proposition de l’abbé Celier qui en appelait à « ouvrir un débat ».
Ces deux abbés ne peuvent que répondre par OUI à chacune de ces questions. Toute autre réponse signifierait qu’ils se placent au-dessus de l’autorité des évêques, leurs supérieurs, ou du Magistère de l’Église.
• Les abbés Celier & de Tanoüarn reconnaissent-ils que l’histoire humaine se réduit à une lutte irréductible entre la Cité de Dieu et la Cité de Satan ?
« Tout d’abord, ce livre s’inscrit dans la ligne des Deux cités de Saint Augustin ou dans celle, plus récente, de la Théologie de l’histoire du Père Calmel. Il décrit sans manichéisme la lutte irréductible entre la Cité de Dieu et la Cité de Satan tout au long de l’histoire et son paroxysme dans notre siècle. » Mgr Alfonso de Galaretta, Madrid, en la Fête-Dieu 1998, préface à De la cabale au progressisme de l’abbé Julio Meinvielle.
« Pour faire bonne mesure, Monsieur Vaquié va même faire remonter la “ gnose ” au Déluge du temps de Noé et à la construction de la Tour de Babel… Ne voulant pas demeurer en reste, Monsieur Raynal n’hésite pas à la faire commencer au Non serviam de Lucifer. » Paul Sernine (Abbé Celier) in La Paille et le Sycomore, p. 38.
• Les abbés Celier & de Tanoüarn reconnaissent-ils que de cette opposition entre les deux Cités découle une trame cachée et réelle qui n’est autre que l’opposition entre la tradition catholique qui est vraie et la tradition gnostique qui est fausse ?
« La trame cachée et réelle de l’histoire est l’opposition entre vraie tradition et fausse tradition. L’apogée de la cité de Satan, cité de l’homme, cité de la révolution, c’est le triomphe – pour l’instant –, de la fausse tradition à l’intérieur de l’Église, présentée comme la vraie cité de Dieu par les théologiens et la hiérar-chie catholiques.» Mgr Alfonso de Galaretta, Madrid, en la Fête-Dieu 1998, préface à De la cabale au progressisme de l’abbé Julio Meinvielle.
• Les abbés Celier & de Tanoüarn reconnaissent-ils que le fond philosophique et théologique de l’erreur gnostique imprègne toute l’histoire humaine ?
« […] Le résultat : l’Église et la foi sont au service de la cité naturaliste, humaniste, révolutionnaire, et en pratique au service de l’amour de soi qui va jusqu’au mépris de Dieu, au service de la cité du diable.
L’abbé Jules Meinvielle nous en donne l’explication, la suite logique et historique ; il nous montre d’un regard thomiste le fond philosophique et théologique de l’erreur gnostique qui imprègne tout et est le contraire de la vérité catholique. » Mgr Alfonso de Galaretta, Madrid, en la Fête-Dieu 1998, préface à De la cabale au progressisme de l’abbé Julio Meinvielle.
« Nous contestons […] le fait de réduire toutes les erreurs à une “ gnose ” indéfiniment plastique et malléable qui transcenderait le temps et l’espace. » Paul Sernine (Abbé Celier) in La Paille et le Sycomore, p. 29.
« […] la seule révision qu’il aurait à faire, s’il acceptait nos arguments, serait d’abandonner cette idée d’une “ gnose ” transhistorique » Paul Sernine (Abbé Celier) in La Paille et le Sycomore, p.29.
« En aucune manière […] n’existe au yeux des papes cette “ gnose ” transhistorique qui fédérerait toutes les erreurs de l’histoire de l’humanité et en serait la source. » Paul Sernine (Abbé Celier) in La Paille et le Sycomore, p. 82.
« [...] souligne donc l’assourdissant silence des papes sur une “ gnose éternelle ” qui causerait, expliquerait et rassemblerait toutes les erreurs de l’histoire de l’humanité. Ce silence suffit à démontrer définitivement l’inexistence de cette “ gnose ”. » Paul Sernine (Abbé Celier) in La Paille et le Sycomore, p. 29.
• Les abbés Celier & de Tanoüarn reconnaissent-ils que le fond philosophique et théologique de l’erreur gnostique est le contraire de la vérité catholique ?
« […] Le résultat : l’Église et la foi sont au service de la cité naturaliste, humaniste, révolutionnaire, et en pratique au service de l’amour de soi qui va jusqu’au mépris de Dieu, au service de la cité du diable.
L’abbé Jules Meinvielle nous en donne l’explication, la suite logique et historique ; il nous montre d’un regard thomiste le fond philosophique et théologique de l’erreur gnostique qui imprègne tout et est le contraire de la vérité catholique. » Mgr Alfonso de Galaretta, Madrid, en la Fête-Dieu 1998, préface à De la cabale au progressisme de l’abbé Julio Meinvielle.
« On rejoint l’esprit manichéen en assurant que le mal, sous forme de “ gnose ” serait comme éternel, indes-tructible et tout puissant… Un tel état d’esprit est profondément anti-catholique.» Paul Sernine (Abbé Celier) in La Paille et le Sycomore, p. 55.
• Les abbés Celier & de Tanoüarn reconnaissent-ils que la nouvelle religion de Vatican II forme une pure gnose ?
«Je conclus : tant dans ses dogmes que dans son culte, la nouvelle religion a vidé notre religion catholique de sa substance… Cette nouvelle religion n’est rien d’autre, bien chers fidèles, qu’une gnose. Je pense que c’est le mot qui la caractérise parfaitement, puisque c’est une religion sans péché, sans justice, sans miséricorde, sans pénitence, sans conversion, sans vertu, sans sacrifice, sans effort, mais simplement une autoconscientisation. C’est une religion purement intellectualiste, c’est une pure gnose.» Mgr Tissier de Mallerais, Écône, sermon des ordinations le 29 juin 2002.
« La véritable gnose est chrétienne. » Abbé Guillaume de Tanoüarn in Certitudes, n° 4, p. 21.
• Les abbés Celier & de Tanoüarn rejettent-ils avec horreur la religion naturaliste et intellectualiste de Vatican II, comme contraire à la religion catholique ?
«Rejetons avec horreur, bien chers fidèles, bien chers ordinands, cette religion naturaliste, intellectualiste, qui n’a rien à voir avec la religion catholique.» Mgr Tissier de Mallerais, Écône, sermon des ordinations le 29 juin 2002.
• Les abbés Celier & de Tanoüarn dénoncent-ils les dangers d’une infiltration au sein de la tradition catholique de gens à l’esprit perverti issus des eaux troubles de la Gnose ? Dénoncent-ils l’action sournoise des milieux incroyants « de droite » pour miner de l’intérieur le bloc de la tradition catholique ?
« Mais dans nos séminaires et la quasi-totalité de nos prieurés, on est tout à fait opposé à ce monde qui navigue dans les eaux troubles de la Gnose. Il faut malheureusement reconnaître que ces gens à l’esprit perverti réussissent à pénétrer dans des milieux qui se défendent moins bien. Je suis parfaitement d’accord sur cette infiltration dangereuse. Je sens très bien que qu’une action sournoise est menée par ces milieux incroyants “ de droite ” pour miner le bloc de la tradition catholique. Je vous remercie d’attirer à nouveau mon attention sur ce genre de problème.» Mgr Marcel Lefebvre, Écône, 16 septembre 1997, cité dans É. COUVERT, La Gnose en question, p. 157.
En 2004, Liber amicorum pour les soixante ans d’Alain de Benoist (fondateur du GRECE) avec la participation de l’abbé Guillaume de Tanoüarn.
« On a vu des activistes païens se mettre à participer aux pèlerinages de Chrétienté solidarité, puis des cadres du GRECE se dire catholiques et l’expliquer dans Résistance, revue plus proche des milieux satanistes que de l’archevêché de Paris.
Puis Fideliter, revue officielle des lefebvristes, publie des articles de proches du GRECE, jusqu’à Jean Mabire, païen fanatique organisateur de solstices selon les rituels des SS.
Les païens du GRECE semblent vouloir séduire les intégristes en cherchant de communes critiques à l’évolution de l’Église catholique… On retrouve une cohorte d’auteurs de la Nouvelle Droite, à commencer par le gourou Alain de Benoist, Arnaud Guyot-Jeannin, Laurent Ozon, Jean Rémy, Charles Champetier, Pierre Le Vigan. En contrepoint des auteurs catho traditionalistes emmenés par l’abbé Guillaume de Tanoüarn, un abbé lefebvriste dont on aperçoit la soutane lors des colloques du GRECE, ainsi que par Alexis Arette, le leader paysan et catho du FN, Claude Polin et Claude Rousseau, universitaires et membres du conseil scientifique du FN. » René Monzat, Ras l’Front, n° 68, sept.-oct. 1999 (http://www.raslfront.org/journaux/68/68_2.html).
• Les abbés Celier & de Tanoüarn rejettent-ils et condamnent-ils les oeuvres de Jean Borella, comme contraires à la foi catholique, car imprégnées de gnose ?
« Il est vrai que l’abbé X… a été lié à ce milieu dangereux de Nancy et il n’est pas certain qu’il en soit complètement détaché.» Mgr Marcel Lefebvre, Écône, 16 septembre 1997, cité dans É. COUVERT, La Gnose en question, p. 157.
• Les abbés Celier & de Tanoüarn font-ils leur la condamnation de toute société initiatique par l’Église ?
« toutes sectes qui, bien qu’elles diffèrent les unes des autres par le nom, les rites, la forme, l’origine, se rassemblent et sont d’accord entre elles par l’analogie du but et des principes essentiels… identiques à la Franc-Maçonnerie qui est pour toutes les autres comme le point central d’où elles procèdent et où elles aboutissent. » Léon XIII, Humanum Genus 1884
Nous reprenons un extrait du communiqué[6] du 2 mai 2007 du Comité international Rore Sanctifica : Réponse au désarroi d’un partisan de la validité : l’abbé Celier (FSSPX) (Fideliter n°177 mai-juin 2007)
Début du communiqué du CIRS
En résumé : la méthode anglicane et moderniste de l’abbé Celier
L’articulet que l’abbé Celier vient de publier dans la revue Fideliter (n°177) où il prétend démontrer la validité du nouveau rite de consécration épiscopale constitue un véritable ramassis de sophismes puisés à plus de 50% dans les faux arguments du bénédictin conciliaire Ansgar Santogrossi, promu par l’abbé de Tanoüarn dans le n°6 de la revue Objections en juin 2006 et que nous avions amplement réfuté très en détail en août 2006.
L’abbé Celier adopte une approche commune aux Anglicans et aux protestants par sa mise en cause d’une soi-disant insuffisance de la forme essentielle de l’ordination presbytérale traditionnelle afin de se libérer des deux critères contraignant que la Constitution apostolique Sacramentum Ordinis du Pape Pie XII fait peser sur la forme essentielle d’un rite d’ordination.
L’abbé Celier fait mine d’ignorer l’hérésie transitive onctionniste et anti-trinitaire contenue dans la nouvelle forme sacramentelle essentielle identifiée par Montini-Paul VI et il ignore de même l’intention anti-catholique manifestée publiquement par le père de la réforme, le prêtre lazariste franc-maçon Annibale Bugnini ù, dit « Buan » de son nom de code maçonnique.
