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CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf


Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire
(en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du
VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le
FAUX CLERGE ANGLICAN ?


Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

samedi 11 octobre 2008

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Sermon de Mgr Fellay à Fulda (Allemagne)

Bernard Fellay

Traduction en français du sermon prononcé en allemand par Mgr Fellay à Fulda le 24 septembre 2008, commenté par un catholique

Nous avons reçu cette semaine de la part d’un catholique, un texte de réflexions sur le sermon prononcé par Monseigneur Fellay à l’occasion du pèlerinage annuel à Fulda (Allemagne).

Ce sermon de Fulda résume la tragique incompréhension, la tragique méprise, dans laquelle s’enferme depuis l’an 2000, Mgr Fellay, ainsi que la Fraternité et les fidèles derrière lui !

Elle est tout à fait inacceptable pour un catholique cohérent et précisément informé de l’histoire de l’Église au cours des XIXème et XXème siècle. Mgr Fellay déclare « l’ennemi à réussi à pénétrer ! » [dans l’Église]. Cette affirmation devrait mener à se poser deux questions. Tout d’abord quelle est l’histoire des infiltrations dans l’Église depuis l’époque de Rosmini jusqu’à la mort de Pie XII ? Et ensuite l’ennemi a-t-il réussi à pénétrer dans la FSSPX ? La réponse à la première question met en évidence le milieu Rose+Croix britannique et Anglican comme le cerveau de cette infiltration dans l’Église. Et cette réponse par l’étude historique, éclaire la réponse à la deuxième question. Oui, l’ennemi a réussi à pénétrer dans l’œuvre de Mgr Lefebvre et oui, Mgr Williamson représente la tête de cette infiltration, affublé de l’abbé Schmidberger, son complice. Et qui dénonce cette subversion cléricale ? Qui étudie les cercles occultes anglo-saxons qui pilotent la subversion de l’Église jusqu’à la mort de Pie XII et du milieu de la Tradition catholique depuis ? Où sont les études ? Quels abbés travaillent cette question ? Mgr Fellay la travaille-t-il ?

Pour le moment nous présentons seulement le commentaire critique que la lecture attentive du sermon a inspiré d’emblée à un catholique.

 

Il nous a paru en effet indispensable de commencer par porter à la connaissance des lecteurs son commentaire que nous livrons ci-dessous.

Début du commentaire du sermon de Mgr Fellay par un catholique

« L’auteur de la présente étude n’a pas l’intention de dénigrer Monseigneur Fellay qu’il respecte en tant que prêtre et supérieur d’une communauté catholique, mais voudrait lui faire prendre conscience qu’il ne peut – sans causer d’immenses dégâts à l’œuvre qu’il est sensé préserver – continuer à louvoyer sur la question du Magistère de la secte conciliaire en refusant de prendre position sur des attitudes scandaleuses de celui qui est placé à la tête de ce magistère. Il est inadmissible de se taire devant le propos scandaleux de Benoît XVI vis-à-vis de la communauté juive et auquel le dernier numéro de DICI fait allusion.

Lorsqu’on aborde la question du Pape on touche à une question vitale pour le salut de l’église déclare le chef de file de l’école romaine du dix-neuvième siècle, le père Giovanni Perrone SJ[1]. Il justifie sa thèse en ajoutant que le Christ avait fondé l’église pour la perpétuation de son œuvre. Ce mandat il ne l’avait pas adressé à une masse de subjectivités individuelles, mais à une communauté humaine bien structurée, qui à son tour doit être gouverné par un prince. Lorsqu’il y a défaillance dans ce domaine il ne peut plus être question de communauté[2], mais d’une assemblée d’hommes régie par l’arbitraire. [3]

L’ultimatum du Cardinal Hoyos et les diverses déclarations de Benoît XVI en faveur du dialogue interreligieux n’ont pas réussi à dissuader Monseigneur Fellay de continuer ses pourparlers peu fructueux avec la Rome moderniste. C’est ce que démontre son homélie à l’occasion du pèlerinage annuel à Fulda où il n’a pas pu s’empêcher d’aborder son sujet favori, la justification de son attitude à l’égard de la Rome apostate. Pour lui les raisons de ce pèlerinage sont doubles : remercier le Seigneur pour les vingt années qui ont suivi le Sacre des évêques et le supplier ainsi que la Sainte Vierge pour que soit retirée la pseudo-excommunication dont la fraternité a été frappée. Cette affirmation pèse lourd car elle déclare nulle la sanction prise par la personne, que la fraternité reconnaît comme le vrai Vicaire du Christ. Or le refus d’une sanction dont on vient d’être frappé implique également le rejet de la volonté de la personne qui la décrète. C’est parfaitement incohérent, car on ne peut se comporter en quémandeur par rapport à une personne dont on ne reconnaît pas la validité de ses actes.

Monseigneur Fellay ne veut cependant pas entendre parler d’incohérence et n’hésite pas à déclarer, que ceux qui en parlent, n’ont rien compris. Pour lui c’est la même raison qui serait à la base du Sacre et de la demande de retrait de l’excommunication. Cette raison est d’après lui le problème que la Sainte mère l’Église connait actuellement et qu’il appelle crise. Elle est pour lui globale et due à l’infiltration de l’église par des forces ennemies.

Cette déclaration manque de précision car si les forces ennemies ont réussi leur coup, c’est grâce au manque de vigilance des hommes en charge du patrimoine. Comment des cardinaux, dont on ne peut mettre en cause l’orthodoxie, ont-ils pu consentir que lors de la succession de Pie XII, le Patriarche Roncalli, esprit à la fois moderniste et téméraire, succède au Pape Pie XII. Cette même négligence se retrouve chez Monseigneur Fellay qui n’étudie pas à fond les textes qu’il cite en exemple.  Pour démontrer l’ampleur de la crise il se sert du fameux discours où Paul VI où il est question de la fumée de Satan à l’intérieur de l’église. Ce discours fût prononcé le 29 juin 1972 à l’occasion de la fête de Saint Pierre et Paul et Paul VI dit textuellement: „l’église se trouve dans un état d’incertitude. On s’attendait après le Concile à des journées de soleil et à la place sont venues des nuages et des tempêtes et c’est l’obscurité et l’incertitude qui règnent. On prêche l’œcuménisme et on s’éloigne toujours d’avantage de l’autre partie en érigeant des barrières au lieu de les éloigner.“ Conclusion : Paul VI voit chez ceux qui lui désobéissent en restant attachés à l’enseignement de l’église catholique et refusent le NOM et l’œcuménisme le signe que la fumée de Satan a pénétré dans l’église. En d’autres mots, il voit le mal non pas dans le reniement de la foi de toujours, mais dans la contestation de son autorité.  Paul VI – lui - est parfaitement cohérent car il est l’auteur de la substitution qui est à la base de la crise qui affecte la conscience de bien des fidèles. Il convient ici de rappeler que l’antichrist est celui qui se met à la place du Christ.

Ensuite Monseigneur Fellay aborde la question du Sacre des évêques de 1988 et reconnaît justement, que c’était un acte indispensable à la survie de l’église. Comment peut-il alors affirmer que la secte conciliaire serait l’église catholique bien qu’atteinte d’une maladie extrêmement grave. Les divers virus qui ont déclenché cette maladie s’appellent justement Roncalli, Montini, Woytila.

A juste raison Monseigneur Fellay affirme les mérites de Monseigneur Lefèbvre dans la sauvegarde de la messe et du sacerdoce, mais donne cependant beaucoup trop d’importance au Motu proprio de Benoît XVI et une fois de plus on est obligé d’attirer son attention sur le fait que le document en question se situe tout à fait dans la ligne du NOM. En effet Paul VI avait stipulé à la fin de sa constitution MISSALE ROMANUM du 3 avril 1969: „ce que nous avons fixé et ordonné doit être valide à partir de maintenant et pour l’avenir, quelque puisse être la volonté que nos prédécesseurs ont exprimé à travers leurs constitutions, et qui sous d’autres conditions méritent notre respect et peuvent faire l’objet d’une dérogation.“ Si on lit à fond le Motu proprio on arrive à la conclusion que Benoît XVI n’a fait autre chose que rendre effective la dérogation prévue dans la constitution en question. Il l’a d’ailleurs déclaré avec d’autres mots lors de son voyage en France en insistant sur la tolérance à l’égard des personnes attachées à l’ancien rite.

Ensuite Monseigneur Fellay stipule que le croyant est tenu à croire tout ce que l’église enseigne sous forme de dogme, à savoir la foi catholique. C’est inexact, car le document qui est à la base de toute l’attitude de la fraternité, l’encyclique Pascendi, sans être un dogme dégage des effets obligatoires puisque promulgué par l’autorité suprême de l’église. On peut à ce sujet citer Pie IX qui, dans sa lettre Tuas libenter, déclarait: « il ne suffit pas aux savants catholiques d’accepter et de respecter les dogmes de l’Église dont nous venons de parler, mais ils doivent en outre se soumettre soit aux décisions doctrinales qui émanent des congrégations pontificales, soit aux points de doctrine qui, d’un consentement commun et constant, sont tenus dans l’Église comme des vérités et des conclusions théologiques tellement certaines, que les opinions opposées, bien qu’elles ne puissent être qualifiées d’hérétiques, méritent cependant quelque autre censure théologique ». Cette déclaration stipule de façon explicite que les hérésies ne sont pas les seuls dangers pour la foi. Des actes téméraires tels que les réunions d’Assise peuvent également l’être.

Ainsi que le relève justement Melchior Cano[4] il s’agit d’actions faites sans mûre réflexion qui, dans la mesure où on y retrouve du mépris pour les règles de l’Église, traduisent une audace turpide. Ces règles sont à ses yeux des accessoires et non des vérités de foi, ce qui veut dire qu’elles n’ajoutent rien au contenu de la foi. De ce fait, lorsqu’on y touche, on affaiblit la foi sans la supprimer.[5] Elles sont par contre des mesures de protection qui permettent aux fidèles de maintenir leur foi intègre. Cette fonction se retrouve dans toutes les grandes encycliques des Papes préconciliaires telles que Pascendi, Mortalium animos, Humani generis pour parler des plus récentes. Dans ce sens elles ne sont pas autre chose que des applications adéquates du message de la révélation à des situations historiques concrètes. L’exclusion qu’on y trouve ne doit pas être considérée comme une attitude de mépris à l’égard des autres, car elle met uniquement en évidence que tout ne peut pas être concilié comme le voudraient les utopistes qui croient à un retour de l’âge d’or.

