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CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf

Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire
(en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du
VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le
FAUX CLERGE ANGLICAN ?


Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

samedi 21 août 2010

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

L’abbé Cériani (r-FSSPX) accuse Mgr Fellay :

« tentative de suicide de la Tradition» pour ses propos au Brésil

Juan-Carlos Ceriani Bernard Fellay

Abbé Cériani à Mgr Fellay : «  Ce n’est pas ainsi que l’on défend la Vérité. Au service de qui vous livrez-vous à ces tromperies ?… » « Pour qui donc nous prend-il, ce truqueur mitré ? » à propos de ses conférences au Brésil et en Argentine en juillet 2010. Le prêtre réfractaire qualifie la politique de Mgr Fellay de « tentative de suicide de la Tradition ».

Cette mise en cause fait évidemment référence à la déclaration historique de Mgr Lefebvre lors des sacres du 30 juin 1988 quand il déclarait : « aujourd’hui c’est l’opération survie et si j’avais fait cette opération avec Rome, en continuant les accords que nous avons signés et en poursuivant la mise en pratique de ces accords, je faisais l’opération suicide. » Aujourd’hui l’abbé Cériani est resté sur la ligne du fondateur, celle de l’« opération-survie » alors que Mgr Fellay qui s’apprête à faire accepter la liberté religieuse de Vatican II à la FSSPX, alors qu’il collabore activement à la confusion organisée entre Sacerdoce sacrificiel valide et faux sacerdoce[1], est passé dans le camp de l’« opération-suicide ». Notre Seigneur Jésus-Christ a clairement donné aux fidèles la règle pour discerner les bons et les mauvais arbres : "En effet, il n'y a pas de bon arbre qui donne de mauvais fruits, ni non plus de mauvais arbre qui donne de bons fruits". Mais, avec Ratzinger-Benoît XVI dont il veut gagner les faveurs et obtenir un accord, Mgr Fellay a inventé une nouvelle espèce d’arbre : le bon arbre qui porte de mauvais fruits. C’est ainsi qu’il enseigne à ses auditeurs en Amérique du Sud au sujet du chef de l’église [secte] Conciliaire : « Benoît XVI est un mélange de bien et de mal. Sa tête est moderne, son cœur est conservateur. » Il faut donc croire que Mgr Fellay a donc découvert une nouvelle voie que n’a pas aperçue Notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même, celle du bon arbre qui porte de mauvais fruits : le bon « Benoît » catholique conservateur qui visite avec entrain les synagogues pour apostasier Notre Seigneur publiquement et de manière répétée en proclamant « la pérennité de l’Ancienne Alliance », et en professant également la philosophie d’Emmanuel Kant et les idées modernistes.

Fidèle à Mgr Lefebvre, et face à Mgr Fellay et à son clan de clercs infiltrés, l’abbé Cériani clame son horreur de :

« cette tentative de suicide de la Tradition…

J’en veux pour confirmation la teneur de la conférence que Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, a donnée à Bahía (Brésil) le 8 juillet dernier.

Aussi lamentable que ceci apparaisse une fois de plus, tous ces points – assurément fort importants et intéressants – ont fait l’objet d’une analyse évoluant entre sottises et mensonges ».

L’abbé Cériani se place résolument dans le camp de ceux qui refusent la liberté religieuse de Vatican II et de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI, et s’inscrit ainsi dans la fidélité à Mgr Lefebvre qui déclarait à l’occasion des sacres de 1988 :

« Aujourd’hui, cette journée, c’est l’opération survie et si j’avais fait cette opération avec Rome, en continuant les accords que nous avons signés et en poursuivant la mise en pratique de ces accords, je faisais l’opération suicide. Alors il n’y a pas de choix, je suis obligé, nous devons survivre. C’est pourquoi aujourd’hui, en consacrant ces évêques, je suis persuadé de continuer, de faire vivre la Tradition, c’est-à-dire l’Église catholique. »

Marcel Lefbvre

Mgr Lefebvre était conscient d’accomplir l’« opération-survie » par les sacres de 1988

En 2010, Mgr Fellay est devenu l’artisan de l’« opération-suicide » de la Tradition.
L’évêque félon veut faire accepter la liberté religieuse de Ratzinger-Benoît XVI à la FSSPX

Mgr Fellay s’estime supérieur à Notre Seigneur Jésus-Christ.

Notre Seigneur Jésus-Christ a clairement donné aux fidèles la règle pour discerner les bons et les mauvais arbres :

« 43

En effet, il n'y a pas de bon arbre qui donne de mauvais fruits, ni non plus de mauvais arbre qui donne de bons fruits ;

44

car chaque arbre se reconnaît à son propre fruit. On ne cueille pas des figues sur les épines ; on ne ramasse pas de raisin sur les ronces.

45

L'homme bon sort le bien du trésor de bonté de son cœur ; et, du (trésor) de sa malice, l'homme mauvais sort le mal ; car sa bouche parle du trop-plein du coeur.

46

« Pourquoi m'appelez-vous : " Seigneur, Seigneur ! " et ne faites-vous pas ce que je dis ? »

Évangile selon Saint-Luc, chapitre 6, v43-46, traduction du chanoine Crampon[2]

Mais, avec Ratzinger-Benoît XVI dont il veut gagner les faveurs et obtenir un accord, Mgr Fellay a inventé une nouvelle espèce d’arbre : le bon arbre qui porte de mauvais fruits.

C’est ainsi qu’il enseigne à ses auditeurs en Amérique du Sud au sujet du chef de l’église [secte] Conciliaire :

« Benoît XVI est un mélange de bien et de mal. Sa tête est moderne, son cœur est conservateur. »

Il faut donc croire que Mgr Fellay a donc découvert une nouvelle voie que n’a pas aperçue Notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même, celle du bon arbre qui porte de mauvais fruits : le bon « Benoît » catholique conservateur qui visite avec entrain les synagogues pour apostasier Notre Seigneur publiquement et de manière répétée en proclamant « la pérennité de l’Ancienne Alliance », et en professant également la philosophie d’Emmanuel Kant et les idées modernistes.

À l’aune des propos de Notre-Seigneur Jésus-Christ, l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI est déjà condamné : il n’y a pas plus de « bon Ratzinger » qui serait dans le même temps moderniste qu’il ne peut exister de rond carré.

Après la fulgurante et fourbe 3° croisade du Rosaire sacrilège destinée à obtenir la conversion de la Russie en mai dernier, mais visant surtout à mettre en condition clercs et fidèles de la FSSPX pour leur faire accepter paisiblement le ralliement de l’œuvre sacerdotale de Mgr Lefebvre à l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI, désormais le faux disciple place son enseignement au-dessus du Maître. Sa prochaine étape est l’acceptation publique de la liberté religieuse de Vatican II par la FSSPX.

