CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf

Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

mardi 24 juin 2008

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

L’Ultimatum de Hoyos à Mgr Fellay pour renier Mgr Lefebvre

 

Benoît XVI-Ratzinger donne jusqu’au 28 juin à Mgr Fellay pour accepter ce que Mgr Lefebvre a refusé en 1988. 20 ans après les sacres, la violence de Rome envers la FSSPX qui humilie Mgr Fellay dans le reniement de son fondateur et dans le reniement de ses propres conditions : après la séduction, Rome met le couteau sous la gorge de Mgr Fellay et lui demande d’accepter Vatican II et de se désavouer, en inversant le processus et faisant de ce reniement doctrinal la condition de la levée des excommunications.

Mgr Fellay convoque le Chapitre général pour répondre ?...ou pour signer ?

« Interrogé lundi par l'Apic, l’abbé Alain-Marc Nély, deuxième assistant de Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à Menzingen (canton de Zoug), a bel et bien confirmé l'existence de propositions de la part du Vatican. Ne voulant pas entrer dans des plus amples détails, l'abbé Nély a cependant confirmé qu'une proposition d'accord a été faite au début du mois. Avec des conditions. La réponse sera donnée d'ici le 28 juin "si Dieu le veut", et sera ensuite rendue publique, a-t-il précisé. Mais le numéro trois de la Fraternité schismatique n'a pas voulu indiquer dans quel sens irait la réponse de Mgr Fellay. »

« Ce dernier lui aurait proposé un accord, sous forme d’ultimatum, à signer d’ici le 28 juin prochain. Le document prévoirait notamment l’acceptation, de la part des membres de la Fraternité, des canons du Concile Vatican II (1962-1965) et de la pleine validité de la messe selon la liturgie catholique réformée. » APIC, 23 juin 2008

Rome tombe le masque : le couteau sous la gorge de Mgr Fellay

La nouvelle est tombée le 23 juin, par des fuites de Il Giornale, et elle a été confirmée par l’abbé Nély, interrogé ce même jour par l’agence suisse APIC :

Rome laisse 5 jours à Mgr Fellay pour signer un accord avec Rome en acceptant Vatican II et en reniant ainsi son consécrateur Mgr Lefebvre.

Après huit années de séduction et d’infiltrations déstabilisantes par des agents acquis à sa cause (en particulier l’abbé Celier), en inventant le leurre d’un pseudo-« processus » de deux préalables suivi de soi-disant « discussions doctrinales » pour « convertir le Vatican » (cf. les derniers écrits de l’abbé de Cacqueray-Celier, voir précédents VM) Rome vient de tomber le masque en mettant le couteau sous la gorge de Mgr Fellay avec une arrogance et une outrecuidance jamais vues.

Rome veut obliger Mgr Fellay a renier Mgr Lefebvre et À se renier lui-mÊme

Pris par le temps de l’arrivée à terme de leurs diverses échéances, les apostats romains rejettent soudain le leurre devenu inutile car désormais trop lent du pseudo-« processus » inventé par les infiltrés et avalisé par Mgr Fellay.

Les apostats antichrists romains humilient aujourd’hui publiquement Mgr Fellay, qui s’est étroitement compromis avec eux devant les fidèles depuis trois ans, et le mettent au pied du mur.

Les « antichrists » du Vatican exigent à présent publiquement que Mgr Fellay et les membres de la FSSPX signent l’accord que Mgr Lefebvre a refusé de signer en mai 1988.

La condition pour la levée des excommunications est devenue l’acceptation de la doctrine anticatholique et moderniste de Vatican II (liberté religieuse, œcuménisme, etc).

C’est exactement l’ordre inverse des pseudo-conditions invoquées par Mgr Fellay qui exigeait deux soi-disant « préalables », dont notamment la levée du décret des excommunications, comme constituant les soi-disant deux premières étapes à de prétendues « discussions doctrinales » - menées avec le concours du « Théologien » diplômé hygiéniste IUT Bac+2, l’abbé Grégoire Celier – qui auraient été prétendument destinées à démontrer la soi-disant « bonne foi de Rome » et sa soi-disant « bonne volonté » pour un retour à la doctrine traditionnelle de l’Eglise.

« confiant que sans tarder le Siège sera occupé par un successeur de Pierre parfaitement catholique en les mains duquel vous pourrez déposer la grâce de votre épiscopat pour qu’il la confirme » a écrit Mgr Lefebvre aux quatre futurs évêques le 29 août 1987.

