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CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX
http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf
Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire (en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ? |
Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints O rdres ? |
Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968? |
A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ? |
Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du VRAI rite par de FAUX prêtres ? |
Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le FAUX CLERGE ANGLICAN ? |
Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
samedi 14 juillet 2007
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Traduction de l’étude de l’abbé Cekada sur le Motu Proprio. Cette traduction a été approuvée par l’auteur. L’original anglais a déjà été diffusé dans un message[1] VM du 10 juillet.
Le sermon de l’abbé Cekada sur le même sujet est également disponible[2] en MP3.
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Le Piège de la Messe du Motu
— Abbé Anthony Cekada —
www.traditionalmass.org
Une “marque d’identité… une forme de rencontre …qui leur convenait particulièrement.….” Une “sacralité qui attire beaucoup de gens.”
— Benoît XVI, sur ses raisons d’instituer la Messe du Motu
“Légitimer diversité et sensibilités différentes, dignes de respect… Stimulé par l’Esprit qui rassemble tous les charismes dans l’unité.”
— Jean Paul II, sur la Messe traditionnelle, à la Fraternité St. Pierre
“Tout dans leur système s’explique par leurs pulsions internes ou leurs besoins.”
— Pape St. Pie X, des modernistes et des sacrements, Pascendi
Le 7 Juillet 2007 Benoît XVI a publié Summorum Pontificum, son Motu Proprio depuis longtemps prévu, qui permet un usage plus large de la version de 1962 de la Messe Latine traditionnelle. Cette initiative n’est nullement une surprise. En tant que Cardinal en effet, Joseph Ratzinger avait déjà bien des fois tenu des propos favorables à l’ancienne Messe.
Voici quelques clauses saillantes du Motu Proprio et de sa lettre d’accompagnement :
• La Nouvelle Messe de Paul VI est l’expression “ordinaire” de la “loi de la prière” (lex orandi), alors que la version de Jean XXIII de l’ancienne Messe en est l’expression “extraordinaire”. Ce sont les “deux formes de l’unique Rite Romain.” (Motu Proprio, ¶1)
• Tout prêtre aura la faculté de célébrer la Messe du “Bienheureux Jean XXIII” en privé. (¶2)
• Dans les paroisses où il existe un groupe stable de fidèles “attachés à la tradition liturgique antérieure,” le curé devra faire droit à leurs requêtes d’une célébration de la Messe de 62. (¶5.1)
• De telles célébrations pourront avoir lieu les jours de semaine, “alors que les Dimanches et jours de fête, une telle cérémonie pourra être autorisée.” (¶5.2)
• Les lectures de l’Ecriture Sainte pourront être prononcées en langues vernaculaires. (¶6)
• Le rite antérieur pourra être également utilisé, à la demande, pour les mariages et obsèques (¶5.3), et le curé pourra également autoriser l’usage les rites antérieurs pour administrer les sacrements. (¶9.1)
• L’évêque du diocèse pourra établir une “paroisse personnelle” pour de telles célébrations. (¶10)
• La Nouvelle Messe et l’ancienne ne constituent nullement “deux Rites,” main une double forme d“un seul et même rite.” (Lettre aux Evêques)
• L’ancien Missel “n’a jamais été juridiquement abrogé, et par conséquent, dans le principe, a toujours été autorisé.”
• Les deux rites “s’enrichissent mutuellement.”
• Nouveaux saints et nouvelles Préfaces tirées du Nouveau Missel “pourront et devront être insérées dans l’ancien.”
• Il n’existe “aucune contradiction” entre les deux rites.
• Les prêtres des communautés qui adhèrent à l’usage antérieur “ne sauraient, en matière de principe, exclure de célébrer selon les nouveaux livres liturgiques.”
Aussi, à présent que la “Messe du Motu” est finalement arrivée, que devrions nous en faire ? Voici quelques considérations préliminaires.
C’est en tant que séminariste dans les années 60, que j’ai vécu de l’intérieur toute la révolution liturgique, et depuis lors j’ai lu les commentaires sur la réforme de ceux mêmes qui l’avaient organisée — Bugnini, Jungmann, Braga, Wagner, Patino, Botte, Vaggagini, Brandolini, et bien d’autres.
