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CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf


Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire
(en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du
VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le
FAUX CLERGE ANGLICAN ?


Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

samedi 25 octobre 2008

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Mgr Fellay assène à Rome : « Cela ne se négocie pas, la Foi ! »

Bernard Fellay

« Les religions autres que la religion catholique (…) ne conduisent pas les âmes au ciel, qui en sont fondamentalement, radicalement incapables parce que ce sont des inventions humaines, c'est tout, ça peut choquer les œcuménistes mais c'est comme ça.
Notre seigneur n'a fondé qu'une seule Église et c'est l'Église catholique, et c'est tout »

A propos de Ratzinger-Benoît XVI : « s'il commence à dire autre chose, ou le contraire du Christ, alors on l’appelle Antéchrist, ou antichrist si vous voulez (…) cette parole ‘Antéchrist’ on la trouve dans l'Écriture Sainte d'abord, et puis ensuite Mgr Lefebvre l'a utilisé au moment des sacres pour expliquer pourquoi il fallait sacrer (…) C'est une période dramatique, dramatique»

Enregistrement et texte intégral de la conférence de Mgr Fellay le 11 octobre 2008 à Villepreux,
que l’abbé de Cacqueray censure soigneusement sur La Porte Latine, site officiel du District de France.

Le jeudi 16 octobre, le site La Porte Latine a publié un reportage sur l’intervention de Mgr Fellay à Villepreux et puis l’a retiré en fin d’après-midi. Depuis aucune information n’a été communiquée aux fidèles, la conférence de Mgr Fellay leur étant dissimulée et la prochaine mise à jour renvoyée au 28 octobre, soit après le pèlerinage de la FSSPX à Lourdes à propos duquel se multiplient les rumeurs d’un « coup de Jarnac[1] » préparé par les infiltrés pour exercer des pressions sur Mgr Fellay et le faire revenir sur son rejet de l’ultimatum indécent du Vatican des apostats.

Téléchargement du fichier MP3 (audio) la conférence de Mgr Fellay à Villepreux le 11 octobre 2008

Taille du fichier : 36 Moctets – Durée de la conférence : 1 heure 17 minutes

http://www.virgo-maria.org/Fichiers_Son/2008-10-11-Mgr_Fellay_Villepreux-FINAL.mp3

Mgr Fellay a appliqué le terme d’Antéchrist ou d’antichrist à l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI en reprenant le terme choisi par Mgr Lefebvre lui-même à l’égard du chef de l’église conciliaire :

« Il est tellement haut qu'on l'appelle le vicaire du Christ, celui qui prend la place, le représentant du Christ, mais il n'a pas le droit de dire autre chose que ce que dit le Christ, c'est son représentant, mais s'il commence à dire autre chose, ou le contraire du Christ, alors on l’appelle Antéchrist, ou antichrist si vous voulez, c'est-à-dire qu'il est le contraire du Christ. C'est des choses gravissimes évidemment, mais vous savez que cette parole ‘Antéchrist’ on la trouve dans l'Écriture Sainte d'abord, et puis ensuite Mgr Lefebvre l'a utilisé au moment des sacres pour expliquer pourquoi il fallait sacrer parce que on se trouve dans une époque où tout d'un coup ceux qui devraient donner des ordres, qui devraient être le reflet de Notre Seigneur faisait le contraire. C'est une période dramatique, dramatique » Mgr Fellay

Téléchargez l’enregistrement de Mgr Fellay en MP3 (durée )

http://www.virgo-maria.org/Fichiers_Son/Benoit_XVI-Antechrist.mp3

Mgr Fellay a dénoncé l’« œcuménisme » de l’église conciliaire dans des termes qui rejettent totalement l’intention et le projet de Vatican II :

« Les religions autres que la religion catholique sont des religions ou évidemment il y a des valeurs, bien évidemment, seulement ce sont des religions qui ne marchent pas. Ou plutôt si vous voulez des religions qui ne font pas marcher, qui ne conduisent pas les âmes au ciel, qui en sont fondamentalement, radicalement incapable parce que ce sont des inventions humaines, c'est tout, ça peut choquer les œcuménistes mais c'est comme ça. Notre seigneur n'a fondé qu'une seule Église et c'est l'Église catholique, et c'est tout, et c'est pas compliqué de nouveau, mais voyez dès qu'on dit ça, je ne suis pas sûr qu'à Rome ils soient tellement contents quand on dit ça. Pourtant je me dis rien que ce qui était dans le catéchisme, que ce que l'Église a toujours enseigné. C'est pas moi qui juge, absolument pas, je sors tout simplement mon petit catéchisme et je dis c'est ça que j'ai dû apprendre pour passer mon examen de première communion. Qu'est-ce que vous racontez là ça ne colle pas, ce que vous racontez aujourd'hui. Ce n'est pas moi qui m'érige en juge, c'est déjà jugé, c'est la. Et d'ailleurs toutes ces thèses modernes sont déjà d'ailleurs condamnées. Alors qu'ils nous expliquent comment ils ont réussi à faire un cercle carré. Pour nous le cercle carré ça n'existe pas. » Mgr Fellay

Téléchargez l’enregistrement de Mgr Fellay en MP3 (durée )

http://www.virgo-maria.org/Fichiers_Son/Fausses-rekigions.mp3

Le jeudi 16 octobre, le site officiel du District de France de la FSSPX La Porte Latine a publié un reportage sur l’intervention de Mgr Fellay à Villepreux et puis l’a retiré en fin d’après-midi, sans doute sur l’intervention des petits censeurs de Suresnes de l’abbé de Cacqueray[2].

Depuis lors aucune information n’a été communiquée aux fidèles, la conférence de Mgr Fellay leur étant dissimulée, et la prochaine mise à jour renvoyée au 28 octobre, soit après le pèlerinage de la FSSPX à Lourdes à propos duquel se multiplient les rumeurs d’un « coup de Jarnac » préparé par les infiltrés[3] pour exercer des pressions sur Mgr Fellay et le faire revenir sur son rejet de l’ultimatum indécent des apostats du Vatican.

La Porte Latine a retiré le reportage sur Villepreux

et reporte toute mise à jour après le pèlerinage de Lourdes

Et Mgr Fellay tire la leçon de l’ultimatum : « je pense qu'il y avait effectivement une manœuvre, une manœuvre disons politique pour essayer de nous effrayer, pour essayer de faire céder dans la foulée »

C’est une évidence, et il est absolument significatif que Mgr Fellay continue à s’étonner de cette situation à Rome, en parlant à tort de « mystère », sans faire la moindre allusion aux causes historiques de cette subversion au sein de l’Église, alors même qu’à Saint-Malo, le 15 août, il citait les paroles très fortes de Notre-Dame à La Salette et qu’à Fulda, en fin septembre, il parlait de ennemis qui sont entrés dans l’Église.

Pour Mgr Lefebvre il n’y avait pas de « mystère », il avait fait publier les documents de Crétineau-Joly sur « L’Église romaine face à la Révolution », et avait repris ces textes dans son dernier ouvrage « Ils L’ont découronné » qui vient d’être réédité par les éditions Clovis[4]. Non, il n’y a pas de mystère, il suffit pour cela d’étudier et de comprendre comment l’ennemi a attaqué l’Église par des infiltrations. Et de lire les documents sur les plans Anglicans pour détruire l’Église[5].

C’est également ainsi que l’ennemi attaque depuis sa fondation la FSSPX, par des infiltrations. Nous constatons aujourd’hui les effets de ces infiltrations ennemies dans l’œuvre de Mgr Lefebvre.

Continuons le bon combat

La Rédaction de Virgo-Maria                                                                                             © 2008 virgo-maria.org

Post-Scriptum :

Cette conférence de Mgr Fellay reste encore empreinte des graves erreurs ecclésiologiques qui caractérisent la FSSPX depuis des années, et que nous avons signalées et soulignées à de multiples reprises.

Quelle en est la cause historique ? La persistance de ces erreurs est entretenue à dessein par ce réseau de l’infiltration qui, dès la fondation de l’œuvre de Mgr Lefebvre, est entré au sein de celle-ci afin de la neutraliser et de la détruire.

Depuis l’année 2000, ce noyau d’infiltrés a œuvré inlassablement en sous-main afin de parvenir à faire signer à Mgr Fellay un accord de ralliement à l’entité conciliaire apostate, sans y parvenir jusqu’ici.

Pour maintenir un semblant d’appui à ses projets de ralliement, c’est cette petite camarilla qui a entretenu et développé ce faux discours ecclésiologique qui permet de soutenir l’aberration d’un « vrai Pape » et d’une « vraie Église » qui seraient catholiques à l’autorité desquels il serait légitime et catholique de se soustraire.

Transcription de l’enregistrement de la conférence de Mgr Fellay à Villepreux

(le style oral a été conservé)

Abbé Lorans - Monseigneur,  Merci de nous avoir rejoint, alors que vous étiez il y a quelques jours encore aux Antilles, visitant des prieurés de la Fraternité, je crois que vous partirez quelques jours au Mexique. La première question qui nous vient spontanément à l'esprit c'est : que s'est-il passé au début de l'été, on a parlé d'une main tendue de la part de Rome. Paradoxalement c'était une main tendue en forme d'ultimatum. Est-ce que vous pourriez analyser ce geste du cardinal Castrillón, nous dire s'il y a du nouveau, est-ce que le ton a changé ? Merci de nous éclairer.

