CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX
http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf
Qui et
Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à
la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome
conciliaire |
Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ? |
Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ? |
Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968? |
A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ? |
Serait-ce
donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on
veuille désormais faire dire la messe du |
Serait-ce que l’on
veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec
un clergé aussi INVALIDE que le |
Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)
jeudi 28 mai 2009
Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.
Pour masquer que la FSSPX soit « en
passe de trahir son fondateur »,
l’abbé de Cacqueray[1]
vitupère et insulte publiquement
son ancien chauffeur : Max Barret.
Depuis plus d’un
mois, la logique implacable de la lettre ouverte
d’Upinsky rend insoutenable la contradiction de la Direction de la FSSPX et de
sa politique de ralliement à l’apostat Benoît XVI.
Le jeune et impudent Abbé de Cacqueray attaquant le vétéran Max Barret qui recevait dans sa salle à manger Mgr Lefebvre, et où l’archevêque ouvrait en toute simplicité les courriers du Vatican.
L’abbé de Cacqueray s’est livré à une attaque vile et médiocre, ad hominem, contre Max Barret[2], pour ne pas répondre à la question de fond que pose l’ancien chauffeur de Mgr Lefebvre sur le doute de validité des nouveaux sacrements et de la hiérarchie maçonnique Conciliaire de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI.
L’abbé de Cacqueray fait de plus en plus cause commune avec le camp de la « déchristianisation » (appelée désormais ‘herméneutique de la continuité’) mené par l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI, pour prendre ses distances avec l’œuvre de « christianisation » que Mgr Lefebvre a assignée à la FSSPX, afin de continuer l’Église Catholique et la distribution des vrais sacrements, l’offrande du Vrai Sacrifice de la Vraie Messe. L'Abbé Charles Moulin, prieur de Nice, a présenté sa démission de la FSSPX, pour protester contre la politique de "discussions" avec la Rome moderniste, et de ralliement de Mgr Fellay.
Le coup public imparable porté par l’épistémologue Arnaud Upinsky[3], par sa lettre du 4 avril 2009, pour mettre Mgr Tissier de Mallerais face à ses responsabilités et à son occultation publique et frauduleuse du combat de Mgr Lefebvre, afin de préserver le « processus » de ralliement et de « discussions » avec les apostats du Vatican, a propagé une onde de choc dans le District de France de la FSSPX, et a laissé Mgr Tissier coi, pris la main dans le sac, aussi mal à l’aise que lorsque Max Barret lui demandait dès novembre 1989 – du vivant même de Mgr Lefebvre – de s’expliquer sur sa lamentable collaboration officielle avec une association mondaine oecuméniste (Union des Nations de l’Europe Chrétienne), condamnée par Mgr Lefebvre (cf. documents placés en annexe au présent message).
Mgr Tissier de Mallerais en restait d’autant plus silencieux que cette lettre ouverte du 04 avril 2009 qui plaçait publiquement Mgr Tissier en face de ses responsabilités et de ses mensonges par omission, venait indépendamment corroborer les gravissimes accusations publiques de tromperie volontaire que M. le Curé Schoonbroodt[4] portait contre lui dans sa lettre du Jeudi Saint 09 avril 2009.
A tel point qu’à peine Max Barret avait-il repris et diffusé cette lettre ouverte d’Upinsky dans son courrier Tychique, que l’abbé de Cacqueray se précipitait sur ses terres[5], attendu par l’hospitalité complaisante de l’ancien ami du traître Dom Gérard, le Père Antoine (supérieur des capucins de Morgon, le persécuteur du courageux Père Jean[6]), pour dispenser une conférence destinée à enseigner à la salle l’opposé de la doctrine de Mgr Lefebvre.
« La Fraternité (...) a, en réalité, plutôt refermé qu'agrandi l'éventail des solutions envisagées par Monseigneur Lefebvre dans ses relations avec Rome. »
distille fallacieusement et avec aplomb l’abbé de Cacqueray.
FAUX ! Mgr Lefebvre a opposé un VETO contre les « discussions » avec Rome, sa doctrine en la matière n’ayant cessé d’aller en s’affermissant.
Extrait de la lettre d’Upinsky du 4 avril 2009 :
- Dans votre livre, vous-même avez rapporté le principe substantiel du veto s’opposant au marché de dupe d’une impossible collaboration, ainsi formulé par votre Consécrateur au cardinal Ratzinger : « Eminence, même si vous nous accordez tout…nous ne pourrons pas collaborer, parce que nous travaillons dans deux directions séparées : vous, vous travaillez à la déchristianisation de la société, de l’Eglise, nous nous travaillons à la christianisation. Pour nous, Notre Seigneur Jésus-Christ, c’est tout…Et vous, vous faites le contraire[7]… »
Pourtant, sourd à ce veto, à cette condamnation sans appel de l’enfantillage consistant à croire qu’on pourrait rentrer dans l’Eglise conciliaire pour la rendre catholique, vous avez prétendu, dans votre interview du 1er février 2009 à La Stampa : « Nous ne changerons pas nos positions, mais nous avons l’intention de convertir Rome, c’est-à-dire d’amener le Vatican vers nos positions. » Mais, c’est le Vatican qui vous a déjà amené à adopter ses positions du « préalable » ( à l’incorporation et non aux discussions ) par votre reconnaissance de la prééminence de la Nouvelle messe (invalide) et du primat doctrinal de l’Eglise Conciliaire, l’accord sur Vatican II n’étant plus dès lors qu’un jeu d’écritures. Le simple fait de prétendre discuter étant un déni de fidélité à Mgr Lefebvre qui disait : « Il faut condamner le concile Vatican II …ou bien il faut condamner le concile de Trente et tous les papes[8] » .
