CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX
http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf
Qui et
Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à
la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome
conciliaire |
Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ? |
Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968? |
A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ? |
Serait-ce
donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on
veuille désormais faire dire la messe du |
Serait-ce que l’on
veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec
un clergé aussi INVALIDE que le |
Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
lundi 10 novembre 2008
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« Excommunications » : la dernière tentation de Mgr Fellay
Le reniement de la finalité fixée par Mgr
Lefebvre
dans les statuts de la FSSPX
Rappel de la finalité de la FSSPX énoncée par son fondateur, Mgr Lefebvre, et la politique de rupture avec Rome mise en œuvre par lui après les sacres en 1988 et jusqu’à sa mort inopinée (1991) : la sauvegarde du Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement et certainement valide. Historique du « processus » de «réconciliation avec Rome» préconisé par les agents de Rome à Mgr Fellay, au sein de la FSSPX après 2000, et adopté par le chapitre général en 2006, "processus" qui effectue une rupture radicale avec l'orientation de Mgr Lefebvre. Constat sur la diffusion du poison du processus de « réconciliation avec Rome » au sein de la FSSPX : l’asphyxie et la division croissante interne de la FSSPX, accélérée depuis la rencontre avec Ratzinger-Benoît XVI au cours de l’été 2005. Baisse de fréquentation dans les chapelles de -20% et départs de nombreux prêtres, baisse des ordinations. La tentation présentée par le démon Benoît XVI à Mgr Fellay : « tu pourras répandre la Tradition dans toute mon église conciliaire », à l'origine d'une illusoire "stratégie de reconquête" chez Mgr Fellay. L’occultation de l’enjeu central de la préservation du Sacerdoce Sacrificiel sacramentellement valide par les évêques de la FSSPX. Comment sortir du piège ? La réaction salutaire du rejet de l’ultimatum en juin 2008 : une percée dans la remise en cause du « processus ». Dans un premier temps, revenir aux objectifs fixés par Mgr Lefebvre. Dans un second temps, évaluer les apports des dernières études sur la subversion de l’Eglise. Annexes – Sermon de Mgr Fellay à Lourdes et LAB n° 71, 72 et 73
Table des matières
5. L’occultation de l’enjeu central du Sacerdoce Sacrificiel sacramentellement valide
6.2. Dans un premier temps, revenir aux objectifs fixés par Mgr Lefebvre à la FSSPX
6.3. Dans un second temps, évaluer les apports des dernières études sur la subversion de l’Eglise
Dans sa préface de 1990 (un an avant sa mort inopinée) aux statuts de la FSSPX, Mgr Lefebvre a assigné à la FSSPX la mission centrale d’être la dépositaire de l’« Arche de la Nouvelle Alliance » qu’est le Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide :
« 1965-1990, c'est la période de l'effondrement du sacerdoce catholique. 1970-1990. La Providence dans sa Sagesse infinie suscite une œuvre de restauration du sacerdoce catholique, afin de préserver les trésors que Jésus-Christ a confiés à Son Église, la foi dans son intégrité, la grâce divine par Son Sacrifice et Ses sacrements, et les pasteurs destinés à la dispensation de ces trésors de vie divine.
1970, les constitutions de cette Fraternité sacerdotale, sous le patronage du saint pape Pie X, sont approuvées par l'autorité diocésaine de Fribourg, par S.E. Mgr Charrière.
1971, les mêmes constitutions reçoivent une lettre officielle de louanges de la part du Préfet de la S. C. pour le Clergé, le cardinal Wright.
Manifestation évidente de la bénédiction sur l'Œuvre à laquelle Dieu va confier l'Arche d'Alliance du Nouveau Testament.
«Hic est calix sanguinis Mei, novi et aeterni testamenti»
Tel est le but de nos constitutions. Qu'elles soient l'objet de nos méditations, sous le regard de Marie, Mère du Prêtre.
Écône, le 20 mars 1990
+ Marcel Lefebvre, Fondateur de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X »
En introduction à ces mots très forts, il a salué le « travail assidu de S.E. Mgr Tissier de Mallerais aidé par le dévouement de Sœur Marguerite Le Boulch » qui « a abouti à cette précieuse brochure contenant les documents les plus chers aux membres de la Fraternité ». Mgr Tissier de Mallerais est ainsi désigné et étroitement associé par le fondateur à l’énoncé et au maintien de la fidélité à la mission de la FSSPX.
A la veille des sacres, le 24 juin 1988, Mgr Lefebvre a défini dans son courrier à Max Barret, sa position à l’égard de Rome dont il a dit vouloir « aider les hésitants à fuir cette Église conciliaire qui tombe en ruine » :
Une « église conciliaire » qui « tombe en ruine » et qui ne possède plus l’« Arche de la Nouvelle Alliance ».
Extrait du livre de Max Barret sur Mgr Lefebvre
Que signifie l’association de ce constat et de cette mission ?
Rien d’autre que la prise de conscience, au soir de sa vie, par l’ancien prélat du Pape Pie XII, que seule, avec quelques autres petites institutions traditionnelles, la FSSPX possède de façon certaine à 100%, l’assurance de la validité de l’Ordre sacrificiel catholique et des sacrements qu’elle dispense.
Que de plus, par son acte salvateur de juin 1988, Mgr Lefebvre l’a dotée de la capacité à transmettre validement le Sacerdoce sacrificiel catholique authentique pour les générations à venir, en sacrant 3+1[1] évêques, préservant ainsi pour le futur la pérennité du Sacerdoce sacrificiel selon l’Ordre de Melchisédech de la Nouvelle et éternelle Alliance, scellée dans le Sang de Notre Seigneur Jésus Christ.
La FSSPX est donc autonome, nous n’avons pas dit autocéphale, elle dispose de tout ce qui lui est nécessaire pour la traversée du désert de la Grande Apostasie que nous vivons, jusqu’à ce qu’advienne, par des voies providentielles, le relèvement de l’Église et son plein triomphe (nous ne savons pas quand, mais peut-être après la pleine manifestation de l’Antéchrist[2] consécutive à la plénitude de la Grande Apostasie que nous vivons actuellement, et la chute de ce dernier) comme annoncé dès le 19 septembre 1846 par la Très sainte Vierge Marie, terrible au Démon comme une armée rangée en ordre de bataille, victorieuse de toutes les hérésies, sur la montagne de La Salette.
Dans l’église conciliaire « œcuménique » et mondialiste , bien au contraire, ne subsiste plus la certitude à 100% de la validité des Ordres ni des sacrements.
Deux thèses sont en présence :
Les partisans de la première thèse ont renoncé à soutenir la pseudo « démonstration » du Père Pierre-Marie de Kergorlay[3] (reprise des révolutionnaires liturgiques modernistes et « œcuméniques » conciliaires Bugniniù-Dom Botte-Lécuyer) et n’ont plus d’arguments théologiques à faire valoir à l’appui de leurs affirmations, le CIRS les ayant tous réfutés publiquement en détail, et les documents du Consilium publiés par le CIRS étant aujourd’hui par trop accablants.
Cependant, quels que soient leur désaccord sur l’invalidité per se du nouveau rite, les tenants de la première et de la seconde thèse s’accordent à reconnaître la doctrine catholique du tutiorisme, qui déclare que dès qu’un sacrement est objectivement douteux, il doit absolument être réadministré sub conditione, selon le rite sacramentel catholique certainement valide.
La position des tenants de la première thèse conduit à des réordinations sub conditione, alors que celle des tenants de la deuxième thèse conduit à des réordinations absolute.
Dans la pratique, et face à la situation catastrophique actuelle, les conclusions pratiques sont les mêmes : ce serait tout le clergé conciliaire (repenti et ayant abjuré) qu’il faudrait réordonner, soit sub conditione, soit absolute.
Dans les deux cas, ces réordinations et ces re-consécrations devraient être effectuées selon le rite sacramentel catholique certainement valide par de véritables évêques catholiques certainement investis de la plénitude de la Potestas Ordinis épiscopale sacramentellement valide.
Rappelons qu’en 1994, dans un écrit de circonstance, « L’Église déchirée », destiné à endormir les soupçons lors de sa nomination comme directeur de Fideliter et des éditions Clovis, l’abbé Celier mettait en cause lui-même la validité du sacre épiscopal de l’abbé Ratzinger, dans le sens de la première thèse énoncée ci-dessus :
« Examinons enfin le plan sacramentel. L'action de l'évêque vis-à-vis de vous touche en ce domaine trois points principaux : les saintes huiles du Jeudi Saint, les confirmations et la collation des ordres sacrés.
Mais avant cela, il y a les ordres même de l'évêque. Rappelons que le cardinal Ratzinger a été sacré en 1977, donc avec le rite nouveau. Or, il pèse sur ce nouveau rite des doutes d'une part dans sa formule latine, d'autre part dans ses traductions vernaculaires, mais surtout dans les cérémonies concrètes d'ordination et de sacre qui sont trop souvent gravement fantaisistes ou accompagnées de déclarations du consécrateur ou du consacré qui entraînent de légitimes inquiétudes sur l'intention nécessaire à la validité.
En ce qui concerne les saintes huiles, il existe des doutes en raison du changement de matière intervenu, puisque l'huile d'olive, strictement requise jusqu'à Vatican II, peut maintenant être remplacée par n'importe quelle huile. Mgr Lefebvre a exprimé à plusieurs reprises ces doutes graves. Or, tant la Fraternité Saint-Pierre que le Barroux ou la Fraternité Saint-Vincent Ferrier reçoivent désormais leurs saintes huiles du diocèse où se trouvent leurs maisons et chapelles. Qu'en est-il alors de l'extrême-onction qu'ils confèrent avec ces huiles ?
Il existe enfin des doutes graves sur la confirmation donnée selon le nouveau rite, tant en ce qui concerne la forme, car la grâce propre de la confirmation n'est pas clairement exprimée, qu'en ce qui concerne la matière, …» Abbé Celier, « L’Église déchirée », page 44, Édition Gricha, 1994
La conclusion est donc nette : si un catholique veut faire son salut, il n’a pas d’autre choix que de « fuir l’église conciliaire » qui n’assure plus une validité à 100% des sacrements catholiques, canaux ordinaires des grâces du Salut éternel, et il doit se tourner vers la FSSPX qui assure cette validité à 100% ou vers une autre institution qui fait de même (Verrua, Société de Saint Pie V aux États-Unis, etc.) et qui possède des évêques catholiques sacramentellement valides.
Autre conséquence, la FSSPX ne peut :
Ce fut la position stricte de Mgr Lefebvre qui réordonnait les pseudo-prêtres conciliaires (position exprimée à l’abbé Cekada) qui le rejoignaient et qui refusait toute discussion avec Rome, après les sacres, sur la base du principe énoncé par lui-même de ré-adoption préalable manifeste par ces autorités de la Tradition catholique de toujours par cette même Rome.