L’abbé Celier mêle (ignorance volontaire ou incompétence théologique ?) les trois notions distinctes de potestas ordinis épiscopale (pouvoir d’ordre épiscopal ) potestas ordinandi (pouvoir à ordonner) et de gratia ordinis épiscopale (grâce épiscopale). Le pouvoir d’ordre épiscopal comprend le pouvoir à ordonner, ainsi que le pouvoir à confirmer. Tel un moderniste, l’abbé Celier invente des concepts tels que « formule », en lieu et place des termes précis de la théologie catholique (forme sacramentelle essentielle). Au terme de cette compilation de sophismes l’abbé Celier amorce une fuite en avant digne de la tradition quasi-gnostique en prétendant que la prononciation d’une « formule un peu vague » par des lèvres épiscopale suffit à assurer de la consécration sacramentellement valide d’un évêque.
Sur le plan simplement rationnel, l’articulet de l’abbé Celier viole d’une part les règles de la logique et d’autre part les règles scientifiques fixées pour les travaux théologiques ou universitaires : absence de citation des sources, absence de note, imprécision dans le vocabulaire.
Nous rappelons que le bénédictin conciliaire Santogrossi dans l’article duquel l’abbé Celier puise à pleines mains son argumentation avait commis deux fausses citations en juin 2006 dans le but de tromper ses lecteurs :
a) Il avait omis le mots « fideliter – fidèlement » dans sa citation de la forme du diaconat, avec le but d’égaliser la grâce d’ordre et le pouvoir d’ordre.
b) Il avait donné l’impression que dans la forme traditionnelle épiscopale identifiée par le Pape Pie XII on trouverait « comple in presbytero tuo », au lieu de « comple in sacerdote tuo », parce qu’il voulait prouver au lecteur étymologiquement que même la forme ancienne parle d’ « ancien » alors qu’elle parle de Sacerdoce.
Nous avons dévoilé ces trucages dans notre réfutation du texte de Santogrossi publiée en août 2006[7].
Dans ce présent communiqué nous réfutons les trois principales conclusions erronées que l’abbé Celier pose à la fin de son articulet.
Avec un tel défenseur, la cause de la validité que d’autres clercs plus compétents que l’abbé Celier (Père Pierre-Marie par exemple) ont bien vainement jusqu’ici tenté de défendre[8], cette cause va s’effondrer encore plus vite. L’abbé Celier pourrait bien, par son articulet, par le désarroi de son argumentation, par son embrouillamini et son amateurisme, avoir achevé de discréditer la position des tenants de l’impossible validité sacramentelle de cette nouvelle consécration épiscopale promulguée par Montini PaulVI-le 18 juin 1968.
Nous n’avons toujours pas lu sous la plume d’un prêtre ou d’un évêque de la FSSPX, à laquelle appartient l’abbé Celier, une réfutation ou simplement une discussion de nos arguments qui soit de bon niveau et sérieuse, à l’égal de l’enjeu capital de cette question.
Fin du communiqué du CIRS
Voici ce qu’écrivait en 1995 le Chasseur, en réponse au livre ‘Le Dieu mortel’, dans un article destiné au « Sel de la Terre », dont les dominicains d’Avrillé, sous la pression de Mgr Williamson, le protecteur de l’ombre de l’abbé Celier, censeur du comité de lecture de cette revue des Dominicains, ont censuré les passages les plus décisifs (nous indiquons en bleu et en caractère Arial les passages censurés sur intervention personnelle de Mgr Williamson) :
« Grégoire Celier méconnaît la nature qu’il exalte : car cette nature est politique, et sa perfection n’est pas une oeuvre personnelle, mais bien plutôt l’oeuvre de l’éducation. Pour lui. au contraire, c’est en l’homme que se trouve la sagesse : "Le philosophe est cet alchimiste qui se lance dans une quête spirituelle, à la poursuite du vrai, du bien, du beau et qui, par cette recherche elle-même devient un autre homme. se dépouillant progressivement de ses petitesses, de ses préjugés absurdes, pour s’ouvrir à l’être et mener une vie pleinement humaine, selon toutes les exigences de la raison [...] La sagesse se trouve en l’homme, si du moins celui-ci assume pleine-ment sa nature » (p. 293 à 298). »
Puis encore :
« Dans Le Dieu Mortel, la servante se prend pour une reine, qui exige sans secourir, qui fait mourir sans donner une autre vie supérieure.
Non, vraiment, ce livre pêche gravement par naturalisme. Il nous trompe en nous proposant une sagesse pu-rement humaine, sans nous parler jamais de la seule vrai sagesse : la Théologie, dont la philosophie n’est que la servante depuis la Révélation. Il nous trompe en nous promettant d’étancher notre soif de savoir, et en nous lais-sant finalement au milieu d’un aride désert. Il nous trompe en voulant faire de nous des Socrate du XX° siècle, comme si sa philosophie naturaliste pouvait à elle seule convaincre et sauver le monde en perdition. Il nous trompe en faisant comme si Dieu n’avait pas parlé pour enseigner non seulement les vérités surnaturelles, mais encore certaines vérités naturelles pour qu’elles soient connues plus facilement, par un plus grand nombre et sans risque d’erreurs. Il nous insulte en nous parlant comme à des païens du V° siècle avant Jésus-Christ, sans tenir compte de notre caractère baptismal. Il nous insulte en nous proposant une sagesse purement païenne, au lieu de nous inviter à la sainteté. Il nous trompe en nous proposant d’être pleinement hommes par le secours de notre seule raison, comme si le péché originel n’avait pas blessé notre nature et rendu impossible, sans le secours de la grâce, notre perfection naturelle (cl. I II 109. 2. 4. 8). Il nous égare en nous assurant que c’est à l’intérieur de nous-mêmes que nous trouverons la bonne route. Il nous égare en nous faisant croire que nous pouvons être pleinement hommes sans être des saints ; en parlant de religion sans nous guider vers la seule véritable, en nous proposant de l’humain toujours, et rien que de l’humain, en laïcisant la charité et toute la vie humaine (cf. p. 123 et 297).
Bref, selon le mot de Meinvielle, ce livre perd notre âme : « La philosophie seule, non seulement ne sauve pas l’homme, mais elle le perd. La nature humaine et la raison humaine non seulement ne sauvent pas l’homme, mais elles le perdent » (in De Lamennais à Maritain p. 295).
On se demande si l’auteur de la Bibliographie antilibérale a lu les auteurs qu’il recommandait il y a dix ans (il est vrai que dix années laissent place à l’oubli et donnent l’occasion de rencontrer beaucoup de personnes). Pas un d’entre eux ne se serait fait l’écho des louanges indues qui ont suivi la parution du Dieu Mortel ; ils auraient plutôt crié au danger, et dénoncé le responsable. Nous avons cité Meinvielle. Citons encore Grégoire XVI en 1832 : « Embrassant surtout de notre affection paternelle ceux qui s’appliquent aux sciences ecclésiastiques et aux ques-tions de philosophie, exhortez-les fortement à prendre garde que, voulant s’appuyer sur les forces de leur es-prit seul, ils ne s’éloiqnent de la vérité et ne se laissent entraîner dans la route des impies. Qu’ils se souviennent que Dieu est le guide de la Sagesse et le réformateur des Sages (Sap. VII 15) et qu’il ne peut faire que nous connaissions Dieu sans Dieu. qui apprend aux hommes, par le Verbe, à connaître Dieu » (Mirari Vos).
Le cardinal Pie n’avait pas de mots assez durs pour condamner ce genre d’écrit. »
Et encore :
« Mais laissons le cardinal Pie apprécier le vin de cette sagesse philosophique qu’on nous présente : « Vous voulez que la philosophie ne relève que de la raison : et plût à Dieu qu’elle en relevât toujours ! Car ce que notre concile (Concile de Périgueux) reproche à votre philosophie, c’est d’être en In-surrection flagrante contre les enseignements et les préceptes de la raison même. Assurément Dieu a donné la raison à l’homme pour le conduire, pour le gouverner. Mais si le premier usage que la raison fait d’elle-même a pour résultat de l’éclairer sur sa propre faiblesse, si le plus noble effort et le plus légitime triomphe de la raison est de remettre l’homme entre les bras de la foi, appellera-t-on rationnelle une philosophie qui refu-sera obstinément de prêter l’oreille aux conclusions les plus impérieuses de la raison ? [...]
Je ne sache pas que ce soit non plus un rôle très glorieux pour la philosophie de nous mettre en rapport avec toutes choses, excepté celles sur lesquelles nous serons examinés et jugés. Arrière la philosophie humaine qui se déclarerait. complètement étrangère à la question de la fin dernière et du bonheur éternel de l’homme ! »
Déjà nous entendons Grégoire Celier clamer que nous lui faisons un mauvais procès, qu’il n’est pas à confondre avec les philosophes rationalistes ou XIX° parce qu’il n’oppose pas la philosophie à la théologie, la raison à la foi, mas qu’il a tellement pris soin de bien les distinguer. Une telle défense n’aurait pas ému le saint évêque de Poitiers, qui savait sans doute mieux sa théologie et sa philosophie : « Sans doute la philosophie et la théologie sont des sciences distinctes ; mais, autre chose est la distinction, autre chose est la séparation, l’opposition, l’incompatibilité. La philosophie diffère de la théologie, comme la raison diffère de la foi, comme la nature diffère de la grâce. De même que la foi ne s’impose pas partout à la raison, et qu’il y a un certain exercice possible et réel des facultés naturelles sans l’intervention de la grâce (défini depuis par Vatican I ; cf. Sel de la Terre n° 5 et 6), de même il y a un certain ordre de sciences humaines qui peuvent exister et se développer sans le secours direct de la doctrine révélée. Ce principe n’a rien d’étonnant et il doit être accepté de tout le monde. Mais d’imaginer et de construire un système général, un cours complet de philosophie qui se tienne si exclusivement dans la sphère de la nature et si rigoureusement en dehors de toute relation avec l’ordre surnaturel qu’il ne soit pas même un acheminement vers les doctrines plus hautes d’une religion divine, qu’il ne laisse pas même soupçonner que Dieu a pu converser avec les hommes, et que réellement le Verbe fait chair a habité parmi nous. plein de grâce et de vérité : ce procédé, quel qu’il soit et quelques autres qualifications qu’on doive lui donner, non seulement n’est pas chrétien, n’est pas religieux, comme nous le dirons bientôt, mais n’est pas même philosophique parce qu’il parce qu’il n’est pas conforme à la raison même naturelle de l’homme [...] »
Puis :
« Plus loin, le Cardinal Pie parle du droit du baptême à imposer une doctrine, ajoutant : « Quelle trahi-son du baptême plus complète et plus absolue que de s’attribuer théoriquement et pratiquement la pleine liberté de penser, de parler, de vivre, d’agir comme si l’on avait pas été baptisé ? [...] La philosophie séparée de la foi fait
du baptisé un apostat puisqu’elle entend lui constituer le droit et même le devoir de parler, d’agir et de vi-vre dans une abstraction réelle et pratique de l’ordre surnaturel et des enseignements de la foi."
