CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX
http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf
Qui et
Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à
la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome
conciliaire |
Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ? |
Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968? |
A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ? |
Serait-ce
donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on
veuille désormais faire dire la messe du |
Serait-ce que l’on
veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec
un clergé aussi INVALIDE que le |
Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
samedi 22 novembre 2008
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TEMOIGNAGE HISTORIQUE
La 7ème « excommunication » de 1988 : l’abbé Schoonbroodt :
« Je ne demanderai jamais à l’abbé
apostat Ratzinger-Benoît XVI
le retrait du décret de mon « excommunication », mais au contraire,
je rends grâce à Notre Seigneur Jésus-Christ d’être déclaré ‘ex-communione’
par cette église conciliaire dont le clergé n’est pas valide »
« Je savais que l’église conciliaire n’est pas la véritable Église »
Fac-similé des documents officiels de l’excommunication de l’abbé Schoonbroodt le 24 octobre 1988 par Mgr Houssiau, pseudo-évêque de Liège, et confirmée le 6 juillet 1989 par le décret du « cardinal » Innocenti
« Nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’Église conciliaire (…) Nous ne demandons pas mieux que d’en être déclarés « ex communione » »
« Très bien : merci. Nous préférons
être excommuniés. »
Mgr Lefebvre
Le 24 octobre 1988, j’ai été « excommunié » par les autorités ecclésiastiques conciliaires (« évêque » de Liège, puis plus tard, le 26 juillet 1989, la Sacrée congrégation du Clergé au Vatican).
Cette « excommunication » constitue la 7ème des « excommunications » nées des sacres de Mgr Fellay, Mgr Tissier de Mallerais, Mgr de Galarreta et Mgr Williamson effectués à Écône le 30 juin 1988 par NNSS Lefebvre et de Castro-Mayer, cérémonie à laquelle j’ai assisté.
Je ne demanderai jamais à l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI – l’« excommunicateur » de Mgr Lefebvre - le retrait du décret de mon « excommunication », mais au contraire, je rends grâce à Notre Seigneur Jésus-Christ d’en être déclaré ‘ex-communione’ par cette église conciliaire dont le clergé n’est pas sacramentellement valide.
J’ai été déclaré hors de la « communion avec l’église » conciliaire par Rome pour :
« sa mise en cause des enseignements du Concile Vatican II, ses attaques contre la personne du Saint Père et des Évêques qui sont en communion avec lui, accusés de corrompre la foi, son refus d'accepter la validité du rituel promulgué par le Pape Paul VI; »
Et dans un communiqué officiel du 24 octobre 2008, l’’évêque’ de Liège a précisé avoir
« reçu de sa part des réponses négatives sur les questions qu'a posées le Pape Jean Paul II à Mgr Lefebvre (voir le Motu proprio Ecclesia Dei) concernant la fidélité au Pape, l'adhésion à l'enseignement du magistère du Pape Jean Paul II et du Concile œcuménique, la reconnaissance de la validité de la messe et des sacrements faits et administrés, selon les livres liturgiques promulgués par Paul VI et Jean Paul II. Il accuse le Pape et les évêques en communion avec lui de corrompre la foi et nie que les fidèles qui participent à la messe du Pape, des évêques et des prêtres on communion de foi avec le Pape, aient part sacramentellement au Sacrifice de la Croix et reçoivent réellement le Corps et le sang du Christ »
Récapitulons :
Voilà les motifs sur lesquels a été fondée mon « excommunication »
Mgr Lefebvre partageait ces mêmes motifs, en gardant un certain flou sur le point n°3), car il avait consenti, pour des raisons politiques très critiquables, à admettre la validité du nouveau rite de la messe en soi, tout en considérant que le défaut d’intention du célébrant rendait généralement invalide la messe, et sans avoir pris le temps d’analyser le nouveau rite de consécration épiscopale.
Le décret d’excommunication de Mgr Lefebvre, de Mgr de Castro-Mayer et des quatre évêques sacrés, émis par Rome, invoque deux articles, dont l’un, le 1364 qui introduit la notion de schisme, est le même que celui qui a été invoqué par moi :
« Can. 1364 - § 1. L'apostat de la foi, l'hérétique ou le schismatique encourent une excommunication latae sententiae, restant sauves les dispositions du ⇒ can. 194, § 1, n. 2; le clerc peut de plus être puni des peines dont il s'agit au ⇒ can. 1336, § 1, nn. 1, 2 et 3.
§ 2. Si une contumace prolongée ou la gravité du scandale le réclame, d'autres peines peuvent être ajoutées, y compris le renvoi de l'état clérical »[1]
En effet :
« - Marcel Lefebvre, archevêque émérite de Tulle, ayant – malgré l'avertissement formel du 17 juin dernier et les interventions répétées demandant de renoncer à son intention - accompli un acte de nature schismatique en procédant à la consécration épiscopale de quatre évêques, sans mandat pontifical et contre la volonté du Souverain Pontife, il encourt la peine prévue par le canon 1364 par. 1 et par le canon 1382 du code de Droit canonique.
Je déclare à tous que les effets juridiques en sont les suivants : d'une part Mgr Marcel Lefebvre, d'autre part Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta ont encouru ipso facto l'excommunication latæ sententiæ réservée au Siège apostolique. » ‘Cardinal’ Gantin
L’article 1382 du nouveau code de droit canon conciliaire de 1983 est invoqué également, car Mgr Lefebvre a agi « sans mandat pontifical » :
« Can. 1382 - L'Évêque qui, sans mandat pontifical, consacre quelqu'un Évêque, et de même celui qui reçoit la consécration de cet Évêque, encourent l'excommunication latae sententiae réservée au Siège Apostolique. »[2]
Mais il faut souligner que dans le code de droit canon applicable aux églises orientales (CDO), y compris la nouvelle édition parue au début des années 1990, le sacre conféré sans mandat pontifical ne produit pas l’excommunication latae sententiae et encore moins la qualification d’acte schismatique.