Pour Mgr Lefebvre, l’« église conciliaire » est en rupture avec l’Église catholique dès avant les sacres :
« Pour le moment ils sont en rupture avec leurs prédécesseurs, ils sont en rupture avec leurs prédécesseurs. Ils n'acceptent plus les encycliques depuis Mirari vos jusqu'à Humani generis du pape Pie XII ; les encycliques, ils ne veulent plus les considérer. Ils ne veulent pas en tenir compte, n'est-ce pas. Alors, cela n'est pas possible, quand même ! On n'est plus dans l'Église catholique. »[4] Mgr Lefebvre : nos relations avec "Rome". Conférence donnée à la retraite sacerdotale, le 4 septembre 1987 à Écône
Et après les sacres, il martèlera ce thème :
« Pourquoi envisager une telle succession en dehors des normes canoniques habituelles ? (…)
2) Parce que «l'Église conciliaire» étant désormais répandue universellement, diffuse des erreurs contraires à la foi catholique et, en raison de ces erreurs, a corrompu les sources de la grâce que sont le saint sacrifice de la messe et les sacrements. Cette fausse Église est en rupture toujours plus profonde avec l'Église catholique.
Il résulte de ces principes et de ces faits la nécessité absolue de continuer l'épiscopat catholique pour continuer l'Église catholique. »[5] Lettre de Mgr Lefebvre à Mgr de Castro-Mayer, 4 décembre 1990
Rupture ! Rupture d’avec les sacrements de l’Église catholique qui ont été à 100% valides pendant 2000 ans, validité qui en faisait la condition de leur transmission certaine. Rupture, car désormais la transmission n’est plus assurée de façon certaine.
Aujourd’hui, à présent qu’il est question de signatures, d’accords ou pas d’accords, le débat se déroule désormais sur des bases qui ne sont plus du tout celles instituées par Mgr Lefebvre.
Il est depuis l’an 2000 question de deux préalables, de demande de levée (ou de simple retrait) de décret d’excommunication, ce que Mgr Lefebvre n’avait jamais demandé, il est question d’une commission doctrinale, autant d’initiatives qui traduisent un simple fait :
La Direction de la FSSPX a effectué - ce faisant sans le dire - une rupture radicale avec les objectifs de Mgr Lefebvre, Fondateur de la Société Sacerdotale Saint Pie X, et ses statuts qu’il avait rappelés en 1990.
Elle a approuvé - sans en manifester le sens réel - une rupture radicale, à 180°, avec les principes et la mission assignée par le fondateur de la FSSPX à son œuvre.
Depuis quand ?
Comment ?
A l’initiative de qui ?
C’est ce que nous allons examiner dans les prochaines pages.
L’affaire commence en 2000, par l’initiative d’un pèlerinage de la FSSPX à Rome, à l’occasion du jubilé du millénaire décrété par l’évêque apostat Wojtyla-JPII.
Voici le fax secret que Mgr Fellay envoya le 23 janvier 2001 aux membres de la FSSPX
Ce fax ne fut révélé que par l’action courageuse de Louis-Hubert Remy qui brisa ainsi cette manœuvre menée par quelques clercs dans le dos des fidèles :
« Le 16 janvier, nouvelle rencontre avec le Cardinal Castrillon, pendant laquelle le Supérieur expose la nécessité de garanties de la part de Rome avant d'aller plus avant dans le concret d'éventuelles discussions, ou accord
- Que la messe tridentine soit accordée à tous les prêtres du monde entier.
- Que les censures qui frappent les évêques soient annulées. » Menzingen – 22 janvier 2001
« Le texte ci-joint est destiné aux membres de la Fraternité mais pas aux fidèles auxquels on communiquera de vive voix seulement son contenu. Le texte lui-même ne doit pas être remis dans les mains des fidèles jusqu'à nouvel avis. Il est interdit de le publier. On ne parlera pas non plus aux fidèles des deux conditions exprimées au n° 6. Il s'agit par là d'éviter de faire penser à Rome que nous voudrions les mettre sous-pression. L'espérance que Rome cède sur ces points étant assez grande, il serait vraiment dommage de perdre, par une indiscrétion, un tel bien. » Mgr Fellay – 23 janvier 2001
Six mois après le pèlerinage de la FSSPX à Rome, le 23 janvier 2001 Mgr Fellay exigeait ainsi le secret sur ses négociations avec l’abbé Castrillon Hoyos.
Alors que Mgr Lefebvre avait constaté la rupture de l’église conciliaire avec la Tradition, et avançait sans se préoccuper de sa ruine, Mgr Fellay est entré dans un jeu qui a consisté à participer à une action sur l’église conciliaire, à lui arracher des concessions, dans l’« espérance que Rome cède » à ses demandes.
Mgr Fellay a finalement succombé à la tentation d’influer sur l’église conciliaire, d’en devenir un réformateur.
Là où la grande figure ecclésiastique de Mgr Lefebvre, ancien archevêque de Dakar, ancien prélat de Sa Sainteté le Pape Pie XII, ancien Archevêque Supérieur des Pères du Saint Esprit, se voyait comme simple dépositaire d’un reste de l’Église, de son Sacerdoce sacrificiel valide, Mgr Fellay, l’ancien économe de Menzingen, qui n’avait jamais exercé d’autres responsabilités que de commander à quelques centaines de prêtres, s’est vu en 2000 dans la peau d’un nouveau « réformateur de l’église conciliaire » dirigeant une « stratégie de reconquête » de l’église conciliaire. Mgr Lefebvre eût-il envisagé pareille ambition ?
Qui a nourri une telle vocation ?
Quel appel divin a justifié une telle mission ? Une telle reconquête ?
A partir de 200.000 fidèles dans le monde et 400 prêtres, Mgr Fellay a voulu entreprendre la ‘reconquête’ de 1.000 millions de fidèles et 400.000 pseudo « prêtres » conciliaires dans le monde ! Du 0,2 pour 1000 ! Quelle extravagance ! Et sur la base de quels résultats foudroyants depuis 40 ans ?
Au contraire depuis 2000, la FSSPX a perdu 20% de ses effectifs !
Mgr Fellay s’est-il pris pour un saint Dominique face aux albigeois ? Pour un saint Pierre Canisius reconquérant l’Allemagne ou la Suisse au protestantisme ? Pour un saint Benoît rétablissant la discipline monastique ? Ou pour une sainte Thérèse d’Avila réformant le Carmel ? Mais en mieux, car il s’agit désormais d’un milliard d’âmes ! Excusez du peu !
Aujourd’hui, en novembre 2008, nous sommes dans ce prolongement, mais le schéma a encore changé depuis 2000.
En effet, nous sommes passé d’une « espérance que Rome cède », de façon unilatérale et sans perspective d’accords d’aucune sorte, « avant d'aller plus avant dans le concret d'éventuelles discussions », à l’adoption d’une « feuille de route », d’un « processus ».
Cette accélération s’est faite lors de la visite de Mgr Fellay et de l’abbé Schmidberger à Ratzinger-Benoît XVI le 29 août 2005, à Castel-Gandolfo.
« Selon le chef des catholiques intégristes, la rencontre a permis d'arriver "à un consensus sur le fait de procéder par étapes dans la résolution des problèmes". »[6] déclarait l’AFP le 29 août.
Le mot est lâché : un « processus par étapes » avait donc été adopté.
La encore, après être passé du rôle de gardien de l’« Arche de la Nouvelle Alliance », du Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide, par le développement autonome de la FSSPX, au rôle de « réformateur de l’église conciliaire » qui lui fait arracher des décisions sans contreparties du côté de la FSSPX, Mgr Fellay s’est placé depuis trois ans de lui-même dans la situation d’un acteur d’un « processus » commun « par étapes » dont la finalité n’est rien d’autre que l’incorporation (la célèbre « pleine communion ») de la FSSPX au sein de l’église conciliaire œcuménique mondialiste de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI, qui tombe en ruine, alors que Mgr Lefebvre voulait encourager les « hésitants » à la fuir.
L’inversion de la mission donnée par Mgr Lefebvre est donc entière, en fait c’est d’un véritable demi-tour qu’il s’agit :
De l’encouragement à ceux qui fuient, à l’engagement pour rejoindre « par étapes » ceux qui n’ont pas fui l’église conciliaire et dans l’idée implicite d’y entrer en « réformateur de l’église conciliaire œcuménique et mondialiste » de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI.
L’aveuglement de Mgr Fellay est d’autant plus étrange qu’il ne peut ignorer ni les consignes laissées par son consécrateur Mgr Lefebvre, ni l’adhérence de l’église conciliaire œcuménique et mondialiste à Vatican II et sa rupture FONDAMENTALE avec l’Église catholique.
En effet, comme le rapporte Mgr Fellay lui-même, l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI exigeait la reconnaissance et l’acceptation du concile Vatican II :
DICI : « Est-il possible de connaître les difficultés soulevées par Benoît XVI ?
Je peux seulement les évoquer. Dans un premier temps, le Saint Père a insisté sur la reconnaissance effective du pape et l’a reliée à la situation de nécessité invoquée pour le sacre des évêques par Mgr Lefebvre et pour notre activité subséquente.
Ensuite Benoît XVI a précisé qu’il n’y avait qu’une manière d’être dans l’Église catholique : c’est d’avoir l’esprit de Vatican II interprété à la lumière de la Tradition, c’est-à-dire dans l’intention des pères du concile et selon la lettre des textes. C’est une perspective qui nous effraie passablement…
Enfin il nous faudrait, pense le Souverain Pontife, une structure qui nous convienne pour le rite traditionnel et certaines pratiques extérieures, - sans pour autant nous protéger de l’esprit du concile que nous devrions adopter. »[7] Mgr Fellay, 17 septembre 2005
« Une perspective qui nous effraie passablement… » déclare Mgr Fellay, et c’est justement ce que disait Mgr Lefebvre qui n’avait pas cette naïveté et qui était même « épouvanté » en indiquant clairement les affaires puantes qui expliquent ce cloaque qu’est aujourd’hui devenu la Rome moderniste :
« C'est cela, une gloire purement humaine, purement humaine, abominable même, parce que c'est la vérité avec l'erreur, la vertu avec le vice, les amis de Notre-Seigneur avec les ennemis de Notre-Seigneur ; c'est une abomination, une abomination. C'est cela qui est à Rome maintenant. Ils ne pensent qu'à cela. Ils ne vivent que de cela.
Et derrière tout cela, des histoires financières véreuses, n'est-ce pas, véreuses... C'est ce que me disait un cardinal à Rome. Je lui disais : "Mais enfin, quel est un peu le leitmotiv qui tient tout ce monde-là, tout ce monde qui travaille, ici, à Rome ?" Il m'a dit : "Ça, Mgr, ça..." Il m'a fait le geste : ça, l'argent. Ils travaillent pour l'argent. Derrière tout cela, on peut imaginer tout ce qui peut se passer. Je vous cite ce cas ; j'ai eu l'occasion de le dire à ceux qui ont des hésitations encore sur Rome. Je dis : "Je suis intimement persuadé que nous ne savons pas la moitié de ce qui se passe à Rome et si nous sommes déjà scandalisés par la moitié que nous savons, eh bien, pensons qu'il y a encore la moitié de plus. Si nous savions tout, nous serions épouvantés, épouvantés". » [8] Mgr Lefebvre : nos relations avec "Rome". Conférence donnée à la retraite sacerdotale, le 4 septembre 1987 à Écône
Comment donc l’ancien économe qu’a été et qu’est resté Mgr Fellay pouvait être aussi naïf ?
