Science chrétienne

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Église de la Science chrétienne à Boston

La Science chrétienne (ou Christian Science) est un mouvement religieux fondé par Mary Baker Eddy en 1879 et rassemblant de nos jours 1 800 églises dans 82 pays[1] et quelques centaines de milliers de croyants, principalement aux États-Unis. L’Église mère de ce mouvement, la Première Église du Christ, Scientiste, est basée à Boston. D’obédience protestante, la Science chrétienne se donne pour mission « de rétablir le christianisme primitif et son élément perdu de guérison »[2] et précise que, malgré la confusion possible entre les deux noms, elle n’a rien de commun avec l’Église de Scientologie[Note 1].

Les idées de base de la Science chrétienne sont que « Dieu est amour divin, [que] la véritable nature de chaque individu est spirituelle [et que] l’infinie bonté de Dieu permet la guérison à travers la prière »[3]. Les adhérents du mouvement se réfèrent essentiellement à la Bible, ainsi qu’à son interprétation Science et santé avec la clef des écritures, ouvrage rédigé par Mary Baker Eddy. L’utilisation par la Science chrétienne du mot « science » ne renvoie pas aux sciences physiques ni à la méthode scientifique, mais s’entend comme une « connaissance » des lois divines.

La guérison par la foi fait l’objet de controverses. Jugé comme relevant de l’effet placebo par les détracteurs de la Science chrétienne, cette croyance peut, selon eux, amener certains membres à refuser des soins médicaux nécessaires. Les sympathisants, quant à eux, mettent en avant les guérisons qu’ils auraient obtenues et réfutent toute idée de rejet de la médecine conventionnelle[4].

Sommaire

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Doctrine [modifier]

Principes fondamentaux [modifier]

La Science chrétienne se donne comme but « le salut total de l’humanité c’est-à-dire sa délivrance de toute phase du mal, de tout ce qui dénie la perfection de Dieu, (...) ainsi le péché, la maladie, la pénurie, le chagrin, l’égoïsme, l’ignorance, la crainte et toute façon de pensée matérielle font partie des erreurs mortelles qu’une compréhension scientifique de Dieu doit corriger et vaincre »[5]. Selon Mary Baker Eddy, « la guérison de la maladie physique est la partie la moins importante de la Science chrétienne (...) le dessein essentiel de la Science chrétienne est la guérison du péché. »[6]. Elle résume sa théologie en six points :

« 1. En tant qu’adhérents de la Vérité, nous prenons la Parole inspirée de la Bible comme notre guide suffisant pour atteindre à la vie éternelle.
2. Nous reconnaissons et adorons un Dieu suprême et infini. Nous reconnaissons Son Fils, le seul Christ ; le Saint Esprit ou divin consolateur ; et l’homme à l’image et à la ressemblance de Dieu.
3. Nous reconnaissons que le pardon du péché par Dieu consiste dans la destruction du péché et la compréhension spirituelle qui chasse le mal comme irréel. Mais la croyance au péché est punie tant que dure la croyance.
4. Nous reconnaissons la médiation de Jésus comme la manifestation de l’Amour divin efficace, révélant l’unité de l’homme avec Dieu par Christ Jésus, le Guide ; et nous reconnaissons que l’homme est sauvé par le Christ, par la Vérité, la Vie et l’Amour tels que les a démontrés le Prophète galiléen en guérissant les malades et en triomphant du péché et de la mort.
5. Nous reconnaissons que le crucifiement de Jésus et sa résurrection servirent à élever la foi jusqu’à la compréhension de la Vie éternelle, voire de la totalité de l’Ame, de l’Esprit, et du néant de la matière.
6. Et nous promettons solennellement de veiller, et de prier pour que cet Entendement qui était en Christ Jésus soit également en nous, de faire aux autres ce que nous voudrions qu’ils nous fissent, et d’être miséricordieux, justes et purs. »
    — Mary Baker Eddy, Manuel de L’Église Mère, « Articles de Foi », p.15

La Science chrétienne utilise le mot « science » dans le sens de « connaissance » des lois divines universelles qui seraient applicables et démontrables aujourd’hui comme au temps de Jésus, se basant sur la Bible qui affirme que « la loi de l’Eternel restaure l’âme »[Bible 1] et que « la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ affranchit de la loi du péché et de la mort »[Bible 2]. Suite à une prière qui l’aurait guérie d’une grave blessure, Mary Baker Eddy affirme avoir voulu « connaître la Science de cette guérison »[7], ou en d’autres termes « la Science du Christ ou lois divines de la Vie », qu’elle appela « Christian Science » (Science chrétienne)[8]. Pour le sociologue Régis Dericquebourg, le terme « science » renvoie ici à « la science de Dieu de la théologie chrétienne médiévale » et « indique que l’univers divin est gouverné par des lois »[9].

