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Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
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samedi 14 juillet 2007
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Motu Proprio : un fidèle sur le chemin de la compréhension
Un fidèle de la FSSPX. Il lui reste encore du chemin à parcourir…
La réaction de ce fidèle appelle le commentaire suivant.
Il est encore loin d’avoir pris toute la mesure de la réalité et de la gravité de la situation à la tête de la FSSPX et des médias tenus à 100% par le petit clan des infiltrés modernistes.
Fidèle à la Foi catholique, notre lecteur rejette la Rome moderniste et possède une connaissance saine de quelques principes catholiques de l’ecclésiologie, ce qui le fonde à formuler ses reproches aux idées fausses qui circulent dans la FSSPX sur ce sujet, du fait d’un enseignement déficient sur la question du Magistère.
Mais il pèche encore par manque de réalisme face à la profondeur des agissements volontaires et conscients de certains clercs au service du ralliement de la FSSPX à la Rome des Antichrists (propres termes de Mgr Lefebvre)
Cela nous fait penser à cette méconnaissance totale de certains clercs sur le caractère crucial des milieux anglicans dans la Révolution contre l’Eglise et dans les infiltrations, tout particulièrement sur les questions liturgiques.
Ce point nous fournit l’occasion d’éclairer le rôle très discret mais efficace joué par le chanoine Berthod[1] dès la fondation d’Ecône
Nous savons en effet à présent que les conceptions erronées de l’ecclésiologie, par exemple en affirmant faussement :
- un vrai Pape pourrait se tromper, ont été fortement encouragées par le chanoine Berthod. Ce chanoine a sévit dans plusieurs domaines clé.
- En particulier, il s’est fait remarquer pour une thèse[2] de doctorat à Fribourg en 1946, où, à l’encontre de l’enseignement des Papes, il prétend que l’épiscopat ne serait pas sacramentel.
- Il a également bloqué l’enseignement catholique authentique sur le Magistère ordinaire universel (M.O.U.) dans la FSSPX.
- C’est aussi par le chanoine Berthod que les études de philosophie ont été déconnectées de l’enseignement de la théologie.
Ainsi sur ce dernier point particulièrement le chanoine Berthod semble avoir pour fils spirituel aujourd’hui le discret mais actif abbé Ruleau, nouvellement Frère Bernard de Menthon, qui est devenu maître des novices à Bellaigue. Ce même abbé Rulleau est lié au réseau allemand (cf. messages de VM au début de l’année 2006).
Le chanoine Berthod était directeur du séminaire d’Ecône lorsque les abbés Schmidberger et Williamson l’ont rejoint en 1972.
Il est aujourd’hui possible de dire que ces deux personnages ont été les continuateurs de l’œuvre nocive et de verrouillage dans une impasse, des études et des combats intellectuels de la FSSPX.
Ce n’est qu’au début des années 1980 que Mgr Lefebvre a décidé de l’éloigner.
Nous invitons notre lecteur à approfondir sa connaissance de la subversion dans l’Eglise et dans la Tradition catholique de ces méthodes et de ses procédés. Il découvrira alors que l’aveuglement n’explique pas tout, mais que la volonté de trahison est aussi une donnée tangible de l’histoire de l’Eglise.
Nous ne doutons pas qu’alors il avancera sur le chemin de la compréhension…
Continuons le bon combat
Abbé Marchiset
Message d’un lecteur
au sujet de l’attitude ‘floue’ et ‘fantaisiste’ de Mgr Fellay face au Motu Proprio
Monsieur l’Abbé,
Je vous suis infiniment reconnaissant de l’effort que vous entreprenez pour démasquer l’action de certains abbés à l’égard de Rome. Je n’irai cependant pas jusqu’à prétendre qu’il y a une volonté de trahison mais plutôt un aveuglement et un refus de regarder les choses en face. Ce sont des phénomènes typiques pour des esprits écartelés.
Dimanche matin j’ai assisté à la messe au prieuré de Mulhouse où un prêtre qui venait d’être ordonné à Ecône disait sa première messe. Il n’y a eu ni un Te Deum ni une joie euphorique pour le Motu proprio.
