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CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX
http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf
Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire (en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ? |
Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints O rdres ? |
Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968? |
A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ? |
Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du VRAI rite par de FAUX prêtres ? |
Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le FAUX CLERGE ANGLICAN ? |
Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
jeudi 14 février 2008
Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.
Le livre « Jésus de Nazareth » de Ratzinger lu par un rabbin
Josef Ratzinger – son livre – Dr Allan Brill
Traduction en français du texte paru en anglais aux Etats-Unis
Nous vous livrons ci-dessous un article signé par le rabbin Alan Brill dans le ‘National Catholic Reporter’ ainsi que sa traduction française.
Alan Brill commente le tome I du très récent livre ‘Jésus de Nazareth’ publié par Benoît XVI-Ratzinger en 2007. Le Docteur Alan Brill[1] est titulaire d’un diplôme d’études rabbiniques de l’Université Yeshiva et titulaire d’un doctorat de l’Université Fordham. Celui-ci donne un cours sur les penseurs juifs modernes à l’Université Seton Hall aux Etats-Unis. Cette Université est spécialisée dans les études judéo-chrétiennes et est dirigée par Lawrence Frizzell, S.T.L., S.S.L., D.Phil. Professeur Associé. Le Père Frizzell poursuit des études à l’Université d’Ottawa, à l’Institut Biblique Pontifical à Rome et à l’Université d’Oxford, où il s’est spécialisé les manuscrits de Qoumran.
Lawrence Frizzell
Continuons le bon combat
Abbé Michel Marchiset
PS : J'invite les lecteurs de cette lettre à consulter mes sermons dominicaux, dont le dernier, qu'ils pourront lire en cliquant sur le lien suivant :
http://www.virgo-maria.org/index_sermons_abbe_Marchiset.htm
Une lecture juive du nouveau livre du Pape par le Rabbin Alan Brill.
Publié dans le "National Catholic Reporter", le 21 septembre 2007.
Quand le Cardinal Joseph Ratzinger devînt le pape Benoît XVI, les optimistes déclarèrent que ce choix montrait un engagement à la poursuite du travail important de "constructeur de ponts" avec le peuple juif. D'un autre côté, les pessimistes remarquaient ses origines allemandes, sa ligne dure sur les autres religions et sa préférence à une Eglise plus dogmatique et conservatrice. Le nouveau livre du pape Benoît XVI, Jésus de Nazareth, a prouvé que les optimistes avaient raison.
Jésus de Nazareth offre une interprétation du Nouveau Testament - et donc du Christianisme - qui est de façon surprenante favorable au Judaïsme : "le peuple juif et sa foi sont les véritables racines du Christianisme”. Dans des termes sans équivoques, Jésus est présenté comme un juif, un disciple des véritables traditions bibliques et rabbiniques. Les enseignements de Jésus sont présentés comme une excroissance et un accomplissement du Sinai et de la loi rituelle juive.
Les approches chrétiennes traditionnelles traitaient l'interprétation juive de la Bible comme fausse, les traditions rabbiniques comme des perversions de la Bible et décrivaient les juifs comme aveugles à la vérité et ne faisant pas la volonté de Dieu. Comment le Pape Benoît a-t-il accompli cet exploit de réconciliation ? Que fait-il du rejet du judaïsme dans le Nouveau Testament et chez les Pères de l'Eglise ?
Le point de départ de Benoît XVI en ce qui concerne sa vision de Jésus est le Deutéronome et l'importance de Moïse, le législateur, comme prophète. Le Deutéronome enseigne que le but de la loi est de proclamer la royauté de Dieu. Par exemple, Benoît XVI déclare que la récitation juive de la Shema est un moyen d'affirmer la royauté de Dieu. Le rituel juif dans ses formes légales est, pour Benoît XVI, le chemin bliblique pour connaître Dieu plutôt que d'être le portrait commun chrétien du rejet du légalisme par les prophètes.
Le Judaïsme n'est pas exclu, révoqué ou abrogé comme l'expliquent traditionnellement les penseurs chrétiens. Jésus prit le message de Moïse et le révéla au monde - pas seulement le message éthique des prophètes, mais aussi la royauté, le rituel, l'obéissance et la dévotion du Deutéronome. "Pour un croyant chrétien, les commandements de la Torah reste un point décisif de référence". Benoît XVI accepte, savoure presque, l'influence de la pratique juive sur la liturgie chrétienne car cela montre une continuité entre les fois.