La raison de votre 3ème silence sur le veto de Mgr Lefebvre à toute intégration canonique dans l’Eglise conciliaire est simple : le rappel de ce veto, faisant barrage à toute collaboration, aurait mis en évidence l’auto-démolition de l’œuvre de Mgr Lefebvre, résultant de sa transgression et déjà accomplie par votre reconnaissance de la prééminence de la «Nouvelle messe » de Paul VI et du primat de l’Eglise conciliaire qui rend illusoire les prétendus pourparlers sur Vatican II[9]. Ce rappel, comme les autres, aurait mis en pleine lumière votre totale contradiction et votre obligation de rompre les pourparlers avec Rome ou de renier votre Consécrateur » Arnaud Upinsky, Président de l’Union des Ecrivains de France
En réalité, le District de France est aujourd’hui en pleine tourmente :
les fidèles quittent progressivement les chapelles de la FSSPX, l’érosion provoquée par le Motu Proprio du 7 juillet 2007 et la politique de conciliation avec l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI de Mgr Fellay portant ses fruits dissolvants, le montant des quêtes diminue, l’abbé Moulin[10], prieur de Nice, vient de démissionner de la FSSPX en raison de son opposition à la politique anti-doctrine de Mgr Lefebvre menée par Mgr Fellay, etc
Max Barret nous informe que l'Abbé Charles Moulin, prieur de Nice, a présenté sa démission de la FSSPX en raison de l'orientation prise par celle-ci.
« Démission de M. l’abbé Charles Moulin, Prieur de Nice.
« Un lecteur vient de m’apprendre que M. l’abbé Charles Moulin, Prieur à Nice a présenté sa démission à M. l’abbé de Cacqueray, en raison de l’orientation prise par la FSSPX, dont il est l’un des membres les plus anciens.
J’ai voulu m’enquérir de l’authenticité de l’information et j’ai donc téléphoné à l’intéressé qui m’a dit, tout d’abord, être surpris que j’en sois informé n’ayant pas divulgué sa décision, et m’a demandé, ensuite, de qui je la tenais. Je le lui ai dit et il m’a avoué ne pas en connaître l’auteur ! … Mais il m’en a confirmé l’authenticité et m’a autorisé à la diffuser, après quelques hésitations, dés lors qu’il n’était pas à l’origine de la « fuite ». En tout cas sa décision, prise après mûres réflexions, est irréversible !
« Il fut l’aumônier du noviciat Notre-Dame-de-Compassion à Ruffec-le-Château avant de prendre en charge le Prieuré St Joseph de Nice.
« Voilà le genre de « fausses nouvelles » qu’on m’accuse de propager ! » Max Barret, Courrier du Tychique N°289
L’abbé Moulin est un ancien de la FSSPX, il a bien connu le fondateur Mgr Lefebvre.
Ne pouvant nier l’évidence, dont il formule désormais l’expression : La Fraternité est « en passe de trahir son fondateur », l’abbé de Cacqueray (cornaqué par l’abbé Celier ?)[11] ressort[12] des tiroirs une opération électorale de l’abbé Schmidberger (taupe n°2) après la mort inopinée du fondateur, en vue, à l’époque, de crédibiliser sa candidature à un second mandat en 1994.
Il s’agit d’une prière pour demander la glorification de Mgr Lefebvre, par sa béatification, et sa canonisation.
Cette soudaine piété de l’abbé de Cacqueray envers Mgr Lefebvre est d’autant plus vaine et hypocrite que la Rome moderniste de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI a maintenu sa prétendue « excommunication » contre Mgr Lefebvre qui n’a pas été concerné par le décret du 21 janvier et qui, mort « excommunié » le 25 mars 1991, l’est officiellement resté aujourd’hui.
L’hypocrite et indécent abbé de Cacqueray met le comble à ses méfaits incessants :
Bien entendu, le supérieur du District de France a évité d’apporter l’esquisse d’une réponse quelconque aux questions légitimes fondamentales suivantes posées publiquement par Max Barret :
« Il est bien évident que, dans un tel contexte, les questions que j’ai à vous poser ne se situent qu’au deuxième plan :
- Benoît XVI est-il pape, ou non ? Même chose pour certains cardinaux, évêques et prêtres.
- Un accord secret a-t’il été signé en l’an 2000, comme l’affirme M/ Upinski, ce qui relativise singulièrement le « succès » des croisades de chapelets entreprises ?
- Mgr Fellay a dit : « Nous pensons qu’un jour l’Eglise – car cela n’appartient qu’à elle – condamnera ce Concile et le mettra au rang du brigandage d’Ephèse ou, du Concile de Pistoie » ( 5 janvier 1996 – 2ième Congrès de « Si,si, No,no ») puis « Vatican II apparaît en rupture radicale avec la Tradition catholique » (1ier Symposium de la FSSP X – octobre
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- 2002) puis : « Loin de vouloir arrêter la Tradition en 1962 nous souhaitons considérer le Concile Vatican II et l’enseignement postconciliaire à la lumière de cette Tradition, sans rupture et dans un développement parfaitement homogène » ! Alors : rupture… ou pas ?
- Vous avez cherché à démontrer toute la différence qui existait entre les communautés « ralliées » et la FSSP X. Mais où voyez-vous ces différences aujourd’hui ? Nous sommes nombreux à n’en voir aucune : plus de critiques du Concile, plus d’appel à l’engagement pour la Royauté Sociale de NSJC, louanges décernées à Benoît XVI, traité de « serpent » et d’ « assassin de la Foi » par Mgr Lefebvre. Certes Mgr Tissier de Mallerais l’a traité aussi de « super moderniste » lors de sa conférence de novembre 2007 – et donc d’hérétique – mais il prône désormais le dialogue avec lui… dont il n’est pas très sûr qu’il soit pape ! » Max Barret,
L’abbé de Cacqueray doit de plus en plus justifier l’injustifiable : les « discussions » avec les artisans de déchristianisation, alors que le fondateur avait émis son VETO et la glose fumeuse sur l’« herméneutique de la continuité », alors que Mgr Lefebvre avait déclaré que Vatican II est un bloc, et qu’il faut choisir entre Vatican II et le concile de Trente.
« Il faut condamner le concile Vatican II …ou bien il faut condamner le concile de Trente et tous les papes[20] » Mgr Lefebvre
Nous diffusons ci-dessous les éléments envoyés par Max Barret à ses correspondants le 24 mai dernier.
Continuons le bon combat
La Rédaction de Virgo-Maria
© 2009 virgo-maria.org
ANNEXE A
Extrait de Tychique n°289 – 24 mai 2009, par Max Barret
Quarante-deux années de combat.-
Le 17 octobre 1967 j’adressais une lettre au curé de notre paroisse pour lui signifier que mon épouse et moi-même quittions cette paroisse dans la vie de laquelle nous nous étions totalement investis. Nous considérions que notre fidélité à l’Eglise nous imposait cet acte douloureux.
