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CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf

Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

Lundi 24 mars 2008

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Resurrexit sicut dixit, alleluia !

Sainte et joyeuse fête de Pâques

Cher amis,

Notre Seigneur Jésus-Christ a vaincu la mort, et ouvert la voie du Ciel aux âmes des justes.

Par Sa résurrection, Satan est défait.

Puisons dans la méditation des textes que l’Eglise nous offre en ce Saint jour de Pâques et dans les jours de la semaine qui suit, la force et l’espérance dans le combat que nous menons contre les forces des ténèbres, pour la sauvegarde du Sacerdoce catholique sacrificiel et contre les mauvais clercs qui, travaillent à le détruire, en infiltrant et en minant le combat de la Tradition catholique qui est livré depuis près de 50 ans.

Alors qu’après 50 ans de combat, la Tradition catholique aurait dû être riches d’études, de docteurs et de bibliothèques où l’on vienne étudier la Tradition de l’Eglise, de cercles et d’instituts qui soient des centres d’étude des ennemis de l’Eglise, des hérésies qui l’ont en détruite, au premier plan desquelles l’œcuménisme, d’étude du complot qui a semble-t-il presque prévalu contre la Sainte Eglise, alors que la Tradition aurait dû être missionnaire, et non pas recroquevillée dans ses chapelles, nous ne voyons rien de tout cela. Ces infiltrations ont anémié la Tradition, l’ont divisée en chapelles qui s’ignorent ou qui s’excluent, ont ruiné tout travail intellectuel qui ne peut fleurir que sur un terrain propice où règnent l’unité et la profession intégrale de la Foi. Ces agents du ralliement, du compromis et des fausses rhéoriques ont fait planer sur la Tradition une ambiance de désolation, d’absence de charité et de médiocrité intellectuelle, mauvais fruits auxquels on reconnaît leur action. Et notre méditation sur l’ensevelissement de la Tradition catholique sous les chaînes de l’infiltration évoque ces mots de Dom Guéranger (cf. texte infra) sur la règne de la mort, le Samedi Saint :

« Au fond des limbes, l'âme du divin Rédempteur s'apprête à donner le signal du départ à ces myriades d'âmes justes si longtemps captives, qui l'entourent de leur respect et de leur amour. La mort plane en silence sur le sépulcre où elle retient sa victime. »

La « mort plane en silence sur le sépulcre où elle retient sa victime ». Mais déjà, en ce printemps de 2008, le sépulcre où les réseaux romains antichrists de l’infiltration voudraient ensevelir la Tradition catholique, commence à laisser paraître des signes annonciateurs d’une prochaine délivrance. Non pas une victoire sur le monde qui reste encore sous le sceptre maçonnique, mais une délivrance des réseaux internes à la Tradition qui anémient le combat pour la Foi catholique.

Sans rentrer ici dans un bilan sur les derniers mois ou les dernières années, observons que désormais les infiltrations ennemies au sein de la Tradition, et tout particulièrement, au sein de l’œuvre de sauvegarde de l’Arche du Nouveau Testament, la Nouvelle et Eternelle Alliance, le Sacerdoce, fondée par Mgr Lefebvre en 1970, la FSSPX, des réseaux cachés qui jusque là agissait dans l’ombre, dans l’ignorance de tous, sont désormais démasqués. Ce travail fut initié par Jean Vaquié qui commença l’étude de l’ésotérisme chrétien et de la gnose dans les années 1980. Aujourd’hui, par les travaux de l’ancien CSI-Diffusion puis de Rore Sanctifica, cette étude a été complétée par la mise à jour des connexions entre les milieux gnostiques et ceux des Rose+Croix anglo-saxons, des Anglicans en particulier.

Démasqué également le duo anglo-allemand Williamson[1]-Schmidberger[2], démasqués l’abbé Celier[3], relais du duo, ainsi que quelques autres prêtres, leurs compères, tels les abbés Lorans, Cocault-Duverger et Sélégny pour ne parler que de la France. Leur action en faveur du ralliement de cette œuvre de sauvegarde sacramentelle désormais devenue visible est rendue plus difficile. C’est un premier signe d’espérance. Et les supercheries propagées par ces réseaux secrets ont fait long feu : le sacrilège du « bouquet spirituel »[4], le piège du Motu Proprio[5], la campagne ratée de l’abbé Celier pour son livre ‘Benoît XVI et les traditionalistes’, etc.

Ce n’est pas encore la victoire qui libérera la Tradition des liens et des réseaux qui l’ont emprisonnée depuis des décennies et qui ont, en tordant et en adultérant la vraie Doctrine catholique, empoisonné son élan apostolique, son amour de Notre Seigneur Jésus-Christ et son zèle pour la vérité et pour le salut des âmes. Ces réseaux qui ont abusé Mgr Lefebvre en obtenant de lui des nominations (abbé Schmidberger, Mgr Williamson, etc) et en lui cachant la vérité sur l’invalidité du nouveau rite de consécration épiscopal. Mais c’est un premier pas vers la guérison : le bon diagnostic de la maladie qui doit précéder l’administration du viatique.

Ce n’est que par la prise de conscience et la connaissance de l’action des pires ennemis de l’Eglise, des doctrines gnostiques et Rose+Croix qui l’inspirent, de ses objectifs principaux, à savoir l’extinction des lignées épiscopales et la mort de la transmission du Sacerdoce, que deviendra possible cette purification des intelligences et des âmes, condition d’une réelle conversion.

Cette attaque centenaire et sans précédent contre la Sainte Eglise appelle à une purification, comme toute hérésie fut une purification, en même temps qu’une occasion de préciser et de clarifier la doctrine. D’une telle attaque, l’Eglise et ses prêtres, à l’avenir, prendront conscience du trésor des sacrements et de la transmission du véritable Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide, sur lesquels ils doivent encore apprendre à veiller comme à la prunelle de leurs yeux, ainsi qu’à se former enfin pour mieux connaître ses ennemis qui siègent dans les loges.