Mgr Fellay - On va essayer. Il y a eu certainement un événement un peu curieux auquel effectivement on a donné le nom d'ultimatum. Ultimatum, c'est une dernière mesure, c'est évidemment un coup de pression. J'avoue que j'ai été un petit peu surpris par le fait qu'il y ait un ultimatum et encore plus surpris de ne pas savoir où cet ultimatum voulait conduire. Ou plutôt j'ai compris que c'était une volonté, la dernière, de nous faire changer de chemin, chemin que nous avons indiqué depuis bien longtemps, sur lequel nous continuons de marcher.

Ultimatum, j'ai compris que c'était une question de temps d'un côté, et d'autre part d'une manière indirecte, un mécontentement sur le fond. Alors, en fait si vous voulez c'est certainement une petite étape dans notre histoire et pour bien saisir ce qui se passe il faut presque reprendre notre histoire, l'histoire de ces contacts romains, de ce que nous en attendons, de ce que Rome attend, c'est un petit peu tout qui est en jeu, évidemment, quand on vous dit un ultimatum.

Ce qui est intéressant c'est que cet ultimatum avait deux sorties possibles, au moins c'était ainsi qu'il nous était présenté : l'une c'était l'accord, et l'autre c'était tout casser, déclaration de schisme éventuellement, quelque chose de ce genre. Alors évidemment, l'enjeu semble être important, même il est certainement important. Et il indique deux visions des choses.

« Cette question du temps pour moi elle est accessoire. »

Lors de l'audience que Benoît XVI nous a accordée lui-même a insisté sur le fait que le temps presse, et il y a un argument objectif, c'est celui de l'avancement du temps, du changement de génération, les jeunes générations n'ont pas connu les gloires de l'Église, si on peut parler ainsi. Celles qui sont nées dans la Tradition connaissent le gentil petit monde de la Tradition, si on peut dire ainsi. Elles ne connaissent pas nécessairement beaucoup, beaucoup plus, de l'ensemble de la réalité de l'Église, donc un danger de se crisper et de se durcir, de s'éloigner. Objectivement, c'est pas faux.

Ce danger existe, bien sûr nous en sommes bien conscients, et nous travaillons à empêcher un tel développement vers une autonomie, une indépendance de Rome. C'est pour cela que nous insistons assez souvent, et que nous parlons assez souvent de Rome, justement pour maintenir, rappeler que si on est catholique, on est romain, et que si on est romain quelque part il y a une place, et même une place assez importante pour ce rocher sur lequel Notre Seigneur a bâti son Église. Et donc il n'y a pas grand-chose à dire de ce côté-là, sinon que ça reste un argument extérieur, ça n'est pas le fond du problème. Allez vite ou aller lentement, tout n'est pas là. Il y a un objet, et si cet objet ne veut pas suivre, on ne peut aller ni vite ni lentement, c'est un petit peu, c'est une question d'un orchestre, on ne peut pas demander aux premiers violons d'aller plus vite que tout l'orchestre, il faut que tout aille ensemble. Cette question du temps pour moi elle est accessoire.

Il y ait une deuxième question qui suit celle-là, qui l'accompagne, elle touche en la personne de Benoît XVI qui n'est plus tout jeune, et qui voudrait bien régler le problème de la Tradition avant de se présenter devant le Bon Dieu. Est-ce que c'est un souci personnel seulement, ou un souci plus grand, j'ai entendu dire, il faut se méfier des ouï-dire, j'ai entendu même à Rome des arguments disant : ‘il faut que je règle ce problème, par ce que je ne sais pas ce qui va arriver après moi’. Réflexion sage, intéressante, plutôt pessimiste, à laquelle j'ai répondu :’vous savez-moi je crois au Saint Esprit. Ainsi le Saint Esprit est capable d'éclairer le pape présent, il sera aussi capable d'éclairer le pape suivant’. C'est dans ses mains, et tout doit rester bien dans ses mains. Donc une presse : il faut aller vite et de l'autre côté plutôt sur le frein, pas trop pressé, on n'est pas contre que ça aille vite mais ce n'est pas du tout notre objet, nous il faut que ça aille bien. Alors tout ça, vite ou pas vite pourvu que ça aille bien c'est-à-dire juste, droitement et, droitement ça veut dire que l'Église se retrouve sur ses rails. Et ses rails c'est la Tradition, l'Église à une mission qui est de transmettre. Transmettre ce qu'elle a reçu, ce qu'elle a reçu de Notre Seigneur. C'est toute la mission de l'Église. C'est ce que disait Saint-Paul : ‘j'ai transmis ce que j'ai reçu’.

Dans la définition de l'infaillibilité pontificale au concile Vatican I, dans ce texte même qui parle de l'infaillibilité pontificale, il est dit que à Saint-Pierre et à ses successeurs le Saint Esprit a été promis et d'une manière très précise. Et non pas que, par une nouvelle illumination, le pape invente, innove. Le Saint Esprit, sur l'infaillibilité n'est pas promise pour cela. Elle est promise cette aide du Saint Esprit, donc l'infaillibilité, pour que sous cette aide, du Saint Esprit, le souverain pontife est donc toute la hiérarchie de l'Église transmette fidèlement, conservent saintement ce que l'Église appelle le dépôt révélé, c’est-à-dire la Révélation que l'Église reçoit comme un dépôt et qu'elle doit conserver, qu'elle doit transmettre c'est toute la mission de l'Église et finalement nous ne demandons rien d'autre à l'Église que ça.

Si ça se fait on est content, tant que ça ne se fait pas ou ne sera pas content, alors vite ou pas vite, ça dépend pas de nous alors on pour leur dire : ‘eh bien oui faites-le vite et puis nous on suivra’. Et donc un coup de pression tout d'un coup là, ce mois de juin, pourquoi ? Parce qu'ils ont dû sentir que nous n'allions pas assez vite. Ils ont dû sentir, ils ont eu l'impression que nous tergiversions alors que ça n'est même pas notre calcul : nous ne voulons pas nécessairement tergiverser, ou retarder, ou jouer ceux qui ont le boulet au pied, ce n'est pas le seul problème mais pour avancer il faut aller au vrai problème. C'est ce que nous essayons de dire depuis très longtemps, depuis l'an 2000, nous avons exposé comme une sorte de feuille de route, on pourrait dire, au début tout n'était pas certainement planifié, on l'a explicité un peu mieux au cours du dernier Chapitre[6].

Dès l'an 2000, nous avons dit : ‘écoutez, la manière dont vous traitez les âmes qui se sont approchées de vous’, si on dit on veut vous faire confiance à vous, à Rome, on veut être traditionnel, donc vous nous promettez quelque chose, on fait confiance, la Fraternité elle, la FSSPX, semble ne semble pas faire confiance, et là je parle de la Fraternité Saint-Pierre, le Christ-Roi, enfin les autres, tout le mouvement Ecclesia Dei. Et notre première approche devant le cardinal était de lui dire : ‘écoutez, lorsqu'il nous a proposé, on veut résoudre votre problème’, j'ai dit ‘c’est gentil, c'est merveilleux c'est magnifique, mais à voir comment vous traitez les intérêts des autres, nous on n'est pas prêt à suivre ce chemin, on n'est pas capable de faire confiance et pour avancer il faut commencer par améliorer le climat, non pas simplement une question de sentiments mais une réalité’. Donc c'est pas une question de mots, c'est une question de faits. Que Rome fasse quelque chose, quelque chose de tangible, quelque chose de concret pour la Tradition, en général pas pour notre Fraternité, mais pour la Tradition et après certainement que l'on pourra avancer et alors nous avons suggéré deux choses.

Premièrement, la messe pour tous les prêtres, ça semblait pas si difficile puisque nous savions qu'à Rome bon nombre de personnalités estimaient que cette messe, la messe tridentine, n'avait jamais été abrogée. Donc c'était parfaitement légitime, on nous a souvent accusé de demander la lune, quelque chose comme cela, pour essayer de tout casser. C'est pas vrai du tout, nous savions qu'à Rome un certain nombre de cardinaux, peut-être même le pape, pensait effectivement que la messe n'avait peut-être pas été interdite. Alors dites-le, dites-le, appliquez le. Si elle n'est pas interdite cela veut dire que on a droit de la dire, c'est pas si compliqué.

Et puis un deuxième point, là aussi qui semblerait nous toucher personnellement nous les évêques, mais qui est beaucoup plus large, c'est cette fameuse question des excommunications. Il est évident que depuis le sacre les évêques et tous les opposants soit à la Fraternité, soit la Tradition lancent le grand argument, la fulmination des excommunications pour dire : ‘ces gens-là ne sont pas de l'Église, il ne faut pas les suivre, et ne faut pas assister à leur messe, ils sont hors de l'Église, donc ce n'est plus le chemin de l'Église, ce chemin qui est suivi par la Tradition’. Nous disions, retirez cela, retirez ce décret, ça améliorera le terrain, et on pourra à ce moment-là aborder les questions.

