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CAPITAL : Lettre ouverte solennelle des fidèles aux quatre évêques de la FSSPX

http://www.virgo-maria.org/articles/2006/VM-2006-10-10-A-00-Appel_aux_quatre_eveques_de_la_FSSPX.pdf

Qui et Pourquoi, depuis la mort de Mgr Lefebvre en 1991, a détourné la finalité surnaturelle de l’OPERATION-SURVIE des sacres de 1988, pour assigner à la FSSPX ce FAUX objectif prioritaire de la «ré-conciliation» avec la Rome conciliaire
(en fait la «ré-conciliarisation» de la FSSPX) ?

Qui a, depuis 2000, PROMU, et Pourquoi, le FAUX préalable de l’autorisation de la messe de Saint Pie V ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question du rétablissement du VRAI Sacerdoce de VRAIS prêtres, ordonnés par des Evêques VALIDEMENT sacrés selon le rite VALIDE des Saints Ordres ?

Qui a INVENTE, et POURQUOI, le faux préalable de la levée des «excommunications» ?

Pourquoi n’a-t-on pas posé la VRAIE question de l’abrogation de Pontificalis Romani INVALIDE de 1968 et du rétablissement du vrai rite de la consécration épiscopale VALIDE d’avant 1968?

A quoi servirait-il, en effet, de faire dire le VRAI rite de la messe par de FAUX prêtres ?

Serait-ce donc qu’après avoir obligé de VRAIS prêtres à dire une FAUSSE messe, l’on veuille désormais faire dire la messe du
VRAI rite par de FAUX prêtres ?

Serait-ce que l’on veuille «concilier» les VRAIS prêtres qui disent encore la VRAIE messe avec un clergé aussi INVALIDE que le
FAUX CLERGE ANGLICAN ?


Gaude, Maria Virgo, cunctas hæreses sola interemisti.
(Tractus Missæ Salve Sancta Parens)

jeudi 25 novembre 2010

Ce message peut être téléchargé au format PDF sur notre site http://www.virgo-maria.org/.

Aux Etats-Unis, les déclarations grotesques et insignifiantes

du « truqueur mîtré[1] », Mgr Fellay

Bernard Fellay Éric Woerth

Les trucages des politiciens décadents ont semble-t-il déteint sur le supérieur de la FSSPX qui troque sa mission d’évêque catholique, reçue des mains de Mgr Lefebvre, pour de basses intrigues ecclésiastiques auxquelles le niveau zéro de la politique en France n’a rien à envier, illustré par le feuilleton Woerth pendant l’été 2010.

Réponse aux propos indignes tenus par Mgr Fellay dans les colonnes du Remnant[2], exprimant sa « fascination » pour la « reconnaissance canonique » par la Rome moderniste apostate, se flattant d’une prétendue « reconnaissance » par cette dernière « pendant deux semaines », et développant l’absurdité d’un abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI qui serait selon lui « catholique », si désireux de « rétablir la tradition », mais qui serait prétenduement « ligoté par son mauvais entourage ».
Les pitreries de Menzingen : le niveau zéro de l’épiscopat… ça suffit ! Donc acte.

En annexe, les regrets d’un faux prêtre (invalide) que les propos grotesques de Mgr Fellay au Remnant aient fait un flop en France

Alors que Mgr Lefebvre, reprenant les craintes du Pape Saint Pie X, redoutait de vivre les prémisses du règne du Fils de perdition, Mgr Fellay, le « truqueur mîtré1 » pointé par l’abbé Cériani (r-FSSPX), s’affaire dans une dernière fourberie ecclésiastique pathétique à s’émerveiller devant une « double attitude » de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI à l’égard de la FSSPX.

Duplicité réelle, mais que le supérieur de la FSSPX prétendrait désormais expliquer par un « bon Benoît XVI » prétendument prisonnier de son entourage qui briderait ses velléités de rétablir la Tradition et d’officialiser la FSSPX au sein de la Babel conciliaire bientôt rejointe par les Anglicans et les Orthodoxes œcuménistes.

Mgr Fellay met donc toute son énergie à vouloir faire réussir auprès des clercs et fidèles traditionalistes la manœuvre de séduction et de tromperie de l’apostat Ratzinger.