La restauration qui nous a été promise par la Très Sainte Vierge Marie suppose et appelle cette mise à nu, dans le milieu ecclésiastique, de l’ennemi, de ses méthodes et de ses doctrines cachées.

Ce triomphe annoncé sera la manifestation de la victoire de Notre Dame sur le Serpent.

Elle ne saurait se faire dans la paresse des justes à étudier. Elle ne se fera pas non plus aussi longtemps que les catholiques persisteront à ne pas vouloir découvrir les ennemis de Notre Seigneur Jésus-Christ dans les Ordres, car cette restauration promise appelle et requière notre conversion et notre purification.

Elle appelle aussi à une véritable Charité qui passe toujours par la recherche humble et inlassable de la Vérité et à son respect absolu et sans exception. Elle passe par à un esprit missionnaire intrépide :

« La vérité vous rendra libres » (Evangile de Saint Jean)

En effet, une des leçons de la situation que nous vivons, et qui contraste avec celle du XII° ou du XIII° siècle par exemple, est que beaucoup peinent à découvrir et à admettre que des ennemis forcenés de la Foi et de Notre Seigneur Jésus Christ ont de nos jours revêtu la soutane et célèbrent les saints mystères selon le rite de Saint Pie V.

La réalité nous l’enseigne depuis plus d’un siècle. Et bien des précédents hérésiarques au cours de l’histoire de l’Eglise ont aussi porté la soutane et célébré selon le rite traditionnel latin de l’Eglise.

Les loups se sont déguisés en agneaux et sont entrés dans les Ordres et ont propagé le modernisme, inspirés par les loges. La Très Sainte Vierge Marie nous le dit dans le secret de La Salette (1846) :

« Que ceux qui sont à la tête des communautés religieuses se tiennent en garde pour les personnes qu’ils doivent recevoir, parce que le démon usera de toute sa malice pour introduire dans les ordres religieux des personnes adonnées au péché, car les désordres et l’amour des plaisirs charnels seront répandus par toute la terre. »

Et la Mère de notre divin Sauveur met en garde : « Malheur aux Princes de l’Eglise qui ne seront occupés qu’à entasser richesses sur richesses, qu’à sauvegarder leur autorité et à dominer avec orgueil ! ». Des clercs dominés par l’orgueil et la soif de domination ! Et c’est la Mère du Sacerdoce qui nous l’annonce.

C’est pour cela que, conscient de la lutte surnaturelle que représente notre combat pour dénoncer l’action des mauvais clercs, et de l’action des forces des ténèbres qui ont conduit à cette situation et qui la dominent, nous avons fait prier régulièrement la prière du Père Cestac[6], l’exorcisme de supplication qui s’adresse à la Très sainte Vierge Marie, « l’Auguste Reine des Cieux, la Souveraine Maîtresse des Anges », Celle qui «  a reçu le pouvoir et la mission d’écraser la tête de Satan » et qui est terrible au démon comme une armée rangée en ordre de bataille.

Continuez à la réciter quotidiennement, car, comme le dit Saint Paul, ce sont contre les forces des démons que nous luttons.

Lisons le ‘Traité du Saint-Esprit’ de Mgr Gaume[7]. Ce sont ces forces qui ont emprisonné la Tradition catholique, et éteint jusqu’à l’idée même du complot contre l’Eglise parmi ses autorités :

« il y aura des églises pour servir ces esprits mauvais, et même des prêtres parce qu’ils ne seront pas conduits par le bon esprit de l’Evangile qui est un esprit d’humilité, de charité et zèle pour la gloire de Dieu »[8].

Puisons dans la joie tranquille qu’apporte la méditation de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ pour entretenir et développer notre esprit missionnaire et apostolique, envers les clercs et les fidèles, envers les âmes qui ne connaissent pas Notre Seigneur Jésus-Christ ou qui sont égarées par le grand séducteur, l’abbé apostat Ratzinger[9] qui trompe les fidèles catholiques.

De plus en plus nous lisent, y compris parmi des clercs de la FSSPX.

Ils se l’avouent entre eux pour certains, toujours prudemment. Par discrétion, et étant donné la situation de persécution silencieuse qui règne dans la FSSPX nous ne pouvons pas en dire plus.

Beaucoup d’entre vous effectuent un magnifique travail sur le terrain pour, avec délicatesse et intelligence, faire connaître la réalité de ces infiltrations, pour faire avancer la vérité sur des sujets clés.

Et, signe d’espérance, la jeune génération de la Tradition nous lit. Elle y puise une formation sur les ennemis de l’Eglise. Elle comprend de mieux en mieux que Ratzinger est un hérétique. Ce n’est pas là notre moindre cause de réconfort. Car l’avenir est entre les mains de cette jeune génération.

Et pourtant, pendant plus de 15 ans, l’abbé Grégoire Celier[10], l’Initiateur[11] des jeunes au ‘dieu mortel’ de l’apostasie, le nouveau théologien[12] hygiéniste’ IUT Bac+2[13] de la FSSPX, amateur spécialiste du rockeur sataniste drogué Jim Morrison[14], le propagandiste « officiel »[15] du ralliement de la FSSPX à Ratzinger et ses complices se sont employés à désarmer et à tordre les jeunes intelligences, avec la caution de ses Supérieurs. Cette situation a désormais commencé à se renverser. Maintenons nos efforts et poursuivons nos sacrifices pour que ce renversement de tendance se poursuive.

Ayez confiance et persévérez, c’est par ce travail modeste, patient, obstiné et charitable que nous pourrons un jour voir s’effondrer ces réseaux des ennemis de notre Salut qui infiltrent les institutions de la Tradition.