C’est toute la Synodale qu’il faudrait citer et faire lire à Grégoire Celier, particulièrement, puisqu’il est professeur de philosophie, l’avertissement sévère que le cardinal Pie adresse a ceux qui ont cette charge :
(…) il a parlé de tout, de Dieu, de l’âme, du corps, de l’origine de l’homme, de ses facultés, de sa destinée, de la vie présente, de la vie future, et pas une fois il n’a prononcé, avec l’accent d’un croyant, le nom du Dieu fait homme ; pas une fois il n’a présenté à son disciple les caractères raisonnables et rationnels de la foi chrétienne ; il a déserté toute sa vie en païen, en infidèle ; et tandis que la religion demande à ré-gler et à sanctifier tous les états, il a rempli le plus noble, le plus auguste, le plus divin de tous les états humains sans jamais y faire acte positif de religion ; ou plutôt il a tenu toujours la vérité captive, il l’a opprimée dans son injuste silence ; toute sa philosophie, loin de conduire à Jésus-Christ, n’a semblé tendre et n’a réussi qu’à supprimer Jésus-Christ, à le rendre inutile ; toute sa sagesse humaine a eu pouf résultat d’anéantir et, comme parle saint Paul, d’évacuer la croix du Sauveur, en faisant les hommes justes par la seule loi de leur nature, son enseignement les a détachés de Jésus-Christ et fait déchoir de sa grâce. Ah ! « si tous ceux qui auront dit Seigneur, ne seront pas admis pour cela dans le royaume des cieux », combien ceux-là sont assu-rés d’entendre la terrible parole : Nescio vos, qui n’auront pas même voulu invoquer, qui n’auront pas même voulu prononcer le nom du Seigneur Jésus ! "
Nous pensons, pour finir, que celui qui n’a même pas le courage de signer Abbé Grégoire Celier, ferait mieux d’assumer d’abord et pleinement sa mission d’homme essentiellement surnaturel, dont le monde malade a tant besoin aujourd’hui. Car si se livre actuellement « la dernière bataille pour que l’homme reste un animal raisonnable », il est clair que la victoire passe avant tout par la conversion surnaturelle et directe au seul vrai Dieu. Les Modernistes comptent assez de défenseurs de l’homme ; soyons ceux de Dieu : alors nous sauverons l’homme »
Reprenant des schémas qui rappellent étrangement les réflexions de l’abbé Barthe, ses thèmes comme ses expressions voire ses procédés, l’abbé Celier introduit les concepts typiques du projet anglicano-ratzinguérien de « réforme de la réforme », cette réactualisation au sein de l’Eglise conciliaire du mouvement Tractarien de type Anglo-catholique et High Church du pasteur Pusey et de Lord Halifax au XIX° siècle.
« Si Rome voulait favoriser cette «retraditionalisation», elle aurait la ressource, pour neutraliser ses adversaires, d'utiliser les principes mêmes de la liturgie nouvelle. Et, au premier chef, son caractère très ouvert. Dans les rites, tout est au choix, désormais : on propose de nombreuses variantes. Rome pourrait alors ajouter l'offertoire traditionnel parmi les choix possibles. » Abbé Celier, Benoît XVI et les traditionalistes, p. 199-200
L’abbé Celier préconise d’adopter les principes mêmes du libéralisme, condamnés par l’Eglise, pour défendre la Tradition :
« Rome aura certainement l'idée d'utiliser, pour cette promotion de la tradition, les arguments progressistes eux-mêmes : liberté, richesse du choix, antiquité des textes, que sais-je ! Ce qui, à mon sens, serait un premier moyen pour que le moteur de l'Eglise se remette à tourner à l'endroit. Pendant quarante ans, le moteur a tourné à l'envers. La foi, la hiérarchie, l'obéissance, la dévotion au pape et aux évêques ont servi à alimenter l'autodestruction de l'Église : c'est ce que Mgr Lefebvre appelait «le coup de maître de Satan», à savoir détruire l'Eglise par un mauvais usage des règles mêmes de l'Église. Il faudrait, au contraire, que tout dans l'Église serve désormais à restaurer la tradition, y compris éventuellement les arguments classiques du libéralisme. » Abbé Celier, Benoît XVI et les traditionalistes, p. 200-201
Quel scandale de la part d’un membre de la FSSPX !
Faut-il rappeler avec quelle sévérité et quelle dureté Mgr Lefebvre lui-même condamnait ce qu’il appelait la « peste du libéralisme » ?
« Afin de garder et protéger la foi catholique de cette peste du libéralisme, ce livre me semble venir bien à son heure, se faisant écho des paroles de Notre Seigneur : «Celui qui croira sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné», c'est cette foi que le Verbe de Dieu incarné a exigée de tous s'ils veulent être sauvés. C'est elle qui Lui a valu la mort et à sa suite celle de tous les martyrs et témoins qui l'ont professée. Avec le libéralisme religieux, il n y a plus ni martyrs, ni missionnaires, mais des bradeurs de religion, autour du calumet d'une paix purement verbale !
Loin de nous ce libéralisme, fossoyeur de l'Église catholique.
A la suite de Notre Seigneur portons l'étendard de la Croix seul signe et seule source du Salut.
Que Notre Dame de Fatima en le soixante-dixième anniversaire de son apparition, daigne bénir la diffusion de ce livre qui fait écho à ses prédictions.
Ecône, le 13 janvier 1987,
en la fête du Baptême de Notre Seigneur
† Marcel LEFEBVRE »[9]
Et l’abbé Celier continue à inviter ses lecteurs à placer leurs espoirs dans un « esprit libéral » :
« Cette expérience de la tradition signifierait donc d'un côté laisser par esprit catholique la Fraternité Saint-Pie X être ce qu'elle est (donc lui permettre de critiquer ouvertement le Concile), de l'autre côté protéger cette même Fraternité des menaces progressistes, au moins par esprit libéral. » Abbé Celier, Benoît XVI et les traditionalistes, p. 204
Et plus loin encore, alors qu’il ne peut ignorer que jamais, dans l’histoire du catholicisme, l’esprit libéral qui est une ruse dynamique de Satan conçue pour la ruine de la Sainte Eglise, plusieurs fois démasquée par les Papes, ne s’est, dans les faits, retourné contre lui-même pour restreindre sa propre influence destructrice de l’Eglise :
« Et cette «expérience» contribue méthodiquement et au fil du temps à accroître la part catholique de Rome et à restreindre sa part libérale » Abbé Celier, Benoît XVI et les traditionalistes, p. 204
Dans sa dernière lettre publique à moins d’un mois de sa mort, Mgr Lefebvre démasque cet esprit libéral maçonnique.
Loin d’envisager y recourir une seconde dans le fol espoir d’« accroître la part catholique de Rome », il condamne cette « Rome qui a perdu la Foi », comme l’avait annoncé La Très Sainte Vierge Elle-même à La Salette, ainsi qu’il le rappelle lui-même :
« LE DERNIER TEXTE DE MONSEIGNEUR LEFEBVRE
Présentation du premier numéro de la
documentation sur la révolution dans l’église
Monsieur l'Abbé Giulio Tam, membre de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, d'origine italienne, recevant quotidiennement l'Osservatore Romano, journal officiel de la Curie Romaine, a cru bon, pour l'information de ses confrères, de collectionner les passages les plus significatifs des discours du Pape et des autorités romaines sur les sujets les plus actuels.
Ce regroupement jette une lumière tellement fulgurante sur la Révolution doctrinale inaugurée officiellement dans l'Église par le Concile et continuée jusqu'à nos jours, qu'on ne peut s'empêcher de penser au "Siège d'iniquité" prédit par Léon XIII, ou à la perte de la foi de Rome prédite par Notre Dame à la Salette.
La diffusion et l'adhésion des autorités romaines aux erreurs maçonniques condamnées maintes fois par leurs prédécesseurs est un grand mystère d'iniquité qui ruine dans ses fondements la foi catholique.
Cette dure et pénible réalité nous oblige en conscience à organiser par nous-mêmes la défense et la protection de notre foi catholique. Le fait d'être assis sur les sièges de l'autorité n'est plus, hélas ! une garantie de l'orthodoxie de la foi de ceux qui les occupent. Le Pape[10] lui-même diffuse désormais sans discontinuer les principes d'une fausse religion, qui a pour résultat une apostasie générale. »
Et selon l’abbé Celier ce serait donc dans les merveilles de l’« esprit libéral » maçonnique que la FSSPX devrait placer ses espoirs de restauration de la Tradition catholique ?
Est-ce là la conception de l’abbé de Cacqueray, Supérieur du District de France, son Supérieur hiérarchique qui fait activement la promotion des tournées de l’abbé Celier dans les prieurés de France de la Fraternité ?
Cet abbé Celier est dangereux. C’est un loup introduit dans la bergerie.
L’abbé Aulagnier appuie l’abbé Celier qui pose comme un préalable indiscutable à son discours la négation de ce sens surnaturel chrétien de l’histoire affirmé à la fois par les Saintes Ecritures, par le Magistère et par les prophéties de Notre-Dame.
« Monsieur l’abbé Celier le dit nettement dans une très belle page de son livre, la plus belle peut-être, la page 212
« (…) Nous essayons de ne pas laisser les occasions favorables, de ne pas nous maintenir dans l’immobilisme, ce qui serait mortel pour nous-mêmes et pour l’Eglise. Je parle d’un immobilisme de type providentialiste, qui reviendrait à ne pas faire ce qui est à notre portée pour contribuer à résoudre la crise, sous le fallacieux prétexte que « Dieu y pourvoira ». Nous inscrivons donc notre action dans la réalité historique, circonstancielle, d’aujourd’hui. » [abbé Celier] »
Abbé Aulagnier, le 29 mars 2006, Item[11] n°86
Cette affirmation de l’abbé Celier est capitale.
Elle ne constitue pas, comme l’affirme l’abbé Aulagnier, la « plus belle page de son livre », mais elle livre la clé de voûte de toute sa démarche. L’abbé Celier fonde son projet de ralliement sur une négation délibérée de l’interprétation catholique surnaturelle de la situation présente.
Il prétend : ‘Nous inscrivons donc notre action dans la réalité historique, circonstancielle, d’aujourd’hui.’
Or de quoi s’agit-il, sinon d’éliminer toute référence aux Saintes Ecritures, au Magistère, aux prophéties,. L’abbé Celier se moque de l’‘immobilisme de type providentialiste’.
Le ‘type providentialiste’ est disqualifié à ses yeux.
Or que nous enseignent Notre Seigneur Jésus-Christ et Son Eglise, sinon de concevoir l’histoire comme essentiellement providentialiste, c'est-à-dire entièrement soumise à la Providence Divine toute puissante ?
‘Réalité historique et circonstancielle’ ?
Nous avons pu voir comment l’abbé Celier se garde bien de prendre en compte à aucun moment les faits historiques qui entourent la confection et la promulgation le 18 juin 1968 de Pontificalis Romani.
A-t-il jamais étudié Dom Botte, le Père Lécuyer ?
A-t-il jamais étudié l’action primordiale des Anglicans ?
A-t-il jamais lu Dom Beauduin ?
Est-ce là faire œuvre de réalisme ? d’histoire ?
Cet abbé est-il encore crédible ?
En fait, son approche est anhistorique, purement fantasmagorique, déconnectée, tant des faits historiques qu’il ne veut absolument pas prendre en compte, que du sens surnaturel et des bases scripturaires, patristiques et magistérielles.
Elle ne repose sur rien d’autre qu’une dynamique propre d’illusion, d’optimisme béat, celle-là même qui permet toutes les manipulations, le même irréalisme naïf des prophètes de bonheur qui ont fleuris dans les milieux d’Action catholique dégénérée dans les années 1960 et suivantes du concile…Avec les magnifiques fruits que l’on a pu en récolter depuis lors.
Cette approche est typique de l’époque moderniste.
Elle est totalement étrangère et contraire à la pensée et à la Foi catholique qui cherchent dans la scrutation des signes des temps, dans la méditation des prophéties divines la compréhension du sens des évènements historiques que nous vivons.
Cette approche est donc à l’opposé de celle des auteurs antilibéraux, tel que Mgr Gaume qui nous rappelle précisément que « le chrétien réfléchi compare les faits avec ce qui est prédit ».
