Virgo-Mara.org

CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf

Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire
(en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du
VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le
FAUX CLERGE ANGLICAN ?


Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.

(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

mercredi 31 mars 2010

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Fatima : La tromperie diabolique des fidèles par Ratzinger-Fellay

Apparition de la Très Sainte Vierge, a Fatima, au Portugal, en 1917

Nous livrons ce commentaire de Raúl Miguel. Pour nous, il doit être envisagé que la « conversion de la Russie » signifie la conversion doctrinale de la hiérarchie orthodoxe valide qui deviendrait de ce fait catholique sans nécessité de consécration absolute ou sub conditione. Cet aspect manque au texte de R.Miguel. Cette véritable conversion, provoquant l’émergence d’un corps épiscopal catholique, face à une église Conciliaire qui a perdu la succession apostolique par l’instauration le 18 juin 1968 d’un rite de consécration épiscopale certainement invalide, marquerait un tournant dans les évènements eschatologiques que nous avons commencé à vivre depuis l’installation de l’usurpateur Roncalli-Jean XXIII sur le trône de Saint Pierre, en 1958.

Rédaction de Virgo-Maria.org

La Russie et le Cœur Immaculé de Marie

par Raúl Miguel

publié le lundi 1er mars 2010 sur le site Internet hispanophone Sursum Corda http://sursumcordablog.blogspot.com/2010/03/rusia-y-el-corazon-inmaculado-de-maria.html

LA TROMPERIE DIABOLIQUE DE LA PRÉTENDUE CONSÉCRATION

DE LA RUSSIE AU CŒUR IMMACULÉ

IINTERPRÉTATION CORRECTE DE LA PROPHÉTIE DE FÁTIMA

ET DE SES IMPLICATIONS ACTUELLES

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Bien que le titre ci-dessus puisse paraître choquant, voire irrévérencieux, je me décide à écrire sur cette question, car je suis convaincu que l’annonce selon laquelle « le Pape va réaliser la consécration – supposée non encore opérée – de la Russie au Cœur immaculé de la très sainte Vierge Marie » (avec offrande de rosaires pour obtenir ce don du ciel) trahit en elle-même une déformation notable du message de Fátima, désoriente les fidèles en les laissant dans l’ignorance de la signification apocalyptique de l’heure présente et les désarme face au défi à relever – parmi l’apostasie générale – pour contribuer à la sauvegarde de la Foi ou, mieux encore, du dogme de la Foi, selon les propres termes de la très Sainte Vierge.

Aux fins de cette démonstration, je commencerai par fournir l’interprétation correcte du message de Fátima. Or, il est indispensable, pour cela, de procéder à l’analyse méticuleuse des paroles effectivement prononcées par la très Sainte Vierge, telles que Lucía les a consignées dans son quatrième mémoire. Les voici en portugais, langue dans laquelle elles ont été rapportées :

« Vistes o inferno para onde van as almas dos a pobres pecadores. Para as salvar. Deus quer establecer no mundo a devoçao a Meu Imaculado Coraçao. Se fizerem o que Eu vos diser salvar-se-âo muitas almas e terao paz... (annonce de la deuxième Guerre mondiale) Quando virdes una noite alumiada, sabei que é o grande signal que Deus vos dá de que vai a punir o mundo de seus crimes, por meio da guerra, da fome e de perseguiçoes á Igreja e ao Santo Padre.

