CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf

Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

dimanche 25 janvier 2009

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Piégé par l’action combinée de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI[1] et de Mgr Williamson à la Rose[2],
Mgr Fellay trahit Mgr Lefebvre et abandonne son combat

21 janvier 2009 : la décapitation du combat de Mgr Lefebvre
par Rome et avec l’appui enthousiaste de Mgr Fellay

  

Mgr Fellay serre la main de l’abbé apostat Ratzinger le 29 août 2005 à Castel Gandolfo, devant l’abbé Hoyos radieux. Il a alors convenu avec Benoît XVI de « procéder par degré et en un temps raisonnable »  pour parvenir à la « complète réconciliation et à la pleine communion ». Il suppliait l’ennemi de Mgr Lefebvre de guérir son « malaise spirituel ». Le Vatican a rendu public le « décret-guillotine » du 21 janvier 2009, par lequel il suspend les effets juridiques de l’« excommunication » contre les 4 évêques, mais sans annuler l’« excommunication » de Mgr Lefebvre. Contrairement aux déclarations mensongères de Mgr Fellay, Ratzinger-Benoît XVI a « remis » la peine de l’excommunication sans l’annuler ni la lever, d’ailleurs, à l’opposé du décret de 1988, le décret du 21 janvier est vierge de toute invocation au Droit canon.

Le procureur de Ratisbonne (Regensburg) a porté plainte contre Mgr Williamson. La police allemande a fait une descente au séminaire de Zaitzkofen et interrogé l’abbé Frey. Elle envisage une expédition au séminaire de La Reja. Sur Fox News, Mgr Williamson a continué ses provocations. Mgr Fellay déclare à la télévision suisse TSR : « Nous sommes évidemment bien, bien gêné (…) il n'engage que sa personne (…) on va conclure que toute la Fraternité est je ne sais pas trop, antisémite et tout ça, et là je m'érige avec véhémence contre une telle accusation». Et pour la suite : « Les combats ont cessé, et maintenant il faut se mettre à la table des négociations » déclare l’abbé Celier, Le combat de Mgr Lefebvre a cessé ! Deux ‘acquis’ du concile Vatican II : l'œcuménisme et la reconnaissance de la liberté religieuse : «Nous ne sommes pas contre, affirme l'abbé Celier, membre de la commission doctrinale nommée par Mgr Fellay.

Pour l’agence d’information vaticane Zenit, par le décret du 21 janvier, l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI a voulu ‘purifier la mémoire’ car il « contribue sans aucun doute à cette « purification de la mémoire » souhaitée par Jean-Paul II à l'occasion du Grand Jubilé de l'Incarnation » et son acte s’inscrit dans la dynamique de l’« œcuménisme » conciliaire :

« Actualité du concile

Benoît XVI avait souligné le 40e anniversaire de la conclusion du concile (8 décembre 1965) et son actualité : « Au fil des ans, les Documents conciliaires n'ont pas perdu leur actualité… ; leurs enseignements se révèlent même particulièrement pertinents au regard des nouvelles exigences de l'Eglise et de la société actuelle mondialisée ». De quoi rassurer ceux que le retour à la communion de la Fraternité Saint-Pie X inquiète.

Car parmi les documents du concile, se trouve le décret sur l'œcuménisme « Unitatis redintegratio », en date du 21 novembre 1964, qui affirme : « Promouvoir la restauration de l'unité entre tous les chrétiens c'est l'un des buts principaux du saint Concile œcuménique Vatican II. Une seule et unique Église a été instituée par le Christ Seigneur ».

Nul doute que le nouveau geste de Benoît XVI, à la veille de la conclusion de la grande semaine annuelle de prière pour l'unité des chrétiens, s'inscrive dans cette dynamique. »

On ne pourrait donc décrire en des termes plus clairs le modernisme achevé de ce décret du 21 janvier et les intentions profondément révolutionnaires qui ont présidé à sa promulgation.

Alors quelle imposture quand Mgr Fellay vient le louer et mentir en déclarant que

« La Tradition n’est plus excommuniée » !

Au nom des principes révolutionnaires ?

Au nom de ces mêmes principes qui le font comparer par Zenit à

« la grandeur de la « Déclaration commune » historique, au cœur de Vatican II, le 7 décembre 1965, du pape Paul VI et du patriarche Athénagoras Ier exprimant leur décision d'enlever de la « mémoire » et du milieu de l'Église les sentences d'excommunication de l'année 1054. » ?

L’éditorial de l’Osservatore Romano place d’ailleurs le décret du 21 janvier dans la pensée de Benoît XVI comme un « bon fruit de Vatican II » et celui d’une volonté œcuménique délibérée par référence aux 50 ans de l’annonce de Vatican II :

« Les bons fruits du concile sont nombreux et parmi eux il y a maintenant le geste de miséricorde pour les évêques excommuniés en 1988. Un geste qu'aurait aimé Jean XXIII et ses successeurs, et qu'un Benoît XVI, Pape de la paix, a voulu publier pour coïncider avec l'anniversaire du Concile Vatican II, avec la claire intention de voir bientôt guérie la rupture douloureuse. Intention de ne pas être éclipsés par des vues négationnistes inacceptables et par les attitudes envers le judaïsme de certains membres de la communauté à laquelle l'évêque de Rome, tend sa main. Un demi-siècle après son annonce, le Concile Vatican II est vivant dans l'Église. »[3]

De qui se moque Mgr Fellay ?

Un « miracle » différé de Lourdes ?

Mgr Fellay va peut-être obtenir de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI la guérison de son « malaise spirituel » qui le « fait d’autant plus souffrir ».

Quelle sera l’ampleur de la scission de Mgr Tissier de Mallerais ?

Le protecteur de clercs homosexuels, l’ex-Anglican britannique, Mgr Williamson à la Rose² va tenter de discréditer l’opposition ou les réticenses éventuelles de Mgr Tissier au ralliement de la FSSPX à la Rome conciliaire apostate, et plus généralement toute opposition farouche au ralliement, en lui collant des étiquettes infâmantes par des déclarations provocantes dans la presse mondiale.

Cette annonce romaine que Mgr Fellay salue par des Magnificat, intervient à l’occasion de deux dates symboliques pour la nouvelle église et la nouvelle religion « antichrist » qui se sont installées au Vatican :

• A la veille du cinquantenaire de la convocation de Vatican II (25 janvier 1959)
• En pleine semaine pour l' "unité des Chrétiens", clin d'oeil à l'oecuméniste apostat, l’abbé Paul Couturier.

Table des matières

1....... La mise en place de la guillotine du 21 janvier 2009 : le « décret bienveillant » de Ratzinger-Benoît XVI et le couperet provocateur de Mgr Williamson. 4

2....... Une mise en scène parfaitement synchronisée de la provocation de Mgr Williamson et de la signature du décret du 21 janvier 2009. 5

3....... Mgr Fellay dans la souricière Benoît XVI-Williamson : acculé à marcher vers le ralliement-apostasie. 5

4....... La préméditation de Mgr Williamson : une analyse chronologique évidente qui confond son jeu complice et dissimulé avec Rome. 6

5....... Mgr Fellay fausse le sens du décret auprès des fidèles et trompe à nouveau les abbés. 12

6....... La prochaine étape : la propagande interne et la chasse aux réfractaires. 16

7....... L’acte ultime : la signature, après les « conclusions » de la prétendue commission « théologique » Celier, le théologien hygiéniste Bac+2 de la FSSPX.. 16

8....... Notre conclusion : l’action pour chasser l’infiltration et préparer le rétablissement du combat pour le Sacerdoce sacrificiel valide. 17

ANNEXE 1 - 24 janvier 2009 – Communiqué de la salle de presse du Saint-Siège accompagnant le décret remettant les excommunications de 1988. 18

ANNEXE 2 - Décret du 21 janvier 2009 du Vatican. 19

ANNEXE 3 - 24 janvier 2009 - Communiqué du Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X.. 20

ANNEXE 4 - 24 janvier 2009 - Lettre aux fidèles – Mgr Fellay. 20

ANNEXE 5 – Lettre de Mgr Fellay à la télévision suédoise. 21

ANNEXE 5 – The Times cite cette traduction anglaise de l’article de Der Spiegel n°4, 2009. 22

ANNEXE 6 – Communiqué de l’abbé Schmidberger, supérieur du District d’Allemagne de la FSSPX, après la parution de l’interview de Mgr Williamson. 24

ANNEXE 7 – Communiqué de l’abbé Morgan, supérieur du District de Grande-Bretagne et de Scandinavie, après la parution de l’interview de Mgr Williamson. 25

1.  La mise en place de la guillotine du 21 janvier 2009 : le « décret bienveillant » de Ratzinger-Benoît XVI et le couperet provocateur de Mgr Williamson

La délai qui sépare la visite de Mgr Fellay au Vatican le 19 janvier de la suspension juridique transitoire du décret d’ « excommunication » de 1988 à l’encontre des 3+1 évêques sacrés par Mgr Lefebvre, sur fond de médiatisation mondiale sans précédent de la provocation négationniste de Mgr Williamson, ne date que de 5 jours, et pourtant, quel changement de contexte ! Presque d’époque.