Alors que Mgr Fellay répand le sophisme des « bons évêques » qui diraient le rite traditionnel, comme paraitrait-il, un pseudo-« évêque » conciliaire dénué du Sacerdoce sacrificiel catholique valide, « Mgr » Jean-Pierre Batut, l’abbé Cériani rappelle les propos grotesques de ce pseudo-évêque moderniste :

« Durant une conférence, il a déclaré, entre autres perles de la même eau :

« Quelle différence y a-t-il entre le rite et le cérémonial ? Le cérémonial est une succession ordonnée de gestes rituels : la signification n’est pas donnée à l’un d’eux pris isolément, mais à l’ensemble qu’ils forment tous. Cela se voit dans le monde animal : quand le mâle courtise la femme, on est en présence d’un cérémonial. Et même, le paradigme de tout cérémonial est le cérémonial amoureux. Le cérémonial liturgique, comme le cérémonial amoureux, ne prend son sens que s’il repose sur la foi et l’amour. »

Les jeunes gens favorables à la « forme extraordinaire du rite romain » vont être en de bonnes mains…

Il est à craindre que tous les « bons évêques » nommés par Benoît XVI présentent les mêmes orientations liturgico-amoureuses que Jean-Pierre Batut… » Abbé Cériani

Jean-Pierre Batut 

«  Les orientations liturgico-amoureuses que Jean-Pierre Batut » Abbé Cériani

Le pseudo-« évêque » conciliaire Jean-Pierre Batut, dénué du Sacerdoce sacrificiel, catholique valide, préface l’apologie du faux sacerdoce sacramentellement invalide de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI issu du rite invalide de consécration épiscopale de 1968 (Pontificalis Romani)[3]

« Mgr » Batut va-t-il bientôt promouvoir les délires érotico-liturgiques[4] propagés sous l’autorité de « Mgr » Bouilleret  à Amiens ?

L’abbé Cériani expose également la chronologie de la sortie (précipitée) du décret du 21 janvier 2009 et confond Mgr Fellay dans son mensonge :

« Le journal allemand a annoncé la chose le jour même où j’ai reçu le décret » (…) « le jour de l’annonce préparée par le journal allemand n’est autre que celui où j’ai reçu le texte du décret ».

            C’est là un mensonge éhonté !

            Monseigneur Fellay sait pertinemment :

·        qu’il a reçu le décret, déjà signé, le samedi 17 janvier à 16 heures ;

·        que le décret est daté du mercredi 21 ;

·        qu’il était prévu de publier le décret le lundi 26 ;

·        que le journal allemand a annoncé l’article en question dans son édition du lundi 19 ;

·        que c’est le mercredi 21 qu’a finalement été publié l’article ;

·        que, par conséquent, on avait pris la décision d’avancer la publication du décret.

            Le samedi 17 janvier à 16 heures, Mgr Fellay ignorait ce que le journal allemand allait annoncer le lundi 19.

            Monseigneur Fellay s’est servi de la divulgation de l’« affaire Williamson » pour masquer le fait qu’il avait accepté le honteux décret de levée des excommunications, dont le contenu ne lui a causé aucune surprise le samedi 17.

            Il est certain que tout avait été préparé et qu’« il y avait très peu de monde au courant de cela, très peu », mais « cela », ce n’était rien d’autre que la teneur du honteux décret accepté avec gratitude par les évêques de la Fraternité…

            Une telle accumulation de mensonges a quelque chose d’écoeurant ! » Abbé Cériani

L’abbé Cériani s’interroge face à Mgr Fellay :

« Pour qui donc nous prend-il, ce truqueur mitré ? »

Jusqu’à quand les 500 abbés de la FSSPX vont-ils accepter d’avaler ces sornettes et ces mensonges toujours plus impudents de la part de Mgr Fellay, cet évêque félon, et du petit clan de la dizaine d’abbés infiltrés qui l’entourent ?

Continuons le bon combat

La Rédaction de Virgo-Maria

© 2010 virgo-maria.org

 
Les interventions de Mgr Fellay des 8 et 18 juillet 2010 en Amérique latine
commentées par l’abbé Cériani
 

Radio Cristiandad – mercredi 4 août 2010

(Traduit de l’espagnol – Que le traducteur en soit vivement remercié)

_____

Le jeudi 8 juillet, Monseigneur Fellay a donné une conférence à Bahía (Brésil). Le dimanche 18 juillet, certaines des idées qu’il avait développées alors ont été reprises par lui dans le sermon, puis dans la conférence qu’il donnait à Buenos Aires (Argentine). L’abbé Ceriani a commenté à chaud le texte du premier exposé ; dans la série Especiales du site Internet Radio Cristiandad, on peut entendre cette émission du mercredi 21 juillet. Nous présentons ci-dessous la transcription des commentaires en question, qui contiennent des allusions à ce que Mgr Fellay a dit à Buenos Aires et sont enrichis de citations pertinentes. Étant donné sa longueur (quatorze pages), nous publions cette transcription à part.

ENTRE SOTTISES ET MENSONGES

Un an s’est écoulé depuis ma démission de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX).

La durée en question, mon évaluation des événements à la faveur de cette prise de distance, les écrits et les actes des quatre évêques et des hauts supérieurs de la Fraternité, les leurres lancés aux prêtres et aux fidèles, tout cela vient non seulement justifier ma décision, mais également susciter de ma part une action de grâce à la très Sainte Vierge Marie pour m’avoir mis à l’écart de cette tentative de suicide de la Tradition

J’en veux pour confirmation la teneur de la conférence que Mgr Bernard Fellay, Supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, a donnée à Bahía (Brésil) le 8 juillet dernier.

Si l’on suit point par point son exposé, qui a duré une heure cinquante-quatre minutes, on constate qu’entre autres thèmes, il a abordé le cas de Monseigneur Williamson, il a évoqué Benoît XVI, il a parlé de la Messe traditionnelle, du Motu propriode 2007 et des prêtres qui découvrent la Messe traditionnelle ; il n’a pas omis non plus de mentionner les discussions doctrinales avec Rome, le proche avenir et le recours aux miracles.

Aussi lamentable que ceci apparaisse une fois de plus, tous ces points – assurément fort importants et intéressants – ont fait l’objet d’une analyse évoluant entre sottises et mensonges.

À Buenos Aires (Argentine), le dimanche 18 juillet, Mgr Fellay a confirmé en grande partie ce qu’il avait déclaré à Bahía, mais je soulignerai in fineune différence importante entre les deux exposés.

Pour éviter de faire trop long (car ce l’est déjà suffisamment), je ne transcrirai pas l’exposé en entier, et je me bornerai à le commenter, en laissant aux lecteurs le soin d’en tirer leurs propres conclusions.

Je m’écarterai volontairement de l’ordre chronologique, et je suivrai une logique thématique, non sans indiquer toutefois le minutage de l’exposé afin de faciliter tout collationnement qui serait jugé utile.