« Para a impedir, virei pedir a CONSAGRAÇAO DA RUSIA a Meu Imaculado Coraçao e a Comunhao reparadora nos primeros sábados. Si atenderem a Meus pedidos a Rússia SE CONVERTERÁ E TERAO PAZ ; se nao, espalhará seus erros pelo mundo promovendo guerras e perseguiçoes á Igreja. Os bons serao martirizados, o Santo Padre terá muito que sofrer, varias naçoes serao aniquiladas. POR FIM, O MEU CORAÇAO TRIUNFARÁ. O Santo Padre consagrar-Me-á a Rússia que se CONVERTERÁ e será CONCEDIDO AO MUNDO ALGUM TEMPO DE PAZ. Em Portugal se conservará sempre o dogma da Fé, etc... Isto nao o digais a ninguém. Ao Francisco, sim, podeis dizé-lo. »

Traduction :

« Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si l'on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes seront sauvées et on aura la paix. La guerre va finir. Mais si l'on ne cesse d'offenser Dieu, sous le pontificat de Pie XI en commencera une autre pire encore. Lorsque vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c'est le grand signe que Dieu vous donne, qu'Il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la faim et des persécutions contre l'Église et le Saint-Père.

Pour empêcher cette guerre, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. Si on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites. À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera concédé au monde un certain temps de paix. Au Portugal se conservera toujours le dogme de la Foi, etc. … »[1]

J’invite le lecteur à bien étudier le dernier paragraphe, car cela lui permettra de découvrir deux choses importantes et actuellement soumises à une déformation. Le texte cité contient TOUT l’essentiel du message de Fátima et nous fournit une clé pour bien interpréter des choses telles que la consécration demandée de la Russie, ce qu’empêchera cette consécration et ce qu’elle obtiendra de Dieu, à savoir la CONVERSION DE LA RUSSIE qui, dans le texte, apparaît comme équivalente à l’obtention de la Paix. Autrement dit, CONVERSION = OBTENTION DE LA PAIX. Cela signifiait que grâce à sa conversion, la Russie cesserait de faire la guerre et de répandre ses erreurs. Telle fut l’œuvre magnifique de la très Sainte Vierge, le triomphe de son Cœur Immaculé sur le dragon (le communisme), dont tout le monde pensait, à l’époque, qu’il finirait par conquérir le monde ; c’est du reste cette hypothèse qui avait inspiré à l’Église catholique son Ostpolitik aberrante, dont Casaroli était l’exécuteur et en vertu de laquelle on avait accepté de ne pas mentionner le communisme dans le cadre du concile Vatican II pour éviter de mettre le terrible dragon en colère...

En examinant de près le texte, on relève les points suivants :

    1. Notre-Dame montre aux enfants l’enfer, où tomberont beaucoup d’âmes si l’on n’adopte pas la dévotion à son Cœur Immaculé.

    2. Grâce à cette dévotion, bien des âmes éviteront la damnation, et il y aura la paix dans le monde. Cela est lié à la consécration de la Russie demandée par Notre-Dame, qui évitera les guerres, etc. . La paix résultant de cette consécration et de la dévotion au Cœur Immaculé évitera la perte de beaucoup d’âmes. Comme la petite Jacinta l’a dit en réponse à Lucía, qui lui demandait pourquoi elle était si triste : « Parce que la guerre va commencer (celle dont avait parlé Notre-Dame) et que BEAUCOUP DE CEUX QUI Y MOURRONT IRONT EN ENFER ».

    3. Si l’on n’adopte pas cette dévotion à son Cœur Immaculé et si la consécration de la Russie n’est pas faite, il y aura une deuxième guerre mondiale annoncée par un grand signe dans le ciel. Avec la guerre viendront la famine et les persécutions contre l’Église et le Saint-Père (et l’on pourrait ajouter, étant donné ce que nous savons, qu’à cause de cette guerre aussi, beaucoup d’âmes iront en enfer).

    4. On empêchera ces souffrances (en le demandant à Dieu) si l’on fait la consécration de la Russie (Notre-Dame promet de venir préciser ses conditions en demandant la communion réparatrice,  ce qu’elle a fait ensuite lors de ses apparitions en Espagne).

    5. Avec cette consécration et cette communion réparatrice, on obtiendra que la Russie SE CONVERTISSE, et le monde CONNAÎTRA LA PAIX. (Notons l’équivalence entre les deux facteurs : par la conversion de la Russie, le monde connaîtra la paix ou, ce qui est pareil, la Russie mettra fin à sa politique et à son agression criminelle.)