A cette époque et pour ces hommes, il n’a jamais été une seule fois question d’autoriser la Messe pré-Vatican II à subsister, ne serait-ce que sur une base restreinte. Le nouveau rite de la Messe du Missel de 1970 de Paul VI devait constituer La Messe du Rite Romain, point à la ligne, et elle devait constituer un grand pas en avant pour l’Eglise.
Telle était l’intention de Paul VI lui-même. En Novembre 1969, peu avant que sa Nouvelle Messe ne fut introduite dans les églises de par le monde, c’est ce thème qu’il développait au cours de deux audiences générales :
“[La réforme liturgique] constitue un pas en avant pour la tradition authentique [de l’Eglise]. C’est un signe clair de fidélité et de vitalité.… Ce n’est pas un mirage, une expérimentation fugace ou optionnelle, l’invention de quelque dilettante… Cette réforme met un terme aux incertitudes, aux discussions et aux abus arbitraires. Elle nous appelle au retour à cette uniformité des rites et attitudes qui sont propres à l’Eglise Catholique …
“[L’]axe fondamental de la Messe reste son axe traditionnel, non seulement sur le plan théologique, mais aussi sur le plan spirituel. Et bien sûr, si le rite est célébré comme il doit l’être, l’aspect spirituel de la Messe s’en trouvera grandement enrichi.”…
“Ne parlons donc pas d’une ‘nouvelle Messe,’ mais d’un ‘nouvel âge’ dans la vie de l’Eglise.”
Ce nouvel âge est maintenant terminé. Quatre décennies “d’une plus grande richesse” durant, les ordinations aux Etats-Unis ont chuté de 72%, le nombre des séminaristes de 90%, les séminaires de 66%, les soeurs enseignantes de 94%, les inscriptions dans les écoles catholiques de 55%, et l’assistance à la Messe d’environ 60%.
Dans les années 1990, une nouvelle génération de clercs a commencé à se détourner du rite de Paul VI et à regarder le Missel Tridentin avec regret. Des diplômés de toute espèce de sortes de séminaires diocésains dénichaient des parures liturgiques anciennes, suivaient des cours sur les rubriques pré-Vatican II, célébraient furtivement la Messe traditionnelle, et d’une manière générale, espéraient en quelque chose de plus catholique que ce que l’on pouvait trouver dans le nouveau rite.
Si la Nouvelle Messe avait été un succès, rien de tout cela ne serait. La Messe du Motu constitue le constat d’échec du Novus Ordo.
De 1964 à 1984, la hiérarchie moderniste a traité ceux qui voulaient l’ancienne Messe, comme des proscrits, des arriérés et des troglodytes.
L’indult de 1984 Indult, puis l’établissement en 1988de la commission Ecclesia Dei, avait cependant levé quelque peu l’opprobre attaché à la promotion de la “Messe Latine.”
La Messe du Motu de Ratzinger continuera à “légitimer” aux yeux de beaucoup des pratiques liturgiques pré-Vatican II.
En dépit des habiles garde-fous que Ratzinger s’est efforcé d’instituer, la Messe du Motu sera inévitablement cause de conflit parmi les adhérents de Vatican II.
Pour les autres parties du monde je ne sais pas, mais je peux prédire avec probabilité comment cela va se passer dans les banlieues américaines, où résident aujourd’hui la majorité des catholiques du Novus Ordo. C’est là que, dans des églises à l’architecture indiscernable de chaînes de restaurants, de succursales de banques, des comités de femmes laïques “responsables” et agressives, salariées comme volontaires, en union avec les “religieuses” libérées pour l’occasion, dictent à présent politiques et pratiques paroissiales. Elles, et leurs camarades des banlieues, apprécient précisément le laxisme de la Messe et de la religion de Vatican II tel qu’il est.
