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Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
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dimanche 15 juillet 2007
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Le bien apparent des dispositions pratiques ne peut justifier d’accepter des principes empoisonnés
Le Motu Proprio face aux textes de Mgr Freppel et du Père Aubry[1]
Une réponse à ceux qui croiraient « opportun » et « habile » de chanter le Te Deum pour le Motu Proprio
Les principes du Motu Proprio Summorum Pontificum sont empoisonnés.
Ils sont résumés dans l’article n°1 du Motu Proprio de l’abbé Ratzinger:
« Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la « lex orandi» de l’Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par S. Pie V et réédité par le B. Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même « lex orandi » de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la « lex orandi » de l’Église n’induisent aucune division de la « lex credendi » de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain » Abbé Ratzinger, Motu Proprio, 7 juillet 2007
Or le rite du N.O.M. de Bugniniù-Dom Botte de 1969, basé sur l’imposture[2] de la prétendue Tradition apostolique fallacieusement attribuée à Hippolyte de Rome et « reconstituée » par Dom Botte lui-même, devenue depuis trente ans la « risée des savants » (Père Bouyer)2, ne saurait d’aucune manière être assimilé à la lex orandi/credendi du rite de Saint Pie V.
Il est inacceptable d’accepter ces principes faux et contraires à la vérité des faits documentés et prouvés et à présent publics, comme à la doctrine catholique, même pour bénéficier de dispositions pratiques qui seraient considérées (à tort en raison de l’invalidité des Ordres conciliaires et de la reconnaissance implicite de la fausse autorité conciliaire) comme un « bien ».
Car l’abandon des principes signe l’arrêt de mort du combat pour la vérité et pour la Foi.
C’est ce qu’a excellemment résumé Mgr Freppel :
« Le plus grand malheur, pour un siècle ou un pays, c’est l’abandon ou l’amoindrissement de la vérité. On peut se relever de tout le reste ; on ne se relève jamais du sacrifice des principes. (…)
Rien n’est perdu tant que les vraies doctrines restent debout dans leur intégrité. Avec elles, tout se refait tôt ou tard, les hommes et les institutions, parce qu’on est toujours capable de revenir au bien lorsqu’on a pas quitté le vrai.
Ce qui enlèverait jusqu’à l’espoir même du salut serait la désertion des principes, en dehors desquels il ne se peut rien édifier de solide et de durable. » Mgr Freppel
Et l’abbé Aubry, citant le pape Saint Pie X, tient le même discours :
« Or, la doctrine du modernisme revêt exactement la même caractéristique que le libéralisme dont il est le succédané et qu'il aggrave : même défaut de principes catholiques, même mépris de la tradition catholique, même opiniâtreté aveugle, orgueilleuse et jalouse de ses théories, subversives des idées saines d'abord, et puis de l'unité et de la paix religieuse et sociale.
«Ce qui afflige votre pays, - disait Pie IX, en 1871, à un groupe de pèlerins français - ce qui l'empêche de mériter les bénédictions de Dieu, c'est le mélange des principes. Je dirai le mot et ne le tairai pas, ce que je crains pour vous, ce ne sont pas ces misérables de la Commune, vrais démons échappés de l'enfer ; c'est le libéralisme catholique, c'est-à-dire ce système fatal qui rêve toujours d'accorder deux choses irréconciliables, l'Église et la Révolution. Je l'ai déjà condamné ; mais je le condamnerais quarante fois, s'il le fallait... C'est ce jeu de bascule qui finirait par détruire la religion chez vous. Il faut aimer ses frères errants, mais, pour cela, il n'est pas permis d'amnistier l'erreur et de supprimer, par égard pour elle, les droits de la vérité».
Certes, les avertissements n'ont pas manqué ; malheureusement, on a peu écouté les grands défenseurs des principes catholiques. Pour le plus grand nombre des esprits, les conseils les plus pressants passèrent pour importuns, sous prétexte que les choses n'allaient pas si mal, et qu'après tout elles étaient le lendemain ce qu'elles avaient été la veille. » [3] Abbé Augustin Aubry, Contre le modernisme, 1927
La Tradition catholique ne mettra un terme, par son combat, à la destruction de l’Eglise, que lorsqu’elle aura décidé, par la voix de ses responsables, de mener un combat de la Foi qui soit entièrement fondé sur l’amour de la vérité et des principes, et sur le rejet des compromissions de tout ordre. Alors Notre-Dame déploiera toute sa force pour « écraser la tête du serpent » comme nous l’annonce l’Apocalypse et alors les menées subversives des ennemis de l’Eglise commenceront à connaître le reflux, car l’heure de Dieu aura sonné.
