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Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

mardi 17 juillet 2007

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La référence de l’abbé Celier (FSSPX)
au rocker sataniste et drogué, Jim Morrison

 Les éditions Clovis diffusent depuis 13 ans « Le dieu mortel » de Grégoire Celier où l’abbé de la Fraternité Sac erdotale Saint-Pie X publie en exergue une citation de la chanson « La célébration du lézard »
du rocker sataniste et drogué Jim Morrison

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1      Des faits accablants pour l’abbé Celier et qui plongent les catholiques dans la consternation

En novembre 1994, l’abbé Grégoire Celier, alors nouvellement nommé par l’abbé Aulagnier à la tête des éditions Fideliter (devenues ‘éditions Clovis’ en 1995), publie sous le titre ‘le dieu mortel’, une introduction à la philosophie qui reprend l’essentiel du cours qu’il a dispensé pendant des années aux élèves de la classe de terminale de l’école Saint-Michel de Chateauroux. Cette école est gérée par la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.

En en-tête de son ouvrage (page 7), l’abbé Celier place une unique citation à la signification très étrange et a priori obscure et qui n’est autre que l’extrait d’une chanson très connue des milieux du rock, celle de Jim Morrison : « The celebration of the lizard ».

Jim Morrison est un rocker sataniste et drogué, mort d’overdose à Paris en 1971. Voici sur cette image le fac-similé de la couverture du livre et celui de la citation en français placée en exergue. Nous l’avons juxtaposée à la citation originale anglaise de Jim Morrison (représenté en photo) : la correspondance est totale.

Voici la citation que l’abbé Celier à repris chez le rocker Jim Morrison pour la placer en exergue de son livre :

« Autrefois j’avais un petit jeu,

J’aimais me retourner en rampant dans mon cerveau.

Je sens que vous connaissez le jeu dont je parle ?

Je parle de ce jeu qu’on appelle « devenir fou ».

Ce petit jeu est amusant.

Fermez simplement vos yeux, il est impossible de perdre.

Je suis ici, je viens aussi.

Laissez-vous aller, nous passons de l’autre côté.

J.M. »

Nous avions déjà souligné la connaissance approfondie de la culture rock dont fait preuve l’abbé Celier dans un message VM[1] du 15 juin 2007, à l’occasion de notre analyse de son dernier livre : Benoît XVI et les traditionalistes. Voici ce qu’il y écrit :

Olivier Pichon : Vous avez côtoyé la drogue ?

Grégoire Célier : Évidemment. Elle était très présente. Un des élèves de ma classe, par exemple, était déjà sérieusement accro à l'héroïne. On peut dire que j'ai connu une période de transition, entre une consommation qu'on pourrait appeler «ludique» et élitiste, celle des beatniks, des hippies, du Summer of love, et la consommation de masse actuelle. Puisque nous venons de parler musique, il faut se souvenir de l'hécatombe qui a eu lieu autour de la drogue lors de mes premières années de lycée. En 1969 meurt Brian Jones, un des Rolling Stones. En 1970 meurent successivement Jimi Hendrix et Janis Joplin. Enfin, en 1971, meurt à Paris Jim Morrison, le chanteur des Doors, qui sera inhumé au Père-Lachaise, où il est entouré depuis ce moment d'un véritable culte. Ces groupes musicaux et ces disparitions constituaient évidemment pour mes camarades des sujets de conversation fréquents. » Abbé Celier, Benoît XVI et les traditionalistes, pages 25-26, Editions EntreLacs, 2007

Dans ce livre, diffusé largement par les éditions Clovis et pour la promotion duquel il a entrepris en mai et juin dernier une campagne, largement financée par l’argent des fidèles, dans les prieurés de la FSSPX en France, l’abbé Celier fait montre de sa culture dans ce domaine musical puisqu’il mentionne avec précision Jim Morrison, son groupe The Doors, et sa tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Examinons de quoi il s’agit.

Voici des images de la tombe de Jim Morrison.

Sur cette tombe figure cette inscription en grec ‘kata ton daimona eautou’ qui signifie ‘descendu rejoindre son propre démon’.

Les lecteurs pourront écouter la chanson anglaise de Jim Morrison ici :

http://www.youtube.com/watch?v=h1FDM21GoPg

Il est affreux et très malsain, d’entendre avec complaisance cette voix et ces sons sinistres, qui semblent sortis tout droit des enfers tant ils sont lugubres et dégagent une impression de désespoir.

2      Mgr Fellay met en garde contre les dangers  du rock

Certains prendront ces faits à la légère, prétendant qu’il ne s’agirait que d’allusion à des réminiscences de jeunesse, mais ils oublient qu’il est particulièrement grave d’avoir confié l’éducation d’élèves de la Tradition à ce genre de personnage qui fasse ainsi référence à cette culture satanique.

Le 7 octobre 1991, Mgr Fellay avait dénoncé les dangers du rock’.

Cette conférence a été mise en vente par les éditions Clovis un peu plus tard. Ces cassettes n’apparaissent plus dans le catalogue 2007 des éditions Clovis. De plus elles comportent un copyright qui réserve aux éditions Clovis l’exclusivité de leur diffusion, et comme Clovis ne les met plus à son catalogue, cela voudrait-il dire que dans la pratique l’enseignement de Mgr Fellay pour mettre en garde contre les dangers du rock ne serait plus accessible ?

« Qui se cache derrière les messages de cette ‘musique’ et par qui les groupes rock sont-ils manipulés ? La répétition suspecte de thèmes tels que l’individualisme, la violence, la drogue et le suicide pousse à se poser certaines questions. Mgr Fellay répond et révèle des faits stupéfiants » Jaquette des cassettes

Le Supérieur de la FSSPX semblait donc bien conscient des dangers de la culture rock. Il y dénonçait lui-même l’influence satanique qui irrigue cette musique.

Quel paradoxe, car dans le même temps il laissait agir et il confiait même d’importantes responsabilité dans l’enseignement des jeunes et dans les médias de la FSSPX à un prêtre de l’institution fondée par Mgr Lefebvre qui place en exergue codée à un de ses livres, destiné d’abord à ses anciens élèves de l’école Saint Michel de Chateauroux, cette référence à un rocker sataniste et drogué.

