CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX
http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf
Qui et
Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à
la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome
conciliaire |
Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ? |
Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968? |
A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ? |
Serait-ce
donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on
veuille désormais faire dire la messe du |
Serait-ce que l’on
veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec
un clergé aussi INVALIDE que le |
Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
jeudi 12 juin 2008
Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.
Mgr Fellay pris (encore) en flagrant délit de double langage
A la manière d’un cliché photographique une face positive et une face négative de Mgr Fellay ?
Tel un Dr Jekyll et Mr Hide ?
Gabon - Saint Nicolas du Chardonnet : Mgr Fellay prend les fidèles français pour des minus. L’interview-vérité du bulletin de la FSSPX au Gabon[1]. Benoît XVI, le « pape parfaitement libéral » selon Mgr Fellay ?
« Le dialogue est ininterrompu… En sus de rencontres et de correspondances, nous nous téléphonons. » déclare Castrillon Hoyos au sujet de Mgr Fellay.
Mgr Fellay vient de tenir deux discours différents sur le ralliement et Rome, l’un auprès des fidèles du Gabon et l’autre auprès des fidèles français de Saint Nicolas du Chardonnet.
Le 1er juin 2008 à Saint Nicolas du Chardonnet, il a critiqué Benoît XVI comme ‘pape parfaitement libéral’, lors de son sermon devant le Saint Sacrement et devant les fidèles venus nombreux et inquiets pour écouter sa position face aux rumeurs de manœuvres de ralliement dans la coulisse.
« Et maintenant, nous avons un Pape, mes bien chers frères, parfaitement libéral. Lorsqu’il va dans ce pays qui est fondé sur les principes maçonniques, c’est à dire d’une révolution, d’une rébellion contre Dieu. Eh bien il exprime son admiration, sa fascination devant ce pays qui a décidé de donner la liberté à toutes les religions. Il va même jusqu’à condamner l’état confessionnel ! Et on le dit traditionnel ! Et c’est vrai, c’est vrai. Il est parfaitement libéral, parfaitement partagé. (…) Et que le Sacré Cœur nous rappelle aujourd’hui. Précisément que Dieu vomit les tièdes ! Il ne veut pas de ce partage. » Mgr Fellay, 1er juin 2008 – Paris, Saint Nicolas du Chardonnet
Et presque au même moment au Gabon, il appelle les communautés Motu proprio et Ecclesia Dei des « collaborateurs », et il fait l’éloge de Benoît XVI dans une interview au Saint Pie (n°162 – avril 2008 – Gabon), le bulletin mensuel de la FSSPX au Gabon.
Il déclare « Le MOTU PROPRIO parce qu'il est beau, »… Beau le piège de Ratzinger pour donner l’impression de réaliser le « premier préalable » et fournir le prétexte commode au discours du ralliement au sein de la FSSPX, puis au sein du prochain chapitre général extraordinaire ?
DR JEKYLL
La Porte Latine met en avant la critique vigoureuse de Benoît XVI-Ratzinger par Mgr Fellay :
« Benoît XVI, un pape parfaitement libéral »
Mr HIDE
Au même moment, Mgr Fellay caresse l’espoir
d’être un « collabo » dans l’église conciliaire de Ratzinger
Mais ce n’est pas tout, ne se contrôlant pas, pensant être loin de la France, Mgr Fellay trahit son (de moins en moins) secret désir de se retrouver au sein de l’église conciliaire, avec les communautés qui bénéficient du fameux Motu Proprio pour voir en elles des « collaborateurs » :
« [Le Saint Pie] Pouvez-vous dire un mot sur les autres sociétés qui bénéficient aussi de ce pas pour la Messe ?
[Mgr Fellay] Ce qu'il faut espérer de ces sociétés c'est qu'elles fassent tout simplement leur devoir devant Dieu, devant l'Église. Et faire ce devoir cela devrait être quelque part le même que le nôtre et alors, dans ce cas là, nous ne verrions pas en eux des rivaux mais beaucoup plus, si l'on peut dire, des collaborateurs. Nous prions et espérons qu'ils fassent cela. » Mgr Fellay, avril 2008 - Gabon
L’idéal du « collabo » de Ratzinger, voici ce que Mgr Fellay caresse en lui-même, et qu’il commence désormais à avouer publiquement, quand il ne se trouve pas en France.
Deux positions opposées, l’une d’éloge et de préparation des esprits au ralliement, en Afrique, et l’autre de défiance et de critique, dans la ligne de Mgr Lefebvre, en France.
Il est en outre cruellement significatif d’observer que Mgr Fellay, quand il s’adresse aux fidèles de la Tradition, s’obstine à masquer soigneusement, par l’évocation de la Messe Tridentine et du Motu Proprio, la mortelle confusion actuelle, qu’il contribue très efficacement à organiser et à élargir, entre le vrai Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide, et le faux Sacerdoce conciliaire désormais sacramentellement invalide, et donc non-sacrificiel (cf. www.rore-sanctifica.org, ainsi que la « lettre ouverte du 10 octobre 2006 des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX » qui figure en tête du présent message).
Devant ce comportement double, il devient de plus en plus clair que cet évêque a quelque chose de pas très avouable à cacher, ayant désormais fait siennes les méthodes de manipulation des esprits qui caractérisent l’abbé Castrillon Hoyos[2], son « ami très précieux ». Mgr Fellay a-t-il déjà signé un protocole avec Ratzinger ? Quand ? Le 29 août 2005 ? Quel est son moteur dans cette opération continuelle de double langage ?