Prenons exemple sur les missionnaires qui ne sont jamais lassés de leurs efforts renouvelés auprès des âmes. Renseignez les prêtres et les âmes consacrées, c’est le chemin de cette libération. L’ignorance de beaucoup d’entre eux sur l’ennemi a été voulue et organisée[16]. Agissons pour les en délivrer.

La Très Sainte Vierge Marie est notre protectrice et guide ces efforts. Gardez courage.

L’attaque contre le Sacerdoce vient d’Angleterre et elle est relayée au sein de la FSSPX par des anglo-saxons. La résistance est en France qui possède la vocation reçue de Dieu de combattre pour l’Eglise. La mise à jour de ces réseaux au sein de la Tradition, a fait apparaître une situation qui était celle de l’époque de Sainte Jeanne d’Arc, lorsque la Divine Providence intervint pour sauver la couronne de France de la domination anglaise. En 2008, on peut dire que les agents anglo-saxons ont établi le contrôle de la réaction française. C’est cette domination qu’il s’agit désormais d’éliminer. Nous devons travailler à libérer les clercs et les fidèles français de ce contrôle anglo-saxon dirigé par l’ancien Anglican, Mgr. Williamson-‘Cunctator[17]’à la Rose[18], l’ancien protecteur, ordonnateur et promoteur opiniâtre à Winona des clercs homosexuels prédateurs Carlos Urrutigoity et Eric Ensey[19], pour que la France et son clergé, sauvent le Sacerdoce sacrificiel.

En ce temps de Pâques, nous vous renouvelons aussi notre appel à nous soutenir financièrement[20] afin de nous aider à nous doter des moyens nécessaires pour assurer notre diffusion.

Plusieurs nous ont déjà versé des dons, qu’ils en soient ici chaleureusement remerciés, mais nous n’avons pas encore réuni la somme nécessaire. Nous en appelons à votre soutien et votre générosité, même modeste, pour nous permettre d’atteindre nos objectifs.

Continuons le bon combat

La Rédaction de Virgo-Maria

Dom Guéranger – Le Saint jour de Pâques

C'EST LE JOUR QUE LE SEIGNEUR A FAIT : PASSONS-LE DANS LES TRANSPORTS  DE L'ALLEGRESSE. 

HAEC DIES QUAM FECIT DOMINUS : EXSULTEMUS ET LAETEMUR IN  EA.

AU MATIN.

La nuit du Samedi au Dimanche voit enfin s'épuiser ses longues heures ; et le lever du jour est proche. Marie, le cœur oppressé, attend avec une courageuse patience le moment fortuné qui doit lui rendre son fils. Madeleine et ses compagnes ont veillé toute la nuit, et ne tarderont pas à se mettre en marche vers le saint tombeau. Au fond des limbes, l'âme du divin Rédempteur s'apprête à donner le signal du départ à ces myriades d'âmes justes si longtemps captives, qui l'entourent de leur respect et de leur amour. La mort plane en silence sur le sépulcre où elle retient sa victime. Depuis le jour où elle dévora Abel, elle a englouti d'innombrables générations ; mais jamais elle n'a tenu dans ses liens une si noble proie. Jamais la sentence terrible du jardin n'a reçu un si effrayant accomplissement ; mais aussi jamais la tombe n'aura vu ses espérances déjouées par un si cruel démenti. Plus d'une fois, la puissance divine lui a dérobé ses victimes : le fils de la veuve de Naïm, la fille du chef de la synagogue, le frère de Marthe et de Madeleine lui ont été ravis ; mais elle les attend à la seconde  mort. Il en  est  un autre ce

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pendant, au sujet duquel il est écrit : « O mort, je sciai ta mort ; tombeau, je serai ta ruine. » (OSÉE. XIII, 14.). Encore quelques instants : les deux adversaires vont se livrer combat.

De même que l'honneur de la divine Majesté ne pouvait permettre que le corps uni à un Dieu attendit dans la poussière, comme celui des pécheurs, le moment où la trompette de l'Ange nous doit tous appeler au jugement suprême ; de même il convenait que les heures durant lesquelles la mort devait prévaloir fussent abrégées. « Cette génération perverse demande un prodige, avait dit le Rédempteur; il ne lui en sera accorde1 qu'un seul : celui du prophète Jonas. » (MATTH. XII, 39.) Trois jours de sépulture : la fin de la journée du Vendredi, la nuit suivante, le Samedi tout entier avec sa nuit, et les premières heures du Dimanche ; c'est assez : assez pour la justice divine désormais satisfaite : assez pour certifier la mort de l'auguste victime. et pour assurer le plus éclatant des triomphes : assez pour le cœur désolé de la plus aimante des mères.

« Personne ne m'ôte la vie ; c'est moi-même qui la dépose ; j'ai le pouvoir de la quitter, et j'ai aussi celui de la reprendre. » (JOHAN. X, 18.) Ainsi parlait aux Juifs le Rédempteur avant sa Passion : la mort sentira tout à l'heure la force de cette parole de maître. Le Dimanche, jour de la Lumière, commence à poindre ; les premières lueurs de l'aurore combattent déjà les ténèbres. Aussitôt l'âme divine du Rédempteur s'élance de la prison des limbes, suivie de toute la foule des âmes saintes qui l'environnaient. Elle traverse en un clin d'œil l'espace, et pénétrant dans le sépulcre, elle rentre dans ce corps qu'elle avait quitté trois jours auparavant au  milieu des angoisses de l'agonie. Le

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corps sacré se ranime, se relève, et se dégage des linceuls, des aromates et des bandelettes dont il était entouré. Les meurtrissures ont disparu, le sang est revenu dans les veines ; et de ces membres lacérés par les fouets, de cette tète déchirée parles épines, de ces pieds et de ces mains perces par les clous, s'échappe une lumière éclatante qui remplit la caverne. Les saints Anges, qui adorèrent avec attendrissement l'enfant de Bethléhem, adorent avec tremblement le vainqueur du tombeau. Ils plient avec respect et déposent sur la pierre où le corps immobile reposait tout à l'heure, les linceuls dont la piété des deux disciples et des saintes femmes l'avait enveloppé.