Tout en reconnaissant le courage dont a fait preuve Monseigneur Lefebvre en procédant contre la volonté de Jean Paul II au Sacre des évêques et d’avoir par son acte permis à l’église de survivre Monseigneur Fellay refuse de voir dans la Fraternité ce qui reste encore de l’église. L’Église existe mais est paralysée en raison d’un cancer qui l’affecte. C’est pour lui une maladie qui rend le corps impuissant à l’égard des forces qui l’attaquent. Mais il y a pour lui pire : l’Église ne souffre même plus de sa maladie car lorsqu’on souffre on se défend.

Le cancer est toutefois pour Monseigneur Fellay celui d’une personne qui continue à subsister, et donc le corps mystique du Christ souffrant. Il ne faut pas vouloir détruire la personne pour éliminer le cancer. En d’autres mots on est tenu à reconnaître la légitimité des autorités romaines et épiscopales.

Pour Monseigneur Fellay on ne peut pas rester indifférent à l’égard d’un désastre pareil. C’est tout à fait conforme aux préceptes de la charité. Ca ne l’empêche pas d’y ajouter la phrase ahurissante: il nous faut pour cela la reconnaissance de Rome.

Conclusion: Sur le plan de l’ecclésiologie catholique la position de Monseigneur est indéfendable pour les raisons suivantes :

D’après le Pape Pie XII[6] la naissance de l’église coïncide avec le Sacrifice de Golgotha de Notre Seigneur Christ. C’est à ce moment qu’il a confié la continuation de son œuvre. En raison de son origine elle est d’après Pie XII à l’image de son fondateur. Juridiquement parlant il s’agit d’un mandat que Notre Seigneur a confié à ses disciples au moment de son ascension. Pour le Pape[7] il s’agit d’une mission au sens juridique et analogue à celle que le Père lui a confiée. C’est donc lui qui à travers son église baptise, enseigne, règne, absolve, lie, offre et se sacrifie.

Puisque c’est le Christ lui-même qui agit à l’intérieur de l’Église à travers ses représentants, l’église en tant que société hiérarchiquement organisée est le lieu où le dépôt de la foi est conservé et de ce fait la règle de foi pour tout croyant. Ainsi que le remarque justement le père Giovanni Perrone SJ,[8] toute règle de foi véritable doit avoir les propriétés suivantes :

1. Elle doit être en mesure de :

2. maintenir l’intégrité de la foi,

3. faire face aux difficultés qu’elle rencontre,

4. éloigner les dangers résultant d’une mutation, non seulement de la part de l’objet, mais également de la part du sujet, à savoir du fidèle.

Pour répondre à ces exigences elle doit être proportionnée à l’homme ce qui sera le cas, si :

5. elle est claire et évidente et reconnaissable par tous ceux qui animés d’un esprit  honnête et sincère sont à la recherche de la vérité[9]

6. tous ceux qui s’en servent avec une âme droite réussissent grâce à elle à obtenir la certitude au sujet de la vérité dont l’assentiment leur est demandé par Dieu,

7. elle est perpétuelle et indéfectible. 

En soutenant que la secte conciliaire, bien qu’elle soit née du désistement complet de la hiérarchie du mandat que le Christ lui confié, continue à être l’épouse du Christ, Monseigneur Fellay assume une position fidéiste semblable à celle de l’abbé Ratzinger. Pour Ratzinger l’Église n’est plus, comme chez Pie XII, le Corps Mystique du Christ, mais la communion de tous ceux qui bénéficient de l’action salvatrice de Dieu. C’est la raison pour laquelle l’homme n’est plus en mesure de se créer un lieu en dehors de cette communauté : c’est dans cette communauté qu’il doit témoigner et faire sa profession de foi en déclarant, non pas « je crois en l’Église », mais « je crois l’Église », ce qui se traduit ainsi : « je crois que Dieu réalise le salut à travers cette Église ». En d’autres mots, l’Église est le signe qui montre que Dieu veut sauver les hommes, bien qu’ils soient pêcheurs. Elle n’est donc sainte ni parce qu’elle est le Corps Mystique du Christ, ni par son enseignement et ses sacrements, mais puisqu’elle est la communauté de ceux que Dieu veut sauver bien qu’ils soient pécheurs. Comme von Balthasar, Ratzinger considère que péché et sainteté forment une unité dialectique, car l’Eglise vit du constant pardon qui la transforme de prostituée en Sainte. »

Un catholique

Fin du commentaire du sermon de Mgr Fellay par un catholique

Continuons le bon combat

La Rédaction de Virgo-Maria

© 2008 virgo-maria.org


Traduction en français du sermon prononcé par Mgr Fellay à Fulda

Nous remercions tout particulièrement le traducteur pour ce travail important.

Actualité : Sermon de Mgr Fellay à l’occasion du pèlerinage à Fulda (24/09/2008)

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.

Cher Père Supérieur de district, mes chers Pères, chers Fidèles,

Si nous sommes réunis aujourd’hui à Fulda sous la protection de St Boniface, c’est pour deux raisons : rendre grâces au Bon Dieu pour les sacres d’évêques dans la Fraternité St Pie X il y a vingt ans, mais aussi de prier et d’implorer le bon Dieu et la Sainte Vierge que l’excommunication des évêques soit retirée.

Certains voient qu’il y a là une contradiction : Comment peut-on se réjouir, célébrer une fête, rendre grâces pour les sacres d’évêques et puis aller à Rome et demander qu’on retire cette excommunication ? N’y a-t-il pas une contradiction ? Il y a certes des voix pour dire qu’il y a une contradiction, mais ce sont précisément ceux qui n’y comprennent rien. Car, c’est la même raison qui nous a menés aux consécrations épiscopales qui nous a également menés à faire cette démarche auprès de Rome, savoir- ce n’est pas demander à ce qu’on lève l’excommunication dont nous contestons la valeur juridique – mais nous demandons qu’on nous présente un document disant que le décret d’excommunication est retiré. C’est la même raison qui pour nous est évidente, qui n’est pas acceptée par l’autorité, par les instances romaines et par d’autres . Car il existe un grand problème au sein de notre mère, la sainte Église catholique.. Ce problème nous l’appelons crise. Celle-ci s’étend profondément, c’est incroyable. En considérant l’histoire de l’Église, nous constatons : Oui, c’est l’Église militante. Par conséquent elle aura toujours à combattre, il y aura toujours des problèmes. Il en était ainsi au début de l’histoire humaine, lorsque le bon Dieu lui-même dit : « Je mettrai des inimitiés entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité. Inimitiés entre l’Église, le Sauveur, la Mère de Dieu et le diable et ses troupes. Il y a un combat ! Cette situation durera jusqu’à la fin de l’histoire humaine. Il y a des intervalles de paix, de tranquillité, mais alors cela recommence. C’est ainsi, ne nous y trompons pas. Prenons par exemple le début de l’Église, comment on a assailli le Sauveur. Nous constatons que ces crises étaient énormes et pourtant elles portaient sur un seul point. Tantôt c’était la divinité de Jésus, c’est déjà beaucoup, mais c’était le point essentiel ; tantôt il s’agissait de la question de savoir si le Christ a deux natures ou bien s’il y a deux personnes en Jésus-Christ. C’est un point très clair, et pourtant l’Église y était confrontée pendant un siècle.

Cette fois-ci, très chers fidèles, c’est toute la foi, tous les points de la foi qui sont attaqués, tout ensemble ; on nie jusqu’aux principes. La foi, les mœurs, tout, tout le contenu.  Non seulement ce sont pour ainsi dire des attaques de l’extérieur, mais l’ennemi a réussi à pénétrer ! C’est pourquoi il cause le désordre de l’intérieur. C’est ce que nous nommons la crise de l’Église. Nous ne sommes pas seuls à parler ainsi. En effet, nous pouvons faire des citations de papes en commençant par St Pie X  et après le concile continuer avec Paul VI qui a parlé d’auto-démolition de l’Église. L’Église se détruit elle-même. Il a dit aussi que par une fissure la fumée de Satan est entrée dans l’Église. La fumée de Satan ! Satan a un pied dans le temple saint. Si nous réfléchissons à ce que cela signifie, combien ces paroles sont fortes ! Et plus loin Paul VI dit : « Une pensée qui n’est pas catholique a gagné l’Église ; Il se pourrait qu’elle puisse dominer, mais elle ne sera pas l’Église catholique. Il restera  toujours un petit groupe, quelque soit sa petitesse. »  Ce sont des paroles de Paul VI.

Sous le pontificat de son successeur Jean Paul II l’hérésie est semée à pleines mains, ce sont ses propres termes. Le chrétien, et donc le catholique est tenté par l’agnosticisme. L’agnostique ne croit pas en Dieu. Ce sont les paroles des papes. Le pape actuel, Benoît XVI, a parlé, peu de temps avant son élection, d’un bateau qui de toutes parts est envahi par l’eau et tend à couler. Un bateau qui coule ! Ce n’est pas nous qui avons inventé cette parole, non c’est l’autorité suprême dans l’Église qui l’affirme. Vers la fin de sa vie, Jean Paul II parla de « l’apostasie silencieuse des nations ». Il y a donc un problème. Ce problème consiste dans un désarroi total. 

Voyons quel est le but de l’Église : continuer la mission de Jésus-Christ. Allez dans le monde entier, enseignez-leur tout ce que je vous ai enseigné, commandé (Cf. Matth. 18,19). C’est donc la tradition. Ce que j’ai reçu je l’ai transmis, dira St Paul. A cela nous  voyons, que l’Église est selon sa nature Tradition, transmission. Elle passe aux autres les trésors qu’elle a reçus de Notre-Seigneur, les moyens de salut et de sanctification de la foi et de la grâce par les sacrements. Voilà toute la mission de l’Église. C’est à cela que nous reconnaissons, ce pourquoi elle existe.

Voyons comment cette foi est transmise et si c’est le cas aujourd’hui. Prenons les enfants : Qu’est-ce qu’on enseigne au catéchisme, si tant est qu’il y a catéchisme ? Qu’est-ce que nous y trouvons. Les enfants dans la rue qui se disent catholiques, que savent-ils de la foi ?     Les sondages dans des pays catholiques de longue date nous montrent que la majorité ne parle ni de l’enfer ni de la divinité de Jésus-Christ. Des catholiques pratiquants, je dis bien pratiquants ( ! )  70% pensent que toutes les religions sont bonnes ! Ceux qui ne pratiquent pas ont une foi meilleure. Quand il s’agit de la divinité du Christ, il y a plus de la moitié qui n’y croit pas. Telle est la situation. Nous dirions presque : Une faillite – incroyable, incompréhensible, inacceptable ! Et pourtant c’est une réalité que tout homme peut constater.