1.      Commençons par le portrait que Mgr Fellay fait de Benoît XVI :

49:49 – 52:38 : Il faut savoir que le pape actuel, Benoît XVI, est un mélange de bon et de mauvais. Ce qui est mauvais, c’est la tête, siège de la théorie moderne, du modernisme.

En ce qui concerne, par exemple, l’œcuménisme, ou aussi les relations avec les Juifs. Il a dit des choses incroyables, entre autres sur l’enfer, dans son encyclique (l’orateur développe ce point).

Ce côté-là de Benoît XVI est très moderne. Mais il y a aussi l’autre côté, qui est conservateur. Je présenterai les choses de la manière suivante : sa tête est moderne, son cœur est conservateur. Mais j’ignore comment l’une et l’autre marchent ensemble.

69:11 – 71:58 : Cela fait que la situation est actuellement très compliquée, très contradictoire.

Je ne peux pas dire que tout ce que fait le pape soit bon. Non ! Quand il va dans une synagogue, oh, oh, oh !… Quand il va dans un temple luthérien, aïe, aïe, aïe !… Non, je ne peux pas dire que c’est bon.

Mais pour d’autres choses, si ! Il cherche à faire quelque chose de bien. Et chaque fois, il est attaqué de l’intérieur comme de l’extérieur. (l’orateur fournit quelques exemples.)

Ce que l’on peut dire, c’est que jusqu’à ce pape, l’Église était entièrement aux mains des modernistes ; or, la position actuelle du pape, selon laquelle l’Église est obligée aujourd’hui d’être liée au passé, a été un coup de force contre les milieux progressistes.

Je ne dis pas que tout est bien ; mais je dis que ç’a été un coup de force. Et maintenant, ils sont divisés. Et cela nous permet, à nous autres, d’intervenir avec plus de puissance dans cette bataille.

Commentaire :

Benoît XVI est un mélange de bien et de mal. Sa tête est moderne, mais son cœur est conservateur (…).

Jusqu’à ce pape, l’Église était entièrement aux mains des modernistes.

(…) La position actuelle du pape a été un coup de force contre les milieux progressistes.

* Pour proférer de telles sottises, il faut vraiment être doté d’un esprit imaginatif, voire chimérique, ou avoir égaré son sens commun dans un couloir de la Curie romaine qu’on a déjà tant fréquentée.

Seuls, en effet, des contacts prolongés avec ce milieu peuvent avoir engendré l’idée qu’une tête moderne, une tête hegélienne – selon la formule employée à Buenos Aires par Mgr Felley – puisse mettre l’Église à l’abri des modernistes.

Tant que la tête restera moderniste, l’Église restera occupée…

Il ne manquera pourtant pas, dans les rangs traditionalistes, de gens pour prétendre justifier une telle absurdité.

* Quant au cœur conservateur de Benoît XVI, on sait que lorsque la situation a atteint un point critique, le révolutionnaire a recours au conservateur afin que celui-ci le sauve des conséquences de ses propres idées révolutionnaires…

* Pour ce qui est de la remarque selon laquelle chaque fois que Benoît XVI essaye de faire quelque chose de bien, il est attaqué de l’intérieur comme de l’extérieur, elle nous confirme que les « conservateurs » actuels sont des progressistes modérés que maltraitent les révolutionnaires aux idées cohérentes.[5]

Gare aux idées partiellement exactes, car ce sont les plus dangereuses !… Les demi-vérités, les vérités folles sont plus nocives que les idées fausses…

* D’autre part, le prétendu coup de force contre les progressistes relève d’une astuce aussi vieille que la dialectique ratzingerienne. Dès juillet 1988, en effet, le cardinal Josef Ratzinger nourrissait cette idée venimeuse, puisque dans son allocution aux évêques chiliens du 11 de ce mois, il déclarait en substance que « la seule manière de rendre crédible Vatican II, c’était de le présenter clairement pour ce qu’il est, à savoir une partie de la Tradition entière et unique de l’Église et de sa foi ».

2.      Il est très intéressant et important d’analyser l’interprétation allégorique que Mgr Fellay donne du Motu proprio de 2007 :

52:39 – 60:34 : Il est tout à fait certain que le pape actuel n’aime pas la nouvelle messe. Dans son livre sur la liturgie, il a écrit que la nouvelle messe, la nouvelle liturgie, était la cause principale de la crise dans l’Église. C’est lui, le pape, qui a écrit cela.

Donc, il cherche à changer les choses. Comment ? Principalement, davantage qu’avec la permission de la Messe traditionnelle : avec la Messe traditionnelle elle-même.

On doit bien comprendre son Motu proprio.

Il est vrai que ce n’est pas très exactement ce que nous avions demandé. Mais cela va dans notre direction, car il dit, dans une petite phrase :

que la Messe traditionnelle n’a jamais été abrogée.

Or, en droit, si une loi n’a pas été abrogée, elle reste en vigueur. Et la loi de la Messe, c’est la Messe traditionnelle, la loi universelle de l’Église.

Et avec cette phrase, le pape actuel le reconnaît.

Par conséquent, il n’est plus question maintenant de permission : la Messe traditionnelle est un droit, et le pape le dit dans le texte même du Motu proprio. Il dit que chaque prêtre peut choisir entre la Messe traditionnelle et la nouvelle messe et qu’il n’a besoin de la permission, ni de l’évêque, ni du Saint-Siège pour dire la Messe traditionnelle.

Et ce droit appartient aussi aux fidèles ; le droit des fidèles d’avoir la Messe traditionnelle est reconnu également.

On ne trouve nulle part dans le document l’idée que quelqu’un puisse interdire la Messe traditionnelle : ni le curé, ni l’évêque, ni Rome ne peuvent l’interdire. Pourquoi ? Parce que c’est la Messe universelle de l’Église.

Le problème est qu’il existe à l’heure actuelle deux lois universelles.

Je vais prendre une comparaison un peu compliquée : Jules César a promulgué une loi sur la circulation. Il a décrété qu’on devait conduire à gauche.

Mais Bonaparte, Napoléon, la Révolution française a changé cette loi : aujourd’hui, nous devons conduire à droite.

Normalement, c’est un principe de droit que lorsqu’est promulguée une nouvelle loi couvrant l’intégralité d’une question, cette loi abroge celle qui la précédait.

Avec cet exemple de la circulation, vous comprendrez bien – je pense – qu’il est impossible de conserver simultanément une loi prescrivant de conduire à gauche et une loi prescrivant de conduire à droite. Si elles sont toutes deux en vigueur, ça ne marchera pas : ce doit être l’une ou l’autre.