Vous voyez cela fait depuis la fin de l'an 2000 que nous avions proposé cela, étant entendu que une fois que le terrain ou les questions doctrinales auraient été assainis, on pourra aborder cette fois-ci beaucoup plus sereinement, beaucoup plus sérieusement ce qui semble être l'aboutissement, c'est-à-dire que finalement, l'Église, c'est-à-dire l'Église officielle, nous disons toujours maintenant que nous sommes catholiques donc nous sommes dans l'Église, mais l'Église officielle et bien nous accepte et accepte cette Tradition et la remette à sa place qui est la sienne.

« nous ne sommes pas du tout prêt à négocier la foi, cela ne se négocie pas la foi »

C'est bien sûr un long programme, je n'en vois pas d'autres, ce n'est pas très original, mais simplement on ne va pas lâcher la foi, il n'y a pas moyen de discuter sur la foi, nous ne sommes pas du tout prêt à négocier la foi, cela ne se négocie pas la foi, tout simplement la seule négociation possible c'est de se faire couper la tête, c'est tout il n'y en a pas d'autre, on n'a pas le droit de simplement de négocier la foi, on l’a reçue du Bon Dieu, on sait que pour aller au Ciel, il faut tenir mordicus, il soit prêt à tout lâcher sauf ça. Alors cela a toujours été notre politique, on est prêt à tout lâcher, on est prêt à continuer à être déclaré excommuniés, tout ce que vous voulez, mais on n'est pas prêt à lâcher la foi. Et si nous sommes là, si nous existions c'est à cause de cela.

Et du côté de Rome, on le sent, c'est ce qu'on voit dans leur action sur Saint-Pierre, sur les autres sociétés Ecclesia Dei, qui a toujours, toujours, d'une manière plus ou moins explicite, plus ou moins pratique, ce ne sera pas toujours une déclaration doctrinale qui sera demandée, ce sera des actes pratiqués comme tout simplement d'assister à la messe chrismale de l'évêque du lieu qui sera une nouvelle messe, tout simplement. La foi, et finalement quelque part toute la vie catholique est comme un tricot, s'il y a une maille qui lâche, eh bien le tricot vous pouvez y aller. On ne peut pas lâcher une maille, et la messe c'est une grosse maille dans ce tricot.

En avril, « Castrillón (...) relativisait énormément notre position doctrinale :

'regardez les quatre évêques de la Fraternité ils reconnaissent le concile, ils sont pour l'œcuménisme’

Et donc, aux abords du mois d'avril, le cardinal Castrillón qui s'occupe de nous, a donné plusieurs interviews dans lesquels, c'était manifeste, il relativisait énormément notre position doctrinale. Jusqu'à dire ‘eh bien regardez les quatre évêques de la Fraternité ils reconnaissent le concile, ils sont pour l'œcuménisme’, qui est-ce qui contre le désir d'unité des chrétiens ? je me suis dit ‘ou est-ce qu'on va maintenant’ ? Qu’il y ait une préparation du terrain, c'est évident alors qu'est-ce qui va venir après cette préparation du terrain, je n'en sais rien, mais là on est en train de s'engager dans un chemin qui n'est pas bon.


‘si on dit que les évêques de la Fraternité reconnaissent le concile,

alors qu'est-ce qui se passe, où sommes-nous ? Donc il fallait mise au point’

Et forcément, de telles déclarations étaient propices à créer un certain trouble chez les fidèles qui, je ne sais pas si vous avez pu lire ses interviews, mais si on dit que les évêques de la Fraternité reconnaissent le concile, alors qu'est-ce qui se passe, où sommes-nous ? Donc il fallait mise au point. C'est évident qu'ils nous forçaient dans cette relativisation, à remettre des points sur les i, ce que nous avons fait par notre Lettre aux amis et bienfaiteurs. Qui n'était pas bien méchante, qui n'était pas agressive, enfin qui redisait les choses, qui disait que ma fois le concile c'est du poison et que, eh bien nous ne boirons pas ce poison. Nous tenons à rester sain, même S A I N, nous espérons pouvoir y mettre un T, mais au moins avec sans T, SAIN il faut le garder, sain de foi, avoir une foi saine et par là elle deviendra sainte. Mais ça les a vexés.

‘le concile c'est du poison et (…) nous ne boirons pas ce poison’

Tout d'un coup ils se sont rendus compte que pour nous le concile c'était pas matière à discussion et en plus j'ai eu l'idée saugrenue de qualifier dans un sermon, c'était à Saint-Nicolas, le pape régnant, Benoit XVI, de libéral. Alors il paraît que cela a été l'injure. Je ne sais pas mais ils ont très, très mal pris cela. Enfin si on ne peut plus appeler un choux un choux, dans la bouche ce n'était pas une injure, c'était simplement dire ce qu'il était, c'est triste cela fait mal, mais c'est comme cela. Et donc cela a été très, très mal pris, donc une convocation, où on me donne une feuille de papier, où on me dit : ‘si aujourd'hui vous n'acceptez pas les conditions claires que nous allons vous imposer, en gros c'est fini, je serai obligé d'avertir vos fidèles. Jusqu'ici je vous ai déclaré non schismatique, je ne pourrai plus le faire’. Donc c'était assez fort, et il disait ‘j'arrête tout , si vous ne voulez pas, j'arrête tout’. Bon. J'ai essayé de lui demander quelles étaient ces conditions claires, parce que sur cette note qu'on m'a remise il n'y avait pas de conditions claires. Je n'ai pas eu de réponse.

‘la grande chose c'était que j'avais dit que les couvents étaient vides,

les séminaires aussi et qu'il n'y avait plus d'écoles catholiques.’

Et j'ai aussi essayé de demander qu'est-ce qui ne va pas dans cette Lettre aux amis et bienfaiteurs. Finalement la grande chose c'était que j'avais dit que les couvents étaient vides, les séminaires aussi et qu'il n'y avait plus d'écoles catholiques. Alors ça c'est faux. Bon. C'est le cardinal qui me le dit, ‘mais c'est faux, c'est pas vrai, c'est pas vrai, les couvents vides, c'est pas vrai’. Il m'a cité le cas du séminaire de Guadalajara au Mexique où il y aurait 2000 séminaristes. J'ai essayé de lui dire gentiment que dans ce chiffre il n'y avait pas que les grands séminaristes mais aussi les petits. Il insistait pour dire que non c'est pas vrai, ainsi de suite. Alors que nous avions déjà vérifié il y a 2 ou 3 ans en arrière, parce que ce n'est pas la première fois que l'on nous sort les séminaristes de Guadalajara. En fait, il y a trois ou quatre ans en arrière il y en avait 343 grands séminaristes dont plus de 50 hors du diocèse, et une quarantaine de religieux, le résultat final s'était que chaque année le nombre total de prêtres de Guadalajara au Mexique diminuait. Donc c'était, si on peut dire, on avait été assez précis dans nos vérifications, peut-être qu'il faudrait recommencer, et à un certain moment où je leur ai dit ‘écoutez-moi je ne sais plus quoi vous dire. Je ne sais plus quoi faire’. Et comme recommençais je leur ai dit : ‘qu'est-ce que vous attendez de moi ?’.

‘je pense qu'il y avait effectivement une manœuvre,

une manœuvre disons politique pour essayer de nous effrayer, pour essayer de faire céder dans la foulée’

Et le cardinal a dit bon si vous estimez que vous agissez en conscience devant vos fidèles, eh bien faite le

Mais respectez la personne du pape. Il n'y a pas de problème pour cela, on n'a pas du tout l'intention d'injurier le pape. On n'est pas comme ça quoi. C'est un peu bizarre, c'est tellement bizarre que quand je suis sorti, j'ai dit à l'abbé Nély qui m'accompagnait ‘je suis frustré’, je suis frustré parce que j’ai l’impression que d'un côté il y a une grande mise en scène, un ultimatum, on casse tout, c'est fini, et puis sans objet, sans objet sérieux. On a l’impression de dire ‘qu'est-ce qui se passe’, il suffit de dire ‘maintenant bon je reste sage et puis tout est en ordre tout est réglé’. On peut dire ‘non je continue comme cela, et tout est fini’. Ça tient pas debout cette histoire.

J'ai renvoyé monsieur l'abbé Nély le lendemain pour que une troisième fois on redemande, ‘enfin qu'est-ce que vous voulez vraiment ?’ et c'est là qu'on nous a donné cinq points qui ont été ensuite publiés sur Internet, euh je pense que ça fait partie d'un ensemble, cette publication c'était pas seulement l'Internet, c'était un journaliste italien proche d'Ecclesia Dei, qui tout d'un coup a lancé la nouvelle dans le monde de la presse, voilà il y a un ultimatum qui est fait à la Fraternité. Jusque-là c'était tranquille, bien sûr après cela, cela a chauffé un petit peu, mais encore une fois bizarre, bizarre je pense qu'il y avait effectivement une manœuvre, une manœuvre disons politique pour essayer de nous effrayer, pour essayer de faire céder dans la foulée, évidemment nous avons répondu, nous avons écrit une lettre au pape.

