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Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
Série – Abbé Tam – n°1
lundi 16 juillet 2007
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La Pseudo-Restauration de Ratzinger pour capter la FSSPX
Le plan de la Révolution conciliaire pour faire signer Mgr Fellay
et perdre l’œuvre Sacerdotale de Mgr Lefebvre
Nous vivons les heures historiques de la cristallisation de cette pseudo-restauration, selon l’habituelle méthode maçonnique du Coagula qui suit la phase Solve de la dissolution et de la destruction réalisée par le Concile, concoctée dans le secret des loges, et destinée à accomplir l’extermination de la Foi catholique et de l’épiscopat et du Sacerdoce catholiques par la signature de Mgr Fellay et la trahison du combat et de l’œuvre de préservation du Sacerdoce de Mgr Lefebvre.
Dès 1993, l’abbé Tam avait prophétisé la situation que nous vivons depuis le 7 juillet 2007, date de la publication du Motu Proprio.
L’abbé Tam était l’un des prêtres préférés de Mgr Lefebvre. La Providence aura voulut que c’est à lui que Monseigneur a réservé le dernier texte[1] de lui qui ait été publié et qui est daté de trois semaines avant sa mort.
Italien, l’abbé Tam est diplômé d’un doctorat, qu’il a obtenu avant de rentrer dans la FSSPX.
Il dirige actuellement un site internet[2].
Nous regrettons que l’abbé Tam se soit arrêté en chemin dans ses conclusions et n’ait pas conclu comme l’exige la Foi et la logique : l’Eglise conciliaire ne saurait être l’Eglise catholique.
Afin de faciliter la lecture du travail remarquable de l’abbé Tam nous allons le publier sous forme d’une série.
Continuons le bon combat
Abbé Marchiset
Documentation sur la Révolution dans l'Église, n° 4 – année 1993
La Pseudo-Restauration
Métamorphose de la Révolution dans l'Église.
Le Pape, La Curie romaine, le Cardinal Ratzinger, l’Opus Dei et compagnie.
Les hypothèses futures
La naissance de la prochaine église conservatrice et la prochaine fausse chrétientÉ
Ce travail est dédié à la Mère de Dieu.
A mes confrères de la Fraternité Sacerdotale saint Pie X, qui luttent et combattent pour les conséquences publiques de la Divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
En ce 70è anniversaire de l'encyclique "QUAS PRIMAS" (1925-1995),
M. l'abbé Jiulio Maria TAM
La Pseudo-Restauration
Introduction
Ce travail est dédié à ceux seuls qui savent déjà que l'histoire est la lutte entre Dieu et Satan, entre le Bien et le mal.
Qui croient que la Deuxième Personne de la Très Sainte Trinité s'est incarnée, avec toutes les conséquences religieuses, politiques, sociales et économiques que cela implique, sous le regard vigilant du Magistère romain durant vingt siècles. Sur l'Homme-Dieu, Son Église et Sa doctrine fut érigée l'admirable civilisation catholique du Moyen Age «qui n'est plus à inventer» (Saint Pie X).
Qui savent qu'avec la Révolution humaniste s'amorce le processus de déchristianisation, qui engendre à son tour les Révolutions protestantes, libérales, socialistes. Le Pape Pie XII résume magistralement, avec une sagesse qui domine toute l'histoire, ce travail de l'ennemi qui
«dans ces derniers siècles a essayé de réaliser la désagrégation intellectuelle, morale et sociale de l'unité de l'organisme mystérieux du Christ. Il a voulu la nature sans la grâce... le Christ oui, l'Église non ! Puis Dieu oui et le Christ non. Enfin, le cri impie : Dieu est mort...» (Pie XII, 12.X.1952).
Qui savent aussi que les ennemis de l'Église, après avoir installé les principes maçonniques de liberté, égalité et fraternité dans la société temporelle, les ont introduits dans la société ecclésiastique avec le Concile Vatican II ; c'est ce que dénonce avec autorité S.E. Mgr Marcel Lefebvre, l'homme suscité par Dieu en cette Révolution dans l'Église, dans son livre "Un Évêque parle".
Déjà dans la Révolution humaniste - mais sous une forme poétique - les révolutionnaires ont cherché à répandre une alternative interconfessionnelle à la Chrétienté du Moyen Age. Maritain, avec son Humanisme intégral, cherche à faire passer les aspirations humanistes de "l'utopie à la science." Les derniers papes, à l'aide du Concile, en ont tenté la réalisation historique. Mais ce qui retient notre attention aujourd'hui, ce sont les métamorphoses de la Révolution dans l'Église.
Dans une de ses métamorphoses, la Révolution nous prévient, par la bouche du Cardinal Ratzinger, que l'heure de la Restauration a sonné, qu'elle est «du reste déjà amorcée dans l'Église» ; après les excès de Paul VI, il faut revenir un pas en arrière pour éliminer le plus grand nombre de réactions possibles et faire accepter l'essentiel du Concile au maximum de fidèles. En voyant l'Église conciliaire accumuler (en prenant son temps) beaucoup de matériel du genre "Pseudo-Restauration" (théories du Cardinal Ratzinger, de l'Opus Dei et de certains évêques), nous pouvons nous attendre à ce qu'il soit utilisé ; et de fait, nous nous y préparons. Peut-être sommes-nous à la veille d'une opération de grande envergure, de peu inférieure au Concile Vatican II[3].