Quarante deux ans après, nous sommes traînés dans la boue par ceux qui confortablement installés dans une structure qui n’aurait jamais existé sans l’héroïsme de ceux qui, comme nous, prirent, à la même époque, la même décision que nous, pour les mêmes raisons.
M. l’abbé de Cacqueray a pris motif de la conférence qu’il est venu faire sur nos terres – ce sont bien nos terres que nous avons données à la FSSP X grâce aux sacrifices financiers générés par cette opération – pour conspuer le scandaleux « Courrier de Tychique » qui trouble, il est vrai, la stratégie mise en place pour se rapprocher d’une « Eglise » qui fait penser au « Siège d’iniquité », dénoncé par Mgr Lefebvre le 4 mars 1991, c’est-à-dire 17 jours avant sa mort… Ainsi va le cours des choses dans une Fraternité où le néo-cléricalisme s’octroie tous les droits.
A la suite de cette conférence, j’ai adressé à M. l’abbé de Cacqueray un certain nombre d’observations et je lui ai posé des questions précises en lui demandant d’y répondre. Je pense l’avoir fait avec tout le respect que je lui dois, malgré la vigueur d’un langage qui se justifie sans doute dans un échange d’aussi grande importance. Il m’a répondu sans se départir de celui qu’il avait adopté dans sa conférence, mais sans répondre à mes questions. En terme rugbylistique : « il botte en touche » ! J’en prends acte. Ne posons pas de questions embarrassantes à notre hiérarchie : nous n’obtiendrons pas de réponse : « Priez, payez, faites confiance » air connu ! D’autant mieux connu par les anciens combattants de mon espèce que c’est une consigne qu’ils ont déjà entendue !
Les internautes trouveront en annexe les documents correspondants. Les autres pourront les recevoir en nous adressant une enveloppe (22.5 x 16) rédigée à leur adresse timbrée à 0,90 € et un chèque de 8 € à l’ordre de l’AFCBD pour frais d’impression et de papeterie.
Mais pour « les autres » – terme absolument pas péjoratif – voici, ci-après, les questions que je posais et que je pose à nouveau. Je cite d’abord une déclaration lourde de conséquence faite tout récemment par Mgr Tissier de Mallerais à une de ses correspondantes concernant la situation canonique de Benoît XVI : « le doute est légitime » ! C’est énorme ! Le doute est légitime c’est-à-dire que l’on ne sait pas si Benoît XVI est pape ou s’il ne l’est pas ! Qu’on ne m’accuse pas de citation partiale ou partielle : « le doute est légitime » : c’est écrit par Mgr Tissier de Mallerais et c’est signé par lui. On s’engage donc dans des discussions avec une « structure » – comment l’appeler autrement ? – dont on ne sait pas si elle existe réellement ! « Le doute est légitime » ! On imagine le poids qu’auront ces discussions lorsqu’elles auront été paraphées par deux parties, dont l’une est présumée illégitime ! Voici donc ces questions. Constatez qu’elles sont simples :
- Benoît XVI est-il pape ou non ? Même chose pour certains cardinaux, évêques et prêtres !
- Un accord secret a-t’il été signé en l’an 2000 comme l’affirme M. Upinski, ce qui relativiserait singulièrement le « succès » des croisades entreprises ?
- Mgr Fellay a dit « Nous pensons qu’un jour l’Eglise – car cela n’appartient qu’à elle – condamnera ce Concile et le mettra au rang du brigandage d’Ephèse ou du Concile de Pistoie » ( 5 janvier 1996 – 2ième Congrès de « Si, si, No, no ») puis « Vatican II apparaît en rupture radicale avec la Tradition catholique (1ier Symposium de la FSSP X – octobre 2002) puis « Nous souhaitons considérer le concile Vatican II et l’enseignement postconciliaire à la lumière de cette Tradition, sans rupture, et dans un développement parfaitement homogène ! » Alors : rupture ? Pas rupture ? Quand Mgr Fellay s’exprime-t’il véritablement ?
Bien entendu je m’engage à publier sa réponse, si j’en reçois une.
ANNEXE B
Lettre de Max Barret à l’abbé de Cacqueray, en réponse à
ses accusations publiques contre l’ancien chauffeur de Mgr Lefebvre, formulée
en sa présence le 25 mars 2009, dans le prieuré dont il a fait don à la FSSPX
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Réponse aux accusations publiques formulées par M. l’abbé de Cacqueray
le samedi 25 avril 2009
Ce document est également adressé au RP Antoine.
+
Préambule.
Lorsqu’après votre exposé je suis allé vous demander de bien vouloir me passer le micro, j’ai vu votre visage : blême, presque décomposé ! Comme si, brusquement, vous aviez pris conscience que vous veniez d’accomplir une mauvaise action. A moins que vous n’ayez pris peur ! En effet, les amis qui me connaissent bien savent que mes interventions publiques sont généralement redoutées. J’en ai fait un certain nombre dans différents domaines. J’ai fait vaciller quelques personnalités politiques. Et bien d’autres. Il est donc possible que certains, bien intentionnés, vous en aient prévenu. Les courageux poltrons ne manquent pas dans nos milieux.
Alors, après le lynchage auquel vous veniez de vous livrer, accueilli par des applaudissements nourris et prolongés, émanant de « fidèles » ( ? ) dont certains n’ont, pour toute action, que de choisir parmi divers offices celui qui perturbe le moins leurs loisirs dominicaux, vous pouviez effectivement redouter le pire. Il ne s’est pas produit et ceux qui s’étaient déplacés pour assister goulûment à ce spectacle en ont été pour leurs frais.
Je m’y étais pourtant préparé, même si, au dernier moment, flairant le danger, j’avais pris la décision de m’en abstenir. Et j’avais préparé un texte, très court, pour m’en expliquer. Mais, vous voyant si pâle, si contracté, j’ai eu pitié. Oui, même si l’expression vous déplaît : j’ai eu pitié ! D’abord parce que l’exemple de ces applaudissements accusateurs, qui venaient de me faire très mal, m’ont semblés gros de conséquences graves. Mais aussi parce que, peut-être brusquement inspiré, j’ai pris conscience que l’on ne se comporte pas avec la même hargne vis-à-vis d’un prêtre de Jésus-Christ, que face à un politicien sans foi ni loi. Et, de nouveau, je n’ai pas lu le petit mot que je venais de préparer. Je l’ai adapté et dépouillé de ses aspérités. Vous m’en avez remercié. J’y ai été sensible.