Mais le Roi des siècles ne doit pas s'arrêter davantage sous cette voûte funèbre ; plus prompt que la lumière qui pénètre le cristal, il franchit l'obstacle que lui opposait la pierre qui fermait l'entrée de la caverne, et que la puissance publique avait scellée et entourée de soldats armés qui faisaient la garde. Tout est resté intact ; et il est libre, le triomphateur du trépas ; ainsi, nous disent unanimement les saints Docteurs, parut-il aux yeux de Marie dans l'étable, sans avoir fait ressentir aucune violence au sein maternel. Ces deux mystères de notre foi s'unissent, et proclament le premier et le dernier terme de la mission du Fils de Dieu : au début, une Vierge-Mère ; au dénoûment, un tombeau scellé rendant son captif.

Le silence le plus profond règne encore, à ce moment où l'Homme-Dieu vient de briser le sceptre de la mort. Son affranchissement et le nôtre ne lui ont coûté aucun effort. O Mort ! que reste-t-il maintenant de ton empire ? Le péché nous avait livrés à toi ; tu te reposais sur ta conquête ; et voici que ta défaite est au comble. Jésus, que tu étais si

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fière de tenir sous ta cruelle loi, t'a échappé ;et nous tous, après que tu nous auras possédés, nous t'échapperons aussi. Le tombeau que tu nous creuses deviendra notre berceau pour une vie nouvelle ; carton vainqueur est le premier-né entre les morts (Apoc. I, 5) ; et c'est aujourd'hui la Pâque, le Passage, la délivrance, pour Jésus et pour tous ses frères. La route qu'il a frayée, nous la suivrons tous ; et le jour viendra où toi qui détruis tout, toi l’ennemie, tu seras anéantie à ton tour par le règne de l'immortalité. (I Cor. XV, 26.) Mais dès ce moment nous contemplons ta défaite, et nous répétons, pour ta honte, ce cri du grand Apôtre: « O Mort, qu'est devenue ta victoire? Qu'as-tu fait de ton glaive ? Un moment tu as triomphé, et te voilà engloutie dans ton triomphe. » (Ibid. 55.)

Mais le sépulcre ne doit pas rester toujours scellé ; il faut qu'il s'ouvre, et qu'il témoigne au grand jour que celui dont le corps inanimé l’habita quelques heures l'a quitté pour jamais. Soudain la terre tremble, comme au moment où Jésus expirait sur la croix . mais ce tressaillement du globe n'indique plus l'horreur ; il exprime l'allégresse. L'Ange du Seigneur descend du ciel ; il arrache la pierre d'entrée, et s'assied dessus avec majesté; une robe éblouissante de blancheur est son vêtement, et ses regards lancent des éclairs. A son aspect, les gardes tombent par terre épouvantés; ils sont là comme morts, jusqu'à ce que la bonté divine apaisant leur terreur, ils se relèvent, et, quittant ce lieu redoutable, se dirigent vers la ville, pour rendre compte de ce qu'ils ont vu.

Cependant Jésus ressuscité, et dont nulle créature mortelle n'a encore contemplé la gloire, a franchi l'espace, et en  un moment il s'est réuni à

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sa très sainte Mère. Il est le Fils de Dieu, il est le vainqueur de la mort; mais il est aussi le fils de Marie. Marie a assisté près de lui jusqu'à la fin de son agonie; elle a uni le sacrifice de son cœur de mère à celui qu'il offrait lui-même sur la croix ; il est donc juste que les premières joies de la résurrection soient pour elle. Le saint Evangile ne raconte pas l'apparition du Sauveur à sa Mère, tandis qu'il s'étend sur toutes les autres ; la raison en est aisée à saisir. Les autres apparitions avaient pour but de promulguer le fait de la résurrection ; celle-ci était réclamée parle cœur d'un fils, et d'un fils tel que Jésus. La nature et la grâce exigeaient à la fois cette entrevue première, dont le touchant mystère fait les délices des âmes chrétiennes. Elle n'avait pas besoin d'être consignée dans le livre sacré; la tradition des Pères, à commencer par saint Ambroise, suffisait à nous la transmettre, quand bien même nos cœurs ne l'auraient pas pressentie ; et lorsque nous en venons à nous demander pour quelle raison le Sauveur, qui devait sortir du tombeau le jour du Dimanche, voulut le faire dès les premières heures de ce jour, avant même que le soleil eût éclairé l'univers, nous adhérons sans peine au sentiment des pieux et savants auteurs qui ont attribué cette hâte du Fils de Dieu à l'empressement qu'éprouvait son cœur, de mettre un terme à la douloureuse attente de la plus tendre et de la plus affligée des mères.

Quelle langue humaine oserait essayer de traduire les épanchements du Fils et de la Mère, à cette heure tant désirée ? Les yeux de Marie, épuisés de pleurs et d'insomnie, s'ouvrant tout à coup à la douce et vive lumière qui lui annonce l'approche de son bien-aimé ; la voix de Jésus retentissant à ses oreilles, non plus avec l'accent douloureux qui

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naguère descendait de la croix et transperçait comme d'un glaive son cœur maternel, mais joyeuse et tendre, comme il convient à un Bis qui vient raconter ses triomphes à celle qui lui adonne le jour; l'aspect de ce corps qu'elle recevait dans ses bras, il y a trois jours, sanglant et inanimé. maintenant radieux et plein de vie, lançant comme les reflets de la divinité à laquelle il est uni; les caresses d'un tel fils, ses paroles de tendresse, ses embrassements qui sont ceux d'un Dieu; pour rendre cette scène sublime, nous n'avons que le mot du pieux abbé Rupert, qui nous dépeint l'effusion de joie dont le cœur de Marie se trouve alors rempli, comme un torrent de bonheur qui l'enivre et lui enlève le sentiment des douleurs si poignantes qu'elle a ressenties (1).