D’ailleurs l’abbé Philippe François avait, il y a quelques semaines, déjà dénoncé le plan du Cardinal Hoyos qui visait à faire avaliser par la Fraternité le N.O.M.
Par l’abbé X. j’ai également appris que Mgr. Fellay avait réuni les prieurs de France à Flavigny pour leur dire qu’il s’agissait en fin de compte de combat doctrinal.
Je me suis également entretenu avec un jeune diacre et d’après l’impression que j’ai eue on est parfaitement conscient qu’il ne peut être question d’une lecture de Vatican II à la lumière de la Tradition.
D’ailleurs l’abbé François Knittel a pris position à l’égard de la thèse défendue par l’abbé Ratzinger dans son allocution au Collège des Cardinaux du 22 décembre 2005.
On doit néanmoins reprocher à Mgr. Fellay son langage flou et ses déclarations fantaisistes qui à la longue risquent de plonger les fidèles dans un état d’insécurité. C’est le cas de sa déclaration où il dit, qu’il faut espérer, qu’une fois l’excommunication levée qui frappe actuellement les évêques de Fraternité, il pourra y avoir un débat calme sur les points controversés.
Si un étudiant en droit faisait une déclaration pareille à l’occasion d’un examen il serait immédiatement renvoyé avec l’ordre de ne se représenter que lorsqu’il aurait bien appris sa leçon. C’est en fin de compte affirmer que la communauté issue du concile et l’Eglise catholique romaine sont une seule et même réalité.
Dans ce cas on doit affirmer qu’il n’a pas encore saisi le fond du problème.
Je me permet à ce sujet de faire allusion à un texte d’Yves Congar (Le Concile de Vatican II, son Eglise, peuple de Dieu et corps du Christ 16) qui parle un langage bien clair. Parlant du statut juridique de l’Eglise qui par rapport à son aspect extérieur est primordial il déclare : Ces valeurs ecclésiologiques n’ont pas été niées, ni même oubliées, mais ni elles sont prises comme porte d’entrée dans la réalité <>, ni elles sont les valeurs dominantes. C’est tout simplement un renversement de l’ordre des valeurs.
D’ailleurs Monseigneur Lefebvre (Marcel Lefebvre : Il colpo di maestro di Satana, 9) dans une conférence faite à Rome le 6 juin 1977 déclarait que des hommes avait modifié quelque chose dans l’histoire de l’Eglise. Changer quelque chose dans l’histoire de l’Eglise veut dire la priver de sa mémoire car l’Eglise est avant tout une institution de droit divin donc à caractère juridique et pas avant tout une communion comme le veut le père Congar.
Je vous donne ci-après un texte du père Giovanni Perrone SJ, grand ecclésiologue du 19ième siècle, qui avec une admirable clarté, dont seule la langue latine est capable, déclare (De Locis theologicis, sectio posterior : De Romano Pontifice 444) au sujet du Pape : Cum enim agitur de ecclesia capite, agitur de summa rei a qua ipsius ecclesiae existentia et salus omnino pendet. Adversarii autem qui ipsum impugnarunt sunt acatholici omnes qui vires omnes suas ad illud labefactandum nullo non tempore exercuerunt
(traduction : En effet lorsqu'on traite de la tête de l'Eglise, on traite de la chose la plus importante dont dépend l'existence de l'Eglise elle-même et totalement le salut. Les adversaires qui l'ont attaquée sont tous anti-catholiques, eux qui à toute époque ont exercé toutes leurs forces pour la renverser. )
Je pense que si Monseigneur Fellay au lieu de constamment parler des rapports avec Rome se plongeait une fois sérieusement sur le problème ecclésiologique il cesserait également de répéter les mêmes bêtises.
Voilà mon point de vue.
Unis dans la prière
Un fidèle
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[1] A ne pas confondre avec l’abbé Berto qui fut le respectable théologien de Mgr Lefebvre au concile Vatican II
[2] Le CIRS nous annonce que cette thèse sera rendue publique, et qu’elle sera commentée.