    6. Si ce n’est pas fait, les souffrances abonderont (celles de la deuxième Guerre mondiale et celles que la Russie causera dans le monde immédiatement après).

    7. Ces souffrances prendront fin avec la consécration de la Russie à laquelle le Saint-Père procédera finalement (on notera que c’est là une prophétie absolue, qui ne précise pas si cette consécration se fera ou non en union avec tous les évêques). Cela constituera le triomphe du Cœur Immaculé (sur la Russie et la politique d’annexion qu’elle conduit dans le monde, avec les guerres et persécutions horribles qui l’accompagnent). L’Immaculée, qui est la Femme revêtue de soleil (annonce prophétique, dans le livre de l’Apocalypse, du miracle solaire observé à Fátima le 17 octobre 1917, à la veille de la révolution russe), promet son triomphe sur le dragon rouge (le communisme, qui va se répandre dans le monde à partir de la révolution soviétique), ainsi que le prophétise l’Apocalypse.

    8. Grâce à la consécration de la Russie faite par le Saint-Père, Dieu accordera au monde « un certain temps de paix ».

    9. À cela viennent s’ajouter les mots mystérieux non cités dans les mémoires précédents, mais qui – selon tous les commentateurs – introduisent la troisième partie du secret : « Au Portugal… » Il importe de noter que ces mots sont suivis d’un « etc. ». Si l’on se fonde sur cet « etc. », on peut être amené à l’interpréter de façon maximaliste en concluant à l’existence perpétuelle de la Foi dogmatique au Portugal, dans l’âme de chaque Portugais et au sein de l’Église officielle. Mais on ferait ainsi l’impasse sur ce qui se voit à l’heure actuelle, où – au Portugal comme ailleurs – chacun peut assister aux progrès de l’apostasie et de la décadence morale. Le dogme de la Foi sera toujours conservé (il s’agit de la Foi dogmatique telle que l’exprime le Magistère de l’Église, qui exclut les apparences de foi de type moderniste ou protestant), mais seulement chez un petit reste de personnes attachées à leur catéchisme de toujours. Cela voudrait dire qu’après ce « etc. » viendrait une expression telle que « chez les bons » ou « dans un petit reste », ou quelque chose d’aussi limitatif.

    10. À la fin du texte, la Sainte Vierge interdit de divulguer le secret, mais permet que ce dernier soit révélé à Francisco, qui n’avait pas entendu ses paroles, mais qui la voyait, ce qui exclut par conséquent l’existence d’un secret se composant exclusivement d’une vision.

Telle est l’interprétation évidente du texte choisi du quatrième mémoire de Lucía ; elle respecte l’ordre des événements et ne débouche pas sur une interprétation maximaliste des paroles de la sainte Vierge.

Voyons à présent ce qui s’est passé dans le monde depuis la demande précise (formulée en Espagne, lors des apparitions de Tuy et Pontevedra) d’une consécration de la Russie au Cœur Immaculé, en union avec tous les évêques du monde.

    1. Les papes antérieurs à Pie XII n’entendent pas la demande de Notre-Dame.

    2. En 1931, avec tous ses évêques, le Portugal se consacre au Cœur Immaculé, grâce à quoi il évite quelque chose de semblable à l’épouvantable persécution subie par l’Église en Espagne (dont on a dit que c’était la pire depuis Dioclétien), suivie d’une guerre atroce de libération du communisme yougo-russe, avec lequel s’étaient ligués les dirigeants espagnols du Frente Popular

      Mais la consécration du Portugal n’obtint pas la CONVERSION de ce pays en un État catholique (comparer cela avec ce que produirait – présume-t-on – une consécration de la Russie). En effet, le régime d’Oliveira Salazar a gardé la séparation de l’Église et de l’État et ne s’en est pas tenu à la Doctrine de l’Église. C’est pourquoi, pas plus que l’Espagne de Francisco Franco, le Portugal n’était alors un État catholique (d’ailleurs, tout comme elle, il l’est moins encore aujourd’hui). Mais la régénération de la société portugaise quant à la foi et à la morale n’en fut pas moins indiscutable après cette consécration.