Ce comportement à la « Dr Jekyll et Mr Hide » de Mgr Fellay est à l’opposé de celui de Mgr Lefebvre qui n’avait de cesse d’informer les fidèles de l’état réel de ses discussions avec Rome, avant leur rupture à l’occasion des sacres de juin 1988.
Ce n’est pas la première fois que Mgr Fellay est pris en flagrant délit de double langage. Ce fut déjà le cas, comme l’avait relevé VM[3], lors de son passage à Paris, au sujet du « bouquet spirituel » le 12 octobre 2006 sur Radio courtoisie, interrogé alors par l’abbé Lorans[4].
Cette duplicité du Supérieur de la FSSPX à l’égard des fidèles français révèle dans quel mépris il les tient, derrière son sourire commercial forcé qu’il affecte dès qu’un fidèle ou une caméra s’approchent de lui.
Entouré depuis des années d’une petite camarilla d’agents infiltrés au service de Rome, les méthodes et l’absence de scrupule qui caractérisent la haute hiérarchie vaticane a fini par déteindre sur lui.
Nous n’osons encore imaginer que cette attitude n’aille à présent jusqu’à lui procurer un secret plaisir en se jouant ainsi de la bonne foi et de la générosité des fidèles qui continuent encore (ou tout au moins il l’espère) à voir en lui le successeur de Mgr Lefebvre, que beaucoup ont connu personnellement, et dont tous reconnaissent l’intégrité morale, l’honnêteté, et le scrupuleux souci de son Sacerdoce, quand il acceptait de partager avec les fidèles en toute clarté sa perplexité et sa douleur devant les méfaits des autorités conciliaires.
Tout au contraire, le double langage devenu systématique de Mgr Fellay, laisse paraître qu’il a l’intention de préparer un ralliement dans la coulisse, en plaçant ses hommes, en écartant les fidèles de Mgr Lefebvre, en endormant les fidèles ou les clercs vigilants, et en profitant de l’été et des mutations pour recomposer à sa main le chapitre général qu’il espère ensuite réunir pour, par un coup de force « démocratique » de sa majorité ainsi fabriquée, se faire attribuer les pleins pouvoirs : la fameuse « cartouche ». C’est ce qu’a révélé l’abbé Celier.
Castrillon Hoyos a révélé dans une interview du 8 mai 2008, sur un site américain, que :
"Il y a des signes positifs, le dialogue est ininterrompu. Il y a quelques jours, j’ai écrit à Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité, répondant à l’une de ses lettres. En sus de rencontres et de correspondances, nous nous téléphonons. »[5]
Mgr Fellay rencontre l’abbé Castrillon Hoyos ! Mais il n’en souffle pas mot aux fidèles. La rumeur d’un déplacement de Mgr Fellay et de l’abbé Nelly à Rome, trois jours après son sermon du 1er juin 2008 à Saint Nicolas du Chardonnet, a couru. Mgr Lefebvre n’entretenait pas ce double jeu à l’égard des fidèles et des clercs.
Mgr Fellay aurait-il honte de son sacre reçu des mains de Mgr Lefebvre, il y a vingt ans ?
Au journaliste du Gabon qui lui parle avec émotion, et sous forme exclamative de son épiscopat reçu en 1988 :
« L'année 2008 est l'année d'un anniversaire, celui des 20 ans de votre sacre épiscopal par Monseigneur Lefebvre ! Grâce à l'épiscopat qu'il vous a transmis, nous avons encore des Pères ici au Gabon, et nos enfants reçoivent de vos mains les dons du Saint Esprit et le caractère de confirmé » Journaliste du Saint Pie
Mgr Fellay lui répond sans jamais évoquer, en quoi que ce soit, ni à aucun moment son sacre reçu des mains de Mgr Lefebvre, en lui tenant des propos qui en disent long sur sa psychologie :
« Aujourd'hui ce combat prend une nouvelle forme parce qu'il y a une partie de l'Église catholique qui est devenue infidèle à ce combat »
Une partie de l’Église catholique est devenue infidèle ? !!!
Quelle partie ?
L’aile progressiste de l’église conciliaire ?
Mais alors Mgr Fellay se considère-t-il déjà comme intégré dans l’aile conservatrice de l’église conciliaire ? Cette aile conservatrice ne défend pas la Foi catholique, mais accepte Vatican II et tout ce qui en dérive.
Si Mgr Fellay avait conscience que la FSSPX seule, avec quelques communautés et fidèles et clercs isolés, avaient conservé la vraie Tradition catholique, il ne parlerait pas d’« une partie de l’Eglise catholique », mais de l’ensemble de l’église conciliaire : Un milliard de fidèles face aux 200 000 fidèles de la Tradition dans le monde, et en premier lieu celui qui en constitue le chef médiatique, l’abbé apostat Joseph Ratzinger-Benoît XVI !.
Le milliard et son chef sont devenus « une partie » dans la bouche de Mgr Fellay ?
De plus cette expression de Mgr Fellay véhicule une ecclésiologie fallacieuse.
Car si « une partie de l’Eglise » est devenue infidèle, cela signifie qu’elle n’est plus « une partie », mais qu’elle a quitté l’Eglise.
C’est d’ailleurs ce que disait Mgr Lefebvre : « ils ont quitté l’Eglise, ils quittent l’Eglise, c’est sûr, sûr, sûr… ».
Un comportement double dans une atmosphÈre de bouffonnerie.
Nous avons rendu visible, sous forme de montage-photo humoristique, la posture ridicule de Mgr Fellay en « chasseur » (le ‘Tartarin de Menzingen’) que décrit le texte d’une insondable niaiserie de l’abbé de Cacqueray(-Celier ?) au sujet de la « dernière cartouche ».