Vision transcendantale du mal et du monde matériel [modifier]

Dans Science et santé avec la clef des écritures, Mary Baker Eddy affirme l’omniprésence et la bonté absolue de Dieu. Elle en conclue que le péché, la maladie et la mort ne peuvent avoir été créés par lui et ne sont donc pas réels. Elle considère le mal et ses manifestations comme des mensonges, se référant à la parole de Jésus « le diable (...) est menteur et le père du mensonge »[Bible 3]. Mary Baker Eddy voit donc le mal comme une « erreur » pouvant être dissipée grâce à une meilleure compréhension spirituelle.

La Science chrétienne considère que, l’homme ayant été créé à l’image de Dieu, il « doit être entièrement spirituel et aussi parfait que son créateur. Il s’ensuit que l’homme mortel malade et pécheur, tel qu’il apparaît aux sens physiques, est une fausse représentation de l’homme, une conception matérielle erronée de ce qu’il est réellement. » [10]. La matière elle-même est considérée comme irréelle et une distorsion de la véritable réalité spirituelle, « non pas comme une substance créée par Dieu mais comme un mode limité de la perception humaine »[11]. Pour la fondatrice du mouvement, si l’on accepte la proposition que la matière est créée par Dieu, « on fait un compromis fatal avec le matérialisme par lequel on tient Dieu responsable de toutes les souffrances de l’univers »[11].

En affirmant la non-existence du mal et de la matière, la Science chrétienne se démarque du reste des Églises chrétiennes. Mary Baker Eddy résume son point de vue dans son ouvrage par un passage intitulé « exposé scientifique de l’être » :

« Il n’y a ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière. Tout est Entendement infini et sa manifestation infinie, car Dieu est Tout-en-tout. L’Esprit est la Vérité immortelle ; la matière est l’erreur mortelle. L’Esprit est le réel et l’éternel ; la matière est l’irréel et le temporel. L’Esprit est Dieu, et l’homme est Son image et Sa ressemblance. Donc, l’homme n’est pas matériel ; il est spirituel.  »
    — Mary Baker Eddy, Science et santé avec la clef des écritures, p.468

Le sociologue Vilfredo Pareto voit dans la Science chrétienne un exemple de « religion combinée avec la métaphysique la plus avancée, pouvant être définie comme une sorte d’hégélianisme biblique »[12]. Selon le théologien Richard Bergeron, « la Science chrétienne propose une vision moniste et émanantiste du monde : elle enseigne le caractère illusoire de la matière, qui n’est qu’une projection de l’esprit, et du mal, qui n’est qu’une projection de la fausse conscience »[13]. Quant à l’ouvrage Science et santé, il le juge comme « un étrange amalgame d’éléments de la philosophie de Hegel et de Berkeley et de la thérapie mentale de Franz Mesmer et de Phineas P. Quimby »[14].

Nature de Dieu [modifier]

Dieu comme Père-Mère

La Science chrétienne diffère de la théologie traditionnelle chrétienne, en reconnaissant à Dieu à la fois un aspect masculin et un aspect féminin, « Dieu le Père-Mère ». Celui-ci est en effet doté de qualités traditionnellement considérées comme féminines (gentillesse, compassion…) et masculines (force, protection…), qualités qui feraient partie intégrante de la véritable identité spirituelle de chaque être humain – puisque créé à l’image de Dieu. La Science chrétienne définit Dieu à l’aide de sept synonymes : « l’Entendement, l’Esprit, l’Âme, le Principe, l’Amour, la Vérité, la Vie »[15].

Distinction entre Jésus et le Christ

La Science chrétienne fait la distinction entre Jésus (l’homme) et le Christ vu comme « la manifestation divine de Dieu, qui vient à la chair pour détruire l’erreur incarnée »[16]. Le « Christ » est donc perçu comme un principe spirituel que Jésus (l’homme) a exprimé à un tel degré qu’il peut être appelé « Jésus-Christ ». Ce même « Christ », ou conscience divine, serait toujours présent et actif en quiconque prêt à le reconnaître amenant ainsi une meilleure compréhension spirituelle. Cependant, « à la différence de certaines formes de libéralisme protestant, la Science chrétienne ne considère pas Jésus comme un simple exemple moral »[11].