Celui qui s’était orgueilleusement auto-promu comme le nouveau « convertisseur » de la Rome moderniste[4], « œcuméniste » et apostate, le nouveau Saint Athanase du XXIème siècle, se retrouve aujourd’hui acculé à négocier rapidement pour résoudre son « problème » de « malaise spirituel » selon les expressions mêmes du décret du Vatican moderniste du 21 janvier 2009 qui guillotine l’œuvre de Mgr Lefebvre sur la place médiatique de la Concorde œcuméniste, en séparant la tête, Mgr Fellay et sa Direction actuelle, du combat du courageux archevêque contre la Rome moderniste apostate.

216 ans après avoir fait rouler la tête du roi Louis XVI dans un panier, la Révolution, sous son visage clérical, vient d’entamer l’ensevelissement dans l’oubli, du combat de l’évêque français qui a sauvé la transmission du Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide.

Les Rose+Croix en soutane du Vatican, héritiers historiques des loges maçonniques qui dirigèrent la Révolution française, ont su choisir leur date symbolique pour planter un poignard vengeur dans le cœur de la dernière institution mondiale qui possède et transmet encore le Sacerdoce sacrificiel catholique valide.

A l’image de la décapitation de Louis XVI, le révolutionnaire moderniste, l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI a obtenu de séparer la tête de la FSSPX (Mgr Fellay) de l’œuvre de Mgr Lefebvre

Il est opportun de rappeler que l’ancien Anglican, Mgr. Williamson²-‘Cunctator[5]’à la Rose[6], est l’ancien protecteur, ordonnateur et promoteur opiniâtre à Winona des clercs homosexuels prédateurs Carlos Urrutigoity et Eric Ensey[7], et qu’il n’a pas craint non plus – selon l’enquête de Mme Randy Engel, d’ordonner prêtre un troisième homosexuel, aujourd’hui judiciairement impliqué, l’abbé Marshall Roberts[8].

L’évêque suisse apprenti manipulateur qui venait apporter sous des dehors de petit « Machiavel suisse » les prétendus 1,7 millions de chapelet pour le « retrait du décret » de 1988, s’est vite retrouvé placé sous les projecteurs médiatiques internationaux coincé entre le marteau des télévisions mondiales qui relayaient les propos provocateurs de Mgr Williamson diffusés par la télévision suédoise le soir du 21 janvier et l’enclume du Vatican « bienveillant » qui organisait dès le 22 janvier des fuites dans la presse italienne sur l’acte « miséricordieux » du « bon Benoît XVI » qui venait d’approuver la signature le 21 janvier par le ‘cardinal’ Re, d’un nouveau décret suspendant les effets du décret de 1988 pour les 3+1 évêques vivants de la FSSPX.

2.  Une mise en scène parfaitement synchronisée de la provocation de Mgr Williamson et de la signature du décret du 21 janvier 2009

Sans avoir posé encore le moindre acte public, et donc sans concession réelle, l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI arborait la posture, relayée ad extra par la presse mondiale et ad intra sur les forums traditionnalistes (ralliés) du « bon pape » si généreux, disposé à « poser un geste de réconciliation », alors que dans le même temps, les télévisions internationales diffusaient avec gourmandise la vidéo de Mgr Williamson tenant des propos provocateurs et les réactions indignées qu’elles soulevaient.

Affichant complaisamment sa gêne, le porte-parole du Vatican interrogé par les journalistes sur l’« intégration » de l’évêque britannique par Rome, le « père » Lombardi s’enfuyait vendredi devant les caméras de télévision.

Dans ce scénario parfaitement synchrone, entre la diffusion de l’interview-provocation de Mgr Williamson par la télévision suédoise et la signature le même jour du décret du 21 janvier 2008, l’abbé apostat Ratzinger-Benoît tenait donc le beau rôle, celui du « réconciliateur » et Mgr Fellay comme celui du personnage infréquentable de par son entourage extrémiste « insupportable ».

3.  Mgr Fellay dans la souricière Benoît XVI-Williamson : acculé à marcher vers le ralliement-apostasie

En position de force médiatique, le Vatican, aidé par le quatrième pouvoir, avait donc bien tendu le piège pour accélérer et forcer les négociations secrètes (révélées par l’Express[9]) intenses imposées ainsi à Menzingen et acculer Mgr Fellay à lâcher concessions sur concessions :

• Ou bien Mgr Fellay refusait d’avancer vers l’accord ultime de soumission et de ralliement et dans ce cas, il portait à la face de tous les médias la responsabilité de la rupture, de ce prétendu « cadeau de la Très Sainte Vierge », fruit de la prétendue « miraculeuse » « croisade du Rosaire » qu’il avait malignement lancée lui-même à Lourdes, sans craindre d’insulter la très Sainte Vierge Marie en l’impliquant ouvertement dans de basses et honteuses combines pour mieux tromper les fidèles et les clercs de la FSSPX,
• ou bien il lui fallait honteusement accepter d’abandonner le combat de Mgr Lefebvre pour la préservation du Sacerdoce sacrificiel catholique,  et de trahir son évêque-consécrateur que le décret du 21 janvier ignore superbement, pour franchir un cran supplémentaire vers l’ouverture de « négociations » de la Foi aboutissant à sa « pleine communion » avec la Rome moderniste apostate.

4.  La préméditation de Mgr Williamson : une analyse chronologique évidente qui confond son jeu complice et dissimulé avec Rome

• Fin novembre 2008 – Au moment de quitter le séminaire de Zaitzkofen (Allemagne), où il vient d’ordonner diacre l’ancien franc-maçon et pasteur luthérien suédois Sven Sandmark, en présence de son protecteur, l’abbé infiltré Schmidberger, Mgr Williamson accorde une interview à la télévision suédoise où il tient des propos négationnistes provocants. Selon La Croix, relayant l’information suédoise :

« "Notre journaliste est allé enregistrer l'émission en Allemagne en novembre dernier. L'évêque était d'accord avec cet entretien", a déclaré le producteur de l'émission Uppdrag gransning, Lars-Göran Svensson ».[10]

Le diacre Sandmark (ancien pasteur luthérien et ancien franc-maçon) avec Mgr Williamson

à Zaitzkofen, filmé par la télévision suédoise à l’occasion de l’interview-provocation

L’abbé Schmidberger, entré à Écône en 1972, et complice actif de Mgr Williamson à la tête des réseaux infiltrés dans la FSSPX, était présent pour l’ordination de son protégé Sandmark :

L’abbé Schmidberger (à gauche sur la photo) dans le film de la télévision suédoise à l’occasion de l’interview-provocation de Mgr Williamson

• 20 janvier 2009 - Article fracassant en pages 32-33 du n°4 2009 de l’hebdomadaire Der Spiegel[11]. VM en avais fait état dans son blog, le 21 janvier 2009[12] sur l’interview-provocation de Mgr Williamson à la télévision suédoise.

• 21 janvier 2009 – Signature du décret par le ‘cardinal’ Re et sous approbation de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI , mais non rendu public.

• 21 janvier 2009 soir  – Diffusion par la chaîne de télévision suédoise SVT de la vidéo[13] de l’interview de Mgr Williamson[14]. Cette vidéo fait l’objet d’un commentaire en français dans La Croix[15] :

Mgr Williamson, membre de la Fraternité Saint-Pie X, nie les chambres à gaz. Mgr Richard Williamson, évêque intégriste membre de la Fraternité Saint-Pie X, a nié l'existence des chambres à gaz dans un entretien diffusé par la télévision suédoise.

The Times appelle au renvoi de l’évêque britannique par la FSSPX[16]. Dans une lettre publique, Mgr Fellay qualifie le même jour la diffusion de cette émission comme une « attaque abominable » contre la FSSPX.

• 22 janvier 2009 – Tollé médiatique international contre les déclarations de Mgr Williamson. The Times dénonce l’« intégration de Mgr Williamson dans le troupeau ».[17]

• 23 janvier 2009 – Le procureur de Ratisbonne porte plainte contre Mgr Williamson et engage des poursuites judiciaires[18].

• 23 janvier 2009 – Le grand rabbin de Rome, Ricardo di Segni, demande à Benoît XVI d’ « arrêter la réhabilitation projetée »[19]. Barbara Moss, le pasteur d’une église anglicane (St Andrew - Gothenburg) prêtée le dimanche à la FSSPX (sic !) et où très souvent Mgr Williamson dit la messe, a demandé à la FSSPX de ne pas dire de messe dimanche 25 janvier à la demande de l’Église d’Angleterre (Anglicane) ![20] (cet usage d’un lieu de culte anglican (non réconcilié évidemment) par la FSSPX est inadmissible).

• 23 janvier 2009 – La Commission juive internationale pour les consultations interreligieuses demande également au Vatican de ne pas lever les « excommunications » au motif que les quatre évêques de la FSSPX « sont tous opposés à la poursuites des relations avec les Juifs, les Protestants et les Musulmans ».[21]

• 24 janvier 2009 – La police fédérale allemande fait une descente au séminaire de la FSSPX à Zaitzkofen et interroge l’abbé Frey sur la question de savoir si le film de l’interview avait bien eu lieu au séminaire de Zaitkofen. L’abbé Frey n’aurait pas répondu[22], et aurait reconnu avoir vu une équipe de cameramen suédoise. Il est même annoncé une possible descente de police au séminaire de LaReja en Argentine.