Toutefois cette invasion des délices que le Fils divin avait préparées à sa mère ne fut pas aussi subite que les paroles de ce dévot auteur du XII° siècle nous donneraient à l'entendre . Notre Seigneur a bien voulu décrire lui-même cette ineffable scène dans une révélation qu'il fit à la séraphique vierge sainte Thérèse. Il daigna lui confier que l'accablement de la divine M ère était si profond, qu'elle n'eût pas tardé à succomber à son martyre, et que lorsqu'il se montra à elle au moment où il venait de sortir du tombeau, elle eut besoin de quelques moments pour revenir à elle-même avant d'être en état de goûter une telle joie; et le Seigneur ajoute qu'il resta longtemps auprès d'elle, parce que cette présence prolongée lui était nécessaire (2).

Nous, chrétiens, qui aimons notre Mère, qui

1. De divinis Officiis, lib. VII, cap. XXV.

2. Vie de sainte Thérèse écrite par elle-même, dans les Additions.

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l'avons vue sacrifier pour nous son propre fils sur le Calvaire, partageons d'un cœur filial la félicité dont Jésus se plaît à la combler en ce moment, et apprenons en même temps a compatir aux douleurs de son cœur maternel. C'est ici la première manifestation de Jésus ressuscité : récompense de la foi qui veilla toujours au cœur de Marie, pendant même la sombre éclipse qui avait duré trois jours. Mais il est temps que le Christ se montre à d'autres, et que la gloire de sa résurrection commence a briller sur le monde. Il s'est fait voir d'abord â celle de toutes les créatures qui lui était la plus chère, et qui seule était digne d'un tel bonheur; maintenant, dans sa bonté, il va récompenser, par sa vue pleine de consolation, les âmes dévouées qui sont demeurées fidèles à son amour, dans un deuil trop humain peut-être, mais inspiré par une reconnaissance que ni la mort, ni le tombeau n'avaient découragée.

Hier, Madeleine et ses compagnes, lorsque le coucher du soleil vint annoncer que, selon l'usage des Juifs, le grand Samedi faisait place au Dimanche, sont allées par la ville acheter des parfums, pour embaumer de nouveau le corps de leur cher maître, aussitôt que la lumière du jour leur permettra d'aller lui rendre ce pieux devoir. La nuit s'est passée sans sommeil ; et les ombres ne sont pas encore totalement dissipées, que Madeleine, avec Marie, mère de Jacques, et Salomé,est déjà sur le chemin qui conduit au Calvaire, près duquel est le sépulcre où repose Jésus. Dans leur préoccupation, elles ne s'étaient pas même demandé quels bras elles emploieraient pour déranger la pierre qui ferme l'entrée de la grotte ; moins encore ont-elles songé au sceau de la puissance publique qu'il faudrait auparavant briser, et aux gardes qu'elles

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vont rencontrer près du tombeau. Aux premiers rayons du jour, elles arrivent au terme de leur pieux voyage ; et la première chose qui frappe leurs regards, c'est la pierre qui fermait l'entrée, ôtée de sa place, et laissant pénétrer le regard dans les profondeurs de la chambre sépulcrale. L'Ange du Seigneur, qui avait eu mission de déranger cette pierre et qui s'était assis dessus comme sur un trône, ne les laisse pas longtemps dans la stupeur qui les a saisies : « Ne craignez pas, leur dit-il ; je sais que vous cherchez Jésus ; il n'est plus ici ; il est ressuscité, comme il l'avait dit ; pénétrez vous-mêmes dans le tombeau, et reconnaissez la place où il a reposé. »

C'était trop pour ces âmes que l'amour de leur maître transportait, mais qui ne le connaissaient pas encore par l'esprit. Elles demeurent «consternées », nous dit le saint Evangile. C'est un mort qu'elles cherchent, un mort chéri ; on leur dit qu'il est ressuscité; et cette parole ne réveille chez elles aucun souvenir. Deux autres Anges se présentent à elles dans la grotte tout illuminée de l'éclat qu'ils répandent. Eblouies de cette lumière inattendue, Madeleine et ses compagnes, nous dit saint Luc, abaissent vers la terre leurs regards mornes et étonnés. « Pourquoi cherchez-vous chez les morts, leur disent les Anges, celui qui est vivant ? Rappelez-vous donc ce qu'il vous disait en Galilée : qu'il serait crucifié, et que, le troisième jour, il ressusciterait. » Ces paroles font quelque impression sur les saintes femmes; et au milieu de leur émotion, un léger souvenir du passé semble renaître dans leur mémoire. « Allez donc, continuent les Anges ; dites aux disciples et à Pierre qu'il est ressuscité, et qu'il les devancera en Galilée. »

Elles sortent en hâte du tombeau et se dirigent 

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vers la ville, partagées entre la terreur et un sentiment de joie intérieure qui les pénètre comme malgré elles. Cependant elles n'ont vu que les Anges, et un sépulcre ouvert et vide. A leur récit, les Apôtres, loin de se laisser aller à la confiance, attribuent, nous dit encore saint Luc, à l'exaltation d'un sexe faible tout ce merveilleux qu'elles s'accordent à raconter. La résurrection prédite si clairement, et à plusieurs reprises, par leur maître, ne leur revient pas non plus en mémoire. Madeleine s'adresse en particulier à Pierre et à Jean ; mais que sa foi à elle est faible encore ! Elle est partie pour embaumer le corps de son cher maître, et elle ne l'a pas trouvé; sa déception douloureuse s'épanche encore devant les deux Apôtres : « Ils ont enlevé, dit-elle, le Seigneur du tombeau ; et nous ne savons pas où ils l'ont mis. »

Pierre et Jean se déterminent à se rendre sur le lieu. Ils pénètrent dans la grotte ; ils voient les linceuls disposés en ordre sur la table de pierre qui a reçu le corps de leur maître; mais les Esprits célestes qui font la garde ne se montrent point à eux. Jean cependant, et c'est lui-même qui nous en rend témoignage, reçoit en ce moment la foi : désormais il croit à la résurrection de Jésus. Nous ne faisons que passer rapidement sur des récits que nous aurons occasion de méditer plus tard, lorsque la sainte Liturgie les ramènera sous nos yeux. En ce moment, il s'agit seulement de suivre dans leur ensemble les événements de ce jour, le plus grand  des jours.