En conséquence, Benoît XVI dit de façon confidentielle que tous les juifs pieux qui récitent quotidiennement la Shema affirment la royauté de Dieu. Sans le dire si explicitement, il semble sous-entendre que les juifs connaissent Dieu et son royaume parce qu'ils connaissent Moïse, les prophètes, la Torah et son interprétation rabbinique. Qu'en est-il des critiques des Pharisiens ?
Le pape prend littéralement la déclaration de Jésus que "Je ne suis pas venu les abolir mais les réaliser" et promet de montrer que cela ne contredit pas saint Paul. Dans ce livre, la promesse est seulement partiellement gardée. Il n'explique pas les passages difficiles. Dans la lecture de Benoît XVI du Nouveau Testament, tous les déclarations sur ceux qui sont aveugles, ceux qui sont mus par le démon, ou ceux qui sont trop obstinés pour voir la vérité s’appliquent aux méprisants, aux incroyants et même à nos contemporains relativistes, à n'importe qui sauf les juifs. Ou elles sont seulement un effort délicat de Dieu pour persuader les Israélites qui néanmoins restent des fils obéissants au Père.
Benoît XVI présente quelques exemples de paraboles apparemment anti-juives. L'histoire des serviteurs déloyaux (Matthieu xxi, 33-46) est habituellement utilisée comme une preuve que les Juifs sont punis et remplacés. Benoît XVI offre seulement ses observations personnelles, limitant de façon créative la parabole à ceux qui rejettent Dieu à l'époque et maintenant. De sa perspective, il rejette ouvertement les Pères de l'Eglise qui condamnent les Juifs se basant sur ses paraboles et dit que le Nouveau Testament ne les appuie pas.
Le Pape Benoît XVI cite des documents rabbiniques favorablement à plusieurs endroits, celà étant en lui-même un important acte de réconciliation. Le Talmud n'est plus une source pernicieuse de fausses interprétations de la Bible mais une continuité du vrai message de la Bible. Le Pape respecte et accepte l'explication de l'historien américain du Judaïsme, Jacob Neusner, sur pourquoi les juifs rejettent le Christianisme. Les religions ne débattent pas sur le fait que Jésus soit le Messie - Les Juifs pensent que non - mais sur le fait que Jésus peut être vu comme divin.
Selon Benoît XVI, le Judaïsme et le Christianisme partagent les visions de la royauté de Dieu comme la Bible le décrit du Deutéronome jusqu'à Daniel. Les Chrétiens supposent que Jésus est la voie de la royauté du Dieu biblique contrairement aux juifs. Mais ils partagent une vision de la royauté.
Beaucoup reste à débattre dans ces nouvelles positions. Néanmoins, ce livre est historiquement important car il change l'attitude de l'Eglise envers les Juifs.
Les juifs demandent habituellement : Comment ceci change la vie de tous les jours ? Comment ceci combat l'antisémitisme ? Dans ce cas, le livre est la suite de l'appel du Pape Benoît XVI pour un synode des Evêques en 2008. Le pape veut savoir : Est-ce que des textes bibliques sont utilisés pour fomenter des attitudes d'antisémitisme ? Comment le Judaïsme est présenté dans les livres d'enseignement catholique ?
Benoît XVI veut être sûr que le Judaïsme soit présenté positivement, et en accord avec Nostra Ætate, au milliard de catholiques du monde entier.
Les juifs concernés par les relations entre chrétiens et juifs doivent prendre ce livre comme une preuve des développements positifs continuels durant le règne du Pape Benoît XVI.
JESUS OF NAZARETH By Joseph Ratzinger Doubleday, 400 pages, $24.95
http://www.njjewishnews.com/njjn.com/101107/commWhyTheOptimists.html
National Catholic Reporter, Sept 21, 2007 by Alan Brill
A Jewish reading of the pope's new book
When Cardinal Joseph Ratzinger became Pope Benedict XVI, the optimists stated that the choice showed a commitment to continue the important work of bridge-building to the Jewish people. Pessimists, on the other hand, noted his German background, his tough line on other religions, and his favoring a more dogmatic, conservative church. Pope Benedict's new book, Jesus of Nazareth, has shown the optimists as correct.
