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CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf

Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire (en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints O rdres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le FAUX CLERGE ANGLICAN ?

Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

jeudi 12 juillet 2007

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La remise en cause des fondements du N.O.M. de 1969.

Le N.O.M. s’avère fondé sur une imposture[1] « savante »
d’origine Anglicano-Luthérienne : celle de
la prétendue Tradition Apostolique fallacieusement attribuée à Hippolyte de Rome

En 1995, un universitaire Anglican, Allan Brent,
prend la défense de la prétendue Tradition apostolique fallacieusement attribuée à Hippolyte de Rome
et s’inquiète des conséquences dévastatrices pour la réforme liturgique de 1969

Dans le Motu Proprio Summorum Pontificum, Ratzinger ose prétendre contre le bon sens et contre la vérité de la théologie et de la liturgie que le N.O.M. (1969) de Bugnini\-Dom Botte formerait avec le rite de Saint Pie V, un ‘unique et même rite’ selon ‘deux formes’, et que chaque prétendue ‘forme’ de l’‘unique rite romain’ serait l’‘expression de la même lex orandi de l’Eglise’, et encore que ‘Ces deux expressions de la « lex orandi » de l’Église n’induisent aucune division de la « lex credendi » de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain.’ (article 1 du Motu Proprio).

Nous avons déjà montré[2] par quelle cuisine liturgique sacrilège la réforme liturgique a été concoctée par le Franc-maçon Annibale Bugnini\, Secrétaire du Consilium liturgique conciliaire et son compère le Bénédictin Dom Botte, animateur du Groupe XX du même Consilium (une étude sur ce sujet viendra prochainement enrichir cette démonstration) et nous avons montré comment le « choix » des paroles de la consécration a été soumis au vote.

Si maintenant on examine les sources du prétendu ‘retour aux sources des premiers siècles’ du nouveau rite, elles résident dans un document qui a été présenté à tort pendant 50 ans (de 1917 à 1967) comme la ‘tradition romaine primitive’ : il s’agit de la prétendue1 Tradition apostolique fallacieusement attribuée à Hippolyte de Rome.

En réalité, ce document provient de sources alexandrines tardives et à l’orthodoxie sulfureuses (constitutions de l’Eglise égyptienne) et c’est le bénédictin anglican Connolly qui a mis sur les rails cette imposture qui devait prospérer jusqu’à la réforme liturgique un demi-siècle plus tard.

Cette identification du texte (appelé ‘document X’) à un écrit d’Hippolyte repose sur l’interprétation par Connolly de l’inscription qui figure au bas d’une statue d’Hippolyte.

Or cette fausse identification a été démasquée et réfutée par Jean Magne en 1975, par les travaux de sa thèse de doctorat de l’Ecole des Hautes Etudes dirigée par Henri-Irénée Marrou en Sorbonne.

Depuis lors cette thèse fait autorité parmi la communauté internationale des spécialistes et universitaires, et passe à leur yeux pour avoir clos la question.

Et, après avoir écrit ‘j’ai beaucoup étudié cette question, décisive pour le statut actuel de l’ Église Catholique’,  l’abbé Laguérie prétend le 6 février 2007 contre toute évidence et à l’encontre des travaux universitaires et scientifiques de Jean Magne :

« Il est évident, et démontré à présent, que la forme du Pontifical traditionnel est bien plus récente, parce que moyenâgeuse, que la nouvelle formule de Paul VI, qui est apostolique. Cette dernière est évidemment la plus traditionnelle qui soit. Elle est celle de l’Église d’Antioche depuis 2000 ans, celle aussi de l’Église d’Alexandrie depuis la même époque, et, il est à peu près certain aujourd’hui, qu’elle était celle de l’Église Romaine à la même époque. (cf Liber Sacramentorum de Saint Hippolyte de l’Église Romaine Elle- même). »[3] Abbé Laguérie, Blog, 6 février 2007

Or, en 1995, un universitaire Anglican, Allan Brent, s’inquiète de cette remise en cause par Jean Magne et en France, comme nous l’a révélé le Comité international Rore Sanctifica (CIRS) dans le tome I de ses travaux qu’il a publié le 2 août 2005[4] :

Et le professeur Allan Brent, ne pouvant plus soutenir la thèse d’un Connolly, va prétendre que la statue serait une l’œuvre d’une communauté Hippolytienne et que de même, la dite Tradition apostolique serait une œuvre collective de cette communauté.

« La Statue reconstituée par Pirro Ligori comme représentant une personne, était le monument d’une école qui avait rompu avec le groupe conduit par Callistus, mais qui se serait réconciliée avec Pontianus son successeur »

Et voici ce que dit le CIRS :

« Deux implications pratiques découlent de son projet de recherche :

          Premièrement, la création d’évêques culturels pour les Aborigènes et les peoples des îles d’Australie, développée dans les termes d’une théologie Ignatienne dans laquelle les évêques représentent des icônes des actes du salut au sein d’une communauté en recherche de rédemption.

          Deuxièmement, la défense de la priorité de la ’Tradition Apostolique’ en tant qu’elle constituerait la plus ancienne liturgie de l’Eglise de Rome, parvenue jusqu’à nous, fait partie de la défense historico-critique de l’Ordre post-vatican II de la Messe, aussi bien que les nouveaux rites d’autres Eglises, telles les Séries Trois Anglicanes qui sont devenues le Culte Commun.

