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B. Les Évangiles


    Sous l’ancien testament  celui qui  refusait d’obéir au grand prêtre devait être mis à mort.  « Adressez-vous aux prêtres de la race de Lévi, et à celui qui [enqualité de grand prêtre] aura été établi en ce temps-là le Juge du peuple.  Vous les consulterez, et ils vous découvriront la vérité [...] et vous suivrez leur avis, sans vous détourner ni à droite ni à gauche.  Mais celui qui, s’enflant d’orgueil, ne voudra point obéir, au commandement du pontife sera puni de mort » (Deutéronome XVII, 12).

    Sous le Nouveau Testament, Jésus-Christ lui-même ordonne: « Celui qui refuse d’écouter l’Église doit être considéré comme un païen et un publicain » (Matthieu XVIII, 17).

    Cette obligation si stricte d’obéir à l’Eglise implique que l’Église ne peut se tromper ni nous tromper. Si Dieu nous oblige à écouter le magistère avec confiance et soumission, c’est bien parce que l’Eglise romaine est à l’abri de l’erreur. « Jésus-Christ a institué dans l’Église un magistère vivant, authentique et, de plus, perpétuel [...], et il a voulu et très sévèrement ordonné que les enseignements doctrinaux de ce magistère fussent reçus comme les siens propres. [... si l’enseignement de l’Église] pouvait en quelque manière être faux, il s’ensuivrait, ce qui est évidemment absurde, que Dieu lui-même serait l’auteur de l’erreur des hommes » (Léon XIII: encyclique Salis cognitum, 29 juin 1896).

* * *

    Notre Seigneur fit une promesse solennelle à saint Pierre: « Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous cribler comme le froment, mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas.  Toi donc, quand tu seras converti, affermis tes frères » (Luc XXII, 32).  Saint. Pierre reçut ainsi la promesse formelle qu’il ne pourrait jamais perdre la foi. Cette fermeté inébranlable était vitale pour la survie de l’Église, car Pierre allait être établi docteur de toute l’Église, chargé d’affermir la foi de ses frères et de dissiper d’éventuelles erreurs pouvant surgir à l’avenir.

    En une autre occasion, le Sauveur dit à saint Pierre: « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle » (Matthieu, XVI, 18).  Là encore, le Fils de Dieu assura à Pierre que sa foi allait être à toute épreuve, puisqu’il l’assimila à la stabilité immuable d’une pierre.

    D’après ces deux textes, un Pape est toujours infaillibleCar si un pontife déviait de la foi ne serait-ce qu’une petite minute en privé, le Christ aurait menti.  D’autre part, c’est tronquer le texte que de dire que cette promesse ne s’étend qu’aux définitions solennelles, mais non à la vie de tous les jours.  Si tel était le cas, Jésus l’aurait précisé, lui qui ne prononce aucune parole au hasard et pèse chaque mot.  Aucun théologien ou exégète n’a le droit d’ajouter de son propre chef une restriction mentale à la parole du Fils de Dieu!

    Que le pape (ainsi que l’épiscopat) soit assisté quotidiennement par le Saint-Esprit ressort encore plus nettement d’une autre promesse de Notre Seigneur: « Allez enseigner toutes les nations [...]. Je suis avec vous TOUS LES JOURS, jusqu’à la consommation des siècles » (Matthieu XXVIII. 19 - 20).

    L’Église enseignante (pape plus évêques) bénéficie d’une assistance permanente du Saint-Esprit.  « Si vous m’aimez, vous observerez mes commandements.  Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur, pour qu’il demeure ÉTERNELLEMENT avec vous.  C’est l’Esprit de Vérité » (Jean XIV, 15 - 17).


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