Nous avons vu, et VM l’a très bien expliqué, cette situation se produire en Ukraine en début 2008, lors du sacre illicite (selon Rome) de quatre évêques ukrainiens[3].
Mais dans la situation de 1988, le cas est différent, car il y a eu une monition formelle le 17 juin 1988 et cet acte a fait suite à de longues négociations au cours desquelles Rome se refusait à ce qu’un ou plusieurs sacres soient effectués sans son consentement.
« Comme le 15 juin dernier vous avez déclaré votre intention de sacrer évêques quatre prêtres sans en avoir demandé mandat au Souverain Pontife, selon le Canon 1013 du code de droit canon, je vous adresse cette admonition canonique publique, confirmant que si vous mettez à exécution ce qui est mentionné ci-dessus, vous-même et les évêques que vous avez ordonnés encourront ipso facto l'excommunication latæ sententiæ (automatique) réservée au Siège apostolique selon le Canon 1382. C'est pourquoi je vous supplie et vous conjure, au nom de Jésus-Christ, de réfléchir mûrement à ce que vous êtes sur le point de faire contre les lois de la discipline sacrée, et aux effets extrêmement graves qui en résulteraient pour la communion de l'Église catholique, dont vous êtes vous-mêmes un évêque. » ‘cardinal’ Gantin, 17 juin 1988
La situation de Mgr Lefebvre en juin 1988 n’est pas celle des ukrainiens en début 2008, car Mgr Lefebvre savait, en sacrant, aller contre la volonté expresse du supposé « Souverain Pontife ». Il s’agit même d’une décision mûrie et prise par défiance envers le supposé « Pape ».
En commençant par mentionner dans la première phrase du décret : « malgré l'avertissement formel du 17 juin dernier et les interventions répétées demandant de renoncer à son intention » et aussi « contre la volonté du Souverain Pontife », Rome constate que Mgr Lefebvre et Mgr de Castro-Mayer ont agi en schismatiques en refusant formellement de se soumettre à la volonté expresse du Souverain Pontife.
Or, le code de droit canon de 1917, le canon 1325, §2 présente la définition du schismatique :
« Est schismatique celui qui, ayant reçu le baptême et ne rejetant pas la qualité de chrétien, refuse avec pertinacité, soit de se soumettre au souverain pontife, soit de tenir la communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis »
Et de plus, Mgr Lefebvre, tout comme aujourd’hui Mgr Fellay, ont « refusé de tenir la communion avec les membres de l’Église qui lui sont soumis ».
En effet, il suffit de considérer sous ce rapport l’attitude de Mgr Fellay – à la suite du reste de celle de Mgr Lefebvre – à l’égard des ‘évêques’ conciliaires que Mgr Fellay - comme Mgr Lefebvre – n’ont eu de cesse de dénoncer.
Bien plus, en martelant à présent le discours puéril et factice des « mauvais évêques » contre le « bon Pape Benoît XVI » auquel ils se refuseraient à obéir, Mgr Fellay, tombe aujourd’hui en permanence sous le coup de la définition formelle de « schismatiques » par rapport à l’église conciliaire actuelle (et selon la définition traditionnelle du droit canon de 1917, non récusable par Mgr Fellay dans la mesure où ils reconnaissent le « pape » conciliaire comme légitime), ces « évêques » conciliaires ne cessant de clamer publiquement et officiellement « leur pleine communion avec le « Pape » Benoît XVI » et de protester de leur « pleine fidélité au Saint Père », quand ce dernier se félicite publiquement et officiellement de « leur pleine communion avec le Siège Apostolique » actuel.
Le caractère formellement schismatique - selon la définition juridique du Droit Canon - du comportement actuel des évêques de la FSSPX (et dans la mesure où ils reconnaissent le « pape » conciliaire comme légitime) est donc double :
Poursuivant dans ce même sens, l’abbé de Cacqueray vient à nouveau d’attaquer « Mgr » Dagens (‘évêque’ en communion avec Benoît XVI), dans un communiqué[4] du 22 novembre 2008 sur la Porte Latine.
Par ailleurs, nous avons vu que le décret d’excommunication émis par Rome contre les six évêques fait appel à l’article 1382 (sacre sans mandat) qui, à lui seul, suffit à produire les « effets juridiques » ipso facto : « l’excommunication latae sententiae (immédiate) réservée au Siège apostolique » dans le nouveau code de droit canon (1983).
Mais, malgré le caractère suffisant de cette condition (dans la logique du Vatican conciliaire) pour porter la peine d’excommunication, c’est en raison de la monition formelle et solennelle du 17 juin 1988 que la Rome conciliaire à recouru à un second article, l’article 1364, en raison de l’opposition publique manifeste qu’ont constitué les sacres à l’encontre de la volonté du « Souverain Pontife » exprimée formellement.