Peut-être, alors, avez-vous pris conscience que l’ignoble individu qui venait d’être jeté en pâture aux vautours venus s’en repaitre, n’était pas aussi ignoble que vos propos pouvaient donner à le croire.
Ma réponse à votre intervention.
1.- Rétrospective indispensable.-
Il fut un temps où, lorsque j’informais Mgr Lefebvre d’une dérive quelconque, ou du moins supposée telle, il ne me considérait pas d’emblée comme un ennemi de la Fraternité. Il se renseignait, si nécessaire, et il y donnait suite, ou non. C’est ainsi, par exemple, que lorsque je luis fis part des infiltrations gnostiques dans la Fraternité, en 1987, il m’en remercia et fit le nécessaire pour y pallier. (Sa lettre du 16 septembre 1987 – mon livre p. 132). Lorsque je lui signalai, aussi, une dérive de « Renaissance Catholique », il m’en remercia et fit aussi le nécessaire (sa lettre du 7 mars 1990 – page 129 de mon livre). Bien loin de me prêter les intentions malsaines que l’on me prête aujourd’hui, il m’encouragea dans mon œuvre de « vigie » : « Heureusement qu’il y a des vigies comme vous ! » (7 mars 1990)
Mais il y a plus grave, et plus lourd de conséquences. Car entre temps il y avait eu un invraisemblable manque de discernement, ou une erreur de jugement, qui m’avait amené à en alerter Monseigneur.
Le 19 novembre 1989 Mgr Lefebvre célébrait son Jubilé au Bourget. J’y conduisis deux cars. A la sortie de cette mémorable célébration, des tracts furent abondamment distribués dans l’enceinte de la manifestation. J’en pris un. Ils émanaient de l’UNEC (Union des Nations de l’Europe Chrétienne). On y invitait à un grand rassemblement au cours duquel on allait débattre, entre autres, de : « la dignité de la femme et l’ennoblissement de sa vocation (…) le droit à la culture chrétienne de chaque peuple européen, le sursaut de la jeunesse vers l’idéal chrétien… » objectifs, au demeurant légitimes ! Oui ! … Mais … En tête de ce tract figurait la précision suivante : « Cette association se donne pour but de réunir toutes personnes et associations chrétiennes d’Europe, sans aucune exclusion, y compris celles de l’Est, qu’elles soient catholiques, orthodoxes, anglicanes ou
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protestantes, afin de mener toutes actions sociales et religieuses qui s’imposent pour propager et défendre » les causes citées ci-dessus
Voila bien de quoi interpeller… même les moutons qui vous applaudissaient samedi soir !
Or cette manifestation était placée sous la présidence de SE Mgr Tissier de Mallerais qui devait y intervenir, es-qualité, lors des diverses conférences de ce melting-pot religieux.
A son retour du Jubilé, Mgr Lefebvre nous fit l’amitié de faire étape chez nous, comme il le faisait si souvent. Je lui montrai ce tract. Stupeur !... Presque consternation ! Il avait été sollicité par les organisateurs de ce colloque et avait évidement refusé d’y participer sous quelque forme que ce soit ! Je crois encore l’entendre me dire : « Ah non ! Pas lui !... Pas lui !... Ils m’ont demandé d’y prendre part ! J’ai refusé ! Il s’est fait avoir !... Ecrivez-lui !... Ecrivez-lui en précisant, si c’est nécessaire, que c’est de ma part ! » Ce que j’ai fait. Copie de ma lettre ci-jointe. Je n’en reçus aucune réponse.
Mgr Lefebvre, dans sa grande sagesse ne m’avait pas considéré comme un ennemi de la Fraternité parce que je lui révélais un fait certainement désagréable ! Mgr Tissier de Mallerais avait été sacré un an avant seulement. Et que l’on ne vienne pas dire aujourd’hui que, depuis, l ’UNEC a (éventuellement) changé de stratégie. C’est peut-être possible. Je n’en sais rien. Mais à l’époque, en fonction des documents qu’elle diffusait, son « but » était celui rappelé ci-dessus. C’est ce but que Mgr Lefebvre refusait de cautionner. C’est ce but qui m’avait décidé à lui faire part de ma réflexion. Mgr Tisser de Mallerais ne l’avait pas vu ou pas compris. Que sais-je ? Je n’y puis rien. Les faits sont là. Deux ans plus tard, les 4 et 5 janvier 1992, l’UNEC organisait un autre colloque à Rouffach : même but ! Et le programme de ce dernier nous informait que M. l’abbé Thomas Bernhard, prieur à Strasbourg avait remplacé Mgr Tissier de Mallerais. Le message n’avait pas été transmis. Le ver dans le fruit était déjà très efficace. J’écrivis aussi à M. l’abbé Bernhard (lettre jointe.) Pas de réponse non plus ! Je n’ai jamais révélé ces faits. Il m’a semblé que le temps était venu de le faire puisqu’on porte de graves accusations contre ma misérable carcasse.
2.- Situation actuelle.
Depuis, les choses ont complètement évolué. Les « vigies », que Mgr Lefebvre appréciait, ont été non seulement mises à la retraite, mais déclarées ennemies de la cause, dés lors que leurs avertissements n’allaient pas dans le sens du vent devenu dominant. De salutaires qu’elles étaient aux yeux de Mgr Lefebvre, elles devinrent néfastes au regard de ses successeurs. C’est ainsi que l’abbé Célier put diffuser certains ouvrages (dont un au moins a été sévèrement jugé par les Dominicains d’Avrillé) non seulement sans être rappelé à l’ordre, mais en étant soutenu par ses Supérieurs, contre ceux qui criaient au loup ! Il put brocarder effrontément Etienne Couvert et Jean Vaquié, ironisant sur l’autodidactisme de ce dernier, lui l’intellectuel de haut-vol, bien à l’abri au cœur des instances dirigeantes de la Fraternité.
