Virgo-Maria.org
Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
Etude
mercredi 12 septembre 2007
Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.
Malcom Muggeridge, Fabien repenti (?) (et ancien du MI6[1]),
Mentor de Mgr Richard Williamson
Malcolm Muggeridge (1903-1990), ancien de Cambridge, journaliste britannique, satiriste et provocateur, ses liens familiaux Fabiens, ses deux autres fils, soit dans la secte illuministe des Frères de Plymouth[2], soit dans le milieu catholique traditionnel rallié, avec notamment sa belle-fille Anne Roche (et la recension de l’ouvrage de celle-ci par Ratzinger), co-auteur d’un ouvrage avec le « révérend » Anglican de la High Church, Alec Vidler, spécialiste du modernisme et doyen à Cambridge.
L’éloge appuyé et la dette de reconnaissance de Mgr Williamson envers Muggeridge, son jeu subtil en binôme avec l’abbé Schmidberger afin de préparer le ralliement de la FSSPX. Description de la Fabian Society et du rôle des époux Webb, à partir de l’ouvrage du Courrier de Rome (Le côté caché de l’Histoire par Epiphanius).
Avertissement
Cette étude sera publiée à nouveau entièrement en français dans quelques jours. Les documents en anglais de l’annexe ne seront cependant pas traduits.
Qui a enquêté sur Mgr Williamson ? Qui a étudié ?
Sur sa famille et sur sa vie avant sa conversion tardive et son entrée à Ecône ? A notre connaissance personne.
Comment un ancien Anglican, convertit tardivement, a-t-il pu devenir prêtre et même évêque dans l’œuvre de Mgr Lefebvre, ce bastion international de la résistance catholique qui continue encore à préserver le Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide et à dispenser des sacrements catholiques valides ?
Sait-on que ses deux frères sont restés anglicans ?
Et que sa mère est morte anglicane, il y seulement quelques années ?
C’est pourquoi nous publions ici les premiers résultats de notre investigation, et nous invitons les lecteurs qui disposent d’informations à nous les transmettre.
Cette investigation part des éléments des biographies de Mgr Williamson qui toutes soulignent fortement l’influence du célèbre journaliste britannique sur la jeunesse de Richard Williamson et sur son évolution ultérieure. Ces contacts des années 60 se poursuivront et, en 1990, à la mort de Muggeridge, l’évêque britannique la FSSPX prononcera un éloge funèbre très affectueux à celui envers qui il reconnaît une importante dette.
Muggeridge vouait une admiration sans borne à son père, un Fabien, ardent promoteur du socialisme en Angleterre.
Il épousa Catherine Dobbs, une nièce de Béatrice Webb, fondatrice de la Fabian Society avec son époux Sidney.
Ce cercle est au cœur des sociétés mondialistes, travaillant à l’établissement d’un gouvernement mondial selon la forme du socialisme technocratique. Nous allons l’exposer, principalement à partir de l’étude d’Epiphanius, diffusée par la FSSPX. Un des fils de Malcolm Muggeridge adhérera à la secte fondamentaliste apocalyptique des Frères de Plymouth (Darbystes intégristes) qui joue un rôle important dans la propagation d’une fausse eschatologique, celle de l’enlèvement des justes.
Un autre de ses fils, John, s’illustrera comme pourfendeur de l’avortement. Son épouse, Annie Roche, jouera un rôle dans la conversion de son beau-père, Malcolm, à la religion conciliaire en 1982, et elle-même, est l’une des figures de proue du milieu traditionaliste rallié au Canada. Son livre fera l’objet d’une recension élogieuse par Ratzinger en 1988.
Malcolm Muggeridge, comme son père, comme la jeune femme dont il fut amoureux, est très lié à un Anglican de la High Church, le révérend Alec Vidler, doyen du Kings College à Cambridge, théologien, spécialiste du modernisme et qui incitera Malcolm à rejoindre l’Eglise conciliaire en 1982.
Tout un milieu d’influences anglicanes mondialistes, millénaristes et traditionalistes rallié gravite donc autour de celui que continue à vénérer Mgr Williamson.
Tout cela est pour le moins surprenant.
Mgr Lefebvre avait-il conscience de tout cela lorsqu’il choisit l’abbé Richard Williamson pour le sacrer évêque ?
Entrons maintenant dans l’étude.
Depuis décembre 2006, nous avons enquêté et produit beaucoup de faits[3] sur l’ancien anglican (variante méthodiste) Mgr Williamson et son rôle dans le mouvement de ralliement de la FSSPX et la prise de contrôle e celle-ci par l’abbé apostat Ratzinger.
La personnalité de Mgr Williamson suscite des interrogations.
Un « dur » et qui serait le chef naturel du dernier bastion des résistants à tout ralliement à la Rome moderniste voilà l’image officielle, l’image d’Epinal, qui est répandue, tant dans les grands médias de la presse nationale (Le Figaro, Le Monde, etc) qu’au sein de la FSSPX.
L’interview de Mgr Williamson par Stephen Heiner en octobre 2006, reproduit le même poncif.
Mgr Williamson est mis en avant par les dominicains d’Avrillé, par Bonnet de Villers, par Arnaud de Lassus, etc, bref par tous ceux qui passent eux-mêmes, à tort, pour des figures de proue de la véritable résistance catholique à la révolution conciliaire, et dont, il apparaît de plus en plus, depuis au moins deux ans, qu’ils ne sont que des leurres et des pseudo-opposants à la Rome « antichrist » (cf. Mgr Lefebvre) de l’abbé apostat Ratzinger.
Depuis 2 ans, l’explosion de la vérité sur le complot biséculaire contre l’épiscopat catholique que représente le nouveau rite invalide de consécration épiscopale (1968), puis la mise en pleine lumière de toutes les compromissions doctrinales de ces demi opposants, comme de leur composition avec l’erreur, en dénaturant les faits ou en les masquant, a provoqué l’effondrement progressif de leur crédibilité et une perte de confiance croissante à leur égard.
Parallèlement, cet effritement inéluctable et désormais inexorable de l’autorité de ces pseudo opposants a mis de plus en plus en relief l’extravagante indigence des arguments et provocations de Mgr Williamson.
Pour certains, l’évêque britannique aurait multiplié les « bêtises » ou les déclarations provocantes, ce qui l’aurait relégué dans une apparente seconde zone au sein de la FSSPX, mais Mgr Williamson serait néanmoins tout ensemble sympathique, ferme quoique impuissant à contrer la dérive de la FSSPX entre les mains du clan Schmidbgerger-Fellay, le tout pimenté d’un zeste d’excentricité britannique. Bref, il serait l’homme chaleureux, auprès duquel il est bon de se confier, et de venir partager des désillusions, en espérant qu’il relaie la critique auprès de Mgr Fellay, et qu’il réussisse ultimement à infléchir ce dernier.
Et puis, si malgré tout l’irrémédiable devait se produire par la signature fatale de ralliement de Mgr Fellay à l’abbé apostat Ratzinger, l’évêque britannique resterait quand même la bouée de secours, le refuge épiscopal qui abriterait les abbés auxquels leur conscience intimerait de refuser de suivre le mouvement du ralliement à la Rome apostate.
Une telle image d’Epinal est fausse.
Elle ne résiste pas aux faits.
Nous du reste l’avons déjà passablement écornée et démystifiée, et nous entendons bien la ruiner complètement, car elle est faite pour illusionner, pour leur perte, les clercs et les fidèles catholiques.
La réalité est à l’opposé : Mgr Williamson entretient avec l’abbé Schmidberger, son vieil ami de promotion du séminaire (ils sont entrés ensemble à Ecône en 1972), une dialectique subtile et factice au sein de la FSSPX, dialectique dans laquelle les deux compères se sont répartis les rôles, comme pour les deux mâchoires d’une tenaille qui doit emporter la FSSPX :
Le binôme Schmidberger-Williamson incarne donc au sein de la FSSPX, la grande et la petite mâchoire révolutionnaire qu’a décrites Jean Vaquié dans ‘Réflexions sur les ennemis et la manœuvre’.
L’abbé Schmidberger travaille à ce que 80 % de la FSSPX rallie (grande mâchoire), Mgr Williamson travaille à ce que les 20% restant les plus actifs soient neutralisés (petite mâchoire).
C'est-à-dire que Mgr Williamson travaille à ce qu’il ne se trouve plus personne, 0% de la FSSPX, qui puisse mener une réaction et un combat efficace, il est l’homme de la stérilisation totale et définitive du combat, il est l’agent qui travaille sur ce qu’il y a de plus difficile à obtenir : neutraliser l’élite la plus combative pour qu’il n’en reste rien et que l’œuvre de Mgr Lefebvre puisse être totalement liquidée par la Rome antichrist avant d’avoir jamais posé les questions radicales et mortelles qui pourraient mettre en péril l’Eglise conciliaire.
Comme dans l’Ancien Testament, à l’époque des Maccabées et de Gédéon, lorsque Dieu épura l’armée des fidèles afin qu’il ne reste à la fin qu’une élite qui mène le combat final et à qui Dieu puisse manifester sa gloire en lui donnant la victoire, Mgr Williamson est là pour décimer l’armée de Gédéon de la Tradition catholique et assurer que Dieu ne puisse même pas y trouver un petit reste.
Mgr Williamson est l’homme subtil et habile de l’empoisonnement intellectuel et spirituel des derniers combattants.
Menant la partie la plus difficile de l’opération de ralliement de la FSSPX, on peut s’attendre à ce que l’ancien Anglican en soit aussi le mieux récompensé et honoré par la Rome moderniste apostate après son triomphe final sur la FSSPX.
Il est clair qu’au soir de la signature de Mgr Fellay qui remettra le contrôle juridique de la FSSPX à l’abbé apostat Ratzinger, la récompense de la Rome antichrist n’ira pas vers l’ancien économe valaisien, comme, au vu de son comportement, on peut penser qu’il pourrait l’espérer, mais bien au contraire vers celui qui, par ses véritables talents et son art de la dissimulation et de la manipulation, aura su faire tomber la totalité du « noyau dur » des résistants de la FSSPX, nous voulons nommer le diplômé de Cambridge, Mgr Williamson.
Bien entendu, l’abbé Schmidberger recevra lui aussi son bâton de maréchal, ou plutôt sa mitre, son ami Ratzinger saura certainement se montrer généreux et reconnaissant envers son ami et compatriote.
Quant à Mgr Fellay, il verra alors se retourner spectaculairement contre lui le jeu de l’Art royal qu’il avait sous-estimé voire ignoré, sinon brocardé.
En bonne realpolitik, telle que la pratique toujours la Rome moderniste apostate, il serait possible d’imaginer qu’il aille croupir dans quelque confortable placard climatisé, inodore et aseptisé de l’Eglise conciliaire, un faux « apostolat » quelconque, n’ayant plus que ses yeux pour pleurer, accablé par sa conscience et par le regard de Mgr Lefebvre qui jusqu’à sa mort, le poursuivrait, tel un damné, abreuvé des saveurs amères de la trahison qu’il aurait commise avec obstination, condamné à méditer sans fin sur les subtilités de la révolution maçonnique conciliaire à laquelle il aurait livré la FSSPX par la plus folle des imprudences.
Depuis maintenant le mois de décembre 2006, nous avons dénoncé le rôle très suspect que tient Mgr Williamson au sein de la FSSPX.
L’ancien anglican se donne une posture affectant la fermeté, voire la sévérité, surtout sur les questions de morale, ou vis-à-vis des relations avec Rome, et qui voisine avec des discours et des réflexions tout aussi éclectiques qu’originales et provocantes, dans un style littéraire très britannique.
Mais, pour tout lecteur des Cahiers Barruel, qui a su aiguiser son regard pour remonter directement aux principes de la crise actuelle, Mgr Williamson se trahit par ses actes décisifs et toujours discrets sur les questions doctrinales cruciales.
Il est l’homme qui tient une ligne de conduite particulièrement efficace et constante depuis plus de 25 ans, en bloquant avec une extrême vigilance l’analyse doctrinale des questions fondamentales qui emprisonnent et empoisonnent le combat de la FSSPX et des communautés qui s’y rattachent.
Mis devant l’évidence de la stérilité de l’action de Mgr Williamson, ou de ses contradictions, certains observateurs croiront trouver la bonne argumentation disculpante, en présentant l’ancien londonien comme un esprit incohérent, menant un combat médiocre, où s’ils sont plus indulgents, le reléguant dans un rôle d’incapable épiscopal utile qui pourra continuer à ordonner des prêtres en cas de scission et un jour transmettre son épiscopat valide à un véritable chef que le fer de l’épreuve aura forgé et fait émerger dans la bataille ultime.
Mais il n’en est rien, et les prestigieux collèges de Cambridge (classés parmi les centres de l’excellence mondiale en matière de formation) n’ont pas la réputation de distribuer leurs diplômes à des crétins ou des esprits faibles et incohérents.
A l’épreuve des faits, Mgr Williamson sort dégagé de toute cette gangue de faux jugements dévalorisants, les faits recoupés lui rendent justice et arrachent ce masque de médiocrité, pour faire apparaît en pleine lumière la figure d’un clerc qui fait preuve d’un rare et remarquable sens logique, doublé d’un brio notable, dans la plus pure tradition britannique, travaillant sans médiocrité mais avec succès afin d’empêcher qu’aucune force de réaction n’aboutisse jamais à des conclusions claires et salutaires, ni que le combat de cette réaction ne croisse et de ne se développe jamais.
Dès les premiers jours de la naissance de Virgo-Maria.org en février 2006, Mgr Williamson avait demandé à nous rencontrer et à nous rencontrer. Avec le recul du temps, et comme nous l’avons déjà dit, il devient clair que cette rencontre participait de cette stratégie désormais tri décennale de l’ancien anglican de développer des relations amicales en espérant parvenir au fil du temps à mieux nous circonvenir.
Mais éclairés par les faits qui s’accumulaient, nos yeux se sont dessillés et nous avons ainsi mis en évidence depuis neuf mois[4], les différents points doctrinaux sur lesquels la marque de Mgr Williamson apparaît de façon éclatante pour mieux stériliser complètement le combat de Mgr Lefebvre et de l’œuvre qu’il a fondée en la fourvoyant dans des leurres et des impasses
Nous avons ainsi dénoncé, entre autres, le rôle particulièrement néfaste qu’a tenu Mgr Williamson, en poussant successivement le Père Pierre-Marie d’Avrillé, puis l’abbé Calderon, afin d’empêcher que la vérité de l’invalidité du nouveau rite de consécration épiscopale ne puisse être largement connue des clercs et des fidèles de la FSSPX.
Nous avons aussi dénoncé son double jeu au sujet du faux présenté comme étant le 3° secret de Fatima par Ratzinger le lundi 26 juin 2000, ainsi que la préparation des esprits des fidèles, lors du sermon des ordinations d’Ecône du vendredi 29 juin 2007, à un nouveau faux, un « 4ème secret » ou un secret « 3ème bis » qui apporterait l’épilogue prémédité à l’affaire montée de l’opposition Socci-Bertone, et entretenue à dessein depuis le jeudi 22 février 2007 par l’abbé apostat Ratzinger.
Par ailleurs, alors qu’à la différence d’un prêtre, un évêque catholique fait partie de l’Eglise enseignante, et reçoit les grâces d’état pour enseigner fidèles et clercs d’abord sur les points essentiels de la Foi et de la vraie Doctrine catholique, dont il est en quelque sorte le gardien, à la tête du troupeau de ses fidèles, il est extrêmement révélateur de devoir constater que dans ses sermons et homélies, même les plus solennels, Mgr Williamson évite en général de traiter des sujets de la Foi et de la Doctrine qui s’adressent à l’intelligence des fidèles, comme le faisait presque toujours Mgr Lefebvre. Au lieu de cela, semblant les prendre pour des enfants sans cervelle, il s’adresse le plus souvent à leurs sentiments et presque jamais à leur intelligence, invoquant des métaphores parfois ridicules et infantiles.
Et dans ses interventions au cours de colloques plus intellectuels, comme par exemple au 2ème Congrès théologique de Si Si No No des 2 au 5 janvier 1996 à Albano « Eglise et Contre-église au Concile Vatican II », traitant du sujet de l’Américanisme, condamné par la lettre apostolique Testem Benevolantiae de Léon XIII au Cardinal Gibbons du 22 janvier 1899, il utilise fréquemment dans son exposé le procédé d’énoncer le véritable principe directeur de l’erreur condamnée parmi les conséquences, ayant placé dans son exposé en principe directeur de l’erreur l’une de ses conséquences.
Tout cela est décidément très étrange.
Mgr Williamson, ce Janus à double face, possède néanmoins son secret et sa cohérence internes, même s’il se garde de l’avouer ou de les laisser paraître.
De façon très commune, Mgr Williamson doit beaucoup à sa jeunesse et aux influences qui l’ont façonné lors de son enfance, puis de sa jeunesse à l’Université et ensuite pendant ses neuf années d’expérience de vie professionnelle (1963-1972) avant son entrée tardive au séminaire.
Or, il existe un vide sur les années de jeunesse de Mgr Williamson, elles restent peu connues.
L’admirateur du Dailycatholic.org écrit « peu de choses sont connues de sa vie dans les premières années », néanmoins sa biographie sur Wikipedia nous apprend ceci :
« Richard Nelson Williamson est né au Royaume-Uni dans une famille londonienne, le cadet de trois garçons de parents anglicans. Il a fait ses études au collège Ardingly ainsi qu’au au collège Winchester. Après avoir reçu un diplôme de littérature à l’Université de Cambridge, il fut professeur dans un collège au Ghana. A cette époque, il était fortement sous l’influence de Malcom Muggeridge, et beaucoup y voient l’origine de son chemin de conversion au Catholicisme. C’est durant ses années africaines que Williamson rencontra au Gabon un Albert Schweitzer, alors âgé.
En 1971 Williamson fut accueilli dans l’Eglise Catholique Romaine par l’abbé John Flanagan, un missionnaire irlandais qui exerçait en Angleterre. Il entra peu après au Séminaire International de la Fraternité Saint Pie X à Ecône en Suisse. En 1976 il y fut ordonné prêtre par Mgr Lefebvre. » Wikipedia[5]
Fait singulier et capital, la biographie de l’évêque britannique souligne que durant sa jeunesse, au sortir de Cambridge, « il était fortement sous l’influence de Malcom Muggeridge ».
Qui était Malcolm Muggeridge ? Il s’agissait d’un homme issu du milieu Fabien, celui du socialisme mondialiste technocratique, qui en Angleterre structura le parti travailliste :
« Thomas Malcolm Muggeridge (24 mars 1903 – 14 novembre 1990) était un journaliste, un auteur, un satiriste, une personnalité des medias, un espion militaire, et tardivement un apologiste chrétien. »
Et l’admirateur du Dailycatholic.org évoque le séjour du jeune anglican au Ghana comme professeur de littérature en soulignant, durant cette période (1963-1965) l’influence considérable de Malcolm Muggeridge sur le jeune diplômé de Cambridge :
“During this time he was greatly influenced by the indomitable Malcolm Muggeridge and many believe that sparked his conversion to Catholicism. Bishop Williamson wrote last August, "I can remember Malcolm Muggeridge saying that just when the modern world had proved itself a busted flush in the aftermath of WWII, and just when the Catholic Church could and should have accepted the world's unconditional surrender to her Truth, just then the Catholic churchmen themselves surrendered at the Second Vatican Council, and went over to those modern principles which are the dissolution of Catholicism." Mgr Williamson
Richard Williamson met en exergue, tel un leitmotiv, l’hostilité farouche de Muggeridge à l’endroit du monde moderne.
Le 1er décembre 1990, Mgr Williamson prononcera un discours (lire le texte original en anglais dans les annexes à cette étude) qui s’apparente à un éloge funèbre pour le décès du maître à penser de ses jeunes années anglicanes. Dans ce texte, il compte Muggeridge parmi les âmes qui cherchent Dieu et l’appelle « Cher Malcolm » :
"Ainsi Malcolm Muggeridge a disparu, à l’âge vénérable de 87 ans. Il fut un journaliste et producteur d’émissions radiophoniques réputé dans le monde anglophone, tout spécialement dans son propre pays, l’Angleterre, et il s’est converti au Catholicisme à la fin de sa vie. D’innombrables âmes cherchant Dieu lui doivent une fière chandelle. J’étais l’une d’entre elles. Cher Malcolm! - "Dieu lui accorde le repos de toutes les routes sur lesquelles il a pu l’offenser." Mgr Williamson
Indigné par les Beatles et les ravages qu’ils produisent parmi la jeunesse anglaise, Richard Williamson se tourne vers celui qui tonne de façon implacable contre le XX° siècle :
« A mon retour en Angleterre en 1965, après un séjour de deux ans en Afrique, maître d’école à Londres, j’ai trouvé les écoliers, ainsi que leur pays, ravagés par, notamment, quatre têtes brûlées indignes connues sous le nom de Beatles ; j’ai recherché alentour une voix de bon sens ou de rappel à la dignité, et c’était alors Malcolm Muggeridge qui, par ses propos choisis mais impitoyables, condamnait sans appel notre indigent vingtième siècle. » Mgr Williamson
Le vieil évêque salue la malice et l’astuce de l’artisan de la langue anglaise que fut Muggeridge et dont il sut user pour réduire en miettes les dieux du libéralisme (ou gauchisme car le terme liberalism est beaucoup plus marqué en anglais) s’attirant, par ses piques, les sarcasmes des gauchistes :
« Pleins d’astuces et d’entrain, les articles que je pouvais lire sous sa plume traitaient des dieux factices du Libéralisme, pour, sans pitié ni méchanceté, les réduire en pièces. De pauvres libéraux accusaient Malcolm d’être 'négatif', d’être 'destructif' – vous connaissez parfaitement ce refrain stupide ! – mais pour quiconque avait des yeux pour voir et des oreilles pour entendre, il y avait bien plus chez lui que cela. En premier lieu, quelqu’un qui n’a rien à dire, ne s’embarrasse pas de style ou de professionnalisme pour le dire, mais Malcolm avait toujours du style et se montrait un artisan habile de la langue anglaise.
Et en second lieu, derrière toutes ses impiétés ironiques et iconoclastes courrait la conscience cohérente de valeurs réelles qui condamnaient tous les poltrons poseurs qui les avaient trahies. De cette manière, bien qu’il n’était pas à l’époque Catholique, et que, pour autant qu’il m’en souvienne, lui-même ne professait même pas d’être Chrétien, il attirait un grand nombre de croyants implicites ou explicites qui ne trouvaient personne d’autre pour défendre leurs esprits et leurs âmes contre le grand mensonge du Libéralisme avec lequel, en tant qu’hommes, leurs chefs officiels composaient plus ou moins. » Mgr Williamson
C’est à vélo, et, sans s’être fait annoncer, que Richard Williamson se rend pour la première fois chez les Muggeridge.
Malcolm écoutera les souffrances du jeune Williamson, tourmenté par son siècle et le gauchisme qui l’accable. Par la suite, Malcolm Muggeridge l’appellera avec affection ‘mon cher garçon’.
“C’est ainsi qu’un jour j’ai pris ma bicyclette, et je suis allé à son cottage le voir à Robertsbridge, Sussex. Je ne puis me souvenir si j’avais annoncé ou non au préalable ma visite (absolument sans importance). En tout cas, lui et son épouse Kitty me reçurent très gentiment, et me tinrent à déjeuner ; nous nous sommes entretenus ; il écoutait, et il saisissait l’essence de tout ce que 'son cher jeune homme' avait à lui dire au sujet du malheur d’avoir à enseigner une jeunesse abandonnée en ce Londres du milieu du XXème siècle. » Mgr Williamson
En 1990, Mgr Williamson, comme s’il voulait allumer des contre-feux préventifs à l’encontre d’éventuels soupçons, se défend que cette visite, prolongée par une demi-douzaine d’autres dans les années qui vont suivre, ait amorcé une relation amicale privilégiée entre le jeune londonien tourmenté par le monde moderne et le journaliste Fabien pourfendeur des excès libéraux du XX° siècle, il prétend ne pas avoir cette prétention, puisque selon lui, de nombreux autres britanniques en firent de même :
“J’ai gardé le souvenir affectueux de peut-être une demi douzaine de telles visites à Malcolm et Kitty au cours des quelques années qui suivirent. Je suis en train de me vanter d’avoir été un de leurs amis intimes, mais seulement en cela que Malcolm était pour moi un bon ami, comme je ne doute pas qu’il l’était de centaines, peut-être de milliers, d’abandonnés du XXème siècle qui ont fait comme moi le pèlerinage pour rencontrer le Sage de Cottage Park. » Mgr Williamson
Selon Mgr Williamson, une telle relation entre lui et Muggeridge, amplifiée par une telle influence, n’eût jamais existé, si Malcolm Muggeridge avait été pleinement catholique. Il y voit une action de la Providence qui parvint ainsi à l’atteindre et à l’aider sur un chemin qui devait le conduire à l’Eglise catholique :
« Comme Dieu est bon! Je pense que si Malcolm avait été à cette époque un Catholique de stricte obédience, j’aurais pu ne pas m’être approché de lui. Tel qu’il était, avec son esprit affûté et indépendant qui l’a conduit directement au sein de la mouvance de gauche pour en sortir de l’autre côté, avec son refus total d’être dupe des illusions du XXème siècle, et avec sa sagesse et sa bonté de coeur qu’il manifestait par son écoute et sa cordiale hospitalité, il m’a fortement poussé vers le moment où j’ai quitté Londres pour le précéder dans l’Eglise Catholique. » Mgr Williamson
« Le précéder dans l’Eglise catholique » ? Mgr Williamson considère donc qu’en rejoignant l’Eglise conciliaire de Wojtyla-Jean-Paul II, Malcolm Muggeridge aurait rejoint l’Eglise catholique ?
Après la conversion de Richard Williamson en 1970, et avant l’entrée du britannique au séminaire d’Ecône en 1972, une autre rencontre aura lieu dans le Sud de la France entre le jeune londonien et le couple Muggeridge et, tous les trois ensemble iront à une messe locale, c’est-à-dire très vraisemblablement à la nouvelle messe selon le rite de Paul VI que Mgr Williamson présente néanmoins comme étant le véritable mystère de la Foi auquel assiste l’ancien journaliste en recherche mais pas encore converti :
"Ah, mon cher jeune homme, ainsi vous êtes à présent devenu un membre entièrement “encarté”," ce fut par ces mots qu’il me salua lorsque que je lui rendis ensuite une visite dans le Sud de la France, comme si j’avais fait quelque chose d’analogue à mon affiliation au Parti Communiste ! Mais je puis me souvenir, alors que je me rendais avec eux à une Messe locale, comment il me disait en quelque sorte que Kitty et lui y venaient tous les jours en restant assis au fond... Malcolm me disait que la simple idée de recevoir la Communion était quelque chose qui lui restait encore étranger... pourtant la révérence avec laquelle il assistait à la Messe, comment pourrais-je la décrire? Cet homme aux cheveux blancs retiré au fond de l’obscurité de l’église, la compagne de sa vie à ses côtés, et avec ses d’années de vie et d’une vie de combats derrière lui, plusieurs décennies d’efforts et de recherches, toutes plongées en silencieux hommage devant le grand Mystère en lequel il pressentait, mais ne pouvait encore discerner, la Réponse.... Et nous accèderions à la lumière du jour, et le XXème siècle prendrait à nouveau le dessus avec café et petit déjeuner, et raillerie. » Mgr Williamson
Et Mgr Williamson se réjouit en 1990, deux ans après son sacre, que Malcolm Muggeridge et sa femme Kitty aient rejoint l’Eglise conciliaire en 1982.
Nous savons, de son propre aveu, que Mgr Williamson est entré successivement dans deux séminaires conciliaires avant d’en être à chaque fois expulsé. Ainsi pour Mgr Williamson, cette adhésion des deux époux anciens Fabiens à l’Eglise conciliaire représente l’entrée de ces deux âmes dans l’unique Eglise de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Lire ces lignes, qu’il ne ponctue même pas par l’ombre du regret de ce que ce parcours religieux ait pu s’avérer incomplet, inachevé, car ils avaient rejoint ce que Mgr Lefebvre appelait la « nouvelle religion », révèle à quel point Mgr Williamson est en réalité fondamentalement moderniste et attaché à l’Eglise conciliaire. La seule réserve qu’émet Mgr Williamson sera littéraire, il souligne la surprise des catholiques qui découvriront dans l’autobiographie de Malcolm Muggeridge, la quasi-absence de références chrétiennes (St Augustin faisant figure d’exception) dans la liste des personnages historiques que Muggeridge vénérait.
Et le jugement de Mgr Williamson trahit à nouveau un état d’esprit moderniste quand il déclare que ce fut par « le cœur » que le journaliste devint un Catholique, faisant totalement abstraction dans son propos de l’importance de la vérité de la Foi et de l’adhésion de l’intelligence. Et ne pouvant sans doute pas nier l’évidence (que des biographes de Muggeridge constateront), Mgr Williamson reconnaît qu’une « partie de la tête » du journaliste resta en-dehors de l’Eglise. Un tel laxisme de Mgr Williamson aggravé par l’action de grâces, en face de la semi-conversion de Muggeridge à la religion conciliaire, ne livre pas tant les secrets de l’âme de Muggeridge qu’il ne dévoile plutôt le fond de la pensée de Mgr Williamson, que l’évêque laisse percer à la lumière, sous l’émotion de l’évocation de la mort de son mentor.
A travers ces lignes, Mgr Williamson parle et laisse filtrer ses convictions profondes, qu’il se garde bien de révéler et nous pouvons retourner à Mgr Williamson l’appréciation qu’il porte lui-même à l’encontre de Muggeridge mais désormais pour questionner l’évêque et sans concession :
Que signifie pour Mgr Williamson une véritable conversion à la Foi catholique et que signifie l’Eglise conciliaire, serait-elle véritablement l’Eglise catholique ?
“Aussi ne fut-ce pas une grande surprise, lorsque peut-être quelque dix années plus tard, lui et Kitty entrèrent au sein de l’Eglise. Deo gratias. Pourtant des lecteurs Catholiques pourraient être surpris par exemple par le choix non catholique de ses héros, avec quelques exceptions, comme bien sûr celui du grand Saint Augustin qu’il affectionnait. Hélas, je n’ai jamais plus revu Malcolm après qu’il fut devenu Catholique, de sorte que je ne puis être certain de comment il avait évolué, mais j’ai des raisons de penser qu’il est entré dans l’Eglise poussé par son coeur, tout spécialement conduit par l’exemple et le contact de Mère Térésa de Calcutta, alors même qu’une certaine partie de sa tête demeurait à l’extérieur, avec les existentialistes et leurs progéniteurs. » Mgr Williamson
Et la “sincérité” de Malcolm Muggeridge ne saurait suppléer à ses défaillances de la confession complète de la Foi catholique.
Aller puiser dans l’engagement de Muggeridge pour le combat de la vie, un certificat de catholicité, en dépit du mérite qu’il ait pu avoir à parler à contre-courant dans les années 1960, un tel discours pourrait se comprendre dans la bouche d’un lecteur de Famille chrétienne, dans le milieu conciliaire conservateur, ou encore dans la bouche d’un rallié, lecteur de Présent et disciple de Jean Madiran, mais en aucun cas, il n’est acceptable dans la bouche d’un clerc de la FSSPX et encore de la part d’un de ses évêques. C’est pourtant ce que signe Mgr Williamson le 1er décembre 1990, à moins de quatre mois de la mort de Mgr Lefebvre. Un tel jugement de Mgr Williamson est typiquement moderniste.
« Mais que de tels lecteurs soient assurés qu’une large part de la tête de Malcolm était Catholique – combien de recteurs catholiques d’une prestigieuse université auraient démissionné, comme il l’a fait, des années avant qu’il ne devienne catholique, en signe de protestation contre l’entrée des contraceptifs sur le campus? Il croyait avec une sincérité totale à tant de valeurs que bien des 'Catholiques' avaient tout simplement abandonnées. En tout cas, il était un phare dans les ténèbres pour beaucoup d’épaves spirituelles de notre époque, telles que moi-même. Cher Malcolm, merci, et au revoir! Lecteurs, dites une prière pour l’âme de Malcolm et pour Kitty qu’il a laissée derrière lui :
"Terre, n’appuie pas trop sur ces os
de Malcolm, celui qui détestait les charlatans,
Pour se relever, ils sont trop fatigués à présent
Et plus tard rien ne les arrêtera. » Mgr Williamson
Cet éloge funèbre de Muggeridge nous dévoile un Richard Williamson profondément libéral et attaché à l’Eglise conciliaire, mal converti, et dont les convictions profondes ultimes s’enracinent dans un rejet viscéral du monde moderne et de ses excès des années 1960, particularité qu’il partageait avec Muggeridge, mais cela ne suffit pas à faire un catholique pleinement converti. Une telle motivation n’est pas propre aux catholiques. Un clerc à la formation hégélienne tel que l’abbé Schmidberger pourrait la partager, tout comme un partisan de la Nouvelle Droite.
