Il faut en finir une fois pour toutes avec cette maudite opinion du "pape pouvant devenir hérétique en tant que docteur privé", calomnie souverainement injurieuse pour l'honneur de la papauté! Deux simples citations tirées du chapitre 4 de Pastor aeternis,qui définit le dogme de l'infaillibilité pontificale, suffiront pour clore le débat une fois pour toutes.
Première citation: "Petri Sedem ab omni SEMPER errore illibatam ". Deuxième citation "fidei NUNQUAM deficientis charisma".
Ainsi donc, selon Pie IX et les Pères du Vatican, le pape est "TOUJOURS" pur de toute erreur doctrinale, et sa foi est "à JAMAIS indéfectible". Si les mots ont encore un sens, cela signifie que la thèse du "pape docteur privé hérétique" est une erreur dans la foi.
Par ailleurs, la définition de l'infaillibilité pontificale doit être comprise dans le sens que l'Eglise l'a défini. La Sainte Église catholique, apostolique et romaine, Mère et Maîtresse de tous les fidèles, a défini l'infaillibilité pontificale dans le sens d'une immunité QUOTIDIENNE du souverain pontife contre le virus de l'erreur. Le paragraphe final du chapitre 4 (le Pastor aeternus stipule: "Si quelqu'un, ce qu'à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire cette définition, qu'il soit anathème"
Un concile oecuménique a une autorité infiniment supérieure à celle de n'importe quel théologien, qui n'est pas, lui, infaillible dans tout ce qu'il écrit, l'Église a tranché en 1870: l'opinion de ceux qui estiment qu’un pape peut tomber dans l'hérésie en tant que docteur privé" n'est plus une opinion libre, mais une opinion contraire à la foi solennellement définie par un concile oecuménique.
Que certains théologiens soient d’un avis opposé au magistère ne nous impressionne nullement, car en cas de désaccord, c’est l’Eglise qui a le dernier mot. « On aurait pu se demander si s’est la parole des théologiens ou celle du magistère de l’Eglise qui a le plus de poids et offre une meilleure garantie de vérité. A ce propos, on lit dans l’encyclique Humani generis : « Ce dépôt (de la foi) ce n’est pas à chacun des fidèles, ni aux théologiens eux-même que notre Divin Rédempteur en a confié l’interprétation authentique mais au seul magistère de l’Eglise (…). Aussi, Pie IX, notre prédécesseur d’immortelle mémoire, lorsqu’il enseigna que le rôle très noble de la théologie est de montrer comment la doctrine définie par l’Eglise est contenue dans ces sources, ajouta, non sans grave raison, ces paroles : « dans le sens où l’Eglise l’a définie » (Inter gravissimas, 28 octobre 1870) ». Donc, pour la connaissance de la vérité, ce qui est décisif ce n’est pas l’ « opinion des théologiens », mais le « sens de l’Eglise ». Sinon ce serait faire des théologiens presque des « maîtres du magistère » ; ce qui est une erreur évidente » (Pie XII : allocution à la sixième semaine italienne d’adaptation pastorale, 14 septembre 1956)
CONCLUSION DU TROISIEME CHAPITRE : Qu’un pape puisse dévier de la foi en tant que « docteur privé » est une hérésie absurde condamnée solennellement part le concile Vatican.