Le décret du Vatican dénonce « un acte de nature schismatique en procédant à la consécration épiscopale de quatre évêques, sans mandat pontifical et contre la volonté du Souverain Pontife » et Rome sanctionne : « il encourt la peine prévue par le canon 1364 par. 1 »
Le « cardinal « Lustiger résumera cette logique romaine : « Monseigneur Lefebvre, sans mandat pontifical et contre la volonté expresse de Jean-Paul II, a consacré quatre évêques. Cet acte de désobéissance d'une extrême gravité constitue un groupe schismatique coupé de Rome et de l'Église catholique. Ni ce groupe ni ses fidèles ne peuvent être dits catholiques. »
La conclusion de ce qui précède est donc qu’en posant l’acte salvateur des sacres de 1988, et en raison de la définition du code de 1917, Mgr Lefebvre et les quatre autres évêques se sont placés dans la situation de « schismatiques » formels par rapport aux autorités conciliaires dès lors qu’ils persistent à les reconnaître pour encore légitimes. Et la logique du nouveau droit canon de 1983, conclut également au schisme.
Il est donc aujourd’hui parfaitement fallacieux et implicitement radicalement contradictoire de la part de Mgr Fellay :
En se refusant obstinément à reconnaître immédiatement le corollaire du premier point de son raisonnement, à savoir la totale illégitimité de la Rome actuelle et de ses « autorités » conciliaires œcuméniques apostates, Mgr Fellay se place lui-même dans une situation irréductible d’incohérence et de contradiction.
La conséquence logique de sa supplique de retrait du décret d’« excommunication » et de rejet de l’accusation de « schisme » est de déclarer que l’autorité conciliaire - Ratzinger-Benoît XVI compris - n’appartient nullement aujourd’hui à l’Église catholique, car ayant fait totalement schisme après Vatican II d’avec la véritable Église de Notre Seigneur Jésus Christ représentée par les 260 premiers Papes, les Pontifes conciliaires romains ne cessant même désormais depuis 1986, au sortir de chacune de leurs visites publiques répétées aux synagogues de par le monde, d’apostasier publiquement et formellement l’unique et éternelle Messianité de Notre Seigneur Jésus Christ[5], dont la Sainte Église constitue le Corps mystique.
Et c’est bien pour tenter d’écarter ce dilemme logique et juridique évident que Mgr Fellay, sous le conseil de la Rome apostate, relayé par ses réseaux infiltrés au sein de la FSSPX, développe depuis l’« élection » au mois d’avril 2005 de l’abbé apostat Ratzinger au « Siège Pontifical » sous le nom de Benoît XVI, le discours puéril et absurde des « mauvais et méchants évêques » qui seraient aujourd’hui opposés au « bon Pape Benoît XVI », lequel supplierait la Fraternité Saint Pie X de l’« aider » à faire enfin prévaloir sa volonté en butte au refus obstiné de ces « mauvais et méchants évêques » pour « restaurer la Tradition dans l’Église », discours puéril, absurde autant que mensonger, aujourd’hui martelé impudemment en particulier par la Direction du District de France de la FSSPX à Suresnes et sa fine équipe de clercs infiltrés dirigée par l’abbé de Cacqueray.
En effet, c’est précisément ce discours puérilement mensonger et factice qui seul permet encore aujourd’hui à Mgr Fellay et à la Direction de Menzingen de la FSSPX de continuer - pour rejeter l’accusation de schisme - à invoquer encore juridiquement l’excuse canonique absolutoire de l’« état de nécessité » prévue à l’article 1323 et à l’article 1324 du Nouveau Code de Droit Canon conciliaire de 1983 :
« En plus, il n'y a pas d'excommunication ! Elle n'est pas valide, parce que le droit canon nous dit (canon 1323 et 1324) : «N'est punissable d'aucune peine la personne qui, lorsqu'elle a violé une loi ou un précepte, a agi forcée par une crainte grave, ou bien poussée par la nécessité, ou pour éviter un grave inconvénient» ; Donc, aucune peine...
« Or, c'est l'argumentation que nous avançons depuis 1988 : cet état de nécessité. Canon 1324 : «L'auteur d'une violation n'est pas exempt de peine, mais la peine prévue par la loi ou le précepte doit être tempérée, ou encore une pénitence doit lui être substituée, si le délit a été accompli par qui, par une erreur dont il est coupable, a cru que se présentait une des circonstances dont il s'agit au canon 1323.» Même si Monseigneur était coupable d'une erreur d'appréciation de la situation dans l'Église, s'il avait porté un jugement erroné sur l'état de nécessité dans l'Église, la peine doit être tempérée. Et le dernier paragraphe de ce même canon : «Dans les circonstances dont il s'agit au paragraphe 1, le coupable n'est pas frappé par une peine latae sententiae.» Donc il n'y a pas schisme, donc il n'y a pas d'excommunication. » Abbé Simoulin, Le schisme introuvable, Lyon, 1997.
Ainsi, en 2008, ce serait encore l’« état de nécessité » qui absoudrait toujours aujourd’hui Mgr Fellay et la direction de Menzingen de toute accusation de « schisme » envers l’église romaine actuelle selon la définition du Code de Droit Canon de 1917 présentée en son article canon 1325, §2 rappelé plus haut : cet « état de nécessité » qui laverait Mgr Fellay en 1988, se muerait en un nouvel état de nécessité qui résiderait précisément aujourd’hui dans la nécessité d’« aider » le « bon Pape Benoît XVI » dans sa prétendue volonté de « restaurer la Tradition catholique dans l’Église catholique » contre le refus obstiné de tous les « mauvais et méchants évêques » qui seraient aujourd’hui « en révolte contre ce bon Pape Benoît XVI et contre sa volonté de restaurer la Tradition catholique dans l’Église catholique »
Mgr Lefebvre
accompagné de l'abbé Paul Schoonbroodt (à gauche) et du prêtre allemand
Jungbluth.
Procession pour la grand-messe du dimanche 24 avril 1977 à Steffeshausen.