Devrions-nous nier la réalité au nom de la foi, devrions-nous devenir fous au nom de la foi ? Non, mes chers fidèles, car la foi s’adresse à la faculté suprême de l’homme, à la raison. Il ne faut donc pas rendre l’homme stupide ou fou au nom de la foi. S’il y a des problèmes, l’on peut essayer de les résoudre. Certainement les mystères existent. Parfois nous n’avons pas la solution, mais devenir fou, cela non ! Dire que tout va bien – non ! Se consoler de petites choses : Oui, il y a un petit nombre de jeunes pour faire le voyage à Sydney – mais qu’est-ce cela représente, est-ce que c’est cela l’Eglise ?

Telle est donc la situation. Si nous voyons que la crise réellement concédée par les autorités, nous ne pouvons vraiment plus comprendre.  Nous n’avons pas l’explication. Comment cela est-il possible ? Le bon Dieu le permet. Sa promesse demeure : les portes de l’enfer n’auront pas la victoire ! Elles ne prévaudront pas contre l’Église.

C’est précisément à cause de cette crise qu’un évêque a eu le courage extraordinaire de sacrer des évêques, et contre la volonté de ces autorités. Nous voyons les fruits, nous ne voulons pas donner dans l’idéologie, non, nous voyons simplement les fruits – ayant les pieds sur terre. Nous voyons, que précisément la mission de l’Église existe dans cette œuvre. Nous voyons, que ce sont précisément les sacres d’évêques qui furent un bastion de la foi, et pour la transmission de celle-ci. Par ces sacres la continuation de l’œuvre a été possible ; et nous voyons soudain qu’il ne s’agit pas d’une petite œuvre, quelque chose de personnel, un petit groupe de la grande Église, non, ce n’est pas de cela qu’il s’agit. Il ne s’agit pas seulement de notre existence, il s’agit de la continuité de l’Église. Cela paraît incroyable, mais c’est la réalité !

Notre vénéré archevêque a eu l’audace, de l’exprimer en ces termes : L’arche d’alliance a été confiée à la Fraternité St Pie X. Le grand testament de NS Jésus-Christ, son testament, la sainte Messe, est revenue dans l’Église à cause de la Fraternité. On peut dire ce qu’on veut, mais telle est la réalité. Nous ne prétendons pas nous encenser nous-mêmes, il ne s’agit pas de cela, vraiment pas. Il s’agit simplement d’une réalité de fait. Un prélat haut placé à Rome s’est exprimé à ce sujet de la manière suivante : « Sans la Fraternité sacerdotale ce Motu proprio aurait été impossible. » Oui, il a dit simplement « impossible ». Nous n’affirmons pas, que c’est donc à cause de nous,- non, c’est le bon Dieu qui l’a fait ainsi, nous sommes ses instruments. La continuation du testament de la sainte messe, et en rapport avec la messe, la foi catholique sans restriction, c’est cela qu’il faut comprendre !

Il n’est pas possible de diviser la foi. Lorsque nous voyons, comment l’homme d’aujourd’hui – y compris un catholique – pense, l’on voit clairement qu’il est  d’avis que l’on pourrait être satisfait de l’une ou l’autre chose. Il n’est pas nécessaire, selon lui, de tout croire, il suffirait de croire à peu près. Il n’en est pas ainsi ! Il n’en est pas ainsi, car l’Église a toujours donné cet enseignement, il n’est pas difficile de le démontrer. Un catholique a l’obligation de tout accepter – C’est une obligation, et pas seulement une forte recommandation, ce n’est pas seulement un pieux souhait – ce que l’Église a enseigné au titre de dogme et ce à quoi elle a obligé de croire c’est la foi catholique. On y est obligé à telle enseigne que celui qui nierait uns seule vérité, perdrait la foi dans son ensemble. La foi est indivisible, comme le bon Dieu. Le bon Dieu est simple, on ne peut diviser le bon Dieu. Nous, les humains, il nous faut expliquer la foi en procédant par parties, mais la foi est en soi une et simple. Quiconque se mettrait à la diviser, celui qui dirait : « Oui, cela ne me plaît pas, l’enfer est trop chaud… » affirme que le bon Dieu nous a menti, qu’il a dit quelque chose de faux  ou qu’il se trompe. C’est précisément en cela que la foi est détruite, car nous croyons que le bon Dieu est la Vérité, qu’il dit la vérité et qu’il ne peut nous tromper et qu’il ne peut se tromper. C’est précisément le point essentiel qui nous oblige de tout accepter. Il est de toute importance de le comprendre. Il y a pour nous aussi l’obligation de nourrir la foi, de relire  le catéchisme, le catéchisme tout simple, en rafraîchissant les connaissances, afin de maintenir vivante la foi. Nous vivons dans un monde dans lequel régulièrement les vérités de la foi  sont contestées, attaquées. Si nous n’y prenons garde, nous serons facilement contaminés. C’est un des premiers devoirs du chrétien, du catholique, de poursuivre sa formation dans la foi. C’est très important ! Oui, ces évêques, ces quatre évêques sont, après vingt ans depuis leur sacre, sont toujours là, ils existent encore. C’est une grande grâce, il n’est pas évident du tout, qu’au bout de vingt ans quatre personnes sont encore ensemble. De plus, ils sont un, ils sont unanimes. Cela malgré les « trompettes d’Internet » et malgré les faux prophètes ces quatre évêques sont au bout de ces vingt années toujours un. Depuis le début l’on a annoncé que la Fraternité sacerdotale allait se diviser, qu’après la mort de Mgr Lefebvre ce serait la fin, elle éclatera etc.

Eh bien, vingt ans après nous sommes encore là.

Bien sûr, à chaque évêque sa personnalité, son tempérament, chacun a sa manière de présenter les choses. Il en résulte une présentation des choses différente. Mais cela ne signifie pas que ces évêques ne soient pas fondamentalement un. Grâce à Dieu cette unité est là. C’est une grande grâce. Certainement devons – nous en remercier le bon Dieu et le prier que cela demeure ainsi. Dans la situation présente il n’est pas évident du tout, que les quatre restent un, ce n’est pas du tout évident. J’ose dire qu’il nous est permis de voir en cela un secours spécial de Dieu !

Pensons aux confirmations en nombre, les ordinations ! Les quatre évêques ensemble ont ordonné plus de prêtres que Mgr Lefebvre. Si nous comptons les confirmations, c’est un peu plus difficile, nous pouvons dire que chaque année entre trois et cinq mille fidèles reçoivent le sacrement de confirmation. Multipliez par vingt et vous aurez une idée. Cela représente un nombre impressionnant. Nous voyons, comment la vie catholique fleurit autour de la Fraternité St Pie X. et la société catholique aussi. Cela commence par la famille, cela continue à l’école et plus loin. Tout est encore petit, c’est vrai, mais cela existe telles des petites oasis dans le désert, au milieu de la dévastation. Oh oui, il y a des raisons de faire des actions de grâces ! Remercions le bon Dieu, la sainte Vierge, alors nous pourrons être rassurés et satisfaits.

Pourquoi alors cette requête adressée à Rome, pourquoi aller à Rome ? Puisque nous avons tout ! Il ne s’agit pas de cela, chers fidèles. La continuité ne vient pas de nous. Nous nous en défendons même complètement que nous sommes l’Église. Que nous serions exclusivement l’Église, l’Église catholique ! Cela ne vient pas à notre esprit, d’ailleurs c’est un fait. L’Église catholique continue d’exister. Le problème c’est qu’il y a quelque chose qui paralyse l’Église comme un cancer. Mgr Lefebvre a même utilisé le terme de « sida ». Oui, c’est une maladie qui fait en sorte que le corps  n’a plus la force de se défendre contre les maladies. C’est une maladie grave ! Le bon Dieu a fait les choses ainsi  que nous nous percevons la douleur, que le corps essaie de se défendre quand une maladie se manifeste. Précisément, le fait que le corps ressent ces douleurs indique  qu’il tâche de  s’en défendre. Si l’on ne perçoit pas la douleur, c’est grave. Cela signifie qu’on ne se défend plus. C’est l’impression que nous avons, quand nous regardons l’Église. D’une part nous assistons à la destruction incroyable, inouïe, d’autre part  nous avons l’impression que cela ne fait plus mal. C’est à peine si quelqu’un  se défend. Quoique nous voyions ce cancer, le malade reste une personne, qui a ce cancer. Ainsi le Corps mystique du Christ souffre, mais il demeure quand même le Corps Mystique. Nous ne sommes pas d’accord avec ce cancer, nous ne voulons pas avoir affaire avec cette maladie. Cela ne signifie pas que  nous désirons anéantir la personne qui a ce cancer.  Non ! C’est pour cette raison que nous reconnaissons les autorités romaines et diocésaines. Nous affirmons : ils font partie de l’Église, même si nous ne pouvons pas tout expliquer. Ils s’en sont allés tous. Cela ne va pas ! Notre-Seigneur l’a promis : son Église restera visible jusqu’à la fin du monde. 

A la Salette la Mère de Dieu  dit – cela n’appartient pas directement à la Révélation, car c’est une révélation privée, et pourtant les apparitions de La Salette (en fait l’apparition au singulier : le traducteur) ont été approuvées par l’Église – la Sainte Vierge parle d’une éclipse. Elle dit que Rome perdra la foi et deviendra le Siège de l’Antichrist. – Paroles fortes, paroles très fortes. Dans cette situation nous pourrions dire. Bon, tant que cette situation dure restons dans notre coin !  Au fond ce n’est qu’une attitude salutaire. Mais cela ne signifie pas que nous n’aurions pas de contacts  avec les autorités romaines. Ni non plus avec les autres membres de l’Église, ni avec les autres catholiques ! Nous avons la grâce de la vie, de la vie catholique. Devrions-nous laisser mourir les autres simplement comme cela  sans entreprendre quelque chose ?  Est-ce que c’est cela la charité catholique ? Est-ce cela le zèle missionnaire ? Il est tellement évident que nous fassions quelque chose dès que nous pourrons, dès que nous en aurons la faculté. Pourquoi faisons-nous cette démarche à Rome en disant : « Il faut lever cette excommunication », alors que nous n’y croyons pas ? Un jour j’ai dit au cardinal (Castrillon Hoyos) : « Cela ne nous touche pas plus que l’eau qui coule sur les plumes d’oie. » donc, cela ne nous touche guère. Ce n’est par pour nous que nous le demandons. J’ai écrit au Saint Père : En fait ce ne sont pas quatre, mais six évêques qui ont été excommuniés, non, ce qui a été excommunié, c’est une attitude. Car c’est l’attitude catholique normale traditionnelle. En portant le regard sur le passé afin de vivre correctement aujourd’hui et aussi à l’avenir c’est s’en tenir au passé, à notre foi, aux mœurs, à tout ce qui fait un catholique. Cela a été condamné. Cela va parfois très loin dans l’Église – nous entendons parfois des témoignages.  Il y a par exemple un prêtre aux Philippines. En moins de dix  ans il a été déplacé quatorze fois, je crois. Alors qu’il est un prêtre moderne on lui a toujours dit : «  Vous êtes Lefebvriste ! »Or, il ne connaissait rien sur Lefebvre, il ne savait pas du tout ce que Lefebvriste veut dire. Au bout de quelques années il s’est dit qu’il devait s’informer ce qu’il en est. Pour finir il a abouti chez nous.