Quant à nous, laïcs insignifiants et devenus gênants, nous n’avons plus eu droit qu’au dédain, quand ce ne fut pas au mépris.
La dernière lettre personnelle que j’ai reçue de Mgr Fellay date du 26 avril 2004. Il y soutient l’abbé Célier, justifie son patronyme de Paul Sernine, et affirme que M. J.P. le Roy, Grand Maitre des Chevaliers de Notre-Dame professe « des jugements téméraires, des conclusions qu’il tire de manière hâtive de faits dont il a connaissance » ! C’est à peu près, mot à mot ce qui m’est reproché aujourd’hui !... Décidément l’arsenal utilisé contre les « vigies » n’a pas beaucoup été renouvelé !
J’ai écrit plusieurs fois à Mgr de Galarreta : pas de réponse !
J’ai écrit six fois à Mgr Tissier de Mallerais entre le 20 novembre 2007 et le 30 janvier 2009. Une seule réponse à ma lettre du 20 novembre 2007. Elle contient 9 lignes manuscrites… rassurantes. Par contre, récemment, il a répondu sur plusieurs pages à une correspondante qui lui posaient à peu près les mêmes questions que moi (d’après ce que j’en ai su) pour lui dire, par exemple qu’en ce qui concerne la situation canonique de Benoît XVI… le doute était légitime. Ce qui, avouez-le, a de quoi surprendre quand on s’engage dans des discussions avec une autorité dont on peut légitimement douter de l’existence ! Certes, il a aussi ajouté : « Mgr Lefebvre a douté, mais il n’a pas fait de ce doute le fondement de son action » avec cette circonstance importante qu’alors… Ratzinger n’était encore qu’un cardinal, dont il avait mesuré toute la nocivité.
Seul, Mgr Williamson a répondu à tous mes messages, et il approuve mon combat dans la forme que je lui donne avec le « Courrier de Tychique » ce qui en fait donc un « dissident » … alors que vous avez affirmé haut et fort que les quatre évêques étaient tous quatre en parfaite communion ! Voulez-vous d’autres précisions sur le même sujet ?
Or nous avons eu l’honneur de les accueillir tous les quatre sous notre toit, certains plusieurs fois ! Et j’ai été le chauffeur de Mgr Fellay au moins 2 ou 3 fois !
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Il m’a donc semblé « légitime » d’utiliser une autre forme de mise en garde, puisque celle que Mgr Lefebvre et moi-même avions initiée est devenue caduque !
Vous avez opéré un choix parmi les déclarations de Mgr Lefebvre. J’en ai fait un autre, et je ne suis pas le seul. Où est le mal ? Vous avez choisi celles qui allaient dans le sens des orientations prises par ceux qui veulent, à tout prix le ralliement, c'est-à-dire l’absorption pure et simple de la Fraternité par la Rome apostate, alors que, plus le temps passait, plus Mgr Lefebvre écartait cette solution. N’avait-il pas créé la « Commission canonique St Charles Borromée » pour suppléer aux déficiences du Saint-Siège, voulant ainsi montrer que l’ « Eglise visible » était bien, non plus à Rome, mais dans la Fraternité ? (cf. « Fideliter n° 68 – nov. déc. 1988) Et donc, en quoi notre choix n’est-il pas « légitime » ? Où est notre (mon) crime ?
Aussi, oser prétendre que mes mises en garde, de salutaires qu’elles étaient, sont devenues des jugements téméraires ou des informations partiales et partielles relève de la calomnie. Voudrait-on qu’on se livre à l’analyse de toutes les informations partiales et partielles diffusées – ou escamotées – par « La Porte Latine » depuis sa création ?... Mgr Lefebvre dans sa lettre au Cardinal Gantin (6 juillet 1988) écrivait : « Nous n’avons jamais voulu appartenir à ce système qui se qualifie lui-même d’Eglise conciliaire (…) Nous n’avons aucune part avec le panthéon des religions d’Assise ; notre propre excommunication par un décret de votre Eminence n’en serait qu’une preuve irréfutable. Nous ne demandons pas mieux que d’être déclarés « ex communione » de l’esprit adultère qui souffle dans l’Eglise depuis 25 ans, exclus de la communion impie avec les infidèles » (« Fideliter » n° 64 – p. 11 et 12) On aimerait voir ce texte publié sur « La Porte Latine » aujourd’hui !
C’est pourquoi, oser me soumettre à la vindicte populaire comme un ennemi de la Fraternité, alors que je ne cesse de la défendre ; oser, dans ce but, mobiliser ces lambdas malveillants – venus participer à la curée samedi soir – dont j’aimerais bien connaître les états de service et les comparer à ceux de mon épouse et de moi-même, est une très mauvaise action.
3.- Mes questions.- Mes observations.-
Vous avez, certes, exposé un certain nombre de faits sur lesquels je n’ai rien à redire. Encore que vos citations étaient, elles aussi, « partiales et partielles » comme je viens de le dire. On pourrait y revenir. Je note tout de même, au passage, que vous avez cité Mgr Gaidon pour justifier votre option. L’exemple n’était peut-être pas très bien choisi, car il est venu sur nos terres (Villars-les-Dombes) à l’automne dernier, pour la promotion de son livre. Et il y a copieusement injurié Mgr Lefebvre !
Mais ce qui fausse complètement votre raisonnement c’est qu’il repose sur un postulat totalement faux.