• 24 janvier 2009 – Le rabbin David Rosen, le chef des affaires interreligieuses pour l’American Jewish Committee a exigé une clarification de la part du Vatican[23]. Mordeshai Lewy, ambassadeur d’Israël auprès du Saint-Siège a fait part à l’agence Reuters de son étonnement devant la réhabilitation de Mgr Williamson[24].

Mgr Williamson filmé par la télévision suédoise en Allemagne en novembre 2008

Déjà en fin 1989, Mgr Williamson avait tenu des propos provocants à Québec[25], sans susciter de poursuites. La sortie de ses propos gardés ‘en boîte’ depuis deux mois, le jour même de la signature du décret du 21 janvier, alors même que seuls Benoît XVI et son entourage très proche connaissaient la date exacte de la signature, conduit à trois déductions logiques :

• La préméditation de Mgr Williamson qui a préparé dès novembre 2008 cette provocation comme une bombe à retardement contre la FSSPX et son image dans le monde,
• La connivence entre les hautes sphères du Vatican et certains médias pour que cette affaire éclate le jour même de la signature secrète du décret,
• Conséquence des deux précédentes déductions : la complicité de l’ex-Anglican Mgr Williamson (protecteur de clercs homosexuels) avec la haute hiérarchie vaticane (Rose+Croix ?).

Nous avons donc le schéma classique à deux mâchoires : le Vatican d’un côté et Mgr Williamson de l’autre, toutes deux enfermant la FSSPX et sa Direction dans un piège dont ils ne peuvent sortir qu’en signant l’accord espéré par Rome et soutenu par la camarilla des infiltrés.

Mgr Fellay est donc désormais enfermé dans une souricière, dans laquelle il s’est complaisamment jeté en suivant aveuglément les conseils de la camarilla d’infiltrés qui l’entoure et qui ne cesse de l’encenser.

Nous avons appris que de nombreux fidèles s’étaient déjà indigné en mars 2008, alors que Mgr Williamson avait déjà tenu des propos provocants auprès du The Catholic Herald[26], et qu’ils s’en étaient émus auprès des autorités de la FSSPX, mais Mgr Fellay était résolu avec arrogance à n’en tenir aucun compte.

Ces déclarations intervenaient alors que déjà les pressions romaines s’exerçaient sur Mgr Fellay pour accélérer son ralliement à la veille de sa publication de sa Lettre aux amis et bienfaiteurs (LAB) n°72[27] (avril 2008) alors qu’il s’apprêtait à publier cette LAB qui allait déclencher le courroux de la Rome apostate et le fameux ultimatum du 4 juin 2008.

La technique des provocations de Mgr Williamson, l’évêque à la Rose de la Fraternité, semble donc devoir fonctionner de façon synchrone avec les accélérations ou coups de frein du « processus » de la « réconciliation » avec Rome, comme l’indique notre comparaison de la chronologie du 21 janvier.

Dans une vaine tentative pour se démarquer de l’évêque à la Rose, Mgr Fellay a adressé une lettre geignarde à la télévision suédoise par laquelle il relègue les propos de Mgr Williamson au rang d’une simple opinion privée et tente de désolidariser la FSSPX de l’évêque à la Rose.

Cette lettre sera reprise par Radio Vatican le 24 janvier, après la parution publique du décret.

Le 24 janvier, Mgr Fellay est intervenu à la télévision suisse TSR, pour désavouer l’évêque à la Rose :

« Nous sommes évidemment bien, bien gêné, surtout à penser que par cet acte, comme c'est un évêque qui le pose et bien qu'il ne s'agisse pas d'une affaire religieuse, et donc qu'il n'engage que sa personne, on va conclure que toute la Fraternité est je ne sais pas trop, antisémite et tout ça, et là je m'érige avec véhémence contre une telle accusation. »[28]

Dans The Telegraph, Damian Thompson[29] fait état de la fureur des 3 évêques contre Mgr Williamson, selon des sources sûres :

"Sources close to the SSPX tell me that Bishop Williamson has infuriated his episcopal colleagues with his venomous and stupid rant about the Holocaust - but when will they condemn him publicly? Surely they cannot hope to have their suspensions lifted until they have done so..."

"Des sources sûres proches  de la FSSPX m’ont dit que Mgr Williamson a irrité ses collègues épiscopaux avec son discours venimeux et stupide sur la Shoah -, mais quand vont-ils le condamner publiquement ? Certes, ils ne pouvaient espérer que leur suspension soit levée tant qu'ils ne l’avaient pas fait…"

Mais désormais Mgr Fellay est dans la souricière : c’est du côté de la Rome apostate qu’il quémande son salut en tentant de trouver en elle une protection pour se protéger des conséquences des provocations de Mgr Williamson.

Et Castrillon Hoyos a beau jeu de lui dire : « mais voyez dans quelle situation la FSSPX mets le Saint Père ! » C’est évidemment la porte ouverte pour exiger de Mgr Fellay des concessions. Et pourquoi pas d’exiger une signature des trois évêques à côté de celle de Castrillon Hoyos au bas d’un document commun, ce qui aurait pour effet de compromettre Mgr Tissier de Mallerais.

Mgr Williamson et le journaliste suédois, au séminaire de Zaitzkofen (dans la sacristie)

Cette provocation de Mgr Williamson dévoile aussi son jeu sournois et l’aspect parfaitement factice du « pacte des 4 évêques » souvent mis en avant et dont Mgr Fellay avait vanté l’unité dans son sermon à Lourdes en fin octobre 2008, sans doute pour chercher alors à démentir publiquement devant les fidèles réunis à cette occasion le flot des révélations factuelles et documentées de Virgo-Maria.

Il est clair que Mgr Williamson n’a rien à faire dans la FSSPX, il joue un jeu, celui du manipulateur qui intervient selon les opportunités pour la faire tomber dans les filets du Vatican.

En couvrant les séminaristes homosexuels entrés dans la FSSPX, il participe aussi au même jeu, celui d’un infiltré entré dans la place de la FSSPX pour la détruire. La destruction de la FSSPX est l’œuvre de sa vie, sa mission, son « masterpiece », il entend bien qu’elle soit un modèle de réussite.

Connu désormais mondialement et jugé infréquentable, Mgr Williamson va faire peser sur la période de « négociations » qui s’ouvre toute son ombre et sa menace.

Selon les dernières nouvelles, Mgr Williamson amplifie ses provocations. Il vient d’être interviewé sur Fox New et a continué[30].

Si l’on suit son raisonnement il ne va pas manquer de s’opposer à l’accord et il va suivre les positions de Mgr Tissier de Mallerais à la trace, pour marquer la résistance de l’évêque français de l’infâmie médiatique qui lui colle désormais à la peau.

Tout partisan de la fidélité à Mgr Lefebvre et qui refusera le ralliement, à la suite de Mgr Tissier, sera qualifié par les médias de « williamsonien » et subira l’opprobe qu’appellent judiciairement les propos négationnistes de l’évêque britannique.

Le schéma est simple à comprendre et par son aspect retors, il est digne de la subtilité britannique de l’Intelligence Service (MI6) ou de l’esprit de Cambridge dont Mgr Williamson est imprégné. Le Mentor Malcolm Muggeridge (ex(?)-Fabien, ex-MI6, féliciterait son disciple Richard Williamson.

Mgr Williamson ne va pas s’arrêter là, il va aussi mettre à jour ses fiches de renseignements (il en a des armoires), identifier les opposants au ralliement et prendre contact avec eux, pour leur offrir son appui, et les inciter à se rallier à lui et à la fausse opposition qu’il va vouloir diriger.

Il pratiquera la politique des deux anneaux, déjà dénoncée par VM le 15 mars 2008[31]. Evidemment il pèsera de tout son poids sur Avrillé, Sous la bannière, etc. .

Pendant que Mgr Fellay suivra les traces rédemptoristes lamentables du Père Sim, l’ex-Anglican va donc tout entreprendre pour empêcher qu’une véritable opposition à Rome et à la destruction de l’œuvre de Mgr Lefebvre de préservation et de transmission du Sacerdoce sacrificiel catholique sacramentellement valide puisse se regrouper et s’organiser autour de Mgr Tissier de Mallerais.

Il est pourtant évident que cet évêque à la Rose est un ennemi de l’Église catholique, qu’il aurait dû être expulsé depuis longtemps de la FSSPX et fuit par tous les catholiques.

La symbolique d’apparence Rose+Croix de son blason et sa protection des clercs homosexuels parlent d’eux-mêmes. Les dossiers FACTUELS, DOCUMENTÉS ET AVÉRÉS de VM sur lui sont accablants.

5.  Mgr Fellay fausse le sens du décret auprès des fidèles et trompe à nouveau les abbés

Le Vatican n’a jamais caché ses intentions de faire plier la FSSPX et d’en prendre le contrôle.