Un autre, cette fois au Brésil – j’ai appris cela aussi par témoignage direct : il avait la bonne idée de porter au séminaire une chemise noire. Immédiatement il fut traité de « Lefebvriste ». Cela suffisait. La moindre apparence, la moindre forme d’attachement  à ce que l’Église faisait autrefois, ce qu’elle croyait, suffit pour dire : « Lefebvre ! » Cela suffit pour dire : « excommunié ! ». C’est la même chose. Car nous avons plusieurs exemples de ce type. C’est la raison pour laquelle nous demandons que le décret d’excommunication soit retiré, pour que notre attitude soit à nouveau approuvée. Que l’homme de la rue ne considère plus comme le mal le plus grand dans le monde d’agir comme ses prédécesseurs. Comme ses ancêtres. Comme l’Église a toujours fait.

Cette requête est arrivée dans notre histoire à un point, auquel il faut se référer afin de comprendre dans quelle situation nous nous trouvons actuellement. C’était en l’an 2000 que le cardinal Hoyos nous a donné une directive, confuse, il est vrai, une sorte de proposition. Il nous a dit : « L’Église a le désir de résoudre le problème de la Fraternité sacerdotale. Aussi nous voudrions vous offrir une solution, une solution adéquate. Il vous faut évidemment accepter le concile et tout le reste. » Là-dessus je lui ai dit : « Eminence nous avons devant les yeux ce que vous avez fait avec la Fraternité St Pierre. ! » et il confirma lui-même : « Oui, elle fut décapitée, Il fallait que l’abbé Bisig disparaisse ». Pourquoi ? Il le voulait, c’étaient ses paroles, cela ne correspond pas directement à la réalité, « il voulait imposer à ses prêtres un serment contre la nouvelle messe. » Ce n’est pas tout à fait exact, c’était l’histoire de « Rocca di Papa », où la Fraternité St Pierre avait en fait ouvert pour la première fois la porte à la messe nouvelle. Ce n’était pas un serment, c’était une promesse, qui en définitive a été refusée par Rome. C’était une promesse que la messe de consécration des saintes huiles serait la seule messe nouvelle qu’ils célébreraient (Note du traducteur : cette messe est célébrée par l’évêque et non par les prêtres !) A cause de cette promesse l’abbé Bisig a perdu sa place. Donc, puisqu’il a montré un trop grand attachement à l’ancienne messe, il fallait qu’il disparaisse. C’était en 2000. Je lui ai dit alors : « C’est ainsi que vous avez agi – nous n’avons pas confiance. Vous voulez négocier avec nous, bon, essayons de rétablir la confiance. Donnez-nous un signe. Nous demandons deux signes : la messe pour tous les prêtres du monde entier et l’abolition du décret d’excommunication. Alors nous pourrons parler ; alors nous pourrons discuter, alors nous pourrons débattre des problèmes ? Alors seulement, la solution viendra ensuite. »

La réponse à cette demande de deux signes fut donnée le 16 janvier 2001. La réponse vint début février : « Oui, au fond le Saint Père est d’accord, la messe n’a jamais été abolie Ainsi donc tout prêtre a le droit de la célébrer. Tous les cardinaux qui sont à Rome, les « cardinaux principaux » sont d’accord : le cardinal Ratzinger, le cardinal Sodano, le cardinal Medina, Herranz, de Magistiris, et le cardinal Hoyos lui aussi. Mais sachez qu’il y a les secrétaires et les sous-secrétaires, ceux-ci ne sont pas d’accord. En ce qui concerne l’excommunication  nous la lèverons, quand nous conclurons la convention. » C’était la réponse de Rome. A ce moment déjà nous aurions pu dire : Bon, nous fermerons la porte ! Nous ne l’avons pas fait. On nous a toujours fait le reproche que nous aurions refusé les propositions de Rome. Ce n’est tout simplement pas vrai. Jamais nous n’avons rejeté quelque chose. De temps à autre nous avons dit : il faudrait remettre cela à plus tard, maintenant ce n’est pas encore possible. Nous n’avons rien refusé. D’ailleurs jusqu’il y a peu, rien de précis, de clair nous a été présenté. Mais maintenant bien. Mais je suis tenu au silence ; je ne peux donc pas vous le dire.

Pourquoi disons-nous alors que cela ne va pas ? Parce les autorités romaines montrent actuellement la même attitude qu’en l’an 2000. Il s’agit toujours de la même chose : Rome est prête à nous donner quelque chose. Quelque chose d’assez beau. Si vous voulez, nous pourrions l’appeler une Rolls-Royce. Il n’y qu’un problème : cette voiture doit rester au garage ! Si vous voulez nous pouvons citer un autre exemple. On nous offre une maison, une très belle maison. Où réside le problème ? Oui, où cette maison sera-t-elle construite ? Si elle est construite sur du sable, elle s’écroulera bientôt.   Nous la voulons sur du roc. Nous voulons que ce soit le roc de la foi solide de l’Église catholique – sans restriction. C’est ce que nous voulons. Or c’est précisément ce fond qu’ils ne veulent pas nous donner. Il y a eu un ultimatum. De quoi s’agit-il ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Au mois d’avril nous avons adressé une lettre aux bienfaiteurs. Nous y avons essayé de résumer la situation et de la décrire.  Qu’il il y a une crise dans l’Église et que réellement, hélas, le pape actuel y participe, même s’il a l’intention de réintroduire la messe. C’est une contradiction, mais c’est un fait. Il veut tout aussi bien l’œcuménisme, il y a presque une condamnation de la religion catholique comme religion d’État. On voit clairement, il ne veut pas entendre parler d’un « État catholique ». On fait l’éloge de l’Amérique – nous savons que l’Amérique a été fondée sur les principes maçonniques. Or, L’Église a toujours condamné cela. Jusqu’au concile Vatican II. C’est ce que nous avons décrit et dit : nous n’en voulons pas. Cette crise, nous ne pouvons l’accepter, ces erreurs. C’est l’ultimatum qui a causé cela.

De quoi s’agit-il dans cet ultimatum ? Qu’est-ce ce qui est en jeu ? L’on peut dire que la chose est assez floue. Le 4 juin j’étais à Rome, alors le cardinal m’a donné une, deux pages. C’était un pro-mémoire. Il y était écrit : Si vous n’acceptez pas les conditions claires que nous vous imposons aujourd’hui, c’est terminé. ! Jusqu’ici je vous ai dit que vous n’êtes pas schismatiques. Dorénavant je ne pourrai plus le dire. Donc une menace de déclarer le schisme, si je n’accepte pas les conditions claires. Mais il n’y eut pas de document écrit. C’est alors que j’ai posé la question : « Quelles sont les conditions ? ». Je n’ai pas reçu de réponse. J’ai posé la question une deuxième fois : « Qu’attendes-vous de moi ? » Voilà que je m’entends dire: « Bon, si vous pensez qu’en conscience vous devez le dire à vos fidèles, vous n’avez qu’à le dire. Mais vous devez respecter la personne du pape. ». Je lui a répondu : « Ce n’est pas un problème pour moi. » Et maintenant quoi ? Après cette rencontre j’étais tellement incertain de quoi il s’agit, que j’ai envoyé mon deuxième assistant qui m’accompagnait, pour demander : Veuillez maintenant me dire clairement ce que vous voulez. A ce moment il y eut les cinq points qu’on a trouvé ensuite soudainement sur Internet. Là il est dit : « Que l’évêque, donc moi,  donne une réponse convenable , proportionnée à la magnanimité du pape ». Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Cela reste flou et obscur. La seule chose qui est assez claire : je ne peux pas m’élever au-dessus du pape comme magistère, je ne dois pas dresser la Fraternité contre l’Église. L’on se demande quand on entend ces propos : où cela mènera-t-il ? Qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce que cela signifie que nous n’avons qu’à nous taire ? Dire simplement « Amen » à tout ? C’est tout à fait obscur ! Et c’est cela ce grand ultimatum ?

Nous avons, il est vrai, déjà donné une réponse. Elle consiste à insister pour qu’on puisse crier, si quelqu’un vous marche sur les pieds. Je ne l’ai pas directement dit comme cela, mais c’est dans ce sens que je l’ai dit. Nous souffrons, oui nous souffrons à cause de cette situation. Qu’il nous soit permis de le dire tout de même !  Mais cette situation, mes chers fidèles a comme conséquence que  nous savons  assez clairement, où nous voulons aller. Nous ne voulons pas boire le poison ! Nous ne voulons pas être empoisonnés. Nous voulons tout simplement rester catholiques, là il n’y a pas à discuter. ! D’autre part il y a une Rome qui désire tout simplement avoir une solution pratique, sans toucher au vrai problème. « Oui, nous pourrons en parler ultérieurement. »

Nous voyons autour de nous, comment sont traités ceux qui collaborent. Voyez s’il y a des discussions entre la Fraternité St. Pierre et Rome ? Ou bien en France entre l’Institut du Bon Pasteur et Rome ?  Rien ! Un jour j’ai parlé avec le supérieur de la Fraternité St Pierre. C’était clair : ils ne peuvent pas ouvrir la bouche ! Le risque de perdre quelque chose est trop grand. D’ores et déjà ils sont aux prises avec des problèmes impossibles en France, parce qu’ils ont montré qu’au fond ils préfèrent avoir uniquement la messe ancienne. Cela suffit. Ils sont tout simplement éconduits par les évêques. Et Rome ne les aide pas ! Au contraire : lors d’un sermon à l’occasion d’une ordination sacerdotale chez la Fraternité St Pierre le cardinal Castrillon dit aux nouveaux prêtres qu’il venait d’ordonner, au sujet de l’ancienne messe : Qu’ils s’efforcent d’être intégrés dans les diocèses. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’ils doivent concélébrer la nouvelle messe, avec l’évêque. Chaque fois que la « charité » ecclésiale ou quelque chose de semblable l’exige. La ligne est clairement indiquée. Ils doivent célébrer la nouvelle messe. Si tel est le langage  du cardinal face au supérieur de la Fraternité St Pierre, il en sera de même avec nous. Il n’y a pas de raison  qu’il change ses principes à cause de nous.