Qu’un curé ‘néo-con’ (typiquement : l’“abbé Bob,” — la trentaine bientôt passée, en surpoids, et dans sa seconde carrière) vienne à annoncer que, grâce au Motu Proprio, il va revêtir tout l’équipement de l’ancienne liturgie qu’il a acheté sur eBay, et commencer à célébrer l’ancienne Messe Latin tous les Dimanches à 10 heures du matin, et une insurrection de toute la paroisse, complétée par des protestations auprès de l’évêque avec une campagne sur tous les médias, serait aussitôt organisée par le soviet des femmes.
Multipliez cela par quelques paroisses par diocèses, et vous pourrez mesurer la lutte que la Messe du Motu pourrait déclencher chez l’ennemi. Une maison divisée contre elle-même ne peut subsister, et des divisions qui avancent la décomposition de la nouvelle religion, ne peuvent qu’accélérer la restauration de l’ancienne — quod Deus det!
La plupart des anciens traditionalistes détestent tout bricolage sur la Messe. Ratzinger, pourtant, suggère quelques changements qui pourraient bien leur être réservés pour leur Messe locale du Motu : des fêtes de nouveaux saints, de nouvelles Préfaces, et des lectures en langues vernaculaires — la question de savoir si même le lectionnaire de Bugnini pourrait être utilisé reste non précisée.
A la bonne heure ! Des duperies de ce genre concernant l’ancienne Messe vont mettre très mal à l’aise les traditionalistes de la vieille école, et les alerteront sur le jeu de Ratzinger (on l’espère), et peut-être même les conduiront-elles à penser que ce sont des modernistes tels que Ratzinger qui sont le problème, et non la solution, pour les vrais Catholiques.
Depuis 1988 Jean Paul II et Ratzinger ont approuvé un grand nombre de communautés religieuses quasi-traditionalistes (Fraternité de St. Pierre, Institut du Christ-Roi, Institut du Bon Pasteur, etc.) qui ont été autorisées à utiliser le Missel de 62 et autres rites pré-Vatican II. Celles-ci ont regroupé nombre de clercs qui détestaient la Nouvelle Messe et d’être forcés de la célébrer.
C’est fini. Ratzinger leur envoie une fusée : “Il va sans dire que, dans le but de réaliser la pleine communion, les prêtres des communautés qui adhèrent à l’usage antérieur, ne sauraient exclure, en matière de principe, de célébrer selon les nouveaux livres liturgiques. L’exclusion totale du nouveau rite ne serait pas de fait cohérente avec la reconnaissance de sa valeur et de sa sainteté.”
Là encore, à la bonne heure ! Plus les prêtres de ces institutions seront personnellement confrontés à la malfaisance de la Nouvelle Messe, plutôt ils devront réaliser les contradictions irréductibles de leur propre position.
Bien que la Messe de Jean XXIII autorisée par Ratzinger ne soit qu’une version dépouillée de la liturgie traditionnelle intégrale, ce qu’elle conserve encore de l’ancienne Messe suffit à démontrer que, en comparaison, la Nouvelle Messe de Paul VI représentait une religion entièrement nouvelle — “centrée sur l’homme,” ainsi que l’un de ses créateurs, l’abbé Martin Patino, l’a proclamé fièrement.
Pour nombre de Catholiques, la route de la conversion au traditionalisme a commencé quand, pour la première fois, ils ont assisté à une Messe Latine traditionnelle et qu’ils l’ont comparée avec le rite néo-protestant célébré dans leurs paroisses. Avec la Messe du Motu, la possibilité de telles occurrences se multiplie exponentiellement.
Ceci conduira sans aucun doute nombre d’âmes sincères et scrupuleuses, à considérer, au delà de la question liturgique, l’enjeu doctrinal plus général — les hérésies de Vatican II et des papes post-Conciliaires — et éventuellement à embrasser la seule position logique pour un fidèle Catholique : le sedevacantisme.
Pensant toujours selon les anciennes catégories religieuses catholiques, des traditionalistes qui ont fait la promotion de la Messe du Motu, vont considérer son approbation comme une défaite retentissante pour le modernisme.
Mais en fait, c’est quelque chose de différent qui s’est passé : avec la Messe du Motu, les modernistes vont à présent coopter des tradis trop confiants au sein de leur propre programme subjectiviste.
