Virgo-Mara.org

CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf


 

Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

dimanche 30 mars 2008

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

 

La face cachée d’un agent : le Père Michael Sim
(Rédemptoristes transalpins)

1ère Partie : le « Dom Beauduin » de la Tradition catholique – La « Sainte Union » ou « vrai œcuménisme »

 

   

Le Père Michael : un homme double envoyé en mission par le ‘cardinal’ Gagnon en 1987

Une action très analogue à Dom Beauduin, la taupe bénédictine des années 1910-1960

« Ce projet de fondation m’apparut alors comme le genre de scène d’un film d’espionnage » Père Sim

Le Père Sim, l’homme qui voudrait « établir un dialogue stable entre les communautés des deux religions internationales » (Eglise catholique et Patriarcat de Moscou). Quelle farce grotesque.

Un terrain d’action privilégié : l’Ukraine

 

Un agent béni et encouragé dès son apparition à Ecône par la Rome moderniste : il collecte les renseignements en s’introduisant auprès des clercs catholiques les plus fidèles à Notre Seigneur Jésus-Christ.

Un réseau anglo-saxon très actif internationalement, missionné pour développer un pont vers le Patriarcat de Moscou et les autorités orientales schismatiques. Le Père Michael, et ses subordonnés Rédemptoristes infiltrés, complètent le dispositif du duo Williamson-Schmidberger pour infiltrer et encercler l’œuvre de sauvegarde du Sacerdoce sacrificiel catholique fondée par Mgr Lefebvre ainsi que les « communautés amies ». Ils complètent l’action de l’abbé Schmidberger vers les pays scandinaves.

Visiblement, en se laissant manœuvrer tel un exécutant naïf, Mgr Fellay ne l’a pas compris. Au fait, Mgr Fellay connaît-il quelque chose à la gnose, à l’ésotérisme et au complot ecclésiastique des ennemis de l’Eglise ? Mgr Fellay connaît-il le parcours de Dom Beauduin et la genèse de l’œcuménisme ?

 

Dans une 2e Partie (à paraître prochainement) nous montrerons comment Mgr Fellay fait du « Dom Beauduin sans le savoir » et comment la Rome apostate, héritière du Mouvement d’Oxford (projet anglican et Rose+Croix), tente de faire miroiter à Mgr Fellay un projet de Patriarcat Tridentin et une perspective alléchante d’un rôle historique majeur mais factice et mortel pour le Sacerdoce catholique sacrificiel.

 

La très récente consécration de 4 évêques en Ukraine (divulguée le 23 mars), sans l’accord de Benoît XVI-Ratzinger, crée une situation nouvelle en Ukraine. Ces évêques sont opposés à la déclaration de Balamand (1993), tout comme le Père Michael. Dans un premier temps, cette consécration semble valoriser l’importance du Père Michael auprès de Mgr Fellay. Nous allons informer sur ce sujet et dévoiler les manipulations que cela recouvre.

 

 

Sommaire de la 1ère Partie

1       Le Père Michael envoyé en mission, « comme le genre de scène d’un film d’espionnage » par le ‘cardinal’ Gagnon le 8 décembre 1987. 3

2       Depuis le 9 mars 2008 et la position de Mgr Williamson, le Père Michael aurait changé d’avis sur la nouvelle prière du Vendredi Saint et ne l’accepterait plus. 6

3       La fondation des Rédemptoristes dévie de la Règle de Saint Alphonse de Liguori : « c’est un sujet de honte ». 8

3.1        Une re-fondation qui isole les moines dans des maisonnettes et ne les rassemblent pas dans une même communauté de toit 8

3.2        Les Pères Innocent-Marie et Pierre-Marie très liés à cette foundation peu conforme à la Règle de Saint Alphonse de Liguori 10

4       Le Père Michael missionné pour établir un « dialogue » avec le Patriarcat de Moscou. 11

4.1        Contredisant la Tradition Rédemptoristes, les monastères du Père Michael sont bi-ritualistes. 11

4.2        Le Père Michael présente le bi-ritualisme Latin-Byzantin comme la pierre angulaire de son oeuvre. 12

4.3        Le Père Michael s’auto-missionne pour une action prioritaire vers l’Ukraine, la Bélaruss et la Russie. 12

4.4        Selon un journal ukrainien, le Père Michael voudrait établir un ‘dialogue stable’ avec le représentant du Patriarcat de Moscou en Ukraine. 14

5       L’analogie du projet du Père Michael et de celui du bénédictin Dom Beauduin qui a été condamné par le Pape Pie XI. 16

5.1        Le monastère bi-ritualiste (Latin-Byzantin) d’Amay-sur-Meuse, fondé par Dom Beauduin en 1926. 17

5.2        Dom Beauduin préconise l’Union et non pas les conversions individuelles. 17

5.3        Les « Moines de l’Union » de Dom Beauduin en 1925 qui s’apparentent à la « Sainte Union » préconisée par le Père Michael en 2008. 18

5.4        Un œcuménisme de Dom Beauduin qui prétend déboucher sur « autre chose que l’absorption ou la perte d’identité » : sur la « Sainte Union » ?. 20

5.5        Le Père Michael réalise, 70 ans plus tard, le projet de Dom Beauduin « d'un monastère nouveau tout entier organisé en vue de cet apostolat » [l’union des Eglises] 21

5.6        Dom Beauduin présente son œuvre comme un « mouvement d’Oxford agrandi et universalisé », dans une filiation intellectuelle à l’Anglicanisme. Et il n’y aurait pas de complot ?. 22

5.7        Pour Dom Beauduin, le bi-ritualisme est le « moyen pédagogique par excellence pour les Occidentaux de se dé-latiniser ». Le Père Michael a repris la même méthode. 23

6       Un réseau international anglo-saxon d’apparente fermeté qui développe ses connexions vers les patriarcats orientaux Orthodoxes. 23

7       Le Père Michael et sa fondation : un complément stratégique évident dans le dispositif de l’ex-Anglican à la Rose, Mgr Williamson, pour contrôler la FSSPX, son expansion à l’Est et ses satellites. 26

 

Texte  de la 1ère Partie

 

Le 9 mars 2008[1], le Père Michaël a annoncé publiquement sur son blog sa volonté de rallier l’abbé apostat Benoît-Ratzinger « le plus tôt possible ». Emotion et stupeur !

Des réactions nous parviennent. Certains clercs sont abasourdis, ils n’en croient pas leurs oreilles.

Les propos scandaleux tenus par le Supérieur des Rédemptoristes, qui annonce sa volonté de trahir l’œuvre de Mgr Lefebvre ont engendré une onde de choc dans le milieu de la Tradition catholique.

 

Mais nous sommes au regret d’ajouter que les clercs et les fidèles ne sont pas au bout de leur déception et de leur stupéfaction. Notre enquête progresse, et c’est une nouvelle affaire « Michael » qui éclate, une affaire dans l’affaire : car derrière l’affaire nauséabonde de la volonté de ralliement du Père Michael, c’est tout un réseau et une action de subversion mise en place depuis 20 ans qui apparaît aujourd’hui à la surface.

 

Voyons les faits.

La fondation des Rédemptoristes transalpins a reçu une double bénédiction : celle de Mgr Lefebvre, connue de tous et celle moins connue de … la Rome conciliaire en la personne du ‘cardinal’ Gagnon, qui n’est autre que l’homme de confiance et l’envoyé personnel de l’évêque apostat Wojtyla-JPII en 1987 auprès de Mgr Lefebvre qu’il « excommuniera » l’année suivante en 1988.

Le Père Michaël le révèle lui-même à John Vennari en 2006, dans une interview publiée sur un site de sa congrégation.

 

1       Le Père Michael envoyé en mission, « comme le genre de scène d’un film d’espionnage » par le ‘cardinal’ Gagnon le 8 décembre 1987

 

Après avoir été ordonné dans le nouveau rite presbytéral de Pontificalis Romani (1968) en 1978 en Australie, le Père Michael rejoint Ecône en mars 1987.

 

Il déclare en effet dans l’interview qu’il a accordée à Vennari du Catholic Family News en 2006 (cf. infra en annexe) :

 

« C’est en mars 1987 que je suis arrive à Ecône en Suisse ; C’est un prêtre de la Fraternité Saint Pie X qui m’y avait envoyé afin d’y rencontrer l’Archevêque Lefebvre. »

 

Selon nos sources sûres, ce prêtre de la Fraternité qui était alors en rapport avec lui, et qui l’a adressé à Mgr Lefebvre, n’est autre que l’abbé du Chalard (rédacteur de Si Si No No). Rappelons que l’abbé du Chalard est le factotum de l’abbé Schmidberger, le complice de Mgr Williamson.

 

« J’éprouvais le besoin de rencontrer l’Archevêque pour en discuter, ainsi que de mon ordination qui avait été réalisée selon le Novus Ordo. C’est après avoir étudié la question qu’il procéda à ma réordination conditionnelle. Ce fut pour moi un grand soulagement. » déclare le Père Michael.

 

Ceci démontre bien, au passage que Mgr Lefebvre doutait fortement de la validité sacramentelle du nouveau rite conciliaire de consécration presbytéral, ou épiscopal.

Mgr Lefebvre ne s’est donc nullement contenté alors de considérer le Père Michael comme un « prêtre probable » selon l’énormité anathémisée par les Papes, proférée le 25 mars 2007 par Mgr Fellay sur le site (désormais disparu) de Donec Ponam.

 

« C’est au cours de ce séjour que le prêtre traditionnel et ami personnel de l’Archevêque Lefebvre, l’Abbé Epiney, me rendit visite pour me suggérer l’idée d’un retour à la Règle traditionnelle des Rédemptoristes et de fonder un monastère traditionnel rédemptoriste. Il me dit de le demander à l’Archevêque. (…) j’ai finalement demandé un rendez-vous à l’Archevêque, lequel me dit de venir le lendemain le 3 décembre 1987. Je lui ai fait part de la visite de l’Abbé Epiney et du projet d’entreprendre une fondation traditionnelle Rédemptoriste. L’Archevêque resta silencieux un instant pour réfléchir à la question, et me demanda alors : “Où voulez vous la commencer ?” J’ai répondu que je n’avais aucune idée de la manière de le faire. C’est alors qu’il me donna quelques conseils et encouragements. Cette fondation avait sa bénédiction. » Père Michael

 

C’est donc l’abbé Epiney qui aurait suggéré, selon la version du Père Michael, cette idée de fondation, et le Père Michael obtint rapidement l’approbation de Mgr Lefebvre.

 

Nous mettons très sérieusement cette version des faits en doute.

 

Il serait certainement plus vraisemblable que le Père Michael soit venu rencontrer l’abbé Epiney avec son projet de refondation des Rédemptoristes, et que fort de cet entretien avec le curé de Rides, il s’en soit ainsi servi pour rassurer Mgr Lefebvre, en présentant le projet comme une idée de l’abbé Epiney. L’abbé Epiney était le confident de Mgr Lefebvre qui lui accordait toute sa confiance.

 

L’abbé Epiney a eu Bernard Fellay comme enfant de chœur, et l’a conduit au Sacerdoce. Depuis la mort de Mgr Lefebvre, Mgr Fellay traite l’abbé Epiney comme un paria et un ennemi, et le rejette d’Ecône, lui interdisant tout contact avec la FSSPX. Lorsque des prêtres ou des séminaristes de la FSSPX croisent l’abbé Epiney dans les rues de Rides, ils ne le saluent même pas. Ce comportement odieux de Mgr Fellay envers celui qui a été un peu son « père dans le Sacerdoce », donne une idée des ambitions qui le dévorent au contact des influences pernicieuses des anti-Christs du Vatican qu’il s’évertue par tous les moyens à rallier.

 

Et c’est ici que l’histoire de cette fondation devient rocambolesque et bâtarde.

Il se trouve, étrange coïncidence pour cette demande du Rédemptoriste à Mgr Lefebvre, que le ‘cardinal’ Gagnon se trouve justement à Ecône, alors envoyé personnellement par l’évêque apostat Wojtyla-JPII auprès de Mgr Lefebvre, en raison des négociations que ce dernier avait engagées avec la Rome conciliaire. Le Père Michael :

 

« Peu après, le 8 décembre, j’ai pu m’entretenir avec le Cardinal Gagnon, alors en visite à Ecône en tant que représentant du pape. Je lui fis part du projet de fondation. C’est avec une grande surprise que j’ai entendu sa réponse. Lui aussi était positif. Il me déclara que les Rédemptoristes avaient besoin d’être réformés ; que lui-même, en tant que chef de la Commission Pontificale pour la Famille, avait cherché, mais en vain, à imposer le silence au Père Rédemptoriste Bernard Haring en raison de ses enseignements non orthodoxes ; il me déclara en outre que nous devrions agir comme Ste. Thérèse d’Avila et œuvrer ‘à l’extérieur des structures’ de l’Eglise » Père Michael

 

 

Le ‘cardinal’ Gagnon a déclaré au Père Michael le 8 décembre 1987,

qu’il devait agir « comme Ste. Thérèse d’Avila et œuvrer ‘à l’extérieur des structures’ de l’Eglise » (sic)

 

Cette bénédiction du ‘cardinal’ Gagnon stupéfie : il encourage la création en catimini d’une nouvelle fondation en dehors de l’autorité de Wojtyla-Jean-Paul II, et va même jusqu’à invoquer le saint exemple de sainte Thérèse d’Avila.