‘nous avons tout simplement repris une autre lettre au pape, c'était une lettre de Mgr Lefebvre,

c'était la lettre qu'il avait adressée à Paul VI en réponse à l'ultimatum de Paul VI’

Dans une première partie nous avons tout simplement repris une autre lettre au pape, c'était une lettre de Mgr Lefebvre, c'était la lettre qu'il avait adressée à Paul VI en réponse à l'ultimatum de Paul VI. Donc j’ai repris tout simplement les mêmes termes, j'ai même fait la référence, ensuite j'ai développé des choses plus actuelles aujourd'hui, j'ai dit ‘si vous trouvez que notre attitude est un peu rêche, essayer d'y voir le cri de douleur d'une partie du corps mystique qui est profondément blessé dans sa fois par le concile et les réformes passent conciliaires’, et ensuite j'ai insisté sur cette question du retard ou disons de la non précipitation, en disant que l'idée était celle-ci, regardez à quelle vitesse vous pouvez vous-même avancer avec le Motu proprio, si cela ne va pas plus vite avec vous le grand chef, comment voulez-vous que ça aille plus vite avec nous.

Si les évêques ne sont pas prêts de recevoir les ordres du pape au sujet du Motu proprio, comment les évêques nous recevraient-ils nous au moment où le pape disait : ‘maintenant il faut les accueillir’. Même qu’à Lourdes, il disait de faire recevoir tout le monde. Je ne sais pas comment cela s'est passé aujourd'hui à Lisieux. Il y a quand même du progrès, il ne faut pas voir tout en noir, mais on voit très, très bien que, ça ne va pas vite, et donc nous ne sommes pas prêts à faire un saut dans le vide sans filet. Il n'en est pas question. Jusqu'ici on voit bien que c'est un véritable combat. On l'a toujours appelé ainsi, c'est un combat pour la foi. Nous avançons dans un terrain miné. Comment voulez-vous courir dans un terrain miné. C'est le meilleur moyen de se démolir. En fait je suis très, très optimiste, mais je ne vous garantis absolument aucun succès pour demain, pour un après-demain assez lointain oui, je suis sûr de la victoire. Mais entre deux je vous garantis encore quelques bagarres, des souffrances et des bagarres.

Abbé Lorans - Monseigneur, vous insistez beaucoup sur ce combat de la foi, et à Saint-Malo, à l'occasion de la procession du vœu de Louis XIII, vous avez donné un sermon, où vous repreniez tout simplement l'engagement du baptême : que demandez-vous à l'Église ? la foi. Est-ce que vous pourriez me dire tout simplement ce que vous entendiez lorsque vous avez dit cela, et record du sermon vous avait répondu, si on peut dire au reproche qui vous était fait vous avez dit effectivement que le pape, par les déclarations qu'il avait faites aux États-Unis, était de facto libérale sur la question de la laïcité. Alors vous disiez dans ce sermon, répondant aux reproches qui vous étaient faits, ça n'est pas nous qui jugeons le pape. Alors est-ce que vous pourriez dire, qui est-ce qui juge le pape ? Si ce n'est pas vous, qui est-ce qui juge ?

Mgr Fellay - Il suffit de revenir sur cette mission de l'Église qui donne tout à l'Église, il y a un très grand principe de philosophie que je vous donne en latin c'est très concis : societates sunt ut fines, c'est-à-dire les sociétés sont comme leur fin. Une société sera organisée aura sa structure, aura ses moyens et tout cela est dirigé par la fin dans le but de cette association, de cette organisation. Et c'est vrai pour tout groupe humain, et c'est vrai aussi pour l'Église. La différence c'est que le but de l'Église il a été imposé par Notre Seigneur Jésus-Christ qui lui a  aussi donné sa structure, ce qu'on appelle la constitution divine de l'Église, qui lui a donné les moyens pour arriver à ce but de points et le but c'est de sauver les âmes. Et les moyens pour arriver à ce but, c'est tout d'abord fondamentalement la foi.


‘Sans la foi il est impossible d'être sauvé,

il est impossible de plaire à Dieu, il est impossible d'aller au Ciel’

Sans la foi il est impossible d'être sauvé, il est impossible de plaire à Dieu, il est impossible d'aller au Ciel, c'est l'Évangile, cela a été repris par Vatican I, dans sa première constitution justement sur la foi. L'Église insiste beaucoup là-dessus, la foi c'est fondamental, mais c'est vraiment fondamental, c'est Dieu qui parle, Dieu qui parle de lui et qui dit ‘je veux vous sauver’ mais vous sauver ça veut dire’ vous communiquer mon propre bonheur et mon propre bonheur ça consiste à me voir comme je suis et pour cela je dois vous tirer de cet état de créature beaucoup plus haut, au niveau même de Dieu’. On pourrait dire : ‘je dois vous donner mes yeux, pour que vous ne voyiez à travers mes yeux, ce sera ce qu'on appelle la lumière de gloire, et ici-bas sur terre cela s'appelle la foi’. C'est une connaissance surnaturelle, c'est-à-dire qui dépasse toutes les capacités humaines, et qui ne peut venir que de Dieu, c'est Dieu qui se penche sur nous. Nous, nous sommes absolument incapables de cela. Qui se penche vers nous, qui met dans notre tête, qui infuse une capacité de connaissance, qu'on appelle la vertu de foi et il n'y a que Dieu qui peut le faire, les hommes mêmes les meilleurs, les plus sages, ne pourront jamais faire cela. C'est que Dieu qui peut le faire.

‘l'acte de foi a besoin d'une lumière surnaturelle, c'est la lumière du Saint Esprit’

C'est Dieu qui nous donne la capacité, Dieu qui nous donne l'objet de cette connaissance et qui nous donne la lumière nécessaire à saisir, à recevoir cet objet, cet objet on l'appelle aussi la foi. Vous voyez partout on l'appelle la foi. Et bien on peut distinguer la capacité et la vertu de foi, l'objet qu'on appelle tout simplement la foi catholique, c'est-à-dire cet ensemble de vérités qui sont résumées dans le credo et en plus il faut une illumination, l'acte de connaissance, comme tout acte de connaissance, a besoin d'une lumière. Et bien l'acte de foi a besoin d'une lumière surnaturelle, c'est la lumière du Saint Esprit. On ne se rend pas assez compte de cela mais le moindre acte surnaturel a besoin, requiert une intervention du Bon Dieu, il est tellement proche de nous, on s'en rend même pas compte, de ce petit acte : ‘je crois en Dieu’, et on ne peut pas le poser si le Bon Dieu n'est pas là pour me donner cette lumière. C'est extraordinaire de voir cette intimité, cette proximité du Bon Dieu, c’est bien le Bon Dieu a confié toute cette transmission de ces moyens aux âmes pour les sauver à l'Église. Et c'est pour cela que la toute première question du baptême : que demandez-vous à l'Église ? La foi. Que vous procure la foi ? La vie éternelle. Si vous voulez la vie éternelle suivez les commandements. Tout est là, tout est déjà là, on voit toute la mission de l'Église qui est déjà rappelée aux premiers pas d'un être humain, une créature qui s'approche de l'Église, parce qu'elle a déjà reçu un coup de pouce du Bon Dieu qui lui dit : tu veux être sauvé, et bien il faut  passer par là, évidemment, évidemment il n'y a qu'un être créé qui peut avoir une telle capacité, et c'est l'Église catholique,  il n'y en a pas trente-six. Donc ce qu'on demande c'est cela, tout simplement.

‘la loi suprême c'est le salut des âmes’

On suit notre catéchisme. On suit les toutes, toutes, toutes premières questions du catéchisme. On sait que ça commence par là. Et c'est ce que l'on demande. On sait que tout le reste va suivre. Il y a un deuxième moyen, la foi toute seule ça ne suffit pas, il faut la grâce, cette grâce que l'on appelle d'un mot si beau sanctifiante, sanctifiante, qui rend saint. La grâce qui fait les saints. Et cette grâce nous est donnée au baptême, c'est la grâce qui nous fait enfants de Dieu, qui communique une participation vraie à la vie de Dieu. C'est tellement beau, c'est tellement saint, et cette vie de Dieu qui nous est communiquée, de la manière la plus ordinaire par les sacrements. Les sacrements, encore une fois ce n'est pas l'Église qui les a inventés, ils ont été confiés par Notre Seigneur à l'Église, et c'est par là par ces moyens que l'on peut dire fondamentaux que l'Église atteint son but. Ensuite il y aura ce qu'on appelle la prédication par laquelle l'Église préparera les âmes, les disposera à la réception de la foi, et les nourrira, à la réception des sacrements, c'est vraiment le B.A. BA, , c'est le B.A. BA de l'Église et on voit dans tout cela, c'est un regard purement surnaturel, c'est un regard sur le Bon Dieu, et puis voilà le but de l'Église il est la. Et ensuite pourquoi des lois dans l'Église, pourquoi la hiérarchie ? C'est toujours pour ce but et l'Église jusque dans le nouveau droit canon a encore cette sagesse de ne dire que la loi suprême c'est le salut des âmes, ce petit canon, on appelle canon les lois de l'Église, c'est le tout dernier dans le nouveau droit canon.