La Trinité

La Science chrétienne croit en la Trinité mais sa représentation est différente de la conception trinitaire classique :

« La vie, la vérité et l’amour constituent la Personne trinitaire nommée Dieu - i.e. qu’il est le Principe divin triple, l’Amour. Ils représentent une trinité en unité, trois en un - les mêmes en essence, bien que dans des postes multiformes : Dieu le Père-Mère ; Christ l’idée spirituelle du fils; la science divine ou le Saint Consolateur. »
    — Mary Baker Eddy, Science et santé avec la clef des écritures, p.331

La prière et la guérison [modifier]

La Science chrétienne considère que la maladie, et toute autre difficulté, n’a pas de réalité - c’est à dire n’est pas créée par Dieu - et donc peut être vaincue par la prière : « la prière qui réforme les pêcheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu – une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même »[17]. Mary Baker Eddy considérait que « Jésus voyait dans la Science l’homme parfait, qui lui apparaissait là où l’homme mortel pêcheur apparaît aux mortels. En cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l’homme guérissait les malades »[18]. Selon la Science chrétienne, la prière permet la « spiritualisation de la pensée », faisant en sorte que « la matière ait de moins en moins d’importance », permettant « d’abandonner la manière de pensée mortelle, y compris le désir d’une intervention matérielle »[19].

Les scientistes croient que la prière s’exerce au travers de l’amour – au sens chrétien – et que c’est ainsi que Jésus-Christ guérissait. Ils souhaitent donc « rétablir le christianisme primitif et son élément perdu de guérison »[2]. Ils considèrent que la Bible affirme que la foi chrétienne se démontre à travers l’œuvre de guérison[Bible 4], Jésus-Christ ayant enseigné que ceux qui croiraient en lui feraient de plus grandes œuvres que lui[Bible 5] et qu’une personne vivant en conformité avec ses enseignements ne verrait jamais la mort[Bible 6]. La Science chrétienne considère que la prière est exaucée à l’aune de la régénération morale qui doit l’accompagner, car « aujourd’hui, comme jadis, des signes et des merveilles s’opèrent dans la guérison métaphysique de la maladie physique; mais ces signes ne servent qu’à en démontrer l’origine divine, à attester la réalité de la mission plus haute du pouvoir-Christ, mission qui est d’ôter le péché du monde »[20].

Selon le sociologue Bryan Wilson, « même si les scientistes chrétiens prient Dieu en communauté, ce rite de prières est traduit en un nombre d’affirmations, en conformité aux enseignements d’Eddy. La prière (…) est une affirmation de « vérité » et non pas une supplication : Dieu est un « Principe » devant être démontré, et non pas un « Être » devant être apaisé. En conséquence, le culte de la science chrétienne diffère en forme, en ambiance et en expression du culte établi par les églises traditionnelles. »[21] Pour le sociologue Régis Dericquebourg, « cette confession affiche une conception pragmatique de la religion au sens où elle proclame une foi qui peut s’expérimenter pour produire des effets constatables »[22]. Le sociologue Vilfredo Pareto voit quant à lui une forme de « tautologie » dans cette approche qui pose qu’« une idée qui n’existe pas pour la personne est pour elle inexistante » et ajoute que les concepts comme la maladie et la mort s’imposent de toute manière aux individus même s’ils cherchent à y échapper. En conséquence, il voit dans la Science chrétienne une religion « en guerre totale contre toute pensée scientifique »[23].

Histoire [modifier]

Mary Baker Eddy [modifier]

Mary Baker Eddy
Icône de détail Article détaillé : Mary Baker Eddy.

Mary Baker Eddy est élevée dans une famille congrégationaliste du New Hampshire. Elle se rebelle contre la théologie calviniste de son père en raison de son « déterminisme annonciateur des tourments de l’enfer »[11] mais conserve de son éducation protestante une piété centrée sur la Bible. Sa mauvaise santé la pousse à s’interroger sur « la responsabilité de Dieu dans la souffrance humaine »[11].

En 1866, elle affirme avoir « découvert » la Science du Christ (ou Science chrétienne) qui lui aurait permis de guérir par la prière d’un problème de santé pronostiqué comme fatal[24]. Suite à son rétablissement, elle est convaincue que « l’Esprit divin a réalisé le miracle – un miracle (...) en parfait accord scientifique avec la loi divine »[25] et affirme savoir que « des cures avaient été opérées dans les premiers temps de la guérison chrétienne par une sainte foi exaltante ; mais il me fallait connaître la Science de cette guérison »[26].