Quand le pape actuel dit :

« La Messe traditionnelle n’a pas été abrogée », c’est comme si quelqu’un disait :

« La loi de Napoléon n’a pas abrogé la loi de Jules César. Aujourd’hui, on peut conduire à droite et à gauche ».

Ce qui, normalement, aboutirait au chaos.

Et c’est ce risque qu’ont voulu retenir les évêques. Certains d’entre eux, pas tous.

Telle a été la réaction des évêques devant l’éventualité du chaos. Lequel n’est pourtant pas possible concrètement, parce que la Messe traditionnelle n’a que de rares fidèles. Mais les évêques font la guerre à la Messe traditionnelle. Ce sont eux qui désobéissent entièrement au pape.

J’ai donné récemment une conférence devant des prêtres modernes qui avaient commencé à dire la Messe traditionnelle. Cela se passait en Italie, et je m’adressais à un auditoire de vingt-huit personnes (ce qui est beaucoup).  Parmi ces prêtres, il y en avait qui étaient en poste à  la Curie romaine (au Vatican), d’autres au diocèse de Rome, d’autres encore dans d’autres diocèses. Et selon l’un d’eux, son évêque aurait dit : « Le jour où Benoît XVI célébrera la Messe traditionnelle en public, j’abandonnerai l’Église ».

Or, il clair que ce n’est pas le seul  évêque dans ce cas.

Il y a là un chantage exercé sur le pape, une menace contre lui : « Si le pape dit la Messe traditionnelle en public, on s’en va ».

Cette pression est d’une telle force que s’il s’avère que le pape célèbre la Messe traditionnelle, on le renie, on dit non, non et non.

On ne doit pas le dire, on ne doit pas le savoir…

C’est incroyable, non ? Voici que le pape lui-même ne peut observer ses propres lois ! C’est invraisemblable.

Commentaire :

* Monseigneur Fellay prétend nous faire croire que Benoît XVI n’aime pas la nouvelle messe, qu’il soutient que celle-ci est la cause principale de la crise dans l’Église et qu’il cherche donc à changer les choses.

Mgr Fellay trompe son monde ! C’est pourquoi il prétend que l’on doit bien comprendre le Motu propriode Benoît XVI…

Quiconque a lu ce document sait fort bien qu’en réalité, Benoît XVI dit tout autre chose. Force est d’insister sur ce point, fût-ce au risque de lasser, car Mgr Fellay ne cesse de mentir et de duper les fidèles en altérant le texte et en l’interprétant de travers.

Voici très exactement ce qu’a écrit Benoît XVI  dans son Motu proprioet dans sa lettre aux évêques accompagnant ce texte :

« Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la lex orandi de l’Église catholique de rite latin. »

« À ce propos, il faut dire avant tout que le Missel, publié par Paul VI et réédité ensuite à deux reprises par Jean-Paul II, est et demeure évidemment la Forme normale – la Forma ordinaria – de la liturgie Eucharistique. »

« Le Missel romain promulgué par saint Pie V et réédité par le bienheureux Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même lex orandide l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. »

« Évidemment, pour vivre la pleine communion, les prêtres des communautés qui adhèrent à l’usage ancien ne peuvent pas non plus, par principe, exclure la célébration selon les nouveaux livres. L’exclusion totale du nouveau rite ne serait pas cohérente avec la reconnaissance de sa valeur et de sa sainteté. »

Comment peut-on affirmer que la nouvelle Messe est désagréable à quelqu’un qui exige la reconnaissance de la valeur et de la sainteté du nouveau rite ?

Il n’y a qu’un mot pour qualifier cette attitude : la tergiversation !

J’insiste sur ce point : comment peut-on affirmer qu’aux yeux de Benoît XVI, la nouvelle Messe représente la cause principale de la crise au sein de l’Église, alors qu’il a écrit dans son Motu proprio :

« Plus récemment, le Concile Vatican II exprima le désir que l’observance et le respect dus au culte divin soient de nouveau réformés et adaptés aux nécessités de notre temps. Poussé par ce désir, notre prédécesseur le Souverain Pontife Paul VI approuva en 1970 des livres liturgiques restaurés et partiellement rénovés de l’Église latine ; ceux-ci, traduits partout dans le monde en de nombreuses langues modernes, ont été accueillis avec plaisir par les Évêques comme par les prêtres et les fidèles. Jean-Paul II reconnut la troisième édition type du Missel romain. Ainsi, les Pontifes romains se sont employés à ce que “cet édifice liturgique, pour ainsi dire, […] apparaisse de nouveau dans la splendeur de sa dignité et de son harmonie.” ».

* Mais cela n’a rien de nouveau. On sait que le 13 juillet 1988, le cardinal Ratzinger a prononcé devant les évêques chiliens une allocution intéressante dont j’extrais l’idée suivante :

« Il y a différentes raisons qui peuvent avoir conduit beaucoup de personnes à chercher un refuge dans l'ancienne liturgie. Une première, importante, me semble être que dans l'ancienne liturgie ils trouvent conservée la dignité du sacré. À la suite du Concile, beaucoup ont conçu, presque comme un programme, la "désacralisation" (…) Nous devons conserver[6] la dimension du sacré dans la liturgie ».

Dix-sept ans plus tard, dans son exhortation apostolique post-synodale Sacramentum Caritatis, Benoît XVI déclarait :

« Les Pères synodaux ont en particulier constaté et rappelé l’influence bénéfique que la réforme liturgique réalisée à partir du Concile œcuménique Vatican II a eue pour la vie de l'Église (…) Les difficultés et aussi certains abus qui ont été relevés ne peuvent pas masquer, a-t-il été affirmé, que le renouveau liturgique, qui contient encore des richesses qui n'ont pas été pleinement explorées, est bon et valable. »

Plus récemment, le lundi 21 décembre 2009, dans son discours devant la Curie romaine, Benoît XVI a déclaré :

« … le renouveau liturgique de Vatican II a pris forme de façon exemplaire, ainsi, dans la communion du synode, l'ecclésiologie du Concile a été vécue de façon très concrète. »

* Afin d’essayer de comprendre pourquoi Mgr Fellay tient de tels propos, il faut se rappeler que le lundi 11 janvier dernier, Radio Cristiandad a publié un travail que j’avais réalisé au sujet de l’agenda 2010 de Benoît XVI, lequel comptait sur la collaboration de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X par le truchement d’un prêtre du district de France.

Pour le mois de juin 2010, l’agenda en question propose comme textes de réflexion le Motu proprio « Summorum Pontificum » du 7 juillet 2007 et le Motu proprio « Ecclesiae unitatem » du 2 juillet 2009.

Ainsi, la semaine du 27 juin au samedi 3 juillet s’ouvre avec la citation suivante de Benoît XVI : « L'Ars celebrandi doit favoriser le sens du sacré et l'utilisation des formes extérieures ».

Et dans un contexte œcuménique, on trouve ensuite le commentaire de l’abbé Grégoire Celier intitulé « L’Ars celebrandi peut-il suffire ? ».