Vous posez, comme base de la discussion, la légitimité et la loyauté de la partie adverse. Vous refusez d’admettre – ou en tout cas vous refusez d’en tenir compte – qu’en face de vous il y a des ennemis de la Foi, des loges maçonniques, des anti-christs, et à la tête de tout : « un serpent » (dixit Mgr Lefebvre). Vous refusez d’étudier la validité des sacrements depuis le nouveau code de droit canon et, de ce fait, vous ne savez même pas si ceux que vous aurez en face de vous seront prêtres, évêques, cardinaux… ou pape ! « Le doute est légitime » a écrit Mgr Tissier de Mallerais ! Or vous n’avez jamais voulu vous consacrer à ce problème capital alors que c’est le nœud, le point central de tout le débat. Don Putti, le fondateur de « Si, si, No, no » a dit à un prêtre, de mes amis, en parlant du Vatican : « Tutti deliquentis » (« Tous des délinquants »). Avouez-le ! Avouez qu’il y a là un obstacle qui fausse tout ! Toute l’argumentation mise en place s’écroule ! Je suis même à peu près sûr que, lorsque vous êtes seul, plongé dans vos méditations, vous prenez conscience de la gravité du problème et de l’influence qu’il aura sur l’orientation des débats ! Mais, comme les autres, vous vous taisez. Vous faites « comme si » alors que Mgr Lefebvre réordonnait des prêtres qui avaient été ordonnés dans le nouveau rite… qu’il considérait donc comme invalide ! Qui aurait l’audace de dire le contraire ? Il va bien, falloir, un jour et même très vite, crever cet abcès ! Et que l’on ne prenne pas prétexte de mes propos pour me qualifier de « sedevacantiste », la plus grave des accusations paraît-il ! Je ne fais que poser une question, jugée « légitime » selon Mgr Tissier de Mallerais. Il serait souhaitable et honnête qu’enfin on y réponde !
Il est bien évident que, dans un tel contexte, les questions que j’ai à vous poser ne se situent qu’au deuxième plan :
- Benoît XVI est-il pape, ou non ? Même chose pour certains cardinaux, évêques et prêtres.
- Un accord secret a-t’il été signé en l’an 2000, comme l’affirme M/ Upinski, ce qui relativise singulièrement le « succès » des croisades de chapelets entreprises ?
- Mgr Fellay a dit : « Nous pensons qu’un jour l’Eglise – car cela n’appartient qu’à elle – condamnera ce Concile et le mettra au rang du brigandage d’Ephèse ou, du Concile de Pistoie » ( 5 janvier 1996 – 2ième Congrès de « Si,si, No,no ») puis « Vatican II apparaît en rupture radicale avec la Tradition catholique » (1ier Symposium de la FSSP X – octobre
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- 2002) puis : « Loin de vouloir arrêter la Tradition en 1962 nous souhaitons considérer le Concile Vatican II et l’enseignement postconciliaire à la lumière de cette Tradition, sans rupture et dans un développement parfaitement homogène » ! Alors : rupture… ou pas ?
- Vous avez cherché à démontrer toute la différence qui existait entre les communautés « ralliées » et la FSSP X. Mais où voyez-vous ces différences aujourd’hui ? Nous sommes nombreux à n’en voir aucune : plus de critiques du Concile, plus d’appel à l’engagement pour la Royauté Sociale de NSJC, louanges décernées à Benoît XVI, traité de « serpent » et d’ « assassin de la Foi » par Mgr Lefebvre. Certes Mgr Tissier de Mallerais l’a traité aussi de « super moderniste » lors de sa conférence de novembre 2007 – et donc d’hérétique – mais il prône désormais le dialogue avec lui… dont il n’est pas très sûr qu’il soit pape !
Je pense que vous admettrez donc que nous puissions nourrir de graves inquiétudes ! Et que puissent être considérées comme « légitimes » ces inquiétudes …et légitime aussi la forme, la seule que nous puissions leur donner, puisque les autres nous sont inaccessibles.
Max Barret.
+
ANNEXE C
Lettre de réponse de l’abbé de Cacqueray à Max Barret, en
date du 11 mai 2009
ANNEXE D
Lettre de réponse de Max Barret à l’abbé de Cacqueray, en date
du 19 mai 2009
Max BARRET
« Les Roux »
01400 – Châtillon-sur-Chalaronne.
Tél : 04.74.55.27.63
Fax : 04.74.55.06.54
e.M@il : barret.max@free.fr+ Châtillon-sur-Chalaronne le 19 mai 2009
Monsieur l’abbé Régis de Cacqueray,
Supérieur du District de France,
Fraternité St Pie X
BP 125
92154 – Suresnes Cedex.Cher Monsieur l’abbé,
Vous me rappelez que j’aurais dit, aussitôt après votre conférence, que je ne publierai rien sans votre autorisation. Je vous avoue ne pas m’en souvenir. En tout cas, si je l’ai dit, je me rétracte, suivant en ceci, l’exemple de Mgr Lefebvre qui, après avoir signé un certain protocole d’accord, s’était rétracté et avait repris sa signature le lendemain. Par contre, je publierai la lettre que vous venez de m’adresser, conjointement à mon communiqué. Cela me semble parfaitement honnête. J’ajoute que mes lecteurs habituels disposeront ainsi d’éléments de comparaison qui leur permettront de se former un jugement plus objectif.
Ceci précisé, vous pensez bien que je ne peux laisser votre lettre sans réponse, sans cependant me laisser aller à une inflation d’offenses, semblable à la vôtre. Car je vous respecte malgré le fossé qui nous sépare. Et je ne me réfugie pas dans la restriction qui accompagne bien souvent ce genre de déclaration : je respecte en vous, non seulement le prêtre, mais aussi l’homme. Je me souviens d’ailleurs m’être employé à trouver une chambre à Lourdes pour votre maman malade, chambre que vous n’aviez pas trouvée vous-même.
Mais cela n’exclut pas la vigueur du langage dés lors qu’il reste… respectueux.
Ma première observation, est que, si vous maniez l’invective avec un incomparable talent, vous paraissez moins à l’aise sur le fond d’un débat que vous esquivez… Car, vous ne répondez à aucune de mes inquiétudes ou de mes questions des pages 2 et 3. Je dis bien : aucune ! Ce ne sont pas des questions secondaires ou futiles. Elles sont fondamentales. Vous n’y répondez pas ! Je vous les aurais posées à la fin de votre intervention. Je vous les pose à nouveau. Eluder un problème n’est pas lui trouver une solution. Quant aux dizaines d’ « erreurs » qui jonchent mes bulletins, j’en attends la liste.