Mgr Lefebvre n’avait donc pas tout compris et s’était sans doute mépris sur la profonde admiration que l’abbé apostat Ratzinger portait à son œuvre, et il n’avait pas eu la sagacité du brillant Mgr Fellay pour déceler dans le double jeu du préfet de la « Congrégation pour la Perte de la Foi » combien il était réprimé par son entourage, « à l’insu de son plein gré », pour abjurer le modernisme et s’unir à Mgr Lefebvre dans un duo tonitruant de condamnation de Vatican II et des loges maçonniques qui l’ont inspiré.

Cependant la divine Providence avait réservé pour 2010 le don magnifique de l’intrépide Mgr Bernard Fellay à la Sainte Église, le nouveau Prophète illuliné de la Tradition catholique.

Animé d’une humilité sans borne, trahissant un ascétisme soigneusement caché, mais trahi par sa fragile silhouette famélique qui fait pitié, et nourri d’une immense érudition cultivée dans la méditation permanente et l’étude studieuse quotidienne des hautes œuvres des grands théologiens, l’évêque suisse, disciple de l’« évêque de fer », allait enfin dépasser le maître en laissant tomber de ses auguste lèvres ce secret si bien gardé jusque là dans les plus obscures antichambres du Vatican : Ratzinger-Benoît XVI :

« n’est pas libre de procéder à la reconnaissance de la Fraternité,
et il est contraint de poursuivre une politique double
 ».

Ces paroles d’or sorties avec gourmandise de la bouche de l’auguste « truqueur mîtré1 » furent recueillies pieusement par le Remnant et publiées dans la langue de la perfide Albion pour être proposées à la vénération des crédules et des minus habens de tout poil qui se dandinent et trépignent avant de prosterner leur loden vert estampillé Cyrillus devant le « Très Saint Père » Joséphine[3] portant la chasuble de Léon XIII dans l’abbaye de Westminster.

Car bien entendu la duplicité évidente de l’abbé apostat Ratzinger, qu’avait très bien perçue Mgr Lefebvre en son temps, devait être interprétée à l’envers, non pas comme l’avait grossièrement comprise l’ancien archevêque de Tulle, sans doute peu rompu aux subtilités ecclésiastiques au sein desquelles le double abbé Lorans promenait désormais l’esprit ébaubi et simple de Mgr Fellay.

Ce bon abbé Lorans[4] qui échouant à diriger quelque institution que ce soit au vu de tous, tants les talents d’organisateur lui font défaut, s’est découvert un talent insoupçonné à diriger depuis l’ombre, par des intrigues ecclésiastiques, d’obscurs réseaux secrets et des réunions discrètes, le petit théâtre parisien de la Tradition.

Bernard Fellay

Mgr Fellay qualifié de « truqueur mîtré 1» par l’abbé Cériani (r-FSSPX)

Car, avouons-le avec Mgr Fellay, Mgr Lefebvre s’était totalement fourvoyé : le « serpent » qui voulait le piéger n’était pas l’abbé apostat Ratzinger, mais bien au contraire, il dissimulait – tel un comte de Monte-Cristo encore jeune – un « justicier de la Tradition » appelé à se dévoiler dans sa vieillesse, pour réhabiliter la FSSPX, honorer Mgr Lefebvre et primer Sa Grandeur Bernard Fellay, son disciple tardif, cet émule si perspicace et si utile. Emouvante tragédie rejoignant dans ses retournements les plus imprévisibles, mais visibles chez Mgr Fellay, les pages les plus glorieuses de l’histoire de l’Église.

Calcul ou terreur secrète ?

Mgr Fellay, de passage à Paris pour les 30 ans de l’IUSPX s’est abstenu de reprendre ses déclarations ridicules au Remnant. A-t-il pressenti que les bobards sirupeux qu’il pouvait servir de l’autre côté de l’Atlantique ne passeraient plus la rampe en France, car son petit jeu enfantin commence à y être trop largement connu ?

Quelle tragédie, quels accents sublimes que ces paroles si troublantes du successeur de Mgr Lefebvre, lavant l’honneur de celui que macula son consécrateur d’un « Rome a perdu la Foi mes chers amis » ou encore d’un « nous ne pouvons pas nous entendre ».

Imagine-t-on les sanglots du cœur brisé de Ratzinger quand son « cœur catholique », si contraint et malmené par son entourage, s’entendit rapporter par son agent l’abbé Schmidberger, la taupe n°2 installée depuis 1972 au sein de la Fraternité, le gourou de Mgr Fellay, les paroles si ingrates de Mgr Lefebvre qu’il avait si ardemment reçu le 14 juillet 1987, espérant une réconciliation immédiate pour le plus grand bien de l’Église ?