La Tradition est donc maintenue en pleine tromperie, et ce sophisme énorme et ridicule y est répandu par la Direction de la FSSPX qui tourne ainsi le dos à la position de Mgr Lefebvre en 1988 et jusqu’à sa mort inopinée. Si le fondateur revenait, il serait ahuri et catastrophé de voir ce qu’est devenu son œuvre.
En effet il déclarait le 10 juillet 1998, à Bitche, juste après les sacres (voir le texte intégral en fin de ce VM) :
« C’est pourquoi, lors des événements que nous vivons aujourd'hui et qui - hélas - ne dépendent pas de moi, on nous dit schismatiques ; on nous dit excommuniés. Demandons-nous qui nous accuse ainsi et pourquoi on nous excommunie. Ceux qui nous excommunient sont déjà excommuniés eux-mêmes depuis longtemps. Pourquoi ? Parce qu'ils sont modernistes. D'esprit moderniste, ils ont fait une église conforme à l'esprit du monde.
Et c'est ce modernisme qui a été condamné par saint Pie X, le patron de la Fraternité. Ce dernier saint pape a condamné les modernistes et les a excommuniés. Tous ces esprits qui sont modernistes sont excommuniés par saint Pie X. Ce sont ces personnes imbues des principes modernistes qui nous excommunient alors qu'elles sont excommuniées par le pape saint Pie X.
Et pourquoi nous excommunient-ils ? Parce que nous voulons rester catholiques, parce que nous ne voulons pas les suivre dans cet esprit de démolition de l'Eglise. Puisque vous ne voulez pas venir avec nous pour contribuer à la démolition de l'Eglise, nous vous excommunions. - Très bien : merci. Nous préférons être excommuniés. (Vifs et longs applaudissements). » Mgr Lefebvre, Fideliter n°85
C’est aussi ce qu’écrivait l’abbé Pivert dans le même numéro de Fideliter et qui contredit radicalement le comportement de Mgr Fellay depuis 2000 :
« Rome condamne notre fidélité, incompatible avec son modernisme. L'inquiétant serait que nous soyons acceptés par les modernistes » Abbé Pivert (voir à la fin de ce VM)
Pour ce qui me concerne personnellement, dans ma situation, ce fut le même article 1364 qui fut invoqué par « Mgr » Houssiau et ensuite confirmé par le « cardinal Innocenti » :
« Nous déclarons par le présent décret que Monsieur l'abbé Schoonbroodt a encouru l'excommunication prévue par le canon 1364 § 1. »
Par le motif d’accusation de schisme, Mgr Lefebvre partage donc avec moi, cette même cause d’excommunication (can. 1364) qui n’est rien d’autre que le schisme d’avec la fausse église conciliaire apostate qui se fait passer pour la vraie Église catholique.
Comment en effet comprendre l’accusation de schisme[6] de la part de ceux qui sont en schisme, et même en situation d’hérésie, avec la doctrine catholique professée par 260 papes, sinon pour vouloir continuer opiniâtrement à professer publiquement cette même doctrine catholique que ces maîtres modernistes actuels du Vatican s’obstinent à enterrer et à contredire dans leur prétendu « Magistère » œcuménique ?
Comment, si ce n’est comme une glorieuse déclaration de schisme avec « l’esprit adultère qui souffle dans l’Église[7] depuis 25 ans » et de « la communion impie avec les infidèles » ?
Aujourd’hui Mgr Fellay aurait-il donc décidé d’abandonner aujourd’hui cette séparation publique radicale d’avec « l’esprit adultère de Vatican II » et de « la communion impie avec les infidèles » puisqu’il demande officiellement le retrait de ce décret ? Et cela alors même qu’il ne cesse de se démarquer publiquement des « évêques » conciliaires qui sont soumis à Ratzinger-Benoît XVI et qui ne cessent de protester de « leur pleine communion » avec lui ?
Je ne comprends donc pas que Mgr Fellay, au sacre duquel j’ai assisté à Écône le 30 juin 1988, lequel fut un évènement déclencheur du processus qui allait conduire mon ‘évêque’ conciliaire à m’« excommunier », que donc le Supérieur de la FSSPX, Mgr Fellay, puisse aujourd’hui demander à cette même Rome apostate le retrait du décret d’« excommunication » qui le frappe (tout comme moi), alors que Mgr Lefebvre lui-même écrivait alors, dans sa lettre au Cardinal Gantin (préfet de la congrégation pour les évêques), le 6 juillet 1988 (rappelée en annexe de La Lettre ouverte du 10 octobre 2006 des fidèles aux trois - un évêques de la FSSPX[8] qui figure depuis deux années en tête des messages Virgo-Maria, comme du présent message) :
« Nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’Église conciliaire (…) Nous n’avons aucune part avec le panthéon des religions d’Assise ; notre propre excommunication par un décret de votre Éminence n’en serait qu’une preuve irréfutable. Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés « ex communione » de l’esprit adultère qui souffle dans l’Église depuis 25 ans, exclus de la communion impie avec les infidèles. » (« Fideliter » n° 64 pp. 11 et 12).
Je ne comprend pas que le 27 octobre 2008 à Lourdes, en présence des évêques de la FSSPX, l’abbé de Cacqueray, puisse parler d’« opprobre », d’« humiliation », de « peine subie par l’Épiscopat » des évêques, d’« affliction subie » par les évêques, de « forte » « stigmatisation », de « peine portée », d’« humiliation de nos pères », de « rétablissement d’une justice », de « cessation d’une injustice », de « fustigation » du « passé de l’Église », de « mémoire de Mgr Lefebvre et de Mgr de Castro-Mayer fustigée », au sujet de ce qui constitue en réalité un label d’orthodoxie de la Foi :
« il Vous a été mystérieusement demandé de subir à la face de l’Église un mystérieux opprobre qui dure jusqu’à ce jour. Et les humiliations ne Vous ont jamais été ménagées. Ce pèlerinage de Lourdes, en même temps qu’il a donné à tous Vos prêtres et à tous les pèlerins la joie de Votre présence, leur ont également donné l’occasion de prendre conscience extérieurement de cette peine que subit Votre épiscopat.