Je renvoie les lecteurs intéressés au texte intégral de l’article. Mais la conclusion s’impose : Monseigneur Fellay tergiverse, ment et trompe.

* J’ai affirmé et démontré, en diverses occasions, que contrairement à ce que soutiennent les évêques et les supérieurs de la Fraternité, les objectifs des deux croisades du Rosaire n’ont pas été atteints.

Dans sa “Lettre aux Fidèles” du 7 juillet 2007, sa “Lettre aux Amis et Bienfaiteurs” n° 73 d’octobre 2008, son sermon de la fête du Christ-Roi du 26 octobre 2008 et sa “Lettre aux Amis et Bienfaiteurs” n° 74 du 15 avril 2009, Mgr Fellay a soutenu qu’on avait obtenu ce qui avait été demandé à la très Sainte Vierge. Je citerai pour seul exemple le dernier en date de ces textes :

« Au moment où nous lancions une nouvelle croisade du Rosaire, lors de notre pèlerinage à Lourdes en octobre dernier, nous ne comptions certainement pas sur une réponse si rapide du Ciel à notre demande ! En effet, comme pour notre première supplique à laquelle notre bonne Mère du Ciel avait répondu si efficacement par l’intermédiaire du Vicaire du Christ et de son Motu Proprio sur la messe traditionnelle, il a plu à la Vierge Marie de nous octroyer une deuxième grâce avec plus de rapidité encore : dans la même visite à Rome, au mois de janvier, où je déposais le bouquet des 1.703.000 chapelets à l’intention du Souverain Pontife, je recevais des mains du Cardinal Castrillón Hoyos le décret de remise des “excommunications”. »

Or, il nous dit à présent : « Il est vrai que ce n’est pas très exactement ce que nous avions demandé ».

Monseigneur Fellay a donc menti ! Il a menti pour tromper ! Il a menti en instrumentalisant l’intervention de la très Sainte Vierge Marie !… C’est un blasphème !

* Et il continue à mentir : « Il est vrai que ce n’est pas très exactement ce que nous avions demandé. Mais cela va dans notre direction, car il dit, dans une petite phrase :

que la Messe traditionnelle n’a jamais été abrogée ».

Selon la version falsifiée qu’en donne Mgr Fellay, le Motu propriodirait que la Messe traditionnelle n’a jamais été abrogée et, par voie de conséquence, qu’elle constitue la loi universelle de l’Église.

Mais cette présentation du document est fausse, elle ne correspond pas à la réalité et induit en erreur lecteurs et auditeurs.

Mgr Fellay persiste à cacher le véritable libellé du Motu proprio : « … en tant que forme extraordinaire de la liturgie de l’Église ». Il dénature complètement ainsi, non seulement le sens de la phrase en question, mais aussi et surtout celui du document qu’il commente.

Pour qui donc nous prend-il, ce truqueur mitré ?

* Avec la plus grande simplicité, Mgr Fellay nous dit que la Messe traditionnelle est la loi universelle de l’Église, la Messe universelle de l’Église.

Or, dans l’esprit de Benoît XVI, il existe une seule loi universelle sous deux formes, l’une ordinaire, l’autre extraordinaire, sans aucune contradiction entre elles, qui expriment toutes deux la même foi :    

« Il n’est pas convenable de parler de ces deux versions du Missel Romain comme s’il s’agissait de “deux Rites”. Il s’agit plutôt d’un double usage de l’unique et même Rite. »

« Il n’y a aucune contradiction entre l’une et l’autre édition du Missale Romanum. »

« D’ailleurs, les deux Formes d’usage du Rite Romain peuvent s’enrichir réciproquement. »

« Ces deux expressions de la lex orandi de l’Église n’induisent aucune division de la lex credendi de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain. »

Je ne m’appesantirai pas davantage sur ce thème. Entre autres études le concernant, Radio Cristiandad a publié le 9 juillet dernier mon article intitulé : « Trois ans après le Motu proprio Summorum pontificum : la dialectique de la messe. Une synthèse ? ».

Dans cet article, on peut lire ceci :

« Si l’on reconnaît le Motu proprio du 7 juillet 2007, il est nécessaire de reconnaître aussi que le Missel romain n’est plus l’expression ordinaire et qu’implicitement du moins, il doit donc être considéré comme abrogé en tant qu’expression ordinaire de la Liturgie romaine de l’Église catholique.

« Selon le Motu proprio de juillet 2007 et la Lettre aux évêques qui l’accompagne, la Messe romaine ne serait plus la Messe officielle et ordinaire du Rite latin romain de l’Église. Il en serait la forme extraordinaire… »

« Par conséquent, selon Benoît XVI, le droit à la Messe traditionnelle serait conditionnel.

« Le sens évident du Motu proprio est que tout prêtre peut célébrer la Messe traditionnelle sous certaines conditions. Par exemple :

¨      « si le prêtre n’est pas curé, il doit s’agir d’une Messe sine populo (art. 2 et 4) ;

¨      « pour une messe à laquelle assistent des fidèles, le prêtre doit obtenir l’autorisation du curé (art. 5 et 7) ;

¨      « il est prévu des restrictions également pour le Triduum sacré et le dimanche (art. 2 et 5).

« Selon le Motu proprio, par conséquent, la Messe traditionnelle n’est pas la loi universelle de l’Église. Pour qu’il en soit ainsi, il faudrait que tout prêtre soit tenu de la célébrer en mode ordinaire et sans aucune condition. »

Pour la réfutation des autres sottises de Mgr Fellay, je renvoie à l’article cité, ainsi qu’à mes autres travaux sur ce thème.

* Mais je voudrait demander publiquement à Mgr Fellay de nous communiquer un exemplaire de la version du Motu propriodont il se sert pour ses conférences…

Car elle est tout à fait remarquable… Il est simplement dommage – et je le déplore – qu’elle ne coïncide pas avec la version originale promulguée par Benoît XVI…

Ce qui se passe, c’est que comme avec ses commentaires de l’Apocalypse, Mgr Fellay allégorise et s’écarte donc du texte original…

* En conclusion sur ce point, Mgr Fellay affirme : « Mais il est vrai que le pape actuel célèbre, de temps en temps du moins, la Messe traditionnelle, et son secrétaire aussi. Mais on ne doit pas le dire ; on ne doit pas le savoir… »

Je lui demande alors : comment le sait-il, lui ? Sans doute par ses nombreux « contacts » au sein de la Curie romaine, qu’il cite à plusieurs reprises dans son exposé.