 

Le Père Michael reçoit alors un plein soutien du représentant du faux pape, l’évêque apostat Wojtyla, cet ‘antichrist’ (dixit Mgr Lefebvre), ennemi de Notre Seigneur Jésus-Christ :

 

« Cela m’apparut être le sceau de Dieu sur l’approbation de ce projet. Je me souviens que j’ai pensé par la suite qu’il était le représentant personnel du Pape auprès des Traditionnalistes. C’était au nom du pape qu’il était venu. Pourquoi ne m’a-t-il pas répondu : “Ecoutez jeune home, vous retournez dans votre province, et vous faites ce que l’on vous dit”? Tout au contraire : il m’a transmis une indication claire de son approbation. » Père Michael

 

Et cette affaire devient de plus en plus suspecte, lorsque le Père Michael ajoute :

 

« Ce projet de fondation m’apparut alors comme le genre de scène d’un film d’espionnage où l’Autorité apporte son approbation à l’entreprise, mais, au cas où la mission tournerait mal, le Gouvernement déclarerait n’en avoir jamais rien su. »

 

« Genre de scène de film d’espionnage » !

 

C’est sur ces fonts baptismaux que la fondation des Rédemptoristes traditionnels a été baptisée.

Mais il s’agit d’un patronage qui en font un projet bâtard.

L’image du Père Michael, celle de l’espionnage, renvoie au milieu des services secrets dont le monde anglo-saxon est très imprégné.

 

Malcom Muggeridge, le Mentor (ex ?) Fabien de l’ex-Anglican à la Rose, Mgr Williamson, appartint à l’Intelligence Service britannique pendant plusieurs années, lors de la seconde guerre mondiale.

Le Bénédictin belge, Dom Beauduin (le grand ami du R+C Roncalli, plus tard devenu Jean XXIII), dont nous reparlerons plus tard, appartint lui aussi à l’Intelligence Service lors de la première guerre mondiale…

 

Que de coïncidences décidemment !...Il semblerait bien que les ordres catholiques soient devenus une spécialité des services spéciaux de Sa Majesté, si organiquement liés à Cambridge et à Oxford comme ils le sont aux hautes loges britanniques si intimes de la High Church Anglicane.

 

La fondation des Rédemptoristes transalpins n’a rien d’une fondation sans ambiguïté, pour la sauvegarde du Sacerdoce sacrificiel catholique, comme l’a été la FSSPX dans l’esprit de Mgr Lefebvre, mais elle est marquée au contraire dès son origine par la plus grande ambiguïté en raison de la présence de deux Sponsors incompatibles : l’un officiel et traditionnel, mis en avant, et l’autre occulte mais puissant, et révélé seulement vingt ans plus tard par le Père Michael.

 

Alors :

fondation traditionnelle, destinée à appuyer et étendre l’action de la FSSPX, ou au contraire, fondation suspecte, pilotée en réalité par la Rome moderniste, destinée, après avoir acquis à bon compte une fallacieuse réputation d’intransigeance et de rigueur doctrinale, à infiltrer méthodiquement le milieu de la Tradition catholique, et à capter les résistants les plus fermes pour mieux les neutraliser, avant de finir par engager un spectaculaire mouvement général de ralliement à la Rome conciliaire apostate ?

 

Deux scénarios opposés pour une seule réalité.

 

Les éléments que nous allons exposer, ne penchent pas en faveur de la première hypothèse, et la très récente profession de Foi Raztinguérienne du Père Michael le 9 mars 2008, délirante face aux réalités, vient conforter la deuxième hypothèse : celle d’une fondation infiltrée auprès de la FSSPX, au service d’objectifs occultes.

 

Rappelons ces récents propos indécents du Père Michael :

« Nous sommes en train de travailler au ralliement. Si nous restons dans une 'communion incomplète' nous deviendrions finalement une organisation complètement séparée (…).Nous avons besoin d'un ralliement aussitôt que possible. » [Répondant à William of Norwich : Voulez-vous un ralliement avec le Saint-Siège ?] « Oui, le plus tôt possible.  Dans cette intention, le Pape Benoît XVI a publié le Motu proprio le 7 juillet de  l'année dernière. L’ancienne messe n'a jamais été annulée. Le Pape nous appelle à au ralliement. Le Pape le veut-il ? Oui, le plus tôt possible ! Le Pape Benoît  XVI est le Vicaire du Christ. Le Christ est Dieu. Donc, Dieu le veut aussi : il nous le dit par son Vicaire sur  terre. Cela semble-t-il Catholique ? » (…)

« Opposez-vous à Dieu encore longtemps [NDLR : c’est-à-dire à son supposé représentant, l’abbé apostat Ratzinger, dans la bouche du Père Michaël] et vous serez un fils du démon » (…) « Nous avons un  petit équipage. Nos bateaux sont plus faciles à manœuvrer. » (…) « nous ne devons pas changer nos consciences pour éviter les douleurs et les jugements des autres. »[2]

Cette origine bâtarde est avouée « ingénument » par le Père Michael, qui ne s’en émeut aucunement :

 

« Il est vrai que l’Archevêque avait accordé sa bénédiction à l’entreprise. Que le représentant du pape l’avait encouragée. »

 

Qu’il y a-t-il donc de si étonnant à ce que le Père Michael, après avoir abusé le monde de la Tradition catholique, finisse aujourd’hui par retourner sous la tutelle des autorités romaines apostates qui ont béni son œuvre dès sa fondation ?

 

Ce qui est vraiment étonnant, c’est plutôt que personne jusqu’à aujourd’hui ne semble s’être aperçu – et moins encore ému - de ce double patronage bâtard et antinomique quant à l’objet même de la FSSPX de préserver des menées létales de la Rome apostate la pérennité du véritable Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide.

 

L’affaire semble être d’autant mieux passé qu’elle était énorme.

Et l’incapacité des milieux de la Tradition à la comprendre atteignait un tel niveau que le Père Michael s’est même payé le luxe de publier sur son site la véritable histoire de cette bénédiction conciliaire sur une œuvre qui a officiellement pour objectif de combattre la Rome conciliaire apostate.

 

Imagine-t-on un général d’armée encourager un officier à rejoindre le camp ennemi et à le renforcer par ses initiatives ?

Non, sauf si l’officier ainsi encouragé est envoyé en mission et doit ainsi acquérir une réputation suffisamment respectable pour endormir les suspicions.

 

2       Depuis le 9 mars 2008 et la position de Mgr Williamson, le Père Michael aurait changé d’avis sur la nouvelle prière du Vendredi Saint et ne l’accepterait plus

 

Sur le blog des Rédemptoristes, Oleg-Michael Martynov, responsable d’Una Voce à Moscou interroge le Père Michael, le 11 mars pour son changement de position face à la nouvelle prière du Vendredi Saint :

 

« Cher Père !


Une rumeur circule ici à Moscou disant qu’après la réaction négative de Mgr Williamson, les Rédemptoristes Transalpins on décidé de changer leur discours et de ne PAS dire la nouvelle prière du Vendredi Saint pour la conversion des Juifs qu’ils avaient auparavant proclamé adopter filialement. Pouvez-vous confirmer ou, je l’espère, démentir ces rumeurs par un canal officiel ?

 

Sincèrement vôtre et me recommandant humblement à vos prières,

 

Oleg-Michael Martynov,


Una Voce Russia.”[3]

 

 

 

 

Un site internet publie la photo de Martynov à Rome avec Mgr Rifan en 2007[4] :

 

 

Mgr Rifan et Oleg-Michael Martynov à Rome en 2007

 

Jusqu’à présent, le Père Michael n’a pas répondu à Oleg-Michael Martynov. La bonne foi de Mr Martynov n’a aucune raison d’être remise en cause. Son intervention sur le blog, même s’il elle exprime un avis opposé au nôtre, comme le montre sa fréquentation de Mgr Rifan, est cohérente avec les positions pro-Ratzinger qui sont les siennes.

 

Si ce retournement des Rédemptoristes Transalpins était avéré, cela confirmerait le pur opportunisme que révèle déjà la déclaration de volonté de ralliement du Père Michael. Cet homme n’a visiblement pas de conviction et se déclare prêt à rejeter ce qu’il a défendu pendant plus de 20 ans.

 

Nous remarquons également la mention de l’ex-Anglican, Mgr Williamson par Mr Martynov qui laisse supposer que les Rédemptoristes Transalpins sont soumis à l’évêque britannique à la Rose ce qui ne nous surprend pas. Mais cela montre la complète duplicité de l’ex-anglican à la Rose qui d’un côté s’affiche comme l’homme du refus du ralliement et de l’autre piloterait le ralliériste Père Michael.

 

Duplicité, opportunisme et travail en réseau, décidément tout cela ne fait que confirmer nos analyses depuis des mois, et témoignent de l’activité forcenée et de la nocivité très virulente de ces réseaux anglo-saxons au sein de la FSSPX.

 

3       La fondation des Rédemptoristes dévie de la Règle de Saint Alphonse de Liguori : « c’est un sujet de honte »

 

 

 

Saint Alphonse de Liguori, un homme d’une toute autre envergure que l’agent Père Michael qui a adultéré la Règle du saint pour introduire le logement personnel indépendant

 et le bi-ritualisme Latin-Byzantin

 

Saint Alphonse de Liguori a produit 156 écrits[5].

Ce saint est un monument de l’histoire de l’Eglise qui écrase de sa personnalité et de sa science le simple personnage du Père Michael, dont la déclaration de ralliement révèle l’absence de principes et le faible sens moral, en réalité il est agit pour d’autres objectifs que ceux qu’il avoue.

 

3.1     Une re-fondation qui isole les moines dans des maisonnettes et ne les rassemblent pas dans une même communauté de toit

 

Alors, face à un tel saint, le moins que l’on pouvait attendre d’une re-fondation de l’Ordre des Rédemptoristes n’était-il pas de se prévaloir avant toute chose de la Règle primitive donnée par Saint Alphonse de Liguori et du patronage du fondateur de la congrégation au XVIII° siècle.

 

Saint Alphonse est l’une des plus grandes gloires de l’Eglise au siècle dit des Lumières, il est l’auteur d’un ouvrage devenu un triomphe mondial (‘Les gloires de Marie’), mais il semble que ses nouveaux fils zélés anglo-saxons se soucient plus des rites orientaux que leur fondateur.

 

Or, il semble, si l’on en croit cet intervenant d’un forum américain (Angelqueen) que le Père Michael a dévié de la Règle de Saint Alphonse de Liguori sur des points essentiels :

 

“Les Rédemptoristes Transalpins, qui comptent environ 50 membres, représentent une interprétation très stricte de la Règle et du mode de vie Rédemptoriste. Cette Règle n’est pas exactement la même que celle de St. Alphonsus de Ligouri, et c’est un sujet de honte. Par exemple, il n’est indiqué nulle part dans la Règle rédemptoriste que chaque membre puisse vivre séparément dans sa propre petite cellule à l’écart (dans le style des Camaldules), ainsi que cela est pratiqué sur l’île de Papa Stronsay que les Rédemptoristes Transalpins possèdent dans le Channel britanniques.”[6]

 

Voici l’isolement des moines dans des maisonnettes individuelles qui leur donnent une liberté d’action, sans les contraintes de la promiscuité :

 

 

 

 

Nous voyons ci-dessus les petites maisonnettes construites pour assurer à chaque moine un isolement et une liberté d’action et l’affranchir des contraintes de la promiscuité communautaire. Cette organisation des religieux est contraire à la Règle de Saint Alphonse de Liguori

 

La vie stricte des Rédemptoristes a toujours été vécue en communauté et sous le même toit dans des monastères ou des maisons religieuses, et non dans de petites cellules séparées. En outre, je n’ai pas été à même de trouver dans la règle originale des Rédemptoristes quelque référence que ce soit à la pratique d’un bi-ritualisme (pour des membres de rite Latin et Byzantin), comme le pratiquent les Rédemptoristes transalpins (tous réunis en communauté).”[7]

 

Il eût été préférable de rétablir une branche stricte des rédemptoristes selon la Règle et la pratique des Rédemptoristes d’avant Vatican II, alors qu’ils comptaient plus de 16.000 membres. Vatican II a détruit l’Ordre des Rédemptoristes (-10,000 depuis Vatican II), tout comme il a détruit l’Ordre des religieuses Rédemptoristes cloîtrées, lesquelles suivaient autrefois un mode de vie très strict et portaient l’une des plus extraordinaires tenues religieuses (de couleur) dans le monde. Il s’agissait d’une tunique rouge, d’un scapulaire bleu roi sur lequel était peint un médaillon de Jésus, avec une guimpe blanche, ainsi qu’un voile noir rayé de blanc. Dans le chœur, les religieuses portaient des capes de chœur royales. Tout cela a disparu à présent. Je n’ai pas pu trouver sur internet un seul monastère de religieuses Rédemptoristes qui portent encore leur habit traditionnel. En réalité, dans les deux maisons de religieuses Rédemptoristes qui existent aux Etats-Unis, les nonnes portent soit une robe rouge profondément transformée…ou, dans le cas du monastère d’Esposus dans l’état de New-York, elles sont même en civil. Il ne reste plus que 25 religieuses rédemptoristes aux Etats-Unis, réparties dans deux maisons religieuses. La maison de St. Louis compte à peu près 13 nonnes, et la plus radicalement libérale, celle de l’état de New-York, environ sept religieuses. La moyenne d’âge se situe vers 75 ans dans les deux maisons.