C’est tout à fait clair : Jusqu’à présent cela a toujours été le problème. On veut bien nous offrir quelque chose, mais il y a un obstacle. Il y a une condition. Cette condition  c’est – pour le dire avec une phrase bien diplomatique et politique – l’acceptation du concile, l’acceptation de la nouvelle messe. Notre réponse est celle-ci :  Ces choses ont procuré à l’Église tant de  souffrances qu’il nous est permis de dire « Non ».

Que se passera-t-il demain ? Mes chers fidèles, il se peut que demain viendra de Rome une déclaration de schisme, ou la levée de l’excommunication. Je n’ai aucune idée. Il s’agit de pure diplomatie, il ne s’agit pas uniquement de questions de principe. Je ne sais pas. Je n’ai pas idée. Nous verrons ce qui se passera.

Mais cela signifie, mes chers fidèles, que ces relations humaines avec Rome sont nécessaires. Pourquoi ?  Parce que par ce moyen, petit à petit, l’on crée un contact avec la Tradition, avec les pensées traditionnelles. Il y a en quelque sorte une étincelle. Nous voyons les résultats. Voilà des prêtres, voilà des prélats à Rome, qui progressivement en viennent à une pensée de retour à la messe et même ils reviennent à la pensée traditionnelle. C’est lent, mais cela vient. Cela vient. Nous ne cessons de découvrir de plus en plus de telles gens. La Tradition est en croissance. Nous avons maintenant pour ainsi dire un pied dans la porte – au niveau de la réflexion. C’est pourquoi ces choses sont si nécessaires. Mais redisons-le : ce qui est humain n’aura pas d’effet si ce n ‘est béni et rempli par la grâce. C’est la raison pour laquelle – nous le voyons clairement – à vue humaine nous sommes impuissants devant la crise. D’où la nécessité de la prière. Nécessité de nous adresser  spécialement  à la Sainte Vierge Marie. Nécessité de l’implorer pour nous obtenir la grâce de remporter cette victoire. Elle porte des titres glorieux ! L’Église a osé dire : « Vous êtes terrible comme une armée rangée en bataille ! » « Vous avez détruit toutes les hérésies. » Voilà des titres de la Mère de Dieu, de la douce Mère de Dieu ! Elle est également combattante. Elle défend l’honneur de son Fils, l’honneur de Dieu ! O combien ! Demandons-lui cette attitude, cette attitude bien saine ! Ne soyons pas effrayés tout le temps ! Ayons la fierté catholique ! Nous appartenons à cette véritable armée, l’Église militante, dont le général est le bon Dieu lui-même, Notre-Seigneur Jésus-Christ. C’est avec lui que nous voulons conquérir ce monde. Actuellement nous voulons même reconquérir l’Église. Mais nous n’y réussirons pas seuls. Suivons le chemin que le Ciel nous a indiqué. La Sainte Vierge s’est donné la peine de venir à nous et de nous parler. Elle a prédit cette époque difficile. Même si ce n’était pas tout à fait clair, ce l’était suffisamment. Elle a donné également les moyens – des moyens tout à fait simples : la prière et la pénitence ! Comme prière : priez le chapelet ! Tous les jours ! Tous les jours, c’étaient ses paroles ! La Consécration au Cœur immaculé de Marie. Nous la renouvellerons après la messe. Nous la suivrons simplement. C’est si simple ! Ce n’est pas compliqué du tout. Nous voyons la bénédiction, nous en voyons la protection ! Cela dépasse la raison ! C’est la protection très particulière des familles, de ceux qui vénèrent la Sainte Vierge ! Même à Rome ils l’ont découvert : c’est le cardinal Castrillon qui me l’a dit. Un jour il a dit à Jean Paul II : « Voyez, n’est-il pas remarquable que ce sont précisément partout dans le monde ceux-là qui sont restés sérieusement catholiques qui prient le chapelet, qui ont une dévotion spéciale à la Sainte Vierge ? »  

C’est donc une constatation générale : nous voulons donc continuer ainsi. Nous savons bien : ici-bas les choses ne sont pas faciles tous les jours. Mais au fond, c’est le seul combat qui compte. Il s’agit de notre éternité, il s’agit de celle d’innombrables âmes. Que la Sainte Vierge nous bénisse, nous protège, nous guide et nous vienne en aide. Ainsi soit-il.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.   


Texte allemand du sermon prononcé par Mgr Fellay à Fulda

http://www.fsspx.info/news/news.php?show=4888

Aktuell : Predigt von Bischof Fellay anlässlich der Fulda-Wallfahrt
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24.09.2008, 20:31 MEZ

Im Namen des Vaters und des Sohnes und des Heiligen Geistes. Amen.


Lieber Herr Pater Distriktoberer, liebe Patres, meine lieben Gläubigen.


Wenn wir heute hier in Fulda unter dem Schutz des heiligen Bonifatius versammelt sind, so geschieht es aus zwei Gründen: Dem lieben Gott zu danken für diese zwanzig Jahre der Bischofsweihen bei der Priesterbruderschaft, und dann auch um den lieben Gott, die Gottesmutter zu bitten, anzuflehen, dass diese Schein-Exkommunikation der Bischöfe weggenommen werde.


Manche werden da einen Widerspruch sehen. Wie kann man sich einerseits freuen, ein Fest feiern, Danksagung halten für die Bischofsweihen, und dann nach Rom gehen und sagen, sie mögen doch diese Exkommunikation zurücknehmen? Gibt es da nicht einen Widerspruch? Es gibt sicher Stimmen, die einen Widerspruch sehen, und gerade diejenigen sind es, die nichts verstanden haben. Denn es ist ganz genau derselbe Grund, der zu den Bischofsweihen geführt hat, der uns auch zu diesem Schritt Rom gegenüber veranlasst, nämlich die Bitte – nicht um die Aufhebung einer Exkommunikation, deren Rechtsgültigkeit wir bestreiten – sondern die Bitte um die Rücknahme des Exkommunikationsdekretes vorzulegen. Es ist derselbe Grund, etwas, was für uns selbstverständlich, evident ist; etwas, was von der Autorität, den Behörden in Rom und anderswo geleugnet wird.


Es gibt nämlich ein Problem und zwar ein sehr großes Problem in unser heiligen Mutter, der katholischen Kirche. Dieses Problem nennen wir Krise. Sie reicht unglaublich tief. Wenn wir die Geschichte der Kirche betrachten, dann sehen wir: Ja, sie ist die streitende Kirche. Also hat sie immer zu kämpfen, gibt es immer Probleme. So war es am Anfang der Menschheitsgeschichte, als der liebe Gott selbst gesagt hat: Feindschaft will ich setzen zwischen dir und der Schlange, ihrer Nachkommenschaft und deiner Nachkommenschaft. Zwischen der Kirche, zwischen dem Heiland, der Gottesmutter, und dem Teufel und seinen Truppen. Es gibt Streit, es gibt Kampf! Das wird bis ans Ende der Menschheitsgeschichte hier auf Erden dauern. Mit kurzen Zeiten des Friedens, der Ruhe, dann geht es wieder los. So wird es sein, täuschen wir uns da nicht. Nehmen wir zum Beispiel den Anfang der Kirche, diese Angriffe gegen den Heiland. Wir sehen, dass diese Krisen enorm groß waren und doch nur einen Punkt des Glaubens berührten. Einmal war es die Gottheit Jesu, das ist schon viel, aber es war nur dieser Punkt. Einmal ging es um die Frage, ob es zwei Naturen oder ob es zwei Personen in Jesus Christus gibt. Ein kleiner Punkt, und doch hat es jedes Mal die Kirche ein ganzes Jahrhundert beschäftigt.


Diesmal, meine lieben Gläubigen, wird einfach der ganze Glauben, alle Punkte des Glaubens, alles zusammen angegriffen, geleugnet bis zu den Grundsätzen. Der Glaube, die Sitten, einfach alles, der ganze Inhalt. Und nicht bloß – man könnte sagen wie üblich – von außen, sondern dem Feind ist es gelungen einzudringen! Deshalb bringt er die Unordnung von innen. Das nennen wir die Krise der Kirche. Wir sind aber nicht die einzigen. Wir können Zitate anführen von den Päpsten, wir können mit dem heiligen Pius X. beginnen, aber auch nach dem Konzil, mit Paul VI. weiterfahren, der von einer Selbstzerstörung der Kirche sprach. Die Kirche zerstört sich selbst! Er sagte auch, durch irgendeinen Spalt ist der Rauch Satans in den Tempel Gottes eingedrungen. Der Rauch Satans! Satan hat den Fuß im heiligen Tempel. Wenn wir bedenken was das bedeutet, wie stark diese Worte sind! Und weiter Paul VI.: „Ein Gedanke nicht katholischer Art ist jetzt in der Kirche. Es mag sein, dass er dominieren wird, aber er wird nie die katholische Kirche sein. Es wird immer eine kleine Gruppe bleiben, so klein, sie auch sein mag.” Das sind Worte Pauls VI.


Unter seinem Nachfolger Johannes Paul II. wird nach dessen eigenen Worten die Häresie mit vollen Händen in der Kirche ausgestreut, mit vollen Händen. Der Christ, also der Katholik, wird versucht durch den Agnostizismus. Der Agnostiker glaubt nicht an Gott. Das sind die Worte der Päpste. Der jetzige Papst, Benedikt XVI., spricht kurz vor seiner Wahl von einem Schiff, in das von allen Seiten Wasser eindringt und das beinahe sinkt. Ein sinkendes Schiff! Das haben nicht wir erfunden, es ist die höchste Autorität in der Kirche, die das bestätigt. Gegen Ende seines Lebens wird Johannes Paul II. von der „lautlosen Apostasie der Nationen” sprechen. Also gibt es ein Problem, und dieses Problem besteht in einer vollständigen Verwirrung.
Sehen wir, was der Zweck der Kirche ist: Die Sendung Jesu Christi weiter zu führen. Gehet hin in alle Welt, lehret sie alles, was ich euch gegeben habe, gelehrt habe (vgl. Mt 18,19). Das ist eben die Überlieferung. Was ich empfangen habe, habe ich weiter gegeben, sagt der heilige Paulus. Daran sehen wir: Die Kirche ist ihrem Wesen nach Tradition, Überlieferung. Sie gibt diese Schätze weiter, die sie vom Heiland empfangen hat, diese heilenden und heiligenden Mittel des Glaubens und der Gnade durch die Sakramente. Das ist die ganze Sendung der Kirche. Daran erkennen wir, warum sie existiert!