Poursuivant notre enquête sur Mgr Williamson et ses origines, nous découvrons que, longtemps après sa conversion et moins de 2 ans après sa consécration épiscopale, les tropismes de sa jeunesse anglicane fonctionnent toujours.
Les précédents documents ont éclairé la profonde influence qu’a exercée Malcolm Muggerigde sur le jeune Williamson dont l’évêque se reconnaît profondément débiteur lors de l’oraison funèbre du journaliste.
Essayons maintenant de découvrir quelles furent la vie et la pensée de ce Mentor de Mgr Williamson et d’approfondir notre connaissance de son milieu d’origine.
Mais qui était donc ce personnage, au demeurant peu connu du public francophone ? Avant de répondre plus en détail à cette question, nous livrons déjà quelques éléments biographiques clés fournis par Wikipedia.
« Thomas Malcolm Muggeridge (24 mars 1903 – 14 novembre 1990) était un journaliste, un auteur, un satiriste, une personnalité des medias, un espion militaire, et tardivement un apologiste chrétien. » Wikipedia
« Son père, H.T. Muggeridge, était un important Conseiller municipal du parti travailliste de Croydon, dans le Sud de Londres, et fut, pour une courte période, membre du Parlement pour le comté de Romford au cours du second gouvernement travailliste de Ramsey McDonald. Sa mère s’appelait Annie Booler.
Malcolm, l’un des cinq garçons, étudia à l’école de grammaire Selhurst ainsi qu’au Collège Selwyn de l’Université de Cambridge quatre ans durant, obtenant son diplôme en 1924 avec une mention passable pour les sciences naturelles. Il partit alors enseigner aux Indes. Alors qu’il était encore étudiant, il avait donné des cours durant de brèves périodes en 1920, 1922 et 1924 au collège John Ruskin de Croydon, où son père était président des préfets.
De retour en Angleterre en 1927, il épousa Katherine Dobbs (1903-1994), appelée aussi Kathleen or Kitty, dont la mère Rosalind Dobbs était une jeune sœur de Béatrice Webb. Il travaillait comme professeur suppléant, avant de partir six mois plus tard enseigner en Egypte. C’est là qu’il fit la connaissance d’Arthur Ransome qui passait en Egypte comme journaliste pour le Manchester Guardian. Ransome recommenda Muggeridge aux rédacteurs en chef du Guardian et il fut employé comme journaliste pour la première fois. » Wikipedia
« D’abord attires par le Communisme, Muggeridge et son épouse arrivèrent à Moscou en 1932, où Malcolm devait être le correspondant du Manchester Guardian, attendant William Chamberlain qui allait prendre un congé. Au début de son séjour à Moscou, son principal travail de journaliste fut d’écrire une nouvelle ‘Picture Palace’ sur ses expériences au Manchester Guardian, qu’il termina et soumit aux éditeurs en janvier 1933. Malheureusement les éditeurs, inquiets d’éventuelles poursuites en diffamation, le livre ne parut pas ce qui entraîna des difficultés financières pour Muggeridge qui n’était pas réellement employé à cette époque, n’étant payé qu’à la pige. Perdant rapidement ses illusions sur le communisme, Malcolm décida d’enquêter directement sur la famine en Ukraine, voyageant là-bas et dans le Caucase sans la permission des autorités soviétiques. Les rapports qu’il envoyait au Guardian par la valise diplomatique, et qui échappaient ainsi à la censure, n’étaient ni imprimés dans leur intégrité, ni ne paraissaient sous le nom de Muggeridge. »
« Au même moment, Gareth Jones, un journaliste rival, qui avait rencontré Muggeridge à Moscou, devint célèbre avec sa propre histoire qui confirmait l’ampleur de la famine. Ecrivant dans le New York Times, Walter Duranty niait effrontément l’existence d’une famine quelconque. A son crédit, Gareth Jones écrivit des lettres au Guardian à l’appui des articles de Muggeridge sur la famine. Etant entré directement en conflit avec la ligne éditoriale du journal, Muggeridge en revint à écrire des nouvelles, commençant Hiver à Moscou (1934), décrivant les conditions réelles dans l’utopie socialiste, et raillant les journalistes occidentaux complaisants pour le régime de Staline. Il devait par la suite traiter Duranty de "plus grand menteur que j’ai jamais rencontré dans le journalisme". Plus tard il engagea une collaboration littéraire avec Hugh Kingsmill. Les conceptions politiques de Muggeridge changèrent quand il passa de ce que l’on peut qualifier d’un point de vue de socialiste indépendant, à ce que beaucoup ont considéré comme une posture de droite qui n’était pas plus tendre dans ses critiques des problèmes de société. Les idées politiques de Muggeridge ne se sont jamais prêtées facilement à la catégorisation en termes de partis politiques. » Wikipedia
« Au cours de la guerre il faisait partie des services du Secret Intelligence Service britannique en opération à Bruxelles, lequel était dirigé par Richard Barclay, un homme faible que Muggeridge et son collègue Donald tyrannisaient. La tentative de Muggeridge de s’attribuer auprès de Barclay, par vaine gloriole, le mérite du démantèlement d’un réseau d’espionnage allemand à Anvers, dans lequel il n’avait joué aucun rôle, suscita les protestations indignées de ceux qui avaient été impliqués, (Richard Gatty et Charles Arnold-Baker). Il fut par la suite expédié à Lourenço Marquez, ville neutre de l’Afrique orientale portugaise, où l’on dit qu’il fut responsable de la capture d’un U-boat allemand, mais il parla aussi plus tard d’une tentative de suicide. Peu après la Libération de Paris par les alliés, Muggeridge fut chargé d’une enquête préliminaire sur P.G. Wodehouse poursuivi à propos de cinq émissions radiophoniques effectuées à partir de Berlin durant la guerre. Bien que prêt au départ à détester Wodehouse, son entretien fut le départ d’une amitié durable et d’une relation en matière d’édition. Cette rencontre fit plus tard l’objet d’un pièce de théâtre de Roger Milner "Au delà de la plaisanterie ". » Wikipedia
« Il travailla pour d’autres journaux, y compris le Calcutta Statesman, l’Evening Standard et le Daily Telegraph. Il fut rédacteur en chef du Punch Magazine de 1953 à 1957, poste qui était un défi pour quelqu’un qui proclamait n’avoir aucun sens de l’humour. En 1957 il fut l’objet d’un grave opprobre public et professionnel pour avoir critiqué la monarchie britannique dans un magasine américain, le Saturday Evening News. Etant donné son titre provocateur "L’Angleterre a-t-elle vraiment besoin d’une reine?", son article fut délibérément retardé durant cinq mois par un éditeur avisé de sorte de coïncider avec la visite royale d’Etat à Washington DC qui devait avoir lieu plus tard dans l’année. Alors que cet article n’était guère plus qu’une resucée de points de vues déjà exprimés dans un article de 1955 "Royal Soap Opera", cette malheureuse programmation suscita une réaction particulièrement outragée en Grande-Bretagne, et il fut, pour une courte période, interdit de studio à la BBC, tandis qu’un contrat avec les journaux Beaverbrook était annulé.
Sa mauvaise réputation contribua à propulser sa carrière pour devenir un responsable d’émissions radiophoniques encore plus connu avec une réputation d’interviewer intraitable. Mais au cours des années 60, il était dans une période au cours de laquelle ses propres convictions spirituelles commençaient à avoir plus de poids dans sa carrière professionnelle. De plus en plus il devenait quelque peu ridicule et caricatural lorsqu’il entreprenait de dénoncer fréquemment à la radio et à la télévision la nouvelle fatigue sexuelle des hippies des années 60. Ses quolibets visaient particulièrement la mode "Pilules et Pétard" – pilules anti-conceptionnelles et cannabis. Son livre de 1966, ‘Marche légèrement parce que tu marches sur mes plaisanteries’, fut publié au cours de sa période de recherche spirituelle, et bien que cinglant dans son humour, dénotait en même temps un regard sérieux sur la vie. Ce titre est une allusion à la dernière ligne du poème de W.B. Yeats ‘Il désirait les vêtements du Ciel’ – "Marche légèrement parce que tu marches sur mes rêves." En 1967, il prêcha à l’Eglise Sainte Marie la Grande à Cambridge, ainsi qu’en 1970. Ayant été élu comme recteur de l’Université d’Edimbourg, Muggeridge saisit l’occasion d’un sermon à la Cathédrale Saint Gilles en janvier 1968, pour démissionner de sa charge en guise de protestation contre la position du Conseil des représentants des élèves sur la question de "Pilules et Pétard". Ce sermon fut publié par la suite sous le titre ‘Un autre Roi’.
Muggeridge devint célèbre en tant que " découvreur " de Mère Teresa, qu’il fut le premier à interviewer à Londres en 1968. Il raconta au monde ses hauts faits grâce à un documentaire de télévision filmé à Calcutta appelé ‘Quelque chose de Beau pour Dieu’, ainsi qu’un livre du même nom devenu un best-seller. Il était célèbre pour son esprit et ses écrits profonds (comme par exemple, "N’oubliez jamais que seul le poisson mort nage avec le courant "). Il a écrit une autobiographie en deux volumes sous le titre ‘Chroniques du Temps perdu’. Le premier volume (1972) s’intitulait ‘Le Bâton vert’, et le second volume (1973) ‘Le Bosquet infernal’. Un troisième volume était prévu ‘Le bon œil’ pour couvrir la période d’après guerre; il fut commencé, mais jamais terminé. » Wikipedia
« Après avoir, presque toute sa vie durant, professé publiquement être un agnostique, il découvrit sa voix chrétienne en publiant Jesus Redécouvert en 1969, une série d’essais, articles et sermons sur la Foi. Il est devenu un best-seller. ‘Jésus : L’Homme qui est vivant’ suivit en 1976, une oeuvre plus substantielle décrivant l’évangile avec ses propres mots. Dans ‘Un troisième Testament’, il brosse le portrait de sept penseurs spirituels, ou « Espions de Dieu » comme il les appelle, qui ont influencé sa vie : Augustin d’Hippone, William Blake, Blaise Pascal, Léon Tolstoï, Dietrich Bonhoeffer, Soeren Kierkegaard, et Fiodor Dostoïevsky. C’est à cette époque qu’il a produit plusieurs documentaires importants à thèmes religieux à la BBC, y compris ‘Sur les pas de Saint Paul’.
En 1979 il attaqua publiquement John Cleese et Michael Palin au cours d’un débat télévisé sur la question du blasphème public du film des Monthy Python La vie de Brian. » Wikipedia
« En 1982, il surprit beaucoup de monde par sa conversion au Catholicisme Romain à l’âge de 79 ans, avec sa femme Kitty. Cette conversion était largement due à l’influence de Mère Teresa. Son dernier livre ‘Conversion’ ; publié en 1988 et récemment réédité, décrit sa vie comme un pèlerinage du 20ème siècle – un voyage spirituel.
Muggeridge était un personnage controversé – largement connu pour être un buveur, un fumeur invétéré et un libertin au cours de sa vie précédente. Pourtant, plusieurs de ses œuvres les plus connues sont dues à la foi qu’il a trouvée tardivement, et qu’il a exprimée avec éloquence dans ses émissions comme dans ses écrits, et dans ses énergiques combats sur des questions morales. A présent, on se souvient de lui avec affection sous le nom de St. Mugg. Dans son livre, ‘Jesus: L’homme qui est vivant’, il dit, "Si Le plus grand de tous, Dieu incarné, choisit d’être le serviteur de tous, qui voudrait être le maître?" Il fut un chef de file lors du Festival de la Lumière de 1971 dans toute l’Angleterre, protestant contre l’exploitation commerciale du sexe et de la violence en Grande-Bretagne, et se faisant l’avocat de l’enseignement du Christ comme unique clé pour retrouver la stabilité morale de la nation.
Une société de littérature a été fondée sous son nom le 24 mars 2003, à l’occasion du centenaire de sa naissance, qui publie une lettre trimestrielle intitulée ‘La Gargouille’. Cette société, basée en Grande-Bretagne, est en train de rééditer les ouvrages de Muggeridge. Les écrits de Muggeridge sont réunis dans des collections spéciales du Collège Wheaton dans l’Illinois, USA. » Wikipedia[6]
Parmi les différentes facettes de ce personnage atypique, deux caractéristiques majeures s’imposent : Muggeridge est né dans le milieu Fabien le plus proche des fondateurs historiques (époux Webb). Puis il fut, durant la seconde guerre mondiale, un agent secret de l’Intelligence Service britannique.
« Au cours de la guerre il faisait partie des services du Secret Intelligence Service britannique en opération à Bruxelles, lequel était dirigé par Richard Barclay, un homme faible que Muggeridge et son collègue Donald tyrannisaient. La tentative de Muggeridge de s’attribuer auprès de Barclay, par vaine gloriole, le mérite du démantèlement d’un réseau d’espionnage allemand à Anvers, dans lequel il n’avait joué aucun rôle, suscita les protestations indignées de ceux qui avaient été impliqués, (Richard Gatty et Charles Arnold-Baker). »
Il faut rappeler que de façon générale, ces milieux du renseignement britanniques sont fortement mêlés à la Loge et tout particulièrement en Angleterre aux loges maçonniques traditionnelles, caractéristiques de l’alliance entre les milieux anglicans et les cercles rosicruciens traditionnels.
Dom Beauduin fut lui aussi, pendant l’année 1916, un agent de l’Intelligence Service, avant de lancer le mouvement œcuménique et de poursuivre le mouvement liturgique, qui devaient tout deux converger dans la subversion de Vatican II et la fabrication et l’instauration en 1968 d’un rite de consécration épiscopale invalide.
Plus tard, Muggeridge passa lui aussi pour un provocateur sur la question des mœurs en dénonçant dans les années 1960 la révolution sexuelle naissante.
« De plus en plus il devenait quelque peu ridicule et caricatural lorsqu’il entreprenait de dénoncer fréquemment à la radio et à la télévision la nouvelle fatigue sexuelle des hippies des années 60. Ses quolibets visaient particulièrement la mode "Pilules et Pétard" – pilules anti-conceptionnelles et cannabis. Son livre de 1966, Marche légèrement parce que tu marches sur mes plaisanteries, fut publié au cours de sa période de recherche spirituelle, et bien que cinglant dans son humour, dénotait en même temps un regard sérieux sur la vie. » Wikipedia
Cela valu à ce buveur et noceur (« Muggeridge était un personnage controversé – largement connu pour être un buveur, un fumeur invétéré et un libertin au cours de sa vie précédente. » Wikipedia), de s’attirer une étiquette de ‘conservateur’, ce qui ne manquait pas de piment pour un ancien admirateur du communisme stalinien des années 30.
Le satiriste Muggeridge est aussi l’homme qui assure le lancement médiatique de sœur Teresa de Calcutta.
Sur la fin de sa vie, en 1982, il se convertira et rejoindra l’Eglise conciliaire, publiant quelques ouvrages d’apologétique.
Examinons maintenant l’enfance et la belle-famille de Malcolm Muggeridge.
Voici quelques extraits de ce qu’en dit Richard Ingrams, l’un de ses biographes, dans son chapitre sur l’enfance du journaliste, tel que le publie le Washington Post.
Le père de Malcolm était engagé à la Fabian Society et militait dans la vie politique comme socialiste.
“From his lunchtime reading, H. T. Muggeridge acquired an absorbing interest in politics and literature. Though later he became a Labour MP, his first commitment was to the Penge Liberal Association and he played an active role in campaigning for a free library in the borough as well as for public baths. By the early Nineties he had become a socialist, joined the Fabian Society in 189, and later the ILP. He became secretary of the Croydon Socialist Society in 1895 and stood unsuccessfully as a local council candidate in Norwood in 1896 and '97. He was an excellent public speaker though not always allowed a hearing. A lively report in the Croydon Times for 5 October 1899 tells of an anti-Boer War demonstration at Duppas Hill where a mob of about 2,000 'patriots' broke up the meeting before it could even begin L’enfance de Malcolm Muggeridge” (…)”
Comportement typique du double jeu des Fabiens, le père de Malcolm votera pour un projet soumis par Oswald Mosley, le chef du Parti National Socialiste en Angleterre :
“In December 1930 he was one of a group of MPs from all parties to sign Oswald Mosley's manifesto calling for a planned economy to stimulate exports and plan home consumption. He lost his seat in October 1931 but was re-elected to the Croydon Council in 1933 until he resigned, due to ill health, in 1940, by which time he was 75.
In 1893 at the age of twenty-nine HTM married Annie Booler (…)”
Nous découvrons ici les liens qui unissent le père de Malcolm avec le reverend Anglican, Alec Vidler, théologien qui sera pendant 60 ans l’ami de Malcolm et dont nous reparlerons plus tard.
“Annie is still living in the world of simple love for those who the great father has given her" her husband wrote to Alec Vidler in 1926. "She has no introspection, no doubts, no ambitions--except perhaps still to look beautiful as is, I think, to be envied.
Annie bore him five sons at three-year intervals--Douglas, Stanley (killed in a motorcycle accident at the age of twenty-three on 19 August, 1922), Malcolm, Eric and Jack. His third son was born on 24 March 1903 and named Thomas Malcolm after one of his father's heroes, Carlyle. (…)”
“Although Malcolm spoke warmly in later life of his mother's working-class relatives, it would seem that he was never very close to his mother. (…)”
“Kitty Muggeridge always insisted that Malcolm was never really loved by his mother. (…)”
Malcolm sera absolument fasciné par son père Fabien et absorba toute la littérature fabienne de l’époque :
“His father was God. "From the beginning" he wrote, "we had some bond, some special intimacy which made me want to share and explore all his thoughts and interests and altitudes." (…)”
“As for books and ideas, Malcolm was educated almost entirely by his father. He went through his library--six or seven shelves in a glass-covered case- the books being those which would be found in any progressive Fabian household at that time, Carlyle Dickens, William Morris, Ruskin, Bernard Shaw, as well as socialist classics by the Webbs and R. H. Tawney. His own most treasured book was A Pageant of English Poetry (Clarendon Press) which his father gave him for Christmas in 1914 when he was eleven. It was the first book he possessed and he used to gaze at the frontispiece showing six famous poets (Keats, Tennyson, etc.) and wonder which one he was going to be. (…)”
“At the age of seventeen, Malcolm fell in love for the first and by no means the last time. Her name was Dora Pitman and they first met on the municipal tennis courts. From then on he spent many hours with her, visiting her home in Thornton Heath. 'Am fearfully in love with a charming little girl Dora" he wrote; 'she has simply wonderful eyes and writes poetry (…).”
Nous voyons à nouveau apparaître Alec Vidler, le clerc théologien Anglican, qui reçoit des lettres de la jeune femme courtisée par Malcolm :
“No one would wish to be judged by their juvenile efforts, let alone their letters. However, Dora's surviving letters to Alec Vidler suggest that Malcolm had a lucky escape. "And now I haven't told you how Malcolm is" she wrote (22 March 1923).”[7]
Les archives d’une bibliothèque anglaise présentent ainsi celle qui est devenue la belle-mère de Malcolm Muggeridge :
Rosalind Heyworth Dobbs 1865 – 1949. Rosalind Dobbs was the youngest daughter of Richard Potter, President of the Grand Trunk Railway of Canada and Chairman of the Great Western Railway (1817 - 1892). Her sister Beatrice Webb (1858 - 1943), was a prominent social reformer and wife of fellow reformer Sidney Webb, Baron Passfield (1859 - 1947). In 1888 she married Arthur Dyson Williams (1859 - 1896), a barrister. They had one son, Noel, who died in World War I. After her husband's death she lived abroad for three years. In 1899 she married George Dobbs (1869 - 1946). Dobbs worked for Dent publishing house, but after his marriage he started his own publishing firm with a colleague. The firm went bankrupt, and the Potter sisters offered to pay his debts provided the couple agreed to live abroad. They went to live in Switzerland, and Dobbs worked for a travel business. They had four sons and a daughter, Kathleen (1903 - 1994), who married the writer Malcolm Muggeridge (1903 - 1990). [8]
Nous constatons le lien familial très proche entre Malcolm Muggeridge et les époux Webb.
Fabien par ses origines, Malcolm Muggeridge va par la suite passer pour un anti-communiste et même prendre sur la fin de ses jours, la posture de « prophète du XX° siècle ». Voici ce qu’en dit M.Decker en 2003 :
A prophet of the 20th Century
“Acknowledging the siege of the Ivory Tower, Muggeridge in 1979 told the author, "There are no Communists left in Russia; the only Communists knocking about today hold professorships at Western universities." In 1934, he predicted the Soviet invasion of Afghanistan 45 years ahead of time, and then in the mid-1970s-when democracies were in retreat-he predicted the upcoming collapse of the Soviet Union.” (…)
Malcolm Muggeridge recevra Michael Davies en février 1983, pour lui accorder une interview :
“For example, on Feb. 20, 1983, a few weeks after Muggeridge and his wife converted to Catholicism, he hosted prominent Catholic journalists Roger McCaffrey and Michael Davies at his home in Sussex, England, for a long question-and-answer session.
Published as A Fireside Chat with Malcolm Muggeridge and broadcast on Mr. McCaffrey's radio program, the interview is indispensable for a thorough biography of Muggeridge as it delves into his analysis of the state of the church into which he was famously received.
Au moment de sa conversion, Malcolm Muggeridge adopte une attitude critique envers Vatican II et Jean XXIII :
Referring to Pope John XXIII, who instigated the liberalizing Second Vatican Council (1962-1965), Muggeridge told Mr. Davies: "Pope John, who's built up as a sort of saintly and perfect pope, the good man of our time, whether consciously or unconsciously did more damage to the Church than possibly any other individual man had done in the whole of its history. . . It seemed almost as though Pope John was operating on behalf of the Devil."” (…)
Mais sa perception du combat de la Foi est prioritairement morale et non pas théologique et doctrinale :
“A Casanova and a liberal in his own right when he was younger, Muggeridge was intimately aware of the spiritual dangers of sexual and ideological promiscuity. He viewed it as religion's role to warn against vice, not accommodate it. As the institutions of Christianity strove to be one with the world instead of antagonistic to it, culture was left defenseless. As Malcolm Muggeridge saw it, society was throwing in the towel, and clergymen sadly were the first to surrender.”[9]
En 1990, Mgr Williamson souligne cet aspect, ce qui ne l’empêche pas de lui accorder une grande importance, mais est-ce là suffisant pour un évêque catholique ?
En quoi ces points distinguent-ils Mgr Williamson du discours des ralliés ?
Cernons maintenant quelques traits de la personnalité de Muggeridge à travers les réactions de quelques observateurs.
Le 24 mars 1996, le New York Times publie un article qui présente Malcolm Muggeridge comme l’incarnation du dilettantisme et du goût des médias :
“The son of a gregarious Socialist orator from the provinces, Muggeridge (1903-90) carried the torch of English dilettantism for most of the 20th century, single-handedly setting the tone, as a writer and television host, for a global generation of people who have no idea what they want to do except that it has something to do with Media. (…)
As much with his style as with his subject, Mr. Ingrams, a columnist for The Observer, brilliantly succeeds in making Muggeridge a poster boy for the growing ranks of those trapped between greatness and importance. In the finest British tradition, Muggeridge elevated his dilettantism first to a profession and then to an art form. His genius and his lasting legacy are that through Media he found a way to make unfocusedness an end in itself.”[10]
Malcolm Muggeridge est le journaliste qui a ‘découvert’ Mère Teresa et qui l’a lancée dans les médias.
En 2007, il devient désormais public que cette religieuse n’avait sans doute pas la Foi, étant véritablement minée par le doute, dans des proportions stupéfiantes.
C’est ce que publie le journal Le Monde du 28 août 2007 :
« Mère Teresa de Calcutta avait-elle vraiment foi en Dieu ? Ainsi posée, la question apparaîtra sacrilège aux admirateurs de cette icône mondiale de la charité qui célébreront, le 5 septembre, le dixième anniversaire de sa mort. Elle ne l'est pourtant pas, comme le prouve la quarantaine de lettres, signées de celle que Jean Paul II béatifia à une vitesse record, en 2002, qui seront publiées aux Etats-Unis sous le titre Mère Teresa, viens, sois ma lumière.
Chez la religieuse albanaise née en 1910 à Skopje, fondatrice des Missionnaires de la charité, prix Nobel de la paix 1979, ces lettres trahissent la répétition de nuits de doutes et d'épreuves. "Où est ma foi ? Tout au fond de moi, il n'y a rien d'autre que le vide et l'obscurité. Mon Dieu, que cette souffrance inconnue est douloureuse ! Je n'ai pas la foi", écrit-elle dans un texte non daté adressé à... Jésus-Christ, dont elle avait de fréquentes visions.
Dès 1959, elle est tenaillée par le doute : "Pourquoi je fais tout cela ? Si Dieu n'existe pas, il ne peut pas y avoir d'âme. S'il n'y a pas d'âme, alors Jésus, toi non plus, tu n'existes pas." Les mêmes mots reviennent : "obscurité", "torture", "agonie". Dans une autre lettre non datée, elle écrit : "Quand j'essaie de me tourner vers le Paradis, il y a un tel vide (...) J'appelle, je m'agrippe et il n'y a personne pour répondre. Personne à qui m'accrocher, non, personne. Seule."
De son vivant, on avait fait de Mère Teresa un modèle de perfection chrétienne, un bloc de certitudes. Mais "mon sourire est un masque", révèle-t-elle. En 1979, elle écrit à un ami pasteur : "Pour moi, le silence et le vide sont si grands que, quand je regarde, je ne vois pas ; quand j'écoute, je n'entends pas". (…)
Dès 1962, Mère Teresa avait livré ce pressentiment : "Si un jour, je deviens une sainte, je serai sûrement celle des ténèbres." »[11]
Ce doute de Mère Teresa doit être rapproché des paroles de Malcolm Muggeridge qui font l’éloge du doute comme partie intégrante de la Foi. Ces propos sont typiques d’une foi sentimentale et que ne nourrit pas une véritable adhésion de l’intelligence à la doctrine de l’Eglise.
C’est ce que commente un professeur d’économie financière du Tennessee au sujet d’une interview de Malcolm Muggerigde donné à FBS (émission ‘Firing line’):
“It is the gradual unfolding of human tragedies that taught Muggeridge that there must be more to the great drama of human life than what reason can explain (…).
At the time of his interview, Muggeridge was a Christian though not a member of any denomination. Buckley described him as the foremost lay apostle of Christianity. Within a few years of his interview, Muggeridge and his wife both joined the Roman Catholic Church; however, he remained sharply critical of the reforms following the Second Vatican Council and preferred the church in its pre-Vatican II ways. (…)
When asked how he found God, Muggeridge laughed that he did not have any type of Damascus Road conversion, where he was a non-believer one day and a believer the next. Instead, he found God through “the unfolding of an enlightenment which is full of doubt as well as certainty. I rather believe in doubting. It’s sometimes thought that it’s the antithesis of faith, but I think it’s connected with faith – something actually that St. Augstine said – like, you know, reinforced concrete and you have those strips of metal in the concrete, which make it stronger.” (…)
Muggeridge was correct that faith without doubt is no faith at all;”[12]
C’est aussi ce que l’on retrouve dans les propos de Mère Teresa et ce que reproduit Mgr Williamson en expliquant qu’une partie de la tête de Malcolm Muggeridge était restée au dehors de l’Eglise. Cette thématique apparaît également dans le sermon de Mgr Williamson le 29 juin 2007 à Ecône.
Un tel commentaire est-il acceptable de la part d’un évêque de la FSSPX ?
Nous aurions plutôt pensé trouver une telle formulation sous la plume d’un pseudo-clerc conciliaire.
Nous avons évoqué le milieu familial de Malcolm Muggeridge, allons désormais plus loin en examinant la Fabian Society qui point très nettement dans son milieu familial.
Le père de Malcolm Muggeridge est Fabien et sa femme Kitty est la nièce de Beatrice Webb, la femme de Sidney Webb, co-fondateur avec elle en 1884 de la Fabian Society.
Qu’est-ce donc ? Pour qui connaît le rôle déterminant joué par la Fabian Society dans l’histoire de l’Angleterre et du mondialisme, la présence du nom des époux Webb dans la biographie de Malcolm Muggeridge prend immédiatement un relief particulier.
Selon Wikipedia :
“The Fabian Society is a British socialist intellectual movement, whose purpose is to advance the socialist cause by gradualist and reformist, rather than revolutionary means. It is best known for its initial ground-breaking work beginning in the late 19th century and then up to World War I. The society laid many of the foundations of the Labour Party during this period; subsequently, it affected the policies of newly independent British colonies, especially India, and is still in existence today, one of 15 socialist societies affiliated to the Labour Party. Similar societies exist in Australia (the Australian Fabian Society), Canada (the Douglas-Coldwell Foundation and in past the League for Social Reconstruction), and New Zealand.”
Et selon un observateur de gauche qui n’en donne qu’une vue partielle en la sous-estimant (ce qui montre combien la Fabian Society excelle à masquer sa réelle influence, même aux yeux des observateurs de gauche, dont elle se dit pourtant proche) :
« Les fabiens (plus exactement les webbiens) sont, dans l'histoire des idées socialistes, le courant socialiste moderne qui a consommé de la façon la plus radicale son divorce avec le marxisme ; il est le plus éloigné du marxisme. C'était un réformisme social-démocrate presque chimiquement pur, sans aucun mélange, particulièrement avant la montée du mouvement de masse et socialiste en Grande-Bretagne, mouvement que les fabiens ne désiraient pas et qu'ils n'ont pas aidé à construire (malgré un mythe très répandu qui prétend le contraire). Les fabiens constituent dès lors une expérience très importante par rapport à d'autres courants réformistes qui payaient leur tribut au marxisme, adoptant une partie de son langage, mais le distordant dans sa substance. »
Et avant d’aborder la synthèse qu’en donne Epiphanius, évoquons certaines racines païennes de cette société semi-secrète :
« 1844: Naissance à Brighton de l'écrivain socialiste et réformiste Edward Carpenter qui injectera le paganisme dans le mouvement socialiste anglais (Socialist League, Fellowship of the New Life dont est issue la fameuse Fabian Society). Pour Carpenter, le socialisme doit conduire les peuples à retrouver une vie libre, primitive, simple, saine, morale, basée sur les idées de Whitman, Thoreau et Tolstoï. En 1883, Carpenter fonde une « communauté auto-suffisante » à Millthorpe entre Sheffield et Chesterfield. Son ouvrage principal date de 1889 (et s'intitule: Civilisation: Its Cause and Cure). Il y réclame notamment le retour des divinités féminines et apaisantes (Astarté, Diana, Isis, etc.). Carpenter meurt en 1929, après avoir exercé une influence durable sur les mouvements socialistes et pré-écologiques. »[13]
Il nous a paru particulièrement intéressant de citer des extraits de la présentation que fait le livre d’Epiphanius de la Société Fabienne (« Maçonnerie et sociétés secrètes – Le côté caché de l’histoire » - pages 189 à 197). Cette société établit une correspondance entre magie et technocratie.
Cet ouvrage a été publié, dans sa nouvelle édition de 2005, par les Editions du Courrier de Rome, qui sont contrôlées par la FSSPX. Le professeur italien Paolo Taufer collabore à cette publication.
« L'idée de Saint-Yves [d’Alveydre] du primat de l'économie sur la politique, - qui renverse l'ordre naturel selon lequel toute autorité vient de Dieu et se concrétise à travers le pouvoir politique exercé par cooptation - s'accompagne résolument de l'idée jacobine de l'État tout-puissant.
Deux composantes qui opèrent synergiquement, donnent vie à l'identité :
primat de l'économie + omnipotence de l'État = socialisme
Socialisme qui, en particulier dans l'État technocratique, tend de par sa nature à une forme d'universalité qui, normalement à l'insu des technocrates eux-mêmes, s'identifie en réalité avec la Théocratie universelle et, par là même, tire sa sève du panthéisme gnostique de la Haute Loge où le mage règne et « équarrit la pierre cubique » (c'est-à-dire impose sa volonté aux initiés de grade inférieur qui, à leur tour, sont investis du POUVOIR).
La Fabian Society anglaise est une bonne démonstration de cette correspondance biunivoque magie-technocratie. »[14] Epiphanius
La Fabian society est issue du mouvement socialiste anglais, lui-même animé par des personnes qui possèdent de fortes connexions avec Mazzini (occultiste et correspondant d’Albert Pike) et Annie Besant (théosophe).
Le nom de Fabien est repris de celui du consul romain Fabius, le « temporisateur » : les fabiens agiront donc lentement et de façon calculée pour parvenir sans combats violents visibles à leurs fins, en paralysant et endormant, et sans jamais leur livrer combat de front, ceux qu’ils veulent réduire. Leur mode opératoire sera l’entrisme.