Jusqu'à cette heure, Jésus n'a encore apparu qu'à sa Mère : les femmes n'ont vu que des Anges qui leur ont parlé. Ces bienheureux Esprits leur ont commandé d'aller annoncer la résurrection de leur maître aux disciples et à Pierre. Elles ne reçoivent

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pas cette commission pour Marie ; il est aise d'en saisir la raison : le fils s'est déjà réuni a sa mère ; et la mystérieuse et touchante entrevue se poursuit encore durant ces préludes. Mais déjà le soleil brille de tous ses feux, et les heures de la matinée avancent : c'est l'Homme-Dieu qui va proclamer lui-même le triomphe que le genre humain vient de remporter en lui sur la mort. Suivons avec un saint respect l’ordre de ces manifestations, et efforçons-nous respectueusement d'en découvrir les mystères.

Madeleine, après le retour des deux Apôtres, n'a pu résister au de:sir de visiter de nouveau la tombe de son maître. La pensée de ce corps qui a disparu, et qui, peut-être, devenu le jouet des ennemis de Jésus, git sans honneurs et sans sépulture, tourmente son âme ardente et bouleversée. Elle est repartie, et bientôt elle arrive à la porte du sépulcre. Là, dans son inconsolable douleur, elle se livre a ses sanglots; puis bientôt, se penchant vers l'intérieur de la grotte, elle aperçoit les deux Anges assis chacun à une des extrémités de la table de pierre sur laquelle le corps de Jésus fut étendu sous ses veux. Elle ne les interroge pas; ce sont eux qui lui parlent : « Femme, disent-ils, pourquoi pleures-tu ? » — « Ils ont enlevé mon maître, et je ne sais où ils l'ont mis. » Et après ces paroles, elle sort brusquement du sépulcre, sans attendre la réponse des Anges. Tout à coup, à l'entrée de la grotte, elle se voit en face d'un homme, et cet homme est Jésus. Madeleine ne le reconnaît pas ; elle est à la recherche du corps mort de son maître ; elle veut l'ensevelir de nouveau. L'amour la transporte, mais la foi n'éclaire pas cet amour ; elle ne sent pas que celui dont elle cherche la dépouille inanimée est là, vivant,près d'elle.

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Jésus, dans son ineffable condescendance, daigne lui faire entendre sa voix: «Femme, lui dit-il, pourquoi pleures-tu ? que cherches-tu ? » Madeleine n'a pas reconnu cette voix ; son cœur est comme engourdi par une excessive et aveugle sensibilité ; elle ne connaît pas encore Jésus par l'esprit. Ses veux se sont pourtant arrêtés sur lui ; mais son imagination qui l'entraîne lui fait voir dans cet homme le jardinier chargé de cultiver le jardin qui entoure le sépulcre. Peut-être, se dit-elle, est-ce lui qui a dérobé le trésor que je cherche ; et sans réfléchir plus longtemps, elle s'adresse à lui-même sous cette impression : « Seigneur, dit-elle humblement à l'inconnu, si c'est vous qui l'avez enlevé, dites-moi où vous l'avez mis, et je vais l'emporter. » C'était trop pour le cœur du Rédempteur des hommes, pour celui qui daigna louer hautement chez le Pharisien l'amour de la pauvre pécheresse ; il ne peut plus tarder à récompenser cette naïve tendresse ; il va l'éclairer. Alors, avec cet accent qui rappelle à Madeleine tant de souvenirs de divine familiarité, il parle ; mais il ne dit que ce seul mot : « Marie ! » — « Cher maître ! » répond avec effusion l'heureuse et humble femme, illuminée tout à coup des splendeurs du mystère.

Elle s'élance, et voudrait coller ses lèvres à ces pieds sacrés, dans l'embrassement desquels elle reçut autrefois son pardon. Jésus l'arrête ; le moment n'est pas venu de se livrer à de tels épanchements. Il faut que Madeleine, premier témoin de la résurrection de l'Homme-Dieu, soit élevée, pour prix de son amour, au plus haut degré de l'honneur. Il ne convient pas que Marie révèle à d'autres les secrets sublimes de son cœur maternel; c'est à Madeleine de témoigner de ce qu'elle

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a vu, de ce qu'elle a entendu dans le jardin. C'est elle qui sera, comme disent les saints Docteurs, l'Apôtre des Apôtres eux-mêmes. Jésus lui dit : «Va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et le leur, vers mon  Dieu et le leur. »

Telle est la seconde apparition de Jésus ressuscite, l'apparition à Marie-Madeleine, la première dans l'ordre du témoignage. Nous la méditerons de nouveau, le jour où la sainte Eglise nous donnera à lire le passage de saint Jean où elle est rapportée. Mais adorons dès ce moment l'infinie bonté du Seigneur, qui, avant de songer à établir la foi de sa résurrection dans ceux qui devaient la prêcher jusqu'aux extrémités du monde, daigne d'abord récompenser l'amour de cette femme qui l'a suivi jusqu'à la croix, jusqu'au-delà du tombeau, et qui , étant plus redevable que les autres, a su aussi aimer plus que les autres. En se montrant d"abord à Madeleine, Jésus a voulu satisfaire avant tout l'amour de son cœur divin pour la créature, et nous apprendre que le soin de sa gloire ne vient qu'après.