Elle passe les années suivantes à étudier la Bible, particulièrement les enseignements et l’œuvre de Jésus. En 1875, elle publie Science et santé avec la clef des écritures, exposant sa « découverte » qui permettrait à chacun d’accéder à l’amour guérisseur de Dieu. Elle affirme que son oeuvre est inspirée par Dieu et qu’elle est la clef mentionnée dans l’Apocalypse[Bible 7] permettant de comprendre la Bible qui, sans elle, reste obscure. Dans son ouvrage, elle expose les « lois universelles spirituelles » qui selon elle apportent « réconfort, régénération et guérison »[27].

Après avoir publié son ouvrage, Mary Baker Eddy organise des cours afin de dispenser son enseignement. Un seul étudiant assiste à sa première leçon mais elle en attire rapidement de nombreux autres[28]. En 1879, elle fonde avec un groupe de quinze coreligionnaires l’Église du Christ, Scientiste[11]. Le mouvement se présente comme le rétablissement de l’église chrétienne primitive et prend peu à peu de l’ampleur. Mary Baker Eddy consacre le reste de sa vie à développer son Église. En 1881, elle fonde le Collège métaphysique du Massachusetts afin de diffuser son enseignement et de former des auxiliaires. Elle autorise les étudiants ayant suivi sa formation à se présenter comme des praticiens de la Science chrétienne.

Face à la Nouvelle Pensée [modifier]

Icône de détail Article détaillé : Nouvelle Pensée.

Á la même époque, la Science chrétienne doit faire face à la rivalité de la Nouvelle Pensée, mouvance rassemblant des auteurs, généralement disciples de la philosophie de Phineas Quimby, affirmant que les maladies ne sont pas réelles et sont le produit de superstitions dont il faut se débarrasser par la pensée positive. Emma Curtis Hopkins, étudiante de Mary Baker Eddy, devient en 1884 responsable du Christian Science Journal. Cependant son éveil à d’autres spiritualités la pousse à rompre avec le mouvement en 1885 et à dispenser son propre enseignement, donnant corps à la Nouvelle Pensée.

En 1887, le Christian Science Journal accuse Emma Curtis Hopkins et une autre dissidente, Mary H. Plunkett, de « voyager à travers le pays, prétendant enseigner la Science chrétienne, et trompant leurs victimes avec l’idée qu’elles la possèdent »[29]. Mary Baker Eddy voit en effet dans la Nouvelle Pensée « une corruption de la Science chrétienne lui empruntant sa terminologie pour répandre une forme essentiellement non chrétienne de la guérison mentale ; dès ce moment, comme plus tard, ce mouvement a été confondu dans l’esprit du public avec [ses propres] enseignements »[11]. Elle dépose finalement le terme de « Science chrétienne » et menace de procès ceux qui l’emploient sans son autorisation, ce qui pousse plusieurs mouvements au sein de la Nouvelle Pensée à modifier leur nom au cours des années 1890[30].

Organisation de l’Église [modifier]

Première Église du Christ, Scientiste, Ottawa, Canada

La Science chrétienne commence sa croissance à Boston à partir de 1882 grâce au travail de « guérison » effectué par les coreligionnaires formés par Mary Baker Eddy[11]. Le mouvement est rejoint par de nombreuses personnes issues des églises protestantes traditionnelles, ce qui suscite contre lui l’opposition du clergé orthodoxe[11].

La Science chrétienne est toutefois menacée durant cette période par des dissensions internes. En 1888, l’Association de la science chrétienne perd un tiers de ses adhérents, ceux-ci reprochant à Mary Baker Eddy « son apparente obsession financière, son exigence d’une loyauté sans discussion, et sa paranoïa grandissante face aux desseins maléfiques de ses anciens étudiants »[31]. Mary Baker Eddy réagit durement, qualifiant les apostats de « chiens pleurnicheurs », de « magnétiseurs malveillants » et d’« assassins mentaux »[31]. Elle déplore qu’« il y ait vingt faux instructeurs pour un qui soit vrai »[31].

La situation est telle que Mary Baker Eddy, découragée, envisage d’abandonner Boston pour tout recommencer à Chicago[31]. Elle parvient cependant à redresser son mouvement et met progressivement en place une structure en vue de consolider son Église. Elle détaille la nouvelle structure dans le Manuel de l’Église[32] en 1895. Elle lance en 1908 The Christian Science Monitor, un quotidien encore publié à ce jour. Remarquée de son vivant, elle est qualifiée par exemple en 1908 de « personne qui a fait le plus grand bien à son prochain » par Clara Barton la fondatrice de la Croix-Rouge[33].