« A l'automne 1880 quelques membres du « Rose Street Club » du quartier londonien de Sono se réunirent pour « propager le socialisme en Angleterre et ensuite dans le monde ». Le chef de ce groupe était un nommé Henri Mayer Hyndman, diplômé de Cambridge, collaborateur direct de Mazzini et leader d'une association dénommée « The National Socialist Party » (…)
L'année suivante, en 1881, Hyndman fondait la « Democratic Federation » avec la fille de Karl Marx, Eleonore, fédération que rejoindra l'amazone Annie Besant (1847-1933) qui dirigeait alors la nouvelle Société Théosophique 415 et était 33° degré du Rite Écossais de la Maçonnerie 416. On ne doit donc pas s'étonner de ce qu'écrivait le maçon Eugène Mittler :
« La maçonnerie fut pour les socialistes une école de premier ordre » et « les affinités entre le socialisme et la maçonnerie sont nombreuses, surtout l'idéal qui tend à la fraternité des peuples. » 417
Mais l'année clef fut 1884, quand, le 4 janvier, fut fondée en Angleterre la Fabian Society, dont le nom se référait à Quintus Fabius Maximus Cunctator (= le Temporisateur), le général romain qui, au lendemain de sa défaite sur le lac Trasimène, choisit d'éviter un combat frontal avec son vainqueur Hannibal, d'accepter seulement de brefs accrochages, et d'attaquer uniquement dans des conditions particulièrement favorables. Et pour les hommes de la Fabian Society la réorganisation de la société sur des bases socialistes devait être basée sur ce modèle : une pénétration lente, patiente et discrète, d'en haut, à travers la fondation d'écoles et d'universités qui forgeraient les futurs cadres des États, des administrations publiques et privées, des industries, en un mot les technocrates. » [15] Epiphanius
Tout en infiltrant Oxford et Cambridge, la Fabian Society va donner naissance à la très connue London School of Economics, à l’instigation des époux Sidney et Béatrice Webb.
« C'est ce qui se passa ponctuellement : en quelques années la Fabian Society infiltrait les universités d'Oxford et de Cambridge pour fonder en 1894, sous la haute autorité de Sidney Webb, la plus grande école marxiste d'Angleterre, la London School of Economies dirigée aujourd'hui par le professeur Sir Ralph Dahrendorf, d'origine allemande, mais citoyen britannique. Dahrendorf est un maçon de haut degré, membre de la Fondation Ford, du Club Bilderberg et du cercle intérieur de l'Institut des Affaires Internationales britannique (R.I.I.A.), « mère » de tous les Instituts semblables, fondé en 1919 avec l'argent reçu du banquier Sir Ernest Cassel, marchand de canons, membre de la Haute Finance internationale et ancien associé de la Banque Kuhn & Loeb de Wall Street, principal financier de la révolution russe 4I8
Elle a été dirigée jusqu'en 1983 par le sociologue allemand naturalisé britannique Sir Ralph Dahrendorf, provenant d'Oxford. Dahrendorf est maçon de haut grade, membre de la Fondation Ford, du Bilderberg Club et du cercle interne de l'Institut des Affaires internationales britanniques, la « maman » de tous les Instituts de ce type, fondé en 1919 (cf. Appendice 2).
L'influence de la Fabian Society déborde en Europe et aux U.S.A. : en 1914 il y a aux U.S.A. au moins 52 universités dotées de « Comités pour la paix » à vocation socialiste 4I9, parmi lesquelles les grandes universités américaines d'Harvard, Columbia, Johns Hopkins ». Epiphanius
Dans la Fabian Society, Georges Bernard Shaw, Eleonor Marx (fille de Karl Marx), les époux Webb et Annie Besant, jouent un rôle déterminant au service de visées qui mêlent théosophie et projet collectiviste.
« L'élément marquant de cette période effervescente fut l'anglais George Bernard Shaw, autour de qui gravitaient des personnages fabiens comme les époux Sidney et Béatrice Webb qui, selon le philosophe et critique social Elie Halévy (1870-1937), étaient « impérialistes avec ostentation... collectivistes » et pour lesquels « l'avenir appartenait aux grandes nations administratives, gouvernées par des bureaux et où l'ordre serait maintenu par des policiers » 420 ; ou encore Annie Besant, grande prêtresse de la Théosophie, qui s'orienta politiquement vers le socialisme et dont la vision des événements historiques peut être résumée dans ces paroles :
« Chaque guerre concourt à un but défini et quand une nation en attaque une autre et la soumet, cette conquête est utile aussi bien aux vainqueurs qu'aux vaincus [...]. Toutes ces guerres et ces conquêtes, ces luttes entre nations, entre races, font partie du Grand Plan [...]. 11 faut donc se convaincre que partout où il y a des conflits, ils sont dirigés par Manu 421 ; que partout où il y a des discordes, la main puissante du Seigneur des Hommes prépare l'avenir. » 422
Eleonor Marx, elle aussi, appartint à la Fabian Society ; c'était la fille préférée de ce même Karl Marx qui, selon le pasteur protestant roumain Richard Wurmbrand, un converti, aurait appartenu à une secte sataniste dont les adeptes se reconnaissaient à la forme typique de leur grande barbe 423. Eleonor épousa Edward Aveling, membre conférencier de la Société Théosophique 424 ; elle fut la fondatrice de centres fabiens aux U.S.A. avant de se suicider.
Un autre membre important du fabianisme fut Herbert George Wells (1866-1946), élément de liaison entre le monde des sectes et la Haute Finance, membre de la Fondation Rockefeller, écrivain à qui l'on doit l'expression « Nouvel Ordre Mondial » qu'il adopta comme titre pour l'une de ses œuvres.
415. L'essence de la Société Théosophique est gnostique, « terme juste et qui fait honneur à la théosophie », cf. The Theosophist, déc. 1950, cit. dans le « Bulletin du Grand Orient du Palazzo Giustiniani », avr. 1951, pp. 25, 26..
416. Serge Hutin, « La Massoneria », éd. Mondadori, 1961, p. 147.1' Anglaise Annie Besant, dont le nom est inséparable de la Théosophie, appartient aussi aux hauts degrés de Memphis-Misraïm. Cf. divers auteurs, « La libera muratoria », éd. Sugar, 1978, p. 110.
417. Eugène Mittler, « La Question des Rapports entre le socialisme, le syndicalisme et la Franc-Maçonnerie », 2° éd., Paris, 1911, éd. Universala. Universala était le nom réservé à l’« Imprimerie ouvrière espérantiste » ; comme on sait, l'esperanto est une langue artificielle créée en 1887 par le philologue polonais Lejzer Ludovik Zamenhof dans une tentative de créer un langage commun à tous en vue de raccourcir le chemin vers le Gouvernement mondial. Zamenhof était maçon et il appela l'espéranto « Langue commune mondiale ». En 1957 l'U.N.E.S.C.O. décréta de lui attribuer le titre de « Bienfaiteur de l'humanité ».
418. E. Cassel, « ami très intime du roi Edouard VII, est le fils d'un usurier de Cologne qui débarqua à Liverpool en 1868. Edouard VII fut le parrain de sa nièce Edwina. Celle-ci épousa Lord Louis Mountbatten [...].(…)» (cit. par Yann Moncomble, « La Trilatérale et les secrets du mondialisme », Paris, 1980, p. 57).
419. Pierre Faillant de Villemarest, « Les sources financières du communisme », éd. C.E.I., 27930 Cierrey, p. 54.
420. Yann Moncomble, « L'irrésistible expansion... », cit., p. 31. »
Fin de citation d’Epiphanius
Epiphanius poursuit en dévoilant la façon de faire de la Fabian Society : une unité d’objectifs s’accommodant de méthodes différentes.
Schéma de présentation des sociétés secrètes extrait du livre « Maçonnerie et sectes secrètes : le côté caché de l’histoire », Epiphanius, Publications du « Courrier de Rome, Nouvelle édition 2005, page 630.
Ces éditions sont placées sous la responsabilité de la FSSPX (Abbé du Chalard).
La « Fabian Society » apparaît dans l’échelon du POUVOIR
Citation du livre Epiphanius :
« Un historien insider (= de l'intérieur) de la Fabian Society, Harry W. Laidler, qui au début de ce siècle contribua à créer aux U.S.A., grâce à la collaboration de l'écrivain Upton Sinclair, de Jack London et d'autres, des noyaux fabiens d'où sortit l'administration Roosevelt et les gouvernements suivants 425, a écrit dans son « Histoire du socialisme » 426 :
« Le socialisme fabien estime que la transition (inéluctable) du capitalisme vers le socialisme doit s'effectuer graduellement. 11 prévoit la socialisation de l'industrie au moyen d'agences politiques et économiques bien contrôlées ; les classes moyennes sont, au besoin, le meilleur vecteur pour introduire et développer la technique d'une administration destinée à un nouvel ordre social [...]. »
En 1941, le président de la Fabian Society (il le fut à plusieurs reprises de 1939 à 1957) George Douglas H. Cole (1889-1959), professeur de théorie sociale et politique à Oxford, reprenait ce thème en soutenant l'équivalence de toutes les formes de socialisme pour réaliser à l'échelle mondiale le nouvel ordre fabien, en utilisant dans ce but :
« aussi bien les partis sociaux-démocrates, les travaillistes et d'autres d'Europe et du Nouveau Monde, que le communisme en Russie, ou divers groupes minoritaires ailleurs, du moment qu'entre eux il n'y a aucune différence d'objectif mais seulement de méthodes. » 427
Et le politologue français Pierre Faillant de Villemarest, citant des sources originales :
« Le dogme fabien, lit-on dans les publications internes de Londres, est de rester en même temps l'inspirateur de tous les socialismes et d'être toujours présent à gauche, au centre et à droite. » 428
Du reste Oswald Ernald Mosley (1896-1980), chef des fascistes anglais et grand admirateur de Mussolini, appartenait à la Fabian Society au même titre que les travaillistes A. Bevan, Clément R. Attlee, Harold Wilson -président de la Société en 1954-1955 - James Callaghan, Roy Jenkins, ou Bernard Shaw lui-même qui aimait proclamer :
« Nous sommes socialistes, le parti russe est le nôtre. » 429
Sur l'équivalence des diverses formes de socialisme, il est intéressant de noter ce que déclarait en 1971 dans le « New York Times », Walter Lippmann, bras droit du « Colonel » House, membre éminent de sociétés de la zone du POUVOIR comme la Pilgrims, la Round Table, la Fabian Society, directeur du C.F.R. de 1932 à 1939, président du Harvard Socialist Group, journaliste au « New York Herald », mais aussi personnalité type de l'entourage restreint du 33° degré F.D. Roosevelt. En 1971 il affirmait dans les colonnes du « New York Times » :
« [...] Tant qu'un gouvernement mondial ne sera pas possible, il s'agira de créer un socialisme diversifié. »
Et, en fait, que furent les fascismes sinon des socialismes nationaux, qui se disaient opposés au communisme, socialisme international par antonomase ? Le socialisme fabien à vocation technocratique était, par contre, et est toujours réservé aux démocrates, et il convient à un gouvernement mondial de la Haute Finance, comme cela fut publiquement explicité, encore en 1932, par la bouche d'un de ses représentants très autorisé, le financier James Paul Warburg :
« On doit promouvoir une économie planifiée et socialiste et ensuite l'intégrer dans un système socialiste de dimensions mondiales. » 430
Plus proche de nos jours une confirmation autorisée de l'identité des divers socialismes nous vient d'un des représentants les plus en vue du mon-dialisme technocratique actuel : le professeur Zbigniew Brzezinsky 43 ' qui dans son ouvrage « Between two ages » (« Entre deux âges ») écrit en 1970, affirmait :
« [...] le marxisme est une victoire de la Raison sur la Foi [...], une étape vitale et créatrice pour la maturation de la vision internationaliste de l'homme ».432
Et plus loin :
« Des mots comme capitalisme, démocratie, socialisme et communisme et le nationalisme lui-même n'ont plus de signification : les élites mondiales pensent en termes de problèmes mondiaux ». 433
Et dans un livre au titre éloquent, « // grande fallimento » (= La grande faillite, éd. Longanesi, 1989), l'insigne professeur observait :
« Le communisme, le fascisme et le nazisme sont (en fait) à considérer comme liés dans un sens général, unis historiquement, et politiquement très semblables ».434
Du reste, c'était Goebbels en personne qui, en 1936, devant le congrès du parti national-socialiste proclamait :
« Notre bataille contre le bolchevisme n'est pas une bataille contre, mais pour le socialisme [...]. »
tandis que l'économiste libéral autrichien Friedrich von Hayek, prix Nobel en 1944, aimait rappeler ces paroles de Hitler :
« Fondamentalement le national-socialisme et le marxisme sont identiques, »
en ajoutant aussi que, au moment du pacte germano-soviétique, Hitler, faisant allusion aux manifestations populaires de 1922, disait :
« Les rouges que nous avons vus sont devenus nos meilleurs partisans. Notre parti n'était-il d'ailleurs pas composé, à cette époque, pour 90 % d'éléments de gauche ? » 435
Une autre opinion autorisée vient directement d'un insider, l'historien des « grandes familles », Ferdinand Lundberg, lié à la Carnegie Institution et rédacteur financier au « New York Tribune » de 1927 à 1934 :
« Comme en Union soviétique et dans la Chine communiste (et aux U.S.Α., N.d.R.), le pouvoir est détenu par des manipulateurs intrigants solidement installés ; avec la différence qu'aux États-Unis l'intrigue se déroule derrière la façade constitutionnelle. En Union soviétique et en Chine les baïonnettes apparaissent au cours de purges périodiques. Cette différence est suffisante à l'homme "raisonnable", qui préfère le système américain avec tous ses défauts : on a toujours le droit de préférer, sans s'en réjouir, la peste au choléra ». 436
Déclarations importantes qui devraient faire réfléchir ceux qui en sont encore capables en ces temps d'orgie démocratique : il faut se rendre compte que les partis, les mouvements et les ligues avec leurs différences artificielles et leur jeu malhonnête ne sont que des expressions exotériques de la Loge ; derrière un semblant de choix, et donc de liberté, derrière des apparences d'irréductibilité entre ces choix et par le jeu hégélien thèse-antithèse-synthèse, mieux connus comme droite conservatisme, centre équilibre, gauche progrès, ils sont orientés de l'ombre pour conduire les masses ignares et bruyantes vers cette forme de socialisme technocratique conforme au Gouvernement mondial (socialisme technocratique que l'on cherche à introduire dans la Russie qui a succédé à « la grande faillite »). Une société disloquée par les rivalités sociales en conflit permanent, dans laquelle a été amorcée la spirale sans fin grèves-inflation-besoins, ne peut qu'être guidée par des technocrates : le socialisme, en fait, cherche le bonheur terrestre dans les catégories matérielles, et qui plus que le technocrate, sait dominer la matière ?
Comment donc s'étonner d'apprendre qu'il existe une « fraternité » de financiers internationaux qui a financé un temps le nazisme et son émergence, mais aussi la révolution bolchevique et l'U.R.S.S. jusqu'à sa mort en 1990? 437
Tout ce beau monde que nous avons décrit, nous le retrouvons encore une fois dans le terrain marécageux et malodorant des sociétés occultes d'où provenait aussi la semi-secrète Fabian Society. En elle s'ajoutait, à l'influence gnostique de la Théosophie, celle de la Golden Dawn rosicrucienne à travers des personnages comme Florence Farr, ami intime de George Bernard Shaw 438, Herbert George Wells, mais surtout le plus fameux mage noir du siècle, Aleister Crowley, qui « manifestait une profonde sympathie pour Sir Oswald Mosley, animateur du parti hitlérien en Grande-Bretagne ». 439 Pour P.F. de Villemarest, d'ailleurs, la Fabian Society elle-même aurait donné naissance à la Golden Dawn 440 même s'il paraît plus raisonnable de penser à une diffusion souterraine, par un système de vases communicants, phénomène constant entre les diverses sociétés secrètes.
L'importance de la Fabian Society est notable : fabiens furent les fondateurs des Instituts d'Affaires Internationaux américain et britannique (CFR = Council on Foreign Relations, et R.I.I.A. = Royal Institute of International Affairs, dit aussi Chatham House) dans la période 1919-1921, et fabiens les divers mouvements pan-européens de l'époque, à caractère synarchique. Après la Seconde Guerre mondiale aussi de nombreuses personnalités fabien-nes furent présentes au Bilderberg, à la Pugwash, au Club de Rome, à l'Institut Aspen ; enfin de nombreux représentants éminents de quelques gouvernements européens, parmi lesquels le britannique et l'allemand, étaient fabiens.
La Fabian Society est un fil conducteur (ce n'est pas le seul), une chaîne de transmission des arrière-loges vers la scène politique sur laquelle les divers responsables, Clinton, Eltsin, etc. transmettaient les ordres de service à haute voix, promptement repris par l'écho des mass media, manipulés par les moyens inépuisables de la Haute Finance, de façon à créer cette « opinion publique », cette « volonté populaire » dont le socialisme et les partis se déclarent les fils.
421. Personnage mythique indien identifié çà et là comme grand sage, souverain législateur, roi, unique rescapé du déluge universel, divinité.
422. V. Léon de Poncins, « La Franc-maçonnerie d'après ses documents secrets ». éd. D.PF, Vouillé, 1972, pp. 311-312.
423. Richard Wurmbrand, « Mio caro diavolo » (= « Mon cher diable »), éd. Paoline, 1979, pp. 42-3 et passim. Dans un autre livre intitulé « L'altra faccia di Carlo Marx » (= « Lautre face de Karl Marx »), éd. Uomini Nuovi, 21030 Marchirolo (VA.), 1984, p. 55, Wurmbrand citant « ilTempo » de Rome du 1" novembre 1979, donne cette nouvelle : « Le centre du satanisme britannique est le cimetière d'Highgate à Londres, où est enterré Karl Marx. Près de cette tombe sont célébrés de mystérieux rites de magie noire ». (…)
424. Richard Wurmbrand, « L'altra faccia di Carlo Marx », p. 59.
425. Selon le livre plusieurs fois cité « Droga S.p.A. », p. 320, les Kennedy, parmi lesquels John Fitzgerald, firent leurs études à la London School of Economies de Londres, sous la direction de Harold J. Lasky (1893-1950), professeur, membre important de la Fabian Society dont il fut chairman entre 1946 et 1948.
425.Harry W. Laidler, « History of Socialism », New-York, Thomas Y. Crowell, 1968.
426. Pierre Faillant de Villemarest, « Nomenklature mondialiste », dossier « Socialisme et Sociétés Fabiennes », C.E.I., 27930 Le Cierrey.
428. « La lettre d'information », n° 3/1991.
429. Cfd. Y. Moncomble, « La Trilatérale... », cit., p. 62. En mars 1990 la Fabian Society comptait environ 4000 affiliés sous la guide de Simon Crine, 34 ans. Pierre Faillant de Villemarest, « La lettre d'information », n° 6/1990).
430. Pierre Faillant de Villemarest, « Les sources financières du communisme », p. 57.
431. Né à Varsovie en 1928, fils d'un diplomate, il est diplômé de Harvard, et bien vite il devint une créature de David Rockefeller. Théoricien et architecte de la Trilatérale, il fut aussi l'un des artisans principaux de la révolution informatique et l’« instructeur » du personnage Jimmy Carter dont, après son élection à la présidence des U.S.A., il fut un proche conseiller. Membre des plus fameux cercles mondialistes, il est présent au Bilderberg, au C.F.R., à l'Institut Atlantique, à l'Institut International d'Études Stratégiques, à l'Institut Aspen, aux Conférences permanentes bilatérales russo-américaines de Darmouth, et à l'Institut des Affaires Internationales italien comme personnage de confiance des potentats d'Outre-Atlantique. Il agit en étroite liaison avec son coreligionnaire Henry Kissinger à l'intérieur d'un cercle exclusif de la Georgetown University, l'un des grands Think-Tank de l'Establishment, le groupe de pouvoir américain. Le groupe de Darmouth naquit pratiquement en même temps que la Pugwash (1960), association réservée aux cercles scientifiques, et tous les deux ans, il réunissait, à portes closes, l'élite de Wall Street et des Instituts de Recherche Soviétiques. Il avait comme but la recherche des moyens de convergence dans le domaine politique, diplomatique, économique et universitaire entre Américains et Soviétiques ; à partir de 1964 les Conférences étaient sponsorisées par le Groupe Rockefeller ( ν aussi Appendice 2 ). Le groupe a perdu de l'importance après la « chute » du communisme, voulue par les clans mondialistes.
432. Zbigniew Brzezinski, « Beetween Two Ages », Westport, Greenport Press Publishers, 1982, p. 82.
433. Affirmation reprise plus nettement par l'économiste Charles Levinson, qui fut longtemps à la tête du syndicat mondial de la chimie : « L'État, le gouvernement sont des abstractions. Il existe seulement un certain nombre d'individus liés à des partis qui reflètent les forces dominantes quelle que soit leur couleur politique », cit. de « Vodka-Cola » (éd. Vallecchi, 1978, p. 259).
434. Zbigniew Brzezinski, « La grande faillite », p. 21.
435. Pierre Faillant de Villemarest, « La lettre d'information », n° 3/1994.
Fin de citation d’Epiphanius
Le modèle historique de la Fabian Society s’inspire d’un consul romain :
« Fabius Maximus Verrucosus Quintus dit Cunctator (le Temporisateur) : homme politique et militaire romain, né à Rome vers 275 avant J.-C. et mort à Rome en 203 avant J.-C.
Appartenant à la très ancienne famille patricienne des Fabii, Fabius Maximus est élu deux fois consul, en 233 et 228, et censeur.
En 218, Fabius fait partie de l'ambassade romaine à Carthage et c'est lui qui, formellement, déclare la guerre à la cité punique après la prise de Sagonte par Hannibal.
Le Sénat le nomme dictateur en 217 avant J.C. après le désastre du lac Trasimène en juin. Concient de son manque de moyens, le dictateur harcèle Hannibal sans l'attaquer directement, cherchant à l’épuiser dans une guerre d'usure, refusant systématiquement le combat. Une statégie qui lui vaut son surnom.
Mais sa stratégie est gênée par le manque d'unité de commandement de l'armée romaine : le Magister equitum, Minucius Rufus est un adversaire politique du Cunctator. Ce n'est qu'après avoir été sauvé in extremis par le dictateur que Minucius se range sous ses ordres.
À la fin de sa dictature, le commandement est remis aux consuls Cneius Seruilius Geminus et Marcus Attilius Regulus. Le désastre subi en 216 avant J.C. par l'armée romaine à la bataille de Cannes force les consuls à adopter sa tactique de refus de toute bataille rangée contre Hannibal.
Fabius Maximus défait une partie de l’armée carthaginoise dans l’unique combat qu’il ait jamais accepté contre eux, à Capoue.
Fabius Maximus Cunctator est encore nommé trois fois consul en 215, 214, et 209, année où il reprend Tarente qui s'était rallié à Hannibal.
En 206 avant J.C., opposé aux aventures offensives, le vieux Fabius refuse sa confiance au projet du jeune et ambitieux Scipion qui propose de porter la guerre en Afrique. C'est son dernier acte politique, il meurt quelques années plus tard. »[16]
La tactique Fabienne consiste donc à épuiser l’ennemi sans combattre ouvertement. N’est-ce pas ce qui est mis en œuvre par la Rome conciliaire et ses complices au sein de la FSSPX afin de faire tomber celle-ci ?
Malcolm Muggeridge est lié par son mariage aux époux Webb qui sont les fondateurs de la Fabian Society. Bien que membre de la Fabian Society, H.G.Wells les dénoncera, trahissant ainsi des querelles intestines résultant de conflits d’ambition :
« Dans le livre de H.G. Well's The Next Machiavel (1911), les époux Webb sous le nom des Baileys, sont critiqués comme des bourgeois manipulateurs. Dans son livre, la Fabian Society dont Wells fut membre pour une courte période, ne valait pas beaucoup plus à ses yeux. »[17]
« Sidney James Webb, 1er Baron Passfield (13 Juillet 1859 - 13 Octobre 1947) était un socialiste britannique, économiste et réformateur.
Il fut l'un des tout premier membre de la Fabian Society en 1884 avec G. Bernard Shaw. Avec Beatrice Webb, Annie Besant, Graham Wallas, Edward R. Pease, Hubert Bland et Sidney Olivier et G. Bernard Shaw, ils transformèrent la Fabian Society en un important club politico-intellectuel dans l'Angleterre de l^'ère edouardienne.
Webb naquit à Londres. Il étudia le droit à la Birbeck Literary and Scientific Institution. En 1895, il contribua à la fondation de la London School of Economics, utilisant un don dont avait hérité la Fabian Society. Il devint professeur d'administration publique en 1912, un poste qu'il garda pendant quinze ans. En 1892, il épousa Beatrice Potter Webb, qui partageait ses idées et croyances.
Tous deux étaient membres du Parti Travailliste et tenaient un rôle politique actif. Sidney devint député en 1922. Leur influence était d'autant plus importante qu'ils organisaient les Coefficients, des diners qui attiraient les hommes d'États les plus influents et les penseurs de l'époque. En 1929, il devint Baron Passfield et membre du gouvernement anglais (Secrétaire d'État aux colonies et Secretaire d'État aux affaires des dominions)sous Ramsay MacDonald. En 1930, il dut démissionner en raison de problèmes de santé. Les Webb supportèrent l'Union Soviétique jusqu'à leur mort. Leur livre La vérité sur la Russie Soviet (1942) fut publié en 1942.
Les époux Webb coécrirent un livre référence sur les syndicats, History of Trade Unionism en 1894.
Dans The Next Machiavelli (1911) de H.G. Wells, les Webb, sous le nom des Baileys, sont critiqués pour être des bourgeois manipulateurs. La Fabian Society, dont Wells fut un membre de très brève durée ne valait pas mieux à ses yeux. »[18]
« Martha Beatrice Potter Webb (janvier 22,1858 - avril 30, 1943) était une socialiste britannique, économiste et réformatrice.
Beatrice Potter Webb qui naquit à Gloucester, Gloucestershire, était la petite fille d'un député radical, Richard Potter. En 1882, elle eut une relation avec le politicien radical Joseph Chamberlain, alors un ministre du Cabinet. En 1890, elle rencontra Sidney Webb, qui l'aida dans les recherches qu'elle menait. Ils se marièrent en 1892. Elle prenait très souvent part dans les activités politiques et professionnelles de son mari, y compris dans la Fabian Society et la création de la London School of Economics (LSE). Elle fut la co-auteur de History of Trade Unionism(1894), et fut la co-créatrice du magazine The New Stateman en 1913. »[19]
“This is the stained-glass window from the Beatrice Webb House in Surrey, England, former headquarters of the Fabian Society. It was designed by George Bernard Shaw and depicts Sidney Webb and Shaw striking the Earth with hammers to "REMOULD IT NEARER TO THE HEART'S DESIRE," a line from Omar Khayyam. Note the wolf in sheep's clothing in the Fabian crest above the globe. The window is now on display at the London School of Economics (LSE), which was founded by Sydney and Beatrice Webb.”[20]
“Vitrail en verre coloré de la Fabian Society, réalisé à l'initiative de l'écrivain George Bernard Shaw, membre éminent de la Fabian.
On le voit au travail avec un autre personnage de premier plan, Sidney Webb - membre fondateur de la Fabian Society (et fondateur à Londres de la « London School of Economies » [marxiste] qui depuis 1 894 contribue à fournir à l'Establishment britannique ses cadres dirigeants) - tandis qu'avec l'aide de robustes masses il travaille à reforger le monde selon la légende qui figure en haut de la vitrine : « remodèle le plus près du désir du cœur ». Les adeptes de degré inférieur sont représentés agenouillés en bas, en adoration devant une pile de livres de propagande socialiste dont on arrive difficilement à déchiffrer quelques titres : « Fabian Tracs and Essays » (Opuscules fabiens et essais), « Industrial Democracy » (Démocratie industrielle], « History of Trade Unions » (Histoire des Trade Unions, les syndicats anglais), « Englisb Social Government » (Gouvernement social anglais), etc. Les inscriptions sur l'écu vers le centre du vitrail, un peu à gauche font une synthèse entre les deux scènes : « prie dévotement, lit-on au-dessus, tandis qu'au-dessous on encourage : frappe gaillardement ».
Entre les deux forgerons on voit l'insigne de la Fabian Society où est représenté un loup rampant, le dos recouvert d'une peau d'agneau, pour témoigner de l'agressivité, de la décision et de la dissimulation des initiés, comme l'attestent les paroles d'Arnold Toynbee, disciple de John Ruskin à Oxford, membre de la Round Table et de la Fabian Society, quand il proclamait :
« [...] nous devons constamment nier avec les lèvres ce que nous avons fait avec les mains » 932
932. « H. du B. Reports », octobre 1977 (titre de la lettre d'information d'Hilaire du Berrier, un analyste d'affaires étrangères, dont le siège est à Monte-Carlo), et dans : « The Social Créditer », journal du « Social Credit Secrétariat » d'Edimburg, décembre 1978. Un autre maître, Voltaire, avait déjà recommandé quelque chose du genre : « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose. Il faut mentir comme le diable, et non pas timidement, et non pas une seule fois, mais avec hardiesse et toujours » (Voltaire, « Lettre à Thiriot » du 21 octobre 1736 ; cit. dans J. Ploncard d'Assac, « LÉglise occupée », Vouillé, éd. de Chiré 1983, pp. 43-44). »[21]
« The most revealing component, however, is the Fabian crest which appears Between Shaw and Webb. It is a wolf in sheep's clothing! »
Cette information est révélée par Frank Mac Clain qui commente la biographie de Muggeridge par Wolfe.
Début de la citation :
La Secte des Frères Darbystes
"Gardez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous en habits de brebis, mais qui au-dedans sont des loups ravissants" (Matt. 7: 15).
Moins connue que les Baptistes et les Pentecôtistes, la Secte des Frères Darbyste, connue aussi sous l'ancien nom de Piétistes, est néanmoins une présence réelle qui contribue à l'Apostasie rampante ici au Québec. Ils maintiennent les mêmes doctrines du faux baptême par immersion, ils prêchent un même salut du libre-choix, ils sont issu du mouvement des Réveils, et ils sont surtout reconnu comme les promoteurs de l'hérésie dangereuse du Prémill-Dispensationalisme dont ils en sont la source. Il est généralement admis que la première assemblée de frères s’est formée à Dublin en 1827. Un petit groupe de croyants, quelque peu déçus de la tiédeur de l’Église nationale (anglicane) se réunit là, dans la maison de l’un d’eux pour lire la Bible et prier, mais aussi pour partager la Sainte Cène. On connaît le nom de quatre d’entre eux (même si l’histoire les a un peu oubliés, et les darbystes aussi) : -Deux étudiants en théologie âgés d’une trentaine d’années: Antony Groves et John-Gifford Bellett -Edward Cronin chez qui ils se réunissent et un dénommé Francis Hutchinson (voir L'Histoire des Assemblées de Frères dites Darbystes).
John-Gifford Bellet 1795 - 1884 |
Dr. Edward Cronin 1801 - 1882 |
Antony-Norris Groves 1795 - 1853 |
Lord Congleton 1805 - 1883 |
Mais cette réunion de Dublin n’est que la partie visible de l’iceberg : Un peu partout en Europe et dans les pays christianisés souffle le vent d’un Réveil spirituel néfaste de foi Arminienne qui touche surtout les églises protestantes et se fait soit en leur sein, soit en marge.
Pour comprendre leur origine, regardons ce que le Centre de Consultation sur les Nouvelles Religions nous dit sur eux:
"Assemblées de Frères » ou « Assemblées Évangéliques » ou « Frères de Plymouth ». Mouvement de réveil à saveur millénariste, issu de l’Église Anglicane par son fondateur, John Nelson Darby, pasteur anglican (1800-1882). Les fidèles récusent l'appellation de « Darbystes » et ne veulent être que des « Frères ». A l'origine, des groupes de « Frères » ( « chrétiens », « saints »), se forment en 1825 au Royaume-Uni autour d'une lecture assidue de la Bible et spécialement des prophéties, en rupture avec les Églises officielles jugées affadies. En 1828, Darby dénonce plus fortement encore la collusion entre son Église et l’État, et devient un prédicateur ambulant des « communautés libres » qui surgissent en Europe et en Amérique. Il annonce la proche fin du monde et rassemble le petit troupeau des vrais fidèles. Mais en 1848 son refus intransigeant de toute collaboration avec les autres confessions fait éclater le mouvement en Frères « étroits » et « larges » (ouverts au autres chrétiens)."
La question de la succession apostolique a provoqué divers mouvements au sein de cette Secte, dans la première moitié du 19° siècle. Pour Darby (1800-1882), cette succession s'est perdue dès les temps apostoliques. Depuis le 1° siècle, il n'y a plus d'Église visible selon lui. Dieu ne rétablissant jamais ce qui est ruiné, toute organisation ecclésiastique est contraire à la pensée de Dieu. Les chrétiens doivent sortir de leurs diverses Églises et se réunir, sans s'organiser, autour de la Table du Seigneur, en attendant son retour. Une assemblée importante, à Plymouth, adopta ses idées. Les membres s'appelaient Frères. Tous peuvent prendre part au culte, qui n'est présidé par personne; mais les femmes ne peuvent y prendre la parole.