Le Pape St. Pie X a condamné le modernisme parce que (entre autres choses) il a méprisé les dogmes et exalté le “sens religieux” du croyant individuel. Or les prises de position du Vatican qui autorisent l’usage de la Messe traditionnelle — depuis l’indult de 1984 à aujourd’hui — toutes l’on fait sur la base de catégories modernistes précaires et subjectives telles que “sensibilités différentes,” “sentiments,” “diversité légitime,” “épanouissement,” divers “charismes,” “expressions culturelles,” “attachement,” etc.[3]
Dans son Motu proprio de même, Ratzinger ne cesse à présent de jouer sur ce même thème : “attachement,” “affection,” “culture,” “familiarité personnelle,” “marque d’identité,” “qui leur sont chers,” “attraction,” “forme de rencontre,” et “sacralité qui attire.”
Tout est réduit au subjectif.
Que les traditionalistes qui en ont fait la promotion disent ce qu’ils veulent. Pour Ratzinger, la Messe du Motu les insère purement et simplement comme une couleur de plus au sein de son arc-en-ciel de Vatican II.
Comme nous l’avons maintes fois souligné ailleurs, la contribution personnelle de Joseph Ratzinger à la longue liste des erreurs de Vatican II c’est son hérésie d’une “Eglise de Frankenstein”. Pour lui, l’Eglise est une “communion” — un modèle de l’Eglise mondialiste oecuménique à laquelle tous appartiennent Catholiques, schismatiques et hérétiques, chacun possédant des “éléments” de l’Eglise du Christ, que ce soit “pleinement” ou “partiellement.” Selon son Catéchisme, tous appartiennent à un unique grand et heureux “Peuple de Dieu.”
Sous ce toit, certains apprécient les chorals Luthériens, les Messes à la guitare, le chant Grégorien, la communion dans la main, les filles enfants de choeur, les laïcs distribuant l’Eucharistie, les liturgies Hindoues et Africaines “inculturées” et la musique Mariachi. D’autres (en “communion partielle” avec Ratzinger) apprécient les sombres chants Orthodoxes, la musique rock, les femmes prêtres, les flaveurs et sons Anglicans, les Canons sans Paroles de Consécration, les appels de l’autel à accepter-Jésus-comme-votre-perrrzonel-sauveur, et des Credos sans Filioque.
Il n’est par conséquent guère surprenant que Ratzinger veuille offrir aux traditionalistes la Messe du Motu, et avec elle, une vaste et confortable chapelle latérale dans son église oecuménique. C’est juste une option de plus…
Et de fait, l’abbé Nicola Bux, un official du Vatican qui a été impliqué dans la rédaction du Motu Proprio, l’a justement appelé : une “’extension’ des options.”
Et bien entendu, il y a un prix à payer.
Selon les termes du Motu Proprio de Ratzinger et de sa lettre d’accompagnement, le Novus Ordo — le sacrilège moderniste protestant et oecuménique qui a détruit la Foi catholique de par le monde — est l’expression “ordinaire de la loi de la prière de l’Eglise Catholique.” Votre Messe du Motu — la Messe véritable, ainsi que peut-être vous l’appelez — n’est que seulement “extraordinaire.” Le nouveau et l’ancien ne sont que deux usages du seul et même Rite Romain.
Si vous acceptez la Messe Motu, vous prenez avec elle tout cela, et vous devenez un mercenaire membre de l’Eglise mondialiste oecuménique de Ratzinger.
Des décennies durant, les traditionalistes se sont rassemblés au cri de “C’est la Messe qui compte !”
Mais en fin de compte, ce n’est qu’un slogan. Vous pouvez aller au Ciel sans la Messe Catholique, mais vous ne pouvez pas aller au Ciel sans la Foi Catholique.
Ratzinger accepte à présent de vous donner la Messe — mais la foi ? Ceux qui acceptent son offre généreuse seront-ils libres de condamner le Novus Ordo, les erreurs de Vatican II, et les faux enseignements des papes post-Conciliaires ?