    3. Épisodes bien connus d’Espagne (parfaitement décrits dans le texte fourni). Persécution de l’Église (treize évêques et 7.000 prêtres et religieux martyrisés) durant une guerre atroce qui aura duré treize ans.

    4. En pleine guerre d’Espagne, sous le règne de Pie XI, apparition en février 1938 de ce qu’on a faussement appelé une aurore boréale. C’était là le grand signe annoncé le 13 juillet 1917, qui devait précéder le déclenchement de la deuxième Guerre mondiale.

    5. La même année, Hitler pénètre en Autriche, ce qui est considéré comme le véritable commencement de la guerre mondiale annoncée, bien qu’il n’y eût pas alors de déclaration de guerre formelle. Tout cela sous le règne de Pie XI, comme sœur Lucía l’avait dit en transmettant le message de Fátima

    6. En pleine guerre mondiale, Pie XII consacre le monde au Cœur Immaculé.

    7. La deuxième Guerre mondiale s’achève, mais la Russie poursuit sa politique criminelle.

    8. De très graves persécutions ont lieu en Russie, non seulement contre l’Église orthodoxe, mais aussi contre la population civile (avec des MILLIONS de morts, et notamment la persécution des membres de l’Église ukrainienne gréco-catholique). Les mêmes événements devaient se produire dans des nations catholiques (Pologne, etc.) après la fermeture du « Rideau de fer ».

    9. Peut-être convient-il de rappeler que l’expansion de l’Empire soviétique s’est accompagnée de l’annexion de pays dont nous nous sommes retrouvés brusquement séparés par le Rideau de fer. Certains d’entre eux – comme l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie – furent non seulement annexés, mais disparurent tout à fait en tant que nations, au point que les cartes de l’époque ne montraient même pas leurs frontières précédentes. En réalité, elles furent administrativement « annihilées ».

    10. Pie XII se décide à CONSACRER LA RUSSIE en 1952. Il le fait sans solennité et sans le concours des évêques. Dans sa lettre encyclique Sacro Vergente anno », on lit ceci : « De même qu’il y a quelques années, nous avons consacré tout le genre humain au Cœur Immaculé de la Vierge Marie, Mère de Dieu, nous consacrons aujourd’hui et confions d’une manière spéciale tous les peuples de Russie à ce Cœur Immaculé. »

    11. Une semblable consécration, dans laquelle on nomme expressément la Russie et ses peuples (U.R.S.S.) et le Cœur Immaculé de la Vierge Marie, Mère de Dieu, nul autre n’en a refait depuis – qu’il soit pape ou non –, que ce soit en union avec tous les évêques ou en l’absence de cette union.

    12. Cette consécration fut imparfaite, puisque formulée en l’absence des conditions requises et sans la solennité due. Cela tient peut-être à ce que ses conséquences éventuelles devaient attendre une génération avant de se manifester entièrement (bien qu’on ait pu constater un assouplissement progressif de la politique de l’URSS après 1952). En 1989, ce fut la chute symbolique du mur de Berlin, et en 1991, la liquidation de l’Empire soviétique.

    13. Comme Notre-Dame l’avait annoncé le 13 juillet 1917, Dieu allait accorder au monde « un certain temps de paix ». Sans doute n’est-ce qu’une paix imparfaite. Une paix au regard seulement des persécutions que le communisme a infligées à l’Église et au monde jusqu’en 1991.