Jesus of Nazareth offers an interpretation of the New Testament--and thereby of Christianity--that is surprisingly favorable to Judaism, one in which "the Jewish people and its faith are the very roots of Christianity." In unequivocal terms, Jesus is presented as a Jew, a follower of true biblical and rabbinical traditions. Jesus' teachings are presented as an outgrowth and fulfillment of Sinai and Jewish ritual law.
Traditional Christian approaches treated Jewish interpretation of the Bible as false, rabbinic traditions as perversions of the Bible, and painted Jews as blind to the truth and as not doing God's will. How does Pope Benedict accomplish this feat of reconciliation? What does he do with the rejection of Judaism in the New Testament and the Church Fathers?
Benedict's starting point for his vision of Jesus is Deuteronomy and the importance of Moses, the lawgiver, as a prophet. Deuteronomy teaches that the purpose of the law is to proclaim God's kingship. For example, Benedict states that the Jewish recitation of the Shema is a means of affirming God's kingship. Jewish ritual in its legal forms is for Benedict the Biblical path to knowing God rather than the common Christian portrayal of the prophets rejecting legalism.
Judaism is not excluded, revoked or abrogated as traditionally explained by Christian thinkers. Jesus took Moses' message and brought it to the world--not just the ethical message of the prophets, but also the kingship, ritual, obedience and devotion of Deuteronomy. "For a believing Christian, the commandments of the Torah remain a decisive point of reference." Benedict accepts, almost relishes, the influence of Jewish practice on Christian liturgy because it shows continuity between the faiths.
Hence, Benedict says confidently that all pious Jews who recite the Shema daily are affirming God's kingship. Without saying so explicitly, he seems to imply that Jews know God and his kingship because they know Moses, the prophets, the Torah and its rabbinic interpretation. What about the critiques of the Pharisees? He presents the Pharisees as "endeavoring to live with the greatest possible exactness according to the instructions of the Torah." At other points, the Pharisees are only those self-serving Jews who did not hear the message of God's kingship.
Pope Benedict takes literally Jesus' statements that "I have come not to abolish them but to fulfill them" and promises to show that this does not contradict Paul. In this book, the promise is only partially kept. He does not explain the difficult passages. In Pope Benedict's reading of the New Testament, all the negative statements about those blinded, those moved by the devil, or those too obstinate to see the truth are applied to scoffers, unbelievers and even to our contemporary relativists, anyone but the Jews. Or they are solely "a delicate effort of God to persuade [the people of] Israel," who nevertheless remain obedient children of the Father.
Benedict presents a few examples of seemingly anti-Jewish parables. The story of the treacherous tenants in Matthew 21:33-46 is usually taken as proof that Jews are punished and superseded. Benedict offers only his personal observations, creatively limiting the parable to those who deny God then and now. From his perspective, he openly rejects the Church Fathers who condemn the Jews based on these parables and says that the New Testament does not support them.
Pope Benedict quotes rabbinic literature favorably at several points, itself an important act of reconciliation. The Talmud is no longer a pernicious source of misreading of the Bible but a continuity of the Bible's true message. The pope respects and accepts the American historian of Judaism Jacob Neusner's explanation of why Jews reject Christianity. The religions are not debating whether Jesus was the messiah--Jews think he is not--but whether Jesus can be seen as divine.
[ILLUSTRATION OMITTED]
According to Benedict, Judaism and Christianity share visions of God's kingship described in the Bible from Deuteronomy to Daniel. Christians assume that Jesus is the way to the biblical God's kingship and Jews do not, but they share a vision of kingship.
Much remains to be argued about in these new positions. Nevertheless, this book is historically important for its change in the church's attitude woard Jews.
Jews usually ask, how does this change real life? How does it fight anti-Semitism? In this case, the book follows on the heels of Pope Benedict's call for a synod of bishops to be held in 2008. The pope wants to know: Are biblical texts used to foment attitudes of anti-Semitism? How is Judaism presented in Catholic teaching materials?
Benedict wants to make sure that Judaism is presented positively, and in accord with Nostra Aetate, to the world's billion Catholics.
Jews concerned with the Christian-Jewish relationship should take this book as proof of continued positive developments during the papacy of Pope Benedict XVI.
[Rabbi Alan Brill holds the Cooperman-Ross Professorship in Jewish-Christian Studies, in honor of Sr. Rose Thering, at Seton Hall University.]
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[1] http://academic.shu.edu/thering/faculty.htm