C’est pourquoi en remerciant vivement du fond du cœur Monseigneur Périer, évêque de Tarbes et de Lourdes, de son accueil et de son hospitalité dans ce Sanctuaire, nous ne pouvons lui celer notre tristesse d’avoir été les témoins de cette affliction que continuent de subir nos évêques.
Quant à nous, Excellences, nous savions bien que cette peine, toute publique qu’elle soit, n’est qu’apparente et nous tenons à Vous dire notre profonde gratitude d’accepter de la supporter pour l’honneur de Notre Seigneur Jésus-Christ et de la Sainte Église. Quoique nous n’ayons pas été stigmatisés aussi fortement que Vous l’avez été, nous nous faisons un devoir de porter cette peine avec Vous, car nous avons bien conscience que Vous la portez pour nous.
Comment pourrions-nous (applaudissements), …comment pourrions-nous ne pas vouloir porter l’humiliation de nos pères ? Excellences, vous avez entendu le battement des mains, sachez que le battement de nos cœurs est encore plus grand. (Applaudissements)
Monsieur le Supérieur Général, Vous avez invité à prier le Rosaire, pour que cesse cet opprobre. Nous avons conscience que votre demande n’est pas inspirée par la lassitude. Vous nous conviez en réalité à prier pour le rétablissement d’une justice, qui dépasse amplement Vos personnes et qui dépasse même la mémoire vénérable de ceux qui Vous ont élevés à la dignité épiscopale. La cessation de cette injustice importe souverainement au bien commun et à l’honneur de l’Église. Car en réalité, bien plus que Vos personnes, ou même que la mémoire vénérée de Leurs Excellences Monseigneur Marcel Lefebvre et Monseigneur Antonio de Castro-Mayer, c’est en réalité le passé de l’Église et donc son identité que ces censures, pour le moment, fustigent encore. » Abbé de Cacqueray, Lourdes, 27 octobre 2008
L’abbé de Cacqueray produit ici un contresens énorme sur la position de Mgr Lefebvre par rapport à cette « excommunication » : Mgr Lefebvre, et « nos pères », n’y voyaient aucune humiliation, et encore moins une injustice, mais bien au contraire une justice rendue à leur Foi devant Dieu, une « preuve irréfutable », une exclusion « de la communion impie avec les infidèles ».
De plus l’abbé de Cacqueray se fourvoie en demandant le retrait du décret d’« excommunication ». Nous venons de le voir ci-dessus.
Qui est donc l’abbé de Cacqueray pour vouloir ainsi tromper les clercs et les fidèles ?
Ce très jeune et très peu formé abbé de Cacqueray parle de ces évènements comme s’il ne les avait pas vécu (où était-il en 1988 ?), et se comporte comme s’il venait faire la leçon à des anciens qui savent bien mieux que lui de quoi ils parlent et de quoi il s’agit.
L’abbé de Cacqueray ferait bien mieux de s’humilier et de s’abstenir d’exposer une situation qu’il travestit comme un novice qui viendrait réécrire l’histoire devant ceux-là même qui l’ont vécu et qui l’ont faite.
Au lieu de se fourvoyer dans cette supplique indécente « de retrait du décret d’excommunication » adressée servilement à l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI – l’« excommunicateur » de Mgr Lefebvre – ce qui constitue une rupture totale avec la démarche de Mgr Lefebvre lui-même[9], le fondateur de la FSSPX, qui au contraire considérait publiquement cette pseudo-« excommunication » par ces autorités romaines apostates et prévaricatrices comme une marque insigne de la rectitude de son combat pour la sauvegarde de la Foi et du Sacerdoce catholiques authentiques, Mgr Fellay, Mgr Tissier et Mgr de Galaretta feraient bien mieux – CE QUI EST LEUR DEVOIR ÉLÉMENTAIRE DE PASTEURS CATHOLIQUES – de se décider enfin à bien vouloir clairement et publiquement répondre à la lettre ouverte respectueuse autant que légitime que les fidèles de la Tradition et leurs familles leur adressent depuis le 10 octobre 2006 (cf. le lien en tête de ce présent message, ainsi que l’encadré figurant en annexe) à propos de l’invalidité sacramentelle des pseudo-« évêques » conciliaires depuis la promulgation de Pontificalis Romani le 18 juin 1968 par l’évêque apostat Montini-Paul VI (cf. www.rore-sanctifica.org), et par conséquent de celle des pseudo-« prêtres » que ces pseudo-« évêques » ont ordonné depuis quarante ans.
Je tiens ici à préciser que quoiqu’ayant toujours entretenu des rapports de confiance, de respect et d’estime – voire d’admiration – à l’égard de Mgr Lefebvre, qui m’avait fait l’honneur de demander mon aide pour la fondation du Carmel d’Outre-Quiévrain, et que je faisais venir pour des confirmations, je n’ai jamais appartenu formellement à la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, tout en ayant longtemps entretenu de bons rapports avec quelques uns de ses clercs, dont Mgr Tissier qui a procédé à la dédicace de l’Église du Sacré Cœur de Jésus que je dessers à Steffeshausen. En outre, il arrive à plusieurs de mes paroissiens actuels – tant en Belgique, qu’en France, ou dans d’autres pays d’Europe – de fréquenter à l’occasion les prieurés et les chapelles de la FSSPX.