Mais cet atterrissage brutal de Mgr Fellay dans le bureau de Ratzinger-Benoît XVI n’eût, semble-t-il, pas d’effet, car ensuite, c’est au moment de sa réélection de juillet 2006 que le chapitre général adopta la motion suivante qui venait entériner « la stratégie de reconquête de l’église conciliaire » œcuménique et mondialiste.
Désormais les étapes pour réaliser cette inversion à 180° étaient adoptées par Mgr Fellay, et les mots « reconquête », « réconciliation » faisaient leur apparition dans un document officiel.
Il n’était plus question de « levée » de l’excommunication, mais de simple « retrait », formule qui selon le nouveau Droit Canon ne blanchissait plus en rien Mgr Lefebvre, qui restait « excommunié » dans son caveau, ni non plus Mgr de Castro Mayer – pensez donc, cet épouvantable « sédévacantiste » dont personne ne veut plus parler – voué au même sort.
« Dans les échanges qu’elle a eus en ces dernières années avec Rome, la Fraternité a pu constater le bien-fondé et la nécessité des deux préalables(1) qu’elle a réclamés, qui procureraient un très grand bien à l’Église en restituant à celle-ci au moins une partie de ses droits à sa propre Tradition. Non seulement le trésor de grâces dont jouit la Fraternité serait sorti de dessous le boisseau, mais il apporterait ainsi le remède dont le Corps mystique a tant besoin pour guérir.
Si, après leur accomplissement, la Fraternité attend la possibilité de discussions doctrinales, c’est encore dans le but de faire résonner plus fortement dans l’Église la voix de la doctrine traditionnelle. En effet, les contacts qu’elle entretient épisodiquement avec les autorités romaines ont pour seul but de les aider à se réapproprier la Tradition que l’Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d’un avantage pour elle-même, ou d’arriver à un impossible “accord” purement pratique. Le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits,
« le problème de la réconciliation n’aura plus de raison d’être et l’Église retrouvera une nouvelle jeunesse ». (2)
Dans ce long travail de reconquête, le Chapitre encourage tous les membres de la Fraternité à vivre encore plus intensément, dans la conformité aux Statuts, de cette grâce qui lui est propre : l’union à la grande prière du Souverain Prêtre, au saint Sacrifice de la Messe. Qu’ils soient convaincus, avec leurs fidèles, que c’est dans cet effort d’une sanctification toujours plus grande au cœur de l’Église que se trouve la seule solution aux malheurs présents : la restauration de l’Église par la restauration du sacerdoce.
A la fin, mon Cœur Immaculé triomphera.
(1) La liberté entière et sans conditions pour la Messe tridentine et le retrait du décret d’excommunication des quatre évêques de la Fraternité. »[9]
Cette motion se recommandait de plus d’une « conformité aux Statuts », alors que comme nous venons de le voir, il s’agissait d’une inversion de la mission figurant en préface aux statuts et fixée par le fondateur.
Ainsi les dits « préalables » « procureraient un très grand bien à l’Église ». Nous sommes bien dans la logique de la réforme de l’église conciliaire par la FSSPX, sous la direction du « réformateur » Mgr Fellay.
Et par quel miracle cette « église conciliaire » œcuménique et mondialiste qui a rompu radicalement avec l’Église catholique retrouverait-elle « une nouvelle jeunesse » ? Car « Non seulement le trésor de grâces dont jouit la Fraternité serait sorti de dessous le boisseau, mais il apporterait ainsi le remède dont le Corps mystique a tant besoin pour guérir ». Ah oui ? Et ce trésor, nous l’avons vu, qui n’est autre que les Saints Ordres certainement sacramentellement valides, serait donc reçu par l’église conciliaire ?
L’église conciliaire demanderait à la FSSPX de faire disparaître tout doute sur ses propres ordres en demandant aux évêques de la FSSPX de procéder à des réordinations sub conditione, à commencer par l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI en personne ? Vous riez ?
Mais c’est bien pourtant la conclusion logique et implacable à laquelle conduit le rapprochement des énoncés de cette motion du chapitre général de 2006 avec les principes et objectifs posés au fondement de son œuvre par Mgr Lefebvre, le Fondateur de la Fraternité Sacerdotale saint Pie X, comme nous l’avons vu.
Et le chapitre général de la FSSPX a pu signer un texte pareil ?
Les capitulants ont-ils perdu tout sens de la réflexion et toute notion du principe de non-contradiction ?
Comment imaginer qu’ils aient reçu une formation thomiste et qu’ils aient étudié la logique d’Aristote, pour arriver à signer un tel texte ?
Et prolongeant leur incohérence, les capitulants déclarent vouloir la restauration de l’Église par la restauration du sacerdoce, mais où sont les évêques consécrateurs ?
Car seuls de véritables évêques catholiques investis de la plénitude de la Potestas ordinis épiscopale certainement sacramentellement valide peuvent restaurer le Sacerdoce par des réordinations qui confèrent le Sacerdoce catholique sacrificiel sacramentellement valide de façon certaine, comme c’est le cas pour les évêques de la FSSPX.
Le chapitre général déclare, au nom de la FSSPX, vouloir refuser « la recherche d’un avantage pour elle-même ».
Pourquoi un tel apparent désintéressement du bien commun de la FSSPX de la part de responsables qui tiennent entre leurs mains l’« Arche de la Nouvelle Alliance » du Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide, et par là même le salut de milliers et peut-être de millions d’âmes ? Est-ce tolérable ?
Imagine-t-on Moïse déclarer au peuple hébreu ne pas vouloir « rechercher un avantage pour lui-même », alors que depuis 40 ans ce peuple éprouvé erre dans le désert, dans l’attente de la Terre promise ?
Les fidèles peuvent-ils accepter que les clercs dont ils reçoivent les sacrements, et dont ils assurent la subsistance par leurs dons, n’aient pas pour premier souci d’assurer leur propre « avantage » qui n’est autre que la jalouse protection de l’intégrité des Saints Ordres catholiques sacrificiels et l’absolue validité de ceux-ci et des sacrements qui en découlent ? Et pourquoi donc les familles envoient-elles leurs enfants qui ont la vocation dans les séminaires de la FSSPX, si ce n’est pour assurer la transmission des sacrements valides ?
Nous le voyons depuis les années 2000, et plus encore depuis 2005, cette non « recherche d’un avantage pour elle-même » a valu à la FSSPX d’accumuler les déboires, les divisions et d’entrer dans une asphyxie progressive qui la vide de ses fidèles et de ses prêtres.
L’amorce d’une ‘stratégie de reconquête’ de l’église conciliaire, par l’ « obtention d’un tel bien » que les « préalables », puis l’adoption d’un « processus par étapes » n’ont eu pour résultat que contaminer la FSSPX de la mortelle et puante peste moderniste et de ses effets destructeurs.
VM a déjà fait état en juin 2007, d’une baisse de -20% dans les chapelles de la FSSPX (statistique basée sur des données fiables que nous ne révélons pas par discrétion) :
« Nous savons, par des sources bien informées, que l’érosion des fidèles dans les chapelles de la FSSPX est importante depuis des mois.
Elle s’élève en moyenne à -20% des effectifs.
Un fidèle sur cinq s’est éclipsé discrètement : voilà un beau bilan d’apostolat !
Et en dépit de cette érosion mortifère, l’abbé Celier a l’impudence de prétendre aller convertir en masse les conciliaires, alors même qu’il s’avère incapable de retenir les fidèles habitués qui s’en vont ?
Cette érosion coïncide et s’accélère avec le développement et la prolongation de la politique de ralliement (disons le « processus de réconciliation ») initiée en 2000 par les deux « préalables » (autorisation universelle du rite de Saint Pie V et levée de la sanction des prétendues excommunications), puis actée le 29 août 2005 dans le bureau de l’abbé apostat Ratzinger à l’initiative de Menzingen, enfin menée avec force moyens médiatiques, notamment par l’opération sacrilège du « bouquet spirituel » auprès des fidèles » [10]
Depuis un an, cette baisse s’est accrue : il est désormais question d’une restructuration des prieurés dans le District de France.
« Il se murmure (il se dit) que la Fraternité envisagerait de fermer quelques prieurés… Une restructuration ? … Ou une crise ?...
Il est certain que le « Motu proprio » a comme effet pervers, entre autres, la désaffection de nos chapelles par aspiration des paroisses « Ecclesia Dei ». Ceux qui, dans nos rangs, s’en sont réjouis devraient s’en repentir ! Car les « tradis » frileux, quelque peu mondains, pensent à leur petite personne, à leur « paraître » et à mettre confortablement leur très précieuse réputation à la Caisse d’Épargne… même en période de crise bancaire ! Ils sont donc trop heureux de bénéficier d’une telle aubaine pour pouvoir – enfin – se démarquer des relations malsaines qui ternissaient leur image ! Aussi, il ne faut pas être surpris que nos chapelles se vident lorsque, en outre, nos fidèles se prennent à douter de la solidité de l’embarcation ballottée par des courants contraires !... » Max Barret, Tychique, n°259, 12 octobre 2008
Depuis le début de 2008, ce ne sont pas moins d’une dizaine de prêtres qui ont quitté la FSSPX, soit plus qu’une année d’ordination à Écône. Le renouvellement des générations sacerdotales de la FSSPX n’est donc plus assuré.
Aux ordinations de Winona aux États-Unis, Mgr Fellay s’est plaint de n’avoir aucune ordination presbytérale à conférer pour toute l’Amérique du Nord !
En 2002, c’est la communauté de Campos, du valeureux Mgr de Castro-Mayer qui est tombée dans les filets du « cardinal » Castrillon Hoyos.
Puis la communauté de l’Oasis a suivi.
Au premier semestre 2008, ce sont les Rédemptoristes de l’agent romain Sim qui viennent de tomber en Écosse et en Nouvelle-Zélande à l’exception d’un seul religieux qui résiste encore.
Mgr Fellay s’en est plaint à Villepreux. Mais ne voit-il pas que c’est la conséquence directe de cette rupture avec les principes et la mission donnée par Mgr Lefebvre à la FSSPX, et que si le vaisseau amiral commence à inverser sa mission, les petites communautés qu’il abrite n’en deviennent que plus vulnérables ?
Et cette désaffection s’explique, car ce « processus de réconciliation » avec Rome a susurré dans l’oreille des fidèles que finalement les sacrements sont aussi valides dans l’église conciliaire, qu’il n’y a que quelques différents que Mgr Fellay s’attache à résorber, que le « produit » est le même dans l’église conciliaire que dans la FSSPX, alors pourquoi supporter une mise au ban des relations sociale ? Puisque le « produit » est tout aussi valide dans l’église conciliaire que dans la FSSPX, pourquoi donc se fatiguer à aller à la FSSPX ?
Pourquoi faire des dizaines de kilomètres pour avoir la « vraie messe », puisque celle de Montini-Paul VI ou celle du « bienheureux Jean XXIII » des ralliés est également « vraie » et transmet la grâce ?