Mais Bernard n’a pas eu l’insensibilité de Marcel et ces gémissements douloureux si bouleversants du « cœur catholique » de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI parvinrent jusque lui.

Cruauté du sort ou sagesse de Dieu ? La divine Providence avait réservé pour l’heure connue d’elle seule, la révélation de Mgr Fellay.

Livrée enfin à un journal américain elle devait traverser l’Atlantique et rejoindre l’ancien royaume des lys, émouvoir les cœurs et déchirer le voile qui masquait encore le « cœur catholique » de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI aux dizaines milliers de fidèles de la FSSPX en France.

Puisque les scrupules de Mgr Fellay ne sont plus que des ombres appartenant au passé, nous lui tenons ce discours :

« Votre Grandeur fait encore foin de trop de précautions et s’embarrasse d’apparences. Que nenni ! Poussez donc plus loin, osez, osez plus encore ! Plus grand sera le mensonge, plus belle sera la récompense.

Vous avez tenté le « en 2005 déjà, Benoît XVI aurait eu l’intention de trouver une solution avec les Lefebvristes, en érigeant pour eux une administration apostolique ». Mais peccadilles que voilà Monseigneur ! Le mensonge est encore faible ! Ne soyez pas si petit joueur…

Allez un petit effort, Excellence sérénissime, présentez à la face médiatique le vrai Ratzinger, non pas le « malgré nous » du modernisme, cette illusion de kantien déformé aperçu par Mgr Tissier, non pas le prisonnier intérieur du Vatican brûlant de reconnaître la FSSPX, mais bien mieux !

Oui, en ces temps de beaujolais nouveau, osez le nouveau Ratzinger-Benoît XVI, le prophète de Fatima, l’artisan de la consécration œcuménique orthodoxe-conciliaire de la Russie au Cœur Immaculé de Marie !

Hardi, plus encore, osez Ratzinger-Benoît XVI, l’ancien Patriarche d’Occident devenu la nouvelle tête de la l’Église réunifiée dans ses trois branches anglicane-conciliaire-orthodoxe !

Oui, révélez-nous ce divin accomplissement de la prophétie de Fatima (en 2017 ? tricentenaire de la maçonnerie spéculative), fruit inespéré de Vatican II !

Mgr Fellay, nous vous en supplions, dressez-nous le panégyrique du vénérable bénédictin visionnaire Dom Beauduin, et de son émule Dom Botte !

N’hésitez plus, de l’audace, libérez-vous enfin des chaînes posées sur vous par Mgr Lefebvre, soyez donc un prélat de 2010, un futur « croisé de l’anti-islamisme » qui vous appelle !

Jetez par-dessus bord ces discussions byzantines sur la liberté religieuse, les nouveaux sacrements, l’invalidité radicale de la nouvelle consécration épiscopale conciliaire depuis le 18 juin 1968, l’œcuménisme et la collégialité, et croisez-vous sous la croix du théologien de Ratisbonne pour faire de la FSSPX le fer de lance de la défense de l’Occident contre l’islamisation rampante ! Ratzinger le veut, Dieu le veut !

Écoutez-donc le bon abbé Lorans qui se répand partout pour dénoncer les périls de l’islam. Ce qui vous unit à l’abbé apostat Ratzinger est plus important que ce qui vous sépare ! Soyez le prédicateur de l’union sacrée tradi-œcuménique-conservatrice de l’abbé apostat Ratzinger, le « Pape » du Motu Proprio 777.

Et puis, n’ayez pas peur, duc in altum, nous l’avons compris, vous n’êtes plus homme à jouer petit dans le mensonge, contez-nous la belle histoire du sosie de Ratzinger, vous savez ce faux Ratzinger qui fut la cause de la méprise de Mgr Lefebvre et ce vrai Ratzinger des années 2000 qui fut la cause de votre intuition fulgurante, ce si « bon Benoît XVI » incapable de malignité et de tromperie, dont vous avez percé l’émouvante sincérité et l’admirable honnêteté, cette droiture des « cœurs catholiques » qui ne trompent pas !

Appelez ainsi à soutenir l’« homme intègre » Ratzinger-Benoît XVI :

« Sachant que le Pape apprécie leur travail, les Lefebvristes devraient, à mon avis, faire preuve en retour de confiance envers lui en soutenant de toutes leurs forces son action, sans lui créer de difficultés inutiles. »

« Soutenir Benoît XVI », ne pas lui créer des « difficultés inutiles » !