Dans la chapelle
privée du château de Reinhardstein près de Malmédy le 24 avril 1977 au
soir.
L'abbé Schoonbroodt (à droite) traduit le sermon que Monseigneur Lefebvre y a
prononcé où il a dit que pour l'autel du saint Sacrifice de la messe l'on
doit être prêt à donner sa vie.
C’est à ce titre en particulier que la mortelle dérive actuelle de l’œuvre de sauvegarde du Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide qu’a fondée Mgr Lefebvre – aujourd’hui en rupture avec les objectifs fondamentaux de ses statuts[10] – qui se développe et se précise aujourd’hui, me préoccupe très profondément, comme elle trouble et désoriente très gravement nombre de mes paroissiens actuels qui veulent conserver intacte leur Foi catolique, en Belgique, en France ou ailleurs en Europe.
L’un d’eux du reste m’écrit aujourd’hui, en m’envoyant le tract de la « Croisade pour le retrait du décret » :
« Cher Monsieur l'Abbé, ça continue ; ce n'est pas pour vous surprendre. Ci-joint le fameux tract que nous avons vu distribuer : il a de nouveau été recommandé, chaudement, à notre prieuré de X. Il ne semble pas avoir reçu un accueil très enthousiaste !... Personnellement, je pense que c'est une manœuvre des crypto ralliés ; je l'ai fait savoir : beaucoup partageaient mon sentiment. » Signé par un fidèle
Un autre encore écrit au siège du District de la FSSPX en France à Suresnes, et m’a transmis une copie de son courrier :
« Il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages...
Rappelez-vous votre lettre de mission face à cet antichrist Ratzinger via nos 4 évêques, qui n'a changé en rien si ce n'est en pire, sinon démissionnez illico ! Vous n'avez, en ce cas, rien à faire dans cette FSSPX car, non seulement vous la déshonorez, mais vous vous damnez avec les pauvres ouailles que vous manipulez honteusement : il n'y a aucune excommunication qui vaille et donc aucune levée à demander à un usurpateur antipape.
Lisez http://www.rore-sanctifica.org/ , http://www.virgo-maria.org/ ,
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Dont acte devant le tribunal de Dieu où Mgr vous attend de pied ferme. » Signé par un fidèle
Voici maintenant les FAITS de ma prétendue « excommunication » par les apostats conciliaires que j’avais déjà exposés le 6 juillet 2008, lors de mon sermon pour le jubilé de mes 50 ans de Sacerdoce sacrificiel catholique, célébré dans ma paroisse à Stefesshausen, à l’église du Sacré-Cœur de Jésus :
« En 1988, après que j’eusse participé aux sacres des quatre évêques par Mgr Lefebvre et par Mgr de Castro Mayer à Écône, je reçus de l’évêché une documentation sur l’unité de l’Église, à savoir un questionnaire comportant les 5 points du protocole d’accord que Rome avait soumis à Mgr Lefebvre le 5 mai 1988 pour une signature. Après l’avoir donnée, il fut sollicité pour d’autres signatures, ce qui l’amena à dénoncer la signature du protocole d’accord le lendemain. Dans le document émanant de l’évêché l’on me demandait d’accepter le missel de 1962 et, en cas de demande de la part de certains fidèles, d’accepter de célébrer aussi la nouvelle messe, fût-ce en latin.
Voilà les conditions que l’évêque posait pour que je puisse rester curé à Steffeshausen.
Mais, pour des motifs doctrinaux, je ne pouvais pas signer, car il aurait fallu déclarer que la nouvelle messe et les nouveaux sacrements étaient valides, même en langue vernaculaire. En conscience je ne pouvais pas. Aussi l’ « évêque » m’a destitué le 18 octobre 1988 et puis il m’excommunia, parce que, secondé par un comité de soutien, nous défendions l’église paroissiale en tenant à l’écart le curé voisin chargé d’y célébrer la nouvelle messe. L’évêché intenta alors un procès civil pour obtenir un jugement en référé. Ce jugement fut prononcé le 9 décembre 1988. J’aurais dû rendre les clés de l’église. Comme je ne le faisais pas, même à la requête de la police, ils sont entrés dans l’église de force en brisant les serrures. Nous avons alors vidé le tabernacle en portant le saint Sacrement dans la salle des catéchismes. Nous avons alors continué la vie paroissiale dans l’hôtellerie du village, propriété du curé depuis quelque temps en y aménageant la salle du restaurant comme chapelle provisoire.
Or, je savais que la bulle « Quo primum tempore » de St. Pie V donne un droit à perpétuité à tout prêtre de chanter ou de dire la messe selon ce missel. De plus, il ne pourra jamais recevoir une sanction ecclésiastique en ce faisant.
Or, l’autorité ecclésiastique a infligé des sanctions, elle interdit la tradition catholique et persécute ceux qui la maintiennent. Que faut-il de plus pour voir que c’est une nouvelle église ? Elle a manifestement supplanté l’Église de toujours. Il est évident que de la part du catholique le devoir d’obéissance n’existe pas. »[11]
J’ai eu ensuite l’occasion de revenir sur ce même sujet le 4 août 2008, dans VM, en publiant le décret de ma destitution comme curé de Steffeshausen :
« J’ai subi une persécution semblable à celle de Mgr Lefebvre. Ordonné sous Pie XII, en juillet 1958, dans la cathédrale de Liège, sous-directeur d’un séminaire, puis mis en demeure de dire que la « nouvelle messe » était « bonne » , participant en juin 1988 à la cérémonie du Sacre de Mgr Fellay et des trois autres évêques de la FSSPX, sommé de signer les cinq points du protocole d’accord soumis par le Vatican à Mgr Lefebvre, d’accepter le missel de 62, d’accepter les nouveaux sacrements comme valides, de reconnaître le nouveau Droit Canon, je fus destitué, par « l’évêque » Albert Houssiau.