Il faut rappeler que ce scandale dure depuis 13 ans, et que ce livre, par ailleurs largement dénoncé pour son contenu naturaliste et son moderniste, a joué un rôle pour déformer la jeunesse de la Tradition catholique. Nous sommes loin de l’enseignement du cardinal Pie sur la philosophie tel qu’il l’exposait dans ses synodales

Pendant 13 ans, de nombreuses protestations se sont vainement élevées auprès des Supérieurs de l’abbé Celier.

3      La méthode systématique de double jeu de l’abbé Celier et de « clins d’œil »

En plaçant cette citation de Jim Morrison en exergue de son ouvrage ‘le dieu mortel’, l’abbé Celier envoie un signe reconnaissable aux jeunes, qui, parmi ses élèves de l’école Saint Michel, pourraient être familiers de cette culture rock sataniste et qui dès lors ne pourront manquer de reconnaître cette chanson, alors que les parents de la Tradition en ignorent tout.

N’oublions pas que ce livre reprend le cours de philosophie qu’il donnait en classe de terminale de l’école Saint Michel. Et un certain nombre de ses élèves au fait de la culture rock, peuvent reconnaître dans cette citation la référence discrète mais implicite de l’abbé Celier à cette culture rock.

Ce faisant, l’abbé Celier aura pu gagner ainsi à bon compte de la popularité et de l’influence auprès de ses élèves, leur ayant démontré une telle « largeur d’esprit » et leur apparaissant particulièrement « branché » par sa connaissance pointue de leurs centres d’intérêt musicaux.

Cela illustre la méthode systématique de double jeu, de « clins d’œil », de complicité et de références douteuses mise en œuvre systématiquement par l’abbé Celier dans ses écrits[2].

Dans ‘le dieu mortel’, l’abbé Celier mentionne par exemple un copyright farfelu au nom de « Gricha et ses chattons » (Gricha and his kittens) :

Autre exemple : ce clin d’œil suivant qui renvoie à son ouvrage de 1993, ‘L’avenir d’une illusion’, écrit contre Jean Vaquié, juste après le décès de ce dernier, et pour déconsidérer son œuvre de dénonciation de la pénétration des idées gnostiques au sein des milieux de la Tradition catholique.

L’abbé Celier y ajoute un dessin de chat associé à des éditions imaginaires : Editions Gricha, celles-là même auxquelles est affecté le copyright du ‘dieu mortel’. Et le chat est accompagné de cette devise étrange : ‘la nuit tous les chats sont gris’.

Et en 2003, c’est essentiellement le même texte que l’abbé Celier allait publier sous le pseudonyme de Paul Sernine (anagramme d’Arsène Lupin et tiré de ses lectures assidues de l’œuvre de Maurice Leblanc), ‘la paille et le sycomore’, ouvrage édité aux éditions Servir contrôlées par l’abbé de Tanoüarn et qu’il fait diffuser par les éditions Clovis.

Puis un an plus tard, il prolongeait son texte par un complément ‘Paul Sernine répond à ses lecteurs’ publié sous le titre d’éditeur : ‘éditions du zébu’.

L’abbé Celier en faisait la publicité dans le catalogue de France-Livres :

L’ouvrage ayant été imprimé par Corlet,

il est certain que les véritables ‘éditions du Zébu’ n’ont jamais édité le texte de l’abbé Celier. Ces éditions constituent une sorte d’antichambre au périodique ‘Fluide glacial’ et représentent la mouvance libertaire d’extrême-gauche. Voici deux de leurs publications :

 

Dix ans après la sortie du ‘dieu mortel’ muni de sa citation en exergue empruntée à Jim Morrison, il s’agit là d’une nouvelle référence sous forme codée de ‘clin d’œil’ de l’abbé Celier en direction de milieux qui n’ont rien de catholique. Que signifie cela de la part d’un prêtre catholique ? On ne peut que s’en offusquer.

De 1994 à 2004, l’abbé Celier persévère, poursuivant son chemin et son double jeu systématique de références cachées ; Bien que prêtre catholique de la FSSPX en soutane et disciple de Mgr Lefebvre, à destination des initiés amateurs de cette culture étrangère au catholicisme, et qui lui est farouchement hostile, il parsème ses publications d’allusions tirées de cette culture.

4      Le soutien caché de Mgr Williamson à l’abbé Celier face aux Dominicains d’Avrillé qui attaquaient son livre ‘le dieu mortel

Les dominicains d’Avrillé ont voulu réagir en 1995 par une série d’articles dénonçant la nocivité de ce livre, mais ont été arrêté en coulisse par Mgr Williamson.

En effet, comme nous le rappelions le 3 juin 2007[3], c’est sur l’intervention personnelle de l’ancien anglican (variante méthodiste’), que le Père Pierre-Marie a du signifier au contradicteur de l’abbé Celier que le Sel de la terre ne pourra publier l’article qu’il avait rédigé et qui opposait l’enseignement du cardinal Pie à celui de l’abbé Celier.

En effet, bien que prêtre, l’abbé Celier n’aborde à aucun moment dans son livre la Révélation, comme si le baptême n’imposait pas des obligations et a fortiori pour celui qui a reçu les Ordres sacrés. C’est tout le sens du commentaire du cardinal Pie sur l’enseignement de la philosophie.

« LETTRE DES MOINES D’AVRILLÉ, LE 23 JANVIER 1995, À X (LE CHASSEUR) L’AUTEUR DE L’ARTICLE CENSURÉ

Le Sel de la Terre 23-01-1995 Couvent de la Haye-aux-Bonshommes 49240 Avrillé

X,

Finalement le Père Prieur et Mgr Williamson ont pensé qu’il fallait faire la recension dans un ton moins dur. J’ai donc repris complètement votre texte et je l’ai complété. J’ai pensé prendre un autre pseudonyme pour manifester que c’est nous qui prenons à notre compte la recension. J’espère que vous n’en serez pas fâché. L’essentiel de votre critique demeure, et il y a des chances que cela passe mieux ainsi, évitant une réaction en bloc de la FSSPX en France.

Le texte final n’est pas encore définitif.

Avec mon religieux dévouement

Pierre-Marie »

Et finalement, c’est une critique édulcorée et sans portée qui paraîtra dans Le Sel de la terre sur ce mauvais livre, permettant ainsi à l’abbé Celier de poursuivre sa carrière à la tête des éditions Clovis.