Voilà les mots d’ordres !

Interdiction de critiquer l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI en chaire ! Interdiction d’étudier les écrits modernistes de l’abbé apostat Ratzinger-Benoît XVI, de publier sur ses « erreurs », et de relever ses multiples apostasies publiques !

Interdiction d’étudier l’anglicanisme et de mettre ainsi en danger le plan britannique R+C de Pusey de l’union des trois branches qui est sur le point d’aboutir triomphalement !

ET SURTOUT ! SURTOUT : Interdiction ne serait-ce que d’évoquer les études publiques qui démontrent avec rigueur l’élimination totale du rite traditionnel de consécration épiscopale et l’invalidité sacramentelle radicale et certaine de la nouvelle consécration épiscopale conciliaire imposée depuis le 18 juin 1968 dans l’Église de rit latin, et de s’émouvoir de la disparition actuelle du Sacerdoce sacrificiel dans l’église [secte] Conciliaire de l’abbé apostat Ratzinger !

Hardi « truqueur mîtré1 » ! Plus loin, plus loin dans le mensonge, vous n’en faites pas encore assez ! Diable !

Continuons le bon combat

La Rédaction de Virgo-Maria

© 2010 virgo-maria.org

 
ANNEXE A – Les regrets d’un faux prêtre (invalide)
que les propos grotesques de Mgr Fellay au Remnant aient fait un flop en France
 

Giovani Scalese

Parler sans Mâcher ses Mots - Abbé Giovani Scalese par Scribe (2010-11-13 19:20:45)

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=571986

Pensées en liberté d’un “Querciolino”* errant 

(*ancien du célèbre Collège du Chêne (
Collegio alla Querce) de Florence (Toscane – Italie). NdT) 

Dimanche 31 octobre 2010 - Le Jeu des Parties 

Il me semble que les révélations effectuées par Monseigneur Bernard Fellay lors d’une conférence qu’il a donnée récemment à l’
Angelus Press (la maison d’éditions de FSSPX aux États-Unis), à l’occasion du 40ème anniversaire de la fondation de la Fraternité, aient eu bien peu d’impact. 
C’est ce que signale Brian McCall sur le site
The Remnant (sur lequel on trouve la traduction en italien de larges extraits de l’article publié sur Messainlatino.it ; je ne peux que recommander à ceux qui parlent l’anglais d’en lire directement l’original). Personnellement, je ne cesse d’y repenser, car ces révélations renversent totalement l’idée que nous nous étions faite de la situation. 
Jusqu’à maintenant, nous pensions que la Fraternité fondée par Mons. Lefebvre, depuis que ce dernier avait illicitement ordonné quatre évêques, n’était plus en pleine communion avec l’Église catholique. Nous savions également que l’actuel Pontife a très à cœur une réconciliation avec les Lefebvristes, et dans ce but, il a tout d’abord libéralisé la célébration de la messe tridentine ; il a ensuite révoqué l’excommunication des quatre Évêques ; il a enfin entamé une série de discussions visant à dépasser les divergences doctrinales et à favoriser ainsi la réconciliation. Pourtant, si l’on s’en tient à la note du Secrétariat d’État du 4 février 2009, nous savons également que la FSSPX « ne jouit d’aucune reconnaissance canonique au sein de l’Église catholique » et que, par conséquent, les quatre Évêques n’exercent pas leur ministère licitement (l’on pouvait penser la même chose des prêtres de la Fraternité, ordonnés illicitement par ces quatre Évêques). 

Or voici que Mgr Fellay nous révèle qu’il n’y a rien de vrai là-dedans, que la réalité est tout autre. Je ne veux pas dire par là que je ne crois pas le Supérieur général de la FSSPX ; il n’y a aucune raison de mettre en doute ses paroles ; ce qu’il dit est non seulement vraisemblable, mais c’est même la seule explication plausible de tant d’aspects qui, jusqu’ici, sont restés incompréhensibles. 
Pourtant, l’affaire est si grande que, je l’avoue, je suis bouleversé. Non pas que ce qu’il a révélé me déplaise (et même, cela confirme ma position sur la question) ; mais je reste stupéfait de la duplicité du Saint Siège. Le premier à être stupéfait est probablement Mgr Fellay lui-même, qui en est arrivé à conclure que le Saint Siège a adopté une politique double, suite à toute une série d’expériences faites au cours de ces dernières années. 