Pour le savoir, il suffit de jeter un œil sur la Fraternité St. Pierre, l’Institut du Christ-Roi et sur les autres organisations qui célèbrent déjà l’ancienne Messe sous les auspices de la Commission vaticane Ecclesia Dei. Le plus audacieux que leur clergé ait jamais osé faire, fut de présenter une critique occasionnelle et polie au sujet de “déficiences” ou d’“ambiguïtés” dans la nouvelle religion. Ce sont tous à présent des vendus.
Leur principal sujet de préoccupation actuelle va être, comme chez l’aile High Church des Anglicans, de maintenir les aspects extérieurs du Catholicisme, tout spécialement de son culte. Mais le coeur du Catholicisme — la foi — est parti.
De sorte que, alors qu’un prêtre ‘néo-con’ qui offre une Messe Motu, peut à présent trouver très émouvant de chanter les anciennes collectes avec leur langage “négatif” au sujet de l’enfer, de la divine rétribution, des Juifs, des païens, des hérétiques etc.., il devrait se rappeler que Vatican II a abolie le substrat doctrinal sur lequel ce langage était basé.[4]
Pour le bon abbé et sa congrégation, the lex orandi qu’ils observent (la Messe traditionnelle) ne présente aucune connexion, quelle qu’elle soit, avec leur lex credendi officielle (la religion de Vatican II).
Des ses débuts au 19th-siècle, le modernisme a cherché à créer une religion qui ait répudié les dogmes, mais qui néanmoins satisfasse le “sens religieux” de l’homme. L’ironie est que cette religion auto contradictoire et libérée des dogmes est à présent réalisée en plénitude dans la Messe Motu de Ratzinger.
“Une fois qu’il n’y aura plus de prêtres valides, ils permettront la Messe Latine.”
C’était la prédiction faite au milieu de années 70 par le Capuchin, le Père Carl Pulvermacher, un ancien prêtre traditionaliste qui travaillait avec la FSSPX et qui était rédacteur de leur publication aux Etats-Unis The Angelus.
C’était aussi prophétique. En 1968, les modernistes ont inventé un nouveau Rite de la Consécration Episcopale qui est invalide — il ne peut créer un véritable évêque.[5] Quelqu’un qui n’est pas un véritable évêque, ne peut, bien sûr, ordonner un vrai prêtre, et toutes les Messes — Latines traditionnelles ou Novus Ordo — offertes par un prêtre invalidement ordonné, sont de même invalides.
De sorte que, bientôt quarante ans plus tard, lorsque, grâce au Rite post-Vatican II de la Consécration Episcopale, il ne reste qu’un petit nombre de prêtres validement ordonnés, le moderniste Ratzinger (lui-même invalidement consacré évêque dans le nouveau rite) autorise la Messe traditionnelle.
Par l’effet du Motu Proprio, donc, des Messes Latines traditionnelles vont commencer largement à être célébrées à travers le monde : chants et Palestrina vont se faire écho en des églises magnifiques choisies à cet effet, des parures tissées d’or vont scintiller, des nuages d’encens vont emplir des absides baroques, des prédicateurs en dentelles vont proclamer le retour du sacré, des clercs aux faces solennelles vont officier avec toute la perfection que leur permettront les rubriques des rites tronqués de Jean XXIII.
Mais la Messe Motu ne sera qu’un spectacle vide. Sans véritables évêques, pas de véritables prêtres ; sans véritables prêtres pas de Présence Réelle ; sans Présence Réelle, pas de Dieu à recevoir et adorer — seulement du pain …
A long terme, la Messe Motu va continuer au déclin constant de la religion post-Conciliaire et la mort éventuelle de Vatican II — le bébé démoniaque de Ratzinger, pour lequel les Limbes n’ont jamais été une option. De tout cela, nous pouvons seulement nous réjouir.
Dans le court terme, néanmoins, bien des traditionalistes crédules vont être trompés par la Messe Motu en raison du confort ou de la perspective d’“appartenir à quelque chose de plus grand.”