Pourquoi ne pas se confesser aux « prêtres » conciliaires, puisqu’ils sont valides ?
Et en plus ils possèdent les sanctuaires et les belles églises du patrimoine religieux ? C’est magnifique et tellement plus agréable pour les relations sociales !
Voilà le raisonnement que l’exemple des « discussions » de la FSSPX avec Rome a suscité chez les fidèles et beaucoup, insuffisamment formés, ont déjà – par familles entières - succombé à cette tentation.
En réalité la tentation qu’a présenté Ratzinger-Benoît XVI à Mgr Fellay est redescendue au niveau des fidèles, qui délaissés et désarmés psychologiquement par leurs pasteurs, ont oublié les mises en garde de Mgr Lefebvre qui ne leur étaient plus rappelées, car désormais systématiquement censurées par l’abbé Celier et les petits censeurs de Suresnes de l’abbé de Cacqueray, et ils ont succombé.
A cela s’est en effet ajoutée la division.
Cet abandon du fondateur Mgr Lefebvre par les siens, a fait sortir du bois tout le petit noyau d’infiltrés qui s’étaient immergés dans son œuvre ; et aujourd’hui nous avons le triste spectacle des médias de la FSSPX muselés, d’une censure vigilante de la parole des évêques de la FSSPX par les responsables des organes de presse et par l’abbé de Cacqueray, d’une chasse aux sorcières « anti-sédévacantiste » parmi les abbés dès qu’ils ont le malheur de critiquer en chaire l’apostat public impudent Ratzinger-Benoît XVI.
Ce lamentable gouvernement a produit un climat de suspicion, comme celui d’une guerre civile latente au sein de la FSSPX.
Là encore Max Barret vient exprimer une salutaire réaction de désobéissance à de telles autorités infiltrées :
« En effet, certains clercs ne semblent pas avoir très bien assimilé la liberté laissée aux laïcs de s’exprimer, dans le domaine qui est le leur… et ça ne date pas du concile ! Si les jeunes générations de laïcs font preuve, pour la plupart, d’indolence, de docilité, d’apathie et de somnolence spirituelle et intellectuelle, il reste encore quelques vieux briscards qui se sont dotés d’une solide puissance de réaction, que Dieu semble vouloir leur conserver !… Il est inutile de leur demander une obéissance aveugle : ils sont désobéissants ! Depuis des décennies ! Ils ont désobéi et désobéissent encore au pape et à ses évêques. Comme l’a fait Mgr Lefebvre, nonobstant ce que certains veulent nous faire croire. Ils ont faim et soif de vérité, de motifs et d’explications. Et ils n’hésiteront pas à faire, à leurs pasteurs, l’affront de leur demander des comptes et de vérifier qu’ils ne dévient pas ! Ils en ont tellement vu depuis un demi-siècle ! Ils ont connu l’abbé Laffargue qui fut directeur de l’œuvre des retraites de la FSSP X ! On sait ce qu’il est devenu, après avoir fait le serment de ne jamais célébrer la « messe » nouvelle : « Nous préférons mourir que d’accepter un rite équivoque qui corrompt notre foi et qui détruit l’Église » (in « Le sacrifice de la Nouvelle Alliance » pp. 12 et 13 – ND du Pointet – 1981). Ils ont connu l’abbé Aulagnier qui fut Assistant du Supérieur Général. Ils ont connu l’abbé Philippe Laguérie, ancien curé de St Nicolas et fondateur de l’IBP . Ils ont connu l’abbé de Tanoüarn, et combien d’autres !... Alors ils se méfient. Ils restent sur leurs gardes. Car nous sommes au cœur d’un combat subversif, dans une mêlée sans uniforme, où les coups s’échangent désormais dans l’ombre et où le combattant a le devoir de vérifier s’il suit un « bon » ou un « mauvais » ! Que ceux qui trahissent prennent garde !. » Max Barret, Tychique, n°259, 12 octobre 2008
Mais il n’en reste pas moins que le véritable mal réside dans la prévarication d’autorités qui trahissent comme l’abbé de Cacqueray, ou qui laissent faire, comme Mgr Fellay, tels des impuissants face à une situation qu’ils ne maîtrisent plus.
A quels chantages sont-ils donc soumis ?
Et le succès numérique du pèlerinage de la FSSPX à Lourdes ne doit pas fonctionner comme le font les JMJ dans l’église conciliaire, en masquant l’effondrement du nombre des fidèles dans les chapelles. Ce n’est pas en rassemblant 18.000 personnes à un endroit que l’on s’assure de l’accroissement général de l’apostolat des chapelles dans les divers pays. Les JMJ conciliaires fonctionnent aussi de cette façon, comme un cache-misère.
Comment comprendre ce changement de cap de la FSSPX qui, dès l’an 2000, quitte la direction que lui a assignée son fondateur Mgr Lefebvre, passe par dessus-bord la gravissime et primordiale question du Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide, et donc des sacrements certainement valides, qui est au centre de toute son œuvre, pour adopter sans débat public préalable une stratégie de « reconquête » et de « réforme de l’ église conciliaire » œcuménique et mondialiste ?
Nous pourrions illustrer cette situation, en procédant comme dans la vie spirituelle, à une analogie avec la deuxième tentation à laquelle Notre Seigneur Jésus-Christ fut soumis par Satan au désert, lors de Sa vie terrestre.
Nous l’avons représentée par cette allégorie où un abbé apostat Ratzinger-démon susurre au chrétien Mgr Fellay, sur le modèle de NSJC, cette folle tentation :
« Si tu demandes le retrait du décret d'excommunication, et que tu signes en te prosternant ainsi devant moi, tu pourras répandre la Tradition dans toute mon église conciliaire »
Cette tentation, imaginée par Rome, trop brutale dans sa réalité ne pouvait susciter de prime abord l’adhésion des fidèles et des clercs de la FSSPX.
Il fallait donc rajouter à la tentation un stratagème, ce qui fut imaginé par Rome et importé au sein de la FSSPX par les agents infiltrés de Rome, au premier rang desquels l’abbé Lorans, sous la forme d’une « croisade du Rosaire » sacrilège et insultante envers la Très Sainte Vierge Marie, notre Grande Protectrice.
Habillé d’un appel à la piété, et plus encore à la dévotion mariale, les fidèles seraient donc moins méfiants devant le piège ainsi tendu aux autorités.
C’est ce projet impie et sacrilège qui fut donc présenté et adopté dans la naïveté générale par le chapitre général de la FSSPX en juillet 2006. En voici la teneur :
« La Fraternité a l’intention de présenter au Souverain Pontife un bouquet spirituel d’un million de chapelets pour la fin du mois d’octobre, le mois du Rosaire. Les chapelets seront récités aux intentions suivantes.
1. Obtenir du Ciel pour le pape Benoît XVI la force nécessaire afin qu’il libère totalement la Sainte Messe de toujours, dite de saint Pie V.
2. Pour le retour de la Royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ.
3. Pour le triomphe du Cœur Immaculé de Marie.
C’est donc à une véritable croisade du Rosaire que nous vous appelons. »[11]Mgr Fellay
Cette tentation devenait l’occasion d’une première chute pour Mgr Fellay, car il en l’écoutant il fut conduit à lancer le sacrilège[12] « bouquet spirituel » en juillet 2006, pour l’obtention du Motu Proprio, projet déjà décidé, « miracle » déjà programmé puisqu’annoncé publiquement par le Docteur Alcuin Reid, dans une abbaye bénédictine conciliaire anglaise dès le mois d’avril 2006.
« C’est en Angleterre le 19 Avril 2006 en effet, chez les bénédictins anglais qu’a eu lieu le Symposium sur “ Le Renouveau Liturgique : Une réforme de la réforme ? ”. Downside Abbey, Bath, 19 Avril 2006.
La conférence du Dr Alcuin Reid y exposait le projet ratzinguérien et anglican de « réforme de la réforme » et la parution d’un Motu Proprio :
« A ce stade, on peut spéculer qu’un Motu proprio du pape Benoît XVI rendra bientôt cela effectif. Quelque soit notre position, il semble que l’Église dans sa sagesse, va de nouveau permettre une pluralité des usages dans le rite Romain. » Dr Alcuin Reid[13] ». VM, 6 janvier 2006
Après le sacrilège ce fut le mensonge public[14] sur radio courtoisie en octobre 2006.
De la même façon que la première attitude de Mgr Fellay et de la FSSPX vis-à-vis de Rome se transforme de 2000 à 2005, pour passer de demandes unilatérales d’ « un tel bien » à un « processus » formel « par étapes », l’attitude de Mgr Fellay se transforme aussi vis-à-vis du « bouquet spirituel » de rosaires voté par le chapitre général.
Ce projet de prétendu « bouquet spirituel » comprend 3 demandes.
Dès la LAB (Lettre aux amis et bienfaiteurs) n°71 (1er novembre 2007), la première demande est supposée remplie
(« Quelle joie, chers fidèles, a rempli nos cœurs à l’annonce du Motu Proprio de Benoît XVI, le 7 juillet ! Nous y voyons une réponse du Ciel à notre croisade de rosaires. »),
et Mgr Fellay amorce une nouvelle croisade du Rosaire :
« Dès à présent nous lançons donc une croisade perpétuelle du Rosaire pour obtenir du Ciel non seulement que le décret d’excommunication soit retiré, mais surtout que la Tradition catholique soit rétablie à la place qui lui est due, dans toute son ampleur, jusqu’au triomphe du Cœur Immaculé de Marie »
La deuxième demande de juillet 2006 du chapitre général de 2006 a disparu en novembre 2007 :
« Pour le retour de la Royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ. ».
Elle est remplacée par deux autres demandes :
« que le décret d’excommunication soit retiré » et
« mais surtout que la Tradition catholique soit rétablie à la place qui lui est due, dans toute son ampleur ».
La première est concrète et mesurable, il s’agit d’un aspect juridique, ou plutôt canonique, la seconde est vague : la Tradition rétablie : comment le constater ?
Au printemps 2008, dans la LAB n°72 du 14 avril 2008, malgré l’importante mise au point qui va susciter la colère de Rome, le « processus » initié formellement en 2005 est désormais interprété rétroactivement comme ayant commencé en « dès l’an 2000 » :
« Cela ne nous empêche pas de continuer d’espérer, de continuer le chemin défini dès l’an 2000. Nous continuons de demander au Saint-Père l’annulation du décret d’excommunication de 1988, car nous sommes persuadés que cela ferait le plus grand bien à l’Église ».
Et le même objectif vague et non mesurable de rétablissement de la Tradition est réaffirmé :
« La nouvelle croisade du Rosaire à laquelle nous vous appelons, pour que l’Église retrouve et reprenne sa Tradition bimillénaire »
A l’automne 2008, dans la LAB n°73, Mgr Fellay revient sur cette deuxième croisade du Rosaire lancée depuis un an, confirme la demande de la LAB n°72 et lui donne à nouveau la forme du « bouquet spirituel » sacrilège de juillet 2006 :
« nous voulons présenter à Notre Dame un nouveau bouquet d’un million de chapelets pour obtenir de son intercession le retrait du décret d’excommunication. A partir du 1er novembre jusqu’à la fête de la Nativité »
Cette fois-ci ne subsiste plus que la demande du retrait du décret des excommunications, la demande
« Pour le retour de la Royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ. »
a disparue, de même que la demande
« Pour le triomphe du Cœur Immaculé de Marie », et aussi
« pour que l’Église retrouve et reprenne sa Tradition bimillénaire ».