Notre caricature est dépassée par la réalité, puisqu’un lecteur nous adresse une photo authentique de la kermesse de Saint Nicolas du Chardonnet de juin 2003, où l’abbé Bouchacourt apparaît en bouffon :
Quand
on ne veut pas se ridiculiser,
on ne s’entoure pas d’infiltrés inféodés à la Rome
moderniste apostate
Lorsque la réalité dépasse la fiction[6] du texte de la « dernière cartouche »
Décidemment le comportement obstiné de double langage de l’actuel Supérieur de la Fraternité est aujourd’hui tellement à l’opposé de celui de son Fondateur, Mgr Lefebvre, que l’on est en droit de se poser des questions….
Tout se passe désormais comme si l’abbé Schmidberger, le grand ami personnel de l’abbé apostat Joseph Ratzinger-Benoît XVI, était devenu le directeur personnel de conscience de Mgr Fellay…Ce serait difficile à croire à première vue…quoiqu’en y réfléchissant…..
Continuons le bon combat
La Rédaction de Virgo-Maria
© 2008 virgo-maria.org
ANNEXE A - Sermon de Mgr Fellay à
Saint-Nicolas-du-Chardonnet
Paris, le 1er juin 2008[7]
En la fête du Sacré Coeur de Jésus
[Le sermon a été transcrit en respectant le langage parlé et les intonations]
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, Ainsi soit il.
Mes biens chers fidèles,
Il Nous est donné cette année, au tout début du mois de juin, qui est traditionnellement consacré au Culte du Sacré Cœur, de précisément célébrer la solennité du Cœur Sacré de Jésus. Qui ne connaît le Sacré Cœur ? Qui n’a été touché à la vue de ce Cœur divin, entouré d’épines ? Qui n’a été ému d’entendre ces paroles : « Voici ce Cœur qui a tant aimé le monde » ? Et on ne lui répond que par mépris et injures Aujourd’hui Nous aimerions nous arrêter sur un « pourquoi ?»
Pourquoi le Sacré Cœur ? C’est une histoire d’amour. Une vraie histoire. Une histoire qui nous concerne. Une histoire d’un amour bafoué. Lorsque l’on dit « Sacré Cœur », évidemment, on voit ce cœur miséricordieux, -dans le mot Miséricorde, vous avez cœur, un cœur qui se penche sur la misère-. Et lorsque nous voyons Notre Seigneur lui-même prendre la peine de nous apporter cette révélation de Son Cœur, ce n’est pas une miséricorde simple, ce n’est pas un cœur qui se penche sur la misère. C’est un cœur qui se penche sur une misère au carré. Et c’est la nôtre. On va dire une misère de misère. La première miséricorde, tellement extraordinaire, c’est celle de Dieu , « qui a tant aimé le monde », -c’est Notre Seigneur qui l’a dit à Nicodème- : « Dieu a tant aimé le monde qu’Il lui a livré Son Fils ». Dieu, c’est Saint Paul, c’est Saint Jean, Dieu a répondu le premier, dans l’injure, dans l’injure des hommes, Ses créatures, qui reçoivent tout de Dieu.
Il n’y a pas la moindre bonté, la moindre perfection, que nous n’ayons reçue de Dieu. Et malgré cela, nous avons osé, nous osons offenser ce Dieu d’Amour ; ce Dieu qui a voulu donner comme définition de Lui-même : Amour : « Deus Caritas est ». Il semble que cela aurait pu suffire.
Il semble qu’après ce deuxième affront, -ou peut-être ce premier, comme on veut-, cette non-réponse à l’Amour de Dieu, Dieu aurait pu dire cette fois-ci : « ça suffit ! » Eh bien, non ! Dieu répond encore une fois par une nouvelle invitation à l’Aînée. Mais cette fois–ci, Il nous montre Son Amour blessé, cet Amour incommensurable, infini, blessé.
Pour illustrer, pour essayer de comprendre ce que Dieu veut nous dire, deux illustrations :
Le Sacré-Cœur, qui manifestement voue à la France un Amour de prédilection, a voulu offrir au monde entier cette dévotion. Mais ici, en France. Il a demandé, par l’intermédiaire d’une petite sœur, une grande sainte. Il a demandé au roi que ce pays Lui soit consacré. Que cet Amour, donc, de prédilection, ait un répondant du côté des hommes. On peut dire que c’est là que nous touchons ce grand, grand, grand mystère du Sacré Cœur. Dieu Tout Puissant ! Et il est infaillible dans Son gouvernement. Cela veut dire que rien ne lui échappe, Il fait ce qu’Il veut. Et Il est vraiment Seigneur ! Et cependant, ce qui L’intéresse, c’est de gagner nos cœurs, par une réponse libre de notre part. Il pourrait faire cela comme Il l’entend. Tout simplement. Il ne le veut pas. Il veut cette réponse libre. Il veut nous gagner. Il veut nous vaincre dans un acte d’amour. Et là, Il veut gagner une nation. Il demande qu’à cette manifestation de Son Cœur sacré, miséricordieux, réponde un don plus grand, plus parfait. Consacrer, consacrer tout le pays. Par son chef, le roi.