« Parfaitement catholique » le « parfaitement libéral », le « super-moderniste » dénoncé par NNSS Fellay et Tissier de Mallerais ???

Le futur Mgr Lefebvre auprès du Père Le Floch qui lui enseigna le rejet du libéralisme

Dans un accord il y a le texte signé et puis la confiance accordée aux signataires, de plus garants de l’accord.

Que peut-on attendre de la mauvaise foi invétérée de ces clercs apostats ?

Quelle confiance peut-on accorder à des hommes qui violent toutes les règles et se comportent avec une brutalité digne des rançonneurs qui posent le pistolet sur la tempe de Mgr Fellay : « l’œuvre de Mgr Lefebvre » ou l’« excommunication pour ‘hérésie’ » ?

En réalité, Mgr Fellay commence aujourd’hui à récolter le début du juste salaire que lui a mérité son obstination opiniâtre – en dépit des FAITS et des avertissements – à faire sienne la politique de rapprochement avec l’abbé apostat supermoderniste Joseph Ratzinger qui l’a « excommunié » ainsi que Mgr Lefebvre il y a 20 ans, politique qu’il s’est laissée imposée depuis 2005 en particulier par le réseau des clercs infiltrés dans la FSSPX pour l’amener au ralliement-apostasie, et politique au nom de laquelle il a criminellement enterré depuis des années l’objet même de l’« Arche d’Alliance » du sacerdoce sacrificiel catholique, la FSSPX fondée par son propre consécrateur Mgr Lefebvre afin de préserver et d’assurer la transmission intacte, face au faux Sacerdoce conciliaire non sacrificiel et protestantisé, de l’authentique Sacerdoce Sacrificiel catholique sacramentellement valide et des vrais Sacrements valides, tous absolument indispensables au Salut éternel des clercs et des fidèles.

Rome inverse les conditions et fait de l’accord doctrinal la condition de la « levÉe du dÉcret des excommunications »

Rome inverse donc très logiquement l’ordre des conditions, et exige non seulement le reniement de Mgr Lefebvre mais exige également de Mgr Fellay qu’il se renie lui-même et qu’il renie les discours et sermons lénifiants et endormeurs qu’il n’a cessé de délivrer lui-même aux clercs et aux fidèles de la Fraternité. Le dernier en date dans la Lettre aux amis et bienfaiteurs : « le temps d’un accord n’est pas encore venu ».

A présent, mis au pied du mur où l’a conduit son entêtement absurde, il ne peut accepter publiquement sans se désavouer lui-même publiquement.

Cette situation illustre parfaitement l’aphorisme que l’on prête communément au Président américain Abraham Lincoln :

« On peut tromper quelqu’un tout le temps, on peut tromper tout le monde quelques temps, mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps »

Quelle humiliation et quelle provocation envers le supérieur de l’œuvre fondée par Mgr Lefebvre, et cela alors même que les apostats antichrists romains se font la coquetterie de le faire coïncider avec le jour anniversaire même des 20 ans des sacres effectués par Mgr Lefebvre – que Mgr Fellay s’obstine soigneusement depuis plusieurs mois à ne pas vouloir commémorer dignement (cf. les précédents messages VM).

Si Mgr Lefebvre avaient accepté l’accord du 5 mai 1988 qu’il a révoqué publiquement le matin du 6 mai 1988, accord qui est aujourd’hui exigé de Mgr Fellay, il n’y aurait pas eu d’évêques, Mgr Fellay ne serait pas évêque, il n’aurait jamais été supérieur de la FSSPX, il aurait encore moins été renouvelé pour douze ans…et il n’aurait pas été ainsi, comme aujourd’hui, conduit – selon la logique de la politique absurde qu’il a choisie et qu’il s’est obstiné contre vents et marées à suivre depuis des années – à se retrouver être à présent dans la position infâmante de brader le combat et l’œuvre de son consécrateur Mgr Lefebvre.

Et qu’apprenons-nous ?

La mauvaise conscience, la convocation dans le secret – à la sauvette, en catimini, et dans la précipitation – du « chapitre général extraordinaire » appelé de tous ses vœux par l’abbé Celier, le chapitre du « chasseur » et de la « dernière cartouche » (cf. précédents messages VM).

Qu’il y a-t-il donc à cacher ?

