CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf

Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

lundi 4 août 2008

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Le GAFCON évite la scission formelle des Anglicans, mais prépare la réunion des Anglo-Catholiques avec Rome

Peter Akinola, le faux archevêque anglican nigérien, figure de proue du GAFCON

‘Le temps est venu (…) d’un cardinal Anglais attelé à ce travail et de nouvelles structures’ Telegraph

Les observateurs avaient noté que dès l’élection de Benoît XVI-Ratzinger sont pseudo-pontificat serait celui de la « Corporate reunion » de la secte Anglicane avec l’église conciliaire. VM a depuis révélé, à partir des écrits du bénédictin Dom Beauduin (1925), que cette réunion prendrait la forme d’un Patriarcat. Cette réunion constitue une étape de ce qu’en son temps, le site désormais disparu, CSI, avait présenté comme l’« Opération Rampolla »[1].

Dans ses deux articles du 27 juin et du 2 juillet 2008, Damian Thompson donne les conclusions du GAFCON (Global Anglican Future Conference), une réunion de l’aile de la Communion Anglicane opposée à l’ordination de femmes évêques. Cette réunion, qui s’est tenue à Jérusalem en juin 2008, a rassemblé plusieurs centaines de faux évêques Anglicans. Contrairement aux attentes de certains, le GAFCON n’a pas annoncé de scission, mais reste au sein de la Communion Anglicane, alors qu’un mois plus tard la conférence décennale de Lambeth réunissant des faux évêques Anglicans allait se tenir en Angleterre du 16 juillet au 3 août 2008.

A titre d’introduction aux décisions du GAFCON, nous reprenons une partie du commentaire que Daniel Hamiche, un journaliste de Radio Courtoisie (milieu Ecclesia Dei et responsable d’une publication royaliste légitimiste) a consacré au sujet sur le site de l’Homme Nouveau, une publication conciliaire qualifiée de ‘conservatrice’ et très ratzinguérienne :

« L’Église d’Angleterre, l’Église “établie”, anglicane, traverse en ces jours la crise la plus sévère se son histoire, une crise concomitante à celle de la “Communion anglicane” qui “fédère” 77 millions de fidèles regroupés dans 38 Églises indépendantes.

Ces Églises n’ont entre elles qu’un lien ténu : la reconnaissance de l’archevêque de Cantorbéry comme “primat” de la Communion anglicane, un “primat” en vérité sans véritable pouvoir magistériel et qui se contente de présider, tous les dix ans, la Conférence de Lambeth qui réunit les évêques anglicans du monde entier. Mais sans doute vaudrait-il mieux tourner la phrase à l’imparfait, car ce lien ténu vient d’être rompu. Trois cents évêques anglicans – majoritairement africains et de la tendance évangélique de l’anglicanisme – représentant 35 millions de fidèles, se sont réunis à Jérusalem à la fin du mois de juin. Tout en se défendant de créer un schisme, ils viennent de se constituer en « Église dans l’Église » sous le nom de Fellowship of Confessing Anglicans. En opposition frontale à la dérive anglicane notamment sur la question du clergé homosexuel, ils récusent désormais la Communion anglicane et le primat de l’archevêque de Cantorbéry. On comptera sur les doigts des deux mains les évêques de cette Fellowshipqui se rendront à la Conférence de Lambeth dont les travaux vont se dérouler du 16 juillet au 3 août.

Du côté de la tendance anglo-catholique, et notamment des anglo-catholiques de l’Église d’Angleterre, on se dit prêt à la quitter.

Le Times du 1er juillet, révélait que 1 333 membres du clergé de l’Église d’Angleterre (environ 10 % du total) dont 11 évêques en fonction (sur 114), avaient menacé les archevêques des deux provinces ecclésiastiques d’Angleterre (Cantorbéry et York, respectivement Rowan Williams, archevêque de Cantorbéry, Primat de toute l’Angleterre et Métropolitain, et John Sentamu, archevêque de York et Primat de la province ecclésiastique septentrionale) de la quitter si la Conférence de Lambeth adoptait le principe de l’ordination épiscopale des femmes. Or ce principe le sera puisque le synode général de l’Église d’Angleterre, qui est son corps législatif, l’a, malgré l’opposition de Rowan Wiliams et de John Sentamu, et à une forte majorité (68,3 % dans le collège des évêques ; 81,6 % dans le collège du clergé ; 61,3 % dans le collège des laïcs.), approuvé le 7 juillet. Rome a exprimé son « regret » de ce « nouvel obstacle à la réconciliation » dès le lendemain, un nouvel obstacle qui semble désormais insurmontable. »[2]