      En effet, malgré sa réalité, cette paix n’a empêché ni la poursuite des guerres et des persécutions dans certaines parties du monde, ni l’abjection du monde en matière de morale et de mœurs, que l’on constate dans presque tous les pays. Cette paix est parfaitement définie dans l’expression que Lucía place dans la bouche de la Sainte Vierge : « algum tempo de paz » : un certain temps de paix. « Un certain temps », cela signifie que le temps où nous sommes depuis 1991 ne sera pas long, voire qu’il sera court et sans doute interrompu par des guerres dans lesquelles la Russie pourrait intervenir à nouveau.

D’autre part, la teneur du « troisième secret », qui suit le texte rapportant les paroles de la Sainte-Vierge au sujet du Portugal, peut se déduire aisément, dans ses grandes lignes, des déclarations de plusieurs personnalités dont on sait qu’elles ont lu le secret en question. Celui-ci ferait état d’une grande apostasie au niveau mondial, et en particulier au sein de l’Église ; cette apostasie commencerait à la tête même de l’Église et se propagerait ensuite dans toute celle-ci (cardinal Ciapi). On constate également qu’il y a eu falsification du troisième secret par les autorités vaticanes lors de la « révélation » au monde de juin 2000, avec la coopération possible d’une fausse sœur Lucía (tout extraordinaire que paraisse ce dernier fait, il existe des indices stupéfiants de la réalité d’une telle imposture, du moins au cours des dernières décennies). Nous pourrions citer plusieurs études probantes à l’appui de cette thèse (tant en ligne que sous forme d’ouvrages publiés), mais tel n’est pas l’objet du présent article.

Si l’on interprète Fátima à la lumière d’autres prophéties, notamment celles de La Salette, on en conclut que la paix dont il est question (Dieu accordera au monde un certain temps de paix) cessera avec l’apparition d’innombrables maux, dont l’humanité commence d’ailleurs à pâtir (difficultés économiques et sociales, révolutions, cataclysmes, etc.).

Tout cela serait le prologue de la grande tribulation annoncée dans les Écritures et les prophéties catholiques, qui est appelée à se produire dans un nombre d’années indéterminé. Cette tribulation constituerait le jugement des nations et sonnerait la fin du temps des nations, lequel a commencé avec l’entrée de celles-ci dans le Royaume de Dieu et s’achèvera dans les « derniers temps » ou « temps de la fin », à l’orée desquels nous nous trouvons déjà.

C’est une erreur très commune de confondre les derniers temps avec la fin du monde. Celle-ci coïncidera avec le Jugement Dernier, qui sera précédé de l’avènement de l’Antéchrist ; ce dernier ayant été  vaincu, on assistera à la seconde venue du Christ, celle-ci en gloire et en majesté. La date de l’événement, qui est parfaitement inconnue, pourra arriver après une longue période d’existence de l’Église ; ce sera alors le Royaume de Dieu prophétisé dans d’innombrables passages de la Bible et jamais encore réalisé dans sa plénitude, sans la moindre religion ou secte pour lui faire de l’ombre. On notera qu’il ne s’agit pas là du « Règne millénaire » au sens strict.

Cela étant bien clair, il va de soi que la demande d’une consécration par les « papes » de notre basse époque, dans le but d’obtenir la conversion de la Russie à la Foi catholique, n’est ni plus ni moins qu’un non-sens, dans la mesure où l’Église est actuellement en proie à la défection et à l’apostasie. On ne voit pas non plus comment pourraient cesser cette apostasie et l’invraisemblable déchéance morale de l’humanité en Russie ou ailleurs, par le simple moyen d’une consécration  qui a été demandée pour obtenir la paix à un moment donné du vingtième siècle, par rapport à la deuxième Guerre mondiale ainsi qu’à l’expansion ultérieure du communisme, avec pour toile de fond les horreurs que l’on connaît, jointes à la propagation des « erreurs de la Russie ».