En agissant ainsi l’abbé Celier se révèle pour ce qu’il est.
Pire qu’un moderniste, il est véritablement un naturaliste. Et nous savons bien où se trouvent les chaudrons qui mitonnent ces potions naturalistes mortelles pour la Foi des catholiques, et tant de fois condamnées pars les Papes.
Déjà son livre ‘Le Dieu mortel’ nous l’avait appris.
Et les réfutations publiées ou occultées par Avrillé (sous la pression de Mgr Williamson, - l’ancien Anglican, variante méthodiste - son discret et efficace protecteur à Avrillé), nous dévoilaient une pensée complètement étrangère au monde des rapports du naturel et du surnaturel tel qu’on peut le découvrir chez saint Thomas d’Aquin ou chez les Pères de l’Eglise.
L’abbé Celier est étranger à ce monde catholique là. Lisez ses textes, ils cherchent à être purement rationalistes. Vous y cherchez vainement les citations des Pères ou des Saintes Ecritures, la vie spirituelle n’y affleure aucunement, elle en est absente.
Symptôme significatif, la Très Sainte Vierge Marie n’est jamais évoquée par l’abbé Celier !
Or, le chrétien vit dans une histoire qui possède sa double dimension naturelle et surnaturelle.
Il scrute les Saintes Ecritures pour y découvrir le sens de la situation présente ?
Il médite le livre de l’Apocalypse. Il écoute les prophéties reconnues par l’Eglise, il est attentif aux enseignements du Magistère qui donne des éclairages instructifs sur le sens des évènements.
Le catholique sait que Dieu est maître de l’histoire, que l’Eglise, Corps mystique de Notre Seigneur Jésus-Christ, revit dans la durée de l’histoire, la vie terrestre de Celui qui est son Epoux et son Chef.
Et aujourd’hui l’Eglise, Corps mystique de Notre Seigneur Jésus-Christ, vit Sa Passion et Sa mise au tombeau dans ce grand mystère qu’Il permet, le Mystère d’iniquité.
Que nous enseigne en effet, le Pape Léon XIII sur notre époque ?
Dans son exorcisme, il tient en 1884 des propos d’une exceptionnelle gravité qu’aucun Pape n’a tenu avant lui.
Ses écrits renvoient à l’Apocalypse et aux textes des Saintes Ecritures qui évoquent les temps de la fin :
« Or, voici que cet antique ennemi, "homicide dès le principe" (Jn. viii, 44), s'est dressé avec véhémence, "déguisé en ange de lumière" (II Cor. xi, 14), ayant pour escorte la horde des esprits pervers, c'est en tout sens qu'il parcourt la terre, et partout s'y insère : en vue d'y abolir le nom de Dieu et de Son Christ, en vue de dérober, de faire périr et de perdre dans la damnation sans fin, les âmes que devait couronner la gloire éternelle. Le dragon maléfique transfuse, dans les hommes mentalement dépravés et corrompus par le cœur, un flot d'abjection : le virus de sa malice, l'esprit de mensonge, d'impiété et de blasphème, le souffle mortel du vice, de la luxure et de l'iniquité universalisée. » Pape Léon XIII
Quel tableau saisissant et quel guide aujourd’hui pour comprendre le spectacle que nous donne tant la société civile que la société religieuse.
Allant plus avant, avec plus de précision, le Pape Léon XIII décrit en des termes inouïs une attaque contre l’Eglise qui est unique et par conséquent sans précédent :
« L'Eglise, épouse de l'Agneau Immaculé, la voici saturée d'amertume et abreuvée de poison, par des ennemis très rusés ; ils ont porté leurs mains impies sur tout ce qu'elle désire de plus sacré.
Là où fut institué le Siège du Bienheureux Pierre, et la Chaire de Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l’impiété ; en sorte que le Pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé » Pape Léon XIII, Exorcisme contre Satan et les anges Apostats, 1884.
Des ‘ennemis très rusés’ ?
Les abbés Aulagnier et Celier nous parlent-ils de ces ‘ennemis très rusés’ ?
Pas du tout. A aucun moment !
A les écouter nous devrions nager dans la confiance et le bonheur.
Selon l’abbé Celier, Rome serait sur le point de ‘donner le coup de barre’ salutaire.
Selon l’abbé Aulagnier, Rome l’aurait déjà donné.
Mais s’agit-il réellement d’imaginer un ‘coup de barre’ ? S’agit-il de se laisser bercer par l’image puérile du pétrolier que nous donne l’abbé Celier au début de son chapitre sur la scandaleuse et impie ‘messe pipaule’ ?
Image puérile du pétrolier de l’abbé Celier en page 184 de ‘Benoît XVI et les traditionalistes’
Rappelons que l’abbé Celier a déjà réussi à faire répéter cette image enfantine par le jeune abbé de Cacqueray lors de l’incroyable conférence[12] pro-ralliement de la Mutualité à Paris le 27 septembre 2006 par le Supérieur de District de la FSSPX qui agit désormais en parfait otage de l’abbé Celier, couvrant et endossant tout ce que lui demande l’abbé moderniste.
« Faiblesse ? Jeunesse ? Chantage ? Je ne saurais lequel. » déclare Mgr Williamson.
‘Coup de barre’ selon l’abbé Celier ?
Alors que Mgr Fellay, même si les propos du prélat sont loin d’évoquer tous les remèdes, donne une autre solution que cette image naturaliste, en déclarant que la situation actuelle serait surmontée par des saints et de la sainteté comme Dieu l’a toujours fait.
A moins que le message inavoué de l’abbé Celier soit celui-ci ? :
- reconnaître en lui un saint, un homme habité d’un véritable sens surnaturel, d’un degré très élevé de piété, donnant l’exemple d’une belle humilité, d’un tel effacement de soi, d’une telle ascèse et d’un tel esprit de pénitence, et favorisé d’une telle prédilection divine que les fidèles devraient immédiatement y reconnaître l’homme de Dieu, le prophète tant attendu, un vrai prophète de bonheur voulu et choisi par Dieu pour sauver la FSSPX et enfin lui indiquer comment la ‘régulariser’ !
‘Ils ont posés [ces ennemis très rusés] leurs mains impies sur tout ce qu'elle désire de plus sacré’
Qu’est-ce donc si ce n’est le Sacerdoce de Melchisedech sacramentellement valide, muni de ses vrais pouvoirs sacramentels ET SACRIFICIELS authentiques, Trésor-même et Vie même de la Sainte Eglise ?
Pourrait-il en effet exister quelque chose qui serait, pour la Sainte Eglise de Notre Seigneur, plus sacré que la préservation de la plénitude des Saints Ordres munie de ses véritables pouvoirs surnaturels sacramentels et SACRIFICIELS selon le Sacerdoce Eternel de Melchisédech pour pérenniser le Saint Sacrifice de Notre Seigneur de la Nouvelle et Eternelle Alliance scellée dans Son Sang-même ?
Pourrait-il exister quelque chose de plus sacré ?
La réponse ne peut être que NON.
Nous savons en effet maintenant, par les nombreux faits établis et documents authentiques révélés désormais publiquement par le Comité Rore Sanctifica, aujourd’hui téléchargés dans le monde entier, que l’attentat criminel contre la validité sacramentelle des Saints Ordres Catholiques a eu lieu le 18 juin 1968, et qu’il a été prémédité, et perpétré par le quatuor satanique des clercs apostats Montini-Bugnini-DomBotte-Lécuyer.
C’est donc, le Sacerdoce de Melchisedech, sa validité sacramentelle ET SACRIFICIELLE qui est devenue la cible des ‘ennemis très rusés’ de l’Eglise.
Ce sont des clercs peu bruyants qui, dans le vacarme post-conciliaire, ont prémédité et ont perpétré cette attaque inouïe et mortelle contre le Sacerdoce catholique en espérant secrètement parvenir à provoquer son extinction à force de temps et de silence.
C’est ce que révèlent toute l’histoire de l’anglicanisme et celle de l’instauration du nouveau rite de consécration épiscopale.
Et le Pape Léon XIII précise :
« Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l'impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé » Pape Léon XIII
En effet, un tel attentat n’a pu être enfin perpétré que parce que le ‘trône de leur abomination’ a été placé précisément là où fut ‘institué le siège du bienheureux Pierre’.
Mais l’abbé Aulagnier a-t-il jamais étudié la grave question des sacres ? Combien de temps aura-t-il consacré à cette étude ?
Ou est-il resté ignare sur cette question VITALE ?
L’abbé Celier qui vient de se signaler par la nullité de son articulet-pamphlet sur le sujet sait-il lire ?
A-t-il lu les réfutations de l’ensemble de ses affirmations ?
Ou préfère-t-il préserver son ignorance et son incompétence théologique impressionnantes que révèlent ses écrits sur cette question ?
La situation est donc unique, encore bien plus grave qu’aux temps de l’arianisme, en raison de cet attentat criminel contre la validité sacramentelle des Saints Ordres Catholiques, et plus particulièrement de l’Episcopat, qui a eu lieu le 18 juin 1968 et qui blesse à mort depuis lors la transmission sacramentellement valide de l’authentique Sacerdoce de Melchisédech muni de ses véritables pouvoirs SACRIFICIELS.
De quoi s’agit-il, sinon tout simplement de rester catholique, d’appartenir à l’Eglise et de préserver le dépôt du Sacerdoce sacramentellement valide AVEC SES POUVOIRS SACRIFICIELS AUTHENTIQUES AFIN QUE L’ORDRE DE MELCHISEDECH, SCELLE DANS LE SANG DE NOTRE SEIGNEUR NE DISPARAISSE PAS DU RITE LATIN.
C’est ce dépôt que les ennemis les plus rusés de l’Eglise catholique (les R+C satanistes) ont voulu détruire.
Et que nous dit l’abbé Aulagnier sur cet immense combat ?
Que nous dit le binôme des abbés Aulagnier-Celier sur ce combat apocalyptique dont le Pape Léon XIII nous brosse le tableau saisissant et inspiré des Saintes Ecritures ?
Rien ! PAS UN MOT !
Ces abbés font de la politique ecclésiastique, et se gardent bien de se situer dans l’incarnation historique à laquelle nous invitent sans relâche les Saintes Ecritures et les prophéties de la Très Sainte Vierge Marie à la Salette et à Fatima.
« Priez le Dieu de la Paix qu'Il écrase Satan sous nos pieds, afin qu'il ne puisse plus, ni retenir les hommes captifs, ni nuire à l'Eglise. Offrez nos prières en présence du Très-Haut, afin que "surviennent en nous au plus vite les miséricordes du Seigneur" (Ps. lxxviii, 8), et que vous saisissiez le dragon, l'antique serpent qui est le diable ou Satan, et que, lié dans l'abîme, il ne séduise plus les nations" (Apoc. xx, 3)
Ainsi nous fiant à votre protection et à votre patronage, de par l'autorité sacrée de notre mère la Sainte Eglise, c'est en toute confiance que nous entreprenons de refouler, au nom de Jésus-Christ, notre Dieu et Seigneur, les infestations de l'astuce diabolique. »Mettre la référence
Mais face à ce plan surnaturel de l’histoire du Salut, cette vision conforme à l’Apocalypse, l’abbé Celier emploie la dérision, non seulement sa « vue fantaisiste du futur », pour reprendre le jugement cinglant de Mgr Tissier de Mallerais, mais ignore superbement cette vision de Foi, et par surcroît, ridiculise les fidèles qui attendent de Dieu l’issue du temps d’apostasie que nous vivons.