Et tout cela sort au grand jour à trois ou quatre jours seulement de l’ultimatum des antichrists romains aujourd’hui redu public !

Au passage nous constatons qu’APIC confirme l’exactitude des informations de VM qui avait annoncé la présence de Mgr Fellay à Rome, quelques jours après avoir dénoncé Benoît XVI-Ratzinger comme un « pape parfaitement libéral », le 1^er juin 2008 à Saint Nicolas du Chardonnet à Paris.

La transparence de Mgr Lefebvre

et non pas le secret d’un « chapitre général extraordinaire » convoqué en catimini dans le dos des fidèles

Un intervenant du Forum catholique vient d’être immédiatement attaqué par le représentant officieux de Suresnes (Ennemond) après avoir posé ces questions :

« Êtes-vous favorable au fait qu’un accord aboutisse entre la FSSPX et le Vatican, sur la base de concessions sur les doctrines erronées de Vatican II ? Dans l’hypothèse que cet accord aboutisse, continuerez-vous de suivre Mgr Fellay ? »

Il faut croire que l’abbé Celier-Morrison est très embarrassé par les révélations d’Il Giornale.

Désormais la soudaine « excommunication » de VM par l’abbé Celier-Morrison, le 13 juin 2008, s’éclaire : il espérait faire taire toute contestation avant le chapitre convoqué dans l’urgence.

Et la mise en ligne précipitée du dossier sur les sacres sur la Porte Latine n’est que la tentative d’endormir la méfiance alors même que les capitulants arrivent jeudi prochain en Suisse dans le secret.

L’abbé apostat Castrillon Hoyos demande non seulement que Mgr Fellay se décrédibilise en se reniant, mais s’il venait à le faire, il ne serait plus rien, il serait même rejeté par Castrillon Hoyos à peine l’encre de l’accord sèche.

En effet quel avenir pour un homme qui aurait ainsi trahit son fondateur, cédé à la menace d’un ultimatum, trompé son monde en gardant secret une convocation d’un « chapitre général extraordinaire » destiné à brader honteusement et dans le secret l’œuvre de Mgr Lefebvre ?

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, Mgr Fellay et les capitulants ne peuvent faire autre chose que ce qu’a fait Mgr Lefebvre, ils ne peuvent que refuser ce que Mgr Lefebvre a refusé en son temps. A peine de se déshonorer publiquement pour le reste de leur vie.

Rome perd son sang-froid et, dans sa prÉcipitation, dÉmasque ses arriÈres-pensÉes

Le Vatican est désormais pressé d’en finir.

En adressant un ultimatum à Mgr Fellay en début juin, les « antichrists » ont révélé leur empressement et leur fébrilité : ils sont en effet tenus pas un autre planning, celui de l’intégration rapide des anglicans traditionnels[1], qui ne peuvent attendre plus longtemps, celui de l’approche des bouleversements géopolitiques à l’heure des bruits de bottes au Moyen-Orient, et il leur faut à présent « régler » au plus vite la question de la FSSPX.

Aussi le temps n’est-il plus pour eux aux palabres, désormais, ils veulent des résultats, c’est « marche ou crève » :

la « prélature personnelle » sous contrôle ou le renouvellement de l’« excommunication »  pour « hérésie » (on est prié de ne pas rire).

Rome voudrait la liquidation de l’« Arche d’Alliance du Sacerdoce » de Mgr Lefebvre en cinq jours

Rome veut la ruine de l’« Arche de salut du Sacerdoce » fondée par Mgr Lefebvre : il faut maintenant qu’elle disparaisse et vite. Très vite. 

Et pour cela que Mgr Fellay et ses capitulants signent leur reddition.

Mgr Lefebvre qui fut le principal opposant à l’hérésie lors de Vatican II à la tête du Coetus

Et Benoît XVI-Ratzinger voudrait qu’ils violent la Préface, rédigée un an avant sa mort par Mgr Lefebvre, qu’il avait tenu à apporter aux statuts dont il avait doté son œuvre sacerdotale :

« 1965-1990, c’est la période de l’effondrement du sacerdoce catholique. 1970-1990. La Providence dans sa Sagesse infinie suscite une œuvre de restauration du sacerdoce catholique, afin de préserver les trésors que Jésus-Christ a confiés à Son Eglise, la foi dans son intégrité, la grâce divine par Son Sacrifice et Ses sacrements, et les pasteurs destinés à la dispensation de ces trésors de vie divine.