Eh bien, le Roi n’a pas voulu. Il était libre. Et dans sa liberté, il a préféré, -pour Dieu sait quelle raison d’Etat-, ne pas suivre cette invitation, cette invitation à une si belle histoire d’amour encore une fois. On pourrait continuer en disant : « Mais, de toutes façons, le Sacré Cœur, c’est Sa définition : Il est bon, Il est miséricordieux. Donc, allons-y ! Peu importe, finalement ! Les choses ne vont pas si mal ! »
Eh bien non ! mes bien chers Frères, cet Amour de Dieu pour nous, Il est indiscutable. C’est à dire qu’on n’a pas le droit de discuter. Il est indisputable. C’est à dire qu’on n’a pas le droit de Le Lui disputer. Cette invitation à répondre librement, c’est un commandement. C’est l’une des illustrations du Commandement qui résume tous les autres commandements de Dieu. Et c’est d’aimer Dieu sans partage, de tout notre cœur, de toutes nos forces, de tout notre esprit Et cette fois-ci, Il ne s’adressait pas aux simples âmes, si je puis dire. Il s’adressait à une Nation. A un État. Il veut tout, le Bon Dieu. Il veut toutes les âmes et il veut tout l’État. Il veut tout. Et tout lui appartient.
Et si à la fin on ne répond pas à Ses invitations, il y a des conséquences, et des conséquences qui se payent cher. Cent ans après l’invitation, cent ans après le refus : c’est la Révolution ! Des ravages ; de ces passions humaines qui se déchaînent ; qui vont jusqu’à la haine de Dieu, et de tout ce qui est de Dieu et à Dieu. Qui connaît encore jusqu’à aujourd’hui diverses manifestations. Il a des moments plus intenses, plus tragiques, d’autres, plus faciles à supporter. Et pourtant tout va dans le même sens. Dans le sens du détournement de Dieu : « aversio a Deo ».Tout un peuple, -et ce n’est pas que la France-, ce sont les peuples, les uns après les autres, qui se détournent de Dieu. À l’Amour de Dieu, ils préfèrent le leur. Et cette histoire continuera Dieu sait combien de temps encore, de pire en pire, jusqu’à un moment, -nous l’entendons de Saint Pie X-, où il y aura enfin, j’ose dire, une réponse juste.
Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi, doux Sacré Cœur ?
Je crois que nous pourrions dire ainsi, mes biens chers Frères : Dieu donne le remède avant le Mal. Le Mal qui doit arriver avec la Révolution, c’est ce que l’on appelle le libéralisme. C’est une manifestation de la liberté humaine, qui va contre le but donné par Dieu, lorsqu’Il nous a donné la Liberté. Et alors, nous sommes tous plus ou moins touchés par ce démon. Il est partout, dans toute notre société, ce libéralisme.
Oh ! certes chez nous il ne sera pas aussi radical qu’au
moment de la Révolution. Non. Il se contentera d’un partage.
Oui, « laissons donc une place au Bon Dieu ». Une
place. Pas toute la place. Pour Dieu, l’injure c’est la même.
De Le refuser tout ou une partie, cela revient au même. Car Dieu est simple et
ne connaît pas le partage. Son commandement, c’est un commandement du Tout.
Il veut tout. Il ne veut pas la moitié. Et qui prétendrait
disputer une moitié à Dieu. Franchement ?
Regardez l’attitude actuelle, normale, du commun des mortels aujourd’hui. Regardons-nous nous-mêmes. Si souvent, combien de fois, nous essayons le « partage », le « compromis ». Oui, bien sûr, il y a le Bon Dieu, bien sûr, il y a Ses commandements. Mais… « il faut bien vivre » !
En parlant des sortes de mensonge, en Allemand, on parle de la : « Notlüge », c’est à dire le mensonge que l’on fait par nécessité, pour s’en sortir. Combien de fois, combien de fois dans notre vie, pour s’en sortir, pour se ménager, pour ne pas avoir à souffrir quelque chose, nous lésons les principes fondamentaux de la vie chrétienne. Ce « Tout à Dieu ». Et puisque nous donnons quand même quelque chose au Bon Dieu, nous pensons que ça suffit. Puisque le Bon Dieu ne répond pas immédiatement avec une fameuse taloche, nous pensons que ça suffit, que tout va bien. De Dieu on ne se moque pas.
Cette attitude : « partager », « mélanger », nous la voyons aujourd’hui régner non seulement dans notre société depuis le Concile, nous la voyons régner dans l’Église. Oui, mes biens chers frères, c’est ce qui tue l’Église. C’est ce qui La paralyse. C’est ce qui comme annihile Sa fécondité de grâces. Et on la trouve partout. Au lieu de risquer d’offenser ceux qui sont dans l’erreur, on va « composer ». Pour telle réunion, comme à Assise, on va enlever ces crucifix, qui pourraient gêner, qui pourraient blesser les autres. Et Notre Seigneur, alors ?
Dans les salles de classe, on s’abstiendra de la prière du matin, parce que cela pourrait gêner les autres. Et alors, nous ne sommes plus les créatures de Dieu ? Tant que cela n’est qu’une attitude, on peut l’attribuer à la faiblesse humaine. Depuis le début, depuis le début de l’histoire des hommes, c’est comme ça. Depuis le début de l’histoire des hommes, nous avons un cœur partagé, tiraillé, entre cet amour des créatures, ces attachements, plus ou moins illégitimes, et l’amour que nous devons donner au Bon Dieu. C’est vrai. Et dans le libéralisme on trouve beaucoup de cette histoire qui commence au début de l’histoire des hommes.