Sehen wir uns um, wie und ob dieser Glaube weiter gegeben wird. Schauen wir auf die Kinder: Was gibt es noch für einen Katechismusunterricht, wenn es überhaupt noch einen gibt? Was finden wir da? Was wissen die Kinder auf der Straße, die sich noch katholisch nennen, was wissen sie noch von ihrem Glauben? Bei den Umfragen in den urkatholischen Ländern sehen wir, dass die Mehrheit weder von der Hölle, noch von der Gottheit Jesu Christi spricht. Von den praktizierenden Katholiken in Frankreich, den praktizierenden (!) glauben über 70 %, dass alle Religionen gleich sind! Die nicht Praktizierenden haben noch einen besseren Glauben. Wenn es um die Gottheit Jesu Christi geht, dann ist es mehr als die Hälfte, die nicht an die Gottheit Jesu Christi glaubt. Das ist die Lage. Mit den Lippen würden wir fast zu sagen wagen: Ein Versagen – unglaublich, unfassbar, unannehmbar! Und doch ist es eine Wirklichkeit, die jeder Mensch feststellen kann.
Sollen wir im Namen des Glaubens die Wirklichkeit leugnen, sollen wir im Namen des Glaubens verrückt werden? Nein, meine lieben Gläubigen, der Glaube spricht zu der höchsten Fähigkeit des Menschen, zur Vernunft. Also soll man nicht im Namen des Glaubens den Menschen dumm oder verrückt machen. Wenn es Probleme gibt, kann man versuchen sie zu lösen. Sicherlich gibt es Geheimnisse. Manchmal haben wir die Lösung nicht, aber verrückt werden – nein! Sagen: Alles geht gut – nein! Sich zu trösten mit kleinen Sachen: Ja, es gibt noch ein bisschen Jugend, die nach Sydney reist – was ist das, ist das die Kirche?


Das ist die Lage. Wenn wir sehen, dass diese Krise tatsächlich von den Autoritäten zugegeben wird, ist es wirklich nicht mehr zu verstehen. Die Erklärung haben wir nicht. Wieso ist es möglich? Der liebe Gott erlaubt es. Sein Versprechen bleibt, die Pforten der Hölle werden nicht siegen! Sie werden die Kirche nicht überwältigen.


Genau wegen dieser Krise hat ein Bischof den unglaublichen Mut gehabt, Bischöfe zu weihen, auch gegen den Willen dieser Autoritäten. Wir sehen die Früchte, wir wollen nicht ideologisch werden, nein, wir sehen einfach die Früchte – mit den Füßen auf dem Boden stehend. Wir sehen, dass gerade die Sendung der Kirche in diesem Werk weiter besteht. Wir sehen, dass gerade die Bischofsweihen eine Festung für den Glauben, für diese Weiterverkündigung des Glaubens gewesen sind. Sie haben es ermöglicht, dass dieses Werk weiter bestehe und wir sehen plötzlich, es geht nicht um ein kleines Werk, um etwas kleines, etwas persönliches, eine kleine Gruppierung in der großen Kirche, nein, es geht nicht darum! Es geht nicht bloß um unsere Existenz, es geht um das Weiterbestehen der Kirche. So unglaublich es klingen mag, das ist die Wirklichkeit!
Unser verehrter Erzbischof hat es gewagt, dies so auszudrücken: Die Bundeslade wurde der Priesterbruderschaft anvertraut. Dieses große Testament unseres Herrn Jesus Christus, sein Testament, die heilige Messe, ist jetzt zurückgekehrt in die Kirche dank dieser Priesterbruderschaft. Man kann sagen was man will, das ist die Wirklichkeit. Wir wollen uns nicht beweihräuchern, wir wollen uns nicht selbst inzensieren, darum geht es nicht, wirklich nicht. Es geht einfach um die Sache. Ein ganz hoher Prälat in Rom hat es so ausgedrückt: „Dieses Motu Proprio wäre ohne die Priesterbruderschaft unmöglich gewesen.” Er sagte einfach so „unmöglich”. Wir sagen nicht: Also ist es dank uns – nein, der liebe Gott hat es so gewirkt, wir sind nur seine Werkzeuge. Das Weiterbestehen dieses Testamentes der heiligen Messe und verbunden mit der Messe den katholischen Glauben, unverkürzt, das muss man verstehen!


Den Glauben kann man nicht teilen. Wenn wir sehen, wie der heutige Mensch – auch der Katholik – denkt, sieht man eindeutig, dass er meint, er könne sich mit diesem oder jenem zufrieden geben. Man brauche nicht alles zu glauben, ungefähr genügt schon... So ist es nicht! So ist es nicht, die Kirche hat es immer gelehrt, und es ist nicht schwierig das zu beweisen. Der Katholik muss einfach alles annehmen – und das ist ein Muss, das ist nicht ein Soll, nicht bloß ein frommer Wunsch – was die Kirche unter dem Namen des Dogmas gelehrt hat und zu glauben verpflichtet hat, nämlich den katholischen Glauben. Man ist dazu verpflichtet und zwar auf solche Weise, dass derjenige, der nur eine Wahrheit leugnet, den ganzen Glauben verliert. Der Glaube ist unteilbar, so wie der liebe Gott. Der liebe Gott ist einfach, man kann ihn nicht teilen. Ebenso ist die Wahrheit in sich selbst unteilbar. Wir Menschen müssen es in Teilen erklären, aber der Glaube in sich selbst ist eins und einfach. Wer da beginnt zu teilen, wer beginnt zu sagen: „Ja, das mag ich nicht, die Hölle ist zu heiß…”, der behauptet, dass der liebe Gott uns belogen hat, etwas Falsches gesagt hat oder sich täuscht. Und gerade dieser Punkt zerstört den Glauben, denn wir glauben, weil der liebe Gott die Wahrheit ist, die Wahrheit sagt und uns nicht täuschen kann, und auch sich nicht täuschen kann. Das ist gerade der Eckpunkt, der uns verpflichtet, einfach alles anzunehmen. Es ist sehr wichtig das zu verstehen.


Es gibt für uns auch die Verpflichtung, diesen Glauben weiter zu nähren, den Katechismus, diesen einfachen Katechismus wieder zu lesen und aufzufrischen, damit der Glaube in uns lebendig bleibe. Wir leben in einer Welt, in der diese Wahrheiten des Glaubens ständig bestritten, angegriffen werden. Wenn wir nicht aufpassen, ist es leicht, angesteckt zu werden. Deshalb ist es eine der ersten Pflichten des Christen, des Katholiken, sich im Glauben weiterzubilden. Dies ist äußerst wichtig!


Ja, diese Bischöfe, diese vier Bischöfe: 20 Jahre nach der Bischofsweihe sind sie noch da, existieren sie noch. Das ist schon eine große Gnade, es ist überhaupt nicht selbstverständlich, dass vier Personen nach 20 Jahren noch zusammen leben. Und dazu kommt: Sie sind eins, sie sind sich einig. Trotz aller „Internet-Trompeten” und falscher Propheten sind diese vier Bischöfe nach diesen 20 Jahren eins. Seit dem Beginn hat man verkündet: Die Priesterbruderschaft wird sich spalten, nach dem Ableben von Erzbischof Lefebvre ist es zu Ende, sie wird in Stücke gehen und so weiter. Zwanzig Jahre später sind wir noch da.


Klar, ein jeder Bischof hat seine Persönlichkeit, sein Temperament, hat seine Art und Weise die Sachen darzustellen, da kann schon einiges verschieden rauskommen. Aber das bedeutet nicht, dass diese Bischöfe grundsätzlich nicht eins seien. Gott sei Dank ist diese Einheit da, Gott sei Dank. Das ist eine große Gnade. Sicher dürfen wir dem lieben Gott dafür danken und darum bitten, dass dies weiter so bleibt. Es ist in dieser Lage überhaupt nicht selbstverständlich, dass diese vier eins bleiben; es ist ganz und gar nicht selbstverständlich. Ich wage zu sagen: Wir dürfen darin eine ganz besondere Unterstützung Gottes sehen!
Ja, alle diese Firmungen, alle diese Weihen! Diese vier Bischöfe haben zusammen schon mehr Priester geweiht, als der Erzbischof. Wenn wir etwa die Firmungen rechnen, es ist ein bisschen schwierig zu rechnen, aber sagen wir, jedes Jahr werden zwischen drei- und fünftausend Gläubige gefirmt – mal zwanzig, rechnen Sie einmal, was das bedeutet! Das sind große Zahlen! Wir sehen, wie um die Priesterbruderschaft das ganze katholische Leben wieder erblüht, die katholische Gesellschaft. Es beginnt mit der Familie, geht dann in die Schule und dann weiter. Alles ist noch ganz klein, es ist wahr, wir sind noch sehr verstreut, das ist auch wahr, aber es besteht, wie kleine Oasen in der Wüste, in der Verwüstung. Oh ja, es gibt Grund, zu danken! Danken wir dem lieben Gott, der Gottesmutter, dann dürfen wir selber ebenso sicher und zufrieden sein.


Warum dann noch diese Bitte an Rom, warum noch nach Rom gehen? Wir haben doch alles! So ist es nicht, meine lieben Gläubigen. Dieses Weiterbestehen geht nicht von uns aus. Wir schließen sogar durchaus und vollständig aus, dass wir die Kirche sind. Dass wir ausschließlich die Kirche, die katholische Kirche sind! Das kommt uns nicht in den Sinn, und es ist auch nicht so! Die katholische Kirche besteht weiter. Das Problem ist, dass etwas wie ein Krebs die Kirche lähmt. Der Erzbischof gebrauchte sogar das Wort AIDS. Ja, eine Krankheit, die zur Folge hat, dass der Leib nicht mehr fähig ist, sich gegen die Angriffe zu wehren. Eine ganz schlimme Krankheit! Bei unserem Leib sehen wir es, der liebe Gott hat es so gemacht, dass wir es spüren, dass es weht tut, wenn ein böser Angriff, wenn irgendeine Krankheit kommt. Gerade das Spüren bedeutet bereits, dass der Leib sich gegen diese Angriffe zu verteidigen sucht. Wenn man es nicht mehr spürt, wenn es nicht mehr weh tut, dann ist es schlimm. Das bedeutet, dass man sich nicht mehr wehrt. Diesen Eindruck haben wir, wenn wir die Kirche sehen. Einerseits sehen wir diese unglaubliche, zerstörerische Lage, und anderseits haben wir den Eindruck, es tut nicht mehr weh! Es wehrt sich kaum noch einer!