(…)

Manifestation évidente de la bénédiction sur l’Œuvre à laquelle Dieu va confier l’Arche d’Alliance du Nouveau Testament.

«Hic est calix sanguinis Mei, novi et aeterni testamenti»

Tel est le but de nos constitutions. Qu’elles soient l’objet de nos méditations, sous le regard de Marie, Mère du Prêtre.

Ecône, le 20 mars 1990

+ Marcel Lefebvre, Fondateur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X »[2]

Si Mgr Lefebvre avait cédé à de telles injonctions (et il le fit symptomatiquement le temps d’une nuit, avant de se reprendre dès le matin), il n’y aurait pas eu de sacres, il n’y aurait pas eu d’évêques, il n’y aurait pas eu la continuation de l’écoulement des canaux de la grâce sacramentelle dans les âmes des clercs et des fidèles au cours des vingt dernières années.

L’ex-anglican Mgr Williamson dans la coulisse du « chapitre gÉnÉral extraordinaire »

Dans le contexte de cette obscure manœuvre que constitue la convocation dans le secret, dans la précipitation, en catimini de ce pseudo « chapitre général extraordinaire »,  de la « cartouche », d’autres hypothèses peuvent être formulées.

En effet, l’évêque à la Rose de la FSSPX, l’ancien Anglican, Mgr. Williamson-‘Cunctator[3]’à la Rose[4], l’ancien protecteur, ordonnateur et promoteur opiniâtre à Winona durant 10 ans des clercs homosexuels prédateurs Carlos Urrutigoity et Eric Ensey[5], qui a récemment effectué un long séjour à Rome (cf message VM sur le sujet), avant la réunion des 4 évêques à Ecône, tenu soigneusement informé des intentions des uns (par les autorités romaines) et des autres (par les infiltrés),  se tient soigneusement embusqué. Il est donc le mieux positionné pour se placer dans ce qui va arriver et il est aussi le mieux capable de disposer ses pions infiltrés, selon le cours des évènements.

C’est dans ce cadre ainsi précisé que l’on peut formuler l’alternative suivante :

1. Au cas où Mgr Fellay accepterait la signature et accepterait le ralliement public à l’abbé apostat Joseph Ratzinger, Mgr Williamson pourrait par des déclarations publiques soigneusement mesurées donner à croire aux clercs de la FSSPX qui ne voudraient pas se rallier, qu’il serait pour eux, l’homme du recours et de la protection (opération « voiture balai » cf messages précédents de VM).

2. Au cas où Mgr Fellay se rebifferait et voudrait s’attacher à la défense de l’héritage et de l’œuvre de Mgr Lefebvre, Mgr Williamson serait en position de s’opposer à lui (par ses agents, à la manière britannique) et peut-être même d’obtenir du chapitre la déposition de Mgr Fellay, pour lui substituer à la tête de la FSSPX l’un des protégés du réseau de l’évêque à la Rose – l’abbé Anglès[6] ? pourquoi pas ? -  voire se faire porter lui-même – pourquoi pas ? – de l’œuvre sacerdotale de Mgr Lefebvre.

Du reste le site américain Traditio.com qui s’est toujours distingué dans la protection obstinée de Mgr Williamson, en dépit des scandales publics et avérés de protection personnelle et de promotion accordée à des clercs homosexuels prédateurs dans son séminaire, vient de déclarer : « Cette réunion du chapitre pourrait fournir précisément l’occasion de déposer le ‘poseur’ Fellay et d’élire un vrai supérieur général à l’image de Mgr Lefebvre »[7]. Une fois de plus Traditio.com renforce la position dans la coulisse de Mgr Williamson, l’évêque à la Rose de la FSSPX.

La réunion du pseudo « chapitre général extraordinaire » sera-telle une journée des dupes ?

Continuons le bon combat

La Rédaction de Virgo-Maria

© 2008 virgo-maria.org

ANNEXES – Dépêches d’Agence du 23 juin 2008

Rome: Le Vatican aurait proposé un accord aux intégristes disciples de Mgr Lefebvre

Un accord, sous forme d’ultimatum, à signer d’ici le 28 juin

Rome, 23 juin 2008 (Apic) Le Vatican aurait proposé un accord à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X pour mettre un terme au schisme. C’est ce qu’indique le quotidien italien "Il Giornale", le 23 juin 2008. Le Saint-Siège, contacté par l'agence de presse I.MEDIA, n’a ni confirmé, ni infirmé cette information. Il lui a cependant été confirmé que Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, avait bien effectué un séjour à Rome, il y a quelques semaines.