Mais quand on en fait un principe, quand on en fait une loi ! Quand on commence à changer toute l’attitude de l’Église, envers le Mal, pour composer, pour composer avec le monde, pour composer avec les autres religions. Au prix de la Vérité. Au prix de la prédication de la Vérité, sans lésion, sans la moindre lésion du moindre iota. C’est ce que demande Notre Seigneur. Alors pourquoi ? Pourquoi cacher aux protestants que ce sont des hérétiques et que s’ils continuent comme ça, ils iront droit en Enfer ? Pourquoi cacher aux orthodoxes que s’ils ne veulent pas reconnaître la souveraineté de Pierre et de ses successeurs, eh bien les portes du Ciel leur seront fermées ? Pourquoi ne pas dire à ceux qui sont dans l’erreur qu’ils se trompent et que cette erreur ne conduit pas au Ciel. On dit tout le contraire.
On dit que le Saint Esprit ne dédaigne pas d’utiliser ces choses comme moyen de salut !
Mais qu’est-ce que c’est que cela ?
Et maintenant, nous avons un Pape, mes bien chers frères, parfaitement libéral. Lorsqu’il va dans ce pays qui est fondé sur les principes maçonniques, c’est à dire d’une révolution, d’une rébellion contre Dieu. Eh bien il exprime son admiration, sa fascination devant ce pays qui a décidé de donner la liberté à toutes les religions. Il va même jusqu’à condamner l’état confessionnel ! Et on le dit traditionnel ! Et c’est vrai, c’est vrai. Il est parfaitement libéral, parfaitement partagé. Il y a des bons côtés, des bons côtés que nous saluons, dont nous nous réjouissons, comme ce qu’il fait pour la liturgie traditionnelle.
Quel mystère mes bien chers frères, quel mystère !
Et que le Sacré Cœur nous rappelle aujourd’hui. Précisément que Dieu vomit les tièdes ! Il ne veut pas de ce partage. Lui, qui a dit en même temps qu’il fallait laisser l’ivraie au milieu du blé. C’est le même.
Donc, comprenons bien, que dans la vie de tous les jours, il y aura toutes sortes d’évènements qui nous obligeront à la tolérance. Un mot qu’il faut bien comprendre. Tolérer, c’est supporter ; c’est supporter un mal pour en éviter un plus grand. Ou certaines fois, pour obtenir un plus grand bien.
Et il est vrai que dans notre vie d’aujourd’hui, où nous voyons, partout, des mélanges : mélanges de religions, mélanges de sociétés, forcément, pour certains biens importants comme : le bien commun, la paix, la paix physique, civile, il faudra cette tolérance. Et donc très souvent dans le concret, dans la mesure concrète, on ne verra même pas de différence entre ce qui est prôné par le libéral et ce qui est prôné justement selon les justes principes par l’Église. Précisément les principes qui dictent cette situation sont opposés, radicalement opposés.
Donc demandons aujourd’hui au Sacré Cœur cet Amour non partagé, ce désir, cette volonté de Dieu. Nous voulons Dieu. Nous Le voulons partout. Nous voulons qu’Il gagne nos âmes. Nous voulons nos âmes pour Lui. Nous voulons nos familles à Dieu. Nous voulons nos sociétés, à Dieu. Nous voulons les états, à Dieu. Et même si aujourd’hui, de manière immédiate, cela n’est pas possible, eh bien ! nous y travaillerons, nous prierons, nous nous sacrifierons. Selon Ses moyens, selon Ses dispositions tellement mystérieuses, d’un Dieu qui veut gagner les volontés, des volontés hostiles, qui veut gagner Ses ennemis dans la Charité. C’est une Charité exigeante à laquelle Dieu nous appelle. Elle n’est pas du tout bonasse. Dieu n’est pas bonasse. Il est bon, et parce qu’Il est bon, Il est juste.
Demandons que cet Amour de Notre Dieu règne en nous. Afin qu’à la fin de nos jours, nous puissions régner avec Lui et ne pas être perdus, comme tant et tant d’âmes qui méprisent cet Amour.
Demandons aujourd’hui vraiment cette grâce d’être saisis au plus profond de nous-mêmes, demandons cette grâce de vraiment renouveler au plus profond de notre cœur ces promesses du baptême : « Tout à Dieu. Rien au Diable. Rien au Monde ».
Tout à Dieu.
Ainsi soit-il.
Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit
Ainsi soit il.
† Bernard Fellay
ANNEXE B - Bulletin de la FSSPX au Gabon, le Saint Pie (n° 162)avril 2008
L'interview exclusive de Mgr
Fellay !
Monseigneur, c'est un honneur et une joie de vous avoir parmi nous à bord de la Mission Saint Pie X! Et à plus d'un titre puisque vous êtes venu non seulement comme évêque pour donner le sacrement de confirmation à 63 fidèles du GABON, mais aussi comme supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, pour visiter notre belle communauté et nous parler de l'Église. En quelques questions, Monseigneur, nous voudrions survoler pour nos lecteurs du Saint Pie votre séjour à Libreville, pour leur faire part d'un peu de ce suc d'édification spirituelle que vous nous avez apporté.
* Mais tout d'abord, Monseigneur, pourriez-vous nous dire ce que représente la Mission du Gabon dans l'histoire de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X ?
La Mission Saint Pie X rappelle à la Fraternité qui défend la Tradition de l'Église, fondée par Mgr Lefebvre bien connu ici au Gabon où il fut missionnaire pendant 13 ans sous le nom du Père Marcel, eh bien précisément que la Tradition de l'Église, ou ce qui revient à dire l'Église tout court, parce que l'Église ne peut pas être sinon une tradition, nous rappelle tout simplement que l'Église est missionnaire. Et pour nous, Fraternité qui sommes plongés dans un combat assez difficile qui est celui de défendre les valeurs de l'Église, la réalisation concrète d'une mission en Afrique à la suite de Monseigneur Marcel Lefebvre nous rappelle avec beaucoup d'efficacité et très vivement cette nécessité pour tout catholique, et bien sûr évidemment pour un catholique traditionnel, d'être missionnaire, de continuer cet esprit de conquête des âmes pour Notre Seigneur Jésus Christ.