Au sein du GAFCON, selon le journaliste du Telegraph, les évangélistes conservateurs (l’évangéliste modéré Nazir-Ali et l’ultra-Protestant Jensen) ont adopté un profil bas, en affirmant leur refus de se soumettre à des femmes évêques, et leur refus du clergé homosexuel, en affirmant leur volonté de rester au sein de la Communion Anglicane. Cette position n’est pas viable car depuis le GAFCON, le 7 juillet 2008, le Synode général de l’Église d’Angleterre a accepté l’ordination de ‘femmes évêques’ en refusant toute mesure qui aurait permis aux conservateurs de ne pas dépendre de la juridiction de ces ‘femmes évêques’ et de continuer à vivre de façon cloisonnée.

Au contraire, les Anglo-catholiques du GAFCON ont poursuivi leurs démarches pour rejoindre l’église conciliaire de Ratzinger, mais en évitant une rupture trop rapide avec Rowan Williams, le prétendu archevêque de Cantorbéry. Il s’agit là d’une position tactique d’attente des Anglo-Catholiques qui savent que l’heure de la ‘Corporate Reunion’ préparée depuis plus de 150 ans, va bientôt sonner.

Ils ont décidé de ne pas se rendre à la conférence de Lambeth dans le Kent.

En sus de ces démarches des Anglo-catholiques, appartenant à la Communion Anglicane, auprès de Rome pour mettre en place la « Corporate Reunion », une frange encore plus traditionnelle, et qui avait quitté la Communion Anglicane en 1990, le TAC (Traditional Anglican Communion), mène depuis plus de 12 ans des négociations secrètes avec Ratzinger pour un premier essai de « Corporate Reunion » sous la houlette de leur faux évêque, ‘Mgr’ Hepworth. VM en a donné déjà d’abondants compte-rendus.

Lorsque Damian Thompson du Telegraph déclare : ‘Le temps est venu (…) d’un cardinal Anglais attelé à ce travail et de nouvelles structures’, à qui pense-t-il ? Au dominicain conciliaire de Cambridge, Aidan Nichols, comme futur ‘archevêque de Westminster’ ?

Nous renvoyons au dossier de CSI : l’AngliCampos, paru le 5 juillet 2005. CSI-Diffusion avait 3 ans d’avance sur les évènements qui se produisent actuellement sous nos yeux

http://www.virgo-maria.org/Archives-CSI/2005/CSI-2005-07-05-AngliCampos.pdf

http://www.virgo-maria.org/Archives-CSI/2005/CSI-2005-07-05-AngliCampos-Radical%20Orthodoxy-bibliography-2004-06-1.pdf

Continuons le bon combat

La Rédaction de Virgo-Maria

© 2008 virgo-maria.org

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Article de « Holy smoke » par Damian Thompson, Telegraph[3] - Traduction en français

Il n’y a pas de schisme Anglican

Vendredi 27 Juin 2008, 04:02 PM GMT [General]

Si le Gafcon avait provoqué un véritable schisme au sein de la Communion Anglicane alors je pense que Rowan Williams aurait dormi nettement plus tranquille ce weekend. Mais ce ne fut pas le cas. La réunion de 300 évêques conservateurs a levé un étendard au beau milieu de la Chrétienté – Jérusalem – et déclaré que les évènements de la Conférence de Lambeth n’ont que peu d’importance parce que personne n’y porterait la moindre attention.

Je dois contredire mon collègue George Pitcher. Je ne pense pas que l’Évêque Michael Nazir-Ali de Rochester ait été exploité au sein du Gafcon. Je pense qu’il a correctement estimé que le Gafcon lui offrait une base de pouvoir de rechange et il a saisi brillamment cette opportunité. Même chose pour Peter Jensen, l’Archevêque de Sydney.

Ces deux impitoyables politiciens ecclésiastiques ont parié qu’il était avantageux de boycotter Lambeth, parce qu’on ne perd pas grand-chose en s’absentant d’une séance de hurlements. (Souvenez vous en, cela ne me surprendrait pas si Rochester démontrait un pouvoir non officiel à la conférence).

Le Gafcon n’a pas créé une Église alternative de bigots fondamentalistes. Au contraire, l’évangéliste modéré Nazir-Ali et l’ultra-Protestant Jensen conduisirent les évêques à Jérusalem vers une position conservatrice majoritaire, centrée sur la fidélité aux Écritures, ce qui parlera au cœur des Anglicans du monde entier.