Qu'est-ce qu'il dit ? Eh bien il dit : toute loi dans l'Église n'a de force que si elle correspond à ce principe. S'il arrive que par une quelconque circonstance une loi de l'Église ne remplit plus cette fin, eh bien elle est au moins suspendue sinon caduque, dont ça dépendra des cas, en tout cas il ne faut pas le suivre, ça c'est très clair par ce que on va causer, on va faire quelque chose qui est directement opposé au but de l'Église, on va faire un dommage aux âmes, on va faire le contraire de ce pourquoi l'Église est là. C'est tellement simple, c'est tellement évident tout cela. Et puis aujourd'hui c'est oublié, pourquoi ? parce que l'Église s'est plongée dans toutes sortes de problèmes humains, elle a voulu devenir lui-même alors qu'elle était divine, ça ne veut pas dire qu'elle a perdu, a toujours ses moyens mais les a mis de côté, oublié, dilué pour plaire aux autres hommes. Toute cette attitude, tout ce chemin de la foi, si vraiment il faut la foi pour être sauvé, et bien l’Église doit la prêcher, et de la prêcher sans dilution puisque la moindre dilution risque de faire tout perdre.

L'attitude avec les autres religions ? L'attitude avec ceux qui sont dans l'erreur ? Vous voyez tout de suite qu’elle est radicalement différente si vous avez pour but : ‘il faut que je sauve cette âme’ ou si vous avez pour but : ‘oh il faut quand même qu'on arrive à s'entendre ici sur terre’. Ce pas du tout la même chose. Or depuis le concile, ce n’est que la dimension humaine, Jean Paul II jamais utilisé le mot anthropologie, anthropocentrique, on centre sur l'homme, anthropos c'est l'homme, qu'est-ce que c'est que l'homme devant Dieu ? Créé de rien. Tout ce qu'il y a de bon dans l'homme vient de Dieu, c'est Saint-Paul : ‘qu'as-tu que tu n'aies reçu ?’ Qu'as-tu de bien que tu n'aies reçu, si tu l'as reçu pourquoi t'en glorifier ? il faut reconnaître le créateur. Tout suit encore une fois, vous voyez que quand je développe ces quelques idées-là, tout se remet en place, Toute cette vision des choses, simplement la vision catholique, malheureusement, elle n'est plus partagée par je ne sais pas trop, je ne sais pas trop combien dans l'Église.

Dans l’église conciliaire : ‘Les non pratiquants étaient plus catholiques que les pratiquants.

Quand on regarde les sondages, ça serait intéressant de faire une fois un sondage des évêques, je ne sais pas ce que cela un donnerait ? mais en tout cas le sondage niveau des fidèles ce n'est pas glorieux, c'est vraiment pas glorieux. Quand on pense qu'ici en France on a demandé aux catholiques pratiquants ils pensaient si toutes les religions se valaient, eh bien il y avait plus de catholiques pratiquants, il y avait 62 % ou quelque chose comme cela qui pensait que toutes les religions se valaient, on arrive à se sauver un peu partout, que le non pratiquants. Les non pratiquants étaient plus catholiques que les pratiquants.

Non, c'est pour vous dire, et plus de la moitié sur des questions aussi fondamentales, mais depuis Rome, les texte sortent, les pratiques sortent, c'est l'œcuménisme, qui constamment font penser que toutes les religions se valent, alors de temps en temps on sort un texte qui dit le contraire, on dit bien sûr qu'il n'y a qu'une seule Église, et tout de suite après on met une dilution assez forte pour dire ‘oui mais quand même le Saint-Esprit se sert aussi des autres religions, où il y a des valeurs de salut’. Qu'est-ce que ça veut dire des valeurs de salut, regarder une voiture, une splendide voiture, alors qu'est-ce qu'on va prendre ? Une Ferrari. Il manque juste le moteur, mais tout le reste il est, vous pouvez faire la liste, attendez voir c'est un volant formidable, la peinture laquée splendide, vous pouvez faire la liste, mais il y a des valeurs dans sa Ferrari, évidemment. Mais elle ne marchera pas. C'est simple, elle ne marchera pas.

« Les religions autres que la religion catholique (…) ne conduisent pas les âmes au ciel, qui en sont fondamentalement, radicalement incapables parce que ce sont des inventions humaines, c'est tout’

Les religions autres que la religion catholique sont des religions ou évidemment il y a des valeurs, bien évidemment, seulement ce sont des religions qui ne marchent pas. Ou plutôt si vous voulez des religions qui ne font pas marcher, qui ne conduisent pas les âmes au ciel, qui en sont fondamentalement, radicalement incapable parce que ce sont des inventions humaines, c'est tout, ça peut choquer les œcuménistes mais c'est comme ça. Notre seigneur n'a fondé qu'une seule Église et c'est l'Église Catholique, et c'est tout, et c'est pas compliqué de nouveau, mais voyez dès qu'on dit ça, je ne suis pas sûr qu'à Rome ils soient tellement contents quand on dit ça. Pourtant je me dis rien que ce qui était dans le catéchisme, que ce que l'Église a toujours enseigné. C'est pas moi qui juge, absolument pas, je sors tout simplement mon petit catéchisme et je dis c'est ça que j'ai dû apprendre pour passer mon examen de première communion. Qu'est-ce que vous racontez là ça ne colle pas, ce que vous racontez aujourd'hui. Ce n'est pas moi qui m'érige en juge, c'est déjà jugé, c'est la. Et d'ailleurs toutes ces thèses modernes sont déjà d'ailleurs condamnées. Alors qu'ils nous expliquent comment ils ont réussi à faire un cercle carré. Pour nous le cercle carré ça n'existe pas.

Ils ont réussi un truc pour en faire, alors évidemment ça ne marche pas. Mais ça crée forcément des tensions, des problèmes, surtout qu'ils ont l'autorité, ils en sont bien conscients et dès qu'on essaye de disputer, c'est le rappel, leur appel à l'ordre. C'est une question très, très délicate, très, très compliquée d'un côté et puis de l'autre côté très simple. Compliqué et c'est le côté obéissance, soumission. Prenez un navire de guerre. Et supposez tout d'un coup que le capitaine, par je ne sais trop quelle circonstance se trouve kidnappé, se trouve dans des mains ennemies qui le forcent à donner des ordres, qui, s'ils sont suivis, démolissent le bateau. Que vont faire les matelots ? Que vont faire les sous-officiers de ce bateau ? Ce n'est pas évident du tout.

Parce qu'immédiatement on va parler de mutineries. Mais quelque part il faut quand même revenir au bon sens, démolir le bateau au nom de cette obéissance ça n'a plus de sens, parce que s'il y a une obéissance c'est précisément pour le bien du bateau et pas le contraire. Alors bien sûr c'est tout ce problème de l'obéissance qu'on trouve ici, et au niveau de la foi c'est même plus facile qu'au niveau de l'armée, personne, personne n'a le droit de faire du mal à son âme, et personne n'a le droit de heurter un commandement de Dieu. Si le capitaine du bateau, qui est l'Église, a des pouvoirs, des pouvoirs très, très grands, des pouvoirs suprêmes sur tous les membres du bateau, c'est qu'il a eu ce pouvoir d'En-Haut.

‘on l’appelle Antéchrist, ou antichrist si vous voulez’

Ce En-Haut c'est Dieu, Notre Seigneur. Il est tellement haut qu'on l'appelle le vicaire du Christ, celui qui prend la place, le représentant du Christ, mais il n'a pas le droit de dire autre chose que ce que dit le Christ, c'est son représentant, mais s'il commence à dire autre chose, ou le contraire du Christ, alors, c'est-à-dire qu'il est le contraire du Christ. C'est des choses gravissimes évidemment, mais vous savez que cette parole ‘Antéchrist’ on la trouve dans l'Écriture Sainte d'abord, et puis ensuite Mgr Lefebvre l'a utilisé au moment des sacres pour expliquer pourquoi il fallait sacrer parce que on se trouve dans une époque où tout d'un coup ceux qui devraient donner des ordres, qui devraient être le reflet de Notre Seigneur faisait le contraire. C'est une période dramatique, dramatique et encore une fois on a pas le droit d'amocher Notre Seigneur et en plus au nom de l'obéissance, et c'est ce que nous vivons, c'est ce que nous continuons de vivre.

Ça devient de plus en plus compliqué, parce qu'il y a des choses qui se sont améliorées, en même temps que d'autres choses continuent dans ce même sens. Ça devient encore plus compliqué parce que si on insiste sur le bon côté, il faut le reconnaître ses bons côtés, mais si on insiste trop là-dessus on ne verra plus que les bons côtés, alors pourquoi ne pas faire d'accord ? Eh bien voilà malheureusement il y a le reste. Il y a le reste. C'est un peu comme si le capitaine du bateau commençait à donner de bons ordres, mais tout en maintenant les autres.. C'est pas facile, c'est vraiment pas facile la situation dans laquelle nous nous trouvons Alors ça accroît encore la confusion, mais encore une fois ce n'est pas nous qui décidons, nous avons, Dieu merci, un Magistère de 2000 ans, qui pendant ces 2000 ans a été fidèle, à été l'écho de Notre Seigneur, qui a parlé.