* Après avoir visité la communauté des Pères, des frères et des sœurs, non seulement à la Mission mais aussi au juvénat du Sacré Cœur, puis en brousse équatoriale au domaine Saint Joseph d'Andeme et au prieuré Saint Jacques de Four Place, pourriez-vous dire à nos lecteurs du Saint Pie votre sentiment sur cette œuvre de la Fraternité, œuvre d'Église, après plus de vingt années de présence au Gabon ?
Et puis on se rend compte que le Bon Dieu veut réellement sauver tous les hommes et que pour cela les hommes n'ont qu'à apporter leur bonne volonté et alors, comme la pluie qui pleut sur cette terre, la grâce tombe sur les cœurs de bonne volonté, et fait pousser le salut. On voit très très bien que cette œuvre de la Fraternité est une œuvre de salut. Voilà mon sentiment à voir cette magnifique œuvre.
* La fraternité s'est implantée maintenant dans quatre pays de notre grand continent Africain : au Gabon, en Afrique du Sud, au Zimbabwe et au Kenya. Pourriez-vous nous dire quelques mots sur votre vision d'avenir pour les fidèles africains de la Tradition ?
Pour l'instant, quand on regarde la carte de l'Afrique, on voit que la Fraternité est établie un peu en forme de triangle, tout à la pointe en bas et puis des deux côtés vers le milieu, les fidèles savent aussi que nous avons d'autres pays en attente, qui sont visités avec plus ou moins de fréquence : autour du Gabon, il y a le Cameroun et le Nigeria, au côté du Kenya c'est l'Ouganda, la Tanzanie, du côté de l'Afrique du Sud et du Zimbabwe ce sont les pays alentours, c'est un petit peu le Mozambique, un petit peu le Malawi, un peu plus la Zambie où l'on commence à avoir de l'apostolat. Et donc on voit trois centres d'intérêt, et de temps en temps on se pose la question s'il ne faudrait pas resserrer les liens entre ces trois points pour donner plus de force encore à cet apostolat. Je suis persuadé qu'il y a de l'avenir en Afrique, mais il manque des prêtres, il manque cruellement de prêtres et il faudrait pouvoir envoyer une escouade pour pouvoir répondre aux besoins, aux demandes déjà actuelles. Oui je vois un bel avenir pour la Fraternité, pour la Tradition en Afrique.
* L'année 2008 est l'année d'un anniversaire, celui des 20 ans de votre sacre épiscopal par Monseigneur Lefebvre ! Grâce à l'épiscopat qu'il vous a transmis, nous avons encore des Pères ici au Gabon, et nos enfants reçoivent de vos mains les dons du Saint Esprit et le caractère de confirmé. Dans vos sermons de confirmation vous nous avez expliqué le rôle du Saint Esprit dans une âme et la signification de ce caractère de soldat. Pourriez-vous nous dire un mot du rôle de ce beau sacrement, finalement peu connu, pour nous fidèles catholiques dans le combat qui est le nôtre dans cette période troublée de l'histoire de l'Église.
La confirmation, elle est promise si l'on peut dire. Elle nous parle du Saint Esprit et de l'aide, du rôle du St Esprit dans la vie du chrétien. Ce qui est très intéressant c'est de voir que Notre Seigneur va parler du Saint Esprit aux apôtres au moment où il leur demande d'aller en mission, au moment où il dit qu'il seront des témoins, que ces témoins pourront aller jusqu'au martyr, donc c'est lorsqu'il parle de la prédication. Annoncer la bonne nouvelle c'est annoncer qu'il n'y a qu'un seul sauveur, que c'est Notre Seigneur, et c'est aussi annoncer que, dire cela, ça va coûter à ceux qui seront les témoins, cela va coûter peut-être jusqu'à la vie, mais ce sera glorieux, non pas parce que c'est beau de mourir pour une belle cause, mais parce que Dieu sera avec les apôtres, Dieu Saint-Esprit. Aujourd'hui ce combat prend une nouvelle forme parce qu'il y a une partie de l'Église catholique qui est devenue infidèle à ce combat, infidèle à cette profession de foi, infidèle à cette annonce qu'il n'y a qu'un seul Sauveur Notre Seigneur Jésus Christ, qu'il n'y a pas d'autre nom qui est donné sous le Ciel par lequel on puisse être sauvé.
On pourrait dire que la Tradition entend bien continuer ce message qui a été le message de l'Église pendant tous les siècles et qui ne peut pas être autre chose pour l'Église toute entière encore aujourd'hui. Cependant vu ce malheur dans l'Église, cette mission est rendue encore plus dure parce que cette fois-ci nous n'avons pas que des ennemis du dehors, nous avons même dans l'Église un certain nombre qui nous considèrent comme des ennemis et qui s'en donnent à cœur joie. D'où l'importance de ce soutien, de se sentir soutenu dans ce combat pour la foi par le Bon Dieu par le Saint Esprit promis par Notre Seigneur et que l'on voit tous les jours à l'œuvre dans notre apostolat. * Monseigneur, au cours de la conférence donnée aux instituteurs et professeurs de notre école, vous nous avez parlé de l'importance de éducation chrétienne. Pourrez--vous donner un conseil aux premiers éducateurs d'enfants que sont leurs parents ?