Ces relations vaticanesques de Monseigneur Fellay sont pour le moins inquiétantes… Mais il plus alarmant encore qu’elles laissent de marbre les prêtres et les fidèles de la Fraternité…

3.      Nous en arrivons aux discussions doctrinales entre la Fraternité et Rome

88:40 – 92 : Quant aux discussions doctrinales, je n’en vois pas les fruits pour l’instant, mais j’en vois les fruits, de vrais fruits pour l’avenir : il y a là un poids, une influence très supérieure à ce que nous sommes.

Il y a d’autres hommes bien qui sont doté d’un peu de courage pour faire le bien. Et ainsi peut-on dire qu’il y a un début, rien qu’un début de restauration dans l’Église.

Mais ce début, c’est un tout petit peu d’herbe dans le désert. Ce n’est pas une forêt, non. On en trouve un brin ici, un autre brin là. C’est minuscule, mais c’est quelque chose, c’est un début.

Et lorsque je vois les prêtres venir à la Messe traditionnelle, je trouve cela très intéressant. Ils découvrent un autre monde, c’est ce qu’ils me disent. La Messe traditionnelle est un autre monde. Et ils découvrent ce qu’ils sont, ce que c’est que d’être un prêtre ; ils découvrent le sacrifice. Et cela les amène à autre chose, qui est la théologie dogmatique. Ils vont se mettre à étudier, et ils étudieront la saine théologie.

Cette démarche est très intéressante. Elle fait penser à un cheminement psychologique. Ils commencent par la Messe, puis ils apprennent la théologie, la vraie, la traditionnelle ; ensuite, ils la restituent aux fidèles.

C’est une véritable médecine. La Messe traditionnelle est comme un remède, un antidote.

Certes, ce n’est pas tout. La Foi est plus importante. Mais c’est un moyen bien commode, car à travers la Messe, on reçoit la grâce pour pouvoir accomplir en soi une complète restauration.

Commentaire :

* « Et ainsi peut-on dire qu’il y a un début, rien qu’un début de restauration dans l’Église.

Voici enfin le mensonge de ces trois derniers mois… Comme disait Voltaire, « mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose »…

* Ils commencent par la Messe, puis ils apprennent la théologie, la vraie la traditionnelle »

Cette remarque est un non-sens et n’a rien de neuf. Elle est antérieure à la publication du Motu proprio, puisqu’elle a été faite dès mars ou avril 2007 pour étourdir les fidèles et les empêcher de voir le danger auquel on les exposait.

Dans son dernier article, qui date du 26 juillet, l’abbé Juan José Turco a répliqué avec clarté, bon sens et mordant à ce non-sens épiscopal.

Dans mon étude du 9 juillet, j’écrivais pour ma part : « Il ne faut pas céder à l’illusion séductrice selon laquelle la célébration de la Messe romaine pourrait apporter à elle seule la saine doctrine aux prêtres et aux laïcs ».

Et je citais comme exemple le cas des orthodoxes, de tous les évêques qui célébraient la Messe romaine pendant le Concile, ainsi que de tous les instituts qui – s’étant  prévalus des indults de 1984 et 1988 – se sont rangés sous la bannière de la commission Ecclesia Dei.

Tous ces faits sont là pour démontrer que la sainteté de la Messe ne suffit pas à garder la foi ou à la retrouver.

Je prévois l’objection que pourrait faire Mgr Fellay : il pourrait dire que la bonne liturgie est obligatoirement liée à la bonne doctrine, selon le proverbe lex orandi, lex credendi, c’est-à-dire « la loi de la prière est la loi de la foi ».

Certes, ce lien existe, mais non pas dans le sens que l’on voudrait nous faire admettre. La vérité, c’est que la loi de la foi établit celle de la prière, et non l’inverse, sauf à vouloir déformer la foi au moyen d’une liturgie bâtarde.

Je me suis référé à une autorité supérieure, Pie XII en personne, qui l’a fort bien souligné dans son encyclique Mediator Dei.

Et j’ai conclu de la manière suivante : en lisant ce texte de Pie XII, on voit que la liturgie dépend de la Foi, et non l’inverse ; il est possible d’honorer Dieu par la liturgie à condition que l’on possède déjà la Foi droite, l’Espérance véritable et la Charité authentique.

Autrement dit, la liturgie et la Messe ne peuvent amener à professer et à entretenir la Foi que ceux qui possèdent déjà cette dernière.

4.      Autre exemple de restauration, la nomination des évêques :

95 : Une autre caractéristique intéressante du pape actuel est qu’il nomme des évêques dont certains sont bien meilleurs qu’auparavant, et d’autres comme auparavant ; mais un certain nombre d’évêques assez bons – qui disent la Messe traditionnelle, par exemple ; et il les nomme en s’opposant aux évêques déjà en place.

Commentaire :

Le vendredi 7 mai 2010, Radio Cristiandad a publié sur son blogue un article intitulé Los Tradi-Progres auspiciados por la Neo FSSPX. Para conocer a Jean-Pierre Batut, el homenajeado por la FSSPX  (Les petits protégés tradi-progressistes de la FSSPX. Pour connaître Jean-Pierre Batut, à qui la FSSPX rend hommage).

Il s’agit de Mgr Jean-Pierre Batut, évêque auxiliaire de Lyon et salué par la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X sur la page de titre d’un livre rassemblant des textes de Monseigneur Lefebvre relatifs à la Sainte Messe.

Cet évêque, chargé de la liturgie du diocèse, a été nommé supérieur de la Maison Sainte-Blandine, institut pour jeunes gens favorables à la forme extraordinaire du rite romain.

Jean-Pierre Batut est l’un des nombreux évêques « assez bons », qui disent la Messe traditionnelle et qui ont été nommés malgré l’opposition des évêques déjà en place. Or, durant une conférence, il a déclaré, entre autres perles de la même eau :

« Quelle différence y a-t-il entre le rite et le cérémonial ? Le cérémonial est une succession ordonnée de gestes rituels : la signification n’est pas donnée à l’un d’eux pris isolément, mais à l’ensemble qu’ils forment tous. Cela se voit dans le monde animal : quand le mâle courtise la femme, on est en présence d’un cérémonial. Et même, le paradigme de tout cérémonial est le cérémonial amoureux. Le cérémonial liturgique, comme le cérémonial amoureux, ne prend son sens que s’il repose sur la foi et l’amour. »

Les jeunes gens favorables à la « forme extraordinaire du rite romain » vont être en de bonnes mains…

Il est à craindre que tous les « bons évêques » nommés par Benoît XVI présentent les mêmes orientations liturgico-amoureuses que Jean-Pierre Batut…

5.      Combien de temps prendra la restauration ?

94:10 : Selon moi, il faudra attendre dix, quinze ans. Les prochaines années seront très dures, parce que les évêques – déjà âgés – assistent à cela et vont livrer l’ultime bataille pour défendre leur bien, pour conserver le Concile.

Ensuite, ce sera plus facile, car il arrivera une génération qui ne connaîtra pas le Concile.