Suite à notre refus d’abandonner l’église paroissiale à la nouvelle religion, l’excommunication s’ensuivit. Cette excommunication a été confirmée par le cardinal Innocenti, préfet de la Congrégation du Clergé en juillet 1989.
Suite à un procès civil intenté à l’instigation de l’autorité diocésaine, j’ai été chassé de mon église paroissiale et privé du traitement de curé payé par l’État belge, endéans les dix jours. Bien sûr, j’ai reçu le soutien de beaucoup d’amis catholiques pour pouvoir construire ma propre église à trois ou quatre cents mètres de l’église paroissiale. J’ai subi tous ces inconvénients pour garder la foi catholique pour moi et pour mes fidèles.
Je jugeais qu’il était de mon devoir d’être présent aux sacres du 30 juin 1988 à Écône parce que par là, je pouvais soutenir une action exceptionnelle « d’opération survie » du Sacerdoce catholique, de la Messe-Sacrifice et des Sacrements catholiques. »[12]
Voici les lettres reçues de l'évêque en 1988 et 1989.
D'une part il y a le décret de l'« excommunication », d'autre part l'approbation de ce décret par la Congrégation pour le Clergé à Rome.
Voici le décret d’« excommunication » de 1988 :
DECRET
- Attendu les entretiens que nous avons eus en date du 14-09-1988 et du 18-10-1988 avec Monsieur l'abbé Schoonbroodt, en présence de notre Vicaire général et de Monsieur l'abbé Rohen, Notaire à l'Evêché de Liège;
- Attendu les déclarations que nous a faites alors Monsieur l'abbé Schoonbroodt, sa mise en cause des enseignements du Concile Vatican II, ses attaques contre la personne du Saint Père et des Evêques qui sont en communion avec lui, accusés de corrompre la foi, son refus d'accepter la validité du rituel promulgué par le Pape Paul VI;
- Attendu que nous avons fait les monitions d'usage
Nous, Evêque de Liège
avons dû constater que Monsieur l'abbé Schoonbroodt a rompu avec l'unité de l'Eglise et encouru l'excommunication latae sententiae prévue par le canon 1364; qu'il n'était plus dès lors dans les conditions pour exercer le ministère sacerdotal au sein de l'Eglise catholique.
Nous avons en conséquence constaté qu'il était révoqué de plein droit et déchargé de sa tâche de curé de Steffeshausen (canon 194, § 1, 2°).
Nous lui avons interdit de célébrer tout sacrement quelconque dans l'église de Steffeshausen et la chapelle d'Auel.
Nous lui avons signifié que s'il passait outre à cette interdiction, nous déclarerions l'excommunication encourue.
- Attendu que l'abbé Schoonbroodt est passé outre à nos injonctions.
Nous déclarons par le présent décret que Monsieur l'abbé Schoonbroodt a encouru l'excommunication prévue par le canon 1364 § 1.
Fait à Liège, le 24 octobre 1988
J'y ajoute aussi le compte-rendu du conseil presbytéral en date du 14 décembre 1988 à Liège.
« Steffeshausen : communiqués officiels
A propos de l'Abbé Paul Schoonbroodt, l'évêché de Liège a diffusé deux communiqués: les 19 et 24 octobre 1988. Bien que leur teneur soit connue de tous depuis lors, il convient de les publier ici intégralement.
Le 19 octobre 1988
Au terme d'échanges avec l'abbé P. SCHOONBROODT. curé de Steffeshausen. Mgr A. HOUSSIAU, évoque de Liège, a reçu de sa part des réponses négatives sur les questions qu'a posées le Pape Jean Paul II à Mgr Lefebvre (voir le Motu proprio Ecclesia Dei) concernant la fidélité au Pape, l'adhésion à l'enseignement du magistère du Pape Jean Paul II et du Concile oecuménique, la reconnaissance de la validité de la messe et des sacrements faits et administrés, selon les livres liturgiques promulgués par Paul VI et Jean Paul II.
Il accuse le Pape et les évêques en communion avec lui de corrompre la foi et nie que les fidèles qui participent à la messe du Pape, des évêques et des prêtres on communion de foi avec le Pape, aient part sacramentellement au Sacrifice de la Croix et reçoivent réellement le Corps et le sang du Christ.
Tout en reconnaissant les mérites et le dévouement de l'abbé P. SCHOONBROODT. l'évêque estime qu'il ne peut plus le maintenir dans sa charge pastorale et qu'il ne peut lui en confier une autre aussi longtemps qu'il persiste dans son attitude.
L'évêque de Liège prend dès à présent les dispositions pour pourvoir à la cure de Auel - Steffeshausen.
Le 24 octobre
Après la démission de l'abbé Paul SCHOONBROODT et la nomination de l'abbé Willy KESSEL comme curé de Steffeshausen-Auel. l'évêché constate que l'abbé Paul SCHOONBROODT a refusé de donner les clés de l'église, a célébré lui-même la messe à Auel et à Steffeshausen ce dimanche 23 octobre au matin et a empêché la majorité des paroissiens de Steffeshausen de célébrer l'eucharistie dominicale avec leur nouveau curé dans leur propre église. Ne voulant exercer aucune violence, le curé et les fidèles sont allés à Burg-Reuland pour participer au sacrifice de la messe.