L’ordre des prêtres et des frères Rédemptoristes a été détruit depuis Vatican II. En dépit de leur interprétation très spéciale de la Règle des Rédemptoristes rédigée par St. Alphonsus, les Rédemptoristes Transalpins représentent probablement de nos jours la seule branche de l’Ordre qui soit restée fidèle à la fois à St. Alphonse et à la liturgie de l’Eglise Catholique Romaine.

Je souhaiterais qu’il existe un mouvement qui tente de refonder une branche traditionnelle des religieuses Rédemptoristes…même si elles restent cloîtrées. Il serait trop dommage que soient perdus leur tradition aussi bien que l’unique habit qui leur appartenait. Dans le monde entier, elles n’ont cure d’attirer des vocations.

Ce sont les changements radicaux dans leur manière de vie, tout comme l’abandon de leur habit traditionnel qui en sont les causes. ”[8]

 

3.2     Les Pères Innocent-Marie et Pierre-Marie très liés à cette foundation peu conforme à la Règle de Saint Alphonse de Liguori

 

Les dominicains d’Avrillé qui prétendent vouloir régenter et guider les communautés amies de la FSSPX n’ont aucunement donné l’alerte, ni tenté de corriger cette dérive. Ils semblent plutôt l’avoir cautionnée. Voici les Pères Innocent-Marie et Pierre-Marie présents aux dix ans de la fondation des Rédemptoristes :

 

Anniversaire des 10 ans de la fondation des Rédemptoristes Transalpins à Joinville.

Les deux dominicains sont présents.[9]

 

 

4       Le Père Michael missionné pour établir un « dialogue » avec le Patriarcat de Moscou

 

Ayant tombé spectaculairement le masque en prônant le ralliement général à la Rome conciliaire apostate, et ayant reconnu avoir fondé son ordre avec la bénédiction des plus hautes autorités de cette même Rome moderniste « antichrist » (dixit Mgr Lefebvre), l’action du Père Michael doit maintenant être observée à la loupe et passée au crible de la grille de lecture des infiltrations dans la Tradition.

 

Nous commençons par un aspect de l’action des Rédemptoristes transalpins qui nous a paru des plus étranges.

 

4.1     Contredisant la Tradition Rédemptoristes, les monastères du Père Michael sont bi-ritualistes

 

La fondation des Rédemptoristes est donc bâtarde, mais elle est également caractérisée par une mission bizarre : le biritualisme latin-byzantin et l’action vers les pays de l’Orthodoxie et l’Est.

 

Sur le site internet de sa congrégation, le Père Michael présente ainsi cette singulière vocation de ses Rédemptoristes Transalpins :

 

« Les Rédemptoristes Transalpins sont une communauté catholique bi-ritualiste de prêtres et de moines fondée en 1988 avec la bénédiction de Mgr Lefebvre, courageux défenseur du Rite Latin. Leur vocation est de vivre la règle monastique traditionnelle et la vocation des Rédemptoristes qui furent tragiquement abandonnées en 1969 et remplacées par une règle moderniste. La nouvelle règle a déclenché de sérieux changements dans la pensée. Une nouvelle mentalité moderniste s’est répandue dans les monastères et a affaibli la foi ; cela a véhiculé l’acceptation enthousiaste de l’Ostpolitik Vaticane, l’accord Vatican-Moscou, le faux œcuménisme et la nouvelle honte de l’accord Balamand (24 juin 1993) par lequel les politiciens de l’Eglise ont reconnu les Eglises schismatiques Orthodoxes comme des ‘Eglises sœurs’.[10] »

 

Immédiatement est mis en avant le bi-ritualisme de cette congrégation, l’autorité de Mgr Lefebvre étant invoquée pour ce bi-ritualisme alors que dans le récit que fait le Père Michael de l’intervention de Mgr Lefebvre (voir supra), il n’est nullement question de bi-ritualisme.

Le site internet poursuit en mettant en cause le modernisme des Rédemptoristes actuels (‘La nouvelle règle a déclenché de sérieux changements dans la pensée.’), et puis dévie immédiatement vers la mise en cause de l’Ostpolitik vaticane (‘cela a véhiculé l’acceptation enthousiaste de l’Ostpolitik Vaticane, l’accord Vatican-Moscou, le faux œcuménisme et la nouvelle honte de l’accord Balamand’), sujet qui n’est pas lié directement à l’abandon de la règle de Saint Alphonse de Liguori.

D’ailleurs ce site internet est encombré de références aux rites Orientaux et à la déclaration œcuménique de Balamand, mais reste très discret sur Saint Alphonse de Liguori. Décidemment, tout cela est bien étrange.

 

4.2     Le Père Michael présente le bi-ritualisme Latin-Byzantin comme la pierre angulaire de son oeuvre

 

Dans la rubrique ‘Notre esprit et nos convictions’, il eût été naturel que le Père Michael se réclame de l’esprit de Saint Alphonse de Liguori, mais que nenni.

Au lieu de cela, il y est immédiatement question de la déclaration oecuméniste de Balamand en 1993. Invraisemblable.

 

Imagine-t-on Dom Guéranger refondant les bénédictins en France après la Révolution et ne faisant aucune référence à Saint Benoît mais partant bille en tête contre un texte qui met en cause une situation particulière, par exemple, l’unité italienne ?

Imagine-t-on encore les dominicains d’Avrillé annonçant pour leur fondation qu’ils vont créer un monastère bi-ritualiste à Avrillé et qu’ils se consacrent en priorité à la Russie pour refonder l’Ordre dominicain qui a déchu à cause du modernisme ?

Ou encore, les imagine-t-on mettre en avant, comme leur ‘esprit et conviction’ leur rejet d’une déclaration oecuméniste parmi d’autres de l’église conciliaire ?

Est-ce sérieux et crédible ? Il est permis d’en douter.

Le moins que l’on puisse dire est que cette fondation du Père Michael est bien insolite et n’est nullement traditionnelle dans sa façon d’opérer.

 

De surcroît cette déclaration de Balamand qui semble si ‘fondatrice’ dans l’« esprit et les convictions » des Rédemptoristes Transalpins ne date que de 1993 (deux ans après la disparition brutale et inopinée du Fondateur de la FSSPX, Mgr Lefebvre), alors que la nouvelle fondation ‘bénie par Mgr Lefebvredate de 1988 (l’année des sacres épiscopaux, cinq années plus tôt).

Elle ne peut donc en aucune manière avoir été fondatrice.

 

Que cache tout cela ? Qu’est-ce qu’a vraiment voulu bénir Mgr Lefebvre ? Certainement pas le bi-ritualisme, car la « vocation de l’Orient » n’est apparue qu’après la mort du fondateur de la FSSPX. Or, dans une phrase de son interview, le Père Michael procède à un ingénieux mais fallacieux amalgame entre la bénédiction de Mgr Lefebvre pour la fondation en 1987 et le bi-ritualisme qui lui est postérieur : « Les Rédemptoristes Transalpins sont une communauté catholique bi-ritualiste de prêtres et de moines fondée en 1988 avec la bénédiction de Mgr Lefebvre ». Il y a de l’abbé Celier dans ce religieux Australien.

 

4.3     Le Père Michael s’auto-missionne pour une action prioritaire vers l’Ukraine, la Bélaruss et la Russie

 

Et la déclaration poursuit :

 

« Dans nos monastères Rédemptoristes Transalpins, la foi Catholique est conservée avec un ferme et humble refus de la mentalité moderniste, de la nouvelle liturgie et du faux œcuménisme. Nos Pères se lamentent du fait qu’aucun évêque de rite byzantin catholique n’ait été nommé pour l’Ukraine Orientale et Centrale, pour la Bélaruss et pour la Russie. Par crainte et par respect humain, pas même un prêtre n’a été publiquement nommé pour tous ces millions et ces millions d’âmes. Ces âmes sont abandonnées dans l’intérêt des politiciens d’Eglise. Une crise de courage ! Le courageux Patriarche Joseph pleurerait des larmes de sang ! »[11]

           

Remarquons déjà un reproche que formule le Père Michael : « Nos Pères se lamentent du fait qu’aucun évêque de rite byzantin catholique n’ait été nommé pour l’Ukraine Orientale et Centrale, pour la Bélaruss et pour la Russie. ». A qui le Père Michael adresse-t-il ce reproche ? A Mgr Lefebvre de façon posthume ? A Mgr Fellay ? Dans ce cas, s’il sollicite la nomination d’un évêque pour l’Est, à qui pense-t-il pour ce rôle ? A lui-même ? A « Mgr Michael Sim » ? Serait-ce la raison de sa précipitation à rallier ? « Le plus tôt possible » écrivait-il dévoré par l’impatience le 9 mars 2008. Pourquoi ce subit empressement ? Serait-ce parce que le 3 mars 2008, 4 évêques grécos-catholiques ukrainiens venaient d’être sacrés sans l’accord de Rome et que le Père Michael voyait ainsi la mitre s’éloigner de lui ? Serait-ce parce que le Père Michael voudrait obtenir de la Rome apostate la mitre que la FSSPX ne lui a pas accordée ?

 

La formulation de cette déclaration de principe sur internet, manque également de mesure et d’élévation, pour une définition solennelle des principes et des fondements d’un institut religieux. Elle s’apparente presque à une polémique, et laisse paraître une sorte d’exaltation à rapprocher des nouvelles communautés de l’église conciliaire. Les proches du Père Michael le décrivent d’ailleurs comme un personnage aux réactions très sentimentales et très exubérantes. C’est tout l’inverse de ce que l’on attend d’un fondateur d’Ordre. De façon très contrastée, Mgr Lefebvre a produit une préface aux statuts de la FSSPX qui est d’une autre tenue.

« Comme pour tous les Rédemptoristes notre finalité est de venir en aide aux âmes qui sont spirituellement les plus abandonnées. Il n’y en a pas de plus abandonnées que celles que les politiciens d’Eglise privent de force d’évêques, de prêtres et de la grâce des Saints Mystères. Donc, là où il n’y a pas d’autres bergers catholiques, les Rédemptoristes Transalpins souhaitent venir en aide au troupeau abandonné du Christ en Ukraine, en Bélarusse et en Russie comme le fit Kyr Nicholas Charnetsky »[12]

 

Finalement le champ d’action des Rédemptoristes Transalpins est on ne peut plus flou : « là où il n’y a pas d’autres bergers catholiques ». Mais dans la situation de destruction actuelle de l’Eglise, où il y a-t-il des bergers catholiques ?

A la FSSPX ?

Mais les évêques de la FSSPX n’ont pas d’affectation de territoire. Ce qui veut dire que les Rédemptoristes Transalpins interviendront là où le bon vouloir du Père Michael l’aura décidé, car, tel qu’il l’a définit, le champ d’action du Père Michael c’est la planète entière.

 

Ce flou et cette étonnante imprécision dans la définition de la vocation des Rédemptoristes Transalpins, telle qu’elle ressort de leur site internet, offrent donc une vaste liberté de manœuvre à cette communauté qui choisit a priori de se concentrer sur les terres de l’Orthodoxie, sans lien avec l’action de Saint Alphonse de Liguori, le Fondateur de l’Ordre au XVIII° siècle, et leur permettent d’intervenir à leur guise en Indonésie ou en Asie.

 

Nous ne pouvons, à ce stade de nos recherches, qu’être profondément troublés en découvrant la légèreté et l’esprit finalement très peu traditionnel de cette fondation et les questions qu’elle suscite.

 

Il est clair qu’une fondation, si mal assise dans sa vocation, doit pouvoir, soit se prêter aux manipulations, soit avoir déjà été prévue dès l’origine en vue d’un rôle futur qui devra être développé en temps utile.

C’est ce que nous allons examiner maintenant.

 

Selon certaines sources, l’investissement des Rédemptoristes Transalpins dans l’action en Ukraine date des années 2000. Le n°108 de Nouvelles de Chrétienté[13] nous donne là-dessus quelques éclaircissements :

 

« Les premiers contacts de la Tradition avec l’Ukraine sont liés aux voyages missionnaires de M. l’abbé Rulleau, de la Fraternité Saint-Pie X, devenu depuis le P. Bernard de Menton, OSB. Dès la chute du rideau de fer, il allait parcourir divers pays de l’Est récemment libérés du joug communiste. C’est ainsi que des Sœurs Basiliennes qui émergeaient des catacombes purent recevoir l’aide de la Fraternité. Trois d’entre elles devinrent Oblates de la Fraternité. Les Pères rédemptoristes firent aussi des voyages de prospection – les rédemptoristes ont été le soutien des catholiques ukrainiens depuis des siècles. C’est à travers eux que le P. Vasyl (Basile) Kovpak eut connaissance du mouvement traditionaliste.

Prêtre diocésain, curé de deux paroisses, il s’inquiétait de divers changements survenus dans l’Eglise d’Ukraine. Mais il voulut prendre le temps de s’informer, et c’est seulement en 1997 qu’il commença à nous rencontrer. Il vint plusieurs fois au prieuré de Varsovie pour avoir une meilleure connaissance de la crise terrible qui secoue l’Eglise, et dont il n’avait pas pu prendre la mesure du fait de l’isolement des pays de l’Est. Un élément déterminant fut le pèlerinage qu’il fit à Fatima, avec des Soeurs

Basiliennes, organisé par les rédemptoristes. Dès 1998, M. l’abbé Sthelin faisait le voyage en Ukraine à l’invitation du P. Vasyl pour nouer des relations solides. » Nouvelles de Chrétienté, n108 – novembre – décembre 2007

 

Au début du XX° siècle, une branche Orientale des Rédemptoristes avait été fondée et des Pères vivaient en Ukraine. Cette branche orientale n’a rien à voir avec le projet de monastère bi-ritualiste du Père Michael.