Madeleine, empressée de remplir l'ordre de son maître, se dirige vers la ville et ne tarde pas à se trouver en présence des disciples. « J'ai vu le Seigneur, leur dit-elle, et il m'a dit ceci. » Mais la foi n'est pas encore entrée dans leurs âmes ; le seul Jean a reçu ce don au sépulcre, bien que ses yeux n'aient vu que le tombeau désert. Souvenons-nous qu'après avoir fui comme les autres, il s'est retrouvé au Calvaire pour recevoir le dernier soupir de Jésus, et que là il est devenu le fils adoptif de Marie.

Cependant les compagnes de Madeleine, Marie mère de Jacques, et Salomé, qui l'ont suivie de loin sur la route du saint tombeau,  reviennent

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seules à Jérusalem. Soudain Jésus se présente à leurs regards, et arrête leur marche lente et silencieuse. « Je vous salue » , leur dit-il. A cette parole leur cœur se fond de tendresse et d'admiration elles se précipitent avec ardeur à ses pieds sacrés, elles les embrassent, et lui prodiguent leurs adorations. C'est la troisième apparition du Sauveur ressuscité, moins intime mais plus familière que celle dont Madeleine fut favorisée. Jésus n'achèvera pas la journée sans se manifester à ceux qui son appelés à devenir les hérauts de sa gloire : mais il veut, avant tout, honorer aux yeux de tous les siècles à venir ces généreuses femmes qui, bravant le péril et triomphant de la faiblesse de leur sexe, l'ont consolé sur la croix par une fidélité qu'il ne rencontra pas dans ceux qu'il avait choisis et comblés de ses faveurs. Autour de la crèche où il se montrait pour la première fois aux hommes, il convoqua de pauvres bergers par la voix des Anges, avant d'appeler les rois par le ministère d'un astre matériel ; aujourd'hui qu'il est arrivé au comble de sa gloire, qu'il a mis par sa résurrection le sceau à toutes ses œuvres et rendu certaine sa divine origine, en assurant notre foi par le plus irréfragable de tous les prodiges, il attend, avant d'instruire et d'éclairer ses Apôtre que d'humbles femmes aient été par lui instruites, consolées, comblées enfin des marques de son amour. Quelle grandeur dans cette conduite si suave et si forte du Seigneur notre Dieu, et qu'il a raison de nous dire par le Prophète: « Mes pensée ne sont pas vos pensées ! » (Isaie, LV, 8.)

S'il eût été à notre disposition d'ordonner les circonstances de sa venue en ce monde, quel bruit n’eussions-nous pas fait pour appeler le genre humain tout entier, rois et peuples, autour

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de son berceau ? Avec quel fracas eussions-nous promulgue devant toutes les nations le miracle des miracles, la Résurrection du crucifie, la mort vaincue et l'immortalité1 reconquise ? Le Fils de Dieu, qui est « la Force et la Sagesse du Père » (I Cor. 1, 24), s'y est pris autrement. Au moment de sa naissance, il n'a voulu pour premiers adorateurs que des hommes simples et rustiques, dont les récits ne devaient pas retentir au-delà des confins de Bethléem ; et voilà qu'aujourd'hui la date de cette naissance est l'ère de tous les peuples civilisée. Pour premiers témoins de sa Résurrection, il n'a voulu que de faibles femmes ; et voilà qu'en ce jour même, à l'heure où nous sommes, la terre entière célèbre l'anniversaire de cette Résurrection ; tout est remué, un élan inconnu le reste de l'année se fait sentir aux plus indifférents ; l'incrédule qui coudoie le croyant sait du moins que c'est aujourd'hui Pâques; et du sein même des nations infidèles, d'innombrables voix chrétiennes s'unissent aux nôtres, afin que s'élève de tous les points du globe vers notre divin ressuscite l'acclamation joyeuse qui nous réunit tous en un seul peuple, le divin Alleluia. « O Seigneur » , devons-nous nous écrier avec Moïse, quand le peuple élu célébra la première Pâque et traversa à pied sec la mer Rouge, « ô Seigneur, qui d'entre les forts est semblable à vous ? » (Exode, XV, 11.)

Suspendons le récit des événements de cette solennelle journée, et n'anticipons pas sur les heures. Il est temps de s'unir à la sainte Eglise qui, après avoir consacré la plus grande partie de la nuit à l'enfantement du nouveau peuple qui lui est né, s'apprête à rendre au Seigneur le tribut accoutumé de sa louange.

Dom Guéranger, Année liturgique, Le temps Pascal, tome I – Le Saint Jour de Pâques

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[1] Nous apprenons que lors de son séjour en France, pour les prises de soutane à Flavigny, l’ex-anglican à la Rose a entrepris un tour de France de ses connaissances afin de faire du « public relations ». Partout, en évitant les sujets scabreux des dossiers qui circulent au sujet de son action subversive, il s’est montré chaleureux, sympathique et affable. Il a cherché à masquer la protection, l’ordination et la promotion qu’il a assurée aux clercs prédateurs homosexuels, les abbés Urrutigoity et Ensey. Cette sorte de campagne électorale de l’évêque à la Rose, ne trompera personne. Elle vient confirmer que désormais, ce disciple de Muggeridge, qui a placé des emblèmes similaires à la symbolique Rose+Croix au centre de ses armes épiscopales, est désormais démasqué et tente de sauver de façon puérile, sa crédibilité. Mais l’action du loup devenu berger est de plus en plus visible. Nous allons poursuivre les révélations sur celle-ci.