Ceux qui ont fait le Concile ne se convertiront pas, et ils vont livrer bataille ; ce sont eux qui ont le pouvoir en ce moment.

Commentaire :

C’est tout le contraire ! Dans cinq, dix, quinze ans, les hiérarques de l’Église seront ceux-là mêmes qui n’ont pas connu la Tradition parce qu’ils sont nés dans les années soixante et qu’ils ont été formés par et pour le concile Vatican II.

Sans entrer dans des considérations beaucoup plus importantes et plus graves, comme tout ce qui concerne la validité des Sacrements reçus, prenons pour exemple le cas d’un prêtre qui sera nommé évêque en 2015, à l’âge de cinquante ans et après vingt-cinq ans de sacerdoce.

Cet évêque, qui est né en 1965, a fait sa première Communion en 1973, a reçu sa Confirmation en 1977, est entré au séminaire en 1983 et a été ordonné prêtre en 1990, a exercé son ministère pendant les quinze dernières années de Jean-Paul II, et il l’aura pouruivi durant les dix années du début de la prétendue restauration ratzingerienne annoncée par Mgr Fellay.

Comment peut-on affirmer que cet évêque n’aura pas connu Vatican II ?

Pour soutenir une telle sottise, il faut avoir perdu de vue la Tradition et vouloir duper son monde !

* On a vu, ci-dessus, que selon Mgr Fellay, les prêtres qui découvrent la Messe traditionnelle commencent par elle, puis apprennent la théologie, la vraie, la traditionnelle.

Qu’aurons-nous alors ? Une génération future qui ne connaîtra ni le Concile, ni sa messe bâtarde ? Ne sera-ce pas plutôt une génération ignorante de la vraie théologie et de la Tradition ?

Car ces prêtres – qui deviendront évêques dans cinq, dix ou quinze ans – auront été formés dans les séminaires et ordonnés par et pour l’église conciliaire, l’église moderniste et officielle, quoique Mgr Fellay puisse en dire avec ses attrape-nigauds.

* Josef Ratzinger est l’un de ceux qui ont fait le Concile, et c’est lui qui a le pouvoir aujourd’hui. Contrairement à ce que Mgr Fellay voudrait faire croire, Benoît XVI ne se convertit pas, bien au contraire : il livre bataille avec beaucoup d’astuce, sachant parfaitement où et comment porter ses coups pour briser la résistance de la Tradition.

Et il est horrifiant de constater les progrès qu’il a accomplis dans ce sens en l’espace de cinq ans seulement…

Les sottises et les mensonges de Mgr Fellay sont visibles de tous, comme preuve irréfutable de ce que nous avançons là…

6.      Voyons ce que Mgr Fellay déclare sur le cas de Mgr Williamson : 

40: 06 : Il s’est produit l’an dernier quelque chose de très intéressant, aussitôt après la levée des excommunications. Cette attaque… il est très intéressant de regarder un peu ce qui s’est passé. Les ennemis avaient préparé ce coup, dirigé assurément contre la Fraternité, mais beaucoup plus encore contre le pape.

La première annonce du coup en question est venue d’un journal allemand. Ce journal a lancé l’affaire de Monseigneur Williamson, qui reposait sur une émission de la télévision suédoise. Pourquoi un journal allemand a-t-il parlé d’un événement ayant eu lieu en Suède ?

L’interview suédoise fut réalisée le premier novembre, et l’émission diffusée le jour même de la publication du décret levant notre excommunication, ce que le public ne sait pas.

Le journal allemand a annoncé la chose le jour même où j’ai reçu le décret, et il y avait très peu de monde au courant de cela, très peu.

La réalisation de cette émission suédoise a été téléguidée. Et c’est là un fait. Ce que je dis maintenant n’est autre que ce que révèle un document élaboré et diffusé au sein de la Curie romaine. Alors, je n’invente rien. Cette émission a été téléguidée, appuyée par une journaliste française, agent de la gauche et lesbienne[7], qui est en relation avec la franc-maçonnerie. Par conséquent, tout est pire… C’est cette personne qui a aidé à la réalisation de l’émission en novembre pour préparer le coup du mois de janvier.

Et je le répète, le jour de l’annonce préparée par le journal allemand n’est autre que celui où j’ai reçu le texte du décret.

Lorsque je l’ai reçu, le cardinal Castrillón m’a dit : “C’est chaud, ça sort du four”. Car le cardinal Re venait de le signer, juste, tout juste avant. J’ai dit : “Je me suis rendu chez le cardinal il y a une heure et demie. Il avait été convoqué par le pape pour dix heures, et il lui avait dit : ‘Maintenant, il faut signer »”. Et dans une interview, il a dit qu’il n’avait pas eu le temps de lire le document, qu’il n’avait pas eu le temps de l’attaquer, que c’était écrit dans un italien hésitant.

Et c’est ce même jour que les attaques ont commencé.

Le journal allemand titrait : “Le pape va avoir des problèmes”.

Et l’article disait ceci en substance : Ce pape veut faire des rénovations dans l’Église. Il veut restaurer. Il a autorisé la Messe traditionnelle, il a voulu apporter des corrections à plusieurs niveaux disciplinaires et doctrinaux. Et maintenant, il songe à en finir avec l’excommunication des évêques de la Fraternité, mais cela va lui poser un problème, parce qu’il y a un de ces évêques qui s’en prend aux Juifs.

Commentaires :

* « Le journal allemand a annoncé la chose le jour même où j’ai reçu le décret » (…) « le jour de l’annonce préparée par le journal allemand n’est autre que celui où j’ai reçu le texte du décret ».

C’est là un mensonge éhonté !

Monseigneur Fellay sait pertinemment :

¨      qu’il a reçu le décret, déjà signé, le samedi 17 janvier à 16 heures ;

¨      que le décret est daté du mercredi 21 ;

¨      qu’il était prévu de publier le décret le lundi 26 ;

¨      que le journal allemand a annoncé l’article en question dans son édition du lundi 19 ;

¨      que c’est le mercredi 21 qu’a finalement été publié l’article ;

¨      que, par conséquent, on avait pris la décision d’avancer la publication du décret.

Le samedi 17 janvier à 16 heures, Mgr Fellay ignorait ce que le journal allemand allait annoncer le lundi 19.

* Monseigneur Fellay s’est servi de la divulgation de l’« affaire Williamson » pour masquer le fait qu’il avait accepté le honteux décret de levée des excommunications, dont le contenu ne lui a causé aucune surprise le samedi 17.

Il est certain que tout avait été préparé et qu’« il y avait très peu de monde au courant de cela, très peu », mais « cela », ce n’était rien d’autre que la teneur du honteux décret accepté avec gratitude par les évêques de la Fraternité…

Une telle accumulation de mensonges a quelque chose d’écoeurant !