Le 24 janvier 2009, dans son communiqué présentant le décret, la salle de presse du Vatican déclare :

“Sua Santità Benedetto XVI, che ha seguito fin dall’inizio questo processo, ha cercato sempre di ricomporre la frattura con la Fraternità, anche incontrando personalmente S.E. Mons. Bernard Fellay, il 29 agosto 2005. In quell’occasione, il Sommo Pontefice ha manifestato la volontà di procedere per gradi e in tempi ragionevoli in tale cammino ed ora, benignamente, con sollecitudine pastorale e paterna misericordia, mediante Decreto della Congregazione per i Vescovi del 21 gennaio 2009, rimette la scomunica che gravava sui menzionati Presuli. Il Santo Padre è stato ispirato in questa decisione dall’auspicio che si giunga al più presto alla completa riconciliazione e alla piena comunione”

En résumé cela signifie que lors de la rencontre du 29 août 2005, Mgr Fellay a alors convenu avec Benoît XVI de « procéder par degré et en un temps raisonnable »  pour parvenir à la « complète réconciliation et à la pleine communion ». Il suppliait l’ennemi de Mgr Lefebvre de guérir son « malaise spirituel ».

De façon particulièrement révélatrice, le texte du décret du 21 janvier est traduit et diffusé partout, alors que cette note particulièrement accablante pour la duplicité de Mgr Fellay depuis 2005, n’est évoquée presque nulle part et ne fait l’objet d’aucune traduction.

Dici.org et La Porte Latine la passe totalement sous silence. Evidemment !

La Porte Latine affiche fallacieusement sur son site :

En réalité, Benoît XVI a inversé la situation, et il a veillé à ce qu’à aucun moment le décret ne mentionne le nom honni du prélat disparu qui lui avait tenu tête courageusement. Et le sens du décret est d’ensevelir dans l’oubli le combat de Mgr Lefebvre qui n’est jamais mentionné.

Le combat anti-Vatican II de l’archevêque français est qualifié de « malaise spirituel », renforcé par la lettre de complaisance de Mgr Fellay, qui fait état de ses réactions émotionnelles (« la situation actuelle nous fait d’autant plus souffrir ») dans une lettre à Benoît XVI datée du 15 janvier.

Mgr Lefebvre n’a pas mené un combat pendant plus de 25 ans en raison d’un problème psychologique ou d’états d’âme.

Cela est même insultant pour la mémoire du fondateur de la FSSPX et il est permis de penser qu’en relisant et en corrigeant le texte de son sbire, le ‘cardinal’ Re, la malicieux bavarois Ratzinger, a éprouvé une certaine jouissance à rabaisser ainsi, devant un Mgr Fellay prêt à entonner le Te Deum ou les Magnificat, la mémoire et le noble combat de Mgr Marcel Lefebvre qui avait osé retirer sa signature en mai 1998 et sacrer, à sa barbe, quatre évêques.

L’universitaire Luc Perrin (un des dirigeants du G.R.E.C.) doit même l’avouer :

« Il reste une question sur NNSS Lefebvre et de Castro Mayer qui ne semblent pas concernés par le décret »[32]

Rappelons le texte du décret d’« excommunication » de Mgr Lefebvre et des quatre évêques en 1988 :

« Mgr Marcel Lefebvre, archevêque-évêque émérite de Tulle, négligeant la monition canonique formelle du 17 juin ainsi que les appels répétés à ne pas donner suite à son projet, a commis une action par elle-même de nature schismatique : il a consacré évêques quatre prêtres sans mandat pontifical et contre la volonté du Souverain Pontife. C’est pourquoi il a encouru la peine prévue par le canon 1364, §1, et le canon 1382 du Code de droit canonique.

À tous effets juridiques, je déclare que le susnommé Mgr Marcel Lefebvre, ainsi que Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta ont encouru ipso facto l’excommunication latae sententiae réservée au Siège apostolique.

De plus, je déclare que Mgr Antonio de Castro Mayer, évêque émérite de Campos, a encouru l’excommunication prévue par le canon 1364 §1, parce qu’il a directement participé à la célébration liturgique en tant que co-consécrateur et adhéré publiquement à un acte schismatique.

Les prêtres et les fidèles sont avertis de ne pas donner leur assentiment à l’acte schismatique de Mgr Lefebvre afin de ne pas encourir la même peine.

La Documentation catholique n° 1967 des 7-21 août 1988, p. 789. »

Tout d’abord il saute aux yeux que la condamnation de Mgr Lefebvre a été prononcée sur la base d’articles du nouveau droit canon conciliaire, et de cette condamnation dérive la condamnation des 3+1 évêques et des deux consécrateurs, et à l’opposé, dans le décret du 21 janvier 2009, AUCUN n’article de droit canon n’est invoqué.

Cela signifie que le décret du 21 janvier 2009 n’annule pas le décret de 1988, mais qu’il en suspend les effets, sans justification mentionnée, donc de façon parfaitement gratuite sans raison, donc provisoirement.

C’est la politique du « bon plaisir » de Benoît XVI, mais sans qu’il ne revienne sur la décision dûment justifiée juridiquement en 1988.

Comment donc Mgr Fellay, qui devrait connaître son droit canon, peut-il commettre l’imposture de venir affirmer que « l’« excommunication » est levée », elle est simplement suspendue, comme si le « criminel » Mgr Fellay avait été gracié, sans que sa « condamnation pour crime » soit lavée et déclarée « nulle et non avenue » :

« L’excommunication des évêques sacrés par S. Exc. Mgr Marcel Lefebvre le 30 juin 1988, qui avait été déclarée par la Congrégation pour les évêques par un décret du 1er juillet 1988 et que nous avons toujours contestée, a été retirée par un autre décret de la même Congrégation en date du 21 janvier 2009, sur mandat du pape Benoît XVI. » Mgr Fellay, 24 janvier 2009

Et Mgr Fellay ose aller à l’encontre de son évêque-consécrateur en parlant d’ « opprobre » :

« la fin de cet opprobre qui pesait, à travers la personne des évêques de la Fraternité, sur tous ceux qui étaient attachés de près ou de loin à la Tradition. »

Tout au contraire Mgr Lefebvre déclarait :

« Puisque vous ne voulez pas venir avec nous pour contribuer à la démolition de l’Église, nous vous excommunions. - Très bien : merci. Nous préférons être excommuniés. » Fideliter n°65 - octobre-novembre 1988

Voici encore un autre propos de Mgr Lefebvre qui se glorifiait de son excommunication par ce même abbé apostat Ratzinger, alors « Cardinal » :

« C’est alors que St Paul dit cette belle parole que nous citons souvent : « Si un ange ou si moi-même je vous prêche un autre Évangile, que nous soyons anathèmes. » (Gal. 1.8), que nous soyons excommuniés. Magnifique !  Et il le répète : « Si un ange ou si moi-même je vous prêche un autre Évangile, que nous soyons anathèmes » que nous soyons retranchés du Bon Dieu. Voilà le premier chapitre de l’Épître aux Galates. Magnifique ! Cela explique tout à fait notre situation.  Depuis le concile Vatican II on est passé à un autre Évangile : l’Évangile des droits de l’homme, l’Évangile de la liberté religieuse, l’Évangile de l’œcuménisme. Et tout cela se concrétise par de nouveaux sacrements, de nouvelles messes, un nouvel enseignement, un nouveau catéchisme. (…) Ce n’est pas l’Évangile de l’Église catholique. (…) Nous disons non, il n’y a rien à faire, nous ne voulons pas changer notre foi pour un autre Évangile. Nous ne connaissons que l’Évangile de Notre Seigneur Jésus-Christ  et de l’Église de toujours, l’Évangile que l’Église a enseigné depuis vingt siècles. » Mgr Lefebvre, « La messe de toujours » (p. 62-63), Éditions Clovis

Et le supérieur de la FSSPX poursuit dans son mensonge :

« La Tradition catholique n’est plus excommuniée » !

Alors que le décret du 21 janvier n’a nullement annulé celui de 1988, et pour cause, le projet œcuméniste de Vatican II continue de plus belle, avec une ampleur jamais égalée du vivant de Mgr Lefebvre, Assise n’est plus qu’un prototype et une maquette de toute la convergence œcuméniste que l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI, dans la suite de Wojtyla-Jean-Paul II, poursuit avec énergie et en obtenant des résultats.