 

Ainsi, l’abbé Kovpak, excommunié par Benoît XVI – Ratzinger en novembre 2007, a d’abord rencontré le Père Michael, avant de découvrir la FSSPX.

 

4.4     Selon un journal ukrainien, le Père Michael voudrait établir un ‘dialogue stable’ avec le représentant du Patriarcat de Moscou en Ukraine

 

Le 3 mars 2006, il se produit un fait stupéfiant : le Père Michael, simple Prieur d’une fondation qui regroupe trois maisons rencontre l’Archvêque de Lvov en Ukraine et se targue « d’établir un dialogue stable entre les communautés des deux religions internationales ». Excusez du peu !

A lui tout seul, le Père Michael se sent donc aujourd’hui investi de la mission de représenter l’Eglise catholique face au Patriarcat de Moscou !

C’est risible autant qu’étonnant. Déjà la démarche serait incongrue de la part de Mgr Fellay qui est pourtant évêque et Supérieur d’une organisation bien plus importante, mais dans le cas du petit monastère de 30 moines de l’île de Papa Stronsay, cette prétention tourne à la farce.

 

   

 

Monastère de l’île de Papa Stronsay au Nord de l’Ecosse :

La capitale du « dialogue stable » entre l’Eglise catholique et le Patriarcat de Moscou ?

La prétention du Père Michael est grotesque et risible,

à moins qu’il ne soit missionné par des instances secrètes.

 

C’est pourtant ainsi qu’un organe d’information ukrainien présente les choses.

Jugez-en. Voici comment un site ukrainien d’information a rendu compte de la visite du Père Michael à l’Archevêque orthodoxe de Lvov :

 

“Lviv – Le 3 mars 2006, l’Archevêque Auhustyn (Markevych) de Lviv et Halych a reçu le Père Michael Mary (Sim), supérieur du Monastère du Golgotha en Ecosse. Les moines de ce monastère suivent feu Mgr Marcel Lefebvre et rejettent les décisions de Vatican II.


Le Père Michael Mary a raconté à l’Archevêque Auhustyn l’histoire de la fondation et la vie moderne de son église. Ils ont également parlé de la situation en Ukraine. Les moines Ecossais étaient intéressés par l’attitude des Chrétiens Orthodoxes envers les autres Eglises, en particulier l’Eglise catholique, et s’il était possible d’établir un dialogue stable entre les communautés des deux religions internationales.


Le Hiérarque Augustin a assuré à ses hôtes qu’en dépit de certaines tensions dans la société Ukrainienne causées par la prochaine élection parlementaire, la situation religieuse en Ukraine reste stable. »[14]

 

 

 

Illustration de l’article ukrainien rendant compte de la rencontre

entre le Père Michael et l’Archevêque Orthodoxe de Lviv en Ukraine[15]

 

 

Sur le forum américain Angelqueen, le Père Michael va en donner une toute autre version, en présentant cette rencontre comme purement fortuite.

Elle se serait produite par hasard, alors qu’il faisait des emplettes dans une librairie et l’évêque ukrainien lui aurait offert des gâteaux et du chocolat en écoutant le Père Michael lui expliquer qu’il était un hérétique et un schismatique, ce qui l’aurait rassuré. Puis, l’évêque et un confrère du Père Michael auraient échangé quelques bonnes blagues de parachutistes en plaisantant et se seraient séparés très bons amis. Voilà la version du Supérieur des Rédemptoristes Transalpins. Elle paraît un peu simplette et faite pour les naîfs et, s’il ne s’est rien passé d’autre, il reste alors au Père Michael à expliquer pourquoi l’organe d’information ukrainien a donné une toute autre version de cette rencontre et a fait état de la volonté du Père Michael d’entamer des relations, un ‘dialogue’, avec les Orthodoxes et le Patriarcat de Moscou.

 

5       L’analogie du projet du Père Michael et de celui du bénédictin Dom Beauduin qui a été condamné par le Pape Pie XI

 

Sans autres éléments, la fondation bâtarde des rédemptoristes, avec l’approbation du représentant de l’évêque apostat Wojtyla-Jean-Paul II, leur ‘esprit et conviction’ dénué de toute référence à Saint Alphonse de Liguori, le Fondateur de l’Ordre, mais orientée de façon très insolite vers l’Est et les terres Orthodoxes, précisé par cette rencontre controversée à propos de laquelle un organe d’information ukrainien mentionne la volonté de ‘dialogue’ au plus haut niveau des Rédemptoristes Transalpins avec un représentant du Patriarcat de Moscou, tout cela, mis bout-à-bout, paraît extravaguant, mais prend tout son sens si on le rapproche des agissements d’un personnage clé, une sorte de Père de l’œcuménisme : le bénédictin belge Dom Beauduin[16], qui fut le Mentor de Dom Botte, le destructeur du rite latin de consécration épiscopale par la « Constitution Apostolique » doublement mensongère Pontificalis Romani du 18 juin 1968 de l’évêque apostat Montini-Paul VI (cf. www.rore-sanctifica.org), ainsi que le grand ami personnel du R+C Angelo Roncalli, devenu plus tard Jean XXIII qui convoquera et ouvrira Vatican II.

 

 

5.1     Le monastère bi-ritualiste (Latin-Byzantin) d’Amay-sur-Meuse, fondé par Dom Beauduin en 1926

 

En effet, la fondation de ces nouveaux Rédemptoristes présente plusieurs similitudes avec la fondation du Bénédictin Dom Lambert Beauduin en Belgique, à l’abbaye d’Amay-sur-Meuse en 1926, après la quatrième « conversation de Malines », réunions « œcuméniques » sous Benoît XV (encore un Benoît !!!) avec les Anglicans sous le patronage du Cardinal Mercier, Primat de Belgique, réunions qui sont à l’origine de la politique conciliaire de l’« œcuménisme », qui n’est autre que le programme de la protestantisation du sacerdoce catholique ou orthodoxe, c’est-à-dire de l’abandon dans la liturgie et dans les sacrements de leur caractère SACRIFICIEL ONTOLOGIQUE pour mieux complaire aux protestants, comme de la politique post-conciliaire de mutation radicale des structures de la Sainte Eglise Catholique en un simple réseau de « Patriarcats » associés[17], toutes politiques qui sont au cœur de la mission assignée aujourd’hui à l’abbé apostat Joseph Ratzinger-Benoît XVI.

La fondation par Dom Beauduin en Belgique, de l’abbaye bénédictine d’Amay-sur-Meuse sera condamnée par Pie XI, puis Dom Beauduin sera exilé à l’abbaye d’En-Calcat en France en 1931 et les moines déplacés à l’abbaye de Chevetogne en 1939.

Chevetogne deviendra dès lors un centre très important de l’« œcuménisme ».

 

5.2     Dom Beauduin préconise l’Union et non pas les conversions individuelles

 

Après avoir professé un enseignement catholique à l’université de Saint-Anselme à Rome après 1921, le Bénédictin Dom Lambert Beauduin, ancien membre dès 1916 de l’Intelligence Service britannique, s’était déjà pris de passion pour la cause nouvelle de l’unité avec les Orthodoxes et puis, après les Conversations de Maline de 1924, avec les Anglicans.

 

« Le fait est absolument surprenant. En effet, en ce qui concerne les chrétiens séparés, dom Lambert avait exprimé bien des fois une opinion entièrement conforme aux conceptions catholiques de l’époque. N’avait-il pas dit textuellement au cours d’une retraite prêchée en 1914 : L’Eglise ‘est la vérité, elle seule […] ; les autres ne sont même pas des caricatures, elles ne sont rien » (retraite Maredret, 1914, 6° conférence)[18]

 

Et puis : « moins de huit mois suffiront pour opérer un retournement des idées et faire naître un projet inédit ». Ce basculement rapide d’un clerc présente des analogies avec les récents ‘ralliés’ d’aujourd’hui, qui en l’espace de quelques mois, passent de l’opposition au concile Vatican II à l’adhésion à ce même concile. Un projet inédit : sur quel modèle ? Le voici :

 

« Beauduin avait également été mis au courant d'initiatives étonnantes - complètement oubliées - d'un personnage entreprenant, dont il avait apprécié le rôle de précurseur en liturgie. En 1887, dom Gérard Van Caloen, alors moine de Maredsous, avait été sur le point de fonder, près de Pérouse, une branche de rite oriental au sein de l'ordre bénédictin; quatre ans plus tard, il prononçait au congrès catholique de Marines un discours posant de façon tout à fait nouvelle le problème des rapports avec le monde orthodoxe : il faut renoncer au prosélytisme et à une politique de conversions individuelles, déclarait-il, éviter les controverses dogmatiques, apprendre à se connaître pour faire tomber les préjugés » [19]

 

5.3     Les « Moines de l’Union » de Dom Beauduin en 1925 qui s’apparentent à la « Sainte Union » préconisée par le Père Michael en 2008.

 

 

 

Dom Lambert Beauduin – Le Père Michael Sim

 

C’est ainsi que le biographe de Dom Beauduin présente l’influence du modèle Anglican de Patriarcat et le choix du vecteur du monachisme pour faciliter l’ « union des Eglises » à l’Est :

 

« De son côté, le cardinal Mercier a, depuis deux ans, des échanges francs et cordiaux avec des anglicans dans le cadre de ce qu'on désignera sous le nom de « Conversations de Malines », révélant ainsi qu'il existe un autre type de rapports avec les chrétiens séparés que les joutes théologiques. Or, il se fait que l'archevêque demande au père Lambert de faire une étude «sur un mode de réunion possible avec l'Église anglicane1 ». De son côté, Beauduin fait part au cardinal d'un plan, qu'il voudrait mettre en œuvre. À la suite de plusieurs entretiens, l'archevêque de Malines adresse en octobre 1923 au Saint-Père une longue lettre privée, où il suggère la fondation d'un monastère pour l'union des chrétiens. Le travail de rapprochement, écrit-il en substance, exige des spécialistes organisés en équipe. Pour assurer l'unité d'action, il est souhaitable que la mission soit confiée à un ordre religieux : les moines bénédictins paraissent les mieux habilités à cet apostolat. L'idée est exposée par le père d'Herbigny à Pie XI, qui se montre favorable. Dom Lambert s'empresse d'élaborer un document qu'il intitule: Projet d'érection d'un institut monastique en vue de l'apostolat de l'union des Églisesl.

A la lecture, ce mémoire de onze pages dactylographiées frappe par sa clarté de vue, inspirée bien sûr par les appels de Szeptickyj, mais profondément originale, à la fois par les réalisations qu'il propose et par l'esprit qui l'anime. L'intuition de base voit dans l'institution monastique un moyen particulièrement approprié à l'approche de l'Église orientale, «où le monachisme a une importance considérable ». Le monastère nouveau serait exclusivement voué à l'apostolat de l'unité et tout - formation, études, observances - serait conçu en fonction de ces objectifs. Ses membres s'appelleraient non pas bénédictins ni basiliens, mais «Moines de l'Union » ; ils dépendraient directement du Saint-Siège : Beauduin le souhaite pour échapper au contrôle qui pourrait être paralysant de la part du primat de l'Ordre ainsi que de la Congrégation bénédictine belge.

Sur le plan pratique, le Projet d'érection se montre réaliste. Dans l'immédiat, pas de fondation en Orient, mais une double implantation : à Rome pour les études et le renforcement des liens avec le Saint-Siège, en Occident pour le recrutement et la récolte des ressources. Le caractère international de la population monastique permettra d'éviter l'écueil du nationalisme. La tâche sera double : tout d'abord, par la prière (liturgique), la propagande et l'étude, créer chez les Occidentaux un mouvement en faveur de l'unité; d'autre part, en Orient, effectuer un travail de recherche, d'assistance temporaire et, ultérieurement, la fondation d'un foyer de vie liturgique, monastique et scientifique.

Dans un monde catholique étroitement unioniste, c'est-à-dire qui n'envisage l'union que par le retour à une Église romaine qui détient seule la vérité et n'a rien à changer chez elle, le Projet d'érection contient déjà de nombreux traits relevant d'une attitude œcuménique : la décision d'entreprendre une action « lente, pacifique et fraternelle», dans une «atmosphère de confiance réciproque» et un climat de transparence, qui ne masque pas les difficultés ; le souci d'une information objective ; surtout la préoccupation de découvrir les valeurs présentes chez l'autre, le refus de polémiquer, le recours à des méthodes scientifiques de saine critique, l'attention favorable prêtée aux initiatives de rapprochement entre confessions chrétiennes non catholiques. On peut s'en rendre compte : le chemin parcouru est énorme depuis les ostracismes prononcés, il n'y a guère, par Beauduin à l'égard des non-catholiques. Désormais, l'œuvre de l'union des Églises lui sera « chère entre toutes 1 ». [20]

 

Le projet de Dom Beauduin que résume ses biographes, doit être comparé avec celui des Rédemptoristes Transalpins qui lui ressemble comme son petit frère. En effet leur site internet présente ainsi leur vocation :

 

“Nous vous offrons l’image de la Sainte Union ou vrai oecuménisme que nous vivons dans notre monastère : l’Unité du Saint Esprit. En lisant les brefs récits introductifs des rites Catholiques variés auxquels nos moines et nos religieuses appartiennent, vous verrez que la Divine Providence nous a constitué comme une petite image de la Sainte Unité et Universalité de l’Eglise Catholique »[21]

 

La « Sainte Union ou vrai œcuménisme » image du Père Michael[22]

 

Dans le monastère de Papa Stronsay les rites suivants sont pratiqués, puisque le site internet des Rédemptoristes en donne un récit introductif :

Rite Maronite, Rite Syrien, Rite Russe, Rite Ruthénien.[23]

 

Il y aura beaucoup à dire sur les similitudes entre la réflexion théologique de Dom Beauduin et celle du Père Michael, les mêmes concepts y apparaissent.