Selon l’historienne Beryl Satter, les efforts déployés par Mary Baker Eddy pour réorganiser son Église permettent « à un mouvement qui était en ruine en 1890 de renaître de ses cendres comme le phénix avant 1900 », passant « d’une simple congrégation de 26 membres en 1879 (...) à 86 000 membres en 1906 », ce qui « surprenait et parfois effrayait ses contemporains par sa diffusion météorique »[34]. La Science chrétienne ouvre des salles de lecture à travers tous les États-Unis, y compris jusque dans l’Utah où les autorités mormones s’inquiètent de cette extension[35]. Elle se diffuse également à l’étranger et ouvre des filiales à Londres en 1896, à Hanovre en 1898[36] et à Ottawa en 1899[37].

Décès de la fondatrice [modifier]

Mémorial funéraire de Mary Baker Eddy à Boston

Mary Baker Eddy meurt en 1910, âgée de 89 ans. Ses derniers mots écrits sont « Dieu est ma vie »[38]. Plusieurs de ses écrits sont rassemblés et publiés à titre posthume. Son décès fait réagir les journaux de l’époque[39] :

  • « Nul n’a besoin d’être un adhérent ni même un sympathisant de la Science chrétienne pour reconnaître que sa fondatrice, Mary Baker Eddy, est une remarquable figure de l’histoire. » (Atlanta Constitution)
  • « En partant de rien de matériel, pas de fortune, pas d’invention industrielle, pas d’héritage, Mary Baker Eddy a construit une grande carrière. Cette carrière est d’autant plus grande parce qu’elle n’était pas à son service mais au service de l’église qu’elle fonda. » (Chicago Post)
  • « Mary Baker Eddy a établi, ici aux États-Unis, une religion qui est aujourd’hui est un facteur important dans la vie religieuse et sociale de la nation. » (San Francisco Examiner)

Pour le mouvement, le décès de la fondatrice est suivi d’une période de confusion. Les administrateurs de la Christian Science Publishing Society s’opposent au conseil d’administration de la Science chrétienne sur des questions liées à la décentralisation, à la doctrine et au rôle de l’Église[40]. La controverse sera réglée par la Cour suprême du Massachusetts en 1921 qui établira que la mission exclusive confiée par Mary Baker Eddy aux administrateurs était de promouvoir la Science chrétienne telle qu’elle l’avait enseignée[41].

A titre posthume en 2002, le Congrès Américain vote une résolution reconnaissant les contributions de Mary Baker Eddy « pour l’avancement des droits des femmes »[42].

Apogée et déclin [modifier]

Ancienne 5e Église du Christ, Scientiste - à présent Rainier Valley Cultural Center, Seattle, États-Unis

Selon le sociologue Rodney Stark, la Science chrétienne atteint son apogée en 1936 avec 2 048 adhérents par million d’Américains d’après ses estimations. Ensuite, le nombre d’adeptes de la Science chrétienne ne cesse de baisser aux États-Unis pour atteindre, toujours selon lui, 427 adhérents par million d’Américains en 1990[43]. Pour le sociologue, il faut y voir la conséquence « d’une fertilité inadéquate, d’une socialisation sans effet (...), d’un déclin de l’efficacité relative de son effet placebo [par rapport aux progrès de la médecine moderne] et des opportunités bien plus grandes d’occupation pour les femmes [dans la société d’aujourd’hui] »[44].

Aujourd’hui, la Science chrétienne est composée de l’église mère à Boston (où se trouvent le centre administratif et la société d’édition) et, selon les sources, de 1 800[1] à 2 750 églises filiales[45] réparties dans 80[46] ou 82 pays[1]. La Science chrétienne ne publie pas de statistiques relatives à son nombre d’adhérents[47]. L’estimation du nombre de membres varie selon les sources[Note 2] :

  • Alain Woodrow estime le nombre de membres à 1 500 000 (dont 2 500 en France)[48];
  • Jean Vernette l’estime également à 1 500 000 (dont seulement 1 000 en France)[49];
  • pour l’association chrétienne évangélique Vigi-Sectes, il n’y aurait que 500 000 membres (dont 70 % de femmes)[50].

En France [modifier]

Selon les sources du mouvement, une personne qui connaît la Science chrétienne affirme en 1890 qu’elle a été guérie d’un problème de vue[51]. En 1896, une centaine d’exemplaires de Science et santé avec la clef des écritures est envoyée à des personnalités de la Sorbonne et à un grand nombre d’artistes et de penseurs parisiens[51]. En 1897, The Christian Science Journal dénombre deux « praticiens » en France, tous deux résidant à Paris[51]. La première église filiale de l’église mère s’installe à Paris en 1899[1],[51] (ou 1906 selon une autre source[52]).