Und obwohl wir diesen Krebs sehen, bleibt es noch eine Person, die diesen Krebs hat. So leidet der mystische Leib Christi und bleibt doch der mystische Leib Christi. Wir sind nicht einverstanden mit dem Krebs, mit der Krankheit wollen wir nichts zu tun haben. Das bedeutet aber nicht, dass wir die Person, die diesen Krebs hat, vernichten wollen. Nein! Deshalb wollen wir die römischen und auch die bischöflichen Autoritäten anerkennen. Wir sagen: Sie gehören zur Kirche, auch wenn wir nicht alles erklären können. Es ist nicht richtig und wir dürfen nicht sagen: Alle sind weg. Das geht nicht! Der Heiland hat es versprochen, dass die Kirche bis zum Ende der Welt sichtbar weiter bestehen wird.


In La Salette spricht die Gottesmutter – das gehört zwar nicht direkt zur Offenbarung, es ist eine Privatoffenbarung, trotzdem wurden die Erscheinungen von La Salette von der Kirche anerkannt – die Gottesmutter spricht da von einer Finsternis. Sie sagt: „Rom wird den Glauben verlieren”, und „Es wird der Sitz des Antichristen werden.” – Starke Worte, sehr starke Worte. In dieser Situation könnten wir sagen: Ja gut, solange das so ist, dann bleiben wir in unserer Ecke! Eigentlich ist das nur eine heilsame Haltung. Aber das bedeutet nicht, dass wir mit den römischen Autoritäten nichts zu tun hätten. Auch mit den anderen Mitgliedern der Kirche, mit allen anderen Katholiken! Wir haben diese Gnade des Lebens, des katholischen Lebens. Sollen wir einfach die anderen so sterben lassen, ohne etwas zu unternehmen? Ist das die katholische Liebe? Ist das der missionarische Eifer? Es ist doch so selbstverständlich, dass wir – sobald wir es können, sobald wir diese Fähigkeit haben – etwas zu tun haben. Warum machen wir diesen Schritt nach Rom, und sagen: „Diese Exkommunikation soll weg!”, wenn wir gar nicht daran glauben?


Ich habe einmal dem Kardinal [Castrillòn Hoyos] gesagt: „Das berührt uns so wie Wasser, das auf Entenfedern fließt.” Also nicht viel! Wir erbitten es nicht für uns. Dem Heiligen Vater habe ich geschrieben: Eigentlich wurden nicht vier oder sechs Bischöfe exkommuniziert, nein, was exkommuniziert wurde, das ist eine Haltung. Nämlich die normal katholische, die traditionelle Haltung. Der Blick auf die Vergangenheit, um heute und auch in der Zukunft richtig zu leben; das Sich-Halten an die Vergangenheit, an unseren Glauben, an die Sitten, an alles, was eben einen Katholiken ausmacht. Das wurde verurteilt. Das geht sehr weit in der Kirche – wir hören manchmal verschiedene Zeugnisse. Da gibt es zum Beispiel einen Priester auf den Philippinen. Er wurde in weniger als zehn Jahren ich glaube vierzehn mal versetzt. Man hat ihm immer gesagt – es war ein moderner Priester: „Sie sind ein Lefebvrist!” Er wusste überhaupt nichts über Lefebvre, er wusste gar nicht, was „Lefebvrist” bedeutet. Nach Jahren hat er sich gedacht: „Ich muss doch wissen, was das ist.” Schlussendlich hat er zu uns gefunden.


Ein anderer, diesmal in Brasilien – das habe ich auch durch ein direktes Zeugnis gehört: Er hatte im Seminar die gute Idee, ein schwarzes Hemd zu tragen. Prompt wurde er als „Lefebvrist” bezeichnet. Das genügte. Der kleinste Anschein, die kleinste Form der Anhänglichkeit an das, was die Kirche früher tat und glaubte, genügt um zu sagen: „Lefebvre!”. Es genügt, um zu sagen: „Exkommuniziert!”. Das bedeutet dasselbe. Ja, wir haben mehrere Beispiele dieser Art.


Deshalb bitten wir um die Rücknahme des Exkommunikationsdekretes, damit diese Haltung wieder gutgeheißen wird. Dass der normale Mensch auf der Straße es nicht mehr als das größte Übel der Welt betrachtet, wenn er etwas tut wie seine Vorgänger. Wie seine Vorfahren. Wie die Kirche es immer getan hat.
Diese Bitte ist eigentlich an einem Punkt in unserer Geschichte gekommen, auf den man verweisen muss, um zu verstehen, wo wir heute stehen. Es war im Jahr 2000 als uns Kardinal Castrillòn eine – zwar noch konfuse – Richtlinie gegeben hat, eine Art Angebot. Er hat uns gesagt: „Die Kirche möchte dieses Problem der Priesterbruderschaft lösen. Deshalb wollen wir ihnen eine Lösung, eine passende Lösung geben. Selbstverständlich müssen sie das Konzil annehmen und den Rest.”


Da habe ich ihm gesagt: „Eminenz, wir haben vor Augen, was sie mit der Petrusbruderschaft gemacht haben!”, und da hat er es selbst bestätigt: „Ja, sie wurde enthauptet, Pater Bisig musste weg. Warum? Er wollte”, das waren seine Worte, das entspricht nicht ganz der Wirklichkeit, „er wollte seinen Priestern einen Eid gegen die Neue Messe auferlegen.” Das ist nicht ganz richtig, das war die Geschichte von „Rocca di Papa”, wo die Petrusbruderschaft zum ersten Mal eigentlich die Tür zur Neuen Messe geöffnet hatte. Das war kein Eid, das war ein Versprechen, wurde aber am Ende trotzdem von Rom abgelehnt. Ein Versprechen, dass die Ölweihmesse die einzige Neue Messe ist, die sie zelebrieren. Wegen dieses Versprechens hat Pater Bisig seinen Platz verloren. Also weil er eine zu starke Anhänglichkeit an die alte Messe gezeigt hat, musste er weg. Das war im Jahr 2000. Da habe ich ihm gesagt: „So handeln sie – wir haben kein Vertrauen. Sie wollen mit uns verhandeln, schön, versuchen wir, dieses Vertrauen wieder zu gewinnen. Geben Sie uns Zeichen. Wir bitten um zwei Zeichen: Die Messe für alle Priester in der ganzen Welt und weg mit diesem Dekret der Exkommunikation. Dann werden wir sprechen, dann werden wir diskutieren, dann werden wir eben über die Probleme sprechen. Erst dann, nachher kommt die Lösung.”


Die Antwort auf diese Bitte um zwei Zeichen wurde mündlich am 16. Januar 2001 gegeben. Anfang Februar kommt die Antwort: „Ja, eigentlich ist der Heilige Vater einverstanden, die Messe wurde nie abgeschafft. So hat ein jeder Priester das Recht, sie zu zelebrieren. Alle Kardinäle in Rom, die „Hauptkardinäle” sind einverstanden: Kardinal Ratzinger, Kardinal Sodano, Kardinal Medina, Herranz, de Magistris, Kardinal Castrillòn auch. Aber wissen Sie, es gibt die Sekretäre und die Untersekretäre, und die sind nicht einverstanden. Was die Exkommunikation betrifft, werden wir sie selbstverständlich aufheben, wenn wir das Abkommen machen.” Das war die Antwort Roms.


Wir hätten schon damals sagen können: Gut, dann schließen wir die Tür! Wir haben es nicht getan! Man hat uns immer den Vorwurf gemacht, wir hätten die Sachen Roms abgelehnt. Das ist einfach nicht wahr! Wir haben nie etwas abgelehnt. Ab und zu haben wir gesagt: Das soll verschoben werden, das geht noch nicht. Abgelehnt haben wir nicht. Übrigens wurde uns bis vor kurzem überhaupt nichts Präzises, Deutliches und angeboten, jetzt ja. Aber ich stehe unter dem Schweigegebot, ich kann es Ihnen also nicht sagen.


Warum sagen wir dann, es geht nicht? Weil die römische Autorität heute genau dieselbe Haltung zeigt, wie im Jahre 2000, genau dieselbe Haltung. Es geht immer um dasselbe: Rom ist bereit, uns etwas zu geben. Etwas ziemlich Schönes. Wir können es einen, wenn sie wollen, Rolls-Royce nennen. Es gibt nur ein Problem: Er soll in der Garage bleiben! Wenn sie wollen, können wir ein anderes Beispiel nehmen: Ein Haus, ein wunderschönes Haus wird uns angeboten. Wo liegt das Problem? Ja, wo wird dieses Haus gebaut? Wenn es auf Sand gebaut wird, dann wird es bald einstürzen. Wir wollen es auf Fels. Wir wollen diesen Felsen des festen Glaubens der katholischen Kirche – unverkürzt. Das wollen wir! Und gerade diesen Boden wollen sie uns nicht geben.


Es hat ein Ultimatum gegeben. Worum geht es? Was ist da geschehen? Im April haben wir einen Brief an die Wohltäter geschrieben. Darin haben wir versucht, die Lage zusammenzufassen und zu beschreiben. Dass es eben tatsächlich eine Krise in der Kirche gibt und dass tatsächlich und leider auch der jetzige Papst mitmacht, auch wenn er die heilige Messe wieder einführen will. Das ist ein Widerspruch, aber es ist eine Tatsache. Er will ganz genauso diesen Ökumenismus, es gibt beinahe eine Verurteilung der [katholischen] Staatsreligion. Man sieht eindeutig, er will nichts von einem „katholischen Staat” hören. Da wird Amerika gelobt – wir wissen, dieses Amerika wurde auf den freimaurischen Grundsätzen errichtet. Die Kirche hat das immer verurteilt. Bis zum II. Vatikanum. Das haben wir beschrieben und gesagt: Das wollen wir nicht. Diese Krise, das können wir nicht annehmen, diese Irrtümer. Das hat das Ultimatum verursacht.