Le Cardinal Ratzinger en effet commence à distribuer des "surprises" : en 1984, il annonce la "Restauration" (Jésus, 1984) et 9 ans après, sans hâte, déclare que l'on va retourner les autels (Il Sabato, 24 avril 1993).
Cependant, même si à l'avenir survenait l'autre surprise de voir restaurer de force dans toute l'Église la Messe de saint Pie V, les hommes qui dirigent actuellement l'Eglise peuvent le faire sans sortir de la logique de la Révolution libérale.
Car la doctrine libérale ne demande au fond depuis deux siècles qu'une seule chose à l'Église : qu'elle renonce à la Royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ, à la confessionnalité de l'État, aux conséquences politiques de la Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, telles que le Magistère romain traditionnel les enseigne. Actuellement on veut une nouvelle doctrine sociale : ce sera l'exil de N.S.J.C. de la société temporelle.
Si ensuite, "dans les sacristies" on célèbre la Messe de saint Pie V, cela n'inquiète pas la Révolution libérale ; cela semble être l'idée dominante du Nouvel Ordre Mondial qui, en échange, voit accepté et enseigné par l'Autorité Romaine ce qui était condamné sans discussion, de façon infaillible et irréformable, depuis la Révolution dite française.
Nous nous attendons désormais à de nouvelles "surprises" ; cependant, le Cardinal lui-même, rassurant ainsi les maîtres du monde, nous garantit que «...si par Restauration on entend retour en arrière, alors aucune Restauration n'est possible.» Il promet en quelque sorte de ne pas sortir de la logique de la Révolution libérale ! La formule du "catholicisme" futur serait plus ou moins celle-ci : "traditionaliste oui, mais en privé." Cela ne nous surprend pas, Mgr Lefebvre nous avait déjà prévenus.
Cependant, cela peut être bon de s'y préparer, et d'y préparer les fidèles. L'intention de démonter le "cas Lefebvre" est ouvertement déclarée (cf. Entretien sur la Foi, J. Ratzinger, ch. 2 : "une recette contre l'anachronisme" et 30 Giorni, octobre 1988 : "l'opération récupération continue"). Mais «malgré l'agressive "opération récupération" bien conduite et mise en œuvre par les autorités vaticanes, l'armée traditionaliste de Mgr Lefebvre est loin d'être vaincue et de battre en retraite, comme beaucoup le croient aujourd'hui» (Il Sabato, 8 juillet 1989).
Le Cardinal Ratzinger nous indique un des buts de cette opération dans une interview à Il Regno (avril 1994). Après avoir reconnu que «le phénomène lefebvriste est en expansion...» et que «cela rend difficile une action dans l'avenir» (peut-être une excommunication en bloc, ou la criminalisation en bloc sous le prétexte de fondamentalisme pour nous livrer au bras séculier du Nouvel Ordre Mondial), après cela donc, il veut mettre un coin entre ceux qui veulent seulement la liturgie traditionnelle et ceux qui veulent aussi la Royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ (cette attitude étant définie comme un «endurcissement grandissant des responsables»). C'est ce qu'ils vont tenter de faire.
Eh bien, préparons-nous ! Quand la Pseudo-Restauration sera mûre et sortira parée de tous ses charmes - avec l'aide de forces extérieures à l'Église -, alors nous aurons l'occasion d'entendre répéter les éternels slogans des traîtres : «acceptons, il vaut mieux céder un peu que tout perdre» - «il ne faut pas se battre pour ne pas être battu, il faut sauver ce qui peut l'être» etc. Ce n'est plus la logique de la foi, c'est du sentimentalisme.
Abbé Tam
A suivre…
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[1] http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-07-12-D-00-Abbe_TAM_Heresies_B16.pdf
[3] Le Cardinal Ratzinger dit : «...en ce sens on peut dire que la première phase après Vatican II est close...» (Entretiens sur la foi, p. 40). Pourquoi y aurait-il tant d'efforts de la part des révolutionnaires pour récupérer les réactions ? C'est que dans l'histoire de l'Église il n'y a jamais eu de bataille aussi importante que celle déclenchée par le Concile Vatican II, et pour cette raison ils vont essayer de maintenir la Révolution dans l'Eglise le plus longtemps possible. Les mêmes forces révolutionnaires étrangères à l'Église vont probablement faire toutes sortes de concessions et "conseiller" toutes sortes de métamorphoses, afin que la Révolution dans l'Église soit bien ancrée. Toutefois n'oublions pas que, tôt ou tard, la divine Providence les en chassera. «Non praevalebunt.» Et on reviendra aux persécutions classiques traditionnelles.