Mais les aspects négatifs de l’assistance effective aux Messes Motu sont du poison pur. Voici deux points cruciaux dont il faut se souvenir :
(1) Dans la plupart des cas, votre Messe Motu locale sera invalide, car le prêtre qui la célèbre aura été ordonné par un évêque invalidement consacré. Certains paroissiens Indults évitent même déjà les Messes de la Fraternité St. Pierre pour cette raison.
(2) La Messe Motu fait partie d’une fausse religion. Bien sûr, vous avez votre Messe Latine “approuvée” et peut-être même votre Catéchisme de Baltimore. Mais vos coreligionnaires dans l’Eglise de Vatican II ont eux aussi leur Messe et leur Catéchisme, tous tout aussi “approuvés”.
En assistant à la Messe Motu, vous devenez partie de tout cet ensemble, et vous affirmez que les différences qui peuvent exister entre vous et ces modernistes qui fréquentent le rite “ordinaire” à la paroisse voisine, ne sont que des faux semblants — “diversité légitime et différentes sensibilités, dignes de respect … stimulées par l’Esprit,” ainsi que Jean Paul II l’a dit à la Fraternité St. Pierre à propos de leur apostolat pour offrir l’ancienne Messe.
Mais, si en tant que fidèle Catholique, vous êtes dégoûté à la pensée de vous compromettre avec l’hérésie et de devenir une couleur de plus dans l’arc-en-ciel liturgique et doctrinal des modernistes, il ne vous reste qu’un seul et unique choix :
Dites NON au Motu !
7 Juillet 2007
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[1] http://www.traditionalmass.org/images/articles/Motu%20Article%2007-07.pdf
[2] http://www.sgg.org/wp-content/sermons/070708.mp3
[3]. L’Indult de 1984 : Des Catholiques qui sont “attachés” à la Messe Tridentine. Lettre Ecclesia Dei de Jean Paul II (1988) : L’ancienne Messe participe d’une “richesse pour l’Eglise d’une diversité de charismes, traditions de spiritualité et d’apostolat, lesquelles constituent également la beauté de l’unité dans la diversité ; de cette ‘harmonie’ mélangée que l’Eglise terrestre élève jusqu’au Ciel sous l’impulsion de l’Esprit Saint.… Du respect doit être témoigné pour les sentiments de tous ceux qui restent attachés à la tradition liturgique Latine.” Jean Paul II, dans son adresse de 1990 aux Bénédictins du Barroux : La Messe traditionnelle est permise parce que l’Eglise “respecte et encourage les qualités et talents des diverses races et nations.… Cette concession est conçue pour faciliter l’union ecclésiale des personnes qui se sentent attachées à ces formes liturgiques.” Lettre aux évêques des Etats-Unis de 1991 du Cardinal Mayer : “diversité” et respect pour des “sentiments.” Cardinal Ratzinger, dans son adresse aux traditionalistes à Rome en 1998 : “Différentes énergies spirituelles et théologiques… cette richesse qui appartient à la même et unique foi catholique.” Cardinal Castrillon-Hoyos, Mai 2007 : “expression rituelle appréciée par certains… cette sensibilité.” Voir aussi Jean Paul II, adresse à la Fraternité Saint Pierre. Octobre 1998.
[4]. Bien entendu, dès que des bribes du Motu Proprio ont commencé à circuler, les Juifs ont émis des protestations contre la restauration des anciennes prières pour leur conversion. Et pourquoi pas ? Vatican II ne les a–t-il pas déjà assuré de leur victoire ?
[5]. Voir “Absolument Nul et entièrement Vain,” “Pourquoi les Nouveaux Evêques ne sont pas de véritables Evêques ?,” et “Toujours Nul et Toujours Vain,” sur www.traditionalmass.org et www.rore-sanctifica.org . Les réformateurs modernistes ont complètement changé la forme sacramentelle essentielle — la phrase qui, dans le rite, contient à elle seule ce qui est nécessaire et suffisant pour consacrer un véritable évêque. Ce faisant, ils ont enlevé une notion essentielle : le Pouvoir des Saints Ordres que reçoit un évêque. Si une forme sacramentelle est changée de telle manière qu’elle supprime une notion essentielle, la forme devient invalide.