 

5.4     Un œcuménisme de Dom Beauduin qui prétend déboucher sur « autre chose que l’absorption ou la perte d’identité » : sur la « Sainte Union » ?

 

Les biographes de Dom Beauduin soulignent l’idée œcuménique du bénédiction qui offre une alternative à l’absorption :

 

« En fait, sous le couvert d'un historien, Beauduin s'est comporté en ecclésiologue et en œcuméniste et il a donné un coup de pouce à l'histoire. Comme ecclésiologue, il avait en vue une Église décentralisée, qui admettrait une certaine pluralité de rites, de discipline et de gouvernement en étendant à une partie de l'Église occidentale ce qui était reconnu par Rome pour les Églises orientales; l'idée était particulièrement intéressante. Comme œcuméniste, il se démarquait de la mentalité unioniste en cours, qui n'envisageait l'union que sous forme d'un retour. Pour étayer sa position théologique, il a fait de l'histoire à rebours, en recherchant des faits et des documents qui puissent démontrer que la formule d'union qu'il avait imaginée n'était pas utopique puisqu'elle n'était pas vraiment nouvelle.

C'était donc une certaine conception de l'unité de l'Église, théologique plutôt qu'historique qui l'inspirait, une conception qu'il a coulée dans une formule particulièrement heureuse et suggestive. Elle se recommandait du fait que la forme d'union préconisée n'impliquait pour la Communion anglicane ni sabordage ni passage sous les fourches Caudines. L'obstacle psychologique, qui risquait fort d'être prohibitif, était ainsi balayé. Mettre la charrue avant les bœufs, loin d'être une ineptie, était, en l'occurrence, une méthode susceptible de faire entrevoir aux anglicans que l'inévitable et capitale discussion dogmatique, qui devrait s'engager tôt ou tard, pourrait déboucher sur autre chose que l'absorption ou la perte d'identité. En tout cas, la formule « unie non absorbée » était prégnante d'une direction. Elle indiquait un sens à explorer. L'élaboration de ce rapport a, par ailleurs, conduit le père Lambert à une conscience plus claire de la nature universelle de toute démarche vers l'unité de l'Église: pour des raisons théologiques et ecclésiologiques, un travail de rapprochement avec les anglicans ne peut être conçu indépendamment d'une initiative analogue avec les orthodoxes. Le bénédictin, qui, jusqu'à présent, ne s'était préoccupé de contacts qu'avec les Orientaux, manifestera désormais un intérêt croissant pour l'anglicanisme, tandis que sa réflexion théologique le conduit déjà depuis un moment à l'universalisme.

Dom Lambert quitte Rome peu après avoir achevé l'élaboration de ce mémoire. Arrivé en 1921 dans la Ville éternelle comme professeur de théologie, il en repart trois ans et demi plus tard comme fondateur monastique et initiateur d'une œuvre inédite. Il a choisi de mettre le monastère de l'Union sous le signe de la Croix victorieuse   ce qui représente tout un programme. » [24]

 

Le 16 juillet 2005, un mois et demi avant de rencontrer l’abbé apostat Ratzinger, Mgr Fellay faisait une déclaration à Dici.org qui ressemble étrangement à la pensée de Dom Beauduin :

 

« Plus particulièrement, il faut reconnaître que depuis son accession au souverain pontificat Benoît XVI a une idée – qui sera une idée-clé de son pontificat – c’est la réunification des orthodoxes. On réduit sensiblement l’œcuménisme, il est vrai. Mais ce concept d’unité avec les « frères séparés » ne sera « ni une absorption, ni une fusion ». Alors qu’est-ce que ce concept d’unité pour les autorités romaines ? « Ce ne sera pas une agglomération d’Eglises » dit le cardinal Kasper, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens . En tout cas cela ne peut pas être les deux à la fois, sous peine de contradiction : absorption-fusion et agglomération. » [25]Mgr Fellay, 16 juillet 2005, Dici.org

 

Mgr Fellay semble ne pas comprendre quelle serait l’alternative à l’absorption-fusion, serait-ce donc qu’en juillet 2005, Mgr Fellay ne s’était pas encore vu proposer le projet du Patriarcat Tridentin ? Ou alors feignait-il de ne pas le savoir et cherchait-il à préparer les fidèles à cette idée ? Par contre, il avait bien compris que la réunion de la Rome conciliaire avec les Patriarcats Orthodoxes était la première priorité de Benoît XVI-Ratzinger.

 

Un mois plus tôt, le 13 juin 2005, à Bruxelles, Mgr Fellay soulevait déjà la question, qui est au cœur de l’action de Ratzinger, après avoir été au cœur de l’action de Dom Beauduin :

« Benoît XVI a une idée. Il a même annoncé que ce serait une des idées-clés de son pontificat. Sur cette idée, il va concentrer toute son énergie et toute l’énergie de l’Eglise, c’est la réunification des orthodoxes. C’est bien. Ce sont les plus proches. Ainsi on réduit sensiblement le champ de l’œcuménisme. On ne parlera plus trop du dialogue interreligieux comme à Assise. Oui, mais… l’idée, qui était déjà celle du cardinal Ratzinger, est que pour faire cette réunification - puisque les orthodoxes n’acceptent pas la primauté de Pierre -il faut revenir à la conception que l’on avait du pape lorsque l’on était tous d’accord. Autrement dit revenir au concept que l’on avait du pape au premier millénaire. C’est une idée fortement ancrée chez le cardinal Ratzinger, qui maintenant s’exprime chez Benoît XVI.

A Bari, lors du Congrès eucharistique, il a dit très clairement qu’un des objectifs de son pontificat était la réunion avec les orthodoxes. Si c’était selon la conception catholique, on n’aurait rien à dire. Mais le problème c’est que les autorités romaines ont actuellement un concept d’unité que j’aimerais bien comprendre. Jean-Paul II disait que ce ne serait « ni une absorption, ni une fusion ». Qu’est-ce que cela peut être l’unité sans absorption ni fusion de deux êtres qui sont pour l’instant séparés ?

Le cardinal Kasper est plus explicite : « Ce ne sera pas une agglomération d’Eglises », parce que c’est une conception trop politique, trop administrative. Mais on se demande toujours ce que cela pourra être. Comme dans cette expression « unité dans la diversité » ; unité cela veut dire un, diversité cela veut plusieurs, alors « l’un dans le plusieurs » ? » [26]Mgr Fellay, 13 juin 2005, Bruxelles, Nouvelles de Chrétienté, n°84, juillet-août 2005

Mgr Fellay semble ignorer complètement le projet œcuménique de Dom Beauduin, concocté dans les milieux Anglicans et les loges anglo-saxonnes Rose+Croix, du mécano Patriarcal. Mais depuis, l’abbé Ratzinger l’a vraisemblablement éclairé sur « ce que ça pourrait être », en lui faisant miroiter un poste et un rôle historique pour Mgr Fellay à la tête d’un Patriarcat Tridentin dont les ambitions se sont sans doute enflammées pour cette perspective de « promotion », ce qui explique son zèle à tout faire pour pousser la FSSPX au ralliement, l’impunité dont bénéficie l’abbé Celier en étant un des avatars.

 

Selon des sources autorisées, le 4 décembre 2007 à Flavigny, Mgr Fellay a vanté devant les responsables des communautés amies les avantages du Patriarcat pour la Tradition et la « large autonomie » qu’il donnerait.

 

Mgr Fellay est donc subjugué, placé sous hypnose ratzinguérienne, par les ors du projet de Patriarcat Tridentin qui n’est rien d’autre que la réactualisation du projet de Dom Beauduin. Mgr Fellay fait du Dom Beauduin sans le savoir, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir.

 

5.5     Le Père Michael réalise, 70 ans plus tard, le projet de Dom Beauduin « d'un monastère nouveau tout entier organisé en vue de cet apostolat » [l’union des Eglises]

 

 

Dom Beaudin à Amay-sur-Meuse en 1930, avec Mgr Roncalli. Le malfaisant Père Couturier trouvera sa ‘vocation’ œcuménique lors d’un séjour à Amay-sur-Meuse.

 

« En second lieu, il s'agit de se faire une âme orientale par la découverte de la culture, de la liturgie et de la théologie orientales, mais aussi en se rendant « familiers les sentiments, les aspirations, les espérances, les amours et les haines nés au cours de seize siècles dans l'âme de ces races qui n'oublient rien ». Selon dom Lambert - c'est le troisième principe —, « le succès de l'entreprise exige la fondation d'un monastère nouveau tout entier organisé en vue de cet apostolat. Il est indispensable en effet que tout: attrait et aptitudes, formation, études, constitutions, observances, milieu, que tout en un mot conspire à faire de nous des fils adoptifs de l'Orient. Pie XI, ajoute-t-il, l'a compris : il ne s'agit pas dans sa pensée d'annexer à un monastère déjà existant et pourvu de ses constitutions et de ses œuvres propres une œuvre orientale adventice rattachée accessoirement à une abbaye purement occidentale ». Attribution gratuite et abusive au pape d'une position formulée seulement dans le Projet d'érection : le Souverain Pontife se contentait de la désignation dans certaines abbayes de moines qui se rendraient aptes au travail de l'unité. Les bénédictins, poursuit dom Lambert, sont comme prédestinés à assumer cette tâche de rapprochement. « Le monachisme, en effet, est une institution commune aux deux Eglises, antérieure à la séparation, et en possession d'un patrimoine commun. Bien plus, le monachisme occidental a ses origines en Orient. » Enfin, on mettra en œuvre « cet esprit universel, œcuménique, étranger aux étroitesses du nationalisme mal compris, transcendant à toutes les divisions ethniques, vrai esprit de cette Église universelle. [...] Faisons-nous Byzantins avec les Byzantins, et Latins avec les Latins. »

Après avoir formulé le but et les principes directeurs, dom Beauduin envisage les moyens d'action. « La liturgie quotidienne, qui est l'âme de la vie monastique [...] deviendra [...] un écho toujours prolongé de la prière sacerdotale du Maître » pour l'unité des siens. » [27]

 

5.6     Dom Beauduin présente son œuvre comme un « mouvement d’Oxford agrandi et universalisé », dans une filiation intellectuelle à l’Anglicanisme. Et il n’y aurait pas de complot ?

 

« La Semaine de Bruxelles se déroule du 21 au 26 septembre 1925. Elle rencontre un succès inespéré tant par le nombre de participants que par la qualité des conférences. Cinq ou six exposés jalonnent la journée, tandis qu'une liturgie en rite byzantin fait retentir les voûtes d'une église, chaque jour différente pour sensibiliser plusieurs quartiers de la capitale. Des réunions musicales agrémentent les soirées.

L'apport du congrès se situe principalement dans un impact sur les mentalités : les problèmes de l'union débordent désormais du cercle des spécialistes ; on entrevoit une autre façon de se comporter à l'égard des frères séparés; on découvre que les sensibilités différentes ont chacune leur légitimité et leurs limites. Beauduin lui-même prend mieux conscience des ambiguïtés d'une présence en milieu orthodoxe de communautés catholiques de rite oriental : il se tiendra désormais à distance de Szeptickyj. La rumeur du succès remporté gagne d'autres villes, qui veulent avoir aussi leur session. Des journées se tiendront en novembre à Liège et à Verviers. Une réunion à Louvain sera marquée par le témoignage, d'une émouvante beauté, de deux vieux ouvriers de l'union des chrétiens, l'abbé Portal[28] et lord Halifax. «Ils ont accentué, écrit dom Lambert, que notre œuvre pour l'union des Églises est pour l'Occident et pour l'Angleterre comme pour l'Orient. C'est cette affirmation surtout que je désirais, et surtout je souhaitais rattacher par eux notre action au mouvement d'Oxford encore agrandi et universalisé » Cette phrase est d'une grande importance, car elle montre qu'en dépit de l'influence déterminante de Szeptickyj et de l'orientation russe d'Equidem verba, le fondateur entend, dès l'ouverture d'Amay, faire œuvre universelle. » [29]

 

5.7     Pour Dom Beauduin, le bi-ritualisme est le « moyen pédagogique par excellence pour les Occidentaux de se dé-latiniser ». Le Père Michael a repris la même méthode.

 

« Quelle pratique, sinon la liturgie, conduira le plus sûrement à vivre cet universalisme au jour le jour? La participation à la grande louange, que l'Église céleste adresse au Père par le Christ ressuscité, est un élément fondamental de la vie intérieure orthodoxe. Aussi dom Lambert a-t-il conçu son monastère comme un prieuré latin où le déploiement d'une liturgie byzantine mettrait les moines à l'école de la spiritualité orientale : « n'eût-elle aucune application dans notre rayonnement extérieur, écrit-il, encore serait-elle indispensable pour le développement intérieur de notre idéal œcuménique3». Bien sûr, pénétrer de l'intérieur un autre univers religieux ne se fait pas sans souffrance ; la coexistence des deux rites est le «moyen pédagogique par excellence pour les Occidentaux de se "délatiniser" et pour nos confrères Orientaux d'apprécier la liturgie latine4»; pour les moines d'Amay, la présence des deux chapelles constitue tout un programme et est comme le « sacrement », signe efficace de leur œcuménisme 5. Ces deux rites seront pratiqués dans un esprit « supra-rituel », sans prédominance de l'un sur l'autre : être grec avec les Grecs, latin avec les Latins, la communauté passant tout entière d'une liturgie à l'autre au cours de la journée 6 ; » [30]

Nous reviendrons sur ces points, dont l’ignorance par Mgr Fellay en ont fait une proie idéale pour Ratzinger.