5      La chanson ‘La célébration du lézard’ de Jim Morrison

Entre les deux paragraphes de la chanson placés par l’abbé Celier en en-tête de son livre ‘Le dieu mortel’, figure ce texte qu’il a évité de reprendre :

Now you should try this little game

Just close your eyes forget your name

Forget the world, forget the people

And we'll erect a different steeple

Ce qui signifie :

Maintenant vous devriez essayer ce petit jeu

Juste fermez vos yeux oubliez votre nom

Oubliez le monde, oubliez les gens

Et nous érigerons un clocher différent 

« Nous érigerons un clocher différent » écrit Jim Morrison. L’intention du chanteur rock est toute à la fois morbide et désespérée, côtoyant la folie, intention qui dénote en même temps un contre-projet antichrétien, celui d’un ‘clocher différent’. Quel état d’esprit ! Comment donc l’abbé Celier a-t-il pu aller chercher une citation (même tronquée) chez un tel auteur ?

Le texte intégral de la chanson peut être consulté ici :

http://en.allexperts.com/q/Doors-Jim-Morrison-443/Absolutely-Live-Wake-1.htm

6      Qu’ a voulu dire l’abbé Celier ? ‘Passer de l’autre côté’ ? De quel côté ?

Alors que penser de la signification de ce texte qu’a repris l’abbé Celier pour la placer en exergue de son livre ?

« Autrefois j’avais un petit jeu,

J’aimais me retourner en rampant dans mon cerveau.

Je sens que vous connaissez le jeu dont je parle ?

Je parle de ce jeu qu’on appelle « devenir fou ».

Ce petit jeu est amusant.

Fermez simplement vos yeux, il est impossible de perdre.

Je suis ici, je viens aussi.

Laissez-vous aller, nous passons de l’autre côté.

J.M. »

Que signifie « passer de l’autre côté » pour Morrison et le groupe The Doors ?

Il s’agit d’un appel à « dépasser les apparences banales (…) quitte à devenir fou » commente Wikipedia :

« Par ailleurs, revenir aux réflexes purs, remonter dans le cerveau reptilien, s'assimile de toute évidence à une tentative de verser dans la démence, de quitter la santé mentale. Plusieurs chansons destinées à The Doors appellent à la folie et le nom du groupe a souvent été interprété comme une invitation à dépasser les apparences banales, à ""passer de l'autre côté", quitte à devenir fou. »[4] Wikipedia

Ainsi The Doors et Morrison ‘appellent à la folie’.

Pour mieux saisir cette mentalité et l’idéologie qui la sous-tend, il faut plonger dans la biographie de Jim Morrison et lire les commentaires sur son œuvre pour mieux comprendre.

Tout d’abord Jim Morrison a lu Nietzsche et en est très imprégné.

Voici ce que dit Wikipedia sur Jim Morrison :

« Jim Morrison, pseudonyme de James Douglas Morrison (8 décembre 1943, Melbourne, Floride - 3 juillet 1971, Paris) est un poète et chanteur de rock américain, membre principal du groupe "The Doors" de 1965 à 1971. Sex-symbol provocant au comportement volontairement excessif, véritable idole de la musique rock, mais aussi intellectuel engagé dans le mouvement de la protest song, en particulier contre la guerre du Viêt Nam, il s'affirme chamane et porte une réputation de "poète maudit" que sa mort prématurée, à Paris, dans des circonstances mal élucidées, transforme en légende. Plusieurs versions sur la mort de Jim Morrison ont fait l'objet de livres, présentant des incohérences et des contradictions, omettant souvent son état de santé dégradé - ayant sombré dans l'alcool - et apportant plus de confusion qu'un éclaircissement sur les circonstances de ce mystère. Récemment, Sam Bernett, directeur de la boite de nuit du Rock and Roll circus raconte (dans "The end - Jim Morrison", éd. Privé, 2007) comment il découvrit Jim mort d'overdose dans les toilettes de son établissement avant qu'on ne transporte le corps dans la baignoire de l'appartement où il fut officiellement trouvé. Son style scénique très personnel influença le mouvement punk, mais aussi des rockers comme Iggy Pop ou Ozzy Osbourne, qui se réclameront expressément de lui. L'adulation que lui vouent ses fans éclipse cependant une œuvre poétique d'une très grande richesse, que Jim Morrison lui-même a toujours considéré comme sa principale activité. »

Et dans un chapitre intitulé ‘Les reptiles, le lac primordial, le cerveau reptilien’, Wikipedia commente :

« Morrison peuple son univers poétique de reptiles. Dans une interview, il déclare : "je crois que le serpent est l'image primordiale de la peur" ; mais ce jugement doit être nuancé, car l'association judéo-chrétienne entre le serpent et le mal méconnaît le symbolisme phallique du serpent (et des reptiles en général), lequel, dans de nombreuses cultures, devient un signe de fécondité, de puissance ou de sagesse. Morrison joue volontiers sur cette ambiguïté. Dans The End, il recommande de "chevaucher le serpent" ; dans Celebration Of The Lizard, il se définit : "I am the Lizard King/I can do anything" ("Je suis le Roi-Lézard/Je peux faire n'importe quoi"). À cette première ambiguïté symbolique, Morrison adjoint de nouvelles significations qui en complexifient encore le sens. Dans The End comme dans Celebration Of The Lizard, les reptiles sont en effet associés au retour vers des lieux archaïques : le lac primordial dans The End, le "cerveau reptilien" (zone du cortex qui règle les réflexes) dans Celebration. Dans un cas comme dans l'autre, il s'agit de retourner au moment de l'apparition de la vie terrestre, au moment où des proto-reptiles, ont quitté le milieu aquatique pour lui préférer la terre ferme, c'est-à-dire au moment où les couches supérieures de la conscience n'étaient pas encore développées - où l'individu n'était pas encore conditionné par une culture écrasante et aliénante. Un tel "voyage" paraît nécessaire si l'on veut pouvoir exploiter tout le potentiel de l'humain - et non seulement ce que la civilisation occidentale considère comme le potentiel de l'humain. Morrison, dans sa Self-Interview qui ouvre le recueil Wilderness, déclare : "If my poetry aims to achieve anything, it's to deliver people from the limited ways in which they see and feel" ("Si ma poésie se propose un seul but, c'est de libérer les gens de la manière limitée dont ils voient et sentent.") Dans une telle perspective, le bain de minuit dans l'océan (c'est-à-dire quitter la terre ferme pour le milieu aquatique) ainsi qu'il peut être exprimé dans la chanson Moonlight Drive, par exemple, constitue une complète libération de l'american way of life et de la civilisation occidentale dans son ensemble, avec toute la charge subversive qu'une telle "libération" implique »[5]

Nous avons joint en annexe l’article que Wikipedia consacre à Jim Morrison et qui permet de mieux connaître l’idéologie qui imprègne ce milieu.