Mgr Fellay apporte à cela trois preuves. 
- La plus convaincante me semble être la première, qui concerne la juridiction pour l’écoute des confessions : lorsque les prêtres de la Fraternité s’adressent au Saint Siège pour des cas confidentiels, ce dernier ne peut rien leur objecter et il leur concède le pouvoir d’absoudre, reconnaissant ainsi indirectement la validité de leurs absolutions. Personnellement je trouve cette question très importante, parce qu’elle démontre la reconnaissance du Saint Siège de la part de la Fraternité : ses prêtres ne s’arrogent pas de pouvoirs qu’ils n’ont pas, mais – et c’est tout à leur honneur –, ils recourent au Siège Apostolique, comme le ferait n’importe quel autre prêtre catholique. 

— La seconde preuve ne me paraît pas avoir une grande importance. Il me paraît évident que si un prêtre (validement ordonné) quitte la FSSPX pour entrer dans un diocèse ou dans une institution ou une société qui jouissent d’une reconnaissance canonique, le Saint Siège peut tranquillement le dispenser d’éventuelles irrégularités et empêchements à l’exercice du ministère. Le cas des Anglicans est différent : dans ce cas, l’Église ne reconnaît pas la validité de leurs ordres, et c’est pourquoi il faut être ré-ordonné afin de pouvoir exercer son ministère. 

— La troisième preuve est, elle aussi, intéressante : elle parle d’une « reconnaissance temporaire » de la Fraternité, accordée, en mars 2009, en échange du déplacement des ordinations d’Allemagne en Suisse. La chose, même si elle peut paraître bizarre, revêt une certaine signification. Surtout parce que, même dans ce cas, il s’est agi d’une reconnaissance réciproque : le Saint Siège a reconnu la validité et le caractère licite de ces ordinations ; la FSSPX a reconnu l’autorité du Saint Siège, en consentant à la requête qui lui était adressée. 

Concernant la troisième révélation, l’affirmation attribuée à un cardinal du Vatican (tout porte à penser qu’il s’agit du Cardinal Castrillón Hoyos), selon laquelle le Pape n’approuvait pas ce qui a été déclaré dans la note de la Secrétairerie d’État du 4 février 2009, est assez sidérante. Non pas qu’une chose de ce genre ne puisse pas arriver (et même, j’y crois, sans hésiter) ; mais d’après moi, une chose de ce genre ne devrait pas se produire. Or, elle s’est produite ; alors, pourquoi donc s’est-elle produite ? 

Mgr Fellay hasarde une réponse : le Pape n’est pas libre de procéder à la reconnaissance de la Fraternité, et il est contraint de poursuivre une politique double, parce qu’il est conditionné par l’opposition de certains épiscopats. Je me permets à ce sujet de faire noter (je n’ai pas bien compris si c’est Mgr Fellay lui-même qui en a parlé ou s’il s’agit d’une déduction du journaliste) que dans ce cas, la collégialité n’a rien à voir. La collégialité est une affaire sérieuse ; il ne faut pas la confondre avec l’opposition sournoise au vouloir du Saint Père de la part d’une conférence épiscopale. Que s’est-il passé ? Nous en venons ici à la révélation qui, à mon avis, est la plus explosive de la conférence. 

Il semblerait qu’en 2005 déjà, Benoît XVI aurait eu l’intention de trouver une solution avec les Lefebvristes, en érigeant pour eux une administration apostolique. Il paraît que le décret était déjà prêt, et qu’il ne lui manquait plus que quelques précisions de caractère juridique. Il semble que ce soit l’épiscopat allemand qui s’est manifesté pour bloquer le projet (avec quelques menaces ?). Le fait est que rien ne se fit et que l’on passa à ce qui a bien l’air d’être un « plan alternatif », qui est donc ce que tous nous connaissons, à savoir : le
motu proprio Summorum Pontificum, la révocation de l’excommunication, les discussions doctrinales (je dois dire sincèrement qu’à mon avis ce plan s’est révélé être bien plus problématique que celui originellement envisagé). 

Il y a bien longtemps que l’on avait compris que l’obstacle majeur à la liberté d’action de Benoît XVI provenait des épiscopats de langue allemande. Mais je n’aurais pas pensé que l’on en était de ce fait arrivé à ce point. Toutefois, les étant ce qu’elles sont, il y a fort à penser qu’avec ce Pape on ne parviendra jamais à une solution de la question lefebvriste. Il va falloir attendre un Pape qui soit libre de toutes « pressions » ethniques (vous voyez que, finalement, un Pape italien avait ses avantages) et, en attendant, il va falloir continuer à avancer avec ce « jeu des parties ». 