Et les nouveaux sanctuaires conciliaires à l’architecture ouvertement et triomphalement maçonniques se multiplient dans les lieux les plus sacrés pour la Sainte Église (Lourdes, Fatima, San Giovanni della rotonda-Padre Pio, etc. …)

Mgr Lefebvre déclarait déjà le 27 août 1976 que la Tradition catholique ne peut pas être « en communion » avec l’église conciliaire :

« Ils ont tourné le dos à la véritable Église de toujours, lui ont donné de nouvelles institutions, un nouveau sacerdoce, un nouveau culte, un nouvel enseignement toujours en recherche, et cela toujours au nom du Concile. Il est aisé de penser que quiconque s'opposera au Concile, leur nouvel évangile, sera considéré comme hors de la communion de l'Église. On peut leur demander de quelle Église ? Ils répondront de l'église Conciliaire. »[33]

Face à Vatican II, Mgr Fellay a déjà commencé à se distancier très nettement de Mgr Lefebvre, il parle désormais de simples « réserves » :

« nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves ». Au contraire Mgr Lefebvre « accusait le concile » ! :

« On y décèlerait rapidement un esprit non catholique. De ces recherches le lien se ferait naturellement avec les réformes issues du Concile. Alors une singulière lumière éclaire le Concile. Elle provoque nécessairement la question : ceux qui ont réussi cette admirable manœuvre l'avaient-ils préméditée avant le Concile ? Qui sont- ils ? Se sont-ils réunis avant le Concile ? Peu à peu les yeux s'ouvrent sur une conjuration stupéfiante préparée de longue date. Cette découverte oblige à se demander : quel a été en toute cette œuvre le rôle du Pape ? Sa responsabilité ? En vérité, elle paraît accablante, malgré le désir de l'innocenter de cette affreuse trahison de l'Église. Mais si nous laissons à Dieu et aux futurs vrais successeurs de Pierre de juger de ces choses, il n'en est que plus certain que le Concile a été détourné de sa fin par un groupe de conjurés et qu'il nous est impossible d'entrer dans cette conjuration, quand bien même il y aurait beaucoup de textes satisfaisants dans ce Concile. Car les bons textes ont servi pour faire accepter les textes équivoques, minés, piégés. Il nous reste une seule solution : abandonner ces témoins dangereux pour nous attacher fermement à la Tradition, soit au Magistère officiel de l'Église pendant vingt siècles. »[34] Mgr Lefebvre.

A aucun moment Mgr Fellay n’aborde la question cruciale de la validité des Saints Ordres et des sacrements.

Depuis ses propos (condamnés par le pape Innocent XI) sur les « prêtres probales » et « a priori » valides, il fuit le sujet, ce qui est criminel pour le salut des âmes dont il a la responsabilité et dont il lui sera demandé des comptes au tribunal de Dieu.

Le 24 janvier, Mgr Fellay est intervenu à la télévision suisse TSR, pour continuer la fable de l’ « assainissement de l’Église » et l’imposture d’un « long chemin », alors même que la tenaille Ratzinger-Williamson est en action :

« Je pense qu'il y a certainement un signe, pas beaucoup plus, c'est une petite poussée, un coup de pouce, qui devra être suivi d'autres évènements, je pense que pour nous c'est un long chemin, surtout maintenant un chemin de discussions, d'échanges, pour essayer d'assainir la situation dans l'Église, je pense que c'est très important, pas seulement pour nous, mais vraiment pour l'Église, ce qui vient de se passer"»[35]

En réalité ce décret du 21 janvier 2009 marque déjà une profonde compromission de Mgr Fellay que Luc Perrin ne manque pas de souligner :

« Le texte du décret va bien au-delà de ce qui pouvait être attendu avant sa parution.
Il y a eu une lettre de Mgr Fellay du 15 décembre 2008, engageant les 3 autres évêques, qui ouvrait la voie à une levée de l'excommunication. C'est à cela que fait penser le texte cité de cette lettre, dont les termes sont assez forts. Ce point est très neuf et assez surprenant après les orages de l'été 2008.

Le décret envisage clairement deux points supplémentaires :

- des discussions nécessaires sur les questions en débat à l'origine du conflit : ceci était attendu depuis 2001 et représente l'engagement de la FSSPX lorsque les 2 préalables seraient levés (et ils le sont ce jour

- le désir de travailler à consolider la confiance et les relations plus étroites entre la FSSPX et le Saint-Siège : ceci est plus neuf. Un projet de statut canonique semble être en filigrane même si l'expression est volontairement floue : à défaut de statut, un modus vivendi, des règles relatives aussi aux prêtres (suspens ? licéité des actes ?) pourraient être en discussion. » [36]

Ce sont ces implications déjà amorcées par sa démarche que Mgr Fellay tente désormais de dissimuler aux fidèles en poursuivant dans la fable odieuse, et insultante pour la Très Sainte Vierge Marie, d’un exaucement par Notre-Dame du prétendu million de chapelets de la prétendue « croisade du Rosaire » :

« Sachons remercier la Très Sainte Vierge qui a inspiré au Saint Père cet acte unilatéral, bienveillant et courageux »

6.  La prochaine étape : la propagande interne et la chasse aux réfractaires

Mgr Fellay entame désormais une tournée de propagande dans les prieurés de France pour tenter de persuader les abbés des conforts et des merveilles du ralliement à la Rome apostate, sous le couvert fallacieux d’apostolat généreux pour sa ‘conversion’.

En réalité Mgr Fellay va tenter d’identifier – surtout en France - les opposants, et de prendre la mesure du camp de l’opposition qui pourrait suivre Mgr Tissier de Mallerais dans une prochaine scission, en vue d’une purge prochaine.

Cette campagne commence mal, le 24 janvier, en raison des intempéries, il n’a pu se rendre à Saint-Joseph des Carmes (Aude), où il devait donner les confirmations.

Et mardi 27 janvier, il sera à Paris. Dans les semaines qui suivent il va poursuivre ses visites. Déjà des rumeurs font état de la mutation de l’abbé Beauvais de l’église Saint Nicolas du Chardonnet, afin d’y mettre un agent clérical pleinement acquis à la soumission à Ratzinger-Benoît XVI.

7.  L’acte ultime : la signature, après les « conclusions » de la prétendue commission « théologique » Celier, le théologien hygiéniste Bac+2 de la FSSPX

Le 23 janvier 2009, l’abbé Grégoire Celier, l’Initiateur[37] des jeunes au ‘dieu mortel’ de l’apostasie, le nouveau ‘théologien[38] hygiéniste’ IUT Bac+2[39] de la FSSPX, amateur spécialiste du rockeur sataniste drogué Jim Morrison[40], le propagandiste « officiel »[41] du ralliement de la FSSPX à Ratzinger, s’exprimait dans les colonnes du Temps (Suisse), où il révélait :

«Nous n'avons reçu aucune communication officielle, dit l'abbé Grégoire Celier, porte-parole. Mais la rumeur court, et il semble qu'elle provienne de gens bien informés. Si elle est exacte, nous ne pouvons bien sûr que nous réjouir que la vérité soit enfin reconnue. Mgr Lefebvre avait agi dans le cadre d'un grave état de nécessité, et les condamnations de Rome étaient injustes.» Cependant, le fait que le Vatican ait rempli les deux préalables exigés par la Fraternité ne «résout pas tous les problèmes, souligne l'abbé. On peut faire un parallèle avec Gaza: les combats ont cessé, et maintenant il faut se mettre à la table des négociations.»

« Celles-ci devraient comporter deux volets. Le premier est de nature juridique. «Il s'agit de définir un statut juridique clair pour la Fraternité, dit l'abbé Celier. Nous sommes actuellement une société de vie apostolique, c'est-à-dire des prêtres qui vivent en commun. Rome a envisagé plusieurs statuts possibles.» Notamment celui de la prélature personnelle du pape, comme l'Opus Dei. Dans ce cas, la Fraternité ne serait rattachée à aucun territoire. Le statut des quatre évêques lefebvristes et des prêtres de la FSSPX devra lui aussi être discuté. Le second volet des négociations, assurément le plus délicat, est de nature doctrinale. Il concerne en particulier deux acquis du concile Vatican II: l'œcuménisme et la reconnaissance de la liberté religieuse. «Nous ne sommes pas contre, affirme l'abbé Celier, mais les fondements de ces principes tels qu'ils ont été posés par Vatican II nous paraissent erronés en certains points. Il s'agit pour nous d'assurer la continuité avec la Tradition et des textes antérieurs à Vatican II.» [42]

En annonçant la prochaine acceptation par la FSSPX de l’œcuménisme et de la liberté religieuse de Vatican II (sous un habillage sophistique quelconque), l’abbé Celier ne fait que confirmer la position constante de Ratzinger-Benoît XVI qui n’a jamais accepté une remise en cause de ces piliers de Vatican II.

C’est ce que rappelle le Figaro :

«  (…) La levée de l’excommunication, annoncée en pleine semaine de prières pour l’unité des chrétiens, et qui implique la réintégration de cette famille ecclésiale dans la communion catholique reste une étape décisive. Mais elle ne résout pas un différend doctrinal majeur à propos du concile Vatican II. Mgr Lefebvre, outre la nouvelle liturgie lui reprochait l’ouverture au monde et le dialogue avec les autres religions. Des points et un concile sur lesquels Rome refuse de transiger. »  (« Le Figaro » - 23 janvier)

8.   Notre conclusion : l’action pour chasser l’infiltration et préparer le rétablissement du combat pour le Sacerdoce sacrificiel valide

En conclusion, nous appelons ceux qui veulent rester catholiques dans cette situation d’apostasie et de traîtrise cléricale sans précédent, à s’organiser pour résister et agir.