John-Nelson Darby |
Darby pratiquait un système d'excommunication très rigide. Les assemblées des Frères ne reconnaissent pas de ministère pastoral institué, l'autorité étant dévolue aux "Frères". Le culte consiste en prières spontanées, cantiques et célébration de la cène réservée aux membres, les visiteurs devant présenter une lettre de recommandation de leur assemblée. Le darbysme prône une interprétation littérale de la Bible, le rigorisme moral, le refus du contact avec d'autres Églises et l'abstention d'engagement politique. En ce qui concerne l'avenir de l'Église et l'accomplissement des prophéties bibliques, les Frères adhèrent à un ensemble d'enseignements connus sous le nom de dispensationalisme. Quelques Frères, entre autres George Muller, de Bristol, se séparèrent de lui, prenant le nom de Frères Larges. Une faction s'assembla avec Irving (1792-1834), un complice de Darby, pour renforcir les rangs des Irvingiens. |
Un des points saillants dans la vie de Darby est qu'il produisit sa propre traduction de la Bible. Nous pourrions louer une telle entreprise, car les grands Réformateurs comme Luther, Calvin, et Bèze ont tous travaillé à produire une traduction intégrale juste et précise des Textes Originaux. Mais Darby ne fut pas un Réformateur, mais plutôt un apostasié qui abandonna le Texte Reçu des Réformateurs pour se prostituer à un texte falsifié qui provient des Codex Vaticanus et Sinaiticus. Cette version se vante dans sa Préface d'avoir abandonné le Texte Reçu des Réformateurs dès sa première édition du Nouveau Testament, publié en 1859, et plus complètement dans celles de 1872, 1875, 1878, ainsi que dans l'édition actuelle. Elle affirme que son Nouveau Testament est basé sur "la découverte de nombreux manuscrits, dont plusieurs fort anciens"; et elle se moque "des personnes qui craignaient que la foi ne fût ébranlée" par sa traîtrise, accusant même subtilement les Réformateurs "d'incurie et de présomption". Les manuscrits les plus anciens, dont elle parle dans sa Préface, correspondent au Codex Vaticanus, et principalement au Codex Sinaiticus découvert par A.F.C. Tishendorf dans les ordures du Couvent de Sainte-Catherine au Mont Sinaï entre 1844 et 1859, correspondant précisément à la date que les traducteurs de la Darby ont abandonné le Texte Reçu pour se prostituer à des manuscrits défectueux et corrompus (voir La Bible Authentique: Quelle Version). Les Frères Darbystes se servent donc d'une Bible Catholique pour propager leurs hérésies. |
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La fausse doctrine de L’ Enlèvement Secret fut introduite par Edward Irving qui a fondé l’Église Catholique Apostolique en 1832 (voir THE RAPTURE QUESTION). On l’a destitué de l’enseignement à la chaire de prédicateur en 1832 et on l’a privé de la dignité de prêtre dans l’Église d’Écosse en 1833. On l’a expulsé de l’Église d’Écosse à cause de son traité où il a fait la conclusion que Christ possédait la nature humaine déchue. Il a enseigné qu’une grande tribulation devait se passer entre la Résurrection des Hommes Justes et l’Enlèvement des Saints et le renversement de Satan suivant par le règne millénaire de Christ. Depuis, beaucoup de variantes du sujet de l’enlèvement ont surgi, cependant leur base reste le même. Les deux prédicateurs de l’enlèvement de la prétribulation, J.N. Darby et Irving, ont eu une influence considérable.
La doctrine d’Irving de l’Enlèvement Secret se trouve être originaire de la vision spiritiste de Margarette McDonald au mois de Mars, 1830, quand elle a parlé, étant en transe, de sa vision de l’Avènement de Christ. C’était une occasion hystérique qui a pris la forme d'une rumeur et plus tard, elle est devenue une doctrine qui ne se base nullement sur le texte de la Bible. Cette doctrine diabolique a pénétré dans la Confrérie de Plymouth à l’aide de John Nelson Darby (1800 – 1882 ) qui l’a introduit dans l’interprétation prophétique générale. Cette théorie, donc, ne se fonde que sur le délire hystérique d’une jeune femme qui est tombée en transe au mois de Mars, 1830, au temps où des visions occultes pareilles ont été à la mode. On nomme Darby le père du Dispensationalisme moderne, c’est pourquoi il est juste de l’accuser de la propagation de ce non-sens dangereux. On l’a élevé à une dignité de diacre à l’Église d’Angleterre en 1825, mais à cause de la liturgie fondamentale du clergé anglican à ce temps-là, lui et d’autres croyants désenchantés, se sont réunis et ont formé un mouvement neuf à Dublin, tout en faisant Plymouth leur centre, et c’est donc pourquoi qu’ils sont devenus connus comme Confrérie de Plymouth. C’est par ce mouvement que Darby a propagé les doctrines d’Irving qui se fondait sur les visions occultes de madame McDonald. |
Edward Irving |
Le dispensationalisme en tant que système herméneutique fut développé par John N. Darby (1800 à 1882) et ses amis vers les années 1830 au Royaume-Uni. John Darby fut l'un des principaux personnages du mouvement appelé «Frères de Plymouth » (Plymouth Brethern). En France, on les appela « Darbystes », un nom qu'ils rejettent. Les Frères se sont éventuellement divisés en deux grands groupes : « Frères étroits » (Darbystes) et « Frères larges » (ceux-ci ressemblent davantage aux Baptistes). Des conférences pour les études prophétiques étaient organisées entre 1831-33 dans le château connu sous le nom de Powerscourt Castle, et plus tard, elles étaient tenues à Dublin jusqu'en 1836. Darby avec d'autres frères assistèrent à ces conférences où Darby joua un rôle très important. Ce fut ici qu'on entendit parler pour la première fois de l'enlèvement de l'Église avant la « tribulation » (St. Matthieu 24,29). On enseigna aussi que la 70e semaine prophétique de Daniel, Chapitre Neuf, verrait son accomplissement après l'enlèvement de l'Église. Beaucoup d'évangéliques de diverses confessions suivent cette méthode qui fut ensuite vulgarisée par son incorporation dans les notes de la Bible de Scofield et plus tard par la Ryrie Study Bible. Au travers de leurs missionnaires et de leurs bibles, cette façon de voir fut disséminée dans des pays de mission : l'Europe, l'Amérique latine, l'Afrique, etc. Les dispensationalistes interprètent Dan. 9: 27 en disant que "celui qui confirmera l'alliance et fera cesser le sacrifice et l'oblation" est l'Antichrist qui, selon eux, fera une alliance de sept ans avec Israël. Or la personne d'importance dans toute cette prophétie des 70 semaines de Daniel est le Christ et non l'Antichrist. Le Seigneur Jésus-Christ est celui qui a été désigné pour faire la propitiation pour l'iniquité (Dan. 9: 24), qui fit cesser la valeur du sacrifice dans le Temple par son propre sacrifice sur la croix, et qui a établi une nouvelle alliance en son sang (Dan. 9: 27). Les dispensationalistes s'attaquent donc au sacrifice de la croix par leur fausse interprétation et se retranchent eux-mêmes de la grâce qui nous y est accordée gratuitement.
Cyrus Ingerson Scofield |
Cette perversion doctrinale exerça une grande influence sur Cyrus Ingerson Scofield (1843-1921). Scofield a même fait l’éloge de Darby comme un savant de la profondeur la plus grande de son temps. (Dr C I Scofield's Question Box, p 93). Par la production de l’ouvrage de référence de Scofield et, particulièrement, par ses remarques concernant la prophétie, il a contribué à la perpétuation d’une doctrine de perversion qui renverse le Royaume de Dieu et qui fait du tort considérable. En France, la Bible Scofield fit son apparition en 1975 lorsque la Maison de la Bible (Genève) lança une nouvelle édition de la version Louis Segond laquelle incorporait ce système interprétatif. Les soixante-dix semaines prophétiques, Daniel 9,24-27, sont expliquées dans la Bible Scofield, pages 962-963. Soixante-neuf semaines sont comptés jusqu'à la manifestation du Messie et sa mort. Après cela, l'horloge chronologique (quant à Israël) est interrompue et alors s'ouvre une parenthèse dans le temps. C'est dans cette parenthèse ou laps de temps que Dieu appellent les membres de l'Église. Lorsque Jésus reviendra la seconde fois, Il enlèvera son Église de la terre pour qu'elle soit avec Lui dans le Ciel (voir LE ROYAUME DE DIEU). |
Fin de la citation[22]
Les fils de Malcolm Muggeridge sont de la génération de Mgr Williamson. Ayant connu leur père, les a-t-il rencontrés ?
Autre fils de Malcolm et Kitty Muggeridge, John qui a eu, par son mariage, une influence déterminante dans l’évolution de Malcolm et de Kitty vers la religion conciliaire et leur conversion en 1982. John est le deuxième enfant, il naît en 1933, et mourra en 2005.
“Teacher and writer John MUGGERIDGE was brought up "a mild boarding-school Anglican," according to his friend, the journalist David WARREN, but became an orthodox Catholic and fervent anti-abortionist under the influence of his wife, the Catholic writer and polemicist Anne ROCHE.”
Doux, d’un esprit d’une ironie désabusée, effacé, il deviendra le père de cinq enfants après son mariage avec Anne Roche. Il sacrifiera ses études pour sa famille. Il aura ‘testé’ pour son père et pour Orwell le fameux ouvrage de Georges Orwell, ‘La ferme des animaux’, à l’âge de 12 ans en 1945.
Après une enfance dans les faubourgs de Londres, puis deux ans de service militaire au Kenya, il étudiera à Cambridge (Jesus College). Au milieu des années 1950, il émigrera au Canada afin de rompre avec la monotonie de sa vie en Angleterre et pour fuir l’ombrage de la réputation de son père :
"I think he wanted a change, said his son John Malcolm MUGGERIDGE. "His father was well known and he wanted to carve his own way and he wanted to teach."
Il commencera à enseigner, et rencontrera Anne-Marie Roche, enseignante également et qui deviendra son épouse. Après un noviciat chez les Sœurs de la Présentation, ayant quitté les ordres avant de prononcer ses vœux, cette jeune femme de conviction deviendra son épouse en 1960 et un an après leur mariage, John Muggeridge se convertira au catholicisme.
"Mom was the driving force there. She was very, very devout and she had a strong influence on people. She was the main reason for Dad's conversion and for granddad's [in 1982], although he was also influenced by Mother Teresa and the pope."
"My theory is that John came to Canada to get away from his father's notoriety and also perhaps to get away from opinionated people, but then he married an even more opinionated person," said Mr. DOBBS.
Mme Roche deviendra un auteur catholique engagé dans la critique de Vatican II et des réformes qui en seront issues.
A traditional Catholic who disagreed vehemently with Vatican II and its attempts to modernize the Church, Ms. ROCHE is the author of The Gates of Hell: The Struggle for the Catholic Church (1975) and The Desolate City: Revolution in the Catholic Church (1986). "I didn't marry a Catholic, I married Catholicism," Mr. MUGGERIDGE used to say about his increasingly orthodox religious views and his strong anti-abortion stance.
L’ouvrage d’Anne Roche, ‘La Cité désolée : Révolution dans l’Eglise catholique’, paraît en 1986. L’auteur y fait le procès de Vatican II. En 1988, le ‘cardinal’ Ratzinger, Préfet pour la Doctrine de la Foi, en fera une recension dans le numéro 1 de la revue Communio.
Cet ouvrage virulent contre le concile Vatican II préconise cependant des solutions qui caractérisent le milieu des ralliés et d’Ecclesia Dei. Par exemple pour Anne Roche, le retournement des autels vers l’Orient suffirait à restaurer la Messe. On réalise qu’il s’agit là d’une fausse opposition à Vatican II par ses demi-mesures et sa compréhension insuffisante des raisons de la Révolution contre l’Eglise.
John Muggeridge va se faire connaître par son engagement dans le combat anti-avortement. N’ayant pas été jusqu’au doctorat, il deviendra ensuite un professeur de littérature à Ontario (Canada).
For a time, the MUGGERIDGEs were involved in a conservative discussion group critical of the provisions of Vatican II. Called the St. Athanasius Society, it was led by Jim DALY, a McMaster professor, and by Sister Mary Alexander, a teacher. The group fell apart after Prof. DALY's early death from cancer.
John Mudgeridge et sa femme seront des contributeurs réguliers du magazine The Idler et lui-même écrira dans un mensuel conservateur Catholic insight.
In "The Last Days of St. Muggs," an article he wrote in the January/February 1991 issue of The Idler, Mr. MUGGERIDGE wrote frankly about his father's youthful days as "an unfaithful, hard-drinking near-playboy," the progressive senility of his last months and summed him up as "a magnificent battle-axe of a Catholic controversialist with yet a wistful and forgiving, kindly heart."
Introduit par son père Malcolm, John Muggeridge va écrire régulièrement dans un trimestriel Human Life Review, spécialisé dans le combat contre l’avortement.
Nous relèverons une révélation incroyable faite par cet article : pour Malcolm Muggeridge la sexualité serait un sacrement ![23]
http://findarticles.com/p/articles/mi_qa3818/is_199901/ai_n8837577
Malcolm Muggerdige: Une biographie
McClain, Frank M
Malcolm Muggeridge: Une Biographie. Par Gregory Wolfe. Grand Rapids, MI: William B. Eerdmans Publishing Co., 1997. xviii + 462 pp. $35.00 (cloth).
Le livre de Gregory Wolfe's book ne laisse pas indifférent. Wolfe possède son sujet en profondeur. Avec soins il a utilisé des documents non publiés, comme des publications ainsi qu’apparemment nombre d’interviews personnelles. C’est un plaisir à lire. Les abonnés de la Revue théologique anglicane trouveront décapante cette biographie. Elle saura aussi les divertir. Après tout, Muggeridge était l’un des plus grands rédacteurs en chef que le Punch ait jamais eu.
Malcolm Muggeridge reste avec Evelyn Waugh l’une des conversions emblématiques de l’Anglicanisme à l’Eglise Catholique Romaine au XXème siècle. Muggeridge et sa femme furent en réalité accueillis dans l’Eglise Romaine vers la fin de leur vie, et cette biographie décrit leur pèlerinage spirituel. Pourtant en définitive, c’est la prière du matin et du soir, tirée du livre des prières communes de 1662 qui constituait la base des dévotions quotidiennes des Muggeridges.
Malcolm s’est d’abord "converti" à la foi chrétienne quand il était au Collège secondaire Selwyn de Cambridge. C’est là qu’a commencé son dialogue religieux avec son ami, le théologien Alec Vidler, qui s’est poursuivi plus de soixante années durant pour mûrir quand les Muggeridges et Vidler se sont installés dans le Sussex à quelques kilomètres les uns de l’autre. Et pourtant la vie de Malcolm a été jalonnée par d’innombrables aventures sensuelles et mondaines. Les infidélités conjugales des Muggeridges pourraient donner matière à plusieurs soap operas. Il n’en reste pas moins que l’Eucharistie est restée pour lui la pierre de touche qui l’a retenu alors qu’il était le plus loin d’être un chrétien pratiquant. C’est la mémoire de l’office quotidien alors qu’il était deux années durant l’hôte de l’Oratoire du Bon Pasteur à Cambridge, à genoux à la messe au côté de Mère Teresa à Calcutta, ou écoutant la proclamation des la Pâque orthodoxe à Kiev, qui à formé et nourri les qualités qui ont fait de lui un farouche défenseur de la foi chrétienne.
Malcolm a été soutenu par des proches relations personnelles. Dans une prière d’action de grâce il mentionne les trois personnes qui, pour lui, ont le plus marqué sa vie : sa femme Kitty, Hugh Kings Mill et Alec Vidler :
K., pour un amour impérissable, donné et reçu.
H. K., pour le rire et la lumière.
A. V, pour les racines, le tronc, les branches et les feuilles.
Les amitiés ont apporté à sa vie sa structure et son soutien. Mais Malcolm semblait être à la recherche d’une certitude et d’une structure que ne lui apportait pas l’Eglise d’Angleterre ni sa théologie de l’Anglicanisme. Peut-être était-ce une caractéristique familiale. L’un de ses fils a rejoint la conservatrice église évangélique des Frères de Plymouth. Un autre a précédé Malcolm dans l’Eglise Catholique Romaine.
Muggeridge était une personnalité populaire de la télévision, un véritable "maître de la parole" à la BBC. Mais il était également un journaliste de billets pour des quotidiens aussi différents que le Manchester Guardian et le Telegraph. Ses opinions, souvent surprenantes pour son public, l’ont caractérisé comme un rebelle non-conformiste cohérent. Au vingtième siècle, bien des empereurs sont nus, et Malcolm avait le génie de les tourner en dérision. En dépit de la proximité de sa relation familiale avec les Sidney Webbs, Muggeridge fut l’un des premiers à pressentir la face noire du Communisme soviétique. Le Nazisme en Allemagne, le matérialisme occidental, la prétention impériale britannique en Inde, ainsi que la société et la culture anglaise (et américaine), tout cela tombait sous son regard aiguisé. Son opposition à l’avortement, à la contraception et à l’euthanasie ont bien plus fortement fait sourciller les libéraux que d’autres n’ont pu s’offusquer de son affirmation que la sexualité était un sacrement.
Dans un documentaire “Paul, l’envoyé spécial”, qu’ils produisirent ensemble tous les deux, son ami Alec Vidler comparait le génie de Malcolm à celui de St. Paul qui "était un penseur intuitif. Il avait la perspicacité d’un voyant, et était capable d’exprimer ce qu’il voyait avec la confiance d’un poète.... Jamais il n’employait des mots tels que 'possiblement,' 'probablement,' ou 'peut-être'." Muggeridge non plus. C’est ce qu’atteste la biographie de Gregory Wolfe.
FRANK M. McCLAIN
Charleston, South Carolina
Anglican Theological Review, Inc. Winter 1999
Provided by ProQuest Information and Learning Company
Ce ‘révérend’ Anglican sera éditeur de la revue Anglo-Catholique Theology, ce qui montre son appartenance à la High Church, et au milieu auquel a appartenu Lord Halifax.
Alec Vidler est un spécialiste du modernisme, et est comparé par certains au Français Emile Poulat. Voici un accès à son livre sur le modernisme où il le justifie en déplorant la condamnation par Saint Pie X :
http://ia301319.us.archive.org/1/items/modernistmovemen005521mbp/modernistmovemen005521mbp.pdf
Nous recommandons la lecture de la page 262 du livre sur le mouvement d’Oxford
Alex Vidler est aussi le co-auteur avec Malcolm Muggeridge d’un livre sur St Paul
http://www.antiqbook.co.uk/boox/yes/007118.shtml
MUGGERIDGE, MALCOLM ; VIDLER, ALEC: Paul, Envoy Extraordinary
London, Collins, 1972, First Edition. (ISBN: 000215644x) Hard Cover with dust jacket, 8vo - over 7¾" - 9¾" tall. Clean, bright copy which has a very slight bow. The two old Cambridge friends re-trace Paul's footsteps and try to discover his philosophy in this book which was based on the BBC TV Series.
Tous ces faits montrent les liens très étroits qui unissent Malcolm Muggeridge ainsi que la place intellectuelle importante d’Alec Vidler dans la High Church Anglicane.
Dans cette interview Mgr Williamson passe totalement sous silence l’influence de Malcolm Muggeridge. Il avoue qu’il est entré successivement dans deux séminaires conciliaires, à moins de deux ans d’intervalles, et qu’il en a été à chaque fois expulsé, et qu’il s’est ensuite rendu à Ecône présenté par son conseil irlandais comme l’unique endroit pour lui où il trouverait une grande liberté de parole. Il ne semble pas y être rentré en raison de son attachement à la messe tridentine, car il n’en fait aucune mention. On peut même imaginer, sur la base des deux renvois conciliaires qu’il avoue, que sur une période de deux ans, sa connaissance de la messe tridentine fut brève avant son entrée à Ecône.
http://qien.free.fr/2006/200610/20061002_williamson.htm
Interview with H.E. Bishop Richard N. Williamson Stephen L.M. Heiner - October 2, 2006 - for the October Angelus - http://truerestoration.blogspot.com My Interview with H.E. Bishop Richard N. Williamson, for the October Angelus
(…)
Your Excellency, let´s start at the beginning. Family life in the Williamson household.
I had parents that were not Catholic but most certainly looked after their three children as best they knew. They made sure I had a very good education up to the age of 18, even 21.
Who were the other two children?
I have an older and a younger brother – neither of them Catholic, but both still living. My younger brother lives in New Zealand so I see him rarely, and my older brother lives in England so I see him occasionally.
What do they think of having a bishop for a brother?
They are not unsympathetic. They are happy that I am “doing my thing.”
I have heard that you met Dr. Albert Schweitzer in your younger days. Is that true?
Yes, between 1963 and 1965 I was a schoolmaster in Ghana, West Africa, formerly the Gold Coast, until it became independent in 1958. For my summer vacation in 1964, I took a French steamboat down the West African Coast to Libreville, the capital of French Gabon, in order to visit Dr. Schweitzer, not far away. At that time he had long been famous as a missionary hero in Africa – something like the Mother Teresa of his day. I spent four weeks in his famous jungle hospital because guest- workers were always welcome. I was able to speak to him personally twice. He was an interesting figure. While he certainly didn´t have the Catholic Faith, he was very realistic about Africa and its politics. He was quite old when I met him. He came from Alsace, and he knew music very well, especially Bach. And I can remember talking to him about Beethoven, whom he admired for “his modulations, and the freedom of his orchestra”.
Why was his hospital famous?
It was very crude by modern standards, but it did a great deal of good, medically speaking, because it was very realistically adapted to African conditions. I had a most interesting holiday! Dr. Schweitzer had been thoroughly hospitable.
Some people say that Beethoven played a great part in your conversion. Is that true?
Certainly. Without Beethoven during my adolescent years, I´m not sure I would be a Catholic today. Mozart also greatly helped, and Wagner provided an extra religious dimension.
Wasn´t Wagner a favorite of the Nazis and Hitler?
Wagner appealed to Hitler precisely because his operas offer a religious dimension without the Faith, in other words, a substitute redemption.
Who is the redeemer in Wagner´s operas?
Basically, woman. Especially in The Flying Dutchman and The Ring.
Why was that?
Because, as St. Paul says (1 Cor 11), as Christ is head of the man, so man is head of the woman. Now, broadly speaking, around the time of the French Revolution, modern man refused to be under Christ, but, to hold things together, women stayed under man for a while. So she “saved” the situation for about one hundred years, which is when Wagner was writing his operas, but by the 20th century she had had enough, and that is when the “emancipation” of women began. The foundations have shaken ever since!
To get back to opera, would you say it helps our Catholic lives?
Opera is obviously not necessary for a Catholic life. However, like all great art, it contains a great deal of truth about human life. And as St. Augustine said, all truth belongs to Catholics, meaning that Catholics can profit by truth wherever they find it. Opera is very much human nature, and so especially in today´s more and more anti-human world, opera can provide a good “sentimental education”, or education in the human heart. A far better education of the heart than either Hollywood or television provide.
Apart from music, what else contributed to your conversion?
Especially reading the beginning of St. Thomas Aquinas´ Summa Theologiae. A Jesuit friend of the family recommended I read Teilhard de Chardin, but he added that “if I liked the older stuff”, I might try St. Augustine or St. Thomas Aquinas. So I tried the Summa and I loved it. It was so utterly unsentimental. I had been used to religion in gooey washes of mush and slush. And here were great truths as hard as nails. I loved it.
So you converted - to the Novus Ordo Church?
Yes, initially. I was received into the Church in early 1971 by a “conservative” priest. He did not agree with Archbishop Lefebvre. But he believed I had a vocation, so he sent me firstly to a diocese and secondly to a religious congregation in London. After I got kicked out for the second time, he said, in his heavy Irish accent, “If you can´t keep your big mouth shut, there´s only one place for you, and that´s Econe.” So that´s where I went.
What were your initial impressions of Econe and the Archbishop?
Econe - peace and order. The Archbishop - radiant with peace and order.
And what about your fellow seminarians, whom Bishop Tissier called in his book a “fragile and disparate” bunch?
The seminarians were good men, like fragments after the explosion of the 1960s, magnetized by the Archbishop picking up pieces in the 1970s. The magnetism was very strong, without being a cult of personality. There was a quiet joy and a real sense of purpose.
Pour prendre une analogie, un Malcolm Muggeridge pourrait apparaître à certains, à première vue, comme un sorte d’André Frossard ou de Maurice Clavel britanniques.
André Frossard se convertit au catholicisme dans sa jeunesse, alors que son père était le secrétaire général du Parti communiste français.
Maurice Clavel se convertit plus tardivement après avoir été très engagé à gauche.
L’un et l’autre ne manquaient pas de talents d’écriture et possédaient des goûts et une formation littéraires.
Mais il ne s’agit pas du tout ce type de personnalité dans le cas de Muggeridge qui, par ses liens familiaux avec la Fabian Society se retrouve en contact avec des individus et une mouvance semi-secrète qui sont au cœur des cercles mondialistes les plus influents et au contact de milieux théosophiques ou de sectes très puissantes.
L’un de ses fils rejoindra d’ailleurs la secte des Frères de Plymouth dont les théories millénaristes ont cours dans les cercles protestants du pouvoir actuellement aux Etats-Unis.
En exprimant sa vénération envers ce maître de sa jeunesse et en qui il continue à voir une sorte de « prophète du XX° siècle », Mgr Williamson fait donc l’éloge d’une personne qui, ne serait-ce que par ses fréquentations mondialistes, est des plus douteuses et des plus dangereuses. Comment se fait-il qu’il garde son affection à Muggeridge alors que tous ces faits qui renseignent les origines familiales de Muggeridge sont publics et ne datent pas d’hier ?
Malcolm Muggeridge reste également très lié avec un théologien Anglican, Alec Vidler, pendant 60 ans. Ce clerc est un spécialiste du modernisme, il est Anglo-Catholique et appartient à la High Church, c’est-à-dire au mouvement héritier du pasteur Pusey et du mouvement d’Oxford, dont nous savons maintenant, par les travaux du Comité international Rore Sanctifica, qu’il est au cœur de l’attaque mortelle contre l’Eglise catholique qu’ont représentés les mouvements liturgique et œcuménique et qui ont abouti dans la fabrication et l’instauration d’un rite de consécration épiscopale invalide en 1968 (Pontificalis Romani).
Fréquentant Malcolm Muggeridge, Mgr Williamson aurait-il été mis en contact avec Alec Vidler, le grand ami de Malcolm ?
Nous constatons en tout cas, le rôle déterminant de Mgr Williamson pour bloquer l’étude de l’invalidité du nouveau rituel des sacres épiscopaux, en tant qu’évêque affecté à la surveillance de la revue des dominicains d’Avrillé (Le Sel de la terre) qui a publié les fausses « démonstrations » (SdT n°54 et 56) du Père Pierre-Marie de Kergorlay ou encore en tant que directeur du séminaire de La Reja, dont l’un des professeurs, l’abbé Calderon, s’est signalé par une nouvelle fausse « démonstration » de la prétendue validité sacramentelle du nouveau rituel des sacres (SdT, n°58).
Autre fait qui mérite d’être signalé, jamais la revue Le Sel de la terre n’a étudié le rôle de l’anglicanisme et son action subversive contre l’Eglise catholique. En 1996, lors du centenaire d’Apostolicae Curae, cette revue est restée muette comme une carpe sur le sujet.
Quels sont les rapports de Mgr Williamson avec les milieux Anglicans ?
Aurait-t-il bénéficié de l’entregent de Muggeridge et de ses puissantes relations dans ce domaine ?
Malcolm Muggeridge a un autre fils qui s’engage dans une secte millénariste protestante (Frères de Plymouth) qui développe toute une doctrine sur la venue prochaine de l’Antechrist, sur le Grand Châtiment dont quelques « happy fews » seront préservés par un « enlèvement » providentiel.
D’où viennent ces liens du fils de Malcolm Muggeridge avec ces fondamentalistes ?
Passent-ils par le milieu mondialiste Fabiens dont on connaît les rapports avec la théosophie et les doctrines les plus étranges ?
John, un autre fils de Malcolm Muggeridge épouse une femme traditionaliste dont on s’aperçoit qu’elle est ralliée et qu’elle trouverait son bonheur dans le seul retournement des autels et le conservatisme de Wojtyla-Jean-Paul II, les deux époux faisant du « combat pour la vie » l’essentiel de leur engagement.
Mgr Williamson, dont les prises de positions sur les question de mœurs sont particulièrement visibles, se retrouve-t-il dans cette forme de traditionalisme qui n’est en fait qu’une désertion du combat doctrinal et un ralliement ?
Serait-ce là le fond de sa pensée et son objectif secret et ultime : le ralliement à Ratzinger ?
Son double jeu, que nous n’avons cessé de dénoncer coïncide avec cela.
Malcolm Muggeridge développe tout un éloge du doute, que Mgr Williamson excuse, faut-il y voir une coïncidence avec la fausse argumentation de Mgr Williamson sur l’« esprit malade » des conciliaires ou les sophismes du « deux et deux font quatre ou cinq » dont il nous a abreuvé le 29 juin 2007, lors des ordinations à Ecône ? ou encore avec sa théorie puérile du « mentevacantisme » de Ratzinger ?
En expliquant que « le cœur » de Malcolm Muggeridge était « converti », mais qu’une « partie de sa tête » ne l’était pas, Mgr Williamson ne tombe-t-il pas lui-même dans le travers moderniste qu’il prétend dénoncer par ailleurs ?
Que signifient toutes ces incohérences de Mgr Williamson, l’ancien diplômé de Cambridge ?
Si l’on rapproche les dates, Mgr Williamson a subi l’influence de Malcolm Muggeridge à partir des années 60, puis il se convertit à la Foi catholique en 1970 et rentre finalement à Ecône en 1972, après deux essais ratés dans des séminaires conciliaires.
A cette époque, Muggeridge n’est pas encore catholique, mais s’est déjà fait connaître pour ses déclarations fracassantes sur les questions de mœurs. Signalons que pour un agent de l’Intelligence Service, c’est une excellente couverture de passer pour un ‘ultra conservateur’ par quelques prises de position comme l’a fait Muggeridge. Sa carrière médiatique ne va pas souffrir de cet engagement, bien au contraire.
Nous constatons chez Mgr Williamson, comme chez Muggeridge, des prises de position provocatrices sur la question des mœurs ou l’interdiction de l’université aux femmes, ou encore sur des sujets politiques, ce qui lui a valu une réputation d’ « ultra » très utile afin de lui permettre d’apparaître comme l’homme du refus du ralliement.
Nous avons déjà dénoncé ce jeu qui ne trompe désormais plus grand monde parmi les clercs et les fidèles.
Mgr Williamson, par un mimétisme appliqué au domaine religieux, celui de la FSSPX, présente des similitudes de comportement avec celui de Muggeridge dans le milieu de la société civile et médiatique britannique. L’élève reproduirait-il l’exemple du maître ?
Selon le politologue français Pierre Faillant de Villemarest, citant des sources originales :
« Le dogme fabien, lit-on dans les publications internes de Londres, est de rester en même temps l'inspirateur de tous les socialismes et d'être toujours présent à gauche, au centre et à droite. » 428
Or la trajectoire de Malcolm Muggeridge n’illustre-t-elle pas cet aspect inclassable que lui reconnaissent ses biographes ? Serait-ce donc que Malcolm Muggerridge serait un Fabien déguisé et subtil ?
Désormais beaucoup de questions sont ouvertes sur les fréquentations et les prises de position de Mgr Williamson.
Aucun autre évêque de la FSSPX ne se trouve dans une telle situation, ni ne se prévaut d’un tel maître à penser.
Plus de clarté sur la jeunesse de Mgr Williamson s’impose maintenant.
Il est désormais absolument clair qu’en aucun cas, un tel évêque puisse incarner une opposition sérieuse et crédible à la Rome des antichrists dénoncée par Mgr Lefebvre.