Mais nous ne pouvons en rester là. La citation placée en exergue d’un livre est toujours très importante. Elle est rarement anodine. Elle donne la clé du livre, elle colore l’ensemble du message que l’auteur entend délivrer dans son livre et l’abbé Celier est bien placé pour le savoir, il vit au milieu des écrivains, il est éditeur.

Prise au premier degré, telle que Morrison l’entend et tel que l’article Wikipedia nous l’explique, ‘passer de l’autre côté’ signifierait devenir fou. Ce serait pour le moins imprudent que de délivrer un tel message à la jeunesse.

Sinon, quel pourrait en être le sens ? ‘Passer de l’autre côté’, de quel côté ? Du côté de quoi ? Est-ce une clé du titre déjà très surprenant pour un prêtre : ‘le dieu mortel’ ?

Nous allons y revenir.

7      La protection jusqu’au-boutiste de Suresnes envers l’abbé Celier

Lors d’une réunion des prieurs de France à Flavigny à l’été 2005, plus de 35 prieurs sur 40 se sont livrés pendant 45 minutes à des attaques contre l’abbé Celier. Et il ne s’est trouvé que l’un des abbés de Suresnes pour en prendre la défense. Et quel fut son argument ? Il fut, face à la gravité du problème posé, pitoyable et dérisoire, hors sujet : « Si vous le sanctionnez, vous allez donner raison à Louis-Hubert Remy » ! Quel ridicule et quelle faiblesse d’argumentation !

Alors aujourd’hui où la protestation n’a cessé de s’élargir à l’égard de l’abbé Celier, notamment à l’occasion de sa campagne de France des mois de mai et juin 2007, cela veut-il dire que Suresnes préfère s’associer à l’abbé Celier en le soutenant quand il place en exergue de sa publication cette citation du chanteur de rock sataniste et drogué Jim Morrison plutôt que de reconnaître la réalité des faits et de la contestation ?

Et ensuite, malgré la décision prise en juillet 2006 (Chapitre général de la FSSPX qui se réunit une fois tous les 12 ans) de lui faire quitter la direction des éditions Clovis et de la revue Fideliter, voilà que depuis 6 mois, l’abbé Celier a pu librement faire la propagande de son livre ‘Benoît XVI et les traditionalistes’ et conduire une campagne de promotion par toute la France en mai et juin 2007 dans une dizaine de prieurés. L’abbé de Cacqueray est même venu à Nantes, vendant lui-même (sans succès) l’ouvrage de l’abbé Celier ! Or, il s’agit d’un ouvrage prônant outrageusement le ralliement à l’abbé apostat Ratzinger et préparant les esprits des braves catholiques traditionnels à accepter la « messe pipaul » qui mélange et coagule le rite sacré de Saint Pie V avec le rite sacrilège de Bugnini\-Dom Botte de 1969.

A la lumière du double-jeu de l’abbé Celier et de la culture anglo-saxonne des milieux rocks à laquelle il n’est pas étranger comme il le montre, doit-on désormais décoder la « messe pipaul » comme étant la « messe PEOPLE », celle des gens en vue que l’on doit admirer ? L’abbé Celier doit bien en rire sous cape. L’abbé de Cacqueray y avait-il pensé ?

8      Une opposition sur 10 points de l’abbé Celier contre les idées et l’œuvre de Mgr Lefebvre

Nous avons mis en évidence dans des précédents messages VM[6] les 10 points fondamentaux sur lesquels l’abbé Celier s’oppose au combat et à la finalité sacerdotale (préservation du Sacerdoce catholique authentique sacramentellement valide – cf. Préface aux statuts de la FSSPX réécrite en 1990, moins d’un an avant sa disparition imprévue, par le fondateur de cette œuvre sacerdotale) de l’œuvre de Mgr Lefebvre, notamment à travers son dernier ouvrage : « Benoît XVI et les traditionalistes ».

  1. Négation par l’abbé Celier du sens surnaturel et apocalyptique de la situation présente
  2. Elimination par l’abbé Celier de la responsabilité historique des ennemis de l’Eglise dans la Révolution contre l’Eglise
  3. Occultation par l’abbé Celier du rôle de la Franc-maçonnerie dans la Révolution contre l’Eglise
  4. Promotion par l’abbé Celier d’un état d’esprit naturaliste et préconisation des principes du libéralisme pour servir le combat de la Tradition
  5. Négation par l’abbé Celier du caractère Providentiel de l’œuvre de Mgr Lefebvre
  6. Culpabilisation de la FSSPX par l’abbé Celier face à la « véritable Eglise actuelle »
  7. Occultation par l’abbé Celier de l’attentat contre les Saints Ordres et leur transmission par l’épiscopat sacramentellement valide et préconisation de la « réforme de la réforme » de l’abbé apostat Ratzinger.
  8. Recours à Dieu réservé par l’abbé Celier uniquement pour justifier la disparition de la FSSPX
  9. Négation par l’abbé Celier de l’espérance de l’action Providentielle de NSJC et de la TSVM pour renverser la Révolution contre l’Eglise
  10. Négation par l’abbé Celier (-Beaumont) de l’actualité de la doctrine politique et sociale du Christ-Roi comme solution à la révolution contre l’Eglise

9      Conséquences pour Mgr Fellay et la FSSPX

De par tout ce que nous venons d’exposer, il est inconcevable qu’un personnage tel que l’abbé Celier puisse appartenir à la FSSPX et ait, a fortiori, pu pendant 13 ans diriger les éditions de la maison fondée par Mgr Lefebvre et Fideliter, la revue de langue française de la Fraternité.

Pendant 13 ans ce livre a été mis en vente par la FSSPX, avec cette citation de Jim Morrison et avec l’accord, et même plus, la protection par les plus hauts officiels de la FSSPX : Mgr Fellay, l’abbé de Cacqueray et Mgr Williamson.