Le résultat est qu’il deviendra beaucoup plus difficile d’isoler une Église d’Angleterre "tolérante" des redoutables empoignades qui prennent place ailleurs dans le monde Anglican. Les conservateurs Anglais sont revigorés par le Gafcon, et prêts à combattre l’establishment libéral de l’Église sur une série de problèmes comme l’Islam et l’homosexualité.

Et à ce propos, je perçois que le Docteur Rowan Williams est assez en désaccord avec le Docteur Richard Chartres, l’Évêque de Londres, sur l’autorisation d’un "mariage" gay prévu dans son diocèse et qu’il réagit avec une indignation peu convaincante lorsque la nouvelle fut rendue publique. Ce qui devrait rendre Lambeth encore plus tendue. Les amateurs de discorde épiscopale devraient retenir leurs places de chemin de fer pour Canterbury dès maintenant.

L’Apocalypse des Anglo-Catholiques

Mercredi 2 Juillet 2008, 10:57 PM GMT [General]

La partie est terminée pour les Anglo-Catholiques. Les évangélistes conservateurs ont joué avec des œillères, en signant une "déclaration de Jérusalem" post-Gafcon (Global Anglican Future Conference)  permettant aux paroisses d’affirmer leur opposition au clergé gay sans quitter l’Eglise d’Angleterre ou demander l’élaboration d’une surveillance épiscopale alternative. (Les évangélistes ne représentent pas grand-chose dans la succession apostolique). Mais les vrais traditionalistes, les opposants Anglo-Catholiques à la prêtrise et l’épiscopat des femmes ?

Voici en version pdf (Ndt: impossible de transposer le lien) de la lettre signée par 11 évêques en exercice (aucun d’entre eux n’est diocésain) et 1300 prêtres demandant une protection légale contre les femmes évêques. Personnellement, j’espère qu’ils ne l’obtiendront pas.

Après 1994, ils ont décidé de rester dans une Église qui ORDONNE DES FEMMES PRÊTRES, en dépit de leur conviction selon laquelle les femmes ne peuvent pas être prêtres, et maintenant ils sont horrifiés et dressent leur mais en l’air car il est question de consacrer des femmes évêques. A quoi s’attendaient-ils ? Désolé de paraître si antipathique, mais j’ai toujours pensé que l’expédient des "évêques volants" sentait le bricolage de réseau des episcopi vagantes décrits par Peter Anson dans son livre Bishops At Large.

Des milliers d’Anglo-Catholiques (supposés) on perçu la logique de tout cela, ce doit être dit, et pris le shilling de Lambeth : je suis stupéfait de voir comment d’anciens opposants aux femmes pasteurs ont tranquillement abandonné leurs objections. Leur situation est facilitée par le fait que beaucoup de libéraux sont venus tout "Catholiques" et déguisés comme mon cher ancien  ami Brian Brindley (Qui quitta l’Église d’Angleterre pour Rome à la première occasion).

Les signataires conservateurs de la lettre ne sont pas de cette mouvance, cela va sans dire. Certains d’entre eux resteront quand même et continueront à comploter mollement – mais d’autres (y compris des évêques) ne prévoient pas réellement de rester très longtemps dans l’Église Établie et souhaitent devenir Catholiques Romains.

Pourquoi cela leur prend tant de temps? Eh bien, une explication est que certains Evêques Catholiques d’Angleterre et du Pays de Galles font tout ce qui est en leur pouvoir pour qu’ils aient l’impression de ne pas être les bienvenus, tout en insistant sur le fait que les ralliés assistent à des cérémonies qui (dans le style sinon dans le contenu) sont plus tristement Protestantes que tout ce que les Anglo-Catholiques connaissent.

Mais, grâce à Dieu, le Saint Siège est occupé par le plus grand Pape des temps modernes, un homme ayant une profonde admiration pour la Messe Latine traditionnelle et la richesse de la spiritualité Anglicane. Il est aussi préparé à changer des dispositifs paroissiaux afin de réintroduire une liturgie digne et solennelle.

Autrement dit, les Anglo-Catholiques et Rome sont face à une fenêtre d’opportunité ; comment ils y entrent dépend de nombreux facteurs, la défaite de la tyrannie Sandalista en Angleterre et au Pays de Galles n’étant pas le moindre. Le temps est venu d’une pensée rafraîchie, et d’un cardinal Anglais attelé à ce travail et de nouvelles structures ; restons vigilants.

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