Est-ce donc sa conception du Sacerdoce et des devoirs qu’il a tant envers la Sainte Eglise et Son Magistère qu’envers les âmes qui, pour leur infortune, lui sont aujourd’hui confiées ?
« Je parle d’un immobilisme de type providentialiste, qui reviendrait à ne pas faire ce qui est à notre portée pour contribuer à résoudre la crise, sous le fallacieux prétexte que « Dieu y pourvoira ». Abbé Celier, Benoît XVI et les traditionalistes, p. 212
Or, tout à l’inverse, Mgr Lefebvre considérait son œuvre comme Providentielle, comme de « type providentialiste » pour reprendre l’expression de l’abbé Celier.
Mgr Lefebvre proclamait en effet que c’était la Providence Divine qui lui avait confié sa mission de fonder son Œuvre de préservation du Sacerdoce catholique authentique sacramentellement valide.
Et maintenant voici l’abbé Celier qui ose, sans aucune prudence, tourner cet esprit « providentialiste » en dérision.
Voici ce qu’écrivait Mgr Lefebvre le 2 juin 1988 à Rome :
« les colloques et entretiens avec le cardinal Ratzinger et ses collaborateurs, bien qu'ils aient eu lieu dans une atmosphère de courtoisie et de charité, nous ont convaincu que le moment d'une collaboration franche et efficace n'est pas encore arrivé», étant donné que le but de cette réconciliation n'est pas du tout le même pour le Saint-Siège que pour nous. J'ajoutais : «C'est pourquoi nous nous donnerons nous-même les moyens de poursuivre l'œuvre que la Providence nous a confiée». »[13] Mgr Lefebvre, conférence de presse à Ecône, 15 juin 1988
Et en préface aux statuts de la FSSPX en 1991, voici comment Mgr Lefebvre déclare solennellement que son Œuvre est éminemment providentielle et « dépositaire de l’Arche de la Nouvelle Alliance, le Sacerdoce de Melchisech », et pourquoi ?
Parce que, dans Sa Sagesse infinie, Dieu l’a voulu!
« 1965-1990, c'est la période de l'effondrement du sacerdoce catholique. 1970-1990. La Providence dans sa Sagesse infinie suscite une œuvre de restauration du sacerdoce catholique, afin de préserver les trésors que Jésus-Christ a confiés à Son Eglise, la foi dans son intégrité, la grâce divine par Son Sacrifice et Ses sacrements, et les pasteurs destinés à la dispensation de ces trésors de vie divine. (…)
Manifestation évidente de la bénédiction sur l'Œuvre à laquelle Dieu va confier l'Arche d'Alliance du Nouveau Testament.
«Hic est calix sanguinis Mei, novi et aeterni testamenti»
Tel est le but de nos constitutions. Qu'elles soient l'objet de nos méditations, sous le regard de Marie, Mère du Prêtre.
Ecône, le 20 mars 1990
+ Marcel Lefebvre, Fondateur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X »[14]
Combien de temps l’abbé Celier aura-t-il médité ce texte, comme le demandait Mgr Lefebvre, avant d’écrire son abominable livre ?
Nous lisons sous la plume de Mgr Lefebvre que par l’œuvre Providentielle de la FSSPX Dieu a précisément pourvu à l’effondrement du Sacerdoce catholique.
Et c’est cette conception que l’abbé Celier moque et brocarde en parlant de « type providentialiste » et de « fallacieux prétexte que ‘Dieu y pourvoira’ ».
Fallacieux prétexte que le propos de Mgr Lefebvre ! Quelle impudence et quelle mentalité proprement naturaliste de la part de l’abbé Celier !
Et il appartient encore à la FSSPX ? De surcroît à la tête de la revue Fideliter et des éditions Clovis ?
Et ce scandale dure depuis 13 ans ? Grâce à la protection constante du tandem Schmidberger-Williamson, ses efficaces, déterminés et discrets protecteurs.
Dans cette moquerie, le « Dieu y pourvoira » est donc qualifié de « fallacieux prétexte » par l’abbé Celier. Face à cet abbé naturaliste, voici l’invocation de l’Apocalypse et du « Veni Domine Jesu » par Mgr Lefebvre en mars 1991 :
« Saint Jean termine son Apocalypse par cet appel "Veni Domine Jesu", Venez Seigneur Jésus, apparaissez enfin sur les nuées du Ciel, manifestez votre toute Puissance, que votre Règne soit universel et éternel.
Ecône, le 4 Mars 1991, Marcel Lefebvre »[15]
Et l’abbé Celier nous livre sa vision de l’avenir :
« Grégoire Celier : (…) Nous n'allons pas reconstruire de toutes pièces un état de l'Église qui a disparu définitivement dans le passé. Les décennies qui viennent vont donc nous faire assister en direct à un phénomène historique à la fois ordinaire dans son fond et inédit pour son objet concret. L'Église va, en effet, avaler le gros morceau qu'est le Concile avec ses conséquences, le digérer. À mon avis, il existe dans cette réforme conciliaire des nourritures absolument inassimilables par l'Église, qui mettent en péril la cohérence de sa doctrine et de sa vie. Je pense que l'Église va procéder avec ces parties inassimilables comme on le fait avec les déchets nucléaires : on les coule dans une gangue de béton étanche, puis on les enterre profondément et à l'écart, afin qu'ils ne fassent de mal à personne. Pour le reste de ce qui s'est dit et fait depuis quarante ans, après avoir été purgé de son mauvais esprit, cela va prendre place dans une nouvelle synthèse ancrée dans la tradition, ce qui permettra à l'Église de retrouver une nouvelle jeunesse missionnaire. Oui, je crois que cela va se passer ainsi.
Olivier Pichon : Cela correspond à ce que vous avez dit concernant Vatican II: qu'il s'agit pour vous, simultanément, d'oublier, de dépasser et d'exposer «avec révérence». Pouvez-vous développer ces idées, de façon à décrire en quel sens vous estimez possible ce coup de barre du capitaine Benoît XVI (ou d'un de ses successeurs) ?
Grégoire Celier : J'insiste d'abord sur un point. Je ne suis ni un devin ni un prophète. Il m'est donc impossible de décrire un processus futur qui dépend essentiellement des personnes et des circonstances. Par ailleurs, je ne bénéficie d'aucune confidence, ni de la Curie romaine, ni de Mgr Fellay. Il s'agit purement et simplement de réflexions personnelles, sans aucune autre prétention. Ce que je crois utile de faire, c'est de montrer qu'un tel processus de restauration progressive de la foi est possible, et des maintenant, et sans provoquer une nouvelle révolution violente, et avec les hommes d'aujourd'hui. » Benoît XVI et les traditionalistes, p. 212
En aucun cas, l’abbé Celier ne veut « un état de l’Eglise qui a disparu ». Selon lui, cette disparition serait « définitive » (ce qui de Fide ne se peut pour tout catholique car cela serait contraire à la promesse formelle et inconditionnelle de Notre Seigneur : Non paevalebunt portae infernorum).
Or la Très Sainte Vierge Marie nous dit : « Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout (…) ».
Elle nous parle de la restauration de la Chrétienté, par le rétablissement des royautés chrétiennes, ce qui veut dire le sacre royal : « Les nouveaux rois seront le bras droit de la Sainte Eglise, qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ. ».
Cette annonce de Notre-Dame est précisément l’antithèse des textes de l’abbé Beaumont-Celier qui dans Fideliter ose s’opposer à la royauté politique et sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ, enseignement pourtant irréformable du Magistère pontifical, sous prétexte d’une situation nouvelle créée par la mondialisation.
Voilà ce que répondait Mgr Lefebvre par anticipation aux pourfendeurs de la restauration de la Chrétienté tels que l’abbé Celier aujourd’hui :
«Des disciples de Satan ont résolu d'en finir avec la chrétienté
Pourquoi une nouvelle fête ?
Pourquoi le pape Pie XI a-t-il jugé bon d'ajouter au calendrier liturgique une fête particulière pour le Christ-Roi ? Était-ce vraiment nécessaire ? Est-ce que la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ n'était pas suffisamment signifiée dans toutes les fêtes de l'année liturgique ? En effet, si l'on lit les textes liturgiques de la fête de la Nativité, de la fête de l'Épiphanie, des grandes cérémonies de la semaine Sainte, à plus forte raison la fête de Pâques et la fête de l'Ascension, la royauté de Notre-Seigneur est constamment affirmée. Ces fêtes ne font que manifester le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ et Son royaume.
Alors pourquoi ajouter cette fête du Christ-Roi ? C'est parce que les hommes ont voulu détruire le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ, après que pendant de nombreux siècles les princes, les chefs d'État ont reconnu la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Des disciples de Satan, celui qui poursuit de sa haine Notre-Seigneur Jésus-Christ, ont résolu d'en finir avec la chrétienté, avec l'ordre chrétien, avec le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur la société, et ils ont fomenté des troubles jusqu'au moment où ils ont pu détruire, en effet, ce règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur les sociétés. Ils espéraient bien par là ruiner l'œuvre de Notre-Seigneur Jésus-Christ : c'est ce que dit le pape Léon XIII dans son encyclique Humanum genus à propos des francs-maçons. Il dit : leur but principal, c'est de détruire toutes les institutions chrétiennes. Toutes les institutions chrétiennes ! Voilà leur but.
Ils ne pouvaient pas y arriver tant que la société était chrétienne, tant que les princes et les gouvernants étaient chrétiens. Il leur a fallu donc détruire ces gouvernements, détruire ceux qui défendaient la royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Un climat d'apostasie
Non seulement ils ont eu pour dessein de détruire les institutions chrétiennes, mais ils ont voulu par là détruire le règne de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans les âmes et créer ce climat d'apostasie générale. Le fait que les institutions ne sont plus chrétiennes, le fait que Notre-Seigneur Jésus-Christ ne règne plus dans les institutions, crée nécessairement un climat d'apostasie, un climat d'athéisme.
Ce climat d'athéisme atteint alors les familles par l'enseignement, par tous les moyens puissants que l'État a à sa disposition pour ruiner la foi dans les familles chrétiennes. C'est ainsi qu'on a vu l'apostasie s'étendre petit à petit dans la société. Et si les familles deviennent elles-mêmes apostates, si dans les familles ne règnent plus Notre-Seigneur Jésus-Christ, Sa loi et Sa grâce, alors les vocations aussi disparaissent, et c'est bien ce qu'ils espéraient ; ils espéraient atteindre l'Eglise par l'intermédiaire des familles chrétiennes et atteindre, ainsi, les séminaires, les noviciats, les congrégations religieuses. Hélas ! ils y sont arrivés.
Maintenant nous pourrions dire en vérité que les autorités de l'Église[16] leur prêtent main, et les aident dans cette apostasie, par l'affirmation de cette liberté religieuse. »[17] Mgr Marcel Lefebvre, Ecône, 30 octobre 1988
Le discours de Mgr Lefebvre est à l’opposé de celui de l’abbé Celier.
Mgr Lefebvre dénonce la destruction de la Chrétienté comme étant l’œuvre des disciples de Satan, de la Franc-maçonnerie condamnée par le Pape Léon XIII.
L’abbé Celier n’en parle jamais.
L’abbé Celier au contraire présente cette subversion comme une « crise », vocable neutre qui gomme toute idée de responsabilité, comme s’il s’agissait d’un processus fatal, de la « faute à pas de chance », d’une responsabilité collective, d’un climat général inexpliqué, alors qu’il s’agit de la mise en œuvre délibérée, patiente et continuelle d’un plan révolutionnaire, d’un complot tel que le dénonce déjà les Saintes Ecritures.