Et pourtant Mgr Fellay venait de dénoncer les méfaits et le satanisme du rock en 1991 dan un cycle de conférences.

La découverte de cette citation choisie par l’abbé Celier chez Jim Morrison pour être placée en exergue de son ouvrage de philosophie entache très gravement la crédibilité des Supérieurs de l’abbé Celier, qui, malgré les protestations justifiées restées vaines 13 ans durant, ont sans cesse opiniâtrement soutenu et protégé l’abbé Celier.

Ils se sont en effet, 13 ans durant, évertués à le protéger, quelles qu’en soient les conséquences.

Ce faisant, les Supérieurs se sont montrés, soit les complices de l’abbé Celier, soit ses dupes.

Si Mgr Fellay s’est ainsi montré inconscient de ces faits concernant l’abbé Celier 13 ans durant, comment ne pas craindre qu’il ne se montre plus encore la dupe de quelqu’un de beaucoup plus habile et plus rusé que l’abbé Celier : l’abbé apostat Ratzinger ?

Mgr Fellay est-il encore crédible quand il déclare vouloir négocier avec l’abbé apostat Ratzinger ?

Comment ne pas ouvrir les yeux devant tant de « naïveté » ?

Impassible et semble-t-il d’une grande ingénuité depuis 13 ans devant les agissements de l’abbé Celier, qu’en est-il de Mgr Fellay depuis 6 ans face au rusé apostat Ratzinger, l’ennemi juré de la Foi et du Sacerdoce catholiques ?

Continuons le bon combat

Abbé Marchiset

Table des matières

1      Des faits accablants pour l’abbé Celier et qui plongent les catholiques dans la consternation. 1

2      Mgr Fellay met en garde contre les dangers  du rock. 3

3      La méthode systématique de double jeu de l’abbé Celier et de « clins d’œil ». 4

4      Le soutien caché de Mgr Williamson à l’abbé Celier face aux Dominicains d’Avrillé qui attaquaient son livre ‘le dieu mortel 6

5      La chanson ‘La célébration du lézard’ de Jim Morrison. 8

6      Qu’ a voulu dire l’abbé Celier ? ‘Passer de l’autre côté’ ? De quel côté ?. 8

7      La protection jusqu’au-boutiste de Suresnes envers l’abbé Celier. 10

8      Une opposition sur 10 points de l’abbé Celier contre les idées et l’œuvre de Mgr Lefebvre. 10

9      Conséquences pour Mgr Fellay et la FSSPX.. 11

Annexe – article de Wikipedia

Le texte suivant provient de l’encyclopédie internet Wikipedia. Le fait que nous le joignons en annexe ne signifie aucune approbation du contenu de cet article. Néanmoins, il nous semble intéressant en tant que pièce factuelle de ce dossier de par les faits qu’il contient au sujet de la personnalité de Jim Morrison

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jim_Morrison#Les_reptiles.2C_le_lac_primordial.2C_le_cerveau_reptilien

Un enfant instable mais brillant (1943-1965) [modifier]

Une expérience mystique précoce [modifier]

Jim Morrison est l'aîné des trois enfants issus du mariage entre Steve Morrison, officier de l'US Navy, et Clara Clarke. Il naît deux ans (presque jour pour jour) après l'attaque japonaise contre la base américaine de Pearl Harbor. La guerre du Pacifique fait rage entre troupes américaines et japonaises. Aussi, quelques mois après la naissance de Jim, au printemps 1944, Steve Morrison doit-il partir en mission dans le Pacifique. Clara Morrison emménage avec leur fils chez les parents Morrison, à Clearwater (Floride). Steve Morrison ne rentrera qu'à l'été 1946. La famille déménage à Washington DC. Promu à la fin de l'année, Steve Morrison est ensuite détaché à Albuquerque (Nouveau-Mexique), ce qui occasionne un nouveau déménagement. Au printemps 1947 naît Anne Robin, la sœur de Jim.

Jim Morrison a trois ans et demi. Lors d'un trajet en voiture de Santa Fe à Albuquerque, il vit un événement qu'il décrira plus tard comme l'un des plus importants de sa vie. Il confie, sur le disque posthume An American Prayer :

"[We] were driving through the desert, at dawn, and a truck load of Indian workers had either hit another car, or just - I don't know what happened - but there were Indians scattered all over the highway, bleeding to death. […] That was the first time I tasted fear. […] The reaction I get now thinking about it, looking back - is that the souls or the ghosts of those dead Indians… maybe one or two of 'em… were just running around freaking out, and just leaped into my soul. And they're still in there."

("Nous roulions à travers le désert, à l'aurore, et un camion plein d'ouvriers indiens avait soit percuté une autre voiture soit seulement - enfin, je ne sais pas ce qui s'était passé - mais il y avait des Indiens qui gisaient sur toute l'autoroute, agonisant, perdant du sang. […] Ce fut la première fois que je goutai la peur. […] Ma réaction aujourd'hui en y repensant, en les revoyant - c'est que les âmes ou les esprits de ces Indiens moribonds… peut-être un ou deux d'entre eux… étaient en train de s'enfuir, terrorisés, et ils ont tout simplement sauté dans mon âme. Et ils sont toujours là.")

Il est bien sûr permis de douter de la réalité de ce "transfert d'âme", d'autant que Jim Morrison n'a jamais hésité à mentir sur sa propre autobiographie, mettant à profit ses remarquables talents de conteur. Néanmoins, on peut trouver dans cette anecdote la source de deux inspirations majeures dans le comportement de Jim et dans sa poésie : d'une part, une attirance très marquée pour la mystique des Amérindiens et le chamanisme ; d'autre part, le recours à l'autoroute et aux véhicules automobiles typiques de l'american way of life comme métaphore morbide du technicisme moderne. L'image de la "highway" assassine hante les écrits morrisoniens (voir ci-dessous "Thèmes et symboles de la poésie morrisonnienne")

Adolescent caractériel ou génie incompris ? [modifier]