Lors de l’Exposition internationale du livre à Paris de 1907, le gouvernement français, représenté par Aristide Briand, nomme Mary Baker Eddy « officier d’Académie »[53],[54]. En 1914 se tient à Paris la première conférence sur la Science chrétienne donnée en français par William D. McCrakan[51]. La publication de la traduction française de Science et santé avec la clef des écritures a lieu en 1917[55], suivie de la publication en français du journal Héraut de la Christian Science. [56].

Pratique [modifier]

La guérison par la foi [modifier]

Pensant obéir à l’injonction de Jésus de guérir les malades car « celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais »[Bible 8], les étudiants de la Science chrétienne cherchent à pratiquer la guérison pour eux-mêmes et leur entourage. Des praticiennes et praticiens de la Science chrétienne se consacrent à cette pratique de la guérison en aidant par la prière « ceux qui le leur demandent à surmonter les difficultés humaines par une meilleure compréhension de Dieu et de la relation de l’homme à Dieu »[57]. Selon Régis Dericquebourg, ils s’abstiennent cependant de donner des conseils médicaux ou de diriger la vie des consultants[58]. On dénombrerait en France 21 praticiens de la Science chrétienne dont 19 femmes[59]. Leurs tarifs s’apparentent à ceux d’un médecin[59].

Rituels [modifier]

Salle de lecture, Boston, États-Unis

Services publics du dimanche

En 1894, Mary Baker Eddy remplace la prédication personnelle au sein de son mouvement par la lecture de la Bible et de Science et santé faite par deux membres élus[60]. Elle institue ainsi un « pasteur impersonnel et double, la Bible et Science et santé avec la clef des écritures, [qui] est avec vous, et la Vie qu’ils donnent, la Vérité qu’ils illustrent, l’Amour qu’ils démontrent, est le grand Berger qui nourrit mon troupeau et le conduit près des eaux paisibles »[61].

Il existe 26 sujets de leçons bibliques qui se répètent tous les six mois, comme par exemple, « L’Âme et le corps » ou « L’univers, y compris l’homme, est-il produit par la force atomique ? »[62]. Ces leçons peuvent s’étudier pendant la semaine. Les citations de la Bible et de Science et santé qu’elles contiennent constituent le sermon du dimanche dans les églises de la Science chrétienne du monde entier. Ils sont publiés dans le livret trimestriel.

Les enfants peuvent assister à l’école du dimanche où leur est enseignée la Bible.

Services publics de témoignages de guérison du mercredi

Des réunions de témoignages de guérison par la prière ont lieu le mercredi : « La réunion du mercredi comprend des témoignages donnés par les membres de la congrégation sur le pouvoir que Dieu a de guérir, sauver et guider… »[63].

Diffusion

La Science chrétienne se fait connaître par la diffusion des écrits de Mary Baker Eddy et de ses diverses publications produites par la Society and Publication de l’Église Mère à Boston. Des salles de lecture reliées aux églises filiales permettent l’accès libre à toutes les publications de la Science chrétienne. Des conférences sont données régulièrement dans le monde entier.

Controverses [modifier]

Controverse médicale [modifier]

La Science chrétienne fait l’objet de controverses en raison de son insistance sur la guérison par la seule foi et est accusée de rejeter la médecine scientifique. Ainsi, le pédiatre Seth Asser lui reproche de refuser aux enfants les soins médicaux nécessaires dans une étude sur le décès de 172 enfants au sein de mouvements prônant la guérison par la foi[64]. L’association CHILD (Children's Healthcare Is a Legal Duty) recense également plusieurs cas d’enfants membres de la Science chrétienne décédés aux États-Unis en raison du refus de soins médicaux[65] et présente la biographie de plusieurs d’entre eux[66]. En France, le Dr François Michaut met en garde contre ce mouvement, considérant que son approche était « compréhensible en cette fin du 19ème siècle » mais « dont le simplisme fanatique est inacceptable »[67].

La Science chrétienne affirme de son côté que « pour certains, la guérison (morale ou physique) par la prière n’est pas chose possible et certains s’emploient à la contester et à la railler »[68]. Elle affirme également que ses membres « sont toujours libres d’opter pour un traitement médical, ce qui est considéré par beaucoup de personnes comme la solution évidente aux problèmes de santé »[69]. Selon Régis Dericquebourg, « depuis son origine, la Science chrétienne publie des témoignages de guérison spirituelle. Leur nombre est impressionnant (...) [Les scientistes chrétiens] ne préconisent pas un refus radical des soins médicaux. Simplement, ils pensent que l’approche médicale met trop l’accent sur la matérialité du corps, ce qui a pour conséquence de détourner l’homme de leur conception du monde comme idée divine. »[4]

Église de Boston

Rôle de l’Église mère [modifier]

Certains détracteurs de la Science chrétienne dénoncent le pouvoir de l’Église mère, la centrale de Boston.