On peut dire la plupart des problèmes que nous rencontrons aujourd'hui ils ont déjà été résolus, les erreurs, ou ce que nous avons nous a condamner comme erreur, ils ont déjà été condamnés par ce Magistère, c'est relativement facile, ce n'est pas nous qui avons besoin de cogiter beaucoup pour dire : ‘attention là ça va pas’, parce que l'Église a déjà parlé. Dieu merci. C'est quand même plus facile. Et ça nous permet comme ça d'éviter cet argument qu'on nous jette facilement la tête : ‘et bien vous faites comme les protestants vous vous érigez en juges suprêmes’, vous vous placez au-dessus du pape, et non ça n'est pas vrai ça n'est pas vrai. Et c'était aussi l'argument de Paul VI à Mgr Lefebvre lors de l'audience : ‘vous voulez prendre ma place ?’ et Mgr : ‘non surtout pas’. Et Mgr Lefebvre lui disait : ‘mais vos prédécesseurs ont dit quelque chose ils ont condamné la liberté religieuse, vous vous l'enseignez, à qui faut-il obéir ? À vos prédécesseurs ou à vous ? On ne peut pas aux deux en même temps ça ne va pas’. Et Paul VI de dire : ‘on est pas ici pour faire la théologie’.

En gros si vous voulez l'on peut dire qu'on est toujours devant ce même problème. D'une part on comprend bien que l'autorité peut difficilement accepter d'être remise en question, et pour nous c'est très difficile de dire : descendez dans l'arène, là on veut se cogner, c'est presque impossible parce que on ne peut pas tout d'un coup nous prétendre nous monter au niveau du pape, mais par contre on peut lui dire écouter là il y a un grave problème, c'est vous qui l'avez causé et c'est vous qui pouvez le résoudre. Vos prédécesseurs ont dit cela, et vous dîtes le contraire, le Bon Dieu nous a donné une raison, il nous a donné la foi, c'est à vous d'expliquer pourquoi et comment il faut suivre maintenant, vos prédécesseurs ont dit le contraire. Et en disant cela, on les oblige non pas à descendre à notre niveau, mais de leur niveau à nous éclairer.

Et encore une fois l'argument de dire : obéissez, soumettez-vous, sans donner de raison, à ce moment là, il n'est pas juste. Le Bon Dieu nous a donné une intelligence, il nous a fait comme cela, il nous a donné de raison, la foi élève l'intelligence, elle ne la détruit pas, elle ne la rend pas aveugle. Et donc si l'Église veut faire adhérer à une connaissance, un principe, à une nouvelle discipline, ça doit être raisonnable et en plus éclairer par la foi, ça ne peut pas être déraisonnable, ça ne va pas. La foi ne rend pas idiot. Si c’est au nom de l'obéissance qu'on nous oblige à faire les imbéciles, et bien au nom de la foi et au nom de la raison, il faut dire non. Même si ça fait mal. Et ça n'est pas une prétention personnelle. C'est tout simplement le Bon Dieu qui nous a fait comme ça. Et on voit que l'Église a toujours eu ce souci en apportant la foi, de donner des arguments qui montraient que c'était raisonnable de croire. On sait bien que l'acte de foi, il dépasse la raison, ça c'est vrai, mais il ne la contredit pas, même dans les choses les plus sublimes comme la Trinité : trois personnes en un seul Dieu, quand on voit comment par exemple les musulmans comprennent ça, évidemment ils comprennent tout de travers puisqu'ils mettent au même niveau les deux, alors là ça devient une contradiction. Mais l'Église a eu le soin de nous montrer que ça n'est pas contradictoire.

Et même problème, lorsque Notre-Seigneur oblige ou requiert l’adhésion à cette soumission à la Foi. Il a fait tellement de miracles autour pour nous montrer que c’était raisonnable d’accepter ces vérités. Un des mots des plus beaux, c‘est celui du paralytique, n’est-ce pas ? Il évoque une telle foi. Il n’y a pas moyen de rentrer dans la maison. C’est tellement bourré de monde, plein de monde, alors on enlève des tuile, on descend le paralytique par le toit. Et Notre Seigneur lui dit : « Tes péchés te sont remis ». Ah ! Là, disons, la démonstration elle est difficile, n’est-ce pas : les péchés te sont remis. Réflexion des scientifiques de l’époque, des spécialistes religieux, des experts en religion, euh, ah ! Il n’y a que Dieu qui peut faire ça. Pardonner, il n’y a que Dieu. Réponse de Notre-Seigneur : « Qu’est-ce qui est plus facile de dire, tes péchés te sont remis », là il n’y a que Dieu qui peut faire ça, « ou bien, lève toi et marche ». Est-ce que parmi les hommes, il y a quelqu’un capable de faire ça ? Évidemment, non, il n’y a que Dieu. Alors celui qui est capable de dire « lève toi et marche », il est Dieu. Et celui-là peut dire « tes péchés te sont remis ». Et on voit, que comme ça Notre Seigneur fait avancer, et là, eh bien, tout, d’un coup on vous dit, eh bien voila Notre Seigneur, il est Dieu. On voyait un homme, il est Dieu, il en a donné une preuve. C’est une preuve qui n’est pas au même niveau que la foi, c’est une preuve qui est au niveau de notre raison, et qui démontre que la foi est raisonnable. Les plus forts arguments, on appelle ça l’apologétique, justement, qui amène l’âme  à la foi. Ce sont ces arguments, des miracles c’est-à dire qui dépassent les capacités humaines, aidés des prophéties. Dire une chose contingente, elle va arrivée, et même des siècles après, euh, eh bien ça les hommes ne le peuvent pas. Et, ce sont les deux plus forts arguments qu’utilisent l’Église, qu’elle a toujours utilisé pour bien montrer que, si, si, Notre Seigneur, il est vraiment Dieu. Une fois qu’il est établi la divinité du Bob Dieu, de Notre Seigneur, tout le reste suit. Son enseignement, donc, on est obligé de le croire, on est obligé de le suivre, ses commandements, on est obligé de Lui obéir. Et lorsqu’Il dit : « Celui qui croira et suivra ses commandements sera sauvé », « celui qui croira, sera baptisé, sera sauvé » bien, il faut le croire. Il a aussi dit que ceux qui ne croiraient pas, eh bien ils sont déjà condamnés. Il a dit : Eh bien ça aucun homme ne peut l’effacer. Ils ont beau avoir des mitres, des calottes, rouges blanches, toutes les couleurs que vous voulez, ils ne peuvent pas changer ces paroles. C’est le Dieu qui l’a dit et c’est ainsi. C’est.., c’est une obligation de foi de l’accepter comme ça, c’est tout. Et si on le lance à la figure, évidemment, on va paraître irrévérencieux, c’est vrai. Mais on aura essayé de garder le maximum de révérence, mais on maintient l’objection. C’est le patron qui parlait. Les sous-fifres n’ont pas le droit de dire le contraire. Et donc … ce n’est pas nous qui les jugeons. C’est, c’est je crois très important de se dégager de cette accusation qu’on nous sort tout le temps, vous vous mettez au-dessus du Pape, euh, vous vous mettez en contraposition à l’Église. C’est vrai que lorsqu’on parle, on est bien obligé d’exposer les choses, et quand on expose les choses, on montre qu’il y a deux coté, je ne sais pas, deux camps ; c’est pas qu’on le veuille, c’est une réalité. On essaye de décrire une réalité, ce n’est pas facile. Ce n’est pas simple, c’est un grand, grand mystère, que nous traversons. C’est vraiment, si vous voulez, je crois que c’est vraiment au même niveau que les plus grandes adhésions que Dieu requiert à l’homme, comme on trouve dans la Sainte Eucharistie, qu’on trouve dans la Passion et la mort de Notre Seigneur. C’est accepter deux choses qui, à notre niveau, euh, semblent contradictoires. L’hostie, nos yeux, euh, une démonstration scientifique va nous dire, mais c’est du pain, il y a la couleur, il y a la forme, tout ce que nos sens peuvent nous en dire : c’est du pain. Mais la foi dit : c’est pas du pain. Il y a une solution, on la trouve, au niveau de la foi. Eh bien, attention, c’est la substance qui a été changé, le reste, il est bien resté. Il a toutes les apparences du pain : le goût, la forme, le poids, c’est tous, c’est tous celles du pain. Mais ce qui faisait que c’était du pain, c’est ça qui a été changé, transsubstantier, c’est un mot, euh, très technique, substance du pain est devenu substance du corps de Notre Seigneur. La substance, ça ne se voit pas ; la substance de Notre Seigneur ne se voit pas. Et pourtant c’est vrai. C’est impressionnant, la Passion de Notre Seigneur. Notre Seigneur, alors voilà, on l’a reconnu comme Dieu. D’ailleurs, vous voyez comme ça, cette question de la Passion, on l’a trouve dès le départ, dès la première fois, que Notre Seigneur va annoncer ses souffrances. Ca se passe juste après la confession de saint Pierre ; lorsque la première fois que saint Pierre au nom de tous les apôtres s’engage, et dit : Vous êtes le Fils de Dieu, Vous êtes vraiment Dieu, le Fils du Dieu vivant ; juste après, Notre Seigneur leur annonce qu’il va souffrir, qu’il va mourir ; alors, saint Pierre enhardi par ces premiers, son premier résultat, là, son premier examen, non ça ce passera pas comme ça. Oh là là, la bouche,  Vade retro…Satan ! Retires-toi de moi Satan. Voyez, il ne pouvait pas accepter ; mais ont vient de vous dire que vous êtes Dieu ; on vient de vous reconnaître comme Dieu ; ça veut dire tout puissant, ça veut dire éternel, ça veut dire qu’Il ne peut pas mourir, qu’Il ne peut pas souffrir, Il a tous les pouvoirs, Il est tout puissant. C’est Lui qui a tout créé. Et, et voila que Notre Seigneur dit, eh bien voilà, je vais être flagellé, je vais être condamné, je vais mourir. C’était insupportable ! Et, quand ça c’est passé, eh bien, ça a été insupportable. Les pauvres apôtres ont été vraiment malmené, hein ! Et pourtant, voilà, bien la foi oblige à prendre les deux bouts.