En février 1948, le père de Jim repart en mission, ce qui amène la famille à déménager à Los Altos (Californie). L'année suivante naît le troisième enfant de la famille, un garçon baptisé Andrew (Andy) Lee. Jim, qui a six ans, entre à l'école. En 1951, Steve Morrison est nommé en poste à Washington DC, où la famille emménage pour la seconde fois. Elle n'y reste cependant que quelque mois, car Steve Morrrison est envoyé en mission en Corée en 1952, la famille Morrison s'installant alors à Claremont (Californie). En 1955, Steve Morrison est nommé à nouveau à Albuquerque où les Morrison reviennent. Ces multiples déplacements et les missions fréquentes assignées à Steve Morrison, réduisant sa présence auprès de sa famille, ont certainement joué un rôle dans la personnalité complexe de Jim Morrison, qui découvre son huitième domicile alors qu'il n'a que onze ans. En particulier, il se lie peu avec ses camarades de classe et présente un comportement de plus en plus instable, turbulent, voire asocial. Lecteur vorace, il se désintéresse de la vie familiale et s'évade dans les romans. Il martyrise volontiers son petit frère - il va jusqu'à lui jeter des pierres, à le réveiller en pleine nuit sans motif, à lui jouer toutes sortes de tours dangereux. Il invente également des mensonges de plus en plus élaborés, ce qui lui permet de raffiner son talent de conteur et de "tester" les réactions de ses interlocuteurs. Il aime aussi à agir de manière totalement inattendue, contrevenant aux codes sociaux les plus élémentaires pour déstabiliser son entourage : ainsi, lors d'un repas de famille solennel, intima-t-il à sa mère, d'un ton très poli, de "faire moins de bruits répugnants en mangeant". Les parents de Jim sont d'autant plus déconcertés que leur fils réussit remarquablement en classe et maintient des moyennes excellentes dans toutes les matières.

En 1958, Jim lit le "grand classique" de la littérature beat (voir beat generation), le roman de Jack Kerouac On The Road ("Sur la route"). Très impressionné par le personnage de Dean Moriarty, sorte de voyou terrifiant et magnifique, Jim s'y identifie et commence à imiter son ricanement caractéristique.

Jusqu'en 1962, Jim effectue ses années de "High School" (équivalent américain du lycée). Excellent élève, il y conserve une moyenne admirable de 88,32/100. Très au-dessus de la moyenne nationale, son quotient intellectuel est évalué à 149. Son appétit de lecture ne se dément pas, marquant un net intérêt pour la littérature et la poésie (il lit James Joyce, William Blake et Arthur Rimbaud, ainsi que les "beat poets" Allen Ginsberg, Lawrence Ferlinghetti et surtout Michael McClure, avec qui il se liera d'amitié en 1968), mais également pour l'histoire antique (il se passionne pour les Vies parallèles de Plutarque) et pour la philosophie, surtout pour les écrits de Friedrich Nietzsche qui le marquent considérablement. Ces résultats, ces centres d'intérêts, mais aussi le statut de son père, valent à Jim d'être approché par plusieurs "fraternities" importantes, mais il refusera toujours de s'y joindre, exprimant même son dédain. Il reste distant dans tous ses rapports sociaux, participe rarement aux fêtes, n'appartient à aucun club, mais cette froideur n'entame en rien sa popularité : beau garçon, volontiers charmeur, capable de tenir un auditoire en haleine avec des histoires invraisemblables mais narrées avec une très grande force de conviction, il constitue, selon les témoignages de ses camarades d'école, un véritable pôle d'attraction au sein du lycée.

A cette même époque, il accomplit un acte inaugural : il rassemble tous les cahiers dans lesquels, depuis plusieurs années, il tenait son journal, prenait des notes de lecture, réalisait des croquis ou des esquisses, copiait des citations, élaborait des vers : puis, il les jette à la poubelle. Il déclarera plus tard : "maybe if I'd never thrown them away, I'd never have written anything original […]. I think if I'd never gotten rid of them I'd never been free." (Self-Interview prologue du recueil Wilderness : "Peut-être, si je ne les avais pas jetés à la poubelle, n'aurai-je jamais rien écrit d'original […]. Je pense que si je ne m'en étais pas débarrassé, je n'aurais jamais été libre.")

Cette "libération" lui permet d'élaborer un style poétique très personnel, d'un abord obscur mais d'une grande force évocatrice. Il écrit dès cette époque le poème Horse Latitudes, qui figurera sur le deuxième album de The Doors, Strange Days.

Un étudiant atypique [modifier]

Sitôt sorti du lycée, Morrison s'installe chez ses grands-parents à Clearwater pour suivre des cours au Saint Petersburg Junior College. En particulier, il s'inscrit dans deux cursus qui le marqueront profondément : d'une part, un cours sur la "philosophie de la contestation", qui lui permet d'étudier attentivement Montaigne, Jean-Jacques Rousseau, David Hume, Jean-Paul Sartre et, surtout, Friedrich Nietzsche ; d'autre part, un cours sur la "psychologie des foules" inspiré de l'ouvrage de Gustave Le Bon La Psychologie des foules.

Morrison se montre, dans ce cours, littéralement hors normes (ses "tests" sur son entourage lui ont manifestement beaucoup appris). Le Professeur James Geschwender reste stupéfait devant les connaissances de ce jeune prodige, qui maîtrise parfaitement non seulement l'ouvrage de Gustave Le Bon, mais aussi Sigmund Freud et Carl Gustav Jung. Les autres étudiants, complètement dépassés, assistent, stupéfaits, à des dialogues entre le professeur et Morrison, lesquels tentent d'incorporer l'apport de la psychanalyse à la réflexion de Le Bon. Dans son mémoire final, Morrison, s'appuyant sur l'idée jungienne d'un inconscient collectif, évoque l'idée de névroses touchant de nombreuses personnes dans un groupe (des "névroses sociales", si l'on ose dire) et il spécule sur la possibilité de traiter ces névroses par des thérapies de groupe. James Geschwender déclarera plus tard que ce mémoire "aurait pu devenir une thèse solide". Pendant l'été 1963, Jim s'inscrit à un cours sur l'histoire médiévale européenne. Il écrit un mémoire s'efforçant de montrer que le peintre Jérôme Bosch avait fait partie des Adamites. Les preuves présentées par Morrison ne paraissent pas suffisamment convaincantes au professeur, mais celui-ci n'en reste pas moins éberlué par la culture générale de son élève.