Worum geht es bei diesem Ultimatum? Was steht auf dem Spiel? Man kann sagen, die Sache ist ziemlich unklar. Am 4. Juni war ich in Rom, da hat mir der Kardinal ein, zwei Seiten gegeben. Das war ein Promemoria. Darauf stand: Wenn sie die klaren Bedingungen, die wir Ihnen heute auferlegen, nicht annehmen, dann ist Schluss! Bis jetzt habe ich gesagt, sie sind nicht schismatisch. Von nun an werde ich das nicht mehr sagen können. Also eine Drohung, das Schisma zu erklären, wenn ich die klaren Bedingungen nicht annehme. Es gab aber keine Niederschrift. Dann habe ich gefragt: „Welche sind diese Bedingungen?” Ich habe keine Antwort erhalten. Ich habe ein zweites Mal gefragt: „Was erwarten sie von mir?” Da höre ich: „Ja, wenn sie denken, sie müssen im Gewissen das ihren Gläubigen sagen, dann sagen sie es halt. Aber sie sollen die Person des Papstes achten!” Ich habe geantwortet: „Ich habe kein Problem damit!” Und was jetzt? Nach diesem Treffen war ich so unsicher, worum es ging, dass ich unseren zweiten Assistenten, der mich begleitete, zurückgeschickt habe, um zu bitten: Jetzt mögen sie doch klar sagen, was sie wollen! Dann kamen diese fünf Punkte, die man plötzlich im Internet gefunden hat, in denen es heißt: „Der Bischof”, also ich, „soll eine angemessene, proportionierte Antwort, auf die Großzügigkeit des Papstes geben.” Aber was bedeutet das? Das bleibt konfus und unklar. Das einzige, das ziemlich deutlich ist: Ich soll mich nicht über den Papst als Magisterium erheben, ich soll nicht die Priesterbruderschaft gegen die Kirche setzen. Aber bei solchen Aussagen fragt man sich: Wohin soll das führen? Was soll das bedeuten? Bedeutet es, dass wir einfach schweigen müssen? Einfach zu allem “Amen” sagen sollen? Es ist ganz unklar. Und das soll jetzt dieses große Ultimatum sein?


Wir haben zwar schon eine Antwort gegeben, in der wir darauf bestehen, dass man doch schreien darf, wenn einem jemand auf den Fuß tritt. Ich habe es nicht direkt so gesagt, aber sinngemäß. Wir leiden, wir leiden durch diese Situation. Das dürfen wir doch sagen! Aber diese Lage, meine lieben Gläubigen, hat zur Folge, dass wir ziemlich klar wissen, wohin wir wollen: Wir wollen das Gift nicht trinken! Wir wollen uns nicht vergiften. Wir wollen einfach katholisch bleiben. Da gibt es keine Diskussion! Andererseits gibt es da ein Rom, das einfach eine praktische Lösung haben möchte, ohne das wahre Problem anzutasten. „Ja, wir werden später darüber diskutieren.”


Wir sehen um uns herum, wie diejenigen behandelt werden, die mitmachen. Schauen sie, ob es Diskussionen gibt zwischen der Petrusbruderschaft und Rom? Oder in Frankreich zwischen dem „Institut vom Guten Hirten” und Rom? Nichts. Einmal habe ich mit einem Oberen der Petrusbruderschaft gesprochen. Es war eindeutig: Sie dürfen den Mund nicht öffnen! Das Risiko, etwas zu verlieren, ist zu groß. Schon jetzt haben sie unmögliche Probleme in Frankreich, weil sie gezeigt haben, dass sie eigentlich viel lieber nur die alte Messe hätten. Das genügt. Sie werden einfach von den Bischöfen abgeschoben. Und von Rom werden sie nicht unterstützt! Im Gegenteil: Bei seiner Predigt anlässlich einer Priesterweihe der Petrusbruderschaft sagte Kardinal Castrillòn zu diesen neuen Priestern, die er im alten Ritus geweiht hat, für den alten Ritus: Sie sollen dafür sorgen, dass sie sich in den Bistümern integrieren. Was bedeutet das? Dass sie die Neue Messe mitzelebrieren, konzelebrieren, mit dem Bischof. Jedes Mal, wenn es die kirchliche „Liebe” oder so ähnlich verlangt. Die Linie ist eindeutig gegeben. Sie müssen die neue Messe zelebrieren. Wenn das die Sprache des Kardinals der Petrusbruderschaft gegenüber ist, dann wird es mit uns genau dieselbe sein. Es gibt keinen Grund, dass er wegen uns plötzlich seine Grundsätze ändern wird.


Es ist ganz klar: Bis jetzt ist das immer das Problem. Man will uns schon etwas anbieten, aber es gibt einen Haken. Es gibt eine Bedingung. Diese Bedingung ist – mit irgendeinem schön diplomatisch und politisch formulierten Satz – die Annahme des Konzils, die Annahme der neuen Messe. Darauf antworten wir: Diese Sachen haben der Kirche schon so viel Schmerz bereitet, dass wir „Nein” sagen dürfen!
Was wird morgen geschehen? Meine lieben Gläubigen, es kann sein, dass morgen von Rom eine Erklärung des Schismas kommt, oder eine Aufhebung der Exkommunikation. Ich habe keine Ahnung. Es handelt sich um reine Diplomatie, es geht nicht mehr um Grundsatzfragen. Ich weiß es nicht, habe keine Ahnung, wir werden schon sehen, was kommen wird.


Aber das bedeutet, meine lieben Gläubigen, dass diese menschliche Beziehungen mit Rom notwendig sind. Warum? Weil dadurch, allmählich, wieder ein Kontakt mit der Tradition, mit den traditionellen Gedanken geschaffen wird. Es gibt da gleichsam einen Funken. Wir sehen die Ergebnisse. Da sind Priester, da sind Prälaten, sogar in Rom, die allmählich zurück zur Messe und sogar zurück zu einem traditionellen Denken kommen. Es geht langsam, aber es kommt. Es kommt. Wir entdecken immer mehr solche Leute. Die Tradition wächst. Wir haben jetzt sozusagen einen Fuß in der Tür – auf der Ebene des Denkens. Deshalb sind diese Sachen so notwendig. Aber noch einmal gesagt: Dieses Menschliche wird nichts bewirken, wenn es nicht massiv von der Gnade Gottes gesegnet und erfüllt wird. Deshalb – und das sehen wir klar – sind wir menschlich gesehen machtlos vor dieser Krise. Darum die Notwendigkeit des Gebetes. Die Notwendigkeit, sich ganz besonders an die Gottesmutter zu wenden. Von Ihr diese Gnade, diesen Sieg zu erflehen. Sie trägt herrliche Titel! Die Kirche hat es gewagt zu sagen: „Du bist schrecklich, wie ein Kriegsheer!” „Du hast alle Häresien zerschmettert!” Das sind Titel der Gottesmutter, der sanften Mutter Gottes! Sie ist auch Kämpferin, oder kämpferisch. Sie verteidigt die Ehre ihres Sohnes, die Ehre Gottes. Und wie!


Erflehen wir von Ihr diese ganz gesunde Haltung! Erschrecken wir doch nicht immer! Haben wir diesen katholischen Stolz! Wir gehören zur wahren Armee, zu dieser streitenden Kirche, deren General der liebe Gott selbst ist, unser Herr Jesus Christus. Mit Ihm wollen wir diese Welt erobern. Zurzeit wollen wir ihm sogar die Kirche zurückerobern. Aber wir werden es nicht alleine schaffen. Folgen wir diesem Weg, der uns vom Himmel gezeigt wurde. Die Gottesmutter hat sich diese Mühe gegeben, sie ist zu uns gekommen, sie hat zu uns gesprochen. Sie hat diese schwere Zeit vorausgesagt. Auch wenn es nicht ganz deutlich war, es war deutlich genug. Sie hat auch die Mittel gegeben – so ganz einfache Mittel: Gebet und Buße! Zu diesem Gebet: Betet den Rosenkranz! Täglich! Täglich, das waren Ihre Worte! Die Weihe zum Unbefleckten Herzen Mariä. Diese wollen wir gerade nach der Messe vollziehen. Wir wollen einfach Ihr folgen. Es ist so einfach! Es ist gar nicht kompliziert! Wir sehen den Segen, wir sehen diesen Schutz! Das übersteigt den Verstand! Diesen ganz besonderen Schutz über den Familien, auf denjenigen, die die Gottesmutter verehren! Sogar in Rom haben sie das entdeckt: Das sagte mir Kardinal Castrillòn. Einmal habe er Papst Johannes Paul II. gesagt: Schauen Sie, ist das nicht bemerkenswert, dass überall in der Welt genau diejenigen ernsthaft katholisch geblieben sind, die den Rosenkranz beten, die eine besondere Andacht zur Gottesmutter haben.


Das ist also eine allgemeine Feststellung; wir wollen also so weitermachen. Wir wissen: Hier auf Erden ist es nicht jeden Tag leicht. Aber es ist eigentlich der einzige Kampf, der zählt. Es geht um unsere Ewigkeit. Um die Ewigkeit unzähliger Seelen. Möge die Gottesmutter uns segnen, uns schützen und führen, uns helfen. Amen.
Im Namen des Vaters, und des Sohnes, und des Heiligen Geistes.
Amen.

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[1] „cum enim agitur de ecclesiae capite, agitur de summa rei a qua ipsius ecclesiae existentia et salus omnino dependet“ Joannes Perrone SJ: Praelectiones theologicae, Volumen II: De locis theologicis, Ratisbonae MDCCCLIV, sumptus fecits G. Josephus Manz,  (223).

[2] „amplissima e senza dubio ella è l’autorità dal Salvatore accordata alla Chiesa sua, dappoichè essa venne da lui destinata a sostenere le veci sue visibilmente sulla terra in tutto il corso die secoli. Coll’istituire la chiesa istitui una società, non già invisibile od ideale e chimerica, ma una società visibile e reale composta d’uomini e ben organata. . L’idea di società racchiude necessariamente in sè e nel suo concetto un’autorità, un potere, un magistrato che la regga, che la diriga, che ne difenda i diritti li sanzioni.“ L’idea christiana della Chiesa distrutta nel protestantesimo, Genova, Dario Giuseppe 1862, (169).  

[3] (Adn 2)

[4] Temeritas porro non uno et simplici modo intelligitur. Temere enim ea quandoque fieri dicimus, quae non consilio, sed fortuito geruntur  Locis theologicis 12.c.10

[5] Quaedam enim sunt catholicae veritates, quae ita ad finem pertinent, ut his sublatis, fides quoque tollatur. Quas nos usu frequenti, non solum catholicas, sed fidei veritates appellavimus. Aliae veritates sunt etiam ipsa catholicae et universals, nempe quas universa Ecclesia tenet, quibus licet eversis fides quatitur, sed non evertitur. (Adn. 4)

[6] Dum enim, in cruce emoriens, immensum redemptionis thesaurum Ecclesiae suae, nihil ea conferente, dilargitus est, ubi de eiusmodi thesauro distribuendo agitur, id efficiendae sanctitatis opus non modo cum intaminata sua Sponsa communicat, sed ex eius etiam opera vult quodammodo oriri Denzinger 3805

[7] nam per iuridicam, ut aiunt missionem, qua divinus Redemptor Apostolos in mundo misit, sicut ipse misus erat a patre, ipse est, qui per ecclesiam baptizat, docet, regit, solvit, ligat, offert, sacrificat.  (Adn. 6) 3807

[8] Il Protestantesimo e la regola di fede, I/12

[9] (Adn 8) I/13