Les membres de la Science chrétienne affirment que l’organisation est démocratique (libre choix individuel, pas de clergé, etc. ) : « le gouvernement des églises filiales de la Science chrétienne est nettement démocratique. Chacune se donne ses propres statuts, élit son propre Conseil d’Administration »[57].

Caractère sectaire ? [modifier]

Rapports parlementaires [modifier]

En France, le rapport d’enquête n° 2468 de l’Assemblée nationale de 1995 a examiné un éventuel caractère sectaire en se basant entre autres sur des sources comme Les nouvelles sectes, d’Alain Woodrow (1977) qui considère la Science chrétienne comme une secte, et Des "sectes" à notre porte de Jean Vernette et Yves de Gibon (1987). Il ne l’a pas retenue dans la liste « des mouvements pouvant, à l’aune des critères définis [par le rapport], être qualifiés de sectaires ».

En Belgique, un rapport parlementaire datant de 1997 étudie les dangers sectaires associés aux mouvements religieux minoritaires. La Science chrétienne n’y est pas examinée et n’est pas reprise dans le tableau synoptique des 189 mouvements étudiés en vue du rapport[70].

Organismes de lutte contre les sectes [modifier]

Le GEMPPI considère la Science chrétienne comme sectaire, affirmant qu’elle « n’a de chrétienne que le vocabulaire, et de scientifique que le nom » et dénonce particulièrement les refus de soins médicaux[71]. L’association pointe ainsi les cas d’enfants malades décédés aux États-Unis mais considère que ce problème ne se pose pas en France car les médecins peuvent y passer outre la volonté des malades[71].

L’association chrétienne évangélique Vigi-Sectes considère également la Science chrétienne comme une secte, mais principalement pour des raisons théologiques (ajout d’un ouvrage à la Bible, suppression des sacrements, spiritualisation du péché etc)[72].

Point de vue sociologique [modifier]

Dans son étude An Analysis of Sect Development[73], le sociologue Bryan Wilson identifie quatre types de sectes religieuses selon la manière dont elles rejettent les valeurs sociales ou la société. Il classe la Science chrétienne parmi les sectes gnostiques qui mettent l’accent sur les enseignements ésotériques, proposent des techniques de réussite, rejettent certaines théories scientifiques, mais acceptent généralement les normes culturelles de la société[Note 3]. Celles-ci « théorisent la vérité divine pour vivre dans la société ». Selon Bryan Wilson, « la Science chrétienne constitue un bon exemple [de secte gnostisque] car ceux qui aspirent à devenir pratiquants, reçoivent un enseignement général rehaussé de sujets enseignés par des enseignants spécialisés dans des cours particuliers, dont le contenu demeure confidentiel »[74]. La Science chrétienne déclare que l'enseignement consiste en un cours de théologie qui dure 12 jours et a lieu une fois par an. Le cours est collectif et non pas individuel. "Les professeurs de Science chrétienne n'enseigneront qu'une seule classe par an, laquelle ne comprendra pas plus de trente élèves." Mary Baker Eddy (Manuel de l'Eglise The first Church of Christ, Scientist p.84)

Pour la sociologue Anne-Cécile Bégot, la Science chrétienne est proche de la secte, pointant la « rupture avec le monde environnant (...) [et la] reconnaissance et soumission à une autorité »[75], bien qu’elle considère qu’il faille nuancer ces éléments en France car le mouvement a dû s’accomoder de la laïcité environnante. En définitive, elle estime que le groupe tendrait « vers un type d’organisation religieuse intermédiaire entre la secte et l’Église : la dénomination »[75]. Elle considère également que le mouvement est peu prosélyte en privilégiant « la qualité de ses recrues plutôt que la quantité »[76].

Confusion avec d’autres mouvements [modifier]

Scientologie

En raison de la similitude de leurs noms respectifs, la Science chrétienne est parfois erronément assimilée à l’Église de Scientologie. Ces deux mouvements n’ont pas de rapport entre eux et les divers sites de la Science chrétienne mettent en garde le public contre cette possible confusion[Note 1].

Nouvelle Pensée

La Science chrétienne partage nombre de concepts métaphysiques avec les églises de la Nouvelle Pensée comme Unité, la Science divine et la Science religieuse. En raison des interactions que ces mouvements ont eues entre eux et de leurs nombreux points communs, certains historiens et sociologues abordent ensemble la Science chrétienne et la Nouvelle Pensée dans leurs travaux[Note 4]. La Science chrétienne ne se reconnaît cependant pas comme partie intégrante cette mouvance. De même, les églises issues de la Nouvelle Pensée refusent généralement de considérer la Science chrétienne comme l’une des leurs.