Notre-Dame parle-t-elle d’une « nouvelle synthèse ancrée dans la tradition » ? Aucunement, elle parle d’un triomphe de l’Eglise de la façon la plus traditionnelle qui soit, et dans le cadre d’une Chrétienté royale restaurée.
Il n’est nullement question de « nouvelle synthèse », ni de simple « ancrage » dans la tradition, mais cela signifie la tradition pleine et entière.
Le comble de la trivialité et de l’esprit naturaliste, hermétique à toute référence scripturaire est atteint lorsque l’abbé Celier évoque les « déchets nucléaires ».
Autre surprise donc, l’Eglise va « couler » les erreurs de Vatican II dans une « gangue de béton étanche » ! Cette métaphore est ridicule et anti-historique.
En effet, l’Eglise par la voix des Papes et des conciles a toujours procédé en anathémisant les hérésies et en excommuniant vitandis les hérésiarques de tous poils. Elle ne les a aucunement traités par l’oubli.
L’abbé Celier serait-il influencé par une ecclésiologie moderniste ?
L’abbé Celier décrit un « processus de restauration progressive de la Foi» et « sans provoquer une nouvelle révolution violente ».
Or Notre-Dame nous annonce la violence portée à un degré de paroxysme effrayant :
"Dans l'année 1865, on verra l'abomination dans les lieux saints ; dans les couvents, les fleurs de l’Eglise seront putréfiées et le démon se rendra comme le roi des cœurs. Que ceux qui sont à la tête des communautés se tiennent en garde pour les personnes qu'ils doivent recevoir, parce que le démon usera de toute sa malice pour introduire dans les ordres religieux des personnes adonnées au péché, car les désordres et l'amour des plaisirs charnels seront répandus par toute la terre.
"La France, l'Italie, l’Espagne et l’Angleterre seront en guerre ; le sang coulera dans les rues ; le Français se battra avec le Français, l’Italien avec l’Italien ; ensuite il y aura une guerre générale qui sera épouvantable. Pour un temps, Dieu ne se souviendra plus de la France ni de l’Italie, parce que l’Évangile de Jésus-Christ n'est plus connu. Les méchants déploieront toute leur malice ; on se tuera, on se massacrera mutuellement jusque dans les maisons. » [18]Notre-Dame à Mélanie, La Salette
A contrario du propos audacieux et odieux de l’abbé Celier, la Très Sainte Vierge Marie déclare dans son secret à Mélanie (La Salette) :
"Au premier coup de son épée foudroyante, les montagnes et la nature entière trembleront d'épouvante, parce que les désordres et les crimes des hommes perceront la voûte des cieux. Paris sera brûlé et Marseille englouti ; plusieurs grandes villes seront ébranlées et englouties par des tremblements de terre ; on croira que tout est perdu ; on ne verra qu'homicides, on n'entendra que bruits d'armes et que blasphèmes.
"Les justes souffriront beaucoup, leurs prières, leur pénitence et leurs larmes monteront jusqu’au Ciel, et tout le peuple de Dieu demandera pardon et miséricorde, et demandera mon aide et mon intercession.
"Alors Jésus-Christ, par un acte de Sa justice et de Sa grande miséricorde pour les justes, commandera à Ses anges que TOUS Ses ennemis soient mis à mort. Tout à coup les persécuteurs de l’Eglise de Jésus-Christ et tous les hommes adonnés au péché périront, et la terre deviendra comme un désert. Alors se fera la paix, la réconciliation de Dieu avec les hommes ; Jésus-Christ sera servi, adoré et glorifié ; la charité fleurira partout. Les nouveaux rois seront le bras droit de la Sainte Eglise, qui sera forte, humble, pieuse, pauvre, zélée et imitatrice des vertus de Jésus-Christ. L’Évangile sera prêché partout et les hommes feront de grands progrès dans la Foi, parce qu'il y aura unité parmi les ouvriers de Jésus-Christ et que les hommes vivront dans la crainte de Dieu. » [19]Notre-Dame à Mélanie, La Salette
Selon la Très Sainte Vierge Marie, c’est de Notre Seigneur Jésus-Christ que nous devons attendre la réponse aux temps d’épreuve que nous vivons et non de mirobolants mais misérables calculs de politique ecclésiastique tel que le prétend sans vergogne l’abbé Celier.
Notre Seigneur Jésus-Christ « mettra à mort tous ses ennemis », nous annonce Sa Très Sainte Mère.
Cette prophétie est aussi à rapprocher de la prophétie des trois jours de ténèbres qui a été continuellement reprise par la tradition prophétique catholique.
Et la Très Sainte Vierge Marie nous invite à se placer sous Sa protection, car c’est elle qui va combattre en ces temps de séduction et d’épreuves :
"Avant que ceci arrive, il y aura une espèce de fausse paix dans le monde ; on ne pensera qu'à se divertir ; les méchants se livreront à toutes sortes de péchés. Mais les enfants de la Sainte Eglise, les enfants de la Foi, mes vrais imitateurs, croîtront dans l'amour de Dieu et dans les vertus qui me sont les plus chères. Heureuses les âmes humbles conduites par l’Esprit-Saint ! Je combattrai avec elles jusqu'à ce qu'elles arrivent à la plénitude de l'âge.
"La nature demande vengeance pour les hommes, et elle frémit d'épouvante dans l'atteinte de ce qui doit arriver à la terre souillée de crimes. Tremblez, terre, et vous qui faites profession de servir Jésus-Christ et qui au-dedans vous adorez vous-mêmes, tremblez ; car Dieu va vous livrer à Son ennemi, parce que les lieux saints sont dans la corruption ; beaucoup de couvents ne sont plus les maisons de Dieu, mais les pâturages d'Asmodée et des siens. »[20] Notre-Dame à Mélanie, La Salette
Nous constatons que confrontées au Magistère et aux prophéties de Notre-Dame, les thèses de l’abbé Celier sont radicalement incompatibles avec le sens catholique de l’histoire du Salut.
A l’opposé de l’abbé Celier, Mgr Lefebvre en appelle le 29 janvier 1988 (dans une lettre à Jean Madiran) aux prophéties de La Salette et à l’exorcisme du Pape Léon XIII pour décrire la situation actuelle de l’Eglise conciliaire :
« Le plan annoncé dans les Actes de la Haute Vente et publié par ordre du pape Pie IX se réalise aujourd'hui sous nos yeux. J'étais la semaine dernière à Rome, appelé par le cardinal Gagnon, qui m'a remis la lettre que je vous communique ci-joint. Un réseau très bien organisé tient en main toute l'activité de la curie, intérieure et extérieure.
Le pape[21] est un instrument de cette mafia [2] qu'il a mise en place et avec laquelle il sympathise. On ne peut espérer aucune réaction de sa part, au contraire. L'annonce de la réunion des religions à Assise en octobre, décidée par lui [3], est le comble de l'imposture et de l'insulte à Notre-Seigneur. Rome n'est plus la Rome catholique. Les prophéties de Notre-Dame de la Salette et de Léon XIII dans son exorcisme [4], se réalisent. “Là où fut institué le siège du bienheureux Pierre, et la chaire de la Vérité, là ils ont posé le trône de leur abomination dans l'impiété ; en sorte que le pasteur étant frappé, le troupeau puisse être dispersé... ”
C'est Léon XIII aussi qui avait interdit le "congrès des religions" qui devait avoir lieu à Paris en 1900 à l'occasion de l'Exposition universelle, comme il avait eu lieu à Chicago en 1893.
Vous verrez, dans la réponse à notre lettre, que le cardinal Ratzinger s'efforce une fois de plus de dogmatiser Vatican Il. Nous avons affaire à des personnes qui n'ont aucune notion de la Vérité. Nous serons désormais de plus en plus contraints d'agir en considérant cette nouvelle Eglise conciliaire comme n'étant plus catholique. »[22]
Quelle condamnation pour la « vue fantaisiste du futur » de l’abbé Celier qui, par son naturalisme et sa réduction de ce qu’il appelle improprement la « crise » (il s’agit en fait d’une révolution dont les responsables sont connus), essaie de créer l’illusion d’une fatalité qui serait surmontée par des moyens humains de simples négociations entre gens de bonne compagnie.
Et Mgr Lefebvre reviendra plus tard une fois encore sur La Salette en 1988, l’année même des sacres des quatre évêques à Ecône :
Dans Fideliter n° 65 de septembre-octobre 1988, pages 3 à 6, est cité son sermon du dimanche 10 juillet à l’Etoile du Matin, à l’occasion de la messe solennelle chantée par M. l’abbé Bernard Lorber, ordonné le 29 juin précédent :
(…) Demandons-le surtout à la Vierge Marie, notre Bonne Mère du Ciel, Notre-Dame de Fatima qui nous a annoncé tous ces malheurs qui fondraient sur l’Eglise, si celle-ci ne consacrait pas le monde à son Coeur Immaculé. Nous nous trouvons maintenant devant cette situation. La Vierge de La Salette aussi, a prédit : Rome perdra la Foi. Une éclipse se répandra sur Rome[23]. Nous constatons cela avec beaucoup de douleur. (…)[24]
Mgr Lefebvre parlait à nouveau de La Salette dans sa préface à l’ouvrage « Pierre m’aimes-tu ? », livre que l’abbé Celier exclut du catalogue des éditions Clovis, tant ce texte approuvé par Mgr Lefebvre le gêne et gêne le projet de ralliement du petit réseau des infiltrés modernistes :
POSTFACE de Pierre M'aimes-tu ?.
[…]
Faisant écho aux Papes d'avant 60 qui ont prophétisé sur les malheurs à venir de l'Église, si on ne les écoutait pas et si l'on faisait fi de leurs condamnations, faisant écho aux prophéties de Notre-Dame de la Salette et de Notre-Dame de Fatima, efforçons-nous de reconstruire l'Église sur des principes éternels enseignés par le Magistère de l'Église pendant près de vingt siècles, réprouvant les erreurs de la Révolution libérale et moderniste, quand bien même elles seraient avalisées par ceux qui occupent le Siège de Pierre. [25]
[…]
Marcel Lefebvre
Arch. Evêque émérite de Tulle
Fondateur de la Fraternité St Pie X
Ecône, le 7 juin 1988
Ces thèses ne viennent pas de Dieu, elles ne sont aucunement inspirées par le Saint-Esprit.
Elles procèdent d’un esprit adultère en s’opposant à l’enseignement de l’Eglise catholique et à ses invitations à scruter les signes des temps d’épreuves que nous vivons.
Ces thèses sont substantiellement naturalistes.
Elles s’inscrivent en faux contre cette vision surnaturelle de l’histoire du Salut et elles relèvent du modernisme par la méthode qui est utilisée par les abbés Aulagnier et Celier, inspirée par l’abbé Barthe, pour les propager.
Cette conception naturaliste est sous-jacente à la politique des « deux préalables » inoculée par les abbés Aulagnier et Riffan auprès de la Direction de la FSSPX, c’est-à-dire Mgr Fellay.
Pour cela elles ajoutent à cette inspiration naturaliste qui en constitue la trame, l’inversion diabolique du « rite de Saint Pie V d’abord » qui prend la place du « Sacerdoce valide d’abord », véritable objectif de l’œuvre providentielle fondée par Mgr Lefebvre pour sa préservation.
Métaphoriquement cette inversion déplace le combat sur la préservation des pommes (que sont les messes catholiques sacramentellement valides) au détriment de la préservation du pommier qu’est l’épiscopat.