Concernant « l’adhésion des fidèles à cette ligne ferme et prudente que la Fraternité a tenue et continue à tenir » permettez-moi d’en sourire ! Vous ne deviez pas être très grand lorsque, il y a quarante ans, nos prêtres de paroisses et nos évêques nous opposaient le même langage alors que nous osions dénoncer les dérives de l’Eglise – pas encore tout à fait conciliaire – mais déjà bien peu catholique. Et les « fidèles » qui alors, continuaient à apporter leur adhésion à l’Eglise, supposée demeurée ferme, applaudissaient avec autant d’enthousiasme lorsque un curé, en civil, venait nous insulter dans nos salles paroissiales ou dans nos églises ! Ils tenaient le bon côté du manche ! Ils étaient considérés, flattés et encouragés dans leur adhésion ! Nous courbions alors l’échine, comme aujourd’hui, mais nous tenions bon. Lorsque ceux qui avaient été de bons amis nous rencontraient, ils changeaient de trottoir ! Il en reste encore quelques-uns ! Je les revois de temps à autre et il m’arrive de discuter avec eux car je ne suis pas rancunier. Ils vont parfois à la messe le dimanche… ou plutôt le samedi soir – c’est plus pratique – mais ils n’ont plus la foi ! Et les moutons de panurge qui vous ont applaudi sont de la même trempe n’en doutez pas ! Ils ne savent rien de ce qui est en jeu aujourd’hui. Soyez sans crainte, ils ne passent pas leurs semaines à étudier, à lire, à se former… et à prier le rosaire bien avant que Mgr Fellay nous ait incité à le faire ! Vous n’avez rien à craindre d’eux. Ils sont obéissants, confiants et préparés à tous les reniements ! Comme il y a quarante ans !
Vous écrivez aussi que les autres chauffeurs de Monseigneur qui « pour la plupart d’entre eux l’ont d’ailleurs véhiculé beaucoup plus souvent (que moi) y ont vu bien plus un privilège qu’un titre de gloire ou d’infaillibilité ». Je n’ai jamais dit autre chose ! Et je l’ai même encore répété, il y a peu, à trois de vos prêtres invités à notre table – bien qu’ils soient loin de partager mes convictions – : « C’est la plus grande grâce et le plus grand privilège de notre vie qui nous ont été accordés » ! Ce sont les trois prêtres de Marlieux : vous pouvez les interroger !
Mais, là aussi, vous semblez mal renseigné. Si je dis « mal renseigné » c’est parce que je me refuse à vous taxer de mauvaise foi. Car j’ai bien connu deux de ses chauffeurs parmi ceux qui l’ont « véhiculé beaucoup plus souvent » que moi ! Et le moins que je puisse dire c’est qu’ils soutenaient complètement mon combat ! Michel Porcellana, tout d’abord. Vous le savez d’ailleurs car il vous a écrit personnellement le 27 juin 2006 pour dénoncer les propos de l’abbé Célier ! Il m’avait demandé de l’aider à rédiger un témoignage public très hostile aux orientations prises par la FSSP X. En effet, gravement malade, il se savait condamné et nos échanges étaient nombreux. Je vous joins la photocopie intégrale de l’un d’entre eux… malheureusement inachevé ! J’en ai d’autres, mais … il manque la suite de celui-ci car il est décédé avant. Cette suite se serait intitulée « La FSSP X en 2008 et l’esprit de Mgr Lefebvre » ! Tout un programme ! Je lui avais rendu visite à son domicile, quelques jours avant sa mort. Très affaibli et décharné, et tenant à peine debout, il voulut m’encourager dans mon combat… Bien entendu j’ai assisté à ses funérailles à Ecône. Ce grand ami et grand compagnon de lutte est resté fidèle jusqu’à son dernier soupir. Sa famille peut confirmer tout ce que je viens d’écrire. Il était très lié, dans le même combat, à Don Floriano Abrahamowicz – qui vient d’être exclu de la Fraternité. C’est par lui que je l’ai connu ! L’autre était M. Wallaert, malheureusement décédé bien plus tôt, mais déjà extrêmement inquiet de la dérive qu’il constatait et qu’il redoutait. Or sa belle propriété bretonne était un havre de paix apprécié par Monseigneur ! Il y séjournait souvent, parfois deux semaines entières consécutives ! Je le rencontrais à la chapelle de Vannes lors de mes vacances en Bretagne, et j’ai revu sa veuve il y a 2 ou 3 ans à Lourdes pour le pèlerinage du Christ-Roi, que – je vous le rappelle – j’ai réactivé en 2000 ! Il a été, avec Michel Porcellana, le premier à avoir eu connaissance de la grave maladie qui l’emporta ! Son épouse et lui-même ont réussi à le joindre par téléphone à l’hôpital. (…)
Comme vous le voyez, ces chauffeurs partageaient tout à fait mes convictions, et étaient même peut-être plus engagés que moi dans la résistance à l’envahisseur ! Avant d’affirmer il vaut mieux s’informer.
Je rappelle pour mémoire que je pense pouvoir être fier de ce que j’ai fait pour la Fraternité et la Tradition… et que je continue à faire nonobstant vos propos. La fierté n’est pas l’orgueil. Et lorsque je souffrais, dans mon « ego » ce samedi 25 avril, sous les applaudissements vengeurs de vos supporters je ne pouvais m’empêcher de penser : « Qu’ont-ils donc fait jusqu’à aujourd’hui ? ». Où étaient-ils lorsque je faisais visiter à Mère Anne Marie Simoulin le site de « Cressia » que j’avais déniché au cours de mes pérégrinations, et que j’en négociais l’achat ? Même chose pour « Morgon » (Je possède encore toutes les lettres du bon Père Eugène qui nous confiait ses soucis financiers !) Où étaient-ils lorsque je me battais pour arracher une dotation de 300.000 frs – que j’ai obtenue – permettant à l’Ecole St Jean Bosco de démarrer… et de perdurer ? Que faisaient-ils lorsque, « sergent recruteur » du Père Marziac j’organisais matériellement ses retraites dans des maisons, le plus souvent hostiles, et que mon épouse avait la charge, malgré son travail professionnel, d’accueillir les pères entre les retraites « hommes » et celles « femmes » qui suivaient le plus souvent ? M. l’abbé Laroche pourrait s’en souvenir ? M. l’abbé (à l’époque) Williamson aussi. Et bien d’autres ! Que faisaient-ils de leurs loisirs que mon épouse et moi-même consacrions à chercher, trouver et héberger parfois plusieurs jours, un vrai prêtre pouvant nous desservir dans les années 70 ? Et quand nous cherchions un lieu de culte ? Que faisaient-ils et quelles sommes ont-ils consacrées à la réactivation du pèlerinage de Lourdes abandonné par la Fraternité après le décès de M. l’abbé Coache ?... Mon épouse et moi-même avons organisé plus de cent cars pour divers lieux de pèlerinage, dont plusieurs pour Ecône ! Et eux ?... Veulent-ils voir nos carnets de chèques ? Oui, qu’ont-ils donc fait pour la Tradition ces enthousiastes censeurs ? J’attends qu’ils présentent leurs états de service pour que je puisse m’incliner devant leurs faits d’armes ! Et que vous puissiez compter sur eux !...