A ce moment, pourtant, Morrison désire depuis plusieurs mois changer d'université pour s'inscrire à la UCLA (université de Californie de Los Angeles), à la toute nouvelle faculté de cinéma. La famille Morrison rejette cette nouvelle orientation mais, malgré l'opposition de ses parents, Jim maintient sa décision. En janvier 1964, alors que son père est promu capitaine, Jim entre à l'UCLA. Dès le début de l'année, tout en continuant à "tester" les gens (en particulier ses colocataires auprès de qui il se rend rapidement insupportable), il s'encanaille, s'enivre de manière de plus en plus régulière, fréquente les quartiers "chauds" et les bas-fonds de Los Angeles, et touche sans doute dès cette époque aux drogues hallucinogènes, en particulier le LSD.

Il faut préciser que, en 1964, et en particulier à UCLA, il est extrêmement facile de se procurer du LSD. D'une part, cette drogue n'est règlementée que depuis 1962 aux États-Unis, et d'autre part, de nombreux programmes de recherche universitaires portent sur les propriétés du LSD ou d'autres substances psychoactives : il suffit donc aux étudiants aventureux de s'inscrire comme "volontaires" et ils peuvent obtenir des doses non seulement quotidiennes, mais gratuites. De plus, Morrison se trouvait doublement incité à "expérimenter" les drogues. Du point de vue poétique, cela le rattachait à des poètes comme Henry Michaux, Edgar Poe ou Baudelaire, bien que ce dernier affirme que les drogues ne lui servent pas à la poésie, à Aldous Huxley (qui narre ses expériences des hallucinogènes dans son livre The Doors Of Perception, paru en 1954), en passant par Arthur Rimbaud et Thomas de Quincey ainsi que par les poètes de la beat generation, vivement admirés par Morrison. Du point de vue mystique, la consommation de psychotropes le rapprochait du chamanisme, lequel pratique la transe souvent provoquée par des hallucinogènes naturels comme la mescaline, le peyotl ou encore l'ayahuasca.

A l'été 1964, Jim Morrison emmène son frère Andy pour un bref voyage jusqu'à la ville d'Ensenada, au Mexique. Andy est sidéré par l'assurance de Jim, qui roule à toute vitesse dans les rues de la ville, connaît bien les bars et discute en espagnol argotique avec les tenanciers et les prostituées.

Pendant l'automne 1964, poursuivant son cursus de cinéma, il prend des notes sur les techniques cinématographiques, sur l'histoire du cinéma et sur les réflexions philosophiques que ce média lui inspire. Ces notes, remaniées, ordonnées et compilées sous forme de brefs aphorismes, deviendront le premier "recueil" publié par Morrison (The Lords. Notes On The Vision, publié à compte d'auteur en 1969). Morrison consacre le premier semestre 1965 à tourner et à monter le film qu'il lui faut réaliser pour obtenir son diplôme. Son travail se solde malheureusement par une déception : il n'obtient son diplôme, en juin, qu'avec un médiocre "D". Pourtant, ce résultat peu conforme à son niveau intellectuel ne l'affecte guère : depuis le printemps, Morrison évalue les divers moyens dont il pourrait user pour toucher le public. Peut-être poursuit-il sa réflexion sur la psychologie des foules et sur la possibilité d'organiser de gigantesques séances de thérapie collective. Le cinéma lui apparaissait sans doute comme le moyen idéal mais au début de l'été 1965, une autre idée se fait jour dans son esprit : la fondation d'un groupe de rock.

Un frontman charismatique et imprévisible (1965-1968) [modifier]

Œuvres de James Douglas Morrison [modifier]

NB : les chansons écrites pour The Doors figurent en discographie de The Doors. Nous faisons une exception pour Celebration Of The Lizard, initialement prévue pour figurer sur l'album Waiting For The Sun et dont, finalement, seul le texte sera imprimé sur la pochette, devenant ainsi le premier texte publié de Morrison.

·         Celebration Of The Lizard, juillet 1968.

·         Jim Morrison raps, revue Eye, numéro d'octobre 1968.

·         The Lords. Notes On The Vision, compte d'auteur, 100 exemplaires, Western Lithographers, 1969.

·         The New Creatures, compte d'auteur, 100 exemplaires, Western Lithographers, 1969.

·         An American Prayer, revue Rolling Stone, numéro d'avril 1969.

·         Ode To LA, while thinking of Brian Jones, Deceased, poème imprimé sous forme de tract et distribué lors d'un concert de The Doors à Los Angeles, juillet 1969.

·         An American Prayer, compte d'auteur, 500 exemplaires, Western Lithographers, 1970.

·         The Lords and The New Creatures, compte d'éditeur sous le nom "Jim Morrison", Simon & Schuster, avril 1970.

·         The Lost Writings of Jim Morrison - volume I - Wilderness, Vintage Books, 1988 (ce volume inclut également Far Arden et As I Look Back).

·         The Lost Writings of Jim Morrison - volume II - The American Night, Vintage Books, 1990.

Ces livres sont difficiles à trouver en France. Cependant, un volume bilingue facilement disponible et particulièrement pratique reprend les œuvres complètes de Morrison et propose, malgré les difficultés insurmontables qu'une telle tâche rencontre, une traduction approximative des poèmes en langue française :

·         Écrits, Christian Bourgois, 1993.

Editions bilingues (texte anglais-trad. française en regard):

·         Wilderness, C. Bourgois, cop. 1991.

·         Arden lointain, C. Bourgois, cop. 1988.

·         Une prière américaine et autres écrits, C. Bourgois (10/18), cop. 1988

·         Seigneurs et nouvelles créatures=Lords and the New Creatures, C. Bourgois (10/18), cop. 1988.

Filmographie :

·         HWY, an american pastoral, 1970. Durée : 50'. Sorte de western métaphysique contemporain dont le personnage principal, cheveux longs, canadienne, cuir noir et bottes, interprété par Morrison, descend depuis un lac primordial les encaissements de collines désertiques (littéralement "pré-historiques"), rejoint une highway, puis, après avoir longtemps fait du stop, réussi à trouver son conducteur, et enfin traversé une série d'épreuves et de rencontres, arrive seul au volant à l'orée de Los Angeles, ville qui devient alors, pendant un travelling d'une vingtaine de minutes, le nouveau personnage principal dans lequel celui joué par Morrison s'est fondu. Il réapparaît vers la fin du film, la nuit, entre un motel et une boîte de jazz. Le film s'achève sur un panorama nocturne de Los Angeles où l'on devine à peine, un instant, le reflet mouvant du pantalon de cuir, sur fond de sirènes hurlantes et de bruits de guerre.