Le premier conseil que je dorme aux parents c'est d'aimer leurs enfants. Qui n'aime pas ses enfants ? Alors qu'est-ce que cela veut dire aimer ses enfants. Aimer cela veut dire vouloir le bien. Vouloir le vrai bien, c'est vouloir le plus grand des biens, mais c'est aussi vouloir tout le reste. Les enfants ont besoin d'une relation privilégiée avec leurs parents et les parents aujourd'hui où la famille est disloquée doivent exprimer à leur enfants cet amour. Amour ça ne veut pas dire leur donner des sucettes, ça veut dire les conduire vers les biens qui sont la perfection de l'être humain, qui sont la connaissance de la vérité et l'amour du bien, alors même que cela coûte. Cette éducation comporte un certain sacrifice, un certain renoncement et là les parents ne doivent pas hésiter à faire leur devoir pour cela. Voilà mon conseil.
* Vous nous avez parlé aussi des relations avec Rome, de l'impact de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X sur de grands pas effectués comme celui du MOTU PROPRIO. Finalement, même avec le MOTU PROPRIO, le combat continue !
C'est très important de bien comprendre que le combat continue ! Le MOTU PROPRIO parce qu'il est beau, parce qu'il ouvre de nouveau les portes de l'Église à l'ancienne Messe qui a vraiment droit de cité dans l'Église, pourrait faire penser que donc maintenant c'est gagné, que c'est affaire conclue, eh bien non ! C'est un pas, c'est un grand pas, un pas que nous espérons décisif, mais pour cela il faut que ce Motu proprio devienne concret, il faut qu'il devienne effectif. Et de plus, la Messe et donc le Motu Proprio, ce n'est que la pointe d'un iceberg, notre combat lui, il se trouve en fait beaucoup plus sous l'eau qu'au dessus, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup de choses qui n'apparaissent pas et qui appartiennent à ce combat. Combat pour Notre Seigneur, ce combat pour la vérité, ce combat contre les erreurs modernes, contre les tentations du monde qui veut toujours se passer du Bon Dieu, qui veut toujours rassasier les désirs des hommes en oubliant les commandements du Bon Dieu.
* Pouvez-vous dire un mot sur les autres sociétés qui bénéficient aussi de ce pas pour la Messe ?
Ce qu'il faut espérer de ces sociétés c'est qu'elles fassent tout simplement leur devoir devant Dieu, devant l'Église. Et faire ce devoir cela devrait être quelque part le même que le nôtre et alors, dans ce cas là, nous ne verrions pas en eux des rivaux mais beaucoup plus, si l'on peut dire, des collaborateurs. Nous prions et espérons qu'ils fassent cela. * Monseigneur Lefebvre aimait à dire qu'il voyait ici en Afrique des villages, comme ceux qu'il a pu connaître près de Lambaréné, se transformer petit à petit par la Messe. Il a expérimenté autrefois l'efficacité de la Messe pour transformer les âmes, et on peut dire, n'est-ce pas, que c'est toujours dans la Messe qu'est notre force et notre victoire pour l'Église toute entière ?
Oui, je le pense aussi. Il ne faudrait pas dire que dans la Messe, mais dans les effets de la Messe. La Messe apporte beaucoup plus que la Messe. C'est comme un camion chargé, il n'y a pas que le camion qui arrive, il y a aussi le chargement qui arrive avec le camion. Et c'est un chargement de grâce, un chargement de doctrine qui nourrit la foi et c'est en même temps toute une force de grâces de sanctification. La société est sanctifiée par la Messe. La Messe c'est comme un soleil qui irradie la grâce et qui rentre, qui pénètre dans la société et qui la rend chrétienne. Si on laisse faire la Messe, il y a tout un enchaînement cohérent qui se produit et c'est ce que décrivait Monseigneur. Et il n'y a aucune raison de penser que cette efficacité aurait diminué ou disparu de la Messe. Bien dire la Messe bien recevoir la Messe, bien y assister va produire les mêmes effets. C'est une question de temps, une question bien sûr de circonstances humaines, à nous d'y travailler !
* Alors si l'on met la Messe de toujours avec tout ce qu'elle apporte, en concurrence avec la nouvelle, c'est ce qui va se passer avec le MOTU PRO-PRIO, on risque fort de démontrer quelle est la bonne !
Aucun problème, parfaitement ! C'est déjà un cardinal, le cardinal Médina, qui me disait en 1998 : « qu'on donne aux deux messes les mêmes chances et que la meilleure gagne ! » Il n'est pas difficile de savoir laquelle ce sera ! Et on pourrait parler d'une Vox Populi, d'une voix du peuple, même si aujourd'hui les choses semblent complètement renversées, laissez, laissez cette liberté de la Messe ! elle parle aux âmes ! On le voit chez les enfants, chez les servants de Messe qui ont jusque-là assisté à la nouvelle Messe, qui ont servi la nouvelle messe : Ils découvrent une fois l'ancienne messe, ils n'hésitent pas une seconde pour savoir laquelle ils préfèrent... parce que c'est la meilleure, seulement parce que c'est la bonne Messe !
* Et même pour des prêtres qui n'auraient pas connu la Messe de toujours et qui la découvriraient maintenant, ils en percevraient les bienfaits ?
Même chose. Nous avons beaucoup, beaucoup d'exemples très émouvants de prêtres qui nous disent qu'en célébrant l'ancienne Messe, ils découvrent ce qu'est le sacerdoce. Phrase évidemment impressionnante, phrase qui pèse lourd et qui en dit long sur la formation qu'ils ont reçue dans les séminaires aujourd'hui.