C’est toujours le Père Aubry qui met en lumière la responsabilité des évêques et des prêtres :
« Et, pourtant, plus que jamais les intelligences sacerdotales ont besoin d'être fortement trempées ; et les réflexions d'un vieil évêque sont toujours de circonstance - «ne craignons pas, écrivait Mgr Isoard, d'appliquer au savoir du clergé ce que Blanc de Saint-Bonnet, ce penseur profond, disait de sa valeur morale : un clergé saint fait un peuple pieux, un clergé pieux fait un peuple honnête, un clergé honnête fait un peuple impie[4]». » Abbé Augustin Aubry, Contre le modernisme, 1927
C’est tout le sens de la pédagogie divine actuellement que d’éprouver les cœurs pour qu’ils choisissent sans compromis avec la vérité qui vient de Dieu, et en manifestant leur aversion de l’erreur et de l’hérésie.
«jamais on ne triomphe de l'erreur par le sacrifice d'un droit quelconque de la vérité». D'autres, par désir de conserver dans l'Église ceux qui s'en écartent et s'efforcent de lui échapper, croient efficace de recourir à un compromis ; ce sont les libéraux ou modernistes, dont la tolérance intempestive, soit dans la doctrine, soit dans les œuvres, tourne à l'évolutionnisme indiscipliné qui se poursuit dans la masse laïque en dehors de toute autorité, et à l'altération des principes, puis, par voie de conséquence, à l'altération des lois de la morale. Car le désordre doctrinal prépare les mœurs abjectes, les négations produisent les subversions fondamentales et le désordre politique et social, en dépit de l'activité humaine retombant à sa faiblesse native. » Abbé Augustin Aubry, Contre le modernisme, 1927
Aujourd’hui qui sont ceux qui s’opposent aux principes empoisonnés du Motu Proprio et qui sont ceux qui saisissent le fruit empoisonné que leur tend Ratzinger au nom des dispositions pratiques ?
Ce sont ces derniers, qui drapent leur esprit de compromis et de soumission sous les oripeaux d’une piété détournée de sa finalité, et qui font le jeu de la pseudo-Restauration liturgique de Ratzinger et de la « réforme de la réforme » dont il a dressé les grandes lignes depuis 1982, comme l’a révélé la note publiée du Vatican publié par Le Figaro le 12 décembre 2006, et qu’il commence à réaliser aujourd’hui par son Motu Proprio piégé pour en arriver bientôt à la messe « piepaul » tant annoncée il y a quelques mois avec gourmandise2 par l’abbé Celier.
L’abbé Jean-Baptiste Aubry a sur ce sujet des mots admirables :
« On dit souvent : « Les hommes manquent ! » Je n’en crois rien ; Ce sont les principes qui manquent, et il y a toujours assez de chair humaine. La France est trop féconde pour manquer d’hommes ; quand on a les bons principes, on fait des merveilles avec quelques hommes. Notre-Seigneur a précisément voulu, par le choix des apôtres, prouver que la pauvreté d’hommes n’est pas un obstacle, mais une ressource souvent, toujours même, moyennant les principes.
Le mal, c’est qu’il y a des hommes, beaucoup d’hommes, mais peu de principes » Abbé Jean-Baptiste Aubry, Essai sur la méthode des études ecclésiastiques en France, 1890, 1ére partie, p.265
Ces hommes à l’esprit faible et au cœur double, font le jeu qu’attend l’abbé apostat Ratzinger ; ils hâtent la précipitation de la phase de Coagula maçonnique de l’amalgame du Christ et de Belial qu’a désormais entreprise l’Universelle Araigne de Rome en mêlant ancien et nouveau rites.
Ils endorment les clercs et les fidèles et se mettent en situation de perdre l’amitié de Dieu.
Comme pour leurs prédécesseurs qui ont cherché des compromis en 1970 et immédiatement après, ou encore en 1988, le châtiment de leur disgrâce devant Dieu ne pourrait tarder.
Continuons le bon combat
Abbé Marchiset
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[1] Ouvrages disponibles aux Editions Saint-Remi : http://editions.saint-remi.chez-alice.fr/
[2] Cf. précédents messages VM sur www.virgo.maria.org
[3] http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_AUBRY-Modernisme.pdf
[4] Mgr Isoard, évêque d'Annecy : Si vous connaissiez le don de Dieu, in-12. - Aujourd'hui et demain, in-12.