Eh bien aujourd’hui, c’est la même chose. A notre niveau, au niveau du Corps Mystique, au niveau de l’Église, d’un coté il faut la dire comme nous le disons d’une manière habituelle, elle est divine. Comme nous le disons dans le Credo, Elle est Une, Elle est Sainte. Et puis après quand on voit tous les jours, oh là, là, pffou, la sainteté…, l’unité…, ça part dans tous…, dans tous les sens. Eh oui ! Elle était maintenue, il faut maintenir. D’un coté, il ne faut pas nier cette douleur, il faut pas nier la crise dans l’Église, puisque c’est une réalité qu’on constate. Il faut pas la nier, ce serait, euh…, ça serait inhumain. Il faut respecter la réalité ; c’est une donnée qui nous est…, qui est là, il ne faut pas la nier, il ne faut pas appeler… à cause,… il faut pas que ce qui se passe dans l’Église, tout d’un coup, bon ! Ce qui est manifestement mauvais. Un sacrilège, c’est un sacrilège, il faut pas l’appeler bon. Ça va pas ! Oui, mais c’est le Pape qui a parlé, ou je ne sais pas, c’est tel évêque qui a décidé que…, ou c’est le curé qui veut absolument donner la communion dans la main. Je suis désolé, mais non, ça va pas ! Et, il y a ces deux cotés. Il y a ce coté, divinité de l’Église, il y a ce coté, donc, le Pape, c’est le Vicaire de Jésus-Christ. Les évêques, ce sont ceux qui ont été institués, de droit divin, comme responsable devant Dieu de toutes les âmes de leur diocèse. Ils en répondent devant Dieu ! Quelque soit leur nom ! Quelque soit ce qu’ils font ! Lorsqu’ils apparaissent devant Dieu, ils répondent ! C’est pas une petite affaire. Et, ils ont tous les pouvoirs, le Bon Dieu leur donnent ces pouvoirs de sanctifier. Euh.., on est un peu perdu. Mais je vous dis, c’est le même... le même problème, la même épreuve, dure, extrêmement dure…On était pas au moment des apôtres  au pied de la Croix. Je suis pas sur qu’on ferait mieux qu’eux…, qu’on aurait fait mieux qu’eux. Eh bien voilà,  nous, nous avons une épreuve, un peu semblable de façon analogique ; on peut dire, euh…, sans trop se tromper que, à peu près tous les hommes qui ont l’usage de la raison, à un certain moment de leur vie, passent par une épreuve de la croix. Car leur foi est mise à l’épreuve. Ca c’est une question personnelle, cette fois ci s’il y avait un problème un plus gigantesque, d’un peu plus grand, eh bien c’est un problème de foi qui touche, c’est-à-dire toute l’Église, on voit un corps organisé, sacré qui est dans des souffrances, j’allais dire qui fait des bêtises,… bon c’est  bien après en distinguant, c’est pas le corps, ce sont des membres qui dévient. Alors si ce sont des membres importants, alors aussi comment aussi expliquer tout ça, eh bien, il ne faut pas rester au niveau de la raison. Il faut monter plus haut, il faut ce regard de foi. Il faut accepter qu’on n’a pas toutes les explications. On espère qu’un jour l’Église nous les donnera, mais le fait qu’on n’ait pas toutes les explications, ne nous permettra jamais de dire que ce qui est bien c’est mal, que ce qui est faux est vrai. Et là, ma foi il faut s’accrocher ! Pour nous vraiment, nécessité de nourrir cette foi, de rafraichir assez souvent en relisant le catéchisme, en relisant les bonnes encycliques, surtout celles qui parlent de notre temps, celles qui parlent de ces questions, pour garder la tête aussi claire que possible. Il faut que nous soyons convaincu, c’est un combat difficile, il faut vraiment cette convictions d’âmes, sinon on risque d’être troublé ou de prendre des chemins de facilité. C’est tellement plus facile de dire, c’est le Pape qui a parlé, alors je suis, n’est-ce pas. J’avais entendu un professeur de dogmatique, un carme, il disait, c’était à Rome, je préfère me tromper avec le Pape. Eh bien il a tout dit : ça veut dire je préfère un cercle carré. Alors on lui dit, eh bien, cela ne tourne pas rond !

Abbé Lorans – Monseigneur, j’aimerai vous poser une question, qui  nous est posé souvent à…  la tradition comprenant le combat que mène la Fraternité Saint Pie X vous avez répondu… à l’objection qui, aussi, est souvent elle formulé par les conciliaires, à savoir, vous juger le Pape ; il y en eu aussi d’autre qui est souvent posée, et pourquoi pas, puisque vous venez de reconnaître vous-même qu’il y a une certaine avancé, que… le Pape c’est engagé, avec le Motu Proprio, qu’à ce titre là, il rencontre une certaine opposition, pour ne pas dire une opposition certaine de la part des évêques, alors pourquoi pas faire le choix de ces accords pratiques, à savoir rentrer dans… dans ce périmètre visible, comme disait quelqu’un, et de l’intérieur aider le pape…, pousser dans le bon sens. Cette objection nous l’entendons, qu’est-ce que vous répondez ?

Mgr Fellay – Eh bien tout d’abord, je regarde ce qui se passe. Certainement, le Motu proprio qui en soit est une bonne chose, parce que c’est une loi, il y a une question de droit qui a été rétabli. Et au niveau du droit, il y a quelque chose de magnifique qui c’est passé, et qui je pense vraiment, tient du miracle. Quand on voit l’ensemble des circonstances dans lesquelles on se trouve et qu’on voit ce que vraiment le Pape a dit, euh, humainement, ça tient du miracle... : c'est-à-dire cela dépasse l’ensemble des conditions humaines, que Benoit XVI déclare que la Messe, n’a jamais été abrogé ; quand ont dit d’une loi qu’elle n’est pas abrogé, cela veut dire qu’elle est resté dans l’état où elle était avant. Or l’état de cette loi, c’était celle de la loi universelle de l’Église, et l’on voit très, très, bien dans l’une des conséquences que le Pape tire, dans le Motu proprio lui-même, qui reconnaît ce caractère d’universel à la loi tridentine, c'est-à-dire à la Messe de toujours, puisqu’il dit que tout prêtre, bon là il parle.., il dit en privé, mais enfin c’est…une circonstance de dire en privé,… que tout prêtre a le droit de choisir entre la nouvelle et l’ancienne, cela veut dire qu’il les met au même niveau et que pour ce choix de l’ancienne messe, il n’a besoin de la permission de personne ! Ni de l’évêque du lieu, ni du saint siège. Il le dit. Alors bien sur, après il y a tout un tas de problème concret parce que, là, il y a deux lois universelles. Enfin, je veux dire, il faut un petit peu.., qu’est ce que cela veut-dire, il y a une loi, peut-être de la circulation. En général pour la circulation, c’est de conduire à droite ; mettez une deuxième loi générale, qui dit, on peut conduire à gauche, on peut conduire à gauche. Eh bien ce n’est pas facile de concilier les deux. Et donc, si dans votre imagination, vous dites, bon je conduits désormais à droite ; bon ça c’est dans votre imagination, ça va à peu près, mais dès qu’on va dans le concret cela pose de sérieux problèmes…et là aussi, disons le concret de l’usage de deux lois universelles qui ne sont…  franchement pas du tout identiques, ça poserait certainement de sérieux problèmes. Alors qu’est ce qui va se passer dans le concret dans une paroisse, où nous avons, vous avez des fidèles qui vont dire, moi je veux l’ancienne, et d’autres qui vont dire moi je veux la nouvelle. C’est normal qu’ils essayent de résoudre ce problème.