L’heure est désormais aux actes et n’est plus aux révérences et aux arguties sur les textes.

La situation est simple, il faut donc passer à l’action, et chasser les intrus.

Continuons le bon combat

La Rédaction de Virgo-Maria

© 2009 virgo-maria.org

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Dossier des Références Virgo Maria sur l’ex(?)Anglican de la FSSPX

Mgr Richard Williamson à la Rose

http://www.virgo-maria.org/articles/2009/VM-2009-01-23-A-00-Mgr_Williamson_Roberts.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2009/VM-2009-01-20-A-00-Homosexualite_de_Paul_VI.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-12-29-B-00-Benoit_XVI_Homosexualite.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2009/VM-2009-01-21-A-00-Sodomie_et_St_Pierre_Damien.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2009/VM-2009-01-09-A-00-Doctrine_sur_homosexualite.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-12-31-A-00-Williamson_Camarilla.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-12-05-A-00-Abbe_Cekada_repond_Mgr_W.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-12-02-A-00-Diversion_de_Mgr_Williamson.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-12-03-A-00-Abbe_Meramo-RC.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-10-02-C-00-Societes_secretes_europeennes.pdf

http://sww.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-10-15-A-00-Blason_Williamson_Cunctator.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-10-18-A-00-Coat-of-arms_Williamson_Cunctator.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-11-03-B-00-Anglicans_Rose_Croix-FM.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-04-08-B-00-Williamson-Round_Table.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-11-13-A-00-Bond_Williamson.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-11-10-D-00-Schmidberger-Urrutigoity.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-11-01-A-00-Williamson-Urrutigoity.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-10-20-A-00-Vatican-Homosexuel.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-09-07-C-00-Williamson_Urrutigoity-n2_EN.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-05-03-A-00-Williamson_Urrutigoity-n1-ENG.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-05-02-A-00-Mgr_Williamson_Blason_de_Luther.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-04-06-A-00-Hoyos_ment.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-09_20-A-00-VM_Pages_FSSPX.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-09-17-B-00-Mgr_Williamson_Actions_US.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-03-18-A-00-Williamson-Loup.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-03-15-A-00-Williamson-Diaporama.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-03-15-Diaporama_Williamson_2_anneaux.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-10-16-A-00-Hoyos_liberte_religieuse_Colombie.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-09-17-A-00-Mgr_Williamson_Muggeridge.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-09-11-A-00-Mgr_Williamson_Muggeridge.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2007/006_2007/VM-2007-06-06/VM-2007-06-06-B-00-Avrille_bloque_face_a_Celier htm

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-04-24-A-00-Rore_refute_l_abbe_Calderon_2.pdf

http://rore-sanctifica.org/etudes/2007/RORE-2007-04-24-FR_Refutation_de_l_abbe_Calderon.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-03-24-B-00-Mgr_Williamson_tente_de_desarmorcer_VM_2.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-03-24-A-00-Abbe_Cekada_reordinations_2.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-01-28-A-00-Abbe_Cekada_refute_abbe_Calderon_1.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-12-18-B-00-Mgr_Williamson_Omission_d_Avrille_1.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-12-09-A-00-Hoyos_Versailles.pdf

ANNEXE 1 - 24 janvier 2009 – Communiqué de la salle de presse du Saint-Siège accompagnant le décret remettant les excommunications de 1988

Vatican, 24 janvier 2009
Source : Vatican

***

Il Santo Padre, dopo un processo di dialogo tra la Sede Apostolica e la Fraternità Sacerdotale San Pio X, rappresentata dal suo Superiore Generale, S.E. Mons. Bernard Fellay, ha accolto la richiesta formulata nuovamente da detto Presule, con lettera del 15 dicembre 2008, anche a nome degli altri tre Vescovi della Fraternità, S.E. Mons. Bernard Tissier de Mallerais, S.E. Mons. Richard Williamson e S.E. Mons. Alfonso de Galarreta, di rimettere la scomunica in cui erano incorsi vent’anni fa.

A causa, infatti, delle consacrazioni episcopali fatte, in data 30 giugno 1988, da S.E. Mons. Marcel Lefebvre, senza mandato pontificio, i menzionati quattro Presuli erano incorsi nella scomunica latae sententiae, dichiarata formalmente dalla Congregazione per i Vescovi in data 1° luglio 1988.

S.E. Mons. Bernard Fellay, nella citata missiva, manifestava chiaramente al Santo Padre che: "siamo sempre fermamente determinati nella volontà di rimanere cattolici e di mettere tutte le nostre forze al servizio della Chiesa di Nostro Signore Gesù Cristo, che è la Chiesa cattolica romana. Noi accettiamo i suoi insegnamenti con animo filiale. Noi crediamo fermamente al Primato di Pietro e alle sue prerogative, e per questo ci fa tanto soffrire l’attuale situazione".

Sua Santità Benedetto XVI, che ha seguito fin dall’inizio questo processo, ha cercato sempre di ricomporre la frattura con la Fraternità, anche incontrando personalmente S.E. Mons. Bernard Fellay, il 29 agosto 2005. In quell’occasione, il Sommo Pontefice ha manifestato la volontà di procedere per gradi e in tempi ragionevoli in tale cammino ed ora, benignamente, con sollecitudine pastorale e paterna misericordia, mediante Decreto della Congregazione per i Vescovi del 21 gennaio 2009, rimette la scomunica che gravava sui menzionati Presuli. Il Santo Padre è stato ispirato in questa decisione dall’auspicio che si giunga al più presto alla completa riconciliazione e alla piena comunione.

ANNEXE 2 - Décret du 21 janvier 2009 du Vatican

Par la lettre du 15 décembre 2008 adressée à son Éminence le cardinal Dario Castrillón Hoyos, président de la Commission pontificale Ecclesia Dei, Mgr Bernard Fellay sollicitait de nouveau la levée de l’excommunication latae sententiae prononcée formellement par un décret du préfet de la Congrégation pour les évêques en date du 1^er juillet 1988. Dans la lettre mentionnée, Mgr Fellay affirmait notamment : « La Congrégation pour les évêques a publié samedi 24 janvier un décret levant l’excommunication prononcée en 1988 contre Mgr Lefebvre et les quatre évêques ordonnés illicitement par lui. "Un pas très important vers la reconstitution de la pleine communion de l'Église", a commenté le porte-parole du Saint-Siège ».

Sa Sainteté Benoît XVI – paternellement sensible au malaise spirituel manifesté par les intéressés à cause de la sanction d’excommunication et confiant dans l’engagement qu’ils ont exprimé dans la lettre citée de ne pas ménager leurs efforts pour approfondir les questions encore ouvertes, dans les échanges nécessaires avec les autorités du Saint-Siège, afin de pouvoir atteindre bientôt une solution et satisfaisante au problème posé aux origines– a décidé de reconsidérer la situation canonique, créée par leur consécration épiscopale, des évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta.

Par cet acte il désire consolider les relations réciproques de confiance, intensifier et stabiliser les rapports de la Fraternité Saint-Pie X avec ce Siège apostolique. Ce don de paix, au terme des célébrations de Noël, veut être aussi un signe de promotion de l’unité de l’Église universelle dans la charité et permettre d’ôter le scandale de la division.

Il espère que ce pas sera suivi de la prompte réalisation de la pleine communion avec l’Église de toute la Fraternité Saint-Pie X, témoignant ainsi de sa vraie fidélité et de sa vraie reconnaissance du magistère et de l’autorité du pape par la preuve d’une unité visible.

Par les facultés qui m’ont été concédées expressément par le Saint-Père Benoît XVI, en vertu du présent décret, je remets aux évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Richard Williamson et Alfonso de Galarreta la censure de l’excommunication latae sententiae déclarée par cette Congrégation le 1^er juillet 1988, tandis que je déclare privé d’effets juridiques, à partir de la date d’aujourd’hui, le décret publié à cette époque.

Rome, Congrégation pour les évêques, 21 janvier 2009

Card. Giovanni Battista Re
Préfet de la Congrégation pour les évêques

ANNEXE 3 - 24 janvier 2009 - Communiqué du Supérieur Général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X

L’excommunication des évêques sacrés par S. Exc. Mgr Marcel Lefebvre le 30 juin 1988, qui avait été déclarée par la Congrégation pour les évêques par un décret du 1er juillet 1988 et que nous avons toujours contestée, a été retirée par un autre décret de la même Congrégation en date du 21 janvier 2009, sur mandat du pape Benoît XVI.

Nous exprimons notre gratitude filiale au Saint Père pour cet acte qui, au delà de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, sera un bienfait pour toute l’Église. Notre Fraternité souhaite pouvoir aider toujours plus le pape à porter remède à la crise sans précédent qui secoue actuellement le monde catholique, et que le pape Jean-Paul II avait désignée comme un état d’« apostasie silencieuse ».

Outre notre reconnaissance envers le Saint Père, et envers tous ceux qui l’ont aidé à poser cet acte courageux, nous sommes heureux que le décret du 21 janvier envisage comme nécessaires des “entretiens” avec le Saint-Siège, entretiens qui permettront à la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X d’exposer les raisons doctrinales de fond qu’elle estime être à l’origine des difficultés actuelles de l’Église.