Alors, si vous pensez que je fasse, maintenant, le jeu des prêtres conciliaires, comme vous me le reprochez un peu hâtivement, et si vous ne voulez plus « perdre votre temps » avec un individu aussi méprisable, je prendrai ça pour une épreuve de plus – elles ne me font pas défaut – qui me sera sûrement utile lorsque je comparaîtrai devant le Juge Suprême. Et je vous pardonne tout. Même si votre jugement est inique.
Vous assurant toujours de mon profond respect et vous priant de bien vouloir, de votre coté, pardonner la longueur de la lecture que je viens de vous imposer, je vous prie de croire à mon entier dévouement au service de la cause que je défends depuis plus de quarante ans.
Max Barret.
Double au RP Antoine.-
ANNEXE E
Lettre de réponse de Max Barret à Mgr Tissier de Mallerais, le
22 novembre 1989 pour lui demander de s’expliquer, à la demande exprès de Mgr
Lefebvre, sur son patronage de l’UNEC,
une association œcuménique
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[1] http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-10-07-B-00-Cacqueray_perd_ses_nerfs.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-10-22-A-00-Abbe_de_Cacqueray-contre_VM.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-06-14-C-00-Cacqueray_excommunication_heresie.pdf
[2] Voir documents placés en annexe au présent message.
[4] http://www.virgo-maria.org/articles/2009/VM-2009-05-09-A-00-Avrille_insulte_abbe_Schoonbroodt.pdf
[5] VM a déjà fait connaître le 24 avril 2009 cette réaction de panique de l’abbé de Cacqueray :
[6] http://www.virgo-maria.org/articles/2009/VM-2009-04-30-A-00-Lettre_du_Pere_Jean.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2009/VM-2009-02-22-C-00-Pere_Jean_s_oppose_a_Mgr_Fellay.pdf
[7] Marcel Lefebvre, op. cité p. 577, souligné par nous.
[8] Lettre ouverte aux catholiques perplexes, Mgr Lefebvre, Ed. Albin Michel, 1985, p. 10. Souligné par nous.
[9] Cf. le texte très explicite de Golias : « Selon nos informations, si le statut de Prélature personnelle est envisagée (cf. nos éditions précédentes), et a été reportée quant à son annonce officielle en raison de la levée d’indignation suscitée par la levée d’excommunication, il pourrait évoluer aussi vers celui d’une Administration apostolique universelle, une sorte de diocèse personnel du pape pour les « réintégristes ». Toujours d’après nos informations, il nous est confirmé que Rome ne demandera pas à la Fraternité St Pie X d’adhérer explicitement au Concile. La « réintégration » se fera donc sans que les Lefebvristes « signent » le Décret sur l’œcuménisme, la Déclaration sur la liberté religieuse, Nostra Aetate (relations avec les Juifs), Lumen Gentium et Dei Verbum. Ces textes seraient donc isolés et plus lus, ni à la lumière du concile Vatican II, ni à celle de l’ensemble de la Tradition de l’Eglise. » ( « Prélature personnelle ou Administration apostolique universelle » (Christian Terras, 3 février 2009). Souligné par nous.
Prélature personnelle ou Administration apostolique universelle
[10] http://www.virgo-maria.org/D-FSSPX/D-Opposition-ralliement-FSSPX/opposition_fsspx_ralliement.htm
[11] http://www.laportelatine.org/communication/presse/2009/lettrevocations2009/vocations2009.php#glor
[12] http://www.laportelatine.org/communication/presse/2009/lettrevocations2009/vocations2009.php#glor
[13] http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-09-07-A-00-Abbe_Lorans_primant_les_conciliaires.pdf
[14] http://www.virgo-maria.org/articles/2009/VM-2009-04-25-B-00-Abbe_Celier_maitrise_de_philo.pdf
http://sww.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-07-17-A-00-Abbe-Celier-Jim-Morrison.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-06-15-A-00-Binome_Aulagnier_Celier.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-07-28-A-00-Chaussee-n1.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-07-29-A-00-Chaussee-n2.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-06-03-B-00-Mgr_Williamson_lache_abbe_Celier.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM-2007-06-06-B-00-Avrille_bloque_face_a_Celier.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2007/VM_2007-06-28-A-00-Abbe-Celier_censure_Mgr_Lefebvre.pdf
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[17] selon le CV diffusé à l’occasion de la sortie de son livre-interview réalisé avec Olivier Pichon « Benoît XVI et les traditionalistes » aux éditions Entrelacs (Albin Michel), salon du livre 2007, citation :
- 1976 : obtention d’un baccalauréat scientifique ; entrée à l’Institut universitaire de Technologie de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
- 1977 : découverte de la Tradition catholique à l’occasion de l’événement de Saint-Nicolas du Chardonnet.
- 1978 : obtention d’un Diplôme universitaire de Technologie «Hygiène et sécurité du travail» à l’Université de Paris-Nord.
- 1978-1979 : travail dans une entreprise d’usinage d’uranium fournissant l’industrie nucléaire et l’aéronautique
[18] http://www.virgo-maria.org/articles/2009/VM-2009-05-18-A-00-Mgr_Williamson-retour_chez_les_Fabiens.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2009/VM-2009-05-19-A-00-Famille_de_Mgr_Williamson.pdf
[19] http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-10-07-B-00-Cacqueray_perd_ses_nerfs.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-06-14-C-00-Cacqueray_excommunication_heresie.pdf
http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-10-22-A-00-Abbe_de_Cacqueray-contre_VM.pdf
[20] Lettre ouverte aux catholiques perplexes, Mgr Lefebvre, Ed. Albin Michel, 1985, p. 10. Souligné par nous.