Le sermon de Mgr Fellay le 26 octobre 2008 à Lourdes reprend le contenu de la LAB n°73 et l’explicite, mais sans en changer les objectifs ni rétablir ceux qui ont été supprimés depuis le chapitre général de juillet 2006 :
« Aujourd’hui, dans la suite de ces consécrations, nous aimerions relancer une croisade, et précisément, une croisade du rosaire. Il y a deux ans nous en avions lancé une. C’était pour obtenir le premier préalable, comme nous l’appelons, pour obtenir du Saint Père, par l’intervention de Notre Dame, que la sainte Messe, la Messe de toujours retrouve ses droits dans l’Église. Le fait que ses droits soient réaffirmés par le Motu Proprio, même jusqu’à Rome aujourd’hui, il y a des voix pour l’attribuer à la récitation du rosaire. Confiants en Notre Dame, en ce jour nous voudrions relancer la même croisade. Nous voudrions faire de nouveau appel à votre générosité, mes bien chers frères, pour demander à la T.S. Vierge Marie qu’elle obtienne le deuxième préalable : le retrait du décret d’excommunication. C’est pourquoi nous vous invitons jusqu’à Noël à rassembler, cette fois-ci encore, un million de chapelets que nous pourrons à nouveau présenter au Souverain Pontife avec insistance. »
Plus précisément Mgr Fellay demande le ‘retrait’ du décret d’excommunication, mais associe la reconnaissance d’une « attitude attachée à la Tradition » à la ‘levée’ de la prétendue excommunication, ‘levée’ qui n’est d’ailleurs jamais demandée par la FSSPX, si l’on consulte ses textes officiels.
Ainsi le nouvel objectif fixé par la LAB n°71 le 1er novembre 2007, pour « que la Tradition catholique soit rétablie à la place qui lui est due, dans toute son ampleur, jusqu’au triomphe du Cœur Immaculé de Marie » a disparu dans une formulation vague d’« attitude » et une subordination à une requête non formulée officiellement par Mgr Fellay (la ‘levée’).
Nous avons déjà expliqué la différence fondamentale qui existe entre le ‘retrait’ et la ‘levée’, le premier ne réhabilitant en rien de manière posthume Mgr Lefebvre qui resterait « excommunié » par l’église concilaire, œcuménique, mondialiste et apostate de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI, ainsi du reste que Mgr de Castro Mayer – dont plus personne ne parle plus – voué au même sort.
Nous voyons là toute la rouerie des modernistes du Vatican, et de Ratzinger tout particulièrement, et les graves insuffisances de la Direction de la FSSPX qui semble bien hypnotisée et manipulée par ces clercs madrés. Mgr Lefebvre ne se trompait lorsqu’il surnommait Ratzinger, le « serpent ».
Du chapitre général de juillet 2006, à la LAB n°73 et au sermon de Lourdes d’octobre 2008, nous voyons donc Mgr Fellay modifier le projet sacrilège de Croisade de Rosaire, en le vidant progressivement de ses conditions pour ne garder que les deux seuls « préalables » soufflés par la Rome apostate en 2000.
Celui qui s’est voulu le « réformateur de l’église conciliaire » œcuménique mondialiste et le chef de la « stratégie de reconquête », se présente encore ingénument comme tel à Lourdes :
« Ce pas ressemble, si vous voulez, au défrichage dans la jungle. Si vous voulez passer, si vous voulez établir une route ou qu’un avion atterrisse quelque part, il faut d’abord aplanir, il faut défricher. C’est un travail qui n’est pas encore essentiel ni à la piste d’atterrissage ni à la route à venir, mais qui est pourtant très important et qui facilite les choses. L’essentiel, c’est la foi catholique, une fois débarrassée des choses accessoires sur lesquelles s’appuient précisément les adversaires de la Tradition, comme cette étiquette qu’on nous accole, nous espérons pouvoir aller enfin au fond des choses. » Mgr Fellay
Mais dans le même temps, il cède dans ses exigences, dans celles du chapitre général, et cette Croisade du Rosaire qui a tout du grotesque pour tout esprit sensé, se termine en bouffonnerie en apparaissant pour une gigantesque manipulation sacrilège développée par le clan des infiltrés.
Il n’est que de voir l’ardeur que mettent les abbés Lorans sur Dici.org ou Celier et de Cacqueray sur La Porte Latine pour la promouvoir, pour sentir que tout cela sent très très mauvais.
Et quel est le terminus de telles opérations d’accompagnement du « processus par étapes » ?
Par une disposition Providentielle, de la même façon qu’elle avait fait entrevoir l’Enfer aux voyants en 1917 à Fatima, la Très Sainte Vierge Marie vient de laisser les clercs et les fidèles de la FSSPX le vivre le temps d’une pénible procession aux flambeaux le 25 octobre 2008 à Lourdes :
L’intégration de la FSSPX dans l’église conciliaire
Les 3+1 évêques entraînés dans l’église conciliaire et n’osant pas s’abstenir
Visiblement la tentation de Ratzinger-Benoît XVI auprès de Mgr Fellay fonctionne toujours, car le supérieur de la FSSPX développe de façon récurrente, à la manière d’une épopée, le thème naïf de « la reconquête » :
« Et pour qui est conscient du combat gigantesque qui fait rage dans notre Église catholique depuis au moins deux siècles » LAB n°71
« Nous sommes bien toujours dans le gigantesque combat pour le salut des âmes qui traverse l’Histoire de l’humanité. » LAB n°71
« tout catholique doit être traditionaliste » (traduction depuis l’anglais seulement) Mgr Fellay, Lourdes, 26 octobre 2008
Mgr Fellay occulte complètement la gravissime question des Ordres douteux et fait comme si, dans l’église conciliaire, comme c’est le cas dans la FSSPX, tous les prêtres étaient certainement valides.
Il écrit au lendemain du Motu Proprio :
« Il est évident que si une véritable liberté de célébration était garantie non seulement dans le droit mais dans les faits, le nombre des messes tridentines serait immédiatement décuplé. » Mgr Fellay, Lettre aux amis et bienfaiteurs, n°71, 1er novembre 2007
« Il est évident » ? Que fait-il des propos de son consécrateur Mgr Lefebvre ?
Que fait-il de l’étude de l’abbé Scott[15] ? Rien n’est moins évident.
Et le 30 mars 2007, l’abbé Marchiset interrogeait par lettre RAR Mgr Fellay sur cette grave[16] question (les propositions exprimées par Mgr Fellay sur ce sujet ont été condamnées formellement par l’Église), suite à l’invraisemblable interview qu’il avait donnée le 25 mars 2007 au site Donec Ponam :
« Vous n’êtes pas sans savoir que, tout particulièrement depuis l’été 2005, la question de l’invalidité des Ordres conférés selon les nouveaux rituels, tant sacerdotal qu’épiscopal, est une question qui agite de plus en plus les fidèles car elle pose directement la question de l’invalidité des sacrements.
Dans les réponses qui vous sont prêtées, et au vu de la doctrine catholique telle qu’elle m’a été enseignée, les propositions suivantes apparaissent inacceptables :
Première proposition :
« En ce qui concerne le sacerdoce (…) lorsqu’un évêque confère le sacrement du sacerdoce, même selon le nouveau rituel, en observant les prescriptions du rituel, surtout s’il est énoncé en latin, le sacrement est a priori valide. (…) il en va de même pour la consécration épiscopale. »
Deuxième proposition :
« nous devons insister sur la probabilité de la validité d’une ordination »
Troisième proposition :
« Les fidèles, quant à eux, devront partir du principe a priori que ces prêtres sont validement ordonnés car l’invalidité de l’ordination reste une exception. Ils devront donc considérer qu’une ordination, même moderne, est valide. »
En conséquence, je dois vous demander, en conscience, de confirmer ou de récuser les termes de ces propos, et tout spécialement ces trois propositions, qui vous sont attribuées dans cette interview, je l’espère indûment.
A l’heure où il est question que paraisse un Motu Proprio, qui réaliserait la première condition posée à la Rome moderniste par vous-même, comme préalable à un accord qui conduirait nécessairement à terme à la prise de contrôle par Rome de la dernière institution internationale dispensant encore de façon certaine des sacrements valides et transmettant le Sacerdoce catholique sacramentellement valide, vous comprendrez qu’il devient urgent que vous vous prononciez officiellement sur les déclarations que vous prête le site Donec Ponam. »[17] Abbé Michel Marchiset, 30 mars 2007
A notre connaissance l’abbé Marchiset n’a toujours reçu aucune réponse à son courrier.
A Lourdes, le 26 octobre 2008, Mgr Fellay déclare :
« Oui, un miracle que vingt ans après nous soyons là, que nous soyons là sans avoir changé de cap, malgré une tourmente extrêmement difficile, délicate où la ligne de conduite est comme le fil d’un rasoir, où il est si facile de tomber soit à droite, soit à gauche. »
En réalité c’est de l’inversion totale de la réalité qu’il s’agit, car en 20 ans, la FSSPX a tourné le dos à sa mission de préservation du Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide en acceptant par ces « discussions » et ce « processus » avec Rome qui ont été basés sur la négation des principes directeurs reçus du fondateur.
Voici déjà DEUX ANNÉES révolues que les 3+1 évêques de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X - qui ont reçu chacun des mains de Mgr Marcel Lefebvre la Plénitude du Sacerdoce sacrificiel catholique authentique muni de sa Potestas Ordinis épiscopale intégrale et sacramentellement valide – opposent un silence obstiné manifestant de leur part un mépris de fer envers la lettre ouverte TRÈS RESPECTUEUSE EN MÊME TEMPS QUE TRÈS LÉGITIME
placée en en-tête de tous les messages du site Virgo-Maria, par laquelle - depuis le 10 Octobre 2006 en la Vigile de la Maternité de la Très Sainte Vierge Marie, Mère du Sacerdoce - nombre de fidèles catholiques de la Tradition et de la FSSPX les implorent respectueusement - AVANT MÊME D’ÉVOQUER la question de la « libération » de la Messe Tridentine – de s’exprimer publiquement sur le problème DÉCISIF de la validité sacramentelle des ordinations et SURTOUT DES CONSÉCRATION ÉPISCOPALES conciliaires depuis le 18 juin 1968.
Déjà deux années d’un SILENCE VOLONTAIRE DE LEUR PART exprimant leur mépris de fer pour cette question publique respectueuse mais LÉGITIME, car engageant le SALUT ETERNEL DES FIDELES ET DE LEURS FAMILLES.
Ce silence méprisant et obstiné de deux années sur une question d’une telle importance ne saurait aucunement constituer un comportement digne de pasteurs catholiques authentiquement fidèles et réellement soucieux de paître le troupeau des âmes que leur a confiées Notre Seigneur Jésus Christ, vers leur SALUT ETERNEL.