Selon "Il Giornale", Mgr Fellay aurait rencontré au Vatican le cardinal Dario Castrillon Hoyos, président de la commission "Ecclesia Dei", en charge du dossier des "lefebvristes". Ce dernier lui aurait proposé un accord, sous forme d’ultimatum, à signer d’ici le 28 juin prochain. Le document prévoirait notamment l’acceptation, de la part des membres de la Fraternité, des canons du Concile Vatican II (1962-1965) et de la pleine validité de la messe selon la liturgie catholique réformée.

Rome lèverait l’excommunication qui pèse sur les évêques intégristes depuis 1988

Le 23 novembre 2007, le cardinal Dario Castrillon Hoyos, président de la Commission pontificale "Ecclesia Dei", avait confié à I.MEDIA que la levée de l’excommunication qui pèse depuis 1988 sur les évêques de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X "pourra avoir lieu" mais que cela "dépend d’eux".

Avec la création par Rome, en septembre 2006, de l’institut religieux du "Bon pasteur", un certain nombre d’anciens prêtres et séminaristes de la Fraternité saint Pie X séparée de Rome depuis 1988 avaient rejoint les rangs de l’Eglise catholique romaine. Aujourd’hui, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X dirigée par Mgr Fellay, en dehors des questions liturgiques, refuse encore l’application du Concile Vatican II.

Dans un entretien exclusif, publié dans la revue traditionaliste "Nouvelles de Chrétienté" (mai-juin 2008), Mgr Fellay dresse un bilan du Motu Proprio "Summorum Pontificum", publié le 7 juillet 2007 et libéralisant l’usage de la messe tridentine. Le chef de fil des intégristes avait ainsi évoqué "un geste qui relève du miracle et pour lequel le pape a droit à toute notre reconnaissance". "On doit le considérer comme une étape importante, mais pas comme la conclusion de la crise que nous connaissons depuis plusieurs décennies", avait-il pourtant ajouté.

Le pape a multiplié les signes positifs à l’encontre des traditionalistes

Le pape a multiplié les signes positifs à l’encontre des catholiques traditionalistes, très sensibles, en particulier, aux questions liturgiques. Benoît XVI a ainsi réintroduit des pratiques liturgiques témoignant d’une continuité avec la tradition: dernier en date, celui de distribuer la communion à genoux aux fidèles, une pratique abandonnée depuis de nombreuses années.

Pour Mgr Fellay, "il y a (…) vraiment une volonté du pape d’un retour de la liturgie traditionnelle dans l’Eglise". "Mais ce retour n'est pas complet, il n'est pas exclusif, et il pose des problèmes", avait-il encore estimé dans la revue "Nouvelles de Chrétienté". MS/JB

Le temps d'un accord n'est pas encore venu, estime Mgr Fellay

La Fraternité Saint-Pie X se réjouit franchement de la volonté papale de réintroduire le rite ancien et vénérable de la sainte Messe, "mais découvre aussi la résistance parfois farouche d’épiscopats entiers. Sans désespérer, sans impatience, nous constatons que le temps d’un accord n’est pas encore venu", écrivait le 14 avril 2008 Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X basée à Menzingen, dans le canton de Zoug.

"Cela ne nous empêche pas de continuer d’espérer, de continuer le chemin défini dès l’an 2000, poursuit-il. Nous continuons de demander au Saint-Père l’annulation du décret d’excommunication de 1988, car nous sommes persuadés que cela ferait le plus grand bien à l’Eglise et nous vous encourageons à prier pour que cela se réalise. Mais il serait très imprudent et précipité de se lancer inconsidérément dans la poursuite d’un accord pratique qui ne serait pas fondé sur les principes fondamentaux de l’Eglise, tout spécialement sur la foi."

Encadré

Confirmation de l'offre, mais pas d'indications sur la réponse

Menzingen, 23 juin 2008 (Apic) Le Vatican a proposé un accord à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X pour mettre un terme au schisme, a indiqué le 23 juin 2008 le quotidien italien "Il Giornale". Interrogé lundi par l'Apic, l’abbé Alain-Marc Nély, deuxième assistant de Mgr Bernard Fellay, supérieur de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à Menzingen (canton de Zoug), a bel et bien confirmé l'existence de propositions de la part du Vatican.