Mgr Lefebvre a PROVIDENTIELLEMENT sauvé pour un temps l’épiscopat catholique sacramentellement valide de rite latin, mais l’abbé Aulagnier et l’abbé Celier occultent ce fait majeur.
Ils réduisent au contraire le combat de Mgr Lefebvre à la préservation du rite traditionnel de la Sainte Messe et non pas la préservation du Sacerdoce sacramentellement valide.
A partir du moment où l’inversion satanique est opérée (rite de la messe et non plus épiscopat sacramentellement valide) et que le sens catholique de l’histoire du Salut a été répudié pour être remplacée par une fantasmagorie idéaliste et naturaliste anhistorique, il ne reste plus qu’à justifier les « sacrements bâtards » dénoncés par Mgr Lefebvre en 1976, par le sophisme suivant : « nous devons insister sur la probabilité de la validité d’une ordination » et à déclarer que « Les fidèles, quant à eux, devront partir du principe a priori que ces prêtres sont validement ordonnés car l’invalidité de l’ordination reste une exception. Ils devront donc considérer qu’une ordination, même moderne, est valide. » comme le prête le site Donec Ponam à Mgr Fellay dans son interview du 25 mars 2007.
Or, le concept de « prêtre a priori probablement valide » a été formellement condamné par le Pape Innocent XI[26] en 1679 et celui de la « probabilité de validité d’un sacrement » l’a été aussi par le Pape Léon XIII[27] en 1878 (cf. message précédent de VM)
Ainsi, à l’inversion diabolique et à la « vue fantaisiste du futur » et naturaliste, vient alors s’ajouter ainsi la négation du tutiorisme qui a toujours et partout été la doctrine infaillible et irréformable de l’Eglise en matière sacramentelle.
La boucle est ainsi bouclée et, au prix de cette triple forfaiture, il ne reste plus qu’à bercer les fidèles dans la séduction et l’illusion sur l’Eglise conciliaire et à amorcer la confusion finale des Sacerdoces de la « réforme de la réforme » qui était le but initial.
La thématique vulgarisée par l’abbé Celier dans son livre développe, jusqu’à en conserver parfois le vocabulaire, le discours plus subtil que distille l’abbé Barthe dans ses chroniques de Catholica ou ses conférences.
Première observation, jusqu’à fin décembre 2006, l’abbé Barthe a été très actif, apparaissant de plus en plus souvent sur la scène. Et dès janvier 2007, il s’efface.
Mais où est donc passé l’abbé Barthe ? Pourquoi ce silence.
Or, nous observons que l’éclipse de l’ami de Ratzinger, l’abbé Barthe, coïncide avec la montée en puissance de l’abbé Celier sur le devant de la scène médiatique de la FSSPX.
Pour commenter l’apostasie de la mosquée bleue et puis surtout lancer son livre, tout se passe comme s’il existait un partage des rôles entre le théoricien de la pédagogie de la ‘réforme de la réforme’ et le directeur de la revue Fideliter.
Et le discours de l’abbé Celier prend en quelque sorte le relais au sein de la FSSPX de celui que l’abbé Barthe tient à l’extérieur.
Rappelons ce que nous écrivions le 5 décembre 2006, lorsque nous dénoncions cette collusion entre l’abbé Barthe et les propos que tient l’abbé de Cacqueray (sous l’influence de l’abbé Celier) en fin septembre 2006.
Début de citation du VM du 5 décembre 2006 :
Pour illustrer le projet de Ratzinger, tel qu’il le comprend, l’abbé Barthe a recours à l’image d’une « remontée de l’intérieur », il l’applique prioritairement à la question liturgique :
« S’il est vrai que la nouvelle liturgie a été la transposition cultuelle du bouleversement ecclésiologique de l’événement Vatican II, il est clair qu’à l’inverse que la « remontée de l’intérieur » chère à Benoît XVI se manifeste tout d’abord par une resacralisation de la liturgie. » Abbé Barthe, 20 novembre 2006
Et l’abbé Barthe de prétendre que Ratzinger chercherait l’appui des forces de la Tradition catholique pour le supporter dans sa remise en cause de Vatican II :
« Un nœud lie deux éléments de la pensée ratzinguérienne : d’une part, une critique implicite, sous forme de « bonne interprétation », de la réforme de Paul VI, au moins telle qu’elle s’est développée sur le terrain ; et d’autre part, un désir plus ou moins marqué selon les cas, d’« œcuménisme » en direction du monde traditionnel, considéré comme un conservatoire de la liturgie et de la doctrine d’« avant ». » Abbé Barthe, 20 novembre 2006
Porteurs de cierges dans une « messe » anglicane invalide (Philadelphie 2006)
Et, nous arrivons là au but véritable de l’abbé Barthe, il s’agit d’unir toute la Tradition catholique, qualifiée de « pôle tridentin », autour de Ratzinger :
« Pour donner une note « politique », je dirai que tout pousse les deux pôles tridentin et ratzinguérien, certes très inégaux quant à leur importance numérique, non pas à fusionner mais à établir un front commun, tant du point de vue de la mission pastorale dans les diocèses français en voie de désertification, que du point de vue de la liturgie. » Abbé Barthe, 20 novembre 2006
Et l’abbé de Cacqueray d’accourir pour soutenir ce « front commun » des pôles tridentin et ratzinguérien en y précipitant l’œuvre de préservation du Sacerdoce de Mgr Lefebvre :
« Si la Fraternité change de stratégie et adopte les accords pratiques, parce que finalement la question est là, est-ce que nous avons davantage de chance de pouvoir obtenir la progression de la Tradition en acceptant maintenant une évolution canonique »
« Le combat que nous menons c'est le combat pour le retour de Rome à sa Tradition »
« Et finalement c'est la seule question qui nous importe, quelle est la manière de mettre fin à cette horrible crise de l'Eglise et que Rome retrouve sa Tradition. » abbé de Cacqueray, 27 sept.2006
Mais quel va donc en être le moyen pour l’abbé Barthe ? il pousse alors l’idée de « réforme de la réforme », et sous-entend le Motu proprio pour la « libéralisation » du rite de Saint Pie V :
« Assurément, si d’une part, en certains lieux, paroisses, communautés, la « réforme de la réforme » allait assez loin pour offrir aux catholiques attachés au rite tridentin la possibilité de participer à des cérémonies en faisant une place conséquente aux formes traditionnelles, et si d’autre part, la libéralisation du rite de Saint-Pie-V était assez conséquente, le mouvement de transition serait considérablement accéléré. » Abbé Barthe, 20 novembre 2006
Le révérend Chadwick s’inscrit dans la même perspective et la double d’une extension des facilités accordées au « pôle tridentin » envers les anglicans du TAC. Pour le révérend Chadwick le futur document de Motu proprio tant attendu par les abbés Lorans et de Cacqueray ainsi que par Mgr Fellay, symbolisera l’ « unité dans la diversité ».
« Nous connaissons nos faiblesses et nos forces, et nous faisons confiance que l'Eglise catholique romaine contemporaine va assumer ces différences comme avec ceux qui s'attachent à la tradition tridentine. C'est seulement aujourd'hui que l'Eglise catholique romaine commence à concevoir l'unité dans la diversité, à l'évidence de la possibilité que Benoît XVI fasse sortir un document pour libérer l'usage du rite pré-conciliaire pour ceux qui le veulent. C'est incroyable que certains évêques français ne peuvent pas tolérer la présence de deux rites dans l'Eglise alors que la messe dite de Paul VI n'est pas uniforme entre deux paroisses de leurs diocèses ! Les "glasnost" et "perestroika" qui arrivent dans l'Eglise ne peuvent qu'encourager les catholiques anglicans dans notre démarche d'unité. » Révérend Chadwick
Nous voyons ainsi par la convergence, sinon l’identité des discours, combien le projet de l’abbé Barthe de réunir la Tradition catholique (FSSPX incluse) autour de Ratzinger procède du même modèle que le développement de la High Church et de son succédané contemporain, le TAC, vis-à-vis de la Communion Anglicane.
Le pivot d’une telle stratégie (c’est pourquoi il a été suggéré à Mgr Fellay et à l’abbé de Cacqueray) c’est de se lancer dans le préalable de la « libéralisation » du rite de Saint Pie V.
Nous voyons aujourd’hui la manifestation de cette mise en application de la stratégie de l’abbé Barthe lorsque les autorités de la FSSPX lancent l’imposture sacrilège du « bouquet » spirituel du million de chapelets ou lors du lancement de l’opération DVD du « kit de la messe traditionnelle » par l’abbé de Cacqueray le 7 décembre 2006.
Fin de citation du VM du 5 décembre 2006[28]
Nous voyons aussi que l’abbé Barthe annonce une « remodelisation » du nouveau missel.
C’est exactement ce à quoi l’abbé Celier appelle de ses vœux en préconisant l’insertion de l’offertoire traditionnel dans le choix des textes du nouveau missel et dans la pratique de la « messe pipaule » :
Début de citation du VM du 5 décembre 2006
Sortant de l’ombre et intervenant désormais directement sous son nom dans le Forum Catholique, l’abbé Barthe publie le 23 novembre 2006 un court article[21] intitulé « La réforme de la réforme a-t-elle commencée ? » au sujet de la note d’Arinze pour que le « pro multis » du canon du rite de Montini-Paul VI cesse d’être traduit par « pour tous » afin d’être traduit par « pour beaucoup » dans les éditions vernaculaires du missel. Et l’abbé Barthe de conclure :
« Tout cela montre surtout que la libéralisation annoncée de la messe tridentine fait partie d’un projet beaucoup plus vaste qui, s’il arrivait à prendre forme, viserait à remodeler le nouveau missel. » Abbé Barthe, 23 novembre 2006
Le 25 novembre 2006, Yves Chiron, admirateur de Hans Urs von Balthazar, reprend l’information dans sa lettre n°100 d’Alethia[22]. Il annonce aussi le commencement de la « réforme de la réforme » et y voit une sortie « par le haut ». Sortie par le haut ? ou sortie de l’Eglise conciliaire vers la Haute Eglise ?
Voilà un auteur qui se laisse entraîner dans le grand schéma anglican à moins qu’il ne soit consentant.
Dans un grand mimétisme qui doit réjouir l’abbé Barthe, l’abbé de Cacqueray emboîte le pas et fait publier un commentaire sur le site officiel du District de France de la FSSPX.[23] Il prétend y voir « une petite bombe théologique et liturgique dans le périmètre de l’ « Eglise conciliaire » ». Il n’a pas bien saisi que loin d’avoir des effets dévastateurs dans l’Eglise conciliaire, cette décision romaine va contribuer à faire appliquer le plan d’inspiration anglicane décrit par l’abbé Barthe et faire rentrer la FSSPX dans une structure invalide où la FSSPX sera placée sous la même autorité que la future « Eglise catholique de rite Anglican » en cours de négociation actuellement entre Ratzinger et John Hepworth, le « Mgr Fellay anglican ».
Le 2 décembre l’abbé Barthe intervient à nouveau dans le même Forum Catholique pour, citant un article de Stéphane Wailliez à paraître, faire des révélations sur la forme que pourrait prendre la promulgation du Motu Proprio et la réforme de la réforme par Ratzinger[24] :
« Peut-on imaginer que Benoît XVI appuie la réforme de la réforme par une célébration dans une paroisse romaine, en latin, face au Seigneur et, mieux encore, que le futur document libéralisant la messe tridentine soit accompagné d'une célébration de cette messe par le pape lui-même ? » Abbé Barthe, 2 décembre 2006
Très bien informé par Rome, car il est un « tireur de ficelles » privilégié et particulièrement actif depuis 1997, l’abbé Barthe nous lance là une information puisée aux meilleures sources. Cette promulgation aurait-elle également lieu le 8 décembre 2006 pour la fête de l’Immaculée Conception ? Ce serait le «miracle » du Bouquet !