Continuons le bon combat
Abbé Marchiset
Table des matières
1.2 Le véritable jeu de Mgr Williamson dans la neutralisation et le ralliement de la FSSPX
1.2.3 Mgr Williamson, un diplômé de Cambridge qui feint la médiocrité
1.3 Malcolm Muggeridge, le maître à penser capital de la jeunesse anglicane de Mgr Williamson
1.4.1 La vie de Malcolm Muggeridge, né dans le milieu Fabien et marié à une nièce des Webb
1.4.1.1 L’enfance et le mariage de Malcolm Muggeridge
1.4.1.3 La seconde Guerre Mondiale
1.4.1.4 Période d’après-guerre.
1.4.1.5 Conversion au Christianisme
1.4.1.6 La conversion qui suivit au Catholicisme Romain
1.4.2 Quelques points importants de la personnalité de Malcolm Muggeridge
1.4.3 L’enfance et la belle-famille de Malcolm Muggeridge
1.4.3.1 L’enfance de Malcolm Muggeridge selon Richard Ingrams
1.4.3.2 La belle-famille de Malcolm Muggeridge
1.4.5 Traits de la personnalité de Malcolm Muggeridge
1.4.5.1 Dilettantisme et médias
1.5.1 Deux opinions sur la Fabian Society
1.5.2 La synthèse d’Epiphanius (‘Courrier de Rome’ – FSSPX) sur la Fabian Society
1.5.4 Fabius « Cunctator », le modèle de la Fabian Society.
1.5.6 Symboles de la Fabian Society
1.6 Un fils de Malcolm Muggeridge, membre de la secte des Frères de Plymouth (Darbystes)
1.7.2 Recension du livre ‘La Cité désolée’ d’Anne Roche
1.8 Les liens de Malcolm Muggeridge avec le théologien anglican de la Haute Eglise, Alec Vidler
1.8.1 Ce qu’en rapporte le biographe Wolfe
1.8.2 La personnalité d’Alec Vidler
1.10 Conclusion de notre étude
2.1 La Société (secrète) Fabienne et les époux Webb
2.1.1.1 Origine de la Fabian Society
2.1.1.3 Symboles de la Fabien Society
2.1.1.4 Le “modèle Fabien” présenté par un site de gauche
2.1.3 Béatrice Webb, née Potter
2.2.1 Biographie de Malcolm Muggeridge (Wikipedia)
2.2.4 Un Révérend poussa Malcolm Muggeridge à la conversion
2.2.6 Recension de la biographie de Malcolm Muggeridge par Gregory Wolfe
2.2.7 Un portrait de Muggeridge par le New York Times
2.2.8 La conversion de Malcolm Muggeridge et le doute
2.2.9 La Malcolm Muggeridge Society
2.2.10 L’Anglican Alec Vidler et Malcolm Muggeridge
2.3 Le fils, John Muggeridge et sa femme Anne Roche
2.3.1 Recension de La Cité désolée d’Anne Roche Muggeridge par John F. McCarthy.
2.3.2 Recension de la Cité désolée par Ratzinger dans la revue Communio
2.3.3 Anne Roche Muggeridge préconise de retourner les autels
2.4 Les relations de Mgr Williamson et de Malcolm Muggeridge
2.4.1 Passages biographiques de la vie de Mgr Williamson au sujet de Malcolm Muggeridge
2.4.2 Oraison funèbre de Mgr Williamson pour la mort de Malcolm Muggeridge
http://foster.20megsfree.com/314.htm
1844: Naissance à Brighton de l'écrivain socialiste et réformiste Edward Carpenter qui injectera le paganisme dans le mouvement socialiste anglais (Socialist League, Fellowship of the New Life dont est issue la fameuse Fabian Society). Pour Carpenter, le socialisme doit conduire les peuples à retrouver une vie libre, primitive, simple, saine, morale, basée sur les idées de Whitman, Thoreau et Tolstoï. En 1883, Carpenter fonde une ³communauté auto-suffisante² à Millthorpe entre Sheffield et Chesterfield. Son ouvrage principal date de 1889 (et s'intitule: Civilisation: Its Cause and Cure). Il y réclame notamment le retour des divinités féminines et apaisantes (Astarté, Diana, Isis, etc.). Carpenter meurt en 1929, après avoir exercé une influence durable sur les mouvements socialistes et pré-écologiques.
http://en.wikipedia.org/wiki/Fabian_Society
The Fabian Society is a British socialist intellectual movement, whose purpose is to advance the socialist cause by gradualist and reformist, rather than revolutionary means. It is best known for its initial ground-breaking work beginning in the late 19th century and then up to World War I. The society laid many of the foundations of the Labour Party during this period; subsequently, it affected the policies of newly independent British colonies, especially India, and is still in existence today, one of 15 socialist societies affiliated to the Labour Party. Similar societies exist in Australia (the Australian Fabian Society), Canada (the Douglas-Coldwell Foundation and in past the League for Social Reconstruction), and New Zealand.
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[edit] History
The society was founded on 4 January 1884 in London as an offshoot of a society founded in 1883 called The Fellowship of the New Life. Fellowship members included poets Edward Carpenter and John Davidson, sexologist Havelock Ellis, and future Fabian secretary, Edward R. Pease. They wanted to transform society by setting an example of clean simplified living for others to follow. But when some members also wanted to become politically involved to aid society's transformation, it was decided that a separate society, The Fabian Society, also be set up. All members were free to attend both societies.
The Fellowship of the New Life disbanded sometime in the early 1890s, but the Fabian Society grew to become the preeminent intellectual society in the United Kingdom in the Edwardian era.
Immediately upon its inception, the Fabian Society began attracting many intellectuals drawn to its socialist cause, including George Bernard Shaw, H. G. Wells, Annie Besant, Graham Wallas, Hubert Bland, Edith Nesbit, Sydney Olivier, Oliver Lodge, Leonard Woolf, and Emmeline Pankhurst. Even Bertrand Russell later became a member. The two members John Maynard Keynes and Harry Dexter White were delegates at 1944's United Nations Monetary and Financial Conference.
At the core of the Fabian Society were Sidney and Beatrice Webb. Together, they wrote numerous studies of industrial Britain, alternative economics applied to capital as well as land. Their later admiration of Soviet Russia stemmed partly from Stalin's "efficiency" at acquiring this rent.
The group, which favoured gradual creeping change rather than revolutionary change, was named — at the suggestion of Frank Podmore — in honour of the Roman general Quintus Fabius Maximus (nicknamed "Cunctator", meaning "the Delayer"). He advocated tactics involving harassment and attrition rather than head-on battles against the Carthaginian army under the renowned general Hannibal Barca.
The first Fabian Society pamphlets were written to lobby for a minimum wage in 1906, for the creation of the National Health Service in 1911, and for the abolition of hereditary peers in 1917 (Fabian Society).
Fabian socialists were critical of free trade and embraced protectionism in the interests of protecting the realm from foreign competition.
The Fabians also favored the nationalization of land, believing that rents collected by landowners were unearned, an idea which drew heavily from the work of American economist Henry George.
Many Fabians participated in the formation of the Labour Party in 1900, and the group's constitution, written by Sidney Webb, borrowed heavily from the founding documents of the Fabian Society. At the Labour Party Foundation Conference in 1900, the Fabian Society claimed 861 members and sent one delegate.
In the period between the two World Wars, the "Second Generation" Fabians, including the writers R. H. Tawney, G. D. H. Cole, and Harold Laski, continued to be a major influence on social-democratic thought.
It was at this time that many of the future leaders of the Third World were exposed to Fabian thought, most notably India's Jawaharlal Nehru, who subsequently framed economic policy for one-fifth of humanity on Fabian social-democratic lines. It is a little-known fact that the founder of Pakistan, Barrister Muhammad Ali Jinnah, was an avid member of the Fabian Society in the early 1930s. Lee Kuan Yew, the first Prime Minister of Singapore, stated in his memoirs that his initial political philosophy was strongly influenced by the Fabian Society. However, he later altered his views, believing the Fabian ideal of socialism to be too impractical.
[edit] Legacy
Through the course of the 20th century the group has always been influential in Labour Party circles, with members including Ramsay MacDonald, Clement Attlee, Anthony Crosland, Richard Crossman, Tony Benn, Harold Wilson, and more recently Tony Blair and Gordon Brown. The late Ben Pimlott served as its Chairman in the 1990s. (A Pimlott Prize for Political Writing was organized in his memory by the Fabian Society and The Guardian in 2005, and continues annually). The Society is affiliated to the Party as a socialist society. In recent years the Young Fabian group, founded in 1960, has become an important networking and discussion organisation for younger (under 31) Labour Party activists and played a role in the 1994 election of Tony Blair as Labour Leader. Following a period of inactivity, the Scottish Young Fabians were reformed in 2005.
The society's 2004 annual report showed that there were 5,810 individual members (down 70 from the previous year), of whom 1,010 were Young Fabians, and 294 institutional subscribers, of which 31 were Constituency Labour Parties, co-operative societies, or trade unions, 190 were libraries, 58 corporate, and 15 other—making 6,104 members in total. The society's net assets were £86,057, its total income £486,456, and its total expenditure £475,425. There was an overall surplus for the year of £1,031.
The latest edition of the Dictionary of National Biography (a reference work listing details of famous or significant Britons throughout history) includes 174 Fabians.
Four Fabians, Beatrice and Sidney Webb, Graham Wallas, and George Bernard Shaw founded the London School of Economics with the money left to the Fabian Society by Henry Hutchinson. Supposedly the decision was made at a breakfast party on 4 August 1894. The founders are depicted in the Fabian Window [1] designed by George Bernard Shaw. The window was stolen in 1978 and reappeared at Sotheby's in 2005. It was restored to display in the Shaw Library at the London School of Economics in 2006 at a ceremony over which Tony Blair presided.[2]
[edit] Young Fabians
Members aged under 31 years of age are also members of the Young Fabians. This group has its own elected Chair and executive and organizes conferences and events. It also publishes the quarterly magazine Anticipations. The Scottish Young Fabians, a Scottish branch of the group, reformed in 2005.
[edit] Influence on Labour government
Since Labour came to office in 1997, the Fabian Society has been a forum for New Labour ideas and for critical approaches from across the party. The most significant Fabian contribution to Labour's policy agenda in government was Ed Balls' 1992 pamphlet, advocating Bank of England independence. Balls had been a Financial Times journalist when he wrote this Fabian pamphlet, before going to work for Gordon Brown. BBC Business Editor Robert Peston, in his book Brown's Britain, calls this an ‘essential tract’ and concludes that Balls ‘deserves as much credit – probably more – than anyone else for the creation of the modern Bank of England'; [quoted here; http://www.afsp.msh-paris.fr/archives/congreslyon2005/communications/tr4/wickham.pdf] Wlliam Keegan offers a similar analysis of Balls' Fabian pamphlet in his book on Labour's economic policy [3], which traces in detail the path leading up to this dramatic policy change after Labour's first week in office.
The Fabian Society Tax Commission of 2000 was widely credited [4] with influencing the Labour government's policy and political strategy for its one significant public tax increase: the National Insurance rise to raise £8 billion for NHS spending. (The Fabian Commission had in fact called for a directly hypothecated 'NHS tax' [5] to cover the full cost of NHS spending, arguing that linking taxation more directly to spending was essential to make tax rise publicly acceptable. The 2001 National Insurance rise was not formally hypothecated, but the government committed itself to using the additional funds for health spending). Several other recommendations, including a new top rate of income tax, were to the left of government policy and not accepted, though this comprehensive review of UK taxation was influential in economic policy and political circles [6]
[edit] See also
[edit] References
[edit] External links
http://www.freedom-force.org/freedomcontent.cfm?fuseaction=fabianwindow&refpage=issues
THE STAINED GLASS WINDOW FROM THE FABIAN SOCIETY
Updated 2006 August 22
This is the stained-glass window from the Beatrice Webb House in Surrey, England, former headquarters of the Fabian Society. It was designed by George Bernard Shaw and depicts Sidney Webb and Shaw striking the Earth with hammers to "REMOULD IT NEARER TO THE HEART'S DESIRE," a line from Omar Khayyam. Note the wolf in sheep's clothing in the Fabian crest above the globe. The window is now on display at the London School of Economics (LSE), which was founded by Sydney and Beatrice Webb.
"The window was subsequently stolen from the house in 1978," says LSE's archivist, Sue Donnelly. "It surfaced in Phoenix, Arizona, soon after, but then disappeared again until it suddenly resurfaced at a sale at Sotheby's in July 2005." The window was purchased by the Webb Memorial Trust and now is on loan to the LSE where it is displayed in the schools Shaw Library. In April of 2006, the window was officially unvieled by a ceremony attended by British Prime Minister Tony Blair, who is a member of the Fabian Society. [1]
The Fabians originally were an elite group of intellectuals who formed a semi-secret society for the purpose of bringing socialism to the world. Whereas Communists wanted to establish socialism quickly through violence and revolution, the Fabians preferred to do it slowly through propaganda and legislation. The word socialism was not to be used. Instead, they would speak of benefits for the people such as welfare, medical care, higher wages, and better working conditions. In this way, they planned to accomplish their objective without bloodshed and even without serious opposition. They scorned the Communists, not because they disliked their goals, but because they disagreed with their methods. To emphasize the importance of gradualism, they adopted the turtle as the symbol of their movement. The three most prominent leaders in the early days were Sidney and Beatrice Webb and George Bernard Shaw. [2] A stained-glass window from the Beatrice Webb House in Surrey, England is especially enlightening. Across the top appears the last line from Omar Khayyam:
Dear love, couldst thou and I with fate conspire
To grasp this sorry scheme of things entire,
Would we not shatter it to bits, and then
Remould it nearer to the heart's desire!
Beneath the line Remould it nearer to the heart's desire, the mural depicts Shaw and Webb striking the earth with hammers. Across the bottom, the masses kneel in worship of a stack of books advocating the theories of socialism. Thumbing his nose at the docile masses is H.G. Wells who, after quitting the Fabians, denounced them as "the new machiavellians." The most revealing component, however, is the Fabian crest which appears Between Shaw and Webb. It is a wolf in sheep's clothing!
REFERENCES
[1] "Wit, wisdom and windows," by Andrew Walker, BBC News, 2006, April 28: http://news.bbc.co.uk/1/hi/magazine/4944100.stm.
If the original site does not respond, click here.
[2] The Creature from Jekyll Island; A Second Look at the Federal Reserve by G. Edward Griffin: http://www.realityzone.com/creatfromjek.html.
http://www.alencontre.org/archives/08/08-06.html
Le modèle fabien
En Allemagne, derrière la figure de Lassalle, vont surgir une série de « socialismes » se développant dans une direction qui mérite notre intérêt.
Lesdits socialistes académiques (les socialistes des chaires universitaires : Kathedersozialisten, un courant de l'establishment académique) plaçaient leurs espérances en Bismarck encore plus ouvertement que Lassalle. Mais leur conception d'un socialisme d'Etat n'était pas, quant aux principes, éloignée de celle de Lassalle. Si ce n'est que ce dernier se risquait à promouvoir un mouvement de masse partant d'en bas pour mettre en úuvre sa perspective ; risqué donc, parce qu'une fois enclenché, ce mouvement pouvait lui échapper des mains, comme cela s'est produit plusieurs fois dans l'histoire.
Bismarck lui-même n'hésita pas à présenter ses mesures de politique économique paternalistes comme une sorte de socialisme. Des livres ont été écrits sur le « socialisme monarchique » ou encore le « socialisme d'Etat bismarckien »...
En se déplaçant encore plus à droite, on arrive au « socialisme » de Friedrich List5, en quelque sorte un protonazi, pour atteindre finalement des cercles où l'anticapitalisme est une forme de l'antisémitisme (E. Dühring 6, A. Wagner) qui forgeront des éléments du mouvement qui se qualifiera de socialiste sous Aldof Hitler. L'élément qui réunit cet éventail, au-delà de toutes les différences, consiste dans la conception d'un socialisme qui équivaut, pour l'essentiel, à une intervention de l'Etat dans la vie économique et sociale. Comme le déclarait Lassalle : « Etat, prends en charge les choses. » C'est ce socialisme qui est le propre de tout ce courant.
C'est pour cette raison que Schumpeter 7 observe avec justesse que l'équivalent britannique du socialisme d'Etat germanique est le socialisme de Sidney Webb 8, le « fabianisme ».
Les fabiens (plus exactement les webbiens) sont, dans l'histoire des idées socialistes, le courant socialiste moderne qui a consommé de la façon la plus radicale son divorce avec le marxisme ; il est le plus éloigné du marxisme. C'était un réformisme social-démocrate presque chimiquement pur, sans aucun mélange, particulièrement avant la montée du mouvement de masse et socialiste en Grande-Bretagne, mouvement que les fabiens ne désiraient pas et qu'ils n'ont pas aidé à construire (malgré un mythe très répandu qui prétend le contraire). Les fabiens constituent dès lors une expérience très importante par rapport à d'autres courants réformistes qui payaient leur tribut au marxisme, adoptant une partie de son langage, mais le distordant dans sa substance.
Les fabiens clairement issus des classes moyennes au plan de leur extraction sociale et de leur champ d'influence ne voulaient en aucune mesure construire un mouvement de masse et encore moins un mouvement de masse fabien.
Ils se pensaient comme une petite élite de conseillers intellectuels qui pourraient imprégner les institutions sociales existantes, influençant ainsi les dirigeants réels aussi bien dans la sphère conservatrice que libérale [allusion aux deux partis bourgeois conservateur et libéral qui monopolisaient alors la sphère politique anglaise] en impulsant le développement social en direction de son objectif collectiviste avec la force d'un « gradualisme imparable ». Dans la mesure où leur conception du socialisme reposait dans la seule intervention de l'Etat (au niveau national et municipal) et que leur théorie indiquait que le capitalisme lui-même était en train de développer des tendances collectivistes, rapidement, jour après jour, et qu'il devait poursuivre dans cette direction, leur fonction consistait simplement à hâter ce processus [lune idée analogue règne dans la social-démocratie lors de l'adoption du programme dit de Bade Godesberg en Allemagne ou de Winterthour en Suisse, 1958-1959]. La société fabienne fut conçue en 1884 comme devant être le poisson pilote d'un requin. Tout d'abord, le requin fut le Parti libéral ; mais lorsque l'influence sur le libéralisme échoua misérablement et que le Travail aboutit finalement à constituer son propre parti de classe [Labour Party] malgré les fabiens, le poisson pilote rejoignit simplement ce dernier.
Il n'y a peut-être aucune autre tendance socialiste qui, aussi systématiquement et consciencieusement, a élaboré une théorie du socialisme à partir d'en haut. La nature de ce mouvement a été identifiée très vite, même si, par la suite, son caractère a été obscurci lorsque le fabianisme s'est intégré dans l'ensemble du réformisme travailliste.
Un dirigeant socialiste chrétien au sein de la Fabian Society attaqua une fois Webb comme un « collectivisme bureaucratique » (c'est peut-être là la première utilisation de ce terme). Le livre, une fois fameux, de Hilaire Belloc 9, L'Etat servile, publié en 1912, fut largement provoqué par le « collectivisme idéal » de Webb qui était pour l'essentiel bureaucratique. G.D.H. Cole [historien anglais de renom du mouvement ouvrier, membre de la société fabienne] rappelait que « les Webb à cette époque aimaient à dire que toute personne active en politique était soit un « a », soit un « b » - soit un anarchiste, soit un bureaucrate - et que eux étaient des « b ». Ces caractérisations servent tout juste à transmettre le sens effectif du collectivisme des Webb qu'était le fabianisme. C'était une orientation complètement dirigiste (managériale), technocratique, élitiste, autoritaire, « planificatrice ». Webb aimait à utiliser le terme d'influence (de manúuvre) comme synonyme de politique.
Une publication du courant fabien écrivait qu'ils voulaient être « les jésuites du socialisme ». Leur évangile était l'Ordre et l'Efficacité. Le peuple, qui devait être traité avec indulgence, n'était apte qu'à être dirigé par des experts compétents. La lutte de classes, la révolution, les soulèvements populaires relevaient de la folie, de la démence. Dans l'ouvrage Le fabianisme et l'empire, l'impérialisme était loué et accepté. Si une fois le mouvement socialiste a développé son propre courant collectiviste bureaucratique, ce fut bien dans ce cas.
On a pu penser que le socialisme était essentiellement un mouvement à partir d'en bas, un mouvement de classe, écrit un représentant du fabianisme, Sidney Ball, afin de détourner de cette idée le lecteur ; mais, continue Ball, les socialistes maintenant « abordent la question sous un angle scientifique plutôt que populaire ; ce sont des théoriciens des classes moyennes », s'enorgueillent-ils. Il en arrive à affirmer qu'il existe une claire rupture entre le socialisme de la rue et le socialisme de l'académie.
Les séquelles de cela sont bien connues, quoique le plus souvent camouflées. Alors que le courant fabien comme tendance spécifique a disparu en 1918 dans le mouvement beaucoup plus large du réformisme travailliste, les dirigeants fabiens ont adopté une autre direction.
Aussi bien Sidney et Beatrice Webb que Bernard Shaw 10 - le trio le plus connu de la Fabian Society - devinrent des supporters par principe du totalitarisme stalinien des années 30. Antérieurement Bernard Shaw, qui pensait que le socialisme nécessitait un superman, en avait trouvé plus d'un. Il avait appuyé Mussolini et Hitler en tant que despotes bienveillants devant faire cadeau du « socialisme » aux rustres. Il fut déçu que ces despotes n'aient pas aboli effectivement le capitalisme. En 1931, Shaw déclara, après une visite en URSS, que le régime de Staline était le fabianisme mis en pratique. Les Webb de même se rendirent à Moscou et y trouvèrent Dieu. Dans leur ouvrage Le communisme soviétique : une nouvelle civilisation ?, ils prouvaient (à partir des documents fournis par Moscou et des propres déclarations de Staline, minutieusement analysées) que la Russie était la plus grande démocratie du monde. Staline n'était pas un dictateur. L'égalité totale régnait. La dictature du parti unique était nécessaire. Le Parti communiste était une élite complètement démocratique qui conduisait vers la civilisation les esclaves et les Mongols (mais pas les Anglais !). La démocratie politique avait échoué dans tous les pays d'Occident et il n'y avait aucune raison à ce que les partis politiques doivent survivre dans notre époque. Ils appuyèrent fermement Staline et les procès de Moscou ainsi que le pacte Hitler-Staline, sans qu'aucune nausée puisse être observée.
Ils moururent en étant des pro-staliniens acritiques d'un type qu'aujourd'hui [Draper écrit en 1966] on ne pourrait même pas rencontrer au sein du bureau politique du Parti communiste de l'URSS.
Comme Bernard Shaw l'a expliqué, les Webb n'avaient que du mépris pour la Révolution russe en tant que telle : « Les Webb ont attendu jusqu'à ce que le changement [révolution] se termine par la destruction et les ruines, jusqu'à ce que les erreurs soient corrigées et que l'Etat communiste soit vraiment lancé. » C'est-à-dire qu'ils ont attendu jusqu'à ce que les masses révolutionnaires aient été enfermées dans une camisole de force, que les dirigeants de la révolution aient été destitués et que la tranquillité efficace de la dictature se soit imposée sur la scène, autrement dit que la contre-révolution soit fermement établie. C'est alors que les Webb arrivent pour déclarer l'idéal accompli.
Cela relève-t-il d'une incompréhension gigantesque, d'une erreur incompréhensible ? Ou bien les Webb n'avaient-ils pas raison de penser que cela [l'Etat stalinien] représentait ce « socialisme » qui entrait en correspondance avec leur idéologie, certes au prix d'un peu de sang. Le tournant du fabianisme - qui visait à influencer les classes moyennes - en direction du stalinisme représentait le pivotement d'une porte autour de la charnière du socialisme à partir d'en haut.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sidney_Webb
Sidney James Webb, 1er Baron Passfield (13 Juillet 1859 - 13 Octobre 1947) était un socialiste britannique, économiste et réformateur.
Il fut l'un des tout premier membre de la Fabian Society en 1884 avec G. Bernard Shaw. Avec Beatrice Webb, Annie Besant, Graham Wallas, Edward R. Pease, Hubert Bland et Sidney Olivier et G. Bernard Shaw, ils transformèrent la Fabian Society en un important club politico-intellectuel dans l'Angleterre de l^'ère edouardienne.
Webb naquit à Londres. Il étudia le droit à la Birbeck Literary and Scientific Institution. En 1895, il contribua à la fondation de la London School of Economics, utilisant un don dont avait hérité la Fabian Society. Il devint professeur d'administration publique en 1912, un poste qu'il garda pendant quinze ans. En 1892, il épousa Beatrice Potter Webb, qui partageait ses idées et croyances.
Tous deux étaient membres du Parti Travailliste et tenaient un rôle politique actif. Sidney devint député en 1922. Leur influence était d'autant plus importante qu'ils organisaient les Coefficients, des diners qui attiraient les hommes d'États les plus influents et les penseurs de l'époque. En 1929, il devint Baron Passfield et membre du gouvernement anglais (Secrétaire d'État aux colonies et Secretaire d'État aux affaires des dominions)sous Ramsay MacDonald. En 1930, il dut démissionner en raison de problèmes de santé. Les Webb supportèrent l'Union Soviétique jusqu'à leur mort. Leur livre La vérité sur la Russie Soviet (1942) fut publié en 1942.
Les époux Webb coécrirent un livre référence sur les syndicats, History of Trade Unionism en 1894.
Dans The Next Machiavelli (1911) de H.G. Wells, les Webb, sous le nom des Baileys, sont critiqués pour être des bourgeois manipulateurs. La Fabian Society, dont Wells fut un membre de très brève durée ne valait pas mieux à ses yeux.
Archives [modifier]
Les écrits de Sidney Webb font partie des archives Passfield à la London School of Economics.[1]
Bibliographie [modifier]
Œuvres de Sidney Webb
Œuvres de Sidney et Béatrice Webb
Références [modifier]
http://fr.wikipedia.org/wiki/Beatrice_Potter_Webb
Martha Beatrice Potter Webb (janvier 22,1858 - avril 30, 1943) était une socialiste britannique, économiste et réformatrice.
Beatrice Potter Webb qui naquit à Gloucester, Gloucestershire, était la petite fille d'un député radical, Richard Potter. En 1882, elle eut une relation avec le politicien radical Joseph Chamberlain, alors un ministre du Cabinet. En 1890, elle rencontra Sidney Webb, qui l'aida dans les recherches qu'elle menait. Ils se marrièrent en 1892. Elle prenait très souvent part dans les activités politiques et professionnelles de son mari, y compris dans la Fabian Society et la création de la London School of Economics (LSE). Elle fut la co-auteur de History of Trade Unionism(1894), et fut la co-créatrice du magazine The New Stateman en 1913.
Dans le livre de H.G. Well's The Next Machiavel (1911), les époux Webb sous le nom des Baileys, sont critiqués comme des bourgeois manipulateurs. Dans son livre, la Fabian Society dont Wells fut membre pour une courte période, ne valait pas beaucoup plus à ses yeux.
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Webb, la théoricienne de la théorie Co-opérative [modifier]
Webb à fait de nombreux apport importants aux théories politiques et éconmiques du mouvement de la Co-opération. C'est elle qui employa les termes de Fédéralisme Coopératif et d'Individualisme Coopérative dans son livre publié en 1891 Le Mouvement Coopératif en Grande-Bretagne. Beatrice Potter Webb se considérait comme faisant par du mouvement du Fédéralisme Coopératif, une pensée qui défend les sociétés de consommation coopérative. Webb pensait que les sociétés fondées sur la consommation coopérative devait formées des sociétés fondée sur un mode de coopération de vente de gros et que les Coopératives Fédéralistes devaient achéter des fermes ou des usines. Webb était très critique des coopératives ouvrières conduisant au socialisme, pointant du doigt - à l'époque où elle écrivait - que de telles tentatives c'étaient largement soldées par des échecs. [1]
Archives [modifier]
Les écrits de Beatrice Webb, et notamment son journal intime, sont regroupés dans les archives Passfield de la London School of Economics.'A poor thing but our own': the Webbs and the Labour Party.
Bibliographie [modifier]
Œuvres de Béatrice Potter Webb
Œuvres coécrites par Béatrice Potter Webb et Sidney Webb
References [modifier]
http://en.wikipedia.org/wiki/Malcolm_Muggeridge
Malcolm Muggeridge de Wikipedia, l’encyclopédie libre
Malcom Muggeridge participant à un débat télévisé sur BBC TV
Thomas Malcolm Muggeridge (24 mars 1903 – 14 novembre 1990) était un journaliste, un auteur, un satiriste, une personnalité des medias, un espion militaire, et tardivement un apologiste chrétien.
Biographie
Son père, H.T. Muggeridge, était un important Conseiller municipal du parti travailliste de Croydon, dans le Sud de Londres, et fut, pour une courte période, membre du Parlement pour le comté de Romford au cours du second gouvernement travailliste de Ramsey McDonald. Sa mère s’appelait Annie Booler.
Malcolm, l’un des cinq garçons, étudia à l’école de grammaire Selhurst ainsi qu’au Collège Selwyn de l’Université de Cambridge quatre ans durant, obtenant son diplôme en 1924 avec une mention passable pour les sciences naturelles. Il partit alors enseigner aux Indes. Alors qu’il était encore étudiant, il avait donné des cours durant de brèves périodes en 1920, 1922 et 1924 au collège John Ruskin de Croydon, où son père était président des préfets.
De retour en Angleterre en 1927, il épousa Katherine Dobbs (1903-1994), appelée aussi Kathleen or Kitty, dont la mère Rosalind Dobbs était une jeune sœur de Béatrice Webb. Il travaillait comme professeur suppléant, avant de partir six mois plus tard enseigner en Egypte. C’est là qu’il fit la connaissance de d’Arthur Ransome qui passait en Egypte comme journaliste pour le Manchester Guardian. Ransome recommenda Muggeridge aux rédacteurs en chef du Guardian et il fut employé comme journaliste pour la première fois.
Moscou
D’abord attires par le Communisme, Muggeridge et son épouse arrivèrent à Moscou en 1932, où Malcolm devait être le correspondant du Manchester Guardian, attendant William Chamberlin qui allait prendre un congé. Au début de son séjour à Moscou, son principal travail de journaliste fut d’écrire une nouvelle Picture Palace sur ses expériences au Manchester Guardian, qu’il termina et soumit aux éditeurs en janvier 1933. Malheureusement les éditeurs, inquiets d’éventuelles poursuites en diffamation, le livre ne parut pas ce qui entraîna des difficultés financières pour Muggeridge qui n’était pas réellement employé à cette époque, n’étant payé qu’à la pige. Perdant rapidement ses illusions sur le communisme, Malcolm décida d’enquêter directement sur la famine en Ukraine, voyageant là-bas et dans le Caucase sans la permission des autorités soviétiques. Les rapports qu’il envoyait au Guardian par la valise diplomatique, et qui échappaient ainsi à la censure, n’étaient ni imprimés dans leur intégrité, ni ne paraissaient sous le nom de Muggeridge. Au même moment, Gareth Jones, un journaliste rival, qui avait rencontré Muggeridge à Moscou, devint célèbre avec sa propre histoire qui confirmait l’ampleur de la falmine. Ecrivant dans le New York Times, Walter Duranty niait effrontément l’existence d’une famine quelconque. A son crédit, Gareth Jones écrivit des lettres au Guardian à l’appui des articles de Muggeridge sur la famine. Etant entré directement en conflit avec la ligne éditoriale du journal, Muggeridge en revint à écrire des nouvelles, commençant Hiver à Moscou (1934), décrivant les conditions réelles dans l’utopie socialiste, et raillant les journalistes occidentaux complaisants pour le régime de Staline. Il devait par la suite traiter Duranty de "plus grand menteur que j’ai jamais rencontré dans le journalisme". Plus tard il engagea une collaboration littéraire avec Hugh Kingsmill. Les conceptions politiques de Muggeridge changèrent quand il passa de ce que l’on peut qualifier d’un point de vue de socialiste indépendant, à ce que beaucoup ont considéré comme une posture de droite qui n’était pas plus tendre dans ses critiques des problèmes de société. Les idées politiques de Muggeridge ne se sont jamais prêtées facilement à la catégorisation en termes de parties politiques.
La seconde Guerre Mondiale
Au cours de la guerre il faisait partie des services du Secret Intelligence Service britannique en opération à Bruxelles, lequel était dirigé par Richard Barclay, un homme faible que Muggeridge et son collègue Donald tyrannisaient. La tentative de Muggeridge de s’attribuer auprès de Barclay, par vaine gloriole, le mérite du démantèlement d’un réseau d’espionnage allemand à Anvers, dans lequel il n’avait joué aucun rôle, suscita les protestations indignées de ceux qui avaient été impliqués, (Richard Gatty et Charles Arnold-Baker). Il fut par la suite expédié à Lourenço Marquez, ville neutre de l’Afrique orientale portugaise, où l’on dit qu’il fut responsable de la capture d’un U-boat allemand, mais il parla aussi plus tard d’une tentative de suicide. Peu après la Libération de Paris par les alliés, Muggeridge fut chargé d’une enquête préliminaire sur P.G. Wodehouse poursuivi à propos de cinq émissions radiophoniques effectuées à partir de Berlin durant la guerre. Bien que prêt au départ à détester Wodehouse, son entretien fut le départ d’une amitié durable et d’une relation en matière d’édition. Cette rencontre fit plus tard l’objet d’un pièce de théâtre de Roger Milner "Au delà de la plaisanterie ".
Période d’après-guerre.