Biographies de Morrison [modifier]

Pendant de longues années, la seule biographie existante sur Morrison était :

·         No One Here Gets Out Alive, Jerry Hopkins et Danny Sugerman, Plexus, 1980.

Oliver Stone s'en inspira pour son film The Doors avec Val Kilmer (1991). Depuis, d'autres travaux sont venus nuancer l'image que proposaient Hopkins et Sugerman, en particulier :

·         Riders On The Storm - My Life with Jim Morrison and The Doors, John Densmore (batteur de The Doors, Dell Publishing, 1990.

·         Break On Through, The Life And Death Of Jim Morrison, James Riordan et Jerry Prochnicky, William Morrow & Co Inc, 1991.

·         Mr. Mojo Risin Jim Morrison : the Last Holy Fool, David Dalton, St. Martin Press, 1991.

·         Morrison : a Feast of Friends, Frank Lisciandro, Warner Bros, 1991.

·         Strange Days - My Life with and without Jim Morrison, Patricia Kennealy-Morrison (journaliste de Jazz&Pop qui épousa Morrison au cours d'une cérémonie Wicca), HarperCollins 1992.

·         The Lizard King - the Essential Jim Morrison, Jerry Hopkins, Plexus, 1992.

·         Jim Morrison, life, death, legend de Stephen Davis, Gotham Books, 2004.

Enfin, très originale, la double biographie de Rimbaud et Morrison proposée par un universitaire américain :

·         Rimbaud & Jim Morrison : The Rebel as Poet, Wallace Fowlie, Dukee University Press, 1994.

En français, on trouve en traduction :

·         Personne ne sortira d'ici vivant, Jerry Hopkins et Danny Sugerman, 10/18, 1992.

·         The Doors, la véritable histoire, Ray Manzarek (organiste the The Doors), Presses de la Cité, 1999 (ce volume n'est plus édité en anglais).

·         La tragique romance de Pamela et Jim Morrison, Patricia Butler, Castor Austral, 2001.

·         Jim Morrison vie, mort, légende, Steven Davis, Flammarion, 2005.

·         Les cavaliers de l'orage, John Densmore batteur de The Doors, Camion Blanc, 2005.

Mais aussi des travaux originaux comme :

·         Jim Morrison au-delà des Doors, Hervé Muller, Albin Michel (Rock & Folk) ,1973.

·         Jim Morrison mort ou vif, Hervé Muller, Ramsay, 1991.

·         Jim Morrison ou les Portes de la perception, Jean-Yves Reuzeau, Castor Astral, 1998.

·         Jim Morrison et les Doors : La vie en accéléré de Jean-Yves Reuzeau, Librio musique, 2005

The End, Jim Morrison, Romain Renard Bande dessinée, Editions Casterman, 2007

·         The End, Jim Morrisson, Sam Bernett, Ed. Privé 2007.

Essai sur la poésie de James Douglas Morrison [modifier]

A notre connaissance, il n'existe qu'un seul travail extensif de niveau universitaire sur la poétique de Morrison, et il s'agit d'un livre en français :

·         Le dernier Poème du dernier poète - la poésie de Jim Morrison, Tracey Simpson, Grasset/Le Monde de l'Education, 1998 (à partir de la thèse de Doctorat de T.Simpson intitulée L'intertextualité dans l'œuvre poétique de James Douglas Morrison soutenue à Lille).

Sociologie et média [modifier]

·         Communication d'une star : Jim Morrison, Jacob Thomas Matthews, Paris, L'Harmattan, 2003 (Coll. Communication sociale), préf. de Gilles Yepremian.

"Partant du constat que le "phénomène" Morrison reste bien vivace plus de trois décennies après le décès du chanteur de rock, cet ouvrage retourne "sur les lieux du drame", pour comprendre comment s'est déroulé, aux États-Unis entre 1966 et 1971, la starisation de Jim Morrison. Une réflexion sur l'élaboration et les fonctions d'un véritable mythe moderne."

Travail universitaire en français repérant et élucidant les dynamiques complexes de la communication et de la médiatisation de Jim Morrison jusqu'à l'institution du mythe d'une "star absolue". Histoire du "star-system", histoire de la musique américaine, analyse du message morrisonien et de ses médiateurs, recul sociologique s'appuyant sur une riche bibliographie, la tâche que s'est assignée Jacob Thomas Matthews permet justement de "dé-fasciner" le mythe, de délier les rouages puissants d'un mythe toujours entretenu à des fins souvent lucratives, et d'ouvrir enfin l'accès à l'homme, à ses motivations réelles ainsi qu'à sa création (création que l'ouvrage de Tracey Simpson mentionné ci-dessus étudie pour la matière poétique).

Sources vidéo [modifier]

Parmi les sources importantes sur Morrison, les images d'archives de The Doors occupent une place importante. On y trouve souvent des images de Jim et surtout des extraits d'interview du plus haut intérêt, ainsi que des commentaires éclairants des autres membres de The Doors.

·         The Doors - No One Here Gets Out Alive, Hollywood Heartbeat Production, 1981 (DVD 196 802 9).

·         The Doors - 40 Years Commemorative Edition, Universal Studios, 2001 (DVD 902 589 2).

À titre de fiction historique, on peut aussi visionner le film d'Oliver Stone :

·         The Doors, Oliver Stone (1991).

Liens externes [modifier]

·         Jim Morrison au Père-Lachaise

Références à Jim Morrison [modifier]

·         Renaud, le chanteur, fait allusion à Jim Morrison dans sa chanson "P'tite Conne" en 1985.Chanson dénonçant la drogue. ("P'tite conne aller, repose toi tout près de Morrison et pas trop loin de moi")

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[1] http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-06-15-A-00-Binome_Aulagnier_Celier.pdf

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[4] http://fr.wikipedia.org/wiki/Jim_Morrison#Les_reptiles.2C_le_lac_primordial.2C_le_cerveau_reptilien

[5] http://fr.wikipedia.org/wiki/Jim_Morrison#Les_reptiles.2C_le_lac_primordial.2C_le_cerveau_reptilien

[6] http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-06-15-A-00-Binome_Aulagnier_Celier.pdf et aussi http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM_2007-06-28-A-00-Abbe-Celier_censure_Mgr_Lefebvre.pdf