Mais il y a pire encore : l’insistance de la demande de consécration risque de déformer notre vision du monde dans un sens optimiste ; cela nous laisserait sans défenses face aux réalités actuelles, car nous y puiserions l’espoir illusoire d’un triomphe du Cœur Immaculé qui – grâce à la consécration de la Russie – ferait jouir le monde d’une paix idyllique éliminant les maux atroces du temps présent. Tout cela ne cadre en aucun cas, ni avec les prophéties bibliques et catholiques, ni avec une juste interprétation du message de Fátima.

L’Évangile et l’Écriture sainte en général désignent très clairement cette étape que nous traversons à l’heure actuelle comme étant l’abomination de la désolation dans le lieu saint (constituée par l’apostasie, entre autres sinistres réalités) et le prélude à la grande tribulation.

Ce qui suivra immanquablement la grande tribulation, ce sera un monde purifié dans lequel Dieu instaurera le Règne du Christ [Roi [2]] (et il n’y aura aucun inconvénient à y voir le triomphe du Cœur Immaculé ou le Règne de Marie, comme l’a souligné saint Louis-Marie Grignon de Montfort). Mais cela ne viendra qu’après la purification, à laquelle survivra un tiers seulement de l’humanité, qui constituera dès lors l’Église jusqu’à la consommation des siècles et la fin du monde.

Je souhaite que le lecteur perçoive la vérité intrinsèque de l’interprétation ci-dessus, par opposition à d’autres interprétations très répandues qui aboutissent – par le faux espoir qu’elles suscitent – à des choses telles qu’un prétendu « ralliement » à Rome de communautés traditionnalistes, l’offrande de millions de rosaires (bien qu’il n’y ait aucune objection à en réciter, car on obtiendra toujours ainsi quelque chose de bon, voire d’excellent, la seule réserve en la matière tenant à l’intention dans laquelle on les récite), et surtout des déclarations comme celle parlant des « eaux tranquilles » dans lesquelles Rome serait désormais entrée, ou encore celle selon laquelle il y aurait 95% de bon dans le concile Vatican II.

OBJECTIONS à cette interprétation du message de Fátima

Une de ces objections viendrait de l’interprétation officielle des autorités vaticanes, ainsi qu’elle a été exposée en juin 2000. Pour étrange que cela puisse sembler, cette interprétation coïncide avec celle exposée dans le présent article, à ceci près qu’elle prétend situer la réalisation du troisième secret au vingtième siècle, avec la figure de l’« homme vêtu de blanc », qu’elle assimile à la tentative d’assassinat commise sur Jean-Paul II. Ainsi se trouverait supprimée la portée actuelle et future de la révélation fatimiste, présentée comme ayant annoncé un événement du siècle passé sans rapport avec l’actualité (Sodano), une sorte de nouveau Lourdes dans le cadre duquel la Sainte Vierge se serait bornée à demander « prière et pénitence ». C’est ce qu’a prétendu le cardinal Ratzinger, contredisant de la sorte ce qu’il avait lui-même révélé du troisième secret en 1984, année où il n’avait pas été avare de qualificatifs apocalyptiques ; or, les deux communiqués du cardinal Ratzinger ne peuvent être simultanément véridiques.

Le Vatican se serait exprimé, lui aussi, dans le communiqué publié à Fulda par Jean-Paul II. L’accent fut mis alors sur un contenu censément cataclysmique. Mais cela semblait relever d’une volonté de détourner l’attention d’un contenu portant plus que probablement sur l’apostasie générale, dont la responsabilité – justement – incombe en grande partie aux autorités vaticanes. Comme l’a déclaré le cardinal Ciapi, « Fátima annonce une apostasie qui commencera par la tête ». Or, une telle divulgation n’aurait fait qu’accentuer les tendances schismatiques des communautés traditionnalistes. C’est pourquoi il importait de falsifier, coûte que coûte, la révélation du troisième secret.