Dans ce nouveau climat, nous avons la ferme espérance d’arriver bientôt à la reconnaissance des droits de la Tradition catholique.

Menzingen, le 24 janvier 2009

+ Bernard Fellay

ANNEXE 4 - 24 janvier 2009 - Lettre aux fidèles – Mgr Fellay

Mgr Fellay, Supérieur Général de la FSSPX
Menzingen, le 24 janvier 2009

Bien chers fidèles,

Comme je l’annonce dans le communiqué ci-joint, « l’excommunication des évêques sacrés par S. Exc. Mgr Marcel Lefebvre le 30 juin 1988, qui avait été déclarée par la Congrégation pour les évêques par un décret du 1er juillet 1988 et que nous avons toujours contestée, a été retirée par un autre décret de la même Congrégation en date du 21 janvier 2009, sur mandat du pape Benoît XVI. C’était l’intention de prière que je vous avais confiée à Lourdes, le jour de la fête du Christ-Roi 2008. Vous y avez répondu au-delà de nos espérances, puisqu’un million sept cent trois mille chapelets ont été récités pour obtenir de l’intercession de Notre Dame la fin de cet opprobre qui pesait, à travers la personne des évêques de la Fraternité, sur tous ceux qui étaient attachés de près ou de loin à la Tradition. Sachons remercier la Très Sainte Vierge qui a inspiré au Saint Père cet acte unilatéral, bienveillant et courageux. Assurons-le de notre prière fervente.

Grâce à ce geste, les catholiques du monde entier attachés à la Tradition ne seront plus injustement stigmatisés et condamnés pour avoir maintenu la foi de leurs pères. La Tradition catholique n’est plus excommuniée. Bien qu’elle ne l’ait jamais été en soi, elle l’a été bien souvent et cruellement dans les faits. Tout comme la messe tridentine n’avait jamais été abrogée en soi, ainsi que l’a heureusement rappelé le Saint Père par le Motu Proprio Summorum pontificum du 7 juillet 2007.

Le décret du 21 janvier cite la lettre du 15 décembre dernier au cardinal Castrillon Hoyos dans laquelle j’exprimais notre attachement « à l’Église de N.S. Jésus-Christ qui est l’Église catholique », y réaffirmant notre acceptation de son enseignement bimillénaire et notre foi en la Primauté de Pierre. Je rappelais combien nous souffrons de la situation actuelle de l’Église où cet enseignement et cette primauté sont bafoués, et ajoutais : « Nous sommes prêts à écrire avec notre sang le Credo, à signer le serment anti-moderniste, la profession de foi de Pie IV, nous acceptons et faisons nôtres tous les conciles jusqu’à Vatican II au sujet duquel nous émettons des réserves. » En tout cela, nous avons la conviction de rester fidèles à la ligne de conduite tracée par notre fondateur, Monseigneur Marcel Lefebvre, dont nous espérons la prompte réhabilitation.

Aussi souhaitons-nous aborder ces  entretiens  - que le décret reconnaît « nécessaires » - sur les questions doctrinales qui s’opposent au magistère de toujours. Nous ne pouvons que constater la crise sans précédent qui secoue l’Église aujourd’hui : crise des vocations, crise de la pratique religieuse, du catéchisme et de la fréquentation des sacrements…

Avant nous, Paul VI parlait même d’une infiltration des « fumées de Satan » et de « l’autodémolition » de l’Église. Jean-Paul II n’a pas hésité à dire que le catholicisme en Europe était comme en état d’ « apostasie silencieuse ». Peu de temps avant son élection au Souverain Pontificat, Benoît XVI lui-même comparait l’Église à un « bateau qui prend l’eau de toute part ». Aussi voulons-nous, dans ces entretiens avec les autorités romaines, examiner les causes profondes de la situation présente et y en apportant le remède adéquat, parvenir à une restauration solide de l’Église.

Chers fidèles, l’Église est entre les mains de sa Mère, la Très Sainte Vierge Marie. En elle, nous nous confions. Nous lui avons demandé la liberté de la messe de toujours, partout et pour tous.  Nous lui avons demandé le retrait du décret des excommunications. Nous lui demandons dans nos prières, à elle qui est le Siège de la Sagesse, ces nécessaires éclaircissements doctrinaux dont les âmes troublées ont tant besoin.

Menzingen, le 24 janvier 2009   

+ Bernard Fellay

ANNEXE 5 – Lettre de Mgr Fellay à la télévision suédoise

FRATERNITÉ SACERDOTALE
SAINT PIE X

_________

Sveriges Television AB-SVT

105 10 Stockholm

Beöksadress : Oxenstiernsgatan 26.34

Tel : 08-784 00 00

Fax : 08-784 15 00

To Whom It May Concern.

Please allow me to introduce myself. I am the General Superior of the Society of Saint Pius X. I have been informed of an interview granted by Bishop Williamson, a member of our Society, to the Swedish TV and scheduled to be broadcasted this evening. Although it had been understood that the interview would deal with religious issues only, the reporter asked the bishop's opinion concerning historical matters. It is obvious that a bishop can only speak about questions of faith and morals with any ecclesiastical authority. If he deals with secular issues, he is personally responsible for his own private opinions. The Society I am governing has no authority to address such issues, nor will it ever claim such authority. Our one and only objective is the restoration of the traditional doctrine within the Catholic Church. For this reason, we are accepted, respected and esteemed worldwide. It is shameful to use an interview on religious matters to introduce secular and controversial issues with the obvious intention of misrepresenting and maligning the activity of our religious Society. Such vile attempt will not reach its goal. The Society of Saint Pius X will not renounce its intention to bring the true Catholic Faith and sacraments to Swedish Catholics who have a right to both.

Menzingen, 21^th January 2009.

 

 

Traduction :

"Permettez-moi s'il vous plaît de me présenter. Je suis le supérieur général de la Fraternité St Pie X. J'ai été informé d'une interview donnée par Mgr Williamson, un membre de notre Fraternité, pour la TV "Sveridges", et publiée ce soir... Bien qu'on avait compris que l'interview ne devait porter que sur des questions religieuses seulement, le journaliste demanda l'opinion du prélat sur des questions historiques. Il est évident que l'évêque ne peut parler que des questions de foi et de morale avec une autorité ecclésiale. S'il s'occupe de questions séculières, il est personnellement responsable de ses propres opinions privées. La Fraternité que je dirige n'a pas d'autorité pour "adresser" de telles questions, et jamais elle ne le fera. Notre seul et unique objectif est la restauration de la doctrine traditionnelle dans l'Église catholique. Pour cette raison, nous sommes acceptés respectés et estimés dans le monde entier. Il est très dommage d'utiliser une interview religieuse pour introduire des questions séculières et controversées avec l'intention évidente de mal représenter ou mettre à mal l'activité de notre Fraternité religieuse. Une telle attaque abominable n'atteindra pas son but. La Fraternité St Pie X ne renoncera pas à son intention d'apporter la vraie Foi catholique et les sacrements aux fidèles catholiques qui y ont droit."[43]

ANNEXE 5 – The Times[44] cite cette traduction anglaise[45] de l’article de Der Spiegel n°4, 2009

Traditionalist bishop may be charged with holocaust denial in Germany

Problem for the Pope

Cathcon translation of an article in this week's Der Spiegel. Not (yet) on line.

A bishop of the Society of Pope St Pius X denies the holocaust. Anti-semitic tendencies lead to tension between German Catholics and the Central Council for Jews in Germany.

The history of the Catholic Church is also the history of separations from Her, of heresy and of error. When the religious deviationists win many supporters, they can be considered, like the Protestants, a church and when rather they remain among themselves, they can be considered as a sect.

Presently, one of the most important splits in the Catholic religious universe is an association of priests, which takes its name from an especially pious Pope, named “The Society of Saint Pius X”. The group founded in 1970 by the conservative and later excommunicated Archbishop Marcel Lefebvre celebrates the Mass in Latin to this day, holds confession in high honour and fights in general things which conform to “an anti-Christian consumer and fun-fuelled society”.

The fundamentalists are thoroughly successful in conversion work. Just in Germany, they have about 10000 supporters and worldwide dependent operations in over thirty countries. In more than fifty places in Germany they have a church or at least a chapel. “We are the tip of the spear against the further destruction of Church and society” says the German district superior, Father Franz Schmidberger, convinced by himself.

The reality is that the Society is so subversive that the top of the Vatican recently tried to bring them back into the womb of the Church. Since Pope Benedict XVI invited the General Superior of the Society, Bernard Fellay and his German representative Schmidberger to his summer residence in Castelgandolfo a great shuttle diplomacy has been set in train.

As a sign of a great coming together, the Pope has given the word for Mass in the old Rite, which is again more often than in the past possible in the Catholic Church without the need to obtain special permission for a service in Latin. The Society sees the majority of the Sacraments which they dispense such as baptism, confirmation, Mass, Last Rites and also priestly orders as recognised by Rome. In May of last year, the Vatican published a clarification that the Society is being courted by the Vatican.