Je pense pourtant qu’en attendant, on pourrait faire quelque chose. 
Bien entendu, comme nous le rappelle Brian McCall, et comme Benoît XVI lui-même l’avait demandé au début de son pontificat, nous devons prier pour le Pape, pour que le Seigneur ne le laisse pas fuir devant les « loups ». 
Mais, à part cela, je dirais qu’un peu plus de clarté ne ferait pas de mal. 
J’en conviens, dans certains situations il faut ménager la chèvre et le chou : celui qui a des responsabilités ne peut pas toujours se permettre de suivre son instinct, en revanche il doit nécessairement tenir compte de toutes les parties qui sont en jeu. 
On ne peut pas, en voulant recoudre un accroc, provoquer une déchirure encore plus grande. Car les uns comme les autres y perdent. 
J’ignore si l’allusion au film “
A Man for All Seasons” était une tentative personnelle d’interprétation de McCall ou si, effectivement, elle décrivait la réalité. Quoi qu’il en soit, je pense que s’il n’est pas possible au jour d’aujourd’hui de parvenir à une reconnaissance de jure de la FSSPX, on pourrait au moins nous épargner les notes de la Secrétairerie d’État auxquelles même le Pape ne croit pas. 
Dans certains cas, il vaudrait mieux se taire. 

Et puis, s’il est vrai que la FSSPX, à son tour, reconnaît de fait l’autorité du Saint Siège, elle ferait bien, elle aussi, d’éviter certaines polémiques stériles (qui ressemblent dans ce cas à une simple « académie ») et à se concentrer sur la prière, l’étude et l’apostolat, en pleine communion avec le Saint Père. 
Sachant que le Pape apprécie leur travail, les Lefebvristes devraient, à mon avis, faire preuve en retour de confiance envers lui en soutenant de toutes leurs forces son action, sans lui créer de difficultés inutiles. 

Publié par
Querculanus (1) 


(1)
Querculanus 
L’abbé Giovanni Scalese (né à Rome, 1955) appartient à l'Ordre des Clercs Réguliers de Saint Paul (Barnabites). Il est prêtre depuis 1981. Il est titulaire d’un baccalauréat en philosophie et Théologie à l’Université Pontificale Saint Thomas (
Pontificia Università San Tommaso – dite l’Angelicum) et d’une licence en Théologie (spécialisation en Théologie biblique) à l’Université Pontificale Grégorienne (Pontificia Università Gregoriana). Il a obtenu un Doctorat en Philosophie à l’Université de Bologne, en soutenant une thèse sur « Le Rosminianisme dans l’Ordre des Barnabites ». 


Il a enseigné, donnant des cours de Religion, d’Histoire et de Philosophie : 
- au Collège du Chêne (
Collegio alla Querce) de Florence et 
- au Colège Saint Louis de Bologne (
Collegio San Luigi di Bologna). 
Il a été : 
- De 1994 à 1999 : Recteur du Collège du Chêne (
Querce) ; 
- De 2000 à 2006 : Assistant Général de l’Ordre (des Clercs Réguliers de Saint Paul (Barnabites)) ; 
- De 2003 à 2009 : Missionnaire en Asie. 
En collaboration avec l’abbé Antonio Gentili, il a publié le “Promptuaire de l’Esprit. Enseignements ascético-mystiques de Saint Antoine Maria Zaccaria” (Milan, 1994). 

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[1] Mgr Fellay, le « Truqueur mitré », ainsi que le qualifie – avec quelle justesse ! – l’abbé Ceriani (r-FSSPX) :

http://www.virgo-maria.org/articles/2010/VM-2010-08-20-A-00-Abbe-Ceriani_Critique_Mgr-Fellay_au_Bresil.pdf

http://www.virgo-maria.org/articles/2010/VM-2010-05-10-B-00-Abbe_Ceriani-repond-a_Mgr_Fellay.pdf 

[2] Parution en octobre 2010

[3] http://www.virgo-maria.org/articles/2008/VM-2008-12-29-B-00-Benoit_XVI_Homosexualite.pdf

[4]http://resistance-catholique.org/documents/2010/RC_2010-06-25_B_Dossier_LA-FACE-OCCULTE-DE-LA-FSSPX_la-Double-Vie-de-LAbbe-LORANS.pdf