Après que Mgr Fellay ait rejeté le nouveau texte de la prière du Vendredi Saint (sur Dici et à Ridgefiled aux Etats-Unis), Mgr Williamson vient de se livrer à une provocation médiatique, en tenant des propos insensés à un journal britannique. Cette action de l’ex-anglican a conduit ce journal anglais à soumettre Mgr Fellay à un chantage au ralliement. Il semble que le successeur de Mgr Lefebvre ne soit pas rentré dans ce jeu. Cette dernière initiative de l’évêque britannique montre clairement sa méthode afin de parvenir, en permettant l’action de relais, à mettre en place des pressions indirectes sur le Supérieur de la FSSPX, afin de le pousser à signer un ralliement. Quelle sera maintenant la prochaine manœuvre (indirecte comme toujours) de Mgr Williamson, l’actif collaborateur des ennemis de Mgr Fellay et du Sacerdoce sacrificiel catholique ?

[2] http://www.virgo-maria.org/D-Mgr-Williamson-leurre/index_mgr_williamson_leurre.htm

[3] http://www.virgo-maria.org/D-Abbe_Celier-Beaumont-Paul_Sernine/index_Abbe_Celier-Beaumont-Paul_Sernine.htm

[4] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/Tract_appel_des_fideles_a_Mgr_Lefebvre%20TIRAGE.pdf

[5] http://www.virgo-maria.org/D-Motu_Proprio/index_motu_proprio.htm

[6] http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-02-23-B-00-Priere_Pere_Cestac.pdf

[7] Ouvrage réédité aux Editions Saint-Rémi

[8] Secret de La Salette, 1846

[9] Lors de la Semaine Sainte, l’abbé Ratzinger a ressorti une croix épiscopale pour l’exhiber devant les caméras, alors qu’il n’est pas sacramentellement évêque. Il s’agit d’une justification fallacieuse et vaine pour tenter de masquer une réalité qui se fait jour depuis maintenant trois ans (cf. le travaux de Rore Sanctificawww.rore-sanctifica.org ) : l’abbé Ratzinger ne possède pas la plénitude du pouvoir d’Ordre. Effrayé que cette réalité ne finisse par percer et ruiner son autorité, ce simple prêtre apostat se démène désormais à grand renfort d’apparat et d’objets traditionnels. Mais la réalité ontologique de son absence de caractère épiscopal demeure devant Notre Seigneur Jésus-Christ dont il usurpe l’autorité de Son vicaire devant un milliard de fidèles. Chaque jour qui s’écoule nous rapproche du jour où, par l’action de Notre Dame, l’abbé Ratzinger paraîtra aux yeux de tous sur la planète pour ce qu’il est vraiment : un séducteur et un imposteur qui aura usurpé pendant quelques années l’autorité du Vicaire de Notre Seigneur Jésus-Christ.

[10] http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-12-01-A-00-Celier_Dieu_Mortel.pdf

[11] http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-12-01-A-00-Celier_Dieu_Mortel.pdf

[12] Cf. Forum catholique : ( 328673 ) Discussions doctrinales entre Rome et la FSSPX par Dominique Bro (2007-10-05 15:33:54) :

http://www.leforumcatholique.org/printFC.php?num=328673

Cf. message VM du 16 octobre 2007 :

http://sww.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-10-16-B-00-Commission-theologique.pdf

[13] selon le CV diffusé à l’occasion de la sortie de son livre-interview réalisé avec Olivier Pichon « Benoît XVI et les traditionalistes » aux éditions Entrelacs (Albin Michel), salon du livre 2007, citation :

- 1976 : obtention d’un baccalauréat scientifique ; entrée à l’Institut universitaire de Technologie de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

- 1977 : découverte de la Tradition catholique à l’occasion de l’événement de Saint-Nicolas du Chardonnet.

- 1978 : obtention d’un Diplôme universitaire de Technologie «Hygiène et sécurité du travail» à l’Université de Paris-Nord.

- 1978-1979 : travail dans une entreprise d’usinage d’uranium fournissant l’industrie nucléaire et l’aéronautique.

[14] Cf. message VM du 17 juillet 2007 :

http://sww.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-07-17-A-00-Abbe-Celier-Jim-Morrison.pdf

[15] http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-06-15-A-00-Binome_Aulagnier_Celier.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-07-28-A-00-Chaussee-n1.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-07-29-A-00-Chaussee-n2.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-06-03-B-00-Mgr_Williamson_lache_abbe_Celier.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-06-06-B-00-Avrille_bloque_face_a_Celier.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM_2007-06-28-A-00-Abbe-Celier_censure_Mgr_Lefebvre.pdf

[16] Nous avons appris que plusieurs prêtres de la FSSPX ont été soigneusement tenus dans l’ignorance de l’importante conférence de Mgr Tissier de Mallerais à Paris le 11 novembre 2007 sur le « Super-modernisme de Ratzinger » (cf message VM du 11 novembre 2007).

[17] Cf. les trois messages VM des 17 septembre et 02 octobre 2007 :

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-10-02-C-00-Societes_secretes_europeennes.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-09-17-A-00-Mgr_Williamson_Muggeridge.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-09-17-B-00-Mgr_Williamson_Actions_US.pdf

[18] Cf. les trois messages VM des 15 et 18 octobre et 03 novembre 2007 :

http://sww.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-10-15-A-00-Blason_Williamson_Cunctator.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-10-18-A-00-Coat-of-arms_Williamson_Cunctator.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-11-03-B-00-Anglicans_Rose_Croix-FM.pdf

[19]Cf. les quatre messages VM des 20 octobre, 01, 10 et 13 novembre 2007 :

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-11-13-A-00-Bond_Williamson.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-11-10-D-00-Schmidberger-Urrutigoity.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-11-01-A-00-Williamson-Urrutigoity.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-10-20-A-00-Vatican-Homosexuel.pdf

[20] Tous les renseignements pratiques par un virement ou par carte bleue ici : http://www.virgo-maria.org/page2.htm