Ne voulant pas entrer dans des plus amples détails, l'abbé Nély a cependant confirmé qu'une proposition d'accord a été faite au début du mois. Avec des conditions. La réponse sera donnée d'ici le 28 juin "si Dieu le veut", et sera ensuite rendue publique, a-t-il précisé. Mais le numéro trois de la Fraternité schismatique n'a pas voulu indiquer dans quel sens irait la réponse de Mgr Fellay.

L'abbé Alain-Marc Nély, né le 18 février 1950 à La Ferté-sous-Jouarre, en France, est entré au séminaire d'Ecône en 1979, et y a reçu l'ordination sacerdotale en 1985. Depuis 2004, il est supérieur du district d'Italie. Selon "Il Giornale", Mgr Fellay aurait rencontré au Vatican le cardinal Dario Castrillon Hoyos, président de la commission "Ecclesia Dei", en charge du dossier des "lefebvristes". Ce dernier lui aurait proposé un accord, sous forme d’ultimatum, à signer d’ici le 28 juin prochain. Le document prévoirait notamment l’acceptation, de la part des membres de la Fraternité, des canons du Concile Vatican II (1962-1965) et de la pleine validité de la messe selon la liturgie catholique réformée. (apic/imedia/ms/be)

AFP - RELIGION-VATICAN-INTÉGRISTES

Tractations en cours entre le Vatican et les Lefebvristes (médias)

23/06/2008 15:58:34 GMT+02:00

ROME, 23 juin 2008 (AFP) - Des tractations sont en cours entre le Vatican et la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, fondée par l'évêque schismatique Marcel Lefebvre, pour mettre fin à une brouille vieille de vingt ans, affirme lundi le quotidien italien Il Giornale.

Selon ce journal, l'actuel supérieur de la fraternité Mgr Bernard Fellay a récemment rencontré au Vatican le cardinal Dario Castrillon Hoyos, président de la Commission ad-hoc "Ecclesia Dei", qui lui a remis une lettre posant cinq conditions au retour du mouvement intégriste dans "la pleine communion" de l'Eglise.

Les Lefebvristes doivent donner leur réponse d'ici le 28 juin, assure Il Giornale.

Comme par le passé, les conditions posées par le Vatican seraient notamment l'acceptation par le mouvement intégriste des enseignements du concile Vatican II (liberté religieuse, œcuménisme) et de la réforme liturgique qui a suivi.

Ces conditions ont toujours été rejetées par les Lefebvristes, adeptes de la messe "tridentine" en latin et convaincus que l'Eglise catholique court à sa perte en se compromettant avec les idées modernistes de liberté.

Cependant, relève Il Giornale, le Vatican estime que les conditions pour mettre fin au schisme de 1988 n'ont jamais été aussi bonnes, alors que le pape a fait plusieurs pas significatifs en leur direction.

Après avoir autorisé sans restriction la célébration de la messe tridentine (remontant au concile de Trente, 1545-1563), Benoît XVI a en effet introduit plusieurs éléments de la liturgie ancienne dans les célébrations qu'il préside.

Le dernier en date a été de distribuer la communion aux fidèles à genoux devant lui.

Il Giornale – 23 juin 2008 – Traduction depuis le texte italien

http://www.ilgiornale.it/a.pic1?ID=271075

Le compte à rebous a commencé dans les rapports entre le Saint Siège et les lefebvristes : d’ici le 28 juin, la FSSPX, fondée par l’archevêque français qui ne supportait pas la réforme liturgique post-conciliaire, devra en effet décider si elle accepte les cinq conditions proposées par le Vatican pour rentrer en pleine communion avec Rome.

Il y a quelques jours, le supérieur des lefebvristes, l’évêque Bernard Fellay, a rencontré le cardinal Dario Castrillon Hoyos, président de la commission « Ecclesia Dei » qui s’occupe pour le compte de Benoît XVI des négociations avec le groupe traditionaliste. Fellay, qui avait auparavant écrit au Pape en demandant la révocation de l’excommunication émise par JPII en 1988 à Lefebvre et aux quatre nouveaux évêques qu’il avait voulu sacrer sans le consentement du Saint Siège (dont Fellay lui-même) a reçu une lettre en cinq points fixés par le cardinal et il en sera question durant le prochain chapître de la Fraternité qui se déroulera à la fin du mois.