Bien que par ses déclarations antérieures et actuelles, l'abbé Paul SCHOONBROODT soit déjà sorti lui-même de la communion catholique autour du pape Jean-Paul II. on s'opposant maintenant par des actes publics à la décision de l'évêque et à la majorité dos fidèles de Steffeshausen, il force l'évêque à déclarer publiquement, par le présent communiqué, son excommunication pour faire toute la clarté.
L'évêque et son Conseil unanime mettront tout en œuvre pour faire valoir, sans exercer de violence, les droits des paroissiens de Steffeshausen fidèles à la communion de l'Eglise universelle.
Tout en regrettant vivement ces événements, l'évêque fera tout son possible pour que l'abbé Paul SCHOONBROOOT puisse rejoindre pleinement la communion de l'Eglise universelle. » Revue diocésaine Eglise de Liège, janvier 1989
J’ai aussi noté dans le périodique « Eglise de Liège » de février 1989 :
« Un aspect de la difficulté a été signalé par un ancien compagnon de travail de Paul Schoonbroodt. "Je suis témoin, a déclaré ce prêtre en Conseil presbytéral, des difficultés que Paul a eues pour relativiser les choses qu'on lui avait appris, auparavant, à absolutiser. Car le danger n'est pas que dans les mauvaises pensées; il est aussi dans les pensées toutes faites." »
Il y a un passage frappant où le président de conseil, l'abbé Fernand Villers, ancien collègue de collège, tâche de m'excuser par mon manque de souplesse, n'étant pas capable de m'adapter, alors qu'il s'agit uniquement de la fidélité à la doctrine catholique, ce qu'ils ne comprennent plus.
Je suis fier d'avoir mené mon combat pour la vérité, la messe et les sacrements valides, donc aussi le sacrement de l'Ordre, pratiquement seul, mais certainement avec l'assistance du Ciel.
Donc, si les difficultés se sont terminées par la construction de mon église, il est bon de savoir que cela a pu avoir lieu, parce que je savais que l'église conciliaire n'est pas la vraie Eglise.
Je pense qu'après vingt ans, l'histoire locale est toujours d'actualité, et bien au-delà des frontières de ma paroisse de Belgique.
Continuons le bon combat
Abbé Paul Schoonbroodt
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ANNEXES
Fideliter n° 65, septembre-octobre 1988
CENSURÉ
http://www.fsspx.org/fran/rome/schisme/1988-schisme-Simoulin.htm
- 1988 -
Le schisme introuvable
Transcription d'une conférence donnée à Lyon, le 17 mars 1997 par Mr l'abbé Michel Simoulin.
CENSURÉ
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[6] Le lecteur pourra en particulier se référer utilement aux annexes du présent message qui publient les documents des condamnations officielles des sacres d’Écône du 30 juin 1988 de la part des autorités romaines conciliaires œcuméniques, ainsi que leur présentation dans le numéro spécial que leur a consacré la revue Fideliter (n°65, septembre-octobre 1988), comme de leur discussion juridique canonique selon les termes, tant du Droit Canon de 1917, que de ceux du Nouveau Droit Canon conciliaire de 1983, telle qu’exposée à Lyon le 17 mars 1997 par M. l’abbé Simoulin (FSSPX) au cours d’une conférence prononcée sur le sujet sous le titre : Le schisme introuvable
[7] Il ne s’agit plus de la véritable Église catholique, puisque progressivement son clergé sacramentellement valide a été remplacé par un clergé démuni de toute Potestas Ordinis sacrificielle - à l’instar du pseudo-« clergé » Anglican (cf. www.rore-sanctifica.org) - ses biens pris sous le contrôle des loges maçonniques cléricales qui sont entrées par infiltration dans la hiérarchie de l’Église, tout en ayant adultéré la véritable doctrine de la Foi catholique, catholique par les principes « œcuméniques » - c'est-à-dire par les principes de Protestantisation et d’Anglicanisation de l’Église - de Vatican II.
[8] Cf encadré placé en annexe et voir aussi :
http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf
[9] http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-11-09-A-00-Derniere_tentation_de_Mgr_Fellay.pdf
[10] http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-11-09-A-00-Derniere_tentation_de_Mgr_Fellay.pdf
[13] Cf. Déclaration du cardinal Oddi à Valeurs actuelles.
[14] Cf. Conférence du cardinal Ratzinger à l'épiscopat chilien, Le Figaro du 29 juillet 1988.
[15] Cf. «Mgr Lefebvre et Rome - Le dossier complet», numéro hors série sur commande, voir p. 80 – 40 F + port 15 F
[16] Cf. Note Informative du 16 juin 1988 (publiée dans l'Osservatore Romano en langue française du 21 juin).
[17] Cf. Conc. Vatican I, Const. Pastor Aeternus, ch. 3 ; DS 3000.
[18] Cf. CIC, can. 751.
[19] Cf. CIC, can. 1382.
[20] Conc. Vatican II, Const. Dei Verbum, n° 8 ; Cf. Conc. Vatican I, Const. Dei Filius, ch. 4 ; DS 3020.
[21] Cf. Mat. 18, 16 ; Luc 10, 16 ; Conc. Vatican I, Const. Pastor Aeternus, ch. 3 ; DS 3000.
[22] Cf. CIC, can. 386 ; Paul VI, Es. Ap. Quinque iam ami, 8-XII-1970 ; Doc. Cath. n° 1578 (1971) p. 5 sv.
[23] Cf. CIC, can. 1364.
[24] Cf. Congrégation pour le Culte divin. Ep. Quattuor abhinc annos, 3-X-84 ; Doc. cath. n° 1885 (1984) p. 1124.