‘volonté de Mgr Fellay d'exterminer le nouveau rite de Montini-Paul VI’

"Évidemment, nous on voudrait autre chose, nous on voudrait dire : 'eh bien la nouvelle elle est... pschitt' alors voilà, et puis on garde l'ancienne, on espère bien qu'on y arrivera un jour, mais pour l'instant, ils en sont pas encore là »

Ca, par rapport à l’affirmation première, cette messe n’a pas été abrogée, c’est vraiment secondaire. Évidemment ça nous plait pas. Évidemment, après il y a toute sorte de choses qui ne vont pas, comme de dire que les rites deux sont semblables, ou que c’est la même messe. Bon ça ce sont des évidences…c’est pas vrai… enfin… Il faut retenir ça. C’est vraiment un pas en avant, un pas en avant dans le bon sens, il faut le reconnaître. Alors maintenant, il faut que se soit appliqué, car si cela reste au niveau du droit, mais que dans les faits, il n’y a pas de correspondance. Euh, ben, cela fait un joli courant d’air ! Une loi qui n’est pas appliquée, bon, c’est une loi ; mais il faut un peu plus ; il faut l’application concrète. Et là, évidemment, les évêques, les modernes font tout leur possible pour rendre l’application impossible.

Et donc alors, pourquoi ne pas avancer ? Eh bien parce que si effectivement il y a quelque chose de bien qui a été fait, c’est-à-dire, affirmer la totalité de la messe tridentine, c’est pas suffisant, c’est tout. Alors, de dire ça suffit pour, pour de nous même,  nous même nous mettre dans le rang, eh bien non, pas du tout, et là aussi on a des applications pratiques (…) c’est peut-être un peu, un peu méchant de dire ça comme ça, mais c’est sans méchanceté que je le dis. Euh…, remercions le Bon Dieu d’avoir donné des cobayes, qui s’appellent, les prêtres de la Fraternité Saint Pierre … Eh bien je crois qu’ici à Versailles qui eux font l’expérience concrètes. Ce Motu proprio, ils s’en sont servit aussi n’est-ce pas ?  Et bien comment cela se passe dans la réalité ? Il y a une application concrète, juste c’est jours ci, là, euh…, ils ont été dépossédé de Notre Dame des Armées, Sainte Pierre ; des prêtres de Saint Pierre qui sont rentrés dans le diocèse, eux continuent à garder ça, et les prêtres de Saint Pierre on leur a donné une toute petite église, juste à coté de la notre d’ailleurs.

Mais écoutez, c’est ça l’Église ? C’est ça le développement de l’Église, le bien de l’Église, franchement ! C’est pas sérieux ! Je veux dire, on se moque de nous, enfin vraiment, ce n’est pas sérieux !  Et, bon ça c’est un exemple concret, mais quand on fait le tour du monde, ce que nous faisons, nous avons des rapports de tous les cotés, on voit que, à part de très, très rares exceptions, c’est ainsi qu’ils sont traités, ceux qui veulent la tradition, et même par les autorités qui sont censés les couvrir et qui sont censés les défendre. Le cardinal lui-même.

‘Mgr Fellay dénonce la duplicité de Castrillon Hoyos qui veut absolument faire accepter le nouveau rite de la messe’

« Le cardinal lui-même, le cardinal Castrillón qui est le responsable de Ecclesia Dei, Ecclesia Dei qui est là dit-on, pour favoriser la tradition, il fait une ordination, ça s'est passé cette année. Il va ordonner quatre prêtres, de la Fraternité Saint-Pierre, c'était au mois de juin. Donc il les ordonne, dans l'ancien rite. C'est une société, qui est censé avoir reçu cette permission de l'ancien rite, et qu'est-ce qu’il leur dit pendant le sermon d'ordination ? Eh bien qu'il faudra qu'ils travaillent à bien s'intégrer dans les diocèses où ils travailleront, ce qui veut dire, qu'ils devront concélébrer avec l'évêque la messe chrismale, et puis pour bien montrer cette union ecclésiale, cette charité ecclésiale, toutes les fois qu'il le faudra, il faudra célébrer la nouvelle messe. Alors qu'est-ce qu'on fait nous ? On va faire la même chose ? On dit, si c'est comme ça, ça ne vaut pas la peine. Ça ne vaut pas la peine d'avancer. Alors ça c'est un exemple, encore une fois on prend le monde entier et on voit que c'est comme cela. »

‘Mgr Fellay décrit les vicissitudes des Rédemptoristes et déclare que la FSSPX est porteuse de la cause de l’Église’

« On le voit par exemple avec cette fameuse société des Rédemptoristes, le pauvre supérieur des Rédemptoristes il s'est mis dans la tête que, puisque le pape veut maintenant la tradition, il faut faire quelque chose, il est allé à Rome, c'était vers Pâques, alors il a dit voilà, moi je suis, puisque le pape veut que nous soyons de nouveau réintégrés, voilà je veux. Jusqu'à maintenant, sa société n'est pas reconnue. La seule chose à laquelle ils sont obligés, c'est de changer de nom. Ils n'ont plus le droit de s'appeler Rédemptoristes. Ça devient un tout petit peu cocasse, l'un des prêtres qui a refusé, qui reste avec nous, et qui est encore là haut sur place, eh bien c'est le seul qui s'occupe encore des fidèles, parce que ceux qui ont voulu aller avec Rome n'ont aucun pouvoir de juridiction sur les fidèles, les évêques d'Écosse, on refusait même de manière temporaire de leur donner les pouvoirs, et donc ceux qui ont voulu faire ce geste avec Rome se retrouvent sur leur en île sans aucune permission de même de s'occuper des fidèles dont ils s'occupaient jusque-là. Et donc c'est celui qui est resté avec nous qui fait le boulot. Ça devient cocasse. Et même les dernières nouvelles qu'il me donnait c'était celle-ci : il est très possible qu'ils soient obligés de quitter l'île parce qu'ils doivent trouver un évêque bienveillant, qui veuille bien les recevoir. Or les évêques d'Écosse n'en veulent pas. Ils avaient une deuxième maison en Nouvelle-Zélande, même histoire. Quand on voit ça, vous dites c'est évident, il n'y a pas besoin de faire une grande démonstration pour comprendre pourquoi nous agissons comme nous agissons. C'est pas pour des raisons personnelles, pas du tout, tout simplement et bien par ce que jusqu'ici le bon Dieu a permis que nous soyons porteurs d'une cause qui est la cause de l'Église. Rien d'autre que ça. Eh bien on en veut, passez-moi l'expression, à mort à ces porteurs. Et c'est une question de vie ou de mort. Ça reste exactement ce que Mgr Lefebvre a dit au moment des sacres : faire un accord c'est un suicide, ce que nous faisons c'est une opération survie. Eh bien nous en sommes toujours à la survie. Encore une fois, quels éléments nous montrent qu'on avance ? La survie s'organise, ça va un peu mieux, on survit peu mieux, un jour encore une fois, il faut être confiant, il faut être confiant, quand même c’est l’Église du bon Dieu hein, c'est Notre Seigneur qui est la tête de l'Église, qui a promis que l'Église tiendra le coup, que les portes de l'Enfer ne prévaudront pas contre elle. Et donc c'est nécessaire, ce n'est pas nous qui nous mettons en avant, c'est nécessaire d'une nécessité de nature, c'est la nature de l'Église, c'est les promesses de Notre Seigneur liées à cette nature de l'Église qui font que nécessairement un jour l'Église se retrouve sur ses rails, qui se sont la ligne, le but donnés par Notre Seigneur, les moyens donnés par Notre Seigneur, ce à quoi nous sommes restés attachés parce que finalement nous n'avons pas changé, eux ils ont changé, eh bien ils changeront une deuxième fois, mais cette fois-ci dans le bon sens » Mgr Fellay

Abbé Lorans – Monseigneur, avant de vous demander votre bénédiction, nous constatons avec beaucoup de plaisir que vous venez à Villepreux malgré vos… lourdes charges, vous êtes déjà venu l’an dernier, cela fait plusieurs fois, dites nous bien simplement, qu’est ce que vous attendez de nous, de ces associations, de ces artisans,  de ces artistes, de ces communautés religieuses, de toutes ces familles, qui sont ici représentées, qu’est-ce-que nous pouvons pour la Tradition.

J’ai presque envie de vous dire, la vie catholique tranquille ; peut-être qu’il faudrait dire plutôt que tranquille, sereine, ardente, bien vivante. Il faut aller de l’avant. Le Bon Dieu est avec nous et il n’a pas demandé aux apôtres de prendre la chaise-longue ; il leur a demandé d’aller, d’aller dans toutes les nations. Donc, Au travail , tous simplement, catholiquement.

Abbé Lorans – Alors bénissez notre travail.

(fin de la transcription intégrale) Durée de l’enregistrement : 1 heure 17 minutes.

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[3] http://virgo-maria.info/wordpress/

[4] L’abbé Celier ayant été écarté de ce poste de direction, la réédition des œuvres de Mgr Lefebvre semble devenir possible, bien qu’elle se fasse au compte-goutte, l’abbé de Cacqueray étant toujours là.

[5] http://www.rore-sanctifica.org

[6] Chapitre général de juillet 2006