* Ainsi, il n'y a pas que le problème de la Messe dans la crise de l'Église, il y a aussi cette partie cachée de l'iceberg, ce nouvel esprit qui est lié à cette nouvelle conception de la Messe, qui règne et s'infiltre dans les âmes. Et cela rejoint ce que vous nous disiez tout à l'heure sur l'infidélité de l'Église à son bon combat de la foi. Finalement, avec le faux œcuménisme qui est une altération même de la vertu de charité, peut-on dire que l'Église conciliaire est encore missionnaire de nos jours ?
Si les mots ont encore un sens, alors il faut dire que l'Église Conciliaire aujourd'hui n'est pas missionnaire, qu'elle a renoncé à la mission. Même si quelque part il y a un texte tout récent qui parle encore de la mission chez la païens, il n'y a qu'à voir comment, de manière très concrète depuis des décennies les missionnaires travaillent, pour constater que ce n'est plus un
travail missionnaire, que c'est un travail humain, un travail qui a une certaine valeur auprès des hommes, une valeur anthropologique, mais qui n'a plus de valeur pour le salut. Us ne cherchent plus à sauver.
* Mais pourquoi l'Église ne cherche-t-elle plus à sauver, pourquoi n'est-elle plus vraiment missionnaire ?
Parce qu'elle estime que chacun peut se sauver facilement et que ça ne vaut pas la peine de se sacrifier, d'assumer toutes sortes de peines pour un travail inutile puisque tout le monde est sauvé. L'enfer est vide donc tout le monde est sauvé. Et s'il en est ainsi, ça ne vaut pas la peine d'être missionnaire.
* Serait-ce un peu le sens de la nouvelle encyclique du pape Benoît XVI « Spe Salvi » à propos du salut dans l'espérance ?
Il y a quelques rappels dans cette encyclique qu'on n'avait plus entendu depuis longtemps comme l'existence de l'enfer, du jugement, du purgatoire. Mais quand on lit de près ce qui est dit, on a vraiment l'impression que même si ces choses existent, elles ne sont là que comme des tigres en papier, pas bien dangereux, de toute façon, la grande majorité, grâce à Notre Seigneur qui est mort pour nous, est sauvé.
* Pour terminer cette interview Monseigneur, je sais que vous prenez dans quelques minutes votre avion pour rejoindre le froid de la Suisse, juste une dernière question. Avec les milliers de chapelets récités et maintenant la croisade du Rosaire, vous mettez toute l'histoire du salut dans les mains de Notre Dame n'est-ce pas ?
Mais ce n'est pas moi qui mets dans les mains de Notre Dame, c'est le Bon Dieu ! C'est manifeste, depuis ces apparitions du XIXème siècle et du début du XXème siècle, que Notre
Dame joue un rôle prépondérant dans l'histoire du salut et de manière particulière aujourd'hui. Je crois que c'est à Fatima que la Saint Vierge elle-même disait que Dieu avait mis dans ses mains la paix du monde, la paix des nations. Bien sûr, cela n'est pas encore le salut, mais c'est assez remarquable de voir cette phrase qui quelque part sanctionne la royauté de Notre Dame même sur la terre et on sait que chez le Bon Dieu, s'il y a une telle royauté comme la royauté de Notre Seigneur Jésus Christ, c'est en vue du salut. Il n'est pas difficile de voir et de comprendre que la Sainte Vierge joue un rôle dans l'histoire des hommes aujourd'hui, un rôle très particulier, et que cela est lié au rôle que Dieu lui a donné au niveau du salut. C'est Elle qui vient, c'est Elle qui vient recommander en cette période de trouble la prière du chapelet, la consécration de la Russie, la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, comme moyens du salut. Les cinq premiers samedis du mois avec la promesse de la grâce finale, la grâce du salut, c'est assez extraordinaire ! Et il ne faut pas être insensible à cette histoire qui se déroule sous nos yeux. Pour moi je suis intimement persuadé que nous sommes dans le temps qu'un jour on appellera le temps de Marie !
Merci beaucoup Monseigneur, les fidèles Gabonais seront au pèlerinage de Lourdes pour marquer l'histoire de ce temps de Marie ! Magnifique !
Propos de Monseigneur Fellay, recueillis par le Père Benoît, à Libreville, le 22 avril 2008.
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[1] Fac-similé téléchargeable depuis le site : http://www.virgo-maria.org/articles/2008/2008-04-Mgr_Fellay_au_Gabon-Interview.pdf
[2] http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-10-16-A-00-Hoyos_liberte_religieuse_Colombie.pdf
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[3] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-30-A-00-La_lettre_secrete_de_Hoyos_a_Mgr_Fellay.pdf
[4] « La lettre gardée secrète car « non opportune » ! Le jeu de duo convenu (?) de Mgr Williamson avec Mgr Fellay. L'abbé Lorans met ainsi Mgr Fellay en porte à faux avec ses déclarations publiques du 12 octobre, en détruisant publiquement le faux argument que son Supérieur général a avancé sur Radio Courtoisie (le silence de 11 mois) pour nier la supercherie sacrilège du « bouquet ».
Il s'agit là de faits posés publiquement par Mgr Fellay d'une part et par l'abbé Lorans d'autre part.
Il ne s'agit donc nullement et en aucune façon de prétendues « rumeurs » ni de soi-disant « allégations de journalistes ». Nous venons de démontrer que le mensonge public est avéré par deux déclarations, l'une de Mgr Fellay (nous en avons déjà produit l'enregistrement à la radio) et l'autre de l'abbé Lorans (copie d'écran ci-dessous). Les journalistes n'ont donc rien à faire là-dedans. » VM – 3à octobre 2006