Mais laissons de côté les autorités vaticanes, qui se sont adressées à tous les médias pour occulter la teneur véritable du troisième secret, y compris la falsification de documents et de la personne même de sœur Lucía, et bornons-nous à souligner que ce qui s’est passé là met en lumière l’importance du secret, dont la révélation pourrait s’avérer dévastatrice pour la révolution conciliaire. Cette question exigerait, en fait, la rédaction d’un autre article assorti de références bibliographiques et de renvois à des sites Internet.

Je me contenterai donc d’expliquer très sommairement pourquoi des spécialistes de Fátima aussi éminents que l’abbé Alfonso et le frère Michel de la Sainte-Trinité interprètent mal le message de Fátima (en réalité, ils sont beaucoup plus nombreux, et l’on peut citer parmi eux Father Nicholas Gruner & Father Paul Kramer).

Leur erreur consiste à trop insister sur des notions telles que la conversion de la Russie (au catholicisme) ou le triomphe du Cœur Immaculé, censé inaugurer une époque merveilleuse dans le monde et dans l’Église. À cette fin, ils se voient contraints de placer le début de la troisième partie du secret comportant les mots « Au Portugal… » avant la future consécration de la Russie par le Saint-Père, et aussi avant le triomphe promis du Cœur Immaculé. Ils identifient ce triomphe à un radieux avenir de l’Église. Mais si les paroles prononcées sont placées avant tout le reste, cela ruine la démonstration. C’est pourquoi, inventant un « deus ex machina » destiné à rendre crédible leur interprétation erronée, ils parlent d’une erreur de sœur Lucía, qui n’aurait pas placé au bon endroit les paroles par lesquelles commence la troisième partie du secret. Cette solution de type « deus ex machina », qu’ils souhaitent sincèrement être la bonne, ils l’appliquent aussi au problème du Vatican, qui propage – sur des points importants – une doctrine aussi fausse que contraire au magistère multiséculaire de l’Église. À les entendre, toutes ces questions serait réglées pour peu que la consécration soit faite. Bien entendu, celle-ci réglerait également le problème que leur crée à titre personnel la position de certaines institutions traditionnalistes qui, reconnaissant le Pape comme véritable Saint-Père, vivent dans un insupportable climat de tension entre d’une part cette reconnaissance, d’autre part leur indépendance et leur désobéissance vis-à-vis de lui. La consécration viendrait remettre tout cela en ordre : l’Église recouvrerait toute la splendeur de sa doctrine et recueillerait en son sein ceux qui, quoique titulaires de la vérité doctrinale, n’occupent aujourd’hui aucun poste dans la structure ecclésiastique actuelle. Mais ces lendemains si radieux n’arriveront, en réalité, que lorsqu’après avoir surmonté la grande tribulation, l’ÉGLISE CATHOLIQUE réapparaîtra comme unique religion mondiale, à laquelle s’uniront les Juifs convertis ainsi que les autres sectes et religions au sein desquelles auront survécu des gens de bonne volonté, à qui sera octroyée la grâce de connaître et d’embrasser la vérité catholique. Bien entendu, la Russie se convertira alors, elle aussi, au catholicisme, et l’on assistera de la sorte au triomphe retentissant du Cœur Immaculé de Marie, qui aura contribué comme personne à l’avènement du Règne du Christ sur la terre, constitué par Son Église et représenté par Son vicaire.

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[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Secrets_de_Fátima

[2] Ndr : le règne du “Christ Roi de France” est incompréhensible pour un  non-français ! c’est pourquoi Raúl Miguel ne parle que du règne du Christ. Voir Mgr Henri Delassus : « Viendra alors le règne du Seigneur sur la France et de la France il se répandra sur le monde. » in "LA MISSION POSTHUME DE SAINTE JEANNE D'ARC, 1913" sur : http://www.a-c-r-f.com/documents/Mgr_DELASSUS-Mission_posthume_Ste_Jeanne.pdf