Il travailla pour d’autres journaux, y compris le Calcutta Statesman, l’Evening Standard et le Daily Telegraph. Il fut rédacteur en chef du Punch Magazine de 1953 à 1957, poste qui était un défi pour quelqu’un qui proclamait n’avoir aucun sens de l’humour. En 1957 il fut l’objet d’un grave opprobre public et professionnel pour avoir critique la monarchie britannique dans un magasine américain, le Saturday Evening News. Etant donné son titre provocateur "L’Angleterre a-t-elle vraiment besoin d’une reine?", son article fut délibérément retardé Durant cinq mois par un éditeur avisé de sorte de coïncider avec la visite royale d’Etat à Washington DC qui devait avoir lieu plus tard dans l’année. Alors que cet article n’était guère plus qu’une resucée de points de vues déjà exprimés dans un article de 1955 "Royal Soap Opera", cette malheureuse programmation suscita une réaction particulièrement outragée en Grande-Bretagne, et il fut , pour une courte période, interdit de studio à la BBC, tandis qu’un contrat avec les journaux Beaverbrook était annulé. Sa mauvaise réputation contribua à propulser sa carrière pour devenir un responsable d’émissions radiophoniques encore plus connu avec une réputation d’interviewer intraitable. Mais au cours des années 60, il était dans une période au cours de laquelle ses propres convictions spirituelles commençaient à avoir plus de poids dans sa carrière professionnelle. De plus en plus il devenait quelque peu ridicule et caricatural lorsqu’il entreprenait de dénoncer fréquemment à la radio et à la télévision la nouvelle fatigue sexuelle des hippies des années 60. Ses quolibets visaient particulièrement la mode "Pilules et Pétard" – pilules anti-conceptionnelles et cannabis. Son livre de 1966, Marche légèrement parce que tu marches sur mes plaisanteries, fut publié au cours de sa période de recherche spirituelle, et bien que cinglant dans son humour, dénotait en même temps un regard sérieux sur la vie. Ce titre est une allusion à la dernière ligne du poème de W.B. Yeats Il désirait les vêtements du Ciel – "Marche légèrement parce que tu marches sur mes rêves." En 1967, il prêcha à l’Eglise Sainte Marie la Grande à Cambridge, ainsi qu’en 1970. Ayant été élu comme recteur de l’Université d’Edimbourg, Muggeridge saisit l’occasion d’un sermon à la Cathédrale Saint Gilles en janvier 1968, pour démissionner de sa charge en guise de protestation contre la position du Conseil des représentants des élèves sur la question de "Pilules et Pétard". Ce sermon fut publié par la suite sous le titre Un autre Roi.
Muggeridge devint célèbre en tant que " découvreur " de Mère Teresa, qu’il fut le premier à interviewer à Londres en 1968. Il raconta au monde ses hauts faits grâce à un documentaire de télévision filmé à Calcutta appelé Quelque chose de Beau pour Dieu, ainsi qu’un livre du même nom devenu un best-seller. Il était célèbre pour son esprit et ses écrits profonds (comme par exemple, "N’oubliez jamais que seul le poisson mort nage avec le courant "). Il a écrit une autobiographie en deux volumes sous le titre Chroniques du Temps perdu. Le premier volume (1972) s’intitulait Le Bâton vert, et le second volume (1973) Le Bosquet infernal. Un troisième volume était prévu Le bon oeil pour couvrir la période d’après guerre; il fut commencé, mais jamais terminé.
Conversion au Christianisme
Après avoir, presque toute sa vie durant, professé publiquement être un agnostique, il découvrit sa voix chrétienne en publiant Jesus Redécouvert en 1969, une série d’essais, articles et sermons sur la Foi. Il est devenu un best-seller. Jesus: L’Homme qui est vivant suivit en 1976, une oeuvre plus substantielle décrivant l’évangile avec ses propres mots. Dans Un troisième Testament, il brosse le portrait de sept penseurs spirituels, ou « Espions de Dieu » comme il les appelle, qui ont influencé sa vie : Augustin d’Hippone, William Blake, Blaise Pascal, Léon Tolstoï, Dietrich Bonhoeffer, Soeren Kierkegaard, et Fiodor Dostoïevsky. C’est à cette époque qu’il a produit plusieurs documentaires importants à thèmes religieux à la BBC, y compris Sur les pas de Saint Paul.
En 1979 il attaqua publiquement John Cleese et Michael Palin au cours d’un débat télévisé sur la question du blasphème public du film des Monthy Python La vie de Brian.
La conversion qui suivit au Catholicisme Romain
En 1982, il surprit beaucoup de monde par sa conversion au Catholicisme Romain à l’âge de 79 ans, avec sa femme Kitty. Cette conversion était largement due à l’influence de Mère Térésa. Son dernier livre Conversion ; publié en 1988 et récemment réédité, décrit sa vie comme un pèlerinage du 20ème siècle – un voyage spirituel.
Muggeridge était un personnage controversé – largement connu pour être un buveur, un fumeur invétéré et un libertin au cours de sa vie précédente. Pourtant, plusieurs de ses œuvres les plus connues sont dues à la foi qu’il a trouvée tardivement, et qu’il a exprimée avec éloquence dans ses émissions comme dans ses écrits, et dans ses énergiques combats sur des questions morales. A présent, on se souvient de lui avec affection sous le nom de St. Mugg. Dans son livre, Jesus: L’homme qui est vivant, il dit, "Si Le plus grand de tous, Dieu incarné, choisit d’être le serviteur de tous, qui voudrait être le maître?" Il fut un chef de file lors du Festival de la Lumière de 1971 dans toute l’Angleterre, protestant contre l’exploitation commerciale du sexe et de la violence en Grande-Bretagne, et se faisant l’avocat de l’enseignement du Christ comme unique clé pour retrouver la stabilité morale de la nation.
Une société de littérature a été fondée sous son nom le 24 mars 2003, à l’occasion du centenaire de sa naissance, qui publie une lettre trimestrielle intitulée La Gargouille. Cette société, basée en Grande-Bretagne, est en train de rééditer les ouvrages de Muggeridge. Les écrits de Muggeridge sont réunis dans des collections spéciales du Collège Wheaton dans l’Illinois, USA.
http://www.washingtonpost.com/wp-srv/style/longterm/books/chap1/muggeridge.htm
Muggeridge
The Biography
By Richard Ingrams
Chapter One: Childhood
Malcolm's earliest memory of life was of men--his father and his cronies--talking. They would assemble in the sitting room of the Muggeridge home in South Croydon on Saturday evenings and with the help of small quantities of scotch and water, discuss politics although with literary and philosophical undertones. To avoid being noticed and sent to bed, Malcolm would hide himself in a high-backed damask-covered divan which was called the 'cosy corner', an incongruous piece of furniture which his father had acquired in a second-hand shop. Thus concealed, the boy listened intently to the conversation and when he finally went to bed would go over endlessly in his mind the various schemes that had been proposed, for example the superiority of municipal trams to other forms of transport, all of which he unreservedly accepted would make the world a better place.
Malcolm's father, H. T. Muggeridge, who was to dominate his early life, was a small bearded man with a large frame, a twinkling eye and a rather bulbous nose which he passed on to his son. He was born on 26 June 1864, the eldest son of Henry Ambrose Muggeridge, an undertaker in what was then the Surrey village of Penge (Aspinall's Directory of 1867 lists Henry Muggeridge of Maple Road, Penge under 'Auctioneer' and 'Cabinet Maker and Upholsterer'). When Henry was twelve, his father abandoned his wife and eleven children and Mrs Muggeridge was forced to support them by running a second-hand furniture shop in Penge High Street. Henry left school at the age of thirteen and a half in order to earn a living to help support the family and took a job as office boy in a lawyers, office in the City. He earned 7 shillings a week which he gave to his mother who gave him a shilling back for travel by early workers, train and 4 pence a day for food.
Every day he bought a glass of milk for a penny and a penny bun and spent the remaining tuppence in the bookshops of Charing Cross Road. He taught himself French and how to play the piano. Later, realizing that he could never become a lawyer, he got a job as office boy at MacIntyre, Hogg Marsh and Company, a firm of shirt manufacturers in New Basinghall Street EC2 (later demolished in the Blitz). He remained with the firm until he retired, eventually becoming the company secretary though, to the disappointment of his wife, he turned down a directorship, as he thought it conflicted with his political principles.
From his lunchtime reading, H. T. Muggeridge acquired an absorbing interest in politics and literature. Though later he became a Labour MP, his first commitment was to the Penge Liberal Association and he played an active role in campaigning for a free library in the borough as well as for public baths. By the early Nineties he had become a socialist, joined the Fabian Society in 189, and later the ILP. He became secretary of the Croydon Socialist Society in 1895 and stood unsuccessfully as a local council candidate in Norwood in 1896 and '97. He was an excellent public speaker though not always allowed a hearing. A lively report in the Croydon Times for 5 October 1899 tells of an anti-Boer War demonstration at Duppas Hill where a mob of about 2,000 'patriots' broke up the meeting before it could even begin.
On Mr H. T. Muggeridge mounting the seat with a view to opening the proceedings he was instantly assailed with cries of 'Kruger', 'Put him down', 'traitor', etc. He succeeded in beginning however - 'We only ask for -' he said but had got no further when Powls of decision were raised. Somebody called for "Three cheers for Salisbury, and these were given with a will after which the crowd lustily sang the refrain of 'Rule Britanica'.
Mr Muggeridge: 'We only ask for -' (cries of down with the old Kruger and more of Rule Britannia and yet others calling for cheers for the Queen, Chamberlain, Ronald Grahame and everybody else they could think of- even for the police!).
A rough looking fellow unfurled a dirty and ragged specimen of the Union Jack to the intense delight of the crowd who cheered and cheered again.
Sensing that it was useless to try to proceed with his speech, Mr Muggeridge gave up the attempt--his vacation of the seat being the signal for more cheers.
In spite of the town's predominantly middle-class electorate, socialism had a strong footing in Croydon and by 1903 there were five Labour members out of the thirty-six on the council. Muggeridge was elected in November 1911 and remained a councilor until 1930. His special interest was housing and he was instrumental in getting the first council houses built in Croydon. He also campaigned for Trade Union rates of pay for all municipal employees. He stood for Parliament in South Croydon in four elections unsuccessfully and was finally elected as MP for Romford in May 1929. In December 1930 he was one of a group of MPs from all parties to sign Oswald Mosley's manifesto calling for a planned economy to stimulate exports and plan home consumption. He lost his seat in October 1931 but was re-elected to the Croydon Council in 1933 until he resigned, due to ill health, in 1940, by which time he was 75.
In 1893 at the age of twenty-nine HTM married Annie Booler, whom he met when they were both holidaying in the Isle of Man (['It was a pick-up,' Malcolm used to say). Later he would visit her in Sheffield, though even then, it seemed, politics took precedence over passion and Annie would first hear of her suitor's presence in the town when one of her brothers told her: 'Your Harry is down outside the factory gates spouting., After their marriage they set up home in Broomhall Road, Sanderstead, a village on the outskirts of Croydon. Annie was a very pretty, fair-haired, working-class girl, the daughter of Ida and William Booler, a foreman of a cutlery factory in Sheffield. She shared none of her husband's political interests, though she did sometimes accompany him to his meetings, sit beside him on the platform and tug on his coat-tails when she thought he had gone on long enough. "Annie is still living in the world of simple love for those who the great father has given her" her husband wrote to Alec Vidler in 1926. "She has no introspection, no doubts, no ambitions--except perhaps still to look beautiful as is, I think, to be envied.'
Annie bore him five sons at three-year intervals--Douglas, Stanley (killed in a motorcycle accident at the age of twenty-three on 19 August, 1922), Malcolm, Eric and Jack. His third son was born on 24 March 1903 and named Thomas Malcolm after one of his father's heroes, Carlyle. He was, according to his own account, a pretty child and at the age of three months won a beautiful baby contest sponsored by Mellins Food. Although Malcolm spoke warmly in later life of his mother's working-class relatives, it would seem that he was never very close to his mother. "She was extremely pretty" he wrote, 'with very fair hair and an expression of fathomless innocence . . . only, if you looked deep into it, far from the pellucid surface, you came up with something steely, tough and merciless there.' Kitty Muggeridge always insisted that Malcolm was never really loved by his mother.
Shortly after the birth of the youngest son, Jack, the Muggeridges moved from their three-bedroom semi-detached home in Sanderstead to 17 Birdhurst Gardens, South Croydon, a five-bedroom detached house 'standing in its own grounds' which HTM had built by a co-operative for 1,000[pounds] (land and all). Though well constructed, the house was plain inside, the only heating in the large living room being a closed anthracite stove on which Malcolm used to sit when he was at home. This room also contained a pianola--a present from one of HTM's friends. Despite the five bedrooms, three boys (Eric, Jack and Malcolm) had at one stage to share a bed and Jack remembered that Malcolm often had nightmares and sometimes walked in his sleep.
Birdhurst Gardens was a short unmade road, deep in the heart of suburbia. The Muggeridges, neighbours were highly respectable and looked on the socialist visitors at number seventeen with some apprehension. It was not long before Malcolm and his brothers were being spoken of as 'those dreadful Muggeridge boys'.
All the boys doted on their father even though, with his city job and his political meetings in the evenings, he was, more often than not, away from home. He took them for bicycle rides into the country on Sundays and in the evenings read aloud to them from a large illustrated edition of Shakespeare's plays, or sat at the pianola playing Beethoven with a dribbling pipe stuck between his teeth. His wife played little or no part in these activities although she could sometimes be persuaded to sing to his accompaniment. She had no special interest in books and only wrote with difficulty. Envious perhaps of her husband's achievements she kept herself in the background and when, as a young man, Malcolm sailed for India his mother was not at the quayside to see him off (an absence that he did not seem to find remarkable) and seldom wrote to him when he was away.
His father was God. "From the beginning" he wrote, "we had some bond, some special intimacy which made me want to share and explore all his thoughts and interests and altitudes." Malcolm would walk with him to catch the 8.30 train, up a rather steep hill, by the water tower and through the recreation ground to East Croydon Station; at the ticket barrier in the evening, delighted when he recognized the little bowler-hatted figure striding out at the head of the tide of city workers resuming home. Often he would go straight to Croydon Town Hall for a meeting of the Borough Council and sometimes, as a special treat, Malcolm was allowed to sit in the public gallery and listen to his father taking part in the debate. But Malcolm's most vivid memories were of his father in the market in Surrey Street on Saturday evenings, erecting his little platform and haranguing passers-by about the need for socialism. He had one particular joke which his son always remembered: "Now ladies and gentlemen. It's His Majesty's Government, His Majesty's Navy, His Majesty's Stationery Office, His Majesty's this and His Majesty's that. But it's the National Debt. Why isn't that His Majesty's? We'll gladly let His Majesty have that, won't we?"
From the beginning his father had looked on Malcolm as different. 'I now have three young sons', he wrote to his brother Percy in Australia in 1906. 'Little Malcolm, who is two and a half, is the youngest and we think the most promising of all.' As he grew up, his brothers too came to share their father's view. His youngest brother Jack (the only one he ever really got on with) was always aware of a spiritual element in Malcolm's make-up that was lacking in the others. It was not that he was necessarily cleverer, he was simply more aware. (Jack remembers how Malcolm while still a schoolboy spotted that he was naturally left-handed and helped him to write with his left hand. Predictably, this was immediately corrected when he started school.) He had started piano lessons at a school run by two sisters called Monday just around the corner from the Muggeridges, home and at the age of seven he went to the elementary school. Here began that strange sequence of apparently chance encounters which ran through his life. His teacher was Helen Corke, who at the time she was teaching Malcolm was having an affair with a young teacher at the nearby Davidson Road School whose name was D. H. Lawrence and who was then beginning to write. Helen Corke later told Kitty that Malcolm had been "very charming but impossible".
Malcolm was always grateful for the fact that he went to state schools and was thereby spared the various complexes that affected his public school contemporaries. At the age of twelve he won a scholarship to a local grammar school. "School to us" he wrote, "was a place to get away from as soon as possible and for as long as possible. Everything exciting. mysterious and adventurous happened outside its confines, not within them."
As a schoolboy he gave few indications of unusual ability. "Certainly no one would have accepted that he was exceptional in any way" schoolmate Robert Edgar, later a headmaster, remembered. 'In fact he was inclined to be a bit of a chump . . . the masters' attitude to him was one of amused tolerance., Another contemporary, Arthur Gibson, recalled: "We all regarded him as rather an odd fellow. He was an emotional person. Always got very het up and angry over injustices. And frightfully excitable. Excelled at written English and in conversation." George Ratcliffe, who became head accountant at the London Electricity Board, remembered Malcolm as "Usually in the bottom half if the form when it came to exams. But always very verbose and self-assured." (Women's Mirror, 19 February 1966)
As far as getting het up over injustices, was concerned, Malcolm's brother Jack recalled an incident which bears it out. The headmaster, Mr Hillyer, was a sadistic beater who, after the war years, when discipline in the school was at a low ebb indulged his taste for caning boys in his study or in the library. When one of these sessions was in progress Malcolm entered the library seized the cane from Hillyer, broke it and walked out without saying a word. He heard nothing subsequently.
As for books and ideas, Malcolm was educated almost entirely by his father. He went through his library--six or seven shelves in a glass-covered case- the books being those which would be found in any progressive Fabian household at that time, Carlyle Dickens, William Morris, Ruskin, Bernard Shaw, as well as socialist classics by the Webbs and R. H. Tawney. His own most treasured book was A Pageant of English Poetry (Clarendon Press) which his father gave him for Christmas in 1914 when he was eleven. It was the first book he possessed and he used to gaze at the frontispiece showing six famous poets (Keats, Tennyson, etc.) and wonder which one he was going to be.
In the Muggeridge home, as elsewhere, idealism and optimism about a new world had been dampened by the outbreak of war in 1914. Like many on the left, HTM, while not a pacifist, had been before the war instinctively pro-German and anti-French. The war unsettled him and Malcolm had a vivid memory of finding his father one morning sitting at the breakfast table staring at the long list of casualties in the morning papers, his face streaming with tears.
To Malcolm, only eleven when the war broke out, the whole thing was exciting and glamorous. His elder brothers joined up Douglas in the Army, Stanley in the Royal Flying Corps, and he secretly longed for it to continue so that he could wear a uniform and be like the soldiers whom he enviously watched dancing with the pretty girls on Saturday evenings at the Greyhound Hotel. He even went to the local recruiting office when he was thirteen but when he was told to report back with a birth certificate, fled, panic-stricken that his fraudulent application might be reported to the public. At the age of seventeen, Malcolm fell in love for the first and by no means the last time. Her name was Dora Pitman and they first met on the municipal tennis courts. From then on he spent many hours with her, visiting her home in Thornton Heath. 'Am fearfully in love with a charming little girl Dora" he wrote; 'she has simply wonderful eyes and writes poetry.,
None of Dora's poems survive, though one of Malcolm's addressed to Dora does because he rather cruelly included it in his play Three Flats produced in 1931.
Come let us sleep beloved and not waste Our time in idle passion There are a thousand star-lit nights to taste Our loins in wild flesh fashion.
No one would wish to be judged by their juvenile efforts, let alone their letters. However, Dora's surviving letters to Alec Vidler suggest that Malcolm had a lucky escape. "And now I haven't told you how Malcolm is" she wrote (22 March 1923). 'When we went down there he did not look as well as he should have done, because in a mad rag which they had a few weeks ago he had a jug smashed over his head by accident . . . He is a stupid child . . . I think this has taught him a lesson, however, and I feel sure he will be more careful in the future. In himself he is just the same, dear, lovable boy--a little more serious than he used to be.,
By this time, Malcolm was already a Cambridge undergraduate, having gone up to Selwyn College in October 1920. He spoke disparagingly of the teaching at Selhurst School--many of the masters had joined up in 1914--but it cannot have beef as bad as all that if he w as able to gain admission to a Cambridge college.
In 1920 Selwyn was, according to its historian Professor W. R. Brock, 'very small, very poor, very Anglican and academically pretty dim'. There were some 120 undergraduates, about evenly divided between public and grammar school boys. The fees were lover than those of the older colleges and a large number of the students were the sons of clergymen. The college admitted only confirmed members of the Church of England, a restriction which meant that the college was not officially part of the University. As a result, Malcolm had to be confirmed before he could go to Cambridge. This in turn meant that he had also to be baptized. Malcolm always dismissed Cambridge, saying he profited little from his studies. This perhaps was not surprising as he had been compelled to read for a Natural Sciences degree--it being the only subject available at his secondary school for post-matriculation study. Nevertheless the evidence does not altogether support Malcolm's picture of himself as a lonely outsider from a state school pitched into a world of public school snobs and homosexuals and hating every minute of it.
Malcolm joined in the college activities. The Selwyn magazine, The Calendar, records that on 18 February 1922 he proposed and carried a motion in the Debating Society that "The 20th Century shows a general improvement on the 19th". He joined another debating society, the Friars, and was elected President in 1923. He rowed one of the college boats, played tennis and even soccer but was dropped because he was no good. So far from turning up his nose at the public-school men, he did his best to become like them. (However, one contemporary, C. W. Phillips, later a distinguished archaeologist, remembered him as a very difficult undergraduate- rebellious and unpopular.) His brothers were amazed at the transformation in him after on]y one term. His accent had become a strange mixture of suburban Croydon and upper-class drawl and his conversation was full of peculiar expressions, hitherto unfamiliar in Birdhurst Gardens. His parents were no longer Mum and Dad but Pater and Mater or "my people" while things or persons who won his approval were awfully good, or 'simply topping' (a description he applied in all seriousness to his girlfriend Dora).
Nothing suggests that H. T. Muggeridge was disconcerted by the change in his son or his apparent defection to the despised bourgeoisie. Like many self-made men he set enormous store by the benefits of education and was determined that his favourite son would have all the advantages that he himself had gone without. All his hopes were pinned on Malcolm and he lavished what money he had to spare on him to the detriment of his other sons. He bought him life-membership to the Cambridge Union and on three occasions bailed him out when he ran up debts at his tailors. Even Malcolm's failure to excel at his studies did little to dampen his pride in his son. It may have been thanks to his father's connections that Malcolm had obtained a bursary from Croydon Council to help pay the college fees. Thus under the terms of the Board of Education Scheme he was obliged to do four years at Cambridge: three years for the Tripos and a fourth doing a teacher training diploma after which he was expected to teach in a state school for two years. It also involved him in teacher practice in local schools in Croydon during his first two Tripos years. Malcolm gained a teacher's diploma (class 2) in December 1924. The examiner commended his 'splendid control of the class' while at the same time noting: 'Talks too much, hindered by a certain amount of conceit.'
His general summary read as follows: "After his failure in the Tripos he developed a liking for English. He has a confident opinion of himself. He is most pleasant to deal with. He is frank and pleasing in manner. His interests are wide and varied but he lacks depth. He is friendly and courteous and will make an agreeable colleague. He is somewhat immature and has a child-like outlook. He is devoted to teaching which he prefers above all things . . ."
It was a shrewd assessment of his character which many of those who knew him in later life would recognize. As for the lack of depth and immaturity, it was to be some time before these were to be wholly eradicated.
http://library-2.lse.ac.uk/archives/handlists/Dobbs/Dobbs.html
British Library of Political and Economic Science
COLL MISC 0378
DOBBS ROSALIND HEYWORTH 1865 1949 NEE POTTER
1940-1945
Extent: One volume
Biographical History
Rosalind Heyworth Dobbs 1865 - 1949
Rosalind Dobbs was the youngest daughter of Richard Potter, President of the Grand Trunk Railway of Canada and Chairman of the Great Western Railway (1817 - 1892). Her sister Beatrice Webb (1858 - 1943), was a prominent social reformer and wife of fellow reformer Sidney Webb, Baron Passfield (1859 - 1947). In 1888 she married Arthur Dyson Williams (1859 - 1896), a barrister. They had one son, Noel, who died in World War I. After her husband's death she lived abroad for three years. In 1899 she married George Dobbs (1869 - 1946). Dobbs worked for Dent publishing house, but after his marriage he started his own publishing firm with a colleague. The firm went bankrupt, and the Potter sisters offered to pay his debts provided the couple agreed to live abroad. They went to live in Switzerland, and Dobbs worked for a travel business. They had four sons and a daughter, Kathleen (1903 - 1994), who married the writer Malcolm Muggeridge (1903 - 1990).
Scope and Content
Biographical sketches of the politician Joseph Chamberlain (1836 - 1914), Rosalind Dobbs' son and British ski champion Leonard George Dobbs (1902 - 1945), the authors George Gissing (1857 - 1903) and H G Wells (1866 - 1946), and Kitty (1903 - 1994) and Malcolm Muggeridge (1903 - 1990) and the Potter family.
Arrangement
One volume
Access: OPEN
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The Rev. Dr Alec Vindler (27 July 1987) was the first person to give a nudge towards Christianity to the former diehard agnostic Malcolm Muggeridge, who described the erstwhile former Dean of King's, Cambridge, as a `sceptic in faith's clothing'. Vindler would have been amazed, perhaps alarmed, to see the lengths of sub-Augustinian austerity to which Muggeridge went in his eventual (Roman Catholic) brand of belief. They shared a taste for home-made bread, baked in Malcolm's case by his saintly and longsuffering wife, Kitty.
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A prophet of the 20th Century
Decker, Brett M
Malcolm Muggeridge's Important Legacy A prophet of the 20th Century It is often insightful to know how eminent writers measure their fellow scribblers. Historian Paul Johnson wrote of the late English journalist Malcolm Muggeridge that, "No man of his generation, except the late Evelyn Waugh, has cherished words so deeply, or used them with such fastidious exactitude." What might have been more to the point is that no man of Muggeridge's generation, except the late George Orwell, was better at predicting the future.
In his book, Malcolm Muggeridge: A Biography, Gregory Wolfe recounts the remarkable life of a man who had a knack for accurate but unpleasant prophesies.
One of Muggeridge's most important literary legacies is his chronicle of the horrors of the Soviet famines. On assignment as a foreign correspondent in Moscow in March 1933, he defied a travel ban and hopped on a train to the Ukraine and North Caucasus.
From the countryside, he wrote of rotting corpses in the fields, and later compared the 7-10 million victims of Stalin's genocide to the Nazi Holocaust. At the time, leftists refused to believe his dispatches from the Soviet killing fields, and his editors at the liberal Manchester Guardian cut his stories and buried them in the back pages of the newspaper.
Mr. Wolfe's work is full of Muggeridge anecdotes about how leftist movements were destroying the moral foundation of culture. Referring to Nazism and Communism, he wrote in the early 1930s that, "It's the same show." He criticized modern culture's obsession with sex and referred to its acceptance of abortion, contraception and euthanasia as liberalism's "death wish."
Acknowledging the siege of the Ivory Tower, Muggeridge in 1979 told the author, "There are no Communists left in Russia; the only Communists knocking about today hold professorships at Western universities." In 1934, he predicted the Soviet invasion of Afghanistan 45 years ahead of time, and then in the mid-1970s-when democracies were in retreat-he predicted the upcoming collapse of the Soviet Union.
One problem with modern biography is that it often lacks the depth of research common in the past Numerous biographers use the same texts readily available at university libraries or from obliging descendants eager for an encomium of dear old dead grand-papa. Mr. Wolfe cannot fairly be called a lazy biographer, as he interviewed associates of Muggeridge, rifled through dusty files and old letters and spent time with the subject himself. However, there are some sources that are inexcusably unexamined.
For example, on Feb. 20, 1983, a few weeks after Muggeridge and his wife converted to Catholicism, he hosted prominent Catholic journalists Roger McCaffrey and Michael Davies at his home in Sussex, England, for a long question-and-answer session.
Published as A Fireside Chat with Malcolm Muggeridge and broadcast on Mr. McCaffrey's radio program, the interview is indispensable for a thorough biography of Muggeridge as it delves into his analysis of the state of the church into which he was famously received.
Referring to Pope John XXIII, who instigated the liberalizing Second Vatican Council (1962-1965), Muggeridge told Mr. Davies: "Pope John, who's built up as a sort of saintly and perfect pope, the good man of our time, whether consciously or unconsciously did more damage to the Church than possibly any other individual man had done in the whole of its history. . . It seemed almost as though Pope John was operating on behalf of the Devil."
He wasn't alone in this dismal opinion of church hierarchy which, among other errors, initiated rapprochement with Communist states. Novelist Evelyn Waugh, the most famous English convert to Catholicism, wrote of the council's "multitude of ills," that council bishops "are destroying all that is superficially attractive about my Church" and that the new liturgy introduced in the 1960s was "impoverished." A month before he died on Easter 1966, a depressed Waugh wrote to his old friend Lady Diana Mosley: "The Vatican Council has knocked the guts out of me."
These writers' criticisms of the post-Vatican II Catholic Church are important because its auto-demolition epitomizes the suicidal tendencies of Western society as a whole.
A Casanova and a liberal in his own right when he was younger, Muggeridge was intimately aware of the spiritual dangers of sexual and ideological promiscuity. He viewed it as religion's role to warn against vice, not accommodate it. As the institutions of Christianity strove to be one with the world instead of antagonistic to it, culture was left defenseless. As Malcolm Muggeridge saw it, society was throwing in the towel, and clergymen sadly were the first to surrender.
Mr. Decker is a 2003 Phillips Foundation fellow.
Human Events Publishing, Inc. Oct 27, 2003
Provided by ProQuest Information and Learning Company.
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Malcolm Muggeridge: A Biography. - book reviews
Digby Anderson
MALCOLM Muggeridge was, at various times, a hard-line socialist, a selfish adulterer, a courageous denouncer of the Soviet Union, an author of "flawed" plays and novels, a vegetarian, a convert to Roman Catholicism, and a Christian apologist. He was, for more or less all his adult life, a journalist and a man obsessed with himself. The journalism was originally writing, which he did very well, and later broadcasting, which he did in a supercilious and affected voice and very successfully. Gregory Wolfe has written a very good biography indeed. The question is whether Malcolm Muggeridge deserves it. I do not mean whether he deserves a good biography. I mean whether he deserves a biography at all. And if he does, in which of the above capacities is it merited?
There are those who think that whether or not someone's biography should be written is not a matter of merit. But a moment's reflection shows that to be nonsense. We really can't permit everybody and anybody having his life written up. Even now when, I don't know, maybe one in a few hundred thousand chaps gets a biography, there are quite clearly too many biographies. Biography is becoming a producer-driven industry. A society that has lost the tacit discrimination needed to decide who should and who shouldn't get a biography is in deep trouble. Muggeridge thought modern society had lost its values -- that is, its priorities, its ability to discriminate between the great and the trivial. How ironic if his biography should be a witness to that loss.
For at first sight, Mr. Muggeridge -- or "Malcolm," as Mr. Wolfe revealingly and irritatingly refers to him -- does not deserve a biography. Much of this book, like other writing about Muggeridge, is taken up with discussing who he really was or in which of the different above capacities he displayed the real Muggeridge. But there can be no denying that if he was anything he was a journalist. In the end he was not a novelist, and it was journalism he did best.
It has been argued that journalism is the novel of today. Or rather that men who would have been novelists in the past now are journalists. I think that is true. In making that decision, they receive certain rewards and punishments. Journalists, at least the sort Muggeridge was, can make a lot of money and have a lot of influence. But their medium is an ephemeral one. That is the case even if the thoughts they express in it are not ephemeral. Are we really to allow journalists, even excellent ones, to have biographies? Qua journalists, that is? Do Mr. O'Sullivan and Mr. Buckley deserve biographies as columnists and editors?
They might, however, merit biographies on other grounds. They might have had interesting lives, have been "great" men, or even just presented the biographer with an excuse for interesting speculations and discussions.
Wolfe clearly believes Muggeridge to have been a great man. He thinks his Chronicles of Wasted Time a "literary masterpiece," his prose style "among the finest of his generation." He puts him as a writer and "wit" alongside Samuel Johnson, G. K. Chesterton, and Evelyn Waugh. He thinks him second only to C. S. Lewis as a Christian apologist among modern writers. This is simply exaggeration. If Muggeridge is to be elevated to the ranks of the best, then so must another hundred of anyone's preferred writers, wits, and apologists. It then ceases to be a class of the best. After grade inflation, we have biography inflation.
No, the ground on which this biography is justified is that Muggeridge had an interesting life. It was interesting not in that the events were especially interesting but in that he faced in a heightened way several of the dilemmas that many people of his time faced, and those dilemmas are a useful occasion for fascinating speculations. The two main ones are about the nature of socialism and the source of values in modern society. The story that occasions the first is Muggeridge's encounter with socialism through his father's Fabianism, his own harder quasi-Marxism, his visit to the Soviet Union in 1932 - 33, and his disillusionment.
The second starts with his adolescent secret Bible reading, his conversion as an undergraduate to Christianity and his contemplation of a vocation, his encounter with India after university, his renewed support for Christianity as a world view after the Soviet episode, and his eventual acceptance of institutional Christianity in his Roman submission in 1982. There is no doubt that his stance against the Soviet Union after -- indeed, during -- his visit was courageous and cost him dearly among the many fellow-traveling literati. In his stance against contraception he was also courageous. And his final acceptance of divine authority as the only defense against relativistic modernity was ahead of its time.