CE COMPORTEMENT MÉPRISANT NE FUT JAMAIS LE COMPORTEMENT DE Mgr LEFEBVRE, si soucieux du Salut éternel des âmes confiées à son épiscopat.
Rappelons que dans cette lettre ouverte respectueuse les fidèles mentionnaient (citation de la lettre ouverte des fidèles aux Évêques) :
Vous savez que les Dominicains d’Avrillé, interprètes des positions théologiques officielles de la FSSPX, reconnaissent eux-mêmes sous la signature du Père Pierre-Marie o.p. (cf. Sel de la Terre, automne 2005, n°54, le nouveau rituel de consécration épiscopale est-il valide ?) que :
Citation du Sel de la Terre, automne 2005, n°54 :
« Remarquons cependant que nous ne parlons que de la validité du nouveau rite, tel qu'il a été publié par le Vatican.
« Nous ne parlons pas de la légitimité de cette réforme (était-il bon de supprimer le rite romain pour le remplacer par un rite oriental ?), ni de la validité des différentes traductions et adaptations du rite officiel dans les divers cas particuliers : en raison du désordre généralisé, tant au niveau liturgique que dogmatique, on peut avoir de sérieuses raisons de douter de la validité de certaines consécrations épiscopales.
« A l'occasion du sacre épiscopal de Mgr Daneels, évêque auxiliaire de Bruxelles, Mgr Lefebvre disait :
« On a publié des petits livrets à l'occasion de ce sacre. Pour les prières publiques, voici ce qui était dit, et qui était répété par la foule : «Sois apôtre comme Pierre et Paul, sois apôtre comme le patron de cette paroisse, sois apôtre comme Gandhi, sois apôtre comme Luther, sois apôtre comme Luther King, sois apôtre comme Helder Camara, sois apôtre comme Romero...» Apôtre comme Luther, mais quelle intention ont les évêques lorsqu'ils consacrent cet évêque, Mgr Daneels ? »
« C'est effrayant... Est-ce que cet évêque est vraiment consacré ? On peut quand même en douter. Si c'est cela l'intention des consécrateurs, c'est inimaginable ! La situation est encore plus grave qu'on ne le croit »
« Il faudrait examiner chaque cas. Devant la difficulté de la chose, l'usage semble prévaloir chez les traditionalistes de réordonner sous condition les prêtres issus de l'Église conciliaire qui reviennent à la Tradition. »
Fin de citation du Sel de la Terre, automne 2005, n°54.
Et de fait, vous savez que la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X réordonne sub conditione les « prêtres conciliaires » qui viennent à la rejoindre, de même qu’elle avait écarté l’« évêque conciliaire » philippin « Mgr » Lazo qui l’avait rejointe, de tout office sacramentel épiscopal, en particulier de l’administration du sacrement de la Confirmation, marquant par là même qu’elle doutait de la validité sacramentelle de son sacre épiscopal conciliaire.
Quand les évêques de la FSSPX, qui sont concernés au premier chef, accepteront-ils de répondre à cette lettre ouverte respectueuse et parfaitement légitime des fidèles, pour se saisir enfin de cette question primordiale et essentielle de la validité certaine des Saints Ordres et de la valeur de leur réforme dans l’église conciliaire œcuménique et mondialiste apostate d’aujourd’hui ?
Quand ?
Leur silence volontaire depuis plus de deux ans sur ce sujet ne saurait rester en aucun cas compatible avec un comportement catholique.
La tentative d’intimidation du Vatican le 4 juin 2008 qui fixa un ultimatum à Mgr Fellay pour juin, a tourné à la déroute diplomatique la plus cuisante pour les autorités apostates romaines.
Les réactions salutaires des évêques de la FSSPX, par le sermon historique de Mgr de Galarreta, suivi des déclarations de Mgr Fellay à Écône, à The Angelus, à Saint-Malo, à Villepreux, par des déclarations de Mgr Tissier de Mallerais à The Angelus ainsi qu’à Colmar, ont vite été censurées durant tout l’été par l’abbé Lorans, l’abbé de Cacqueray, l’abbé Celier, l’abbé Cocault-Duverger, etc. c’est-à-dire tout le petit clan des infiltrés français de la FSSPX.
En effet, cette réaction de rejet de l’ultimatum qui a permis que Mgr Fellay en vienne à évoquer La Salette, pour la première fois depuis bien longtemps, était en harmonie avec d’autres positions qu’il avait exposées par lui au printemps 2008, et encore en octobre, dans ses LAB n°72 et 73 :
« Ajoutons à cela les positions papales au sujet de la liberté religieuse et nous pouvons aisément conclure que le combat de la foi n’a en rien diminué ces dernières années. » LAB n°72
« il faut conclure que rien n’a changé dans la volonté de Rome de poursuivre les orientations conciliaires, malgré quarante années de crise, malgré les couvents dépeuplés, les presbytères abandonnés, les églises vides. Les universités catholiques persistent dans leurs divagations, l’enseignement du catéchisme reste une inconnue alors que l’école catholique n’existe plus comme spécifiquement catholique : c’est devenu une espèce éteinte… » LAB n°72
« Mais, alors que depuis longtemps nous avions proposé notre feuille de route, il semble bien que Rome ait voulu choisir une autre voie. Malgré notre demande réitérée de retirer le décret d’excommunication, et bien qu’il semble ne plus y avoir d’obstacle majeur à la réalisation de cet acte, nous assistons à un coup de théâtre : le Cardinal Castrillón veut nous imposer des conditions avant d’aller plus avant, bien que nous ayons clairement dit que nous attendions un acte unilatéral. Il estime notre attitude ingrate envers le Souverain Pontife, et surtout hautaine, orgueilleuse, puisque nous continuons de dénoncer ouvertement les maux qui affectent l’Église. Surtout la dernière Lettre aux Amis et Bienfaiteurs n’a pas plu. Cela nous a valu cet ultimatum dont nous n’arrivons toujours pas à saisir les termes précis. Car soit nous acceptons la solution canonique, soit on nous déclare schismatiques ! » LAB n°73
« Nous ne pouvons pas et nous ne voulons pas laisser d’ambiguïté sur la question de l’acceptation du Concile, des réformes, des nouvelles attitudes tolérées ou favorisées. » LAB n°73
Cette réaction salutaire a laissé entrevoir le temps d’un été ce que pourrait être une sortie de l’impasse et du piège dans lesquels le « processus par étapes » avec Rome a plongé la FSSPX : le chemin du retour aux objectifs de Mgr Lefebvre.
La première condition pour la sortie du piège des « discussions » avec Rome est pour la FSSPX, le retour aux orientations sur la sauvegarde du Sacerdoce sacrificiel sacramentellement valide définies par son fondateur Mgr Lefebvre.
Mgr Lefebvre avait décodé la ruse de Rome et sa volonté d’intégration de la FSSPX dans l’église conciliaire :
« Mgr Lefebvre a rappelé à plusieurs reprises que la rupture des négociations est intervenue, non pour les détails pratiques de la commission et des évêques, mais parce que les réticences romaines sur ces points manifestaient la volonté inchangée de «normalisation» de la part de Rome. «A la réflexion, il apparaît clairement que le but des colloques et de la réconciliation est de nous réintégrer dans l'Église conciliaire, l'unique Église à laquelle vous faisiez allusion dans les entretiens»[18]. » Abbé Celier, « L’Église déchirée », page 27, Édition Gricha, 1994
Mgr Lefebvre constatait la « rupture profonde » de Rome avec la Tradition :
« Il déclarait en 1983 : «La nouvelle messe est en rupture profonde avec la Tradition et le magistère de l'Église. (...) La réforme liturgique de style protestant est l'une des plus grandes erreurs de l'Église conciliaire et des plus ruineuses de la foi et de la grâce»[19] ». Abbé Celier, « L’Église déchirée », page 65, Édition Gricha, 1994
Mgr Lefebvre constatait que les « papes » de l’église conciliaire sont « en rupture avec tous leurs prédécesseurs et avec le concile de Trente en particulier »
« Mgr Lefebvre déclarait en 1978 : «Les documents de "l'Église dans le monde", de la "Liberté religieuse", des "Religions non chrétiennes" sont les témoins de cette vision nouvelle, et toute l'activité du Saint-Siège depuis le concile a été inspirée par ce changement de vision totalement opposé à Notre-Seigneur et à l'Église. (...) C'est dans la mesure où les textes du concile Vatican II et les réformes postconciliaires s'opposent à la doctrine exposée par les papes des derniers siècles et laissent libre cours aux erreurs qu'ils ont condamnées que nous nous sentons, en conscience, obligés de faire de graves réserves sur ces textes et ces réformes»[20]. «A cette entreprise diabolique inaugurée au concile (...) et continuée sans cesse depuis le concile, nous opposons un refus formel»[21]. «Poursuivre les orientations de ce concile et des réformes postconciliaires, c'est étendre l'apostasie et mener l'Église vers sa ruine. (...) Un pape digne de ce nom et vrai successeur de Pierre ne peut pas déclarer qu'il se donnera à l'application du concile et de ses réformes. Il se met, par le fait même, en rupture avec tous ses prédécesseurs et avec le concile de Trente en particulier»[22]. » Abbé Celier, « L’Église déchirée », page 80, Édition Gricha, 1994
Le constat que faisait Mgr Lefebvre n’aurait jamais dû être abandonné par Mgr Fellay en 2000 ni par le chapitre général en 2006.
Il est d’ailleurs incroyable qu’il ne se soit jamais trouvé une voix pour dénoncer cette dérive jusqu’ici, pas même celle de Mgr Tissier de Mallerais, et ce, sans doute au nom du fallacieux précepte de l’« obéissance », alors que ce sont les directives mêmes du fondateur de la FSSPX qui sont ici perpétuellement bafouées.
Aucun évêque et aucun supérieur de District n’a eu le courage de dire en 2008, ne serait-ce que ce que l’abbé Celier écrivait en 1994 ! C’est un comble.
« Toute organisation qui ne vit plus de son principe périclite » dit l’adage.
Il en va de même pour la FSSPX, elle ne sortira pas du piège des « discussions avec Rome » tant qu’elle n’aura pas retrouvé la mission de sauvegarde de l’« Arche de la Nouvelle Alliance » du véritable sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide fixée par son fondateur, Mgr Lefebvre lui-même.
Mgr Lefebvre a désigné dans la préface aux statuts de 1990, l’interprète et le garant de ses statuts en la personne de Mgr Tissier de Mallerais.
Durant l’été 2008, chacun a pu constater que le tandem Fellay-Tissier occupait le devant de la scène (non censurée) et donnait le ton, l’un sur un plan plus opérationnel, l’autre sur un plan plus théologique.
Ce duo Fellay-Tissier, s’il n’est pas séparé par les infiltrés, peut offrir la base de ce retour nécessaire aux sources.
Il va de soi, qu’au vu des informations avérées et publiées, l’ex(?) Anglican à la Rose, Mgr Williamson n’a plus rien à faire dans la FSSPX.
Une fois ce retour aux sources acquis, et la distance prise par rapport à l’église conciliaire, il restera aux dirigeants de la FSSPX à aborder les questions doctrinales de fond qui ont été mises sous le boisseau jusqu’ici.