C’est dans un tel contexte que peut être lue la récente discussion historico-critique spécialisée sur la nature de la Tradition Apostolique en tant que document Romain émanant d’une communauté Hippolytienne (selon l’interprétation de Brent). La contre thèse de Bradshaw, Cerrato, and Baldovin à l’encontre du développement des travaux de Brent exposé dans l’important commentaire d’Alistair Stewart-Sykes ne minerait-elle pas sérieusement la réforme liturgique de la Messe Tridentine à Vatican II ? »

http://homepage.ntlworld.com/allen.brent/

Allan Brent, Professeur d’histoire à l’Université de N.Queensland (Australie), membre des colleges St Edmund’s College et Dinity Faculty (Cambridge), diacre puis prêtre anglican, membre de la Commission liturgique du Synode général de l’Eglise Anglicane d’Australie »

Et la thèse de Brent va être attaquée en 1996 par trois autres universitaires. Donc, ‘une thèse contraire à celle de Brent met le Novus Ordo Missae de Paul VI en péril’. En effet, ‘la prétendue (*) ’Tradition apostolique’ en question, un anglican de Cambridge (Brent) tente de la sauver, alors qu’un trio la conteste, ce qui menace les fondements d’In Cena Domini (NOM)’. Voici leurs oeuvres :

Cela veut dire qu’en 1995, le texte qui a servi de base à la double réforme liturgique, celle du rite de messe et celle du nouveau rite de consécration épiscopale, ne peut plus être attribué à la Tradition romaine, pas même primitive.

Comme nous le montrent les travaux du CIRS, ce texte, pris pour base de la réforme liturgique par Bugnini\ et Dom Botte, aussi bien pour le Canon n°2 de la nouvelle Messe de 1969, que pour la nouvelle forme sacramentelle essentielle de la consécration épiscopale conciliaire (1968), n’est en réalité qu’un texte artificiel, « reconstruit » hasardeusement par le Bénédictin Dom Botte, à partir de fragments antiques divers, en plusieurs langues, de dates non identifiées, et d’auteurs alexandrins inconnus, et présenté fallacieusement en 1967 par ce dernier à ses collègues du Consilium liturgique, comme constituant la partie liturgique de la Tradition Apostolique Romaine du IIIème siècle, et avec une obstination stupéfiante, puisque les thèses de Dom Botte étaient déjà dès 1967 démantelées en public par son collègue chercheur Jean Magne dans les colloques britanniques spécialisés (à Oxford). Même le Père Bouyer[5], réformateur moderniste du même Groupe XX du Consilium liturgique avait dès 1966 écrit à son collègue Dom Botte pour lui prédire que son texte « serait avant 20 ans la risée des savants »

Prétendre en 2007, comme l’écrit Ratzinger, que ce texte à partir duquel a été élaborée la deuxième prière eucharistique représente une ‘expression’ de l’‘unique rite romainest donc une imposture qui éclate dans les milieux universitaires spécialisés.

Et c’est à juste titre que l’Anglican Allan Brent s’inquiète :

« La contre thèse de Bradshaw, Cerrato, and Baldovin à l’encontre du développement des travaux de Brent exposé dans l’important commentaire d’Alistair Stewart-Sykes ne minerait-elle pas sérieusement la réforme liturgique de la Messe Tridentine à Vatican II ? »

Il a très bien perçu la remise en cause du N.O.M. (et aussi du nouveau rite épiscopal).

Alors comment Ratzinger, rejoint par l’abbé Laguérie, peuvent-il espérer nous faire croire au sophisme du N.O.M. comme mise en œuvre de l’unique rite romain alors même que les travaux universitaires ruinent cette thèse, et démontrent qu’il s’agit d’une imposture ?

Et comment Mgr Fellay peut-il, devant un tel tissu de contre-vérités historiques de Ratzinger, se réjouir ‘de voir l’Eglise retrouver ainsi sa Tradition liturgique’ ? Comment peut-il, en tant qu’évêque catholique qui est censé s’informer des travaux importants sur cette question de la réforme liturgique, comment donc peut-il reprendre sans broncher la formule ‘un seul rite sous deux formes’ ?

Ce Motu Proprio sent très fort la manipulation, et il repose sur des bases qui d’une part contredisent la théologie catholique et d’autre part sont totalement réfutées par les travaux scientifiques sur les sources qui constituent le N.O.M., c’est-à-dire la prétendue Tradition apostolique fallacieusement attribuée à Hippolyte de Rome.

Le N.O.M. de 1969 est donc un texte artificiel, faux et ne peut en aucune manière représenter l’‘unique rite romain. Le Motu Proprio Summorum Pontificum est mensonger.

Continuons le bon combat

Abbé Michel Marchiset

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[1] http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2007/RORE-2007-07-04-FR_Rore_Sanctifica_III_Notitia_1_Tradition_Apostolique.pdf

[2] http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-07-09-B-00-Cuisine_Consilium.pdf

[3] http://blog.institutdubonpasteur.org/spip.php?article5

[4] http://www.rore-sanctifica.org/bibilotheque_rore_sanctifica/01-publications_de_rore_sanctifica/rore_sanctifica-2005-08-tome_1/rs_tome1_2005_08.pdf

[5] http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2007/RORE_Communique-2007-05-05_Lettre_de_Bouyer.pdf