All was going along a good path, but now a problem has surfaced. The tip of the Catholic traditionalist spear is not only pious, it is in parts also antisemitic. This makes the change brought about by the rapprochement also into a problem for the German Bishops’ Conference and, at the same time, for the German Pope himself, who in May will make his first visit to Israel in order to push ahead reconciliation between Christians and Jews.

The antisemitism of the leadership of the Society of Pope St Pius X showed itself to the representatives of the Pope just before Christmas, when the District Head Father Schmidberger sent a circular letter to all 27 bishops, in which he took the position, “The Jews of our day.....share in the guilt of deicide so long as they don’t distance themselves from their forefathers through belief in the divinity of Christ and baptism”.

After this statement, there has been tension between the Central Council of Jews in Germany and the Bishops Conference.

Dieter Graumann, Vice President of the Council sees the letter as propagating the “worst clichés against Jews” and asked the Bishops to distance themselves or to find a clear position statement. So far only the Hamburg Bishop, Hans-Jochen Jaschke has made use of the opportunity to answer publicly and that was in the form of a reprimand: Graumann probably does not know that the Catholic Church has nothing to do with the Society of Pope St Pius X, whereby every criticism of the Vatican and her representatives is irresponsible.

Schmidberger rejects the complaint, “These are only religious propositions”. For those knowledgeable in the matter, the anti-Jewish excursions are however no surprise, reservations about Jews having a long history in the Catholic Church and considered only to have been overcome since the Second Vatican Council in the middle of the sixties. The Society with its rejection of all fashionable innovations are also inheritors of this tradition. Exactly their fundamentalist convictions make them attractive to certain sorts of people, which is significant for the willingness of these people to donate money for the building of new churches.

Money flows because the Society does not only pray and talk, they are also prepared to fight for their case on Germany’s streets. Recently they could be found with demonstrators in front of the House of Art in Munich to protest against a “blasphemous exhibition”-which included a crucified frog. During the Christopher Street Day in Stuttgart, their supporters stood on the side of the street armed with rosaries, murmuring prayers against the alleged vice.

A particularly enthusiastic representative of the Society is Bishop Richard Williamson, born in Great Britain, who was commissioned by the founder, Archbishop Lefebrve when the latter was near death to continue the life’s work of the Archbishop. Williamson is frequently in Germany in order to push ahead with this development. In consequence, the next generation lies close to his heart, that will be introduced into the so-called crusader camps. “Life as we know it is coming to an end”, he said a short while ago in a talk to confirmation candidates. “Martyrdom is perhaps coming. Perhaps our blood will be necessary to bring about the cleansing of the Catholic Church”.

An event which took place on the sidelines of a deaconing at the end of last year on All Saints Day can only severely damage the in any case tense relations between Catholics and Jews. Williamson travelled to Zaitkofen where the Society operate a seminary in a small baroque castle to make a Swedish convert, Sten Sandmark into a deacon of the Society. As his departure from the Protestant church was taken as a scandal in the far north, a Stockholm TV reporter Ali Fagan was there. After the deaconing, they both placed themselves in the chapel for an interview in front of the camera

Talk turned to the Nazis. One sees in the film Williamson breathing in and then says he does not believe six million Jews to have been gassed.

To the surprised counter-question “Were there no gas chambers?” “I believe there were no gas chambers, yes”. In the matter of the Holocaust, he associated himself with the “revisionists” who believe that “two to three hundred thousand Jews died in Nazi concentration camps. But none of them died as a result of gas in gas chambers”.

Then the cleric talked much about technically unsuitable chimney heights and unsuitable , as they could not be sealed, doors which can still be seen by tourists in Auschwitz. “if this is not anti-semitism” added the interviewer, “what is it then?”

Bishop Williamson “If anti-semitism is bad, it is against the truth. When something is true, it is not bad. I am not interested in the word anti-semitism”.

SVT1 will show the one hour long documentary film on Wednesday this week on the programme “Uppdrag granskning” “The Task of Checking” and it will also be available on the internet.

The Central Council is now going to examine whether a legal case be possible as denial of the holocaust is a crime in Germany.

Graumann is also awaiting a clear statement from the German Bishops Conference, in the context of the Papal visit to Israel.

“They who cannot or do not wish to distance themselves, make themselves complicit”

ANNEXE 6 – Communiqué[46] de l’abbé Schmidberger, supérieur du District d’Allemagne de la FSSPX, après la parution de l’interview de Mgr Williamson

L’assertion selon laquelle les Juifs d’aujourd’hui portent la faute de leurs pères doit être limitée aux Juifs qui approuvent la mise à mort de Jésus-Christ. Elle est inexacte dans les généralisations citées.

Jésus-Christ, Dieu fait homme est pour les Juifs aussi le Rédempteur et la seule Voie pour le Salut : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie : personne ne peut aller au Père si ce n’est par Moi. » Jn, 14,6). Il n’y a pas pour eux de chemins de salut séparés. C’est pourquoi Saint Pierre, un Juif, le premier Pape, appelle déjà ses auditeurs à se convertir et à se faire baptiser au Nom de Jésus Christ (Act. Ap. 2, 38). Nous trouvons ici l’enseignement de l’Église qui est resté constant à travers tous les siècles.

Notre Seigneur Jésus-Christ est par Sa nature humaine Juif, Sa Très Sainte Mère est Juive, tous les Apôtres sont Juifs. Ne serait-ce qu’à cause de cela, aucun Chrétien véritable ne peut être antisémite.

Nous connaissons l’interview que Mgr Williamson à donné à la télévision suédoise. Puisqu’on nous le reproche, nous l’examinerons et prendrons dans ce but le conseil d’un avocat. Il est évident que pour les assertions que Mgr Williamson a faites, il en est seul responsable et celles-ci ne reflètent pas l’avis de la FSSPX. Du reste, le Pape Pie XI lui-même a dans son Encyclique « Mit brennender Sorge » mis en garde contre le régime nazi athée et contre ses crimes.

La question des Juifs n’est en aucun cas un thème du jour pour notre Fraternité. Ses soucis sont le Salut des âmes, malgré ce que l’article de Der Spiegel suggère de façon injuste et trompeuse.

Stuttgart, 20 janvier 2009

Abbé Franz Schmidberger

Supérieur de District

ANNEXE 7 – Communiqué[47] de l’abbé Morgan, supérieur du District de Grande-Bretagne et de Scandinavie, après la parution de l’interview de Mgr Williamson

20th JANUARY 2009

The press secretary of the Catholic Diocese of Stockholm, Sweden, has issued a statement in anticipation of a Swedish television report concerning the Society of Saint Pius X (to be broadcast on 21/01/09).

The diocesan release pretends to deal with different issues surrounding the Society and concludes with the paragraph: 'We would like to make clear the differences between them (SSPX) and the Catholic Church. We completely distance ourselves from all forms of racism and anti-Semitism. The Catholic Church in Sweden has nothing to do with the "Crusade" for making Sweden Catholic again, as reported by the programme, and does not support it in any way.'

As the Society of Saint Pius X continues to do what the Catholic Church has always done, and remains committed to upholding traditional papal teaching, in opposition to the neo-modernist errors which are at the root of the crisis in the Church, we completely reject any charges of being 'outside the Church.'

Furthermore, the implication that the Society of Saint Pius X is somehow racist is entirely false and unjust. Both the faithful who support the Society and the members of the Society itself come from diverse ethnic backgrounds, and include Africans, Indians, Asiatics, and Caucasians, all of whom are united in their Catholic belief and practice, without any distinction or prejudice.

Concerns held by individuals, for instance, over the consequences of mass-immigration in different parts of the world, cannot in any way be termed 'racist' or 'xenophobic.'

Similarly, the Society rejects wholeheartedly the slur that it is anti-Semitic. We embrace without reserve the condemnation of racism, and the proud folly behind it, as made, for example in Pope Pius XI's encyclical Mit brennender Sorge, which deals with the errors of National Socialism. To despise the Jewish people because of their race is to go against the fundamental law of Christian charity which is to 'love ones neighbour as oneself.'

Whilst the Society rejects and deplores all and every prejudice and discrimination against the people from which Our Lord and His holy Mother came, it cannot be described as anti-Semitic to pray for their conversion to the true Faith, to study their recent and tragic history, or to question some of their political objectives. To do so, in the case of this latter, would be to condemn the ultra-orthodox Jews, who disagree with the founding of the State of Israel, as 'anti-semitic!'

Rejecting the idea of a peaceful and prayerful determination to work towards the conversion of Sweden, the Stockholm Diocese very regrettably appears to display its dissent from the Catholic Church's mission of 'teaching and baptising all nations' as commanded by Our Lord Himself (Matthew 28,19), and this seemingly in the name of a false ecumenism.

The accusations made against the Society in the TV emission, and which appear to be echoed in the diocesan statement, are false and unworthy of those who made them. This being said, we do well to heed Our Divine Saviour's injunction of 'praying for our enemies and doing good to them that persecute us.'

Father Paul Morgan

SSPX District Superior of Great Britain

(with responsibility for the Society's apostolate in Scandinavia)

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