7.      Examinons, pour finir, le second des deux miracles proclamés par Mgr Fellay afin de rassurer les fidèles sur la position de la Fraternité Saint-Pie X :

104: 40 : À Paris, il s’agit cette fois d’une dame qui, voyant ce qui se passait à l’autel avec la nouvelle messe, a eu un malaise. Une tante lui dit alors : “Marie parle aux enfants”. Cette dame se rendit donc avec sa fille de sept ans à la rue du Bac (lieu des apparitions de la Médaille miraculeuse) pour que la petite demande à Notre Dame : “Où faut-il que nous allions à la Messe ?”

L’enfant sortit de l’église et dit que la Vierge lui avait répondu : “À Saint-Nicolas-du-Chardonnet”.

La dame n’était pas convaincue et pria sa fille de poser à la Vierge une nouvelle question : “Pourquoi là ?”

La réponse de la Vierge Marie fut la suivante : “Parce que c’est là qu’est la véritable Église”.

Commentaire :

* « Parce que c’est là qu’est la véritable Église »

Et Rome, Monseigneur Fellay ? Que se passe-t-il à Rome ? Et si, rue du Bac, Notre Dame n’avait fait que répéter ses paroles de La Salette ? Et si vous admettiez enfin que Rome a perdu la foi, ce que vous n’avez pas voulu affirmer le 15 août 2008 à Saint-Malo ?

* Vous souvenez-vous de ce que vous avez dit le dimanche 18 juillet à Buenos Aires ? « Aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui veulent trouver une solution. Mais on voit, on peut vérifier que les solutions ne marchent pas. Il est faux de dire que l’Église n’existe plus et que nous seuls sommes l’Église. »

Qu’en conclure, Monseigneur ? Que l’Église véritable réside dans l’Église officielle ? Ou bien qu’elle est dans la Fraternité, comme le dit Notre Dame de la Médaille miraculeuse ?

Et l’Église officielle, Monseigneur ? Qu’en est-il de l’Église officielle ?

Rappelez-vous ce que vous avez déclaré le lundi 16 février 2009 à Flavigny :

« Afin de faciliter les choses, certains font une identification entre l’Église officielle et l’Église moderniste. Mais c’est une erreur, car nous parlons d’une réalité concrète. »

Dans ma lettre de démission, j’ai traité de cette question, en particulier à l’Annexe VIII, où l’on peut lire, entre autres :

« Conférence de Monseigneur Lefebvre du 9 septembre 1988 :

« Vous continuez et représentez vraiment l’Église, l’Église catholique. Je crois nécessaire de convenir de ceci : vous représentez vraiment l’Église catholique. Non qu’il y ait une Église en dehors de nous ; il ne s’agit pas de cela. Mais ces derniers temps, on nous a dit qu’il était nécessaire que la Tradition entre dans l’Église visible. Or, je pense que l’on commet là une erreur très, très grave.

« Où est l’Église visible ? L’Église visible se reconnaît aux signes qu’elle a toujours donnés de sa visibilité : elle est une, sainte, catholique et apostolique.

« Et je vous le demande : Où sont les véritables notes de l’Église ? Se trouvent-elles davantage dans l’Église officielle (il ne s’agit pas de l’Église visible, il s’agit de l’Église officielle) ou en nous, en ce que nous représentons, ce que nous sommes ?

« Il est clair que c’est nous qui conservons l’unité de la foi, laquelle a disparu de l’Église officielle. »

« Interview de Monseigneur Lefebvre un an après les consécrations épiscopales :

« “Ce sont des choses faciles à dire. Se situer dans l’Église, qu’est-ce que cela signifie ? Et en premier lieu, de quelle Église parle-t-on ? Si c’est de l’église conciliaire, il faudrait que nous autres, qui luttons contre elle depuis vingt ans parce que nous voulons l’Église catholique, nous retournions dans cette église conciliaire pour – suppose-t-on – la rendre à nouveau catholique. Or, c’est là une illusion totale ! (…) Il est incroyable que l’on puisse parler d’Église visible à propos de l’église conciliaire et par opposition à l’Église catholique, que nous avons l’intention de représenter et de suivre. Je ne dis pas que nous soyons l’Église catholique. Je ne l’ai jamais dit. Nul ne peut m’accuser d’avoir jamais voulu me prendre pour un pape. Mais nous représentons vraiment l’Église catholique telle qu’elle était auparavant, car nous suivons tout ce qu’elle a toujours fait. C’est nous qui avons les notes de l’Église visible : l’unité, la catholicité, l’apostolicité et la sainteté. Voilà ce qui constitue l’Église visible.” ».

Hélas ! Monseigneur Fellay… Monseigneur Lefebvre a dit cela il y a longtemps déjà…

Et si l’on avait besoin de la confirmation de la très Sainte Vierge, elle n’a rien dit d’autre rue du Bac…

Si le fondateur de la Fraternité doutait, puisque le bien-fondé de ses doutes est aujourd’hui confirmé par les faits, pourquoi ne pas écouter et suivre ce que dit Notre Dame ?

Conclusion : 

Hélas ! Monseigneur Fellay… Hélas ! Monseigneur Fellay !… Que de sottises et de mensonges !…

Ce n’est pas ainsi que l’on défend la Vérité.

Au service de qui vous livrez-vous à ces tromperies ?…

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[1] Cf. l’appel solennel aux quatre évêques d’octobre 2006, placé en tête des messages VM :

 http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf

[2] http://bible.catholique.org/evangile-selon-saint-luc/3245-chapitre-6

[3] www.rore-sanctifica.org

[4] http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2007/011_2007/VM-2007-11-19/VM-2007-11-19-A-00-Bouilleret_Scandale.htm

[5] NdT : De même que pendant la Révolution dite française, les Girondins ont été envoyés à la guillotine par les Jacobins. De même que pendant la Révolution russe, les mencheviks ont été pourchassés et éliminés sans merci par les bolcheviks. De même que pendant la Guerre d’Espagne, les anarchistes se sont très violemment opposés aux « républicains » avant que le général Franco ne les mette tous d’accord. Etc., etc. etc.…

[6] NdT : Le texte espagnol emploie ici le verbe recuperar  (récupérer). C’est sensiblement différent, et le traducteur français a commis là (volontairement ?) un faux sens frisant le contresens.

[7] NdT : Il s’agit de la dénommée Caroline Fourest, membre de l’équipe rédactionnelle de Charlie Hebdo, abominable torchon révolutionnaire systématiquement ordurier, pornographique et blasphémateur, dont elle est un des éléments les plus athées et antichrétiens, mais surtout pétris d’une haine anticatholique féroce. Forte de cette caution bien dans l’air du temps, l’intéressée est obligeamment invitée à des débats télévisés pour y exposer – dans le sens que l’on devine – son point de vue sur les « problèmes de société » en rapport avec la religion et les mœurs.