Jamais les conditions d’un accord qui résoudrait le mini-schisme créé il y a vingt ans n’ont été aussi près, ce qui permettrait le retour des lefebvristes à la pleine communion catholique. Parmi les points que le S. Siège demande de ratifier, il y aurait, selon des indiscrétions, l’acceptation de V2 et la reconnaissance de la pleine validité de la messe selon la liturgie réformée : deux conditions que Lefebvre avait déjà acceptées auprès du cardinal Ratzinger en 1988.

De son côté, le Vatican offre au groupe traditionaliste un encadrement canonique semblable à celui de l’Opus Dei, à savoir une « prélature », qui permettrait à la Fraternité de continuer ses activités et de former ses séminaristes.

Le rapprochement avait débuté en 2000, quand les Lefebvristes firent un pélerinage jubilaire à Rome. Il s’en suivit une très brève audience concédée par le Pape Wojtyla à Mgr Fellay, et ce fut le commencement de longues et laborieuses tractations avec le cardinal Castrillon. Cependant bien des choses ont changé depuis. Les Lefebvristes demandaient, avant un quelconque pas de leur part, la libéralisation de l’ancienne Messe, tombée en désuétude après la réforme liturgique. Le nouveau Pape Benoît XVI, particulièrement sensible à ce thème a publié, il y a un an un Motu Proprio qui donne droit de cité à l’ancien rite, l’autorisant dans chaque paroisse et empêchant de fait l’évêque de l’interdire.

L’application des nouvelles directives papales ne fut pas, on le sait, faciles. Il y eut de nombreuses résistances (certaines fameuses, comme on sait) mais il est indéniable qu’en déclarant l’existence d’un rite extraordinaire (l’ancien) et d’un ordinaire (le réformé), le pape a autorisé dans toute l’Eglise sans restrictions la célébration tridentine. En outre, Ratzinger a réintroduit la croix au centre de l’autel, a commencé à distribuer la communion aux fidèles agenouillés, a réutilisé d’anciens ornements : tous ces signaux visent à souligner la continuité de la Tradition.

De telles conditions favorables pour un retour dans la pleine communion ne se retrouveront probablement plus. De nombreux fidèles, après avoir obtenu l’ancienne Messe, ne comprennent pas pourquoi la Fraternité ne veut pas se réconcilier avec Rome. Les Lefebvriens se sont rendus compte de ce qui est en train de se passer, même si Fellay a quelques problèmes de résistances internes. Le choix est dans se mettre d’accord et rentrer dans la pleine communion avec le S.Siège ou bien rester un petit corpus séparé, avec le risque de se transformer en groupuscule sectaire et non influent.

Article de Notre-Dame des Neiges[8]

Une prélature personnelle pour la FSSPX ?

D'ici le 28 Juin, d'après certaines sources et rumeurs, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X fondée par l'archevêque français Mgr Lefebvre, devra décider s'il y a lieu d'accepter les cinq conditions proposées par le Vatican pour entrer en pleine communion avec Rome. Il y a quelques jours, Mgr Bernard Fellay s’est entretenu avec le Cardinal Darío Castrillón Hoyos, président de la commission Ecclesia Dei, qui traite au nom de Benoît XVI les négociations avec les groupes traditionalistes. Mgr Fellay, qui précédemment avait écrit au pape en demandant le retrait de l'excommunication de Mgr Lefebvre et les quatre nouveaux évêques qu'il a voulu consacrer sans le consentement du Saint-Siège (dont Mgr Fellay lui-même), a reçu une lettre avec les cinq points fixés par le cardinal pour pouvoir en discuter au cours du prochain chapitre de la Fraternité, qui se tiendra ce mois-ci.

 

Parmi les points que le Saint-Siège a demandé de signer, il y aurait, selon les indiscrétions recueillies, l'acceptation de Vatican II et la déclaration de la pleine validité de la forme ordinaire du rit romain. Deux conditions que Mgr Lefebvre a déjà signé avec ce qui était alors le cardinal Joseph Ratzinger le 5 mai 1988. Le Vatican, pour sa part, offrira un cadre traditionaliste canonique semblable à celle de l'Opus Dei, à savoir une "prélature personnelle", ce qui permettrait à la Fraternité de poursuivre ses activités et la formation de ses séminaristes.

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