Fin de citation du VM du 5 décembre 2006[29]
La collusion entre l’abbé Celier et l’abbé Barthe est totale pour promouvoir ce qu’ils appellent la « retraditionalisation » du Novus Ordo Missae de 1969 :
Début de citation du VM du 5 décembre 2006
Déjà au printemps 2004, dans un article de Catholica intitulé « Transition pour une sortie », l’abbé Barthe donnait les grandes lignes de l’application de ces théories partagées avec Catherine Pickstock :
« Il s'agit de se guérir par étapes de l'esprit qui a présidé à la confection de la nouvelle liturgie. Ce projet d'évolution du rite réformé vers le rite non réformé gagne d'ailleurs du terrain dans les esprits sous le thème de « réforme de la réforme ». Chez ceux qui l'évoquent, elle consisterait, comme l'expression l'indique, à réformer le rite de Paul VI en fonction de la tradition liturgique romaine, c'est-à-dire concrètement en direction du rite de saint Pie V, qui reste la référence obligée. »
« Il faut que l'intention poursuivie, la « retraditionalisation » du rite, qualifie positivement les étapes qui, considérées en elles-mêmes, pourraient apparaître comme marquées par une trop grande sécularisation. Ces étapes seront parfaitement admissibles pour tous, en fonction de la fin recherchée, c'est-à-dire le retour à un rite redevenu lex orandi, profession de foi cultuelle. Une liturgie en cours de « traditionalisation » est déjà une liturgie traditionnelle. »
Cet état d’esprit n’est pas catholique et cette formule anti-catholique fera date : « une liturgie en cours de retraditionalisation est déjà une liturgie traditionelle » devant ce Lego liturgique irrespectueux de Dieu, Dom Guéranger doit se retourner dans sa tombe !
Fin de citation du VM du 5 décembre 2006[30]
L’abbé Celier préconise lui la « retraditionalisation » du NOM :
« Si Rome voulait favoriser cette «retraditionalisation», elle aurait la ressource, pour neutraliser ses adversaires, d'utiliser les principes mêmes de la liturgie nouvelle. Et, au premier chef, son caractère très ouvert. Dans les rites, tout est au choix, désormais : on propose de nombreuses variantes. Rome pourrait alors ajouter l'offertoire traditionnel parmi les choix possibles. » Abbé Celier, Benoît XVI et les traditionalistes, p. 199-200
Et il ose prendre Dom Guéranger pour modèle, alors même que Dom Guéranger excluait toute liturgie qui n’avait pas 200 ans d’âge.
Ce terme de « retraditionalisation » est fallacieux, car cela laisse supposer que ce rite de 1969 a été traditionnel et pourrait le redevenir.
C’est faux, il s’agit d’un rite artificiel inventé par les réformateurs liturgistes modernistes antichrists de l’après Vatican II, sous la conduite de leur chef, le prêtre Lazarise Annibale Bugnini, dit Buan de son nom de code de « frère » franc-maçon, concocté dans des palaces de luxe, et inspiré pour une part de la prétendue Tradition apostolique fallacieusement attribuée à Hippolyte de Rome, totalement « reconstruite » par leur complice, le Bénédictin Dom Botte, reconstruction que le Père Bouyer (pourtant lui-même moderniste) qualifiait dès 1966 de « risée des savants ».
Et nous touchons ici au fond du projet naturaliste qui sous-tend tout le livre ‘Benoît XVI et les traditionalistes’ et l’action d’un abbé Aulagnier par sa politique des ‘deux préalables’ : il s’agit d’un pure volonté humaine qui prétendrait par elle-même résoudre la situation de l’Eglise dans ces temps d’Apocalypse par de simples négociations entre gens de bonne compagnie. Tout cela est grotesque !
Lorsque l’abbé Celier parle du « fallacieux prétexte que « Dieu y pourvoira » » que signifie-t-il ?
Puisque selon lui, il serait fallacieux que Dieu y pourvoie, c’est donc que lui, l’abbé Celier va y pourvoir. N’ayons pas recours à Dieu, ne L’attendons pas, puisque nous avons l’abbé Celier et qu’il a parfaitement compris comment résoudre la situation de l’Eglise conciliaire. Serait-ce ce que l’abbé Celier voudrait nous faire comprendre ?
L’abbé Celier veut-il nous signifier que, mieux que la Très Sainte Vierge Marie qui a parlé à La Salette puis à Fatima, mieux que Saint Michel dont le Pape Léon XIII nous a demandé d’attendre qu’il ‘écrase Satan sous ses pieds’, nous devons plutôt recourir au ‘dieu mortel’, à l’abbé Celier ?
Serait-ce donc lui l’homme de la situation ? Et l’abbé Aulagnier serait en quelque sorte le saint Jean Baptiste de cet abbé Celier dans la FSSPX ?
Lui « la voix qui crie dans le désert » et qui « rend droit les sentiers de l’abbé Celier » et qui à longueur d’éditoriaux d’Item vient nous guider vers le message de l’abbé Celier ?
Notre-Dame annonce les deux prophètes Enoch et Elie :
"L'Eglise sera éclipsée, le monde sera dans la consternation. Mais voilà Enoch et Elie remplis de l'Esprit de Dieu ; ils prêcheront avec la force de Dieu, et les hommes de bonne volonté croiront en Dieu, et beaucoup d'âmes seront consolées ; ils feront de grands progrès par la vertu du Saint-Esprit et condamneront les erreurs diaboliques de l'antéchrist » »[31] Notre-Dame à Mélanie, 1846, La Salette
Faut-il comprendre que les abbés Aulagnier et Celier se prennent pour Enoch et Elie ?
Le grotesque de cette situation est accablant.
Mgr Lefebvre aurait-il attendu qu’elle atteigne de telles proportions avant de ‘sévir’ ?
Assurément non.
Face à cette attaque naturaliste dans son fondement et moderniste dans sa méthode, contre l’œuvre de Mgr Lefebvre et la transmission du Sacerdoce catholique sacramentellement valide, nous préférons recourir à ce que dit le Pape Léon XIII face aux loups déguisés en brebis et qui accomplissent le mystère d’iniquité.
Voici les paroles de Léon XIII, il ne parle ni de pétrolier, ni de ‘héron’ et ni de ‘limaçon’, il parle comme un véritable Pasteur le fait, au nom de Notre Seigneur Jésus-Christ :
« Ainsi donc, maudit dragon et toute légion diabolique, nous t'adjurons par le Dieu + vivant, par le Dieu + vrai, par le Dieu + Saint, par ce Dieu qui a tant aimé le monde au point de lui donner Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle (Jean iii, 15).
Cesse de tromper les humaines créatures et de leur verser le poison de la damnation éternelle. Cesse de nuire à l'Eglise et d'entraver sa liberté. Arrière Satan, inventeur et maître de toute tromperie, ennemi du salut des hommes. Cède ta place au Christ en qui tu n'as rien trouvé de tes œuvres. Cède la place à l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique, que le Christ a acquise au prix de Son Sang. Incline toi sous la main puissante de Dieu, tremble et fuis à l'invocation que nous faisons du saint et redoutable Nom de ce Jésus qui fait trembler les enfers, à qui sont soumises les vertus des Cieux et les Puissances et les Dominations, que les Chérubins et les Séraphins louent dans un concert sans fin, disant : Saint, Saint, Saint est le Seigneur, Dieu des armées. »
Continuons le bon combat
Abbé Michel Marchiset
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[1] http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-02-23-A-00-Orchestre_noir_de_la_FSSPX_V3.pdf
[2] http://la.revue.item.free.fr/regard_monde290306.htm
[3] http://la.revue.item.free.fr/regard_monde290306.htm
[4] http://la.revue.item.free.fr/regard_monde290306.htm
[5] http://www.virgo-maria.org/Documents/mgr-lefebvre/1988_06_15_Conference_de_presse_de_Mgr_Lefebvre.htm
[6] http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2007/RORE_Communique-2007-05-02_Replique_a_Abbe_Celier.pdf
[7] http://www.rore-sanctifica.org/bibilotheque_rore_sanctifica/01-publications_de_rore_sanctifica/rore_sanctifica-2006-02-notitiae_(ex_tomo_3)/2006-08-annexe-refutation_de_santogrossi/rs_annexe_refutation_de_santogrossi_2006_08.pdf
[8] Et sur laquelle le Père Pierre-Marie tente actuellement de faire machine arrière
[9] http://www.virgo-maria.org/Documents/mgr-lefebvre/1987_01_13_Ils_L_ont_decouronne.htm
[10] Un véritable Souverain Pontife ne peut diffuser les principes d’une fausse religion. Il s’agit d’un usurpateur, non canoniquement élu. Lire à ce sujet la bulle du Pape Paul IV
[11] http://la.revue.item.free.fr/regard_monde290306.htm
[12] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-12-D-00-Tentations_abbe_Lorans.pdf
[13] http://www.virgo-maria.org/Documents/mgr-lefebvre/1988_06_15_Conference_de_presse_de_Mgr_Lefebvre.htm
[14] http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2006/002_2006/VM-2006-02-07/VM-2006-02-04-A00-Statuts_FSSPX+votants.htm
[15] http://www.virgo-maria.org/Documents/mgr-lefebvre/1991_03_04_le_dernier_texte_de_Monseigneur_%20LEFEBVRE.htm
[16] Note de VM : Il s’agit de l’Eglise conciliaire, qui n’est pas l’Eglise catholique. Si des autorités prêtent main, aident dans cette apostasie, c’est qu’elles mêmes se sont de facto placées hors de l’Eglise (là encore lire la bulle du Pape Paul IV).
[17] http://www.virgo-maria.org/Documents/mgr-lefebvre/1988_10_30_Mgr_Lefebvre.htm
[18] http://www.virgo-maria.org/Documents/la-salette/secretsalette.htm
[19] http://www.virgo-maria.org/Documents/la-salette/secretsalette.htm
[20] http://www.virgo-maria.org/Documents/la-salette/secretsalette.htm
[21] Il ne peut s’agir d’un véritable Souverain Pontife, mais d’un usurpateur, car un Pape ne peut errer dans la Foi
[22] http://www.virgo-maria.org/Documents/mgr-lefebvre/1988_01_29_Lettre_a_Jean_MADIRAN.htm
[23] La citation exacte du secret à Mélanie Calvat (La Salette) est que « l’Eglise sera éclipsée ». Par conséquent il est fort probable que Mgr Lefebvre ait eu ici une interprétation personnelle de ce passage.
[25] http://www.virgo-maria.org/Documents/mgr-lefebvre/1988_07_07_POSTFACE_de_Pierre_M_aimes-tu.htm
[26] Cf. http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2007/RORE_Communique-2007-06-03_Probabilisme_Mgr_Fellay.pdf
[27]http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-06-04-A-00-Mgr_Fellay_Donec_Ponam.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-04-09-D-01-Mgr_Fellay_a_recu_la_lettre_1.pdf
[28] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-12-05-B-00-Operation_Anglo_Tridentine.pdf
[29] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-12-05-B-00-Operation_Anglo_Tridentine.pdf
[30] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-12-05-B-00-Operation_Anglo_Tridentine.pdf
[31] http://www.virgo-maria.org/Documents/la-salette/secretsalette.htm