6       Un réseau international anglo-saxon d’apparente fermeté qui développe ses connexions vers les patriarcats orientaux Orthodoxes

 

L’histoire de la fondation des Rédemptoristes transalpins par le Père Michael est bâtarde : elle hérite d’une double paternité. La première est officielle et mise en avant, il s’agit de la bénédiction de Mgr Lefebvre. L’autre est cachée, et révélée discrètement vingt ans plus tard : elle a porte le sceau de la Rome conciliaire et met le Père Michael dans une posture de globe-trotter de la Tradition catholique, se concentrant sur les terres de l’Orthodoxie.

 

Sur son site, le Père Michael condamne l’action œcuménique de l’abbaye de Chevetogne. Mais il ne s’agit que d’une façade, d’une condamnation de ce que le bénédictin conciliaire Santogrossi[31], cornaqué en France par l’abbé Barthe, appelle l’« œcuménisme libéral ».

Le dominicain conciliaire, Monsieur[32] Charles Morerod, acteur du ‘dialogue’ avec les Anglicans, abonde dans le même sens, mais sur la base d’un travail universitaire[33], en mai 2005.

 

Cette prise de position qui ne choque personne, puisque les milieux conciliaires conservateurs critiquent désormais l’« œcuménisme libéral », sert de feuille de vigne au Père Michael afin de tenter de dissimuler (en vain !) son action de « vrai œcuménisme » pour la « Sainte Union » : le Père Michael espère ainsi s’acheter un certificat d’apparente fermeté.

 

Cette action de quadrillage vers l’Est, vient compléter le dispositif du travail de l’abbé Schmidberger vers les pays scandinaves, au Nord, et la promotion-ordination accélérée de l’ancien franc-maçon Sven Sandmark pour préparer le réseau des pays scandinaves, en plein Saint-Nicolas du Chardonnet en août 2006.

 

Sandmark a reconnu avoir appartenu à la Franc-maçonnerie. Il est intégré de façon spectaculaire à la FSSPX, avec trompette et orgue, et connaît des dispenses incroyables afin d’être ordonné en moins de deux ans par l’abbé Schmidberger en Allemagne.

 

Il y a donc urgence à ce que l’abbé Schmidberger lance cet ex-Franc-maçon à l’action vers le Nord de l’Europe.

 

Cette action du Père Michael semble aujourd’hui avoir été programmée afin d’aborder le Patriarcat de Moscou et ses satellites (en Ukraine notamment) sous un vernis traditionnel, qui soit de nature à le rassurer sur les bonnes dispositions de la Rome Apostate à l’égard de sa propre liturgie latine traditionnelle.

 

Nous reviendrons dans la 2e Partie sur cet aspect.

 



 

 

7       Le Père Michael et sa fondation : un complément stratégique évident dans le dispositif de l’ex-Anglican à la Rose, Mgr Williamson, pour contrôler la FSSPX, son expansion à l’Est et ses satellites

 

Le Père Michael, bien qu’ayant pour langue maternelle la langue anglaise comme Mgr Williamson, se remarque par un silence total sur Mgr Williamson qu’il n’évoque jamais devant ses interlocteurs, ni en bien ni en mal, comme si Mgr Williamson n’existait pas. Ce silence trop excessif et peu naturel pour être honnête, trahit en réalité des contacts qui doivent être d’autant plus suivis qu’ils partagent la même langue maternelle et que nous constatons la complémentarité de leur action.

 

Il est clair que l’action de grande ampleur de l’anglo-saxon Michael vient compléter, telle la pièce d’un puzzle, le dispositif animé par Mgr Williamson afin de maîtriser Mgr Fellay et de permettre à Rome d’assoir ainsi son scénario de ralliement de Mgr Fellay ainsi que son schéma de post-ralliement pour la poursuite de l’action œcuménique d’une « Eglise Corporate ltd. » qui coordonnerait une fédération de Patriarcats (Conciliaire d’Occident, Tridentin, Anglican, Orthodoxe de Moscou, etc) destinée à d’une part créer une sorte de bloc contre l’Islam dans un « choc de civilations » provoqué, et d’autre part à permettre l’infiltration de la FSSPX et des Patriarcats Orientaux pour la l’extinction finale et définitive du Sacerdoce catholique sacrificiel.

 

Nous reviendrons sur ce sujet dans la 2° Partie.

 

Des sources autorisées nous informent que le Père Michael possède une très grande intimité avec Mgr Fellay qui le traite comme un proche.

Le Père Michael est donc l’un des hommes qui influencent le plus Mgr Fellay. Jusqu’à présent la chose était peu connue, elle vient compléter l’identification du petit réseau du ralliement qui pilote la tête de la FSSPX. Ce ne sont pas les centaines d’abbés de la FSSPX qui sont en cause, mais le tout petit noyaui qui s’est concentré sur la tête. Le poisson pourrit par la tête dit le dicton.

 

A suivre…

 

Continuons le bon combat

 

La Rédaction de Virgo-Maria

 

Dans la deuxième partie nous montrerons comment Mgr Fellay fait du Dom Beauduin sans le savoir et comment la Rome apostate, héritière du Mouvement d’Oxford, projet anglican et Rose+Croix, tente de faire miroiter à Mgr Fellay un projet de Patriarcat Tridentin et une perspective alléchante d’un rôle historique majeur mais factice et mortel.

 

La très récente consécration de 4 évêques en Ukraine (divulguée le 23 mars), sans l’accord de Benoît XVI-Ratzinger, crée une situation nouvelle en Ukraine et, dans un premier temps, semble valoriser l’importance du Père Michael auprès de Mgr Fellay. Nous allons informer sur ce sujet et montrer les manipulations que cela recouvre.

 

ANNEXE A

Interview du Père Michael par John Vennari (traduit en français)

 

http://www.archconfraternity.com/News/Interview_Fr_Michael_Mary_2006.htm

 

Les Rédemptoristes Transalpins et l’Archiconfraternité du Purgatoire

 

Note: John Vennari, le rédacteur en chef de Catholic Family News, interroge le Père Michael Mary, fondateur et supérieur des Rédemptoristes Transalpins, sur sa communauté religieuse et sur le rétablissement de l’Archiconfraternité du Purgatoire.

 

J. Vennari: Père Michael Mary quand êtes-vous devenu Rédemptoriste ?

 

Father Michael Mary: C’est à l’âge de dix-sept ans que je suis entré chez les Rédemptoristes, et j’ai confirmé mes vœux à la fin de mon noviciat en 1972. J’ai suivi le cursus des études dispensées par la province à laquelle j’appartenais, et j’ai été dûment ordonné prêtre Rédemptoriste en Août 1978. Par la suite, j’ai prêché des missions et j’ai également été rattaché au rite Byzantin Ukrainien.

 

J. Vennari: Comment les Rédemptoristes transalpins ont-ils été fondés ?

 

Father Michael Mary: C’est en mars 1987 que je suis arrive à Ecône en Suisse ; C’est un prêtre de la Fraternité Saint Pie X qui m’y avait envoyé afin d’y rencontrer l’Archevêque Lefebvre. Depuis 1986 en effet j’étais en train d’étudier l’important sujet de la nouvelle et de l’ancienne messe et j’avais atteint le point où je ne pouvais plus en conscience continuer à dire la Messe du Novus Ordo : bien que je l’eusse dite depuis mon ordination en 1978. J’éprouvais le besoin de rencontrer l’Archevêque pour en discuter, ainsi que de mon ordination qui avait été réalisée selon le Novus Ordo. C’est après avoir étudié la question qu’il procéda à ma réordination conditionnelle. Ce fut pour moi un grand soulagement. Je suis alors resté à Ecône les quinze mois qui suivirent.

 

C’est au cours de ce séjour que le prêtre traditionnel et ami personnel de l’Archevêque Lefebvre, l’Abbé Epiney, me rendit visite pour me suggérer l’idée d’un retour à la Règle traditionnelle des Rédemptoristes et de fonder un monastère traditionnel rédemptoriste. Il me dit de le demander à l’Archevêque. Il me fallut un certain temps pour faire cette demande. Je n’étais pas sûr de la manière dont cela pourrait être réalisé. Néanmoins j’ai finalement demandé un rendez-vous à l’Archevêque, lequel me dit de venir le lendemain le 3 décembre 1987. Je lui ai fait part de la visite de l’Abbé Epiney et du projet d’entreprendre une fondation traditionnelle Rédemptoriste. L’Archevêque resta silencieux un instant pour réfléchir à la question, et me demanda alors : “Où voulez vous la commencer ?” J’ai répondu que je n’avais aucune idée de la manière de le faire. C’est alors qu’il me donna quelques conseils et encouragements. Cette fondation avait sa bénédiction.

 

Peu après, le 8 décembre, j’ai pu m’entretenir avec le Cardinal Gagnon, alors en visite à Ecône en tant que représentant du pape. Je lui fis part du projet de fondation. C’est avec une grande surprise que j’ai entendu sa réponse. Lui aussi était positif. Il me déclara que les Rédemptoristes avaient besoin d’être réformés ; que lui-même, en tant que chef de la Commission Pontificale pour la Famille, avait cherché, mais en vain, à imposer le silence au Père Rédemptoriste Bernard Haring en raison de ses enseignements non orthodoxes ; il me déclara en outre que nous devrions agir comme Ste. Thérèse d’Avila et œuvrer ‘à l’extérieur des structures’ de l’Eglise, en ajoutant alors l’observation pessimiste selon laquelle j’aurai des difficultés à trouver des jeunes hommes prêts à s’engager dans une telle réforme. Cela m’apparut être le sceau de Dieu sur l’approbation de ce projet. Je me souviens que j’ai pensé par la suite qu’il était le représentant personnel du Pape auprès des Traditionnalistes. C’était au nom du pape qu’il était venu. Pourquoi ne m’a-t-il pas répondu : “Ecoutez jeune home, vous retournez dans votre province, et vous faites ce que l’on vous dit”? Tout au contraire : il m’a transmis une indication claire de son approbation. Ce projet de fondation m’apparut alors comme le genre de scène d’un film d’espionnage où l’Autorité apporte son approbation à l’entreprise, mais, au cas où la mission tournerait mal, le Gouvernement déclarerait n’en avoir jamais rien su.

 

J. Vennari: Et c’est ainsi alors que vous avez décidé de devenir un Rédemptoriste traditionnel ?

 

Father Michael Mary: Non, j’en ai bien peur. Il est vrai que l’Archevêque avait accordé sa bénédiction à l’entreprise. Que le représentant du pape l’avait encouragée. Mais je n’étais qu’un étranger Australien vivant en Suisse à des milliers de kilomètres de chez moi. Comment cela pourrait-il être réalisé ? Par où commencerai-je ? Et plus important, qui commencerait avec moi ? Il y avait quelqu’un qui pourrait m’accompagner dans cette entreprise. Il avait connaissance de ce projet, mais il n’était qu’un séminariste de la Fraternité Saint Pie X, et il n’était pas certain qu’il accepterait de m’accompagner dans cette entreprise ; et son Directeur Spirituel ne lui avait pas donné sa permission. Aussi, ensemble, nous sommes-nous tournés vers Notre-Dame de Fatima ; Elle m’avait conduit si loin qu’Elle devait montrer la voie à suivre pour continuer. Dès lors la décision fut prise d’entreprendre un pèlerinage d’Ecône à Fatima afin de prier pour obtenir la grâce de prendre la bonne décision et de nous consacrer à Son Cœur Immaculé. Le pèlerinage comprenait une neuvaine de Messes. La première fut la Messe de minuit de Noël 1987 et la neuvième fut celle du premier samedi de Janvier 1988.

 

C’est Durant ce pèlerinage que j’ai dit la Messe à la grotte de Lourdes, sur les autels situés entre les corps de Jacinta et Francisco. Le dernier jour de cette neuvaine nous nous sommes rendus en bus à Coimbra où nous avons tenu compagnie une quinzaine de minutes à Notre-Dame en méditant sur les Mystères du Saint Rosaire, et le soir, sous la pluie, nous avons parcouru sur les genoux le chemin de Lucie. Ce séminariste, devenu maintenant notre Père Anthony Mary, m’a déclaré qu’il acceptait de se joindre au projet de fondation à la condition que son directeur spirituel lui accorde sa bénédiction.

 

J. Vennari: Et c’est alors que cette bénédiction a été accordée ?

 

Father Michael Mary: Oui, Notre Dame avait fait plus qu’il n’était nécessaire. De retour à Ecône, non seulement le Père Anthony Mary reçut sa bénédiction pour devenir le premier novice, mais l’Archevêque annonça à table que “la première pierre de la fondation avait été posée ” nous aurions un endroit où commencer cette fondation ! la Divine Providence avait mis toute chose en place.

 

C’est le 2 Août 1988, sur l’île de Sheppey dans le Kent, en Angleterre, que nous avons commencé.