Publications [modifier]

Les principales publications de la Christian Science Publishing Society sont :

  • Le Héraut de la Christian Science (The Christian Science Herald) est un journal du mouvement. Fondé en 1918, il affirme donner à ses lecteurs des « exemples pratiques de l’accessibilité et de l’efficacité des lois de Dieu ». En plus de divers articles et de témoignages de « guérison », chaque numéro comprend un répertoire des églises et des praticiens de la science chrétienne parlant français. Il existe aussi des Héraut mensuels ou trimestriels en douze autres langues.
  • Le Livret trimestriel de la Christian Science. Les citations de la Bible et de Science et Santé qu’elles contiennent constituent le sermon du dimanche dans les églises de la Science chrétienne du monde entier.
  • The Christian Science Monitor, journal d’information généraliste.
  • The Christian Science Journal. Magazine mensuel en anglais. Comprend un répertoire complet des praticiens et des églises de la Science chrétienne dans le monde entier.
  • The Christian Science Sentinel. Magazine hebdomadaire en anglais.

Églises [modifier]

Quelques églises et bâtiments de la Science chrétienne à travers le monde :

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Voir aussi [modifier]

Bibliographie [modifier]

Œuvres de Mary Baker Eddy [modifier]

Autres ouvrages [modifier]

Articles connexes [modifier]

Liens externes [modifier]

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Science chrétienne.

Notes et références [modifier]

Notes [modifier]

  1. ab La mise en garde se trouve entre autres en page d’accueil ou dans les F.A.Q. des sites français, américain, suisse et espagnol :
  2. Les chiffres d’Alain Woodrow et de Jean Vernette ont également été repris dans le rapport parlementaire français de 1995 [archive].
  3. Bryan Wilson définit quatre types de sectes : les conversionnistes (conversion intérieure), les adventistes/révolutionnaires (Dieu transformera le monde), les introversionnistes/piétistes (rupture d’avec le monde corrompu) et les gnostiques/manipulationnistes (techniques d’accès à la réussite). Il ajoutera par la suite d’autres types de sectes. La typologie de Bryan Wilson est détaillée entre autres dans A Social Analysis of Religious Organisations, Nuri Týnaz [archive] (version cache)
  4. Le lecteur se référera entre autres aux ouvrages suivants :
    • Dans son livre Each Mind a Kingdom qui retrace l’histoire de la Nouvelle Pensée de 1875 à 1920, l’historienne Beryl Satter considère nécessaire d’aborder la Science chrétienne comme actrice de ce mouvement. Elle dresse une liste des points communs en précisant qu’il est compréhensible pour le public d’avoir du mal à faire la distinction : « il y a des chevauchements importants tant dans la théologie que la pratique des deux groupes, les deux croient que le monde mental ou spirituel est la vraie réalité. » (Beryl Satter, Each Mind a Kingdom, University of California Press, 1997, 388 p. (ISBN 0520229274), p. 3)
    • De même, dans une étude sur la Scientologie où il la compare à d’autres religions, le sociologue Bryan Wilson traite également à plusieurs reprises la Science chrétienne et la Nouvelle Pensée comme ayant les mêmes caractéristiques théologiques et sociologiques (Bryan Wilson, La scientologie, une analyse et comparaison de ses systèmes et doctrines religieux, Freedom Publishing, 1995)

Références bibliques [modifier]

Les références renvoient au texte de la Bible sur Wikisource (version Louis Segond 1910).

  1. Ps 19. 8
  2. Rm 8. 2
  3. Jn 8. 44
  4. Mc 16. 17-18 et Mt 10. 8
  5. Jn 14. 12
  6. Jn 8. 51
  7. Ap 3. 7
  8. Jn 14. 12 et Mt 10. 7

Références [modifier]

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  5. Paul Lesourd, Solutions religieuses, Presse de la Cité, 1973 (ISBN B0000DUB28), p. 164-165
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  8. Mary Baker Eddy, Science et santé avec la clef des écritures, Writings of Mary Baker Eddy, 1999, 708 p. (ISBN 978-0879521165), p. 107
  9. Régis Dericquebourg, Croire et guérir, Quatre religions de guérison, Dervy, 2001, 193 p. (ISBN 978-2844540768), p. 60
  10. Paul Lesourd, Solutions religieuses, Presse de la Cité, 1973 (ISBN B0000DUB28), p. 165
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