Wolfe sees all this as a part of a whole Muggeridge. Muggeridge the performer, the rent-a-quote debunker, the supercilious "wit," is really showing a form of disgust with the world that eventually makes sense in relation to the convert to "the two cities" of Augustinian Catholicism. That's fair enough, to an extent. And to an extent, I suppose that could count for the adultery too. Mr. Wolfe is right to rebuke those who see Muggeridge's conversion to Rome as isolated from his early and middle life. But he goes too far the other way. There was another Muggeridge, selfish, dirty, self-obsessed, and trivial. This self too was real. I can remember just how upset many middle-class English provincial people were when that "awful" "artificial" man came on their television screens. And the deeply unpleasant Muggeridge cannot be neatly reconciled with "St. Mugg." Why should it be? Can everything be in any of us?
In another way, Wolfe's account is too neat, too comfortable. He may not have intended it, but the effect of his account is to present a story that ends well. "Malcolm" comes home, to the Church, to the place that has always awaited him and to peace. Wolfe admits a few ripples, to his credit. Muggeridge was not an orthodox Catholic in belief or practice. More seriously, he was worried about modern developments in the Church itself. Wolfe does not pursue this. He should have.
For the Church into which Newman, Manning, Knox, and Waugh were received was not the Church Muggeridge entered. Essentially, to Catholics, it was and is the same, in that it is the truth. But the Church is large. And what Waugh spotted -- as revealed by his correspondence with Cardinal Heenan -- and what Muggeridge noted is that a change has taken place. Muggeridge saw the Church as the only and last bastion against relativistic modernity. What happens when relativistic modernity shows itself inside the Church, inside the only and last bastion? For there is no doubt that the argument of cultural relativity is now abroad in the Church. It is resisted by a brave and ailing Pontiff and an astute Cardinal Ratzinger. But it is abroad. That does not make for peace and restfulness, or even a feeling of a secure home. Some say it was ever thus. Heresy was always in the Church. But the heresy of relativism is something new, as Muggeridge spotted. It is not so much that it is wrong as that it is corrosive of all belief and even more of peace and security.
Muggeridge's life was more of a mess than Wolfe will allow. And our world, including the Christian Church, is in more of a mess than he suggests. But Muggeridge's life was worth a biography after all. And this is a well-researched and well-written one, a fascinating read; just too tidy and not nearly dark enough. Things one could never have accused "Malcolm" of.
COPYRIGHT 1997 National Review, Inc.
COPYRIGHT 2004 Gale Group
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How to Succeed in Britain Without Really Trying
By BRUNO MADDOX
Published: March 24, 1996
MUGGERIDGE The Biography. By Richard Ingrams. Illustrated. 264 pp. San Francisco: HarperSanFrancisco. $27.50.
Malcolm Muggeridge's earliest memories were of tipsy men discussing politics "with literary and philosophical undertones," and so were his later memories. The son of a gregarious Socialist orator from the provinces, Muggeridge (1903-90) carried the torch of English dilettantism for most of the 20th century, single-handedly setting the tone, as a writer and television host, for a global generation of people who have no idea what they want to do except that it has something to do with Media.
A protege of Muggeridge, Richard Ingrams deftly uses their friendship as a pretext for not trying, in this biography, to make too much of the man's accomplishments, tracking instead the gentle billowing of his personality. As a young novelist, Muggeridge got some good reviews; but he would find himself more comfortable on television than anywhere else. He was a pioneer of that legion of British television figures who use their un-TV-ness to imply greatness and expertise in unnamed other fields. He was not pretty and did not have particularly good diction, so people assumed that he was a genius. And they were right.
After graduating from Cambridge in the early 1920's, Muggeridge spent the obligatory few years behaving eccentrically in still-British India before rising with style and irreverence through the ranks of letters to edit the satirical journal Punch and to midwife the birth of its sharper-edged competitor, Private Eye. Despite telling anyone who would listen that he would collaborate with the Nazis if they invaded England, he nonetheless pulled his weight in World War II as a smooth-talking spy in South Africa, venting his enthusiasm all the while for the cheerful, uncomplicated affairs with married women that failed time and again to faze his devoted wife, Kitty.
When he was in his 50's, Muggeridge's worldly wit and proficiency at talking to drunks caught the eye of the BBC, which made him one of the first pure television personalities, an all-purpose interviewer and host traveling the globe, being himself. While most such figures of that period were as rigid as the cameras that filmed them, Muggeridge's easy range made him an instant celebrity, famous primarily for being famous.
He made his biggest splash on a 1968 BBC trip to India. So immaculate was Muggeridge's reputation as a cynic that the spectacle of his fawning over Mother Teresa -- he was convinced that God rather than Kodak had permitted the gloomy interior of her Calcutta hospice to show up on film -- transformed her overnight, in the eyes of the British public, into the biggest nun of the post-"Sound of Music" era. That visit, and his subsequent friendship with Mother Teresa, made Muggeridge an unwavering, if not particularly convincing, Roman Catholic until his death at the age of 87. Rather than mellowing him, however, his conversion sometimes almost seemed like a tactical maneuver to mount outrageous assaults on the counterculture.
Biographies often invigorate; "Muggeridge" leaves you marveling at how much talent, sensitivity and vision one man can have and still not find a job he likes. Perhaps, however, that is to miss the point of British amateurism. As much with his style as with his subject, Mr. Ingrams, a columnist for The Observer, brilliantly succeeds in making Muggeridge a poster boy for the growing ranks of those trapped between greatness and importance. In the finest British tradition, Muggeridge elevated his dilettantism first to a profession and then to an art form. His genius and his lasting legacy are that through Media he found a way to make unfocusedness an end in itself.
Bruno Maddox writes frequently for The New York TimesBook Review.
http://www.articlecity.com/articles/religion/article_173.shtml
How Does One Find Faith? Fallen Away Catholic
by: Michael A. S. Guth
The title of this article is a question that William F. Buckley initially posed to the British essayist Malcolm Muggeridge in one of the best programs ever produced in the PBS television series Firing Line. Muggeridge answered the question by noting that as a journalist and social commentator, he had observed human events for more than fifty years. This personal experience at seeing the devastation following World War II, the effects of communism, and the decline of Christianity in Europe led him to seek out a truth higher than what mankind could by itself discover. It is the gradual unfolding of human tragedies that taught Muggeridge that there must be more to the great drama of human life than what reason can explain.
I have read and re-read the transcript of Bill Buckley’s interview with Malcolm Muggeridge many times, and I believe Muggeridge articulated some enduring truths during that interview. In this article, I pose and answer the same questions as Muggeridge and compare our answers. At the time of his interview, Muggeridge was a Christian though not a member of any denomination. Buckley described him as the foremost lay apostle of Christianity. Within a few years of his interview, Muggeridge and his wife both joined the Roman Catholic Church; however, he remained sharply critical of the reforms following the Second Vatican Council and preferred the church in its pre-Vatican II ways.
My own experience and background consists of a person born and raised in the Catholic church, who subsequently stopped attending mass, because he felt spiritually dry. I do not have any major policy differences with the Catholic church, although I distinguish between comments made to the press by members of the church hierarchy from those that would be espoused by Jesus Christ were he alive today. When there are differences between the two, I come down squarely on the side reflecting Jesus’s own teachings as quoted in the New Testament. Today, I find that I have a spiritual connection to the Catholic church and frequently attend mass on Fridays followed by a brief rosary service. But I am not spiritually fed with masses on Sunday.
When asked how he found God, Muggeridge laughed that he did not have any type of Damascus Road conversion, where he was a non-believer one day and a believer the next. Instead, he found God through “the unfolding of an enlightenment which is full of doubt as well as certainty. I rather believe in doubting. It’s sometimes thought that it’s the antithesis of faith, but I think it’s connected with faith – something actually that St. Augstine said – like, you know, reinforced concrete and you have those strips of metal in the concrete, which make it stronger.”
I agree that those who pursue enlightenment, not for the sake of gaining knowledge but in an attempt to understand circumstances and find truth, will discover the limitations of human thought and scientific theories. Along the way, these people will be exposed to religious explanations, which they can investigate further or reject as mere superstitions. But the longer they search, the more they will bump into matters in which they believe even without evidence establishing proof for their beliefs. These beliefs need not be religious in nature. For example, people may believe that there are intelligent life forms somewhere else in the vast universe. Or they may believe there is no God, even though they cannot prove the nonexistence of God any better than those who believe in God can prove his existence. Perhaps less important than actually discovering and mastering some transcendental truth is the search for truth; truth is what the inquiring mind seeks to set it free.
Muggeridge was correct that faith without doubt is no faith at all; it is a kind of mind-numbing acceptance of everything that is taught without any second thought or questioning. If I asked my religious friends if they have doubts about their faith, most, if not all, would immediately say “no” and some would take offense that their faith could even be subject to doubt. But that is completely the wrong answer. To have faith in God means that a person has tested and evaluated other competing theories to explain various phenomena and has come back to his or her initial beliefs. Unless a person has an open mind to hear challenges to his faith, he can never be sure that his religious beliefs are more than mythology similar to the kind that modern man scoffs at with the ancient Greeks.
In Greek mythology, the sun went across the sky, because the god Apollo was driving his chariot up in the heavens. The change in seasons was supposedly due to some Greek goddess being denied visitation with her daughter. Faith in the Judeo-Christian concept of God must have a firmer foundation than silly explanations for forces of nature. One way we can differentiate the Judeo-Christian concept from Greek mythology is on the longevity of the beliefs. The Christian church is almost 2,000 years old now. When I begin to wonder whether I am foolish for believing in God, I draw comfort from the fact that on down through the centuries, many very bright people (as well as an even greater number of simple and uneducated people) have all believed that God existed, and that we would have greater closeness and communion with God in the afterlife. Is it possible all those billions of people were simply wrong? Yes, it is possible, but highly unlikely.
http://michaelguth.com/lawnews.htm
Dr. Michael A. S. Guth, Ph.D., J.D. is a Professor of Financial Economics and Law for several universities with on-line degree programs and an attorney at law in Tennessee. He writes legal briefs and appellate briefs for law firms as well as his own clients. On the retail side, his law practice seeks to empower individuals to represent themselves in court without a lawyer. He assists these pro se parties by drafting court documents (pleadings) and performing legal research. His contact information is shown on each of the business web pages above.
http://www.malcolmmuggeridge.org/
http://findarticles.com/p/articles/mi_qa3818/is_199901/ai_n8837577
Malcolm Muggerdige: A Biography
McClain, Frank M
Malcolm Muggeridge: A Biography. By Gregory Wolfe. Grand Rapids, MI: William B. Eerdmans Publishing Co., 1997. xviii + 462 pp. $35.00 (cloth).
Gregory Wolfe's book is impressive. Wolfe has a profound appreciation for his subject. With care he has used unpublished documents, published material, and, apparently, a number of personal interviews. It is a delicious read. Subscribers to the Anglican Theological Review will find the biography challenging. They will also be entertained. After all, Muggeridge was one of the all-time great editors of Punch.
Malcolm Muggeridge stands alongside Evelyn Waugh as one of the token converts from Anglicanism to the Roman Catholic Church in the twentieth century. Muggeridge and his wife were in fact received into the Roman Church toward the end of his life and the biography describes a spiritual pilgrimage. However to the last, Morning and Evening Prayer from the 1662 Book of Common Prayer formed the basis of the Muggeridges' daily devotions.
Malcolm first "converted" to the Christian faith when he was an undergraduate at Selwyn College, Cambridge. His religious dialogue with his friend, the theologian Alec Vidler, began there, continued for over sixty years and ripened when the Muggeridges and Vidler lived a few miles apart in Sussex. However, Malcolm's life was marked by innumerable excursions into sensual and worldly byways. The marital infidelities of the Muggeridges would furnish the material for several soap operas. Nevertheless, the Eucharist was the touchstone which held him when he was farthest from being a practicing Christian. The memory of the daily celebration when he lived as a guest for two years at the house of the Oratory of the Good Shepherd in Cambridge, kneeling by Mother Teresa at Mass in Calcutta, or hearkening to the Orthodox Easter Proclamation in Kiev, formed and nurtured the qualities which made him a staunch defender of the Christian faith.
Malcolm was also sustained by close personal relationships. In a prayer of thanksgiving he remembered the three people who meant most to him in his life-his wife Kitty, Hugh Kings Mill and Alec Vidler:
K., for undying love, given and received.
H. K., for laughter and light.
A. V, for the roots, the trunk, the branches and the leaves.
Friendships did give a structure and support to his life. But Malcolm seemed to seek a certainty and a structure not provided by the Church of England and the inclusive theology of Anglicanism. Perhaps it was a family characteristic. One of his sons joined the conservative evangelical Plymouth Brethren. Another preceded Malcolm into the Roman Catholic Church.
Muggeridge was a popular television personality, a real BBC "talking head." But he was also a journalist of note writing for such divergent newspapers as the Manchester Guardian and the Telegraph. His opinions, often a surprise to his public, marked him as a consistent non-conforming rebel. Many emperors have had no clothes in the twentieth century and Malcolm had the gift of spotting them all. In spite of his close family connection with the Sidney Webbs, Muggeridge was one of the first to sense the dark side of Soviet Communism. Nazism in Germany, Western materialism, British imperial pretension in India, and English (and American) society and culture all came under his trenchant observation. His opposition to abortion, contraception and euthanasia raised liberal eyebrows hardly more than others were raised in response to his affirmation of sexuality as a sacrament.
In a documentary, Paul: Envoy Extraordinary, which the two produced together, his friend Alec Vidler compared Malcolm's genius to that of St. Paul who "was an intuitive thinker. He had the insights of a seer and was able to express what he saw with the confidence of a poet.... He never used words like 'possibly,' 'probably,' or 'perhaps'." Nor did Muggeridge. Gregory Wolfe's biography attests to that.
FRANK M. McCLAIN
Charleston, South Carolina
Anglican Theological Review, Inc. Winter 1999
Provided by ProQuest Information and Learning Company.
Biographie de John Muggeridge
http://www.ogs.on.ca/ogspi/200od/05dal004.htm
DALY o@ca.on.york.toronto.globe_and_mail 2005-12-01 published
John MUGGERIDGE, Teacher And Writer: (1933-2005)
Son of the famous British journalist and author carved out a life in Canada as a writer, educator and anti-abortion zealot who, in his way, introduced his father to Catholicism, writes Sandra MARTIN
By Sandra MARTIN, Thursday, December 1, 2005, Page S9
Teacher and writer John MUGGERIDGE was brought up "a mild boarding-school Anglican," according to his friend, the journalist David WARREN, but became an orthodox Catholic and fervent anti-abortionist under the influence of his wife, the Catholic writer and polemicist Anne ROCHE.
However public and political his stance as a "pro-life" campaigner, Mr. MUGGERIDGE never condoned or supported the homicidal activities of some anti-abortion campaigners, according to Mr. WARREN, himself a convert to Catholicism. "The whole point is that he was defending life, not psychopaths. He would be much more likely to shelter the woman who has had an abortion and realizes that she has done a terrible, terrible thing."
A gentle, self-effacing man with a wry wit, he never acknowledged how many people were touched by his faith in their essential goodness. Mr. MUGGERIDGE subsumed his own ambitions to his role as father and provider to a large family of four sons and a daughter. "He parked his academic career for his family," said his eldest son John Malcolm MUGGERIDGE. "He sacrificed his studies because he needed an income."
His nascent literary skills were called upon when George Orwell asked him to read the manuscript of Animal Farm before it was published in 1945. "Orwell and his father were worrying that the manuscript might suffer the same fate as Gulliver's Travels that is, become a children's book," said the writer Kildare DOBBS, who is related to the MUGGERIDGEs through his mother. John, at the age of 12, read Orwell's masterpiece and proclaimed it an adult book.
John MUGGERIDGE was born on the outskirts of London, England, the second of four children of journalist, writer and pundit Thomas Malcolm MUGGERIDGE and his wife Katherine "Kitty" DOBBS, a niece of Fabian socialist Beatrice WEBB. His older brother Leonard said he really didn't know John MUGGERIDGE as a child because they were "shipped off to boarding schools early on" because their famous father was "here, there and everywhere." The two brothers only became close in the past two decades.
Mr. MUGGERIDGE went to Cranbrook College and then did his then-obligatory two years of military service in Kenya. On his return to England, he studied history at Jesus College, Cambridge. After graduation, he immigrated to Canada in the mid-1950s "out of boredom," as he told one of his grandchildren who was writing a school essay on immigration.
"I think he wanted a change, said his son John Malcolm MUGGERIDGE. "His father was well known and he wanted to carve his own way and he wanted to teach." He looked in The Times of London and found two jobs advertised: one in Hong Kong and one in Corner Brook, Newfoundland.
That's how he met his future wife Anne-Marie ROCHE. She had entered the Sisters of Presentation as a novitiate, but had left the order before taking her vows. The sisters had found her a teaching job at the local Catholic school in Corner Brook. Mr. MUGGERIDGE, who was teaching at the public school, met her at a teacher's union meeting.
A couple of years later, Mr. MUGGERIDGE left Corner Brook to study for a master's degree in Canadian history at the University of Toronto. "He and my mom courted by letter," said his son. They married in 1960 and his father converted to Catholicism about a year later. "Mom was the driving force there. She was very, very devout and she had a strong influence on people. She was the main reason for Dad's conversion and for granddad's [in 1982], although he was also influenced by Mother Teresa and the pope."
"My theory is that John came to Canada to get away from his father's notoriety and also perhaps to get away from opinionated people, but then he married an even more opinionated person," said Mr. DOBBS.
A traditional Catholic who disagreed vehemently with Vatican II and its attempts to modernize the Church, Ms. ROCHE is the author of The Gates of Hell: The Struggle for the Catholic Church (1975) and The Desolate City: Revolution in the Catholic Church (1986). "I didn't marry a Catholic, I married Catholicism," Mr. MUGGERIDGE used to say about his increasingly orthodox religious views and his strong anti-abortion stance.
"In Catholic teaching there can not be anything right about abortion," said Mr. WARREN, himself a Catholic convert. "The moral positions may be difficult to uphold in people's personal lives, but they are not difficult to understand."
Mr. MUGGERIDGE taught history and French at Ridley College in the early 1960s and then taught at Earl Haig High School in Toronto before moving with his growing family to Hamilton to pursue a doctorate at McMaster University.
For a time, the MUGGERIDGEs were involved in a conservative discussion group critical of the provisions of Vatican II. Called the St. Athanasius Society, it was led by Jim DALY, a McMaster professor, and by Sister Mary Alexander, a teacher. The group fell apart after Prof. DALY's early death from cancer.
Mr. MUGGERIDGE didn't finish his doctorate. He moved his family, which by then numbered three children, to Niagara College in Welland, Ontario, in 1969, where he taught English literature and composition and Canadian Studies. He retired in the early 1990s. A voracious reader, he read his wife to sleep every night with a selection from Shakespeare, Dickens, Jane Austen, P.G. Wodehouse or John Donne and the Metaphysical poets.
As a writer, Mr. MUGGERIDGE frequently contributed book reviews to The Globe and Mail, wrote regularly for the now-defunct The Idler magazine and served as a contributing editor to the orthodox monthly magazine, Catholic Insight. "He was a Christian gentleman, very kindly disposed," said associate editor David DOOLEY, a retired English professor from St. Michael's College at the U of T.
Mr. MUGGERIDGE was not a quick writer, according to Mr. DOOLEY. "Give him a book review and the result would be slow in coming and very well thought out with a good sense of style."
Both he and his wife wrote regularly for The Idler in the 1980s and became close Friends with founding editor David WARREN. "He never really thought of himself as a writer," said Mr. WARREN, explaining that Mr. MUGGERIDGE mainly displayed his literary skills through old-fashioned letter writing. He could focus a cold, clear eye on his subject, however.
In "The Last Days of St. Muggs," an article he wrote in the January/February 1991 issue of The Idler, Mr. MUGGERIDGE wrote frankly about his father's youthful days as "an unfaithful, hard-drinking near-playboy," the progressive senility of his last months and summed him up as "a magnificent battle-axe of a Catholic controversialist with yet a wistful and forgiving, kindly heart."
Mr. MUGGERIDGE also contributed regularly to Human Life Review, a sectarian quarterly that William F. Buckley once praised as "the focus of civilized discussion of the abortion issue." He came to the journal through his father, who was good Friends with the founding editor, J.P. McFadden. "He brought clarity, humour, optimism, wisdom, patience and perseverance," to the publication, said senior editor Faith Abbott, the founder's widow.
Mr. MUGGERIDGE's wife Anne began evincing signs of dementia in the early 1990s, and was diagnosed with Alzheimer's disease and institutionalized in Toronto about five years ago. Mr. MUGGERIDGE moved to Toronto to be near his wife and went every day to feed her lunch. His own health began to fail about 2000. He suffered from multiple myeloma and underwent a strenuous bone-marrow transplant about three years ago. He survived the drastic treatment, but fell ill this autumn with a previously undiagnosed bowel cancer that had metastasized to his liver. His life was celebrated at a Latin mass at St. Vincent de Paul Church in Toronto on Tuesday.
John MUGGERIDGE was born in Croydon, near London, England, on February 28, 1933. He died in Toronto on Friday, November 25, of bowel cancer. He was 72. He is survived by his wife Anne, his sons John, Charles, Peter and Matthew, his daughter Rosalind, and his older brother Leonard.
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No. 27 |
January 1990 |
REAPPRAISING THE LITURGICAL REFORM
Anne Roche Muggeridge, The Desolate City: Revolution in the Catholic Church
(Harper and Row: San Francisco, 1986)
reviewed by John F. McCarthy
In The Desolate City, Anne Muggeridge undertakes to show that an anti-Catholic revolution has taken place in the Church and that since 1968 various local and national sectors of the Church have fallen de facto into the hands of revolutionaries (92).
A BLEAK APPRAISAL
To describe the unfolding of the revolution, Mrs. Muggeridge makes use of a technical framework and a vast repertoire of documentary evidence. The technical framework regards "certain features common to revolutions," and they are, she says: "an aggrieved class, a climate conducive to radical change, a weakened government, a triggering incident, a moderate phase stressing continuity with the old order, a radical phase proclaiming a new order, consolidation and institutionalization or counter-revolution" (49).
The aggrieved class was "that large group of Catholic theologians and university professors, for the most part priests and religious, to whom the Church delegated its task of instruction in the faith" (50). A climate of discontent was there, which should not be exaggerated, but which, among people who "are unable to sustain by prayer the effort of remembering that they are really working for Christ, provides fertile ground for recruits when genuine revolutionary discontent surfaces" (51).
Muggeridge points out that there was no general climate of change in the Church when Vatican II began. In fact, orthodox Catholics were dismayed by the changes that came after the Second Vatican Council and tended to see the Council as having "served the sole purpose of kicking over a flourishing and expanding religious community" (54). The Council was not in itself a revolutionary event; "it was accompanied by a revolution not of its own making, a revolution imported into it by a disaffected group of clerical intellectuals," influenced by the ideology of neo-modernism (55). The Council called these disaffected intellectuals into consultation on the nature and the future of the Church, and, in doing so, "it unwittingly acted for the revolution as did King Louis XVI when he called the Estates General into session at the beginning of the French Revolution" (56).
The idea that the Second Vatican Council was a 'pastoral' council not aimed at dogmatic precision enabled the innovators "to obtain the passage of certain formulations with a modern tendency," as Edward Schillebeeckx, among others, has pointed out. This gap in thinking between 'doctrinal' and 'pastoral' cast a shadow over the Council debates which traditional thinkers have never been able to accept (56). History often turns out to be the propaganda of the victors, and, unfortunately, "the media perception of what happened at the Council has become post-Conciliar truth" (59). At the early stage of the Council, few of the Council fathers were sufficiently aware of the facts to be able to take seriously Cardinal Ottaviani's warning that a revolution was being unleashed. "By the end of the Council, their innocence lost," the bishops could at least have insisted on safeguards, but they did not (61). The truly revolutionary proposals were rejected by the Council, but innovators on the drafting commissions had couched passages in deliberately ambiguous language, in order to win wide Conciliar support, and the disaffected intellectuals used these ambiguous expressions to promote the revolution after the decrees had been passed (63).
Muggeridge's account is replete with names and instances throughout. She feels, with Ralph Wiltgen (The Rhine Flows into the Tiber, 80), that the most ominous and influential theological mind present at the Council was that of Karl Rahner, whom Cardinal Frings called "the greatest theologian of the century." Cardinal Siri (Gethsemane, 274) accused Rahner of destroying "by a large number of propositions learnedly entangled the whole truth of the doctrine of the Incarnation of Jesus Christ." The radical theologians wanted to break completely the hold of the central authority of the Church, and they used to this purpose the naive sympathies that many bishops had for a greater emphasis upon collegiality. A prime example of this interaction is the Council's Constitution on the Sacred Liturgy, in which "startling new powers to override the central authority are granted to the local and national hierarchies." Seemingly retained traditional elements of the liturgy are time and time again, "by an almost off-hand proviso," made subject to the judgment of "the competent territorial authority." Muggeridge claims that "this provision for liturgical pluralism was a radical departure from the modern tradition," because from the time of the Protestant revolution the introduction of changes has been a vehicle for the introduction of heretical ideas into the liturgy (66-67).
There was "no weakness or tremor in Pius XII's strong papacy," and yet by the end of it "all the great reconstructive and explanatory liturgical work had been completed." Hence, "the repudiation of his reform by the post-Conciliar commissions and the embracing instead of every trend he had warned against in Mediator Dei must be considered an enormous religious and cultural tragedy" (70-71). But a weakened government came, first under John XXIII and then under Paul VI. "Orthodox in doctrine, liberal in inclination, indecisive by temperament, (Paul VI) was the weakest Pope" in a century (72).
The triggering incident came in the debate over contraception. Bernard Hãring and others persuaded the majority of the special study commission to drop the whole argument from natural law underpinning the Church's teaching about marital acts (79). The final vote of the commission was 64 to 4 in favor of removing the ban on artificial contraception (83). In spite of this crushing defeat of traditional morality in a commission appointed by the Popes themselves, Paul VI went ahead and published Humanae Vitae in July 1968, wherein he stated: "No believer will wish to deny that the teaching authority of the Church is competent to interpret even the natural moral law. It is, in fact, indisputable" (104). But by 1968 Paul VI's definition of 'believer' "no longer applied to many of those who still called themselves 'Catholics,'" and that massive loss of belief "was a direct consequence of the way the revolution used the issue of contraception to reintroduce the Protestant principle of authority into the Church" (105).
During the Council, Paul VI had settled for ambiguous wording on the purposes of marriage in the Pastoral Constitution on the Church in the Modern World (Gaudium et Spes, 50), and after the Council radical theologians proceeded to interpret these words to mean the downgrading of procreation to a position of equality with the non-procreative values of marriage (81). They declared even at the very press conference officially announcing the publication of Humanae Vitae that the decision in the encyclical was not to be considered infallible (84). Charles Curran, within twenty-four hours, had gained the approval of many (ultimately over six hundred) self-styled 'theologians' in public dissent to the teaching of Humanae Vitae, and he went on to declare: "Our quick, forceful response supported by so many theologians accomplished its purpose. The day after the encyclical was promulgated American Catholics could read in their morning papers about their right to dissent and the fact that Catholics could in theory and practice disagree with the papal teaching and still be loyal Roman Catholics" (90). This "quick, well-organized, collegial effort" was, in fact, a transition from the collegiality of the bishops to the collegiality of the dissenting theologians and "has since its anti-Humanae Vitae coup been the de facto if not yet de iure government of the Church on the local and national levels. For, having divided the bishops from Rome, the revolution proceeded with contemptuous ease to conquer them" (92).
On November 10, 1968, four thousand revolutionary 'theologians' gathered in Washington, D.C., to affirm what Richard McCormick calls "the second magisterium," and the 'experts' settled down to begin running the Church as a kind of 'parallel hierarchy' (94). "In Canada the hierarchical magisterium officially surrendered. It established [by the Winnipeg Statement] the Protestant principle as the norm that Canadian Catholics might follow in their practice of sexual ethics" (95).
Anne Muggeridge believes that the end of the moderate phase of the revolution coincided with the end of the Council in 1965 (114). From then on it became more and more the role of the radical theologians "to precede and prepare the opinions of the magisterium" (106, quoting Richard McCormick). Especially since the 'July Revolution' of 1968 a revolutionary ideology has the upper hand, "for although the magisterium continues to hold and repeat its moral teaching, it sees it everywhere repudiated, and lacks or feels it lacks the support necessary for a counteroffensive" (107). For instance, in the United States according to Andrew Greeley, by l979 only ten percent of those under the age of thirty agreed that the Pope is infallible in matters of faith and morals (108). As in other true revolutions, in 1968 the empowering symbols of the existing order of Catholic ecclesiastical authority were "dragged from their usual integrated subliminal existence into the raucous ideological public square" (110).
Muggeridge observes that the 'time-bombs' of ambiguous expressions in the texts of the Council could not have been detonated (for instance, in Canada) "without the empowering sanction of the ruling group of progressive nationalist bishops" (114). From her viewpoint the most unnerving feature of the early years of the revolution after the Council was "the dramatic and seemingly overnight reversal. of confident orthodox positions by the very people who had taught one obedience to these positions" (115). Thomas Sheehan, writing in June 1984 in the New York Review of Books, could claim with justification that "the dismantling of traditional Roman Catholic theology" was by then "a fait accompli," and that "in scarcely two decades" Catholic theologians and exegetes had put the most 'advanced' Scripture scholarship "at the service of a radical rethinking of their faith." On the other hand, he observed, "Scholars who continue to employ the older methods find themselves pushed to the margins of scholarly discourse" (120-121). The result of all this, summarizes Muggeridge, is that "dissent has become orthodoxy," while "the revolution has become the legitimate government at all levels below the papacy," and "the Pope is the leader of a rump Church only" (122).
This is the radical phase of the revolution, proclaiming a new order in the Church, initially and most graphically through the New Order of the Mass. "In sober truth, by empowering the liturgical radicals to do their worst, Paul VI, wittingly or unwittingly, empowered the revolution" and "the reform we got was not the one actually intended by the Council" (126-127). Muggeridge sees the present public worship of the Latin Church as "an institutionalized ritual of revolution" (132), with its shift of emphasis from the sacred to the secular and its truncated cosmology of the human community alone (127). On the level of personal practice in many instances "a literal self-worship has now replaced the worship of God" (141, quoting James Hitchcock).
By 1978 Charles Curran and other radical innovators could exclaim: "Although official teaching has not changed, in actuality the church has changed, for many people acting contrary to official teaching fully participate in its life" (101). Since then we have seen "an entrenchment of conservative forces in their shrinking pockets of power; the vigorous advancement of liberal exegesis and theology in scholarly circles, and the equally vigorous pursuit of the social gospel where issues of politics and morality are concerned" (145, quoting Thomas Sheehan). The comportment of many bishops suggests that "they no longer operate from any coherent Catholic world view" (170). Muggeridge concedes that "the revolution has good reason to feel confident" because at this point the 'liberal consensus' is "in unchallenged control on the local and national levels of every aspect of Catholic life" (145).
The revolution has been an alienating and depressing experience. "I realize with unutterable sadness," she says, "that barring a miracle (and I do not bar one) I will for the rest of my life feel a stranger at the official worship of the Church, and that the Catholic world to which I belong is dead" (176). For the proximate future she envisages at best "a counter-revolution, resulting in a much shrunken Catholic Church" (182).
Muggeridge thinks that Pope John Paul II, "by his worldwide missionary enthusiasm for the cornerstone teaching on sexual morality," has officially begun the counter-revolution (102). So also the pronouncements of the Congregation for the Doctrine of the Faith regarding liberation theology (160). She believes that the Roman Magisterium "has begun the process of identification, isolation, and expulsion by which modernism was controlled at the end of the nineteenth century" (162). She calls for the reaffirmation by all the bishops of "the whole of the Church's teaching on the transmission of human life" (l73). But she is still awaiting "some dramatic symbolic move from Rome against the heart of the revolution" (175). The Canadian Oratory has done much to reconcile orthodox Catholics to the new Mass, especially to the new Mass in the vernacular. "Their one Latin Sunday Mass and their regular English Mass and Vespers prove that the new liturgy, when the letter of the Council's Constitution on the Sacred Liturgy is followed, can be acceptable" (186).
In the final analysis, concludes the author, modernism has not worked. It has not renewed the Church or made the Gospel more reasonable to modern man. Rather, it has undermined the faith of millions, it has emptied the churches, it has "legitimized within the Church that relapse into pagan sexual behaviour that is occurring in secular society" (189). The counter-revolution has begun, but "those 'who hold and teach the Catholic faith that comes to us from the Apostles' are already a remnant." The outlook thus remains bleak. "The only kind thing about the future is that not one moment of it is foreseeable" (193).