 

J. Vennari: Que signifie le terme “Transalpin” ?

 

Father Michael Mary: Le terme Transalpin vient du fait que nous avons d’abord été fondés en tant que Rédemptoristes “Traditionnels”. Cette appellation fut contestée par les Rédemptoristes Novus Ordo qui voulaient se démarquer de nous. Ils prétendaient que c’était eux qui étaient les “Rédemptoristes Traditionnels.” Nous avons donc été obligés de changer notre dénomination. C’est pourquoi, en sorte de bien marquer une différence entre notre fondation et les autres Rédemptoristes apparentés, nous avons choisi la dénomination de “Rédemptoristes Transalpins.”

 

Cette dénomination de Rédemptoristes Transalpins fut l’effet d’une sainte inspiration, car elle convenait, en fait, mieux encore que notre première appellation de “Rédemptoristes Traditionnels.” “Rédemptoristes Transalpins” fait en effet référence aux Rédemptoristes qui étaient places sous l’autorité du Vicaire Général St. Clément Mary Hofbauer. Au cours des années 1800 les Rédemptoristes ont été séparés en deux groupes : Ceux qui étaient basés à Pagani au Royaume de Naples et ceux qui étaient situés au-delà des Alpes à Varsovie et Vienne ; ce sont ces derniers qui ont été appelés la “Branche Transalpine” de la Congrégation. Nous ne prétendons nullement être les seuls Rédemptoristes dans le monde. Mais nous prétendons constituer une branche des Rédemptoristes qui a commencé au cours de cette crise de l’Eglise. C’est une dénomination qui ne dit pas grand-chose aux fidèles Catholiques mais qui est très significative pour les Rédemptoristes. Elle signifie que, pour le moment nous sommes “séparés”, mais que nous gardons l’espoir que dans le futur nous serons nous aussi réunis, tout comme les précédents Rédemptoristes Transalpins le furent finalement. Cette espérance de réunification nous la mettons dans le jour où les Rédemptoristes Novus Ordo retourneront à la Règle traditionnelle de St. Alphonse et à la Messe Latine traditionnelle.

 

J. Vennari: Où êtes-vous situés à présent ?

 

Father Michael Mary: Nous sommes situés sur l’île de Papa Stronsay dans les îles Orkney, à environ 50 kilomètres au large de la côte nord de l’Ecosse. Les îles Orkney se situent sur le 59ème parallèle de latitude, ce qui est équivalent à être situées à quelques kilomètres au sud d’Anchorage ou du Lac Athabaska et d’Uranium City au Canada. Au sein de l’archipel des Orkney, notre île dont nous sommes les seuls habitants, est l’une des îles du Nord, située à environ 30 kilomètres au nord de l’île principale des Okney. Papa Stronsay mesure approximativement un kilomètre et demi sur cinq cents mètres; soit environ 250 acres à mare basse. Nous sommes les plus proches de l’île voisine de Stronsay où nous pouvons ainsi trouver les facilités locales telles le médecin ou les possibilités de nous rendre sur l’île principale des Orkney

 

J. Vennari: La dénomination de Papa Stronsay aurait-elle une signification quelconque dont vous pourriez nous dire un mot ?

 

Father Michael Mary: Le terme “Papa” dans Papa Stronsay signifie une île de prêtres, de Pères moines comme dans le mot latin de Père. C’est ainsi que notre île a été appelée “Papa” depuis bien plus d’un millier d’années, depuis quinze cents ans peut-être. Elle a porté les noms de Papa in Litia, de Papa Minora, et a été appelée au cours des derniers siècles Papa Stronsay en raison de sa proximité avec notre île voisine de Stronsay.

 

Mon adresse détaillée est :

Père Michael Mary, C.SS.R.,

Golgotha Monastery Island ,

Papa Stronsay, KW17 2AR,

Orkney Islands, Ecosse,

Grande Bretagne.

 

 

ANNEXE B

Interview du Père Michael par John Vennari (original en anglais)

 

 

http://www.archconfraternity.com/News/Interview_Fr_Michael_Mary_2006.htm

 

Transalpine Redemptorists and the Purgatorian Archconfraternity

 

Note: Catholic Family News Editor John Vennari interviews Father Michael Mary, founder and superior of the Transalpine Redemptorists, about the religious community and the re-establishment of the Puragatorian Archconfraternity.

 

J. Vennari: Father Michael Mary when did you become a Redemptorist?

 

Father Michael Mary: At the age of seventeen I entered the Redemptorists and was professed at the end of my novitiate in 1972. I did the course of studies provided by the province to which I belonged and was duly ordained a Redemptorist priest in August 1978. After that time I preached missions and was also attached to the Ukrainian Byzantine rite.

 

J. Vennari: How were the Transalpine Redemptorists founded?

 

Father Michael Mary: In March 1987 I arrived at Econe in Switzerland, having been sent to meet Archbishop Lefebvre by a priest of the Society of St. Pius X. I had been studying the important subject of the New and Old Mass since January 1986 and had reached the stage of being unable in conscience to say the Novus Ordo Mass any longer: even although I had said it since my ordination in 1978. I needed to see the Archbishop to discuss the matter, of my ordination which had been in the Novus Ordo. Having examined the matter he proceeded to my conditional re-ordination. It was a great relief. I remained on at Econe during the next fifteen months.

 

It was during this time that the traditional priest and personal friend of Archbishop Lefebvre, Father Epiney, paid me a visit to propose to me the idea of returning to the traditional Redemptorist Rule and beginning a Traditional Redemptorist monastery. He told me to ask the Archbishop. It took some time to ask the Archbishop. I was not sure how it could be done. However I finally asked the Archbishop for an appointment and he told me to come the next day which was December 3, 1987. I explained about the visit of Father Epiney and the thought of beginning a traditional Redemptorist foundation. The Archbishop was silent for a little while thinking about the matter and then he asked me: “Where will you begin?” I replied that I had no ideas on how to do this. He then gave me some advice and encouragement. The foundation had his blessing.

 

A few days later on December 8, I had an interview with Cardinal Gagnon who was visiting Econe as the representative of the Pope. I told him of the proposed foundation. His response was quite amazing for me to hear. He also was positive. He said that: The Redemptorists needed a reform; that he, as the head of the Pontifical Commission for the Family had tried to have Redemptorist Father Bernard Haring silenced for his unorthodox teaching but he had not had success; he said that we would have to be like St. Teresa of Avila and work ‘outside the structures’ of the Church and then he made the negative statement that I would have difficulty finding young people to enlist in such a reform. This appeared to me as God’s seal of approval on the project. I remember thinking later that that was the Pope’s personal representative to Traditionalists. He had come in the Pope’s name. Why did he not say to me: “Listen to me, young man, you get home to your province and do what you’re told”? Just the opposite: he left me with a clear indication of approval. The proposed foundation sounded like the kind of scene from a spy movie where the Authority is giving approval for the undertaking but if the mission goes wrong the Government would know nothing about it.

 

J. Vennari: And so at that point did you decide to begin the traditional Redemptorist?

 

Father Michael Mary: I’m afraid not. It is true the Archbishop blessed it. The Pope’s representative encouraged it. But I was a foreigner from Australia living in Switzerland thousands of miles from home. How could it be done? Where would I start? And more importantly, who would begin with me. There was one person who could begin with me. He knew of the project but he was a seminarian for the Society of St. Pius X and it was not sure that he wanted to begin; and his Spiritual Director had not given his permission. So we both turned to Our Lady of Fatima; She had led me thus far She must show the way ahead. It was therefore decided that we would make a pilgrimage from Econe to Fatima to pray for the grace to make the right decision and to consecrate ourselves to Her Immaculate Heart. The pilgrimage was to involve a novena of Masses. The first was the midnight Mass of Christmas 1987 and the 9th was the First Saturday of January 1988.

 

During the pilgrimage I offered Mass in the grotto at Lourdes, at the altars beside the bodies of Jacinta and Francisco. On the last day of the Novena we went by bus to Coimbra where we kept Our Lady company for fifteen minutes while meditating on the mysteries of the Holy Rosary and in the rain in the evening we made Lucy’s Mile on our knees. The seminarian, who is now our Father Anthony Mary, said he wanted to join me in the foundation if his Spiritual Director gave his blessing.

 

J. Vennari: And the blessing was given then?

 

Father Michael Mary: Yes. Our Lady had done more than was necessary. When we arrived back at Econe not only did Father Anthony Mary receive the blessing to be the first novice but the Archbishop announced at table that “the first stone of the foundation had been laid” we would have a place to begin the foundation! Divine Providence put everything in place.

 

We began on August 2, 1988 on the Isle of Sheppey in Kent, England.

 

J. Vennari: What does “Transalpine” mean?

 

Father Michael Mary: Transalpine comes from the fact that we were founded firstly as “Traditional” Redemptorists. This appellation was contested by the Novus Ordo Redemptorists who wanted us to be separate from them. They claimed that they were the “Traditional Redemptorists.” We were forced to change our name. Therefore, to make a difference between our foundation and the parent body of Redemptorists we chose the name “Transalpine Redemptorists.”

 

This name, Transalpine Redemptorist, was a holy inspiration because it is, in fact, better than the first name “Traditional Redemptorists.” “Transalpine Redemptorists” refers to the Redemptorists who were under the Vicar General St. Clement Mary Hofbauer. During the 1800’s the Redemptorists were separated into two groups: Those who were based in Pagani in the Kingdom of Naples and those who were across the Alps in Warsaw and Vienna; these latter being the “Transalpine Branch” of the Congregation. We do not claim to be the only Redemptorists in the world. But we claim that we are a branch of Redemptorists; begun during this crisis in the Church. It is a name that does not say a lot to the Faithful Catholics but it says a great deal to Redemptorists. It says: For the moment we are “separated” but we have the hope that in the future we will be reunited just as the earlier Transalpine Redemptorists were finally reunited. We see that hope for reunion when the Novus Ordo Redemptorists return to the traditional Rule of St. Alphonsus and the traditional Latin Mass.

 

J. Vennari: Where are you now located?

 

Father Michael Mary: We are located on the island of Papa Stronsay in the Orkney Islands which about 30 miles into the sea off the northern tip of Scotland. The Orkney Islands are on the 59th latitude which is equivalent to being a few miles south of Anchorage and about the same as Lake Athabaska and Uranium City in Canada. Within the Orkney archipelago our island, of which we are the only inhabitants, is one of the northern islands about 20 miles north of the Orkney Mainland. Papa Stronsay measures roughly one mile by one and a quarter miles; about 250 acres at low tide. We are closer to the neighboring island of Stronsay so we have local facilities like the doctor and travel to Orkney Mainland.

 

J. Vennari: Has the name Papa Stronsay got some significance you could tell us about?

 

Father Michael Mary: The “Papa” in Papa Stronsay signifies an island of priests, monastic Fathers as in the Latin word for Father. Thus our island has been called “Papa” for well over a thousand years, perhaps fifteen hundred years. It has been called Papa in Litia, Papa Minora the last centuries has called it Papa Stronsay because we are close to our neighboring island of Stronsay.

 

(…)

 

My address details are:

Father Michael Mary, C.SS.R.,

Golgotha Monastery Island ,

Papa Stronsay, KW17 2AR,

Orkney Islands, Scotland,

Great Britain.

 

 

 

ANNEXE C

Compte-rendu de la rencontre du Père Michael
 et de l’évêque Orthodoxe, Mgr Auhustyn

(paru initialement sur Angelqueen aux Etats-Unis)

 

http://www.websitetoolbox.com/tool/post/apologia/vpost?id=994266&trail=42

 

During my recent visit to Lviv I met the Russian Orthodox Archbishop. This was subsequently reported on the Internet as 'dialogue.' Since there has been some postings about this I thought that I should tell anybody who is interested about the meeting.
It was in order to get some Old Slavonic copies of the Psalms that we visited the Russian Orthodox bookshop in Lviv. Since Vatican II is is now difficult to get copies of anything in Church Slavonic. The Russian Orthodox have these books and they are very handy; so we went to buy them. Seeing that we were foreigners the woman in the bookshop wanted us to meet the bishop. She insisted that it would only take a minute and that the bishop would like to meet us. We agreed. The bookshop is very small, really a kiosk, and the church and bishop's office are close by. We were taken up the stairs and into the bishop's antechamber. We first met an Orthodox priest who acted as a secretary.
He wanted to know who we were. It is the second time I had been in that room.
The first time was a couple of years ago to visit a nun whom we knew. She had been a Catholic nun in Ukraine but because of Vatican II and the confusion of Ecumenism she felt it was possible to leave the Catholic convent and join an Orthodox one; this is the sin of apostasy. She is a very intelligent person and has written several books etc. I wanted to visit her to see if she had anyone at all who was keeping contact with her since she committed her apostasy.

So I said to the priest on this occasion that we knew this particular nun. He in turn got her to come and visit us. She was slightly hostile at first because she had received a letter from us inviting her to return to the Catholic Church.

We talked together with the priest and nun for some time. They wanted
to know how we lived here on Papa Stronsay and what our ideas were. Then they offered us a cup of tea and cakes. Our Ukrainian brother explained that we couldn't have anything to eat because we were fasting as it was our Lent. That caused alarm. 'What do Catholics fast?' The nun explained that Catholics do not fast. (That was perhaps her idea of Catholics.) When they heard that we fasted they wanted to know how we fasted and what we eat; being bi-ritual we follow the Byzantine fasting which was quite a shock to them. Here we see that the Vatican II discipline gives scandal not only to Traditional Catholics but also to the schismatics. This is a cause of Oriental Catholics deciding to join the schismatic Orthodox.

Then the bishop came.