Il restera aussi et surtout à relancer parallèlement l’apostolat, en tenant un discours clair sur les hérésies de l’église conciliaire, et en faisant preuve d’un zèle apostolique de nature à susciter de nombreuses vocations et à attirer les convertis dans les chapelles de la FSSPX.
Il n’est que de se souvenir des années qui ont suivi les sacres de 1988.
Il régnait alors dans la FSSPX une ambiance chaleureuse de combat, les vocations abondaient, certaines de recevoir validement les Saints Ordres, le ton était libre et offensif, ces années ont marqué une sorte de « petit âge d’or » jusqu’à la disparition inopinée du fondateur en 1991.
Aujourd’hui, matraqué par 15 années de propagande infiltrée, nombre d’abbés de la FSSPX sont réticents à aborder la question dite « sédévacantiste ».
La seule façon efficace de traiter les graves questions posées par l’église conciliaire œcuménique mondialiste apostate consiste tout d’abord à établir les faits historiques et à poser les vraies questions.
La FSSPX pourrait déjà dans une première approche, sans tirer d’autres conclusions que celle de la thèse actuelle des tenants des réordinations sub conditione, organiser un colloque international publique de théologie et nommer une commission en charge de l’examen approfondi des nouveaux rites d’ordination, tout particulièrement du nouveau rite épiscopal.
Poser simplement la question publiquement et factuellement, sans chercher immédiatement à conclure, ce serait déjà envoyer vers l’église conciliaire une onde de choc formidable qui interpellerait le pseudo-« clergé » conciliaire et qui poserait publiquement la question de la validité sacramentelle de cette « église ».
Ce serait rendre un immense service, et témoigner d’une immense charité – bien réelle celle-là - pour le salut des âmes qui sont captives et abusées au sein des milieux ralliés et de l’église conciliaire PAR LA FAUTE DU SILENCE COMPLICE DE LEURS CLERCS.
Une analyse approfondie des racines de la subversion qui s’est manifestée à Vatican II s’imposerait.
Ce qui recouvre toute la question de la subversion Rose+Croix, anglicane, maçonnique et rosminienne, à travers l’histoire des mouvements œcuméniques et liturgiques.
De cette approche découlerait l’étude de la doctrine anglicane de la faillibilité de l’Église, et de sa pénétration au sein de la FSSPX, au point d’y avoir inspiré la fausse ecclésiologie qui la guide aujourd’hui.
En retrouvant son fondateur Mgr Lefebvre, en intégrant les éléments nouveaux des études dont il n’avait malheureusement pu prendre connaissance, soit ces travaux lui ayant été occultés, soit les études n’étant apparues qu’après sa mort, la FSSPX inverserait les courbes de son effondrement actuel : rapidement ce ne serait plus -20% dans les chapelles, mais +20% et bien plus, dès lors que la question de la validité certaine des Ordres et des sacrements serait connue des milieux ralliés et conciliaires.
Voilà donc la seule réponse qui vaille face à la tentation susurrée par l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI à Mgr Fellay :
« Si tu demandes le retrait du décret d'excommunication, et que tu signes en te prosternant ainsi devant moi, tu pourras répandre la Tradition dans toute mon église conciliaire »
Notre Seigneur avait répondu au Tentateur, appelé aussi le Diviseur :
« Dominum Deum tuum adorabis, et illi soli servies »[23] (Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu ne serviras que lui seul).
Il appartient à Mgr Fellay de répondre à l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI :
« Comme notre Fondateur Mgr Lefebvre nous l’a rappelé, Nous ne servirons qu’un vicaire de Notre Seigneur Jésus-Christ authentiquement catholique[24], et d’ici là nous répandrons partout le Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide »
Continuons le bon combat
La Rédaction de Virgo-Maria
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Sermon[25] donné par Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, le dimanche 26 octobre 2008, en la fête du Christ-Roi, dans la basilique Saint-Pie X de Lourdes.
LA NOUVELLE CROISADE DU ROSAIRE
Nous voici rassemblés ici en cette fête si magnifique du Christ-Roi pour honorer, louer, remercier, mais aussi écouter et supplier la T.S. Vierge Marie. Pie XI devant les tribulations du monde, devant cette rébellion systématique des hommes contre Dieu, a voulu insister sur les droits de Dieu sur la terre ; et cette fête du Christ-Roi, de N.S. Jésus-Christ, image du Dieu invisible, vrai Dieu et vrai homme, affirme ces droits de Dieu. Nous voyons Jésus-Christ affirmer les droits de Dieu, non seulement au ciel, non seulement à la fin des temps, mais en tout temps, hier, aujourd’hui et demain. Dans le Notre Père, il nous demande de prier : “Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.” Et nous l’avons entendu dans l’épître de ce jour : Tout a été créé par lui, et pour lui, et tout a en lui sa consistance : les individus, les sociétés, tout.
Malgré cette affirmation, ce rappel, nous voyons que le monde fait la sourde oreille parce qu’il ne veut pas écouter. Nous le voyons déjà au XIXe siècle, nous le voyons dès la Révolution, et nous voyons que cela continue. Et quand nous regardons ces apparitions de la Sainte Vierge - qu’il s’agisse de La Salette, de Lourdes ou de Fatima -, on a l’impression que le Ciel dit quelque chose comme ceci : “Ils ne veulent pas écouter le Fils, peut-être écouteront-ils la Mère ». Ces apparitions sont des miséricordes du Bon Dieu qui rappellent justement les droits de Dieu. Notre Dame nous conduit tout droit à Notre Seigneur, à Dieu. Et si nous sommes ici, c’est tout d’abord pour l’honorer, pour dire que nous voulons, nous, prêter attention à son message puisque le Ciel daigne parler aux hommes par Marie. Certes ce n’est pas la Révélation publique qui est terminée à la mort des apôtres, mais c’est encore le Ciel qui parle, et bien évidemment toujours dans le même sens. Nous venons pour honorer cette messagère du ciel qui prend plaisir à confirmer à Lourdes le dogme qui la concerne, - ce dogme de l’Immaculée Conception défini quatre ans auparavant. Nous devinons le plaisir du Ciel à cette proclamation sur la terre. Nous devinons la joie de Notre Dame lorsqu’elle dit à la petite Bernadette : « Je suis l’Immaculée Conception ». Unissons-nous à tous ceux qui saluent Notre Dame dans son Immaculée Conception. Mettons-y tout notre cœur, toute notre affection, toute notre volonté de réparer pour ces mécréants, pour ces pauvres âmes qui ne trouvent rien de mieux que d’insulter leur Mère par tant et tant d’outrages. Réparons par la salutation angélique, par cette chaîne d’Ave qu’est le rosaire.
Ce que Notre Dame nous dit ici est très simple: « Prière, pénitence, pénitence, pénitence ». On pourrait croire qu’elle est avare de mots, pourtant cela suffit. Elle nous donne là les deux remèdes proportionnés à la situation dans laquelle nous nous trouvons. Si nous sommes sur la terre, c’est pour gagner le Ciel, c’est pour nous sauver. Dieu permet que nous vivions dans une époque terriblement troublée, et les remèdes sont toujours les mêmes, toujours aussi simples : prière et pénitence. Quelle insistance sur la pénitence, trois fois ce même mot « pénitence, pénitence, pénitence ». C’est l’écho exact des paroles de Notre Seigneur lui-même : « Si vous ne faites pénitence, vous périrez tous ». C’était vrai au moment où il le disait, et c’est vrai pour tous les temps. Or ce qui se passe, depuis une quarantaine d’années, est quelque chose de vraiment étonnant : cette parole-là s’est tue ! Le monde ne pense qu’au plaisir, le monde ne veut que la vie facile. Et on ne trouve presque plus de bouches qui rappellent ce chemin du Ciel : pénitence. C’est la Croix, c’est le chemin de Notre Seigneur, pas un autre. Nous sommes sauvés par la Croix de Jésus. C’est là que nous trouvons, dans son Sang précieux qui coule à sa mort, le prix de notre rédemption, et si nous voulons être sauvés, il nous faut le suivre. C’est le grand enseignement du sacrifice de la Messe, de cette extraordinaire invitation du Souverain Prêtre, invitation aux âmes baptisées à s’unir à lui dans son sacrifice. Et pas seulement le temps d’une messe, le temps d’une vie sur la terre.
Prière également. Cette prière, Notre Dame l’indique par ses mains qui tiennent un rosaire et à ses pieds on voit des roses. Lourdes en arabe veut dire « rose », du nom du seigneur de ce château-fort qui refusait de se rendre à Charlemagne en 778, mais qui sous les injonctions de l’évêque du Puy, fut d’accord de se rendre corps et âme à la Reine du ciel. Et peu après, il se convertit en prenant le nom de Lourdes (Lourdus) : rose. Nous sommes ici sur le territoire de la Sainte Vierge. Une Dame qui nous apprend à prier en une chaîne de roses, le rosaire. Combien elle insiste durant tous ces derniers siècles : priez le Rosaire. Il est indéniable que le Ciel a voulu mettre dans cette prière une puissance toute particulière, un antidote au monde moderne, à l’esprit moderne. Car cette chaîne nous enlace aux mystères de Notre Seigneur et nous unit aux grâces qu’il y a méritées, nous fortifiant dans l’esprit chrétien. Elle nous donne la force de vivre en chrétiens aujourd’hui, dans ce monde. Prenons donc au sérieux ces deux invitations à la pénitence et au rosaire !
La protection de Notre Dame sur la Fraternité Saint Pie X
Si nous sommes ici, c’est bien sûr pour célébrer l’anniversaire des 150 ans des apparitions de Notre Dame, mes bien chers frères, mais nous sommes aussi ici pour un autre anniversaire que nous considérons comme intimement lié à Notre Dame, parce que nous y voyons sa protection particulière. Cet anniversaire, ce sont les vingt ans des consécrations épiscopales. Et nous osons dire que nous y voyons comme un miracle. Oui, un miracle que vingt ans après nous soyons là, que nous soyons là sans avoir changé de cap, malgré une tourmente extrêmement difficile, délicate où la ligne de conduite est comme le fil d’un rasoir, où il est si facile de tomber soit à droite, soit à gauche. Humainement, un faux pas va presque de soi. Maintenir ce cap signifie une protection toute spéciale que nous osons attribuer à Notre Dame. Un autre signe de cette protection est dans le fait que les quatre évêques consacrés, il y a vingt ans, soient tous ici, non seulement bien vivants, mais unis ; unis dans le même combat, malgré tous les prophètes de malheur qui prédisaient, il y a déjà vingt ans, toutes sortes de divisions. Eh bien non ! ils sont là, et c’est une grande grâce du Ciel dont nous remercions la Très Sainte Vierge. Et pendant ces jours, certainement, nous voulons élever vers Notre Dame un grand élan de gratitude pour ces sacres, pour toute la protection que cela a pu procurer au mouvement de la Tradition catholique. Bien évidemment, nous supplions le Ciel, nous supplions la Sainte Vierge qu’elle nous maintienne dans cette ligne de fidélité à la foi, de fidélité à l’Eglise.