TOWARDS A FUTURE RECONCILED WITH THE PAST
The Desolate City is a penetrating exposition of the anguish that Anne Roche Muggeridge, a Catholic laywoman, has undergone as a result of the changes effected in the Church since the Second Vatican Council. Her experience and documentation regard especially the Church in Canada and the U.S.A. In the framework of the "features common to revolutions" she is able to show convincingly that a revolution of some kind has taken place within the Catholic Church, even though this revolution is not all-embracing and complete. She restricts her analysis to some local and national levels of the Church, emphasizing especially the areas of liturgical practice and doctrinal teaching.
It would seem that Anne Muggeridge has drawn a strikingly negative picture of the contemporary Church, even if a true one from the experiences that she has undergone. Various local areas of Catholic activity have fallen de facto into the hands of revolutionaries, but the fact remains that other areas have not, and the hierarchy remains, de iure and de facto, for the most part nonrevolutionary. Bishops have been weak and compromising in the face of the revolution, some of them have joined it, but the revolution has not succeeded in taking over the Church.
The Second Vatican Council did not give to the local and national hierarchies "startling new powers to override the central authority"; the power to confirm or reject was retained by the Holy See. But the Holy See has confirmed a startling number of local initiatives, even though influences deriving from non-Catholic systems of thought were often present at the local level, and many serious problems have arisen from these concessions. Similarly, the bishops have not been "divided from Rome" in a way that is juridically discernible; they have simply been spoiled into an exaggerated idea of their own autonomy. Richard McCormick was speaking with boastful arrogance when he described the theologian's role as "to precede and prepare the opinions of the magisterium." Various bishops have certainly been deceived by false ideas of theologians, but the magisterium as a whole has been only superficially influenced by them. "Dissent has become orthodoxy" in many theological and pastoral circles, but most bishops are not dissenting from the teaching of the Pope and of the Holy See.
Pope Paul VI did not exactly allow the liturgical radicals to "do their worst"; he prevented Archbishop Annibale Bugnini, his chief liturgical officer, from doing the worst things he had in mind. A study of the memoirs of Archbishop Bugnini (The Liturgical Reform) will reveal that, even during the most headlong and reckless years of the reform, restraints were kept on the innovations of the radicals, and this control is to be attributed to the Holy Spirit, working in the Church. If the results of the reform in their full manifestation can in some ways be viewed as "an institutionalized ritual of revolution," this judgment is true only where the rubrics have been interpreted in a revolutionary sense by individual ministers or by local liturgical committees.
One could say that among the conservative and moderate members of the hierarchy and in their immediate pastoral surroundings there is no conscious spirit of revolution against the central authority of the Pope or against the essentials of Catholic tradition. What has rather come into effect is a policy of permissiveness whereby on lower levels many in pastoral authority, many in academic authority, many obliged by their state of consecration to give good and edifying example are allowed to engage in revolutionary witness that scandalizes the good, bringing sadness and perplexity upon them. In Anne Muggeridge's experience, such persons are now in the majority. For large areas she is probably right, and in those areas "the revolution has become the legitimate government."
I was well aware of a certain climate of rebellion against Tradition that already existed in some Catholic academic circles before the Second Vatican Council began. It was most evident among form-critics and among those non-Scholastic theologians who were anxious to bring the "insights of the modern world" into the cloistered atmosphere of the Church. Some had already embraced a radical pluralism of thought whereby their thinking had become only partially Catholic and, in some cases, only residually Catholic, while others were naively disposed to follow along the same road. Their method of thought was a process of "peeling the petals off the rose" in order to get down to the 'essence' of belief and practice, of tradition, and of the purpose of existence. This was the method of existential humanism fully explored in the writings of the apostate Catholic Martin Heidegger and brought to its logical conclusion by the liberal Protestant theologian Rudolf Bultmann.
The mood of many bishops at the Council played into the hands of these revolutionaries. The 'pastoral' character of the Council meant to many bishops that they were not there principally to ponder and to treasure perennial values, but rather, while preserving the 'essence' of these values, to open the door to modern insights and feelings. They did not think that a revolution could be unleashed as long as the 'essentials' were kept; they did not think that ambiguous language could do much harm as long as the true meaning of the words was still present underneath. They really wanted to get something new started, and they were not disposed to worry much about what havoc the new directions might wreak upon tradition - especially upon what was 'essential' in tradition. Theirs was the enthusiasm of a fresh beginning, of an emergence from the ghetto of the past, and they took little time to scrutinize the nature of the door that was being opened or of the road that led beyond it. Throughout the entire course of the Council only a minority of the bishops ever became aware of the method of Heidegger and Bultmann or of its ultimate goals.
I believe that Anne Muggeridge is basically correct in stating (66) that "the radical theologians wanted to break the hold of the central authority even more than did the bishops, and they collaborated wholeheartedly in the episcopal drive towards collegiality." But I do not think that the bishops had any clear intention of actually "breaking" the authority of the Holy See. It was the ideology of existentialism behind the new theological ideas that aimed to reduce the Pope to a figurehead, while theologians and bishops were only its semi-aware instruments. The ideology was itself a product of minds standing mostly outside the Council, and its deadly influence was diluted in the assembly as a whole. Its effects are seen in the ambiguous language of the decrees and in the failure to place definite limits upon changes affecting doctrine and practice in the Church. It was the desire to weaken the exercise of the Papacy that was widespread among the bishops, and Muggeridge finds that this aim was achieved.
Mrs. Muggeridge sees the new emphasis upon "liturgical pluralism" as the principal vehicle for introducing heterodoxy into the Church. Ritual does imply uniformity, and there is no doubt that the demands for freedom of choice in the liturgy to the detriment of the millennial formulas had motives going beyond the mere violation of common sense. It was clear to Pope Paul VI that the reform of the Mass of Pope Pius V would have to remain a mere adjustment of a substantially abiding rite. The impression now common among the faithful in many places that celebrations of the new Mass are no longer the same rite as that of Pius V constitutes, for those who realize what is at stake, an occasion of fear that the reform of the Mass has gone beyond its natural limits and may, therefore, not survive over the long term.
Muggeridge categorically holds the validity of the new liturgy "when it is celebrated according to the mind of the Church," and she herself assists at the new Mass, knowing from experience that "attendance demands a constant struggle to maintain the Catholic world view against the current liturgical expression of it" (135). What she is opposing is the celebration of Mass according to an outlook of existential humanism which she calls "neo-modernism." The Missal of Paul VI of 1970 presents already extensive changes beyond what is envisioned in the Council's Constitution on the Sacred Liturgy, but what especially troubles Catholics like Anne Muggeridge is the process of continual ongoing changes that the new Missal suggests, or at least has suggested to those entrusted with its implementation. This process is leading in a direction, and yet the ultimate goal is not defined, nor are any absolute limits established.
The new Mass remains substantially the same as the old Mass as long as it is celebrated in the same spirit and with the use of traditional options. In Anne Muggeridge's experience not only were the traditional options not used but the very desire of them was viewed by priests as unenlightened and retrograde. They saw the introduction of more and more change as something built into the reform of Paul VI. The wordings and rubrics of his new Missal were not seen as formulations set to stand unchanged for decades and centuries, but rather as the departure point for a new liturgical mentality focused principally upon the innovations already produced and the next ones to be accomplished. Persons like Anne Muggeridge cannot reconcile this new mentality with the older view that the Mass is essentially an unchanging rite. And they have been shocked to encounter an attitude of open hostility towards liturgical and devotional practices that up to a few years ago were universally recognized to be the authentic expressions of Catholic worship. Muggeridge finds this hostility to stem not from the Holy Spirit, but from the spirit of this world, which is essentially anti-Catholic. What has taken the place of the unchanging sacrifice of the Mass in her view is the emerging self-awareness of the praying community that "they are church" in an ever more humanistic and existential way.
From a progressive point of view, Anne Muggeridge's problem does not objectively exist at all: no revolution has taken place, no alien ideology has come into force, failures and abuses have not been occasioned by the new policies in effect, there is no spiritual decline stemming from the reform, there are no dangers in the next changes that are being contemplated. But the anguish of heart cannot be denied, and the hostility, contempt, or simple amusement with which this anguish is greeted by 'mainstream' ecclesiastics should give them cause to meditate. Why is there so little sympathy for what was specifically Catholic until just a few years ago? Many seek to attribute this hostility to "the spirit of Vatican II," and there was such a spirit present in some outspoken bishops who took part in the Council, but others see it as stemming from an uncontrolled egotism that fell into the trap of existential humanism. The new hostility towards traditional Catholic worship may well be, in the ultimate analysis, an anti-Catholic sentiment.
The new pluralism has indeed made it seem that many in pastoral authority are no longer operating "from any coherent Catholic world view." Any such coherency is actually put down as "integrism." And thus comes the vigorous advancement of liberal exegesis and theology and the refusal to oppose it out of coherence with Catholic tradition. The most rebellious of anti-Catholic teachers are occasionally disciplined, but the liberal consensus remains in unchallenged control. The defenders of orthodox Catholicism are often tolerated by the hierarchy but seldom helped.
Anne Muggeridge's hopes of 1986 for "some dramatic move from Rome against the heart of the revolution" do not seem to have been fulfilled, although more recent moves against currents like "liberation theology" have been significant, and the motu proprio Ecclesia Dei of July second, 1988, calling for understanding, especially by bishops, of the "rightful aspirations" of "all those Catholic faithful who feel attached to some previous liturgical and disciplinary forms of the Latin tradition" may truly be described as the magna carta of traditional belief and practice in the Church. This document of Pope John Paul II came at a moment of concern that the schism of Archbishop Lefebvre be not given the conditions in which it could grow, but the tenor of the document is impressive. Many have seen it, however, as applicable only to those who first go into schism and then seek reconciliation with the Church of Rome, and not to those who have patiently resisted the temptation to step outside the visible authority of the Church. I hope and pray that the conditions in which schism could grow will be mitigated by timely pastoral action and that those who have a devotional attachment to the older liturgical and disciplinary forms will accept the cross of remaining obedient to their legitimate shepherds as the Church slowly moves to provide adequate pastoral care for them.
Anne Muggeridge has borne that cross, and her book is an eloquent expression of a deeply traditional spirituality that will never disappear in the Church. Other books similar to hers have been published in recent decades, chronicling the experiences of traditional Catholics to an extent never before achieved. These Catholics have been finding community among themselves within the limits allowed by law. Their "rightful aspirations" have begun to receive structural as well as cultural recognition from the Holy See and from many local ordinaries, especially in making available celebrations of Mass according to the Missal of 1962. Will further innovations in contemporary liturgical practice widen the gap now existing, or will the use of traditional options tend towards reconciliation with the past? Liberal hands are ready to peel the petal of the all-male altar server from the rose of liturgical practice, on the ground that the exclusion of women is 'nonessential.' Beneath are the petals of the all-male diaconate and the all-male priesthood. Radical theologians have already prepared the opinion that these two petals are only on the surface and do not pertain to the 'essence' of Catholic worship, especially in a Church that is becoming ever more humanly conscious of itself as a worshipping community. Then there are obedient traditional Catholics like Anne Muggeridge, who suffer because they cannot participate in this mentality. Then there are those who do not have the patience and the prudence of Anne Muggeridge.
Ratzinger a écrit une recension de son livre dans la revue Communio
http://www.communio-icr.com/ratzinger.html
"Cardinal Frings's Speeches During the Second Vatican Council: Apropos of A. Muggeridge's The Desolate City." 15, no. 1 (1988): 131-47 NC.
http://www.adoremus.org/1199-Kocik.html
In her book The Desolate City, Anne Roche Muggeridge offers this trenchant proposal:
If an angel allowed me one suggestion as to what more than anything else would most quickly restore the sense of the sacred to the Mass, it would be this to do away with Mass facing the people. I am convinced that the position of the priest at the altar is the single most important liturgical "external" symbol, the one that carries the most doctrinal baggage. To put the priest back on our side of the altar, facing with us towards God, would at one stroke restore the Mass from an exercise in interpersonal relationship to the universal prayer of the Church to God our Father. With the priest facing God once more as leader of the people, the importance of the microphone will diminish, and the priest can stop making faces at us. He and we can go back to thinking only about what is happening in the Mystery. (Anne Roche Muggeridge, The Desolate City: Revolution in the Catholic Church, rev. ed. San Francisco: Harper & Row, 1990, pp. 176-77.)
http://www.dailycatholic.org/issue/04May/may28ttt.htm
Completing the clergy honors today, we present, in alphabetical order, the Tower of Trent Trophy to Bishop Richard Williamson, who has been a Rector of Seminarians for 21 years and has taught for nearly 40 years. Like Bishop Bernard Fellay who we honored this past Tuesday, Bishop Williamson was consecrated bishop by Archbishop Marcel Lefebvre in the landmark consecration of June 29, 1988 which, to the modernists, was the straw that broke the progressive camel's sensus Protestantius. As we all know, Archbishop Lefebvre and the four he elevated to the episcopacy were summarily and illegally excommunicated without proper canonical procedure. It was the scare tactic the New Order liberals had been planning for well over 15 years. As we have seen since 1988, the resolve of these newly ordained four men has strengthened, especially in God's Brit with the wonderful wit.
Richard Williamson was born into an Anglican family in England on March 8, 1940. Though he did not realize it at the time, he was born literally in the shadow of the feast of angelic Doctor Saint Thomas Aquinas on March 7 and who would come to play such an important role in his life. His early childhood was spent being carried into bomb shelters when the air-raid sirens went off to warn Englanders of impending Nazi Luftwaffe planes approaching. Surviving the war and the bombings, he grew into a sturdy young man who matriculated to the great and prestigious Cambridge University where he obtained his degree in Literature. Little is known of his life in the early years but after college he caught on as a professor of Literature in Ghana, Africa. During this time he was greatly influenced by the indomitable Malcolm Muggeridge and many believe that sparked his conversion to Catholicism. Bishop Williamson wrote last August, "I can remember Malcolm Muggeridge saying that just when the modern world had proved itself a busted flush in the aftermath of WWII, and just when the Catholic Church could and should have accepted the world's unconditional surrender to her Truth, just then the Catholic churchmen themselves surrendered at the Second Vatican Council, and went over to those modern principles which are the dissolution of Catholicism." His search for the truth led him to an old Irish priest who, as God so deigned, had a great influence on converting a maturing Richard and possibly, guiding him to Econe for the priest of the olde sod realized the Church had embarked on a fateful path by following Vatican II.
Richard's path led to Switzerland and the Seminary in Econe. It is most interesting to this editor that the Seminary in Econe was established in the very year - 1970 when many seminaries in the the world were closing - including the Jesuit college in St. Mary's, Kansas and some 250 miles due southeast of there the very orthodox Catholic seminary of the Oblates of Mary Immaculate, which I attended from 1957 to 1963, in Carthage, Missouri. It was closed because of a lack of vocations when, during my time there, vocations were flourishing. How sad to see these seed beds of priestly vocations being abandoned. To some those things discarded can be treasures and that is what Archbishop Lefebvre found in Econe. Another treasure, though the Archbishop may not have known it at the time, was Richard Williamson whom the Archbishop needed to draft onto the faculty in order to teach his fellow seminarians in 1976 when undue and unlawful pressure from modern Rome - beginning with the Secretary of State Cardinal Jean Villot - scared off many of the ordained professors. Archbishop Lefebvre recruited those who could teach and there was none better in literature than Richard Williamson. His maturity and mastery of handling students impressed the Archbishop greatly, so much so that upon his ordination to the priesthood in 1982, he was sent to teach at the Society's Seminary in Zaitzkofen, Germany - International Seminary of the Sacred Heart which had been moved there from Weissbad in 1978.
He was there for only a short-while before he was transferred to St. Thomas Aquinas Seminary in Ridgefield, Connecticut in 1983. Ridgefield was the Society's American Seminary which had begun in Armada,Michigan and moved to Ridgefield in 1979. Shortly after arriving, with the blessing of the Archbishop the new Vicar General Father Franz Schmidberger appointed Father Williamson as Rector of St. Thomas Aquinas Seminary.
Little did Richard know he would be affiliated with St. Thomas Aquinas Seminary for the next twenty years. The seminary continues to grow with 19 new aspirants enrolling in 1987. By mid year the seminary had grown too small and Providence provided the answer by directing the Society to a vacant property owned by the Dominicans above the banks of the Mississippi in Winona, Minnesota on Stockton Hill. With some repairs and God's Providence, the Society was able to move from Ridgefield to set up shop at the new St. Thomas Aquinas on the sprawling property with the magnificent marble chapel in southeast Minnesota. Just as Armada was not abandoned, but turned into a novitiate, so also Ridgefield was not closed. Rather it became a retreat house as the American seminary was now fully headquartered in the heartland in the upper midwest.
In 1988 Father Williamson was chosen among three others to be elevated to the bishopric and that august honor was bestowed on June 29, 1988 by His Excellency Archbishop Lefebvre. As we mentioned in our tribute to His Grace, we encourage you to read Mario Derksen's excellent twelve-part series on the ordinations listed in the archives at The Illicit Episcopal Ordinations of Archbishop Marcel Lefebvre
In true shepherd fashion he was sent on Confirmation trips back to his homeland of England, and then on to Ireland before heading for South Africa, Zimbabwe and then the really long trek to Oceania with visits in New Zealand, Australia and finishing up in Hawaii. In 1993 he dedicated the beautiful church of St. Pius X in Cincinnati, Ohio and a year later hosted in Winona the annual Priests Conference where 41 SSPX priests gathered on Stockton Hill. Besides special assignments of missionary nature, Bishop Williamson spent most of his time as the Rector at the seminary in Minnesota where he was ensconsed until last Fall when he was named the new Rector of the Seminary of Our Lady Co-Redemptrix in La Reja, Argentina which had been built in 1981 for South American seminarians. He was replaced by Father Albert Le Roux whom he ordained in 1990 as pictured here.
While he was a tiller of souls as the gardener of the harvest, he also found the necessity to weed out those who would weaken the soil. Such was the situation in 1997 when he expelled Father Carlos Urrutigoity and two seminarians from St. Thomas Aquinas Seminary. They subsequently took up refuge in the troubled diocese of Scranton, welcomed by the undiscerning Bishop Timlin who ignored the warnings of Bishops Williamson and Fellay. Now Timlin's successor in Scranton is reaping the bitter fruits of sexual abuse lawsuits by priests of the Society of Saint John which the rebellious Urrutigoity formed when he could not pass muster under Williamson's watchful, careful scrutiny. Thank God the Bishop was a good gardener and one of the signs of the SSPX to guard carefully not only the Sacred Deposit of the Faith, but the virtues of chastity and modesty.
To thank benefactors and keep them abreast of situations, Bishop Williamson began a monthly letter that soon became must reading for everyone. With the advent of the internet it became most popular and we picked it up in 2001 and published as many as we could. It was an opportunity to find some reason and Catholic sense in the madness coming out of Rome and Bishop Williamson was never one to shy away from controversy of calling a spade a spade. He made no bones about saying there are nice liberals and nasty liberals but one fact remains: they're both liberals. This message came through loud and clear in his letters and in his final letter to benefactors in August he wrote:
Many of you, bless you, have been asking whether on the eve of leaving the United States I plan still to write a monthly letter. If I do, it will certainly not be this letter, which belongs to the Seminary and will therefore go to the new Seminary Rector, to do with as he wishes. Nor should anyone interfere with a successor in a post of command by "hanging around." Nor would any letter written for an Argentinian readership be quite the same. But time may have me pick up the pen again - I could even be driven onto the Internet ! But not willingly!
May we pray that one day he will find his way back to the worldwide web for his writings are sorely missed. As witty as he could be, he always has a method to his madness in warning the faithful of the madness going on by the modernists in Rome and even in his final bonjour column Persevere in the Truth he wrote,
Meanwhile enclosed you have the promised poem of farewell. Brother Marcel did the cartoons. I hope he and it suggest how much I have enjoyed my 21 years in the United States, and I thank all of you for your support and friendship. When I get to the Argentine, I shall need a hole-in-the-heart operation - the hole left by all of you! Lest however the light-hearted poem give anyone to think that this time I have really lost my marbles, let me sketch out one last time the serious danger represented by today's Rome.
He finished off last letter with a witty poem that sums up much more than we can write here and we include it again along with the cartoons by Brother Marcel of Winona that show him skipping off barefoot with his British bag toward La Reja. The other is a weeping Williamson, which says "Don't cry for me, Argentina, for the land of Evita will never be the same!" For that we say with Bishop Williamson forming holy priests in South America now, Argentina and all of Christendom will be the better.
Following is the poem His Excellency penned in his farewell.
So, dear friends, after one and twenty years
I leave the United States, with many tears
At sixty-three, I've given what I can,
It's time to yield my place to a younger man.
When I came here, I came with heavy heart,
And now with equal sadness I depart.
For when I came, I did not want to leave
Where I had been before. So now I grieve.
To quit the scene of one third of my life,
Laden with priestly toil and happy strife.
Yet clearly I remember, when I came,
To three companions on the aeroplane
I said "I shall in the U.S.A. have fun!"
And that proved true. So now my time is done,
I might expect the same fun where I go,
Except - America's unique, and so
The fun-ny third of my career must end,
As to a serious land my way I wend.
My friends may shed a tear, but not my foes
Who think my leaving terminates their woes.
But let them not exult! "I SHALL RETURN"
As Bishop, to ordain and to confirm!
So if the liberals dare to rise again
I'll thunder, growl, and strike with might and main!
No let me hear of women growing S-L-A-C-K,
Or instantaneously I will be back!!
And if they're S-L-A-C-K-I-N-G off when I am dead,
My ghost will come to haunt them, fierce and dread!
Meanwhile, dear U.S. ladies, girls, God bless
Your being so docile with your feminine dress!
Never have men so need women true!
In Europe they could learn a thing or two
From Yankee gals, in gracious dresses dressed!
Well done! - by your own children you'll be blessed
Who learn what is a mother - NOT A MAN!
Alas, it's difficult to make a plan
For future Newsletters. They hardly fit
In countries lacking ripe old Yankee...wit!
But trust that I support you from afar.
Men, be good fathers. In the house you are
By God's design the head. Do not wimp out!
Not only women are meant to be devout!
Be full of God, and lead against the world -
By Catholic men the Devil must be hurled
Back into hell! Pray hard! Pain's on the way
With shrieks and howls of grief, nor is that day
Far off. Then gird your loins, be strong, stand tall -
Tomorrow has no room for spirits small.
Flee electronics. Stay with real life.
Give time, love and attention to your wife.
Forget "The Sound of Music", silly stuff
Of which the world has had more than enough.
So ends the last Newsletter I shall write.
Soon I must fly far south into the night.
Ah, my dear friends! - I feel like I could cry!
SO LONG! FAREWELL! AUF WIEDERSEHEN! GOOD-BYE!
Though not being on the internet, he may not receive this tribute unless someone writes him or when he returns to Winona in June to ordain the four new priests. But it is not important that he sees it, but that others see it and in prayer give thanks for men like Bishop Richard Williamson as we enshrine him in the Tower of Trent Hall of Honor on the feast of his holy countryman the first Archbishop of Canterbury Saint Augustine of Canterbury and present him with the Tower of Trent Trophy and declare this day Bishop Richard Williamson Day in all of Christendom.
http://www.sspxasia.com/Documents/Catholic_Sermons/Malcolm-Muggeridge.htm
Malcolm Muggeridge
Appreciation by Bishop Richard Williamson:
"So Malcolm Muggeridge has died, at the venerable age of 87. He was a famous journalist and broadcaster in the English-speaking world, but especially in his own country, England, and in his later years he converted to Catholicism. Countless souls seeking God owe him a great deal. I was one of them. Dear Malcolm! - "God rest him all road ever he offended."
'When I returned to England in 1965 after two years in Africa, and, school-mastering in London, found the school-boys, like their country, ravaged by, notably, four unworthy mop-heads known as the Beatles, I looked around for a voice of sanity, or representative of worth, and standing out in his articulate, amusing but relentless condemnation of our worthless twentieth century, leaving it no chance of appeal, was Malcolm Muggeridge.
'With crafted clauses and crafty glee, his articles that I would read went for the tin gods of Liberalism, and without mercy or malice tore them to pieces. Poor Liberals accused Malcolm of being 'negative', of being 'destructive' - you know the whole silly line! - but for anyone with eyes to see or ears to hear there was more to him than that. Firstly, someone who has nothing to say does not usually bother with style or craftsmanship to say it, but Malcolm always has style and he was a craftsman with the English language.
'And then secondly, behind all the impish mockery and iconoclasm there ran a coherent sense of there being some real values by which all the posturing poltroons who betrayed them stood condemned. Accordingly, although he was not a Catholic at the time, nor even, as I recall, professed himself to be a Christian, he attracted a large number of implicit and explicit believers who had nobody else to defend their minds and souls against the great lie of Liberalism with which their official leaders were, to a man, more or less going along.
'So one day I got on a bicycle and rode over to his cottage in Robertsbridge, Sussex, to see him. I cannot remember whether I had announced my (completely unimportant) visit beforehand or not. In any case he and his wife Kitty received me very kindly, sat me down to lunch, and we talked, and he listened, and he essentially understood everything that 'my dear boy' had to say about the woes of teaching abandoned youth in mid-20th century London.
'I have fond memories of maybe half a dozen such visits to Malcolm and Kitty over the next few years. I am in so way boasting that I was a special friend of theirs, only that Malcolm was a good friend to me, a friend in need as I have no doubt he was to hundreds, maybe thousands, of spiritual derelicts of the 20th century who made as I did the pilgrimage to the Sage of Park Cottage.
'How good God is! I think had Malcolm been a fully-fledged Roman Catholic at the time, I might not have gone near him. As it was, with his sharp and independent mind which had gone right into left-wingery and come out the other side, with his total refusal to buy into the 20th century illusions, and with his wisdom and goodness of heart manifested in his ready ear and warm hospitality, he greatly helped me towards the time when I left London and went ahead of him into the Catholic Church.
"Ah, my dear boy, so now you are a full card-carrying member," was his greeting to me as I next visited him in the South of France, as though I had done something like joining the Communist Party! But I can remember how I went with them to a local Mass, something he told me that he and Kitty did every day, and how they sat at the back... Malcolm said the mere idea of receiving Communion was something still alien to him... yet the reverence with which he attended the Mass, how describe it? This white-haired man withdrawn to the rear of the dark church, with his life's companion beside him and with years of life and of life's battles behind him, several decades of striving and questioning, all dropped into silent homage before the great Mystery in which he sensed, but could not yet discern, the Answer.... And we would emerge into the daylight, and the 20th century would pick up again with coffee and breakfast and banter.
'So it was no great surprise when maybe some ten years later he and Kitty entered the Church. Deo gratias. However, Catholic readers of his several autobiographical books might be surprised for instance by his un-Catholic choice of heroes, with exceptions like of course of the great St. Augustine whom he loved. Alas, I never met Malcolm again after he became a Catholic, so I cannot be sure of how he evolved, but I suspect that he came into the Church by his heart, drawn especially by the example of, and contact with, Mother Theresa of Calcutta, while a certain part of his head remained outside, with the existentialists and their progenitors. But let such readers be assured that a large part of Malcolm's head was Catholic - how many Catholic rectors of a prestigious university would step down, as he did, years before be became a Catholic, in protest at contraceptives being made available on the campus? He believed with complete sincerity in so much of what many 'Catholics' had quite simply abandoned. In any case, he was a beacon in the darkness to many of the spiritual waifs of our time like myself. Dear Malcolm, thank you, and good bye! Readers, say a prayer for Malcolm's soul and for Kitty whom he had left behind:
"Earth, press not hard upon these bones
of Malcolm, humbug-hater,
To rise, they are too weary now
And nothing will stop them later."
+ Richard Williamson. 1.12.90
Specially recommended:- A Twentieth Century Testimony
Further readings:- Fireside Chats (Angelus Press)
By Kitty Muggeridge - Gazing Upon Truth
Kitty and Malcolm were received together into the Catholic Church, and both had extensive writing experience, reporting from around the world and appearing on television and in the major newspapers. "From the very beginning of my life", he once wrote, "I never doubted that words were my 'metier'. There was nothing else I ever wanted to do except use them; no other accomplishment or achievement I ever had the slightest regard for, or desire to emulate. I have always loved words, and still love them, for their own sake. For the power and beauty of them; for the wonderful things that can be done with them." In a conference given in Westminster hall Mr. Muggeridge compared his own vilification by liberal media to similar treatment from certain quarters towards Archbishop Lefebvre. Two quotations of his in particular are memorable, both from the days before his final conversion and reception into the One True Faith: "Whereas non-Catholics were never formerly left in any doubt about the uniqueness and the authority of Roman Catholocism, the present ecumenical delirium gives one the distinct impression that the Christian denominations are indifferently falling over one another, like so many drunks supporting each other ...to keep from tripping over the track they are stumbling their way home by," and "Short of showing Shakespeare round Stratford on Avon, I would dearly love to show Jesus Christ round the Vatican".
He and his wife are remembered by grateful Eastern Europeans as the first journalists to explode the myth of Stalin's Soviet paradise of workers in the first half of this century and to alert world attention to the plight of millions who starved to death in the under the Five-Year Plan. Malcolm pre-deceased his wife by four years. May their souls and the souls of all the faithful departed, through the mercy of God, rest in peace.
“The Goldfish Bowl”; this Profile is the text of a lecture in Belfast and Dublin given (1984) by the biographer of Archbishop M. Lefebvre, author and apologist Michael Davies. This Welshman, holding an Honours Degree from London University and a teaching diploma from St. Mary’s College, Twickenham, has been a teacher for the last twenty-five years in Catholic schools.
Besides this, he has written many articles for Catholic periodicals throughout the English speaking world and is the author of a number of successful pamphlets. Finally, he has written some full-length books such as Apologia Pro Marcel Lefebre now running into several volumes, the three-volume series on Liturgical Revolution, and a splendid account of St. Pius X’s fight against the modernists of the last century - and the lessons for us today- entitled Partisans of Error. His work has been translated into many languages, not excluding Welsh, of course...
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[1] Service d’espionnage Britannique
[2] Les parents d’un autre célèbre diplômé de Cambridge qui fut un temps lié au MI6, Aleister Crowley, le mage sataniste des débuts de la secte sataniste de la Golden Dawn, plus tard devenu Grand Maître de l’Ordo Templi Orientis (OTO), secte illuministe sataniste dont le Secrétaire d’Etat de Léon XIII, Mariano Cardinal Rampolla del Tindaro fut un célèbre dignitaire au tout début du XXème siècle, étaient, eux aussi, de fanatiques adeptes de la secte illuministe apocalyptique très dangereuse des Frères de Plymouth, fondée au XIXème siècle par le pasteur méthodiste John Nelson Darby, dissident illuminé de la secte anglicane. Darby est à l'origine de la doctrine du "dispensationalisme", selon laquelle le Christ reviendra à la fin des temps et qu'une série d'événements avant-coureurs (guerre, apparition d'un nouvel ordre politique et économique mondial, retour des Juifs sur la Terre promise à Abraham, arrivée de l'Antéchrist) annonceront les derniers jours de notre monde : alors aura lieu la bataille d'Armaggedon, affrontement ultime entre le Bien et le Mal, au terme de laquelle les vrais croyants seront sauvés, et les incroyants seront damnés. Il est à souligner que cette doctrine, popularisée par Cyrus Scofield, est très influente dans les milieux fondamentalistes nord-américains, notamment parmi les "Chrétiens Sionistes".
[3] http://www.virgo-maria.org/D-Mgr-Williamson-leurre/index_mgr_williamson_leurre.htm
[4] http://www.virgo-maria.org/D-Mgr-Williamson-leurre/index_mgr_williamson_leurre.htm
[5] http://en.wikipedia.org/wiki/Richard_Williamson
[7] http://www.washingtonpost.com/wp-srv/style/longterm/books/chap1/muggeridge.htm
[9] http://findarticles.com/p/articles/mi_qa3827/is_200310/ai_n9340406/print
[11] http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-948353@51-948467,0.html
[12] http://www.articlecity.com/articles/religion/article_173.shtml
[13] http://foster.20megsfree.com/314.htm
[14] « Maçonnerie et sociétés secrètes – Le côté caché de l’histoire » - Epiphanius – Editions du Courrier de Rome, 2005, p189
[15] « Maçonnerie et sociétés secrètes – Le côté caché de l’histoire » - Epiphanius – Editions du Courrier de Rome, 2005, p189-190
[16] http://fr.wikipedia.org/wiki/Quintus_Fabius_Maximus_Verrucosus
[18] http://fr.wikipedia.org/wiki/Sidney_Webb
[21] « Maçonnerie et sectes secrètes : le côté caché de l’jistoire », Epiphanius, Publications du « Courrier de Rome, Nouvelle édition 2005, page 630.
[22] http://www.geocities.com/apostasiequebec/Freres.htm
[23] Nous savons que ce thème est une notion fondamentale du satanisme magique de l’ancien Cambridgien Aleister Crowley mondialement connu.