We went through double doors into his office and sat down. He also wanted to know what we believe, how we live, what we follow. We told he we believe that the Russian Orthodox should be converted to the Catholic Church as was the policy of the pre Vatican II Church and the practise of Bishop Charnetsky. He listened quietly. He slightly peaked later when I told him that we did not agree with the Vatican giving the icon of Our Lady of Kazan to the Patriarch of Moscow; [that was when he stood up and waved his arms a bit and said it belonged to them and why should the Vatican not give back what was not theirs etc....]. We let that pass; he knew what we thought. Then he concluded that we Traditional Catholics had more in common with them than that Vatican does. He talked about only believing the Pope to be first among equals and proceeded to wind the conversation up giving us each the gift of a bar of Lviv's famous chocolate. He then wanted to have a photo taken with us. As we waited for the camera it was explained that the bishop's medals -those displayed and hanging in rows on the right side of the Wall-rug (over 20 of them) were awareded to him by his Church; and those arranged on the left side (another20 or so) were his civil awards. Then we were shown the photo of the bishop piloting a jet during the time that he was doing his Military Service and he told us that that he was a parachutist. Here our Brother Louis Marie replied that he too had been a parachutistist when he did his French Military service. Then to everyone's amazement the bishop suddenly seized him in a Russian bear hug exclaiming in a loud voice: Only parachutists know what it is to be alive!' [That must be a comment on how often Russian parachutes open!] Then he told a Russian parachutist's joke about the parachutist asking his commander what happens when falling if the second parachute doesn't open; to which the commander said, with an optimistic tone, that he would have the joy of free falling for the rest of his life! Br Louis had another in the French version about being told to keep his arm up in the air to save his watch. The atmosphere had changed quite suddenly he was very friendly. Then the
priest arrived back with the camera and the photo was taken and we were given each a packet of paper icons. When we came out through the bishop's double doors the nun nodded as we left the ante-room for the corridor and thence to the street and the snow. That is the sum of it:
A visit to a bookshop for a few Psalm books in Old Church Slavonic. We met the Russian Orthodox Archbishop of Lviv and we told him what all Catholic priest would have told him before Vatican II. He knew our position and our intention for his soul and the souls of all those who followed him. He had heard a different story in Moscow the week earlier when a Vatican delegation went to wish the Patriarch of Moscow a happy Name day without telling him that they wanted the Russians to convert to the Catholic Church.

 

As for us we continue to pray that the Immaculate Heart of Mary will triumph over Russia converting her to the One True Church!

 

Fr Michael Mary, C.SS.R.

 

____________

Pour vous abonner ou vous désabonner de la lettre d’information Virgo-Maria, veuillez remplir le formulaire disponible sur notre site http://www.virgo-maria.org/



[1] http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-03-21-A-00-Redemptoriste_Ralliement.pdf

[2] http://papastronsay.blogspot.com/2008/03/reply-to-william-of-norwich.html

[3] http://papastronsay.blogspot.com/2008/02/solemn-prayers-of-good-friday.html

[4] http://hithlin.livejournal.com/2007/11/25/

[5] http://jesusmarie.free.fr/alphonse.html

[6] http://rorate-caeli.blogspot.com/2008/02/obey-with-submission.html

“The Transalpine Redemptorists, numbering about 50 members, represents a very strict interpretation of the Redemptorist rule and lifestyle. It isn't exactly the same as the original of St. Alphonsus de Ligouri, and that's ashame. For example, there's nowhere in the Redemptorist rule where each member lives in his own seperate little detached cell (in the style of the Camaldolese), as they do on Papa Stronsay Island in the British Channel which the Transalpine Redemptorists own.”

 

[7] http://rorate-caeli.blogspot.com/2008/02/obey-with-submission.html

“The strict Redemptorist life was always lived in monasteries or religious houses with the community under one roof, not in little cells. Also, I have not been able to find any references to the original Redemptorists being bi-ritual (Latin and Byzantine rite members), as are the Transalpine Redemptorists (all in the 1 community).”

 

[8] http://rorate-caeli.blogspot.com/2008/02/obey-with-submission.html

“It would have been better to re-establish a strict branch of the Redemptorists according to the rule and practice of the Redeptorists before Vatican II, when they had grown to over 16,000 members. Vatican II has destroyed the Redemptorist Order (-10,000 since Vatican II), as well as the Redemptoristine Order of cloistered nuns which once had a very strict lifestyle and one of the most unique religious habits (color wise) in the world. It was a red tunic, royal blue scapular with a painted medallion of Jesus on the scapular, white wimple, and a black veil lined in white. IN choir, the nuns wore royal blye choir capes. That's all gone now. I have not been able to find on the internet 1 monastery of Redemptoristine nuns which still wear the original habit. INdeed, the two Redemptoristine houses in the USA, the nuns wear either a very modified red dress....or in the case of the monastery in Esposus, NY, the 7 aged nuns mostly wear layclothes. There are less than 25 Redemptoristine nuns left in the USA, in 2 houses. The house in St. Louis has about 13nuns, the more radically liberal house in New York, about 7. The average age of both houses in the mid 70's.

The Redemptorist Order of priests and brothers has been destroyed since Vatican II. Despite their peculiar interpretation of the Redemptorist Rule of St. Alphonsus, the Transalpine Redemptorists represent probably the only branch of the Order whcih is true to both St. Alphonsus, and to the liturgy of the Roman Catholic Church.

I wish there would be a movement to try to start a traditional branch of the Redemptoristine nuns...even though they are clositered. It would be sad to loose their tradition, as well as the unique habit they wore. World wide, they are doing very badly with regards to attracting vocations.

The radical changes in lifestyle and discarding the traditional habit are the causes”

[9] http://www.redemptorists.org.uk/red/mag/m54p2.htm

[10] http://www.redemptorists.org.uk/red/ecom.htm

The Transalpine Redemptorists are a bi-ritual Catholic community of priests and monks founded in 1988 with the blessing of Archbishop Marcel Lefebvre, courageous defender of the Latin Rite. Their vocation is to live the traditional monastic rule and vocation of the Redemptorists which were tragically abandoned in 1969 and replaced by a modernist rule. This new rule unleashed serious changes in thinking. A new modernist mentality spread through the monasteries and weakened the faith; this brought with it the enthusiastic acceptance of the Vatican Ostpolitik, the Vatican-Moscow Agreement, false ecumenism and the new shame of the Balamand Agreement (24 June 1993) by which church politicians have recognised the schismatic Orthodox Churches as equal "Sister Churches".

[11] http://www.redemptorists.org.uk/red/ecom1.htm

In our Transalpine Redemptorist monasteries the Catholic faith is kept with a humble, firm refusal of the modernist mentality, new liturgy and false ecumenism. Our fathers lament the fact that no Catholic Byzantine Rite bishop has been appointed for any part of Central or Eastern Ukraine, for Belarus', or for Russia. Through fear and human respect, not even one priest has been publicly appointed for all these millions and millions of souls. These souls are abandoned for the sake of church politics. A crisis of courage! Courageous Patriarch Josyf would weep tears of blood!

[12] http://www.redemptorists.org.uk/red/eobject.htm

As for all Redemptorists our object is to come to the aid of the souls which are spiritually the most abandoned. There are none more abandoned than those whom church politicians forcibly deprive of bishops, priests and grace through the Holy Mysteries. Therefore, where there are no other Catholic shepherds, the Transalpine Redemptorists wish to come to the aid of Christ's abandoned flock in Ukraine, Belarus' and Russia as did Kyr Nicholas Charnetsky

[13] http://www.dici.org

[14] http://orthodoxy.org.ua/ru/node/1037

[15] http://orthodoxy.org.ua/ru/node/1037

ЛЬВОВ. Архиепископ Августин встретился с представителями католической старообрядческого церкви

У п'ятницю, 3 березня, архієпископ Львівський і Галицький Августин прийняв настоятеля Свято-Голгофського монастиря з Шотландії архімандрита Михаїла-Марію (Сіма). Ця католицька обитель є досить своєрідною і не схожа на всі інші, контрольовані Римом. Ченці Свято-Голгофського монастиря належать до так званих лефевристів, які є свого роду католиками-старообрядцями. Представники цієї релігійної течії не визнають рішень ІІ Ватиканського собору, а отже, не визнають догмату про непогрішність римського понтифіка та не підтримують екуменізму (діалогу з Римом).

Гості розповіли владиці про історію створення та сучасний стан своєї обителі. Також була обговорена релігійна ситуація в Україні. Шотландське духовенство цікавилося, як ставляться православні християни до інших церков, зокрема до католицької, і чи можливе налагодження постійного діалогу між громадами двох світових релігій. Владика Августин запевнив гостей, що не зважаючи на певне напруження в українському суспільстві, викликане парламентськими виборами, це не матиме ніяких негативних проявів на релігійну ситуацію в країні.

[16] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-04-10-1-00-Dom_Beauduin_Eglise_anglicane_unie_non_absorbee.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-03-22-1-00-La_seduction_creation_d_un_patriarcat_tridentin.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-03-20-2-00-Ratzinger_abandonne_le_titre_de_patriarche_d_Occident.pdf

[17] http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-08-13-B-00-Van_de_Pol_n4.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-08-12-B-00-Reunion_Ratzinger_Anglicans.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-08-11-A-00-Van_de_Pol_3_a.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-05-25-B-00-Van_de_Pole_2_a.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-01-03-D-00-Van_de_Pole_1_c.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-12-30-B-00-Ecole_de_l_abbe_Barthe_1.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-12-20-A-00-Chadwick_Reforme_Anglo-Tridentine_3.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-12-05-B-00-Operation_Anglo_Tridentine.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-11-27-A-00-Motu_Hilarant_Times_1.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-11-27-A-00-Mgr_Fellay_dupe_Anglicans_Tighe.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-11-20-A-00-FSSPX_et_Anglicans.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-11-12-A-00-CSI_AngliCampos_v1-1.pdf

http://www.virgo-maria.org/Archives-CSI/2005/CSI-2005-07-05-AngliCampos.pdf

http://www.virgo-maria.org/Archives-CSI/2005/CSI-2005-07-05-AngliCampos-Radical%20Orthodoxy-bibliography-2004-06-1.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-05-31-1-00-Le_mouvement_oecumenique_1949.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/F-Rampolla/VM-2006-04-29-1-00-Operation_Rampolla_P_3.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/F-Rampolla/VM-2006-04-29-1-00-Operation-Rampolla-P-2.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/F-Rampolla/VM-2006-04-29-1-00-Operation-Rampolla-P-1.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-04-13-3-00-La_FSSPX_unie_non_absorbee.pdf

[18] Dom Lambert Beauduin, visionnaire et précurseur (1873-1960) – Un moine au cœur libre. Jacques Mortiau, Raymond Loonbeek. Editions du Cerf Histoire. Editions de Chevetogne. 2005. Page 84

[19] Dom Lambert Beauduin, visionnaire et précurseur (1873-1960) – Un moine au cœur libre. Jacques Mortiau, Raymond Loonbeek. Editions du Cerf Histoire. Editions de Chevetogne. 2005. Page 85

[20] Dom Lambert Beauduin, visionnaire et précurseur (1873-1960) – Un moine au cœur libre. Jacques Mortiau, Raymond Loonbeek. Editions du Cerf Histoire. Editions de Chevetogne. 2005. Page 86-88

[21] http://www.redemptorists.org.uk/red/mag/m1p3.htm :

“We offer you a picture of the Holy Unia or true ecumenism which we live in our monastery: the Unity of the Holy Ghost. In reading the brief introductory accounts of the various Catholic rites to which our monks and nuns belong, you will see that Divine Providence has made us a small image of the Holy Unity and Universality of the Catholic Church.”

[22] http://www.redemptorists.org.uk/red/mag/m1p3.htm

[23] http://www.redemptorists.org.uk/red/mag/mcontent.htm

[24] Dom Lambert Beauduin, visionnaire et précurseur (1873-1960) – Un moine au cœur libre. Jacques Mortiau, Raymond Loonbeek. Editions du Cerf Histoire. Editions de Chevetogne. 2005. Page 97-98

[25] http://qien.free.fr/2005/200500/20050716_fellay.htm

[26] http://qien.free.fr/2005/200500/20050613_fellay/20050613_fellay_09.htm

[27] Dom Lambert Beauduin, visionnaire et précurseur (1873-1960) – Un moine au cœur libre. Jacques Mortiau, Raymond Loonbeek. Editions du Cerf Histoire. Editions de Chevetogne. 2005. Page 100

[28] Destitué en 1908 sur ordre du Pape Saint Pie X par son Secrétaire d’Etat, le Cardinal Merry del Val : cf : http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2006/RORE-2006-10-22-FR_Communique-2006-10-22_La_Destitution_de_l_abbe_Portal.pdf

[29] Dom Lambert Beauduin, visionnaire et précurseur (1873-1960) – Un moine au cœur libre. Jacques Mortiau, Raymond Loonbeek. Editions du Cerf Histoire. Editions de Chevetogne. 2005. Page 106

[30] Dom Lambert Beauduin, visionnaire et précurseur (1873-1960) – Un moine au cœur libre. Jacques Mortiau, Raymond Loonbeek. Editions du Cerf Histoire. Editions de Chevetogne. 2005. Page 114

[31] « Vers quelle unité ? Un œcuménisme en quête de cohérence » Ansgar Santogrossi, Editions Hora Decima, novembre 2005 – Préface par l’abbé Barthe.

[32] Son ordination presbytérale est invalide.

[33] « Tradition et Unité des Chrétiens : le dogme comme condition de possibilité de l’oecuménisme», Charles Morerod, Editions Parole et Silence, mai 2005