Aujourd’hui, dans la suite de ces consécrations, nous aimerions relancer une croisade, et précisément, une croisade du rosaire. Il y a deux ans nous en avions lancé une. C’était pour obtenir le premier préalable, comme nous l’appelons, pour obtenir du Saint Père, par l’intervention de Notre Dame, que la sainte Messe, la Messe de toujours retrouve ses droits dans l’Eglise. Le fait que ses droits soient réaffirmés par le Motu Proprio, même jusqu’à Rome aujourd’hui, il y a des voix pour l’attribuer à la récitation du rosaire. Confiants en Notre Dame, en ce jour nous voudrions relancer la même croisade. Nous voudrions faire de nouveau appel à votre générosité, mes bien chers frères, pour demander à la T.S. Vierge Marie qu’elle obtienne le deuxième préalable : le retrait du décret d’excommunication. C’est pourquoi nous vous invitons jusqu’à Noël à rassembler, cette fois-ci encore, un million de chapelets que nous pourrons à nouveau présenter au Souverain Pontife avec insistance.
Si nous demandons ce retrait, c’est pour deux motifs qui sont à des niveaux différents, parce qu’ils sont d’importance différente. Le premier a une certaine importance, mais comparé au deuxième il est moins grave. Comme vous le savez, l’argument de l’excommunication est utilisé très souvent par, disons, les « progressistes » comme un moyen facile de ne pas entrer en discussion, de ne pas écouter, de ne pas regarder objectivement le contenu de ce que nous aimerions porter à leur connaissance. De fait, ces questions graves que nous leur posons, sont facilement écartées avec ce mot péremptoire : « Vous êtes excommuniés ». Le deuxième motif, plus sérieux, est que cette excommunication n’a pas tellement excommunié quatre personnes ou six personnes, si l’on compte Mgr Lefebvre et Mgr de Castro-Mayer. En réalité, notre fondateur incarnait une attitude, et nous pouvons dire que cette attitude, catholique par excellence, se manifestait par son attachement au dépôt révélé, attachement à tout ce qui a été donné par Notre Seigneur à l’Eglise et transmis de génération en génération, et qui est la Tradition. Ce n’est pas un attachement fossile, une fidélité morte, c’est un attachement à recueillir du passé les principes, les leçons de vie pour vivre aujourd’hui, car la Vérité, Dieu, est au-dessus du temps. La foi ne change pas, les principes surnaturels de l’Eglise ne changent pas. Cette excommunication a eu pour conséquence que tous ceux qui de près ou de loin tentent quelque chose dans le sens de l’attachement au passé de l’Eglise, se font plus ou moins traiter de « lefebvristes ». C’est cette attitude catholique absolument nécessaire à l’être même de l’Eglise et à sa continuation qui a été excommuniée. Nous demandons donc au Saint Père qui, par définition, en raison de sa fonction, doit vouloir le bien de l’Eglise et par conséquent doit vouloir aussi cet être catholique qui a été atteint par ce décret d’excommunication, de le lever.
Nous avons des exemples de cette excommunication de la Tradition, nous pourrions dire par centaines. Nous voyons des prêtres, des séminaristes…, mais surtout des prêtres qui ont eu un début de comportement en direction de la conservation de l’esprit traditionnel, et tout de suite, ils ont reçu l’étiquette infamante. Je me souviens d’un Monsignore, à Rome, il était Brésilien, qui m’expliquait qu’au séminaire, un jour, il avait eu l’idée saugrenue de mettre une chemise noire, cela avait suffi pour qu’il soit traité de « lefebvriste » ! Et pour qu’il bénéficie de cette réprobation. Ou un autre prêtre, cette fois aux Philippines, qui pendant des années se faisait déplacer de poste en poste, parce que lui aussi était trop conservateur. Il disait pourtant la nouvelle messe, mais voulait la dire à peu près correctement. C’était déjà trop. Lui aussi était « lefebvriste » ! Un beau jour, il s’est dit : « Il faut quand même que je sache ce que cela veut dire ». Il a fini chez nous!
Notre consécration à la Très Sainte Vierge Marie
Mes bien chers frères, si nous demandons encore une fois le retrait de ce décret d’excommunication, insistons sur ce point, cela ne veut pas dire qu’après cela tout sera terminé. Bien au contraire, ce pas ressemble, si vous voulez, au défrichage dans la jungle. Si vous voulez passer, si vous voulez établir une route ou qu’un avion atterrisse quelque part, il faut d’abord aplanir, il faut défricher. C’est un travail qui n’est pas encore essentiel ni à la piste d’atterrissage ni à la route à venir, mais qui est pourtant très important et qui facilite les choses. L’essentiel, c’est la foi catholique, une fois débarrassée des choses accessoires sur lesquelles s’appuient précisément les adversaires de la Tradition, comme cette étiquette qu’on nous accole, nous espérons pouvoir aller enfin au fond des choses. Voyez-vous, il a suffi ces dernières semaines de quelques secousses dans les finances pour que tout le monde s’affole : il y a une crise économique, il y a une crise financière ! Si la terre bouge un peu trop fort, le monde est bouleversé, et chacun constate qu’il y a un tremblement de terre. Aujourd’hui l’Eglise est mise sens dessus dessous et on nous dit que tout va bien. Non ! il faut aller au fond des choses. C’est bien sûr cela que nous voulons. C’est cette grâce-là que nous demandons à la Sainte Vierge. Même s’il y a des étapes pour y arriver.
Nous terminons sur cette pensée, mes bien chers frères, nous lançons non seulement une croisade du rosaire, une prière à Marie, mais aussi puisque nous vivons des temps indescriptibles et que nous voyons comment le Ciel insiste pour que nous ayons une relation toute spéciale envers la Sainte Vierge, il nous semble que c’est bien le moment, à l’occasion de ce pèlerinage pour renouveler notre consécration à la T. S. Vierge. En 1984, cela fait déjà bien longtemps, toute la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X s’était consacrée au Cœur Immaculé de Marie. Et nous attribuons à cette protection de Notre Dame le fait que nous soyons ici, le fait que cette oeuvre continue de croître. Il ne s’agit pas de s’encenser personnellement, mais tout simplement de constater les faits et d’en remercier le Bon Dieu et notre bonne Mère .
Cette consécration a des conséquences, il ne s’agit pas d’un simple acte, posé une fois, il faut en vivre. Consacrer, cela veut dire se donner. Dans cette consécration, nous disons à la Vierge Marie : « Puisque nous nous sommes donnés à vous, notre apostolat est le vôtre, ce n’est plus le nôtre ». La responsable de cet apostolat, c’est Notre Dame. A nous de la suivre, à nous de l’écouter. Se consacrer, cela veut dire aussi travailler à l’imitation de ses vertus, de sa vie, dans tout ce que nous pouvons imiter en elle, sa foi, son humilité, sa pureté. Ainsi donc, de grand cœur, en toute vérité, renouvelons cette consécration, nous le ferons pour proclamer que nous la voulons comme notre Mère, comme notre Souveraine. C’est elle qui nous conduira à Notre Seigneur, c’est elle qui nous protégera, c’est elle qui nous conduira à Dieu. Ainsi soit-il !
Lettre aux Amis et Bienfaiteurs[26] n°73 - Octobre 2008
Chers Amis et bienfaiteurs,
CENSURÉ
A Menzingen, le 23 octobre 2008,
en la fête de saint Antoine-Marie Claret
+ Bernard Fellay
Mgr Fellay[27] : lettre aux amis et bienfaiteurs N°72 - avril 2008
Chers Amis et Bienfaiteurs,
CENSURÉ
+ Bernard Fellay Menzingen, le 14 avril 2008
Mgr Fellay : Lettre aux amis et bienfaiteurs[28] N°71 - avril 2008
Chers Amis et Bienfaiteurs,
CENSURÉ
Que tous les saints nous viennent en aide ! Que Notre Dame vous bénisse !
En la fête de tous les saints
1er novembre 2007
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Pour vous abonner ou vous désabonner de la lettre d’information Virgo-Maria, veuillez remplir le formulaire disponible sur notre site http://www.virgo-maria.org/!
[1] Malheureusement un faux berger s’est glissé dans cette petite élite, un agent de l’ennemi aujourd’hui démasqué, nous voulons parler de l’ex-anglican Mgr Williamson. Mgr Lefebvre a manqué de prudence en le choisissant, mais désormais l’intrus est démasqué. Il reste à en tirer les conclusions et à le chasser d’une œuvre qu’il pervertit et qu’il dissout par sa présence.
[2] Il reste un débat à éclaircir sur la question de l’interprétation des prophéties authentiques et reconnues par la sainte Église, en confrontant systématiquement les textes originaux et en en retraçant l’historique, en particulier en ce qui concerne le texte publié prétendument attribué à Holzhauser, travail pour lequel nous avons lancé un appel dans un précédent VM.
[3] Entièrement réfutée en détails par des arguments factuels présentés publiquement sur le site www.rore-sanctifica.org
[5] http://www.virgo-maria.org/Documents/mgr-lefebvre/1990_12_04_lettre_de_mgr_lefebvre_a_mgr_de_castro_mayer.htm
[12] http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-08-24-1-00-La_manipulation_du_chapelet_par_Menzingen.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-01-06-A-Reid_reforme_de_la_reforme_4.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-14-A-00-Faux_fuyants_de_Mgr_Fellay.pdf
[13] http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2007/001_2007/VM-2007-01-06/VM-2007-01-06-A-Reid_reforme_de_la_reforme_4.htm
[14] http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2006/010_2006/VM-2006-10-30/VM-2006-10-30-A-00-La_lettre_secrete_de_Hoyos_a_Mgr_Fellay.htm
[15] http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2008/RORE_Communique-2008-09-25_Abbe_Scott-reordinations.pdf
http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2008/conditional_ordination.pdf
[16] http://www.rore-sanctifica.org/etudes/2007/RORE_Communique-2007-06-03_Probabilisme_Mgr_Fellay.pdf
[17] http://www.virgo-maria.org/Documents/eveques/mgr-fellay/lettre_abbe_marchiset/lettre_abbe_marchiset.htm
[18] «Lettre de Mgr Lefebvre au cardinal Ratzinger du 24 mai 1988», Fideliter hors série, 29-30 juin 1988, p. 48.
[19] Lettre ouverte au pape et Bref résumé des principales erreurs de l'ecclésiologie conciliaire, Fideliter 36, décembre 1983, p. 11. Notons qu'il s'agit d'une lettre publique envoyée à Jean-Paul Il par Mgr de Castro Mayer et Mgr Lefebvre.
[20] «Mgr Lefebvre et le Saint-Office», Itinéraires 233 de mai 1979, p. 107 et 109.
[21] «Mgr Lefebvre et le Saint-Office», Itinéraires 233 de mai 1979, p. 116.
[22] «Mgr Lefebvre et le Saint-Office», Itinéraires 233 de mai 1979, p. 37, 40 et 55. Notons qu'il s'agit d'une lettre aux cardinaux du conclave.
[23] Marc, IV, 8
[24] Exigence de Mgr Lefebvre dans la lettre aux futurs évêques du 29 août 1987