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L. "Je crois au Saint-Esprit" [TROIS PÉCHÉS WOJTYLIENS CONTRE LE SAINT ESPRIT]


    L’hérésiarque Wojtyla :

1. abandonne le Filioque,

2. at­tribue au Saint-Esprit l’obstination dans le paganisme et

3. ruine la théologie sur les sacrements.

    1. ABANDON DU FILIOQUE: Voici d’abord le dogme catholique. Le Saint-Esprit procède du Père et du Fils (en la­tin: Filioque). Les Grecs schismatiques (appelés à tort « orthodoxes ») nient ce dogme. Photius le nia, et surtout l’évêque de Constantinople Michel Cérulaire, qui déclencha en 1054 le schisme oriental. Les Grecs revinrent à la saine doctrine lors du IIe concile de Lyon, mais retombèrent dans l’erreur peu après. Ils reconnurent à nouveau le Filioque lors du concile œcuménique de Florence, après qu’un car­dinal latin leur eût cité une sentence de St. Épiphane, qui était l’un des Pères de l’Église grecs très vénéré par les Orientaux. Mais après le concile, les Grecs retournèrent à leur hérésie. En 1453, huit ans après le concile de Florence, la ville de Constantinople fut prise par les Turcs. Les Grecs avaient blasphémé le Saint-Esprit ~ leur capi­tale fut envahie le jour de la Pentecôte, qui est la fête du Saint-Esprit!

    Que les Grecs aient été châtiés par Dieu pour avoir nié le Filioque ressort non seulement de cette coïncidence extraordinaire des dates, mais encore d’une révélation privée du bienheureux Constant de Fabriano (mort en 1481). Il faisait d’instantes prières pour que les musulmans n’envahissent point Constantinople. Mais Dieu lui révéla alors qu’il allait permettre l’invasion turque, en vue de châtier les schismatiques grecs, coupables d’avoir nié le Filioque.

    Laxisme wojtylien: au lieu de distinguer entre « catholiques » reconnaissant le Filioque et « hérétiques » grecs niant ce dogme, Wojtyla transforme les schismatiques (et hérétiques) grecs en « chrétiens orientaux ». Il y a, selon lui, une « tradition orientale » et une « tradition occidentale », qui seraient complémentai­res. « Cette légitime complémentarité, si elle n’est pas durcie, n’affecte pas l’identité de la foi dans la réalité du même mystère confessé » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 248).

    Cette manière de présenter la foi est erronée:

1. La véritable tradition orientale est favorable au Fi­lioque (St. Grégoire de Nysse, St. Épiphane), tandis que les Grecs schismatiques la trahissent. Les Grecs agissent même en faussaires, puisqu’ils ont supprimé, dans les écrits de St. Grégoire de Nysse et aussi dans les actes du VIe concile œcuménique, des passages où est enseigné le dogme du Filioque[1]!

2. Il n’y a pas « complémentarité », mais négation de la foi solennellement définie au concile de Florence par les Grecs et par les Latins[2]!

3. Celui qui reste attaché sans compromis au Filioque est accusé hypocritement de « durcir la complémentarité »: on ne saurait mieux discréditer la saine intransigeance sur un article de foi catholique et divine!

4. Il est de foi que l’ajout du « Filioque » dans le credo a été une mesure raisonnable et utile.[3]

    Wojtyla soutient même que l’Église romaine aurait be­soin des lumières des hérétiques grecs: « Du fait qu’elles sont com­plémentaires, les deux traditions sont, dans une certaine mesure, im­parfaites si on les considère isolément. C’est dans leur rencontre qu’elles peuvent se compléter mutuellement et présenter une inter­prétation moins inadéquate du «mystère caché depuis des siècles et des générations, mais maintenant manifesté aux saints» » (Documentation catholique, 16 février 1986, p. 183).

    Les Grecs nient un article de foi. Wojtyla s’aligne sur eux. « Certains catholiques, le pape en tête, admettent qu’on puisse réciter le credo sans le Filioque, puisque cela a été fait à saint Pierre de Rome » (Michel Endokimov, La Croix, 15 février 1986)

* * *

    2. L’OBSTINATION DANS LE PAGANISME, FRUIT DU SAINT-ESPRIT: Wojtyla reprend certaines hérésies anciennes. Mais il sait également faire preuve de créativité. On lui doit, en effet, une invention originale. L’obstination dans le paga­nisme serait... le fruit du Saint-Esprit!

    « Le Saint-Esprit est même mystérieusement présent dans les religions et cultures non-chrétiennes » (allocution du 26 mars 1982). Ceci est évidemment faux, car contraire à la Sainte Écriture: « Tous les dieux des nations païennes sont des démons » (Psaume XCV, 5). Une fois de plus, on arrive au même constat: Wojtyla est un hérétique. Car celui qui tient le contraire de ce qui a été clairement révélé dans la Bible est ipso facto hérétique (St. Thomas: Somme théologique, I, q. 32, a. 4).

    Quiconque étudie les religions non-chrétiennes se rend compte très vite qu’elles sont un tissu d’absurdités et même de turpi­tudes. Eh bien, désormais, l’adhésion à de telles erreurs doit être imputée au Saint-Esprit. Citons Wojtyla: « La fermeté de la croyance chez ceux qui professent les religions non-chrétiennes provient de l’Esprit de Vérité » (encyclique Redemptor homillis, 4 mars 1979).

    Il existe des traductions de Redemptor hominis qui sont inexactes: la fermeté des païens serait « parfois un effet de l’Esprit de Vérité », La divergence qui existe parmi les traducteurs exige un examen du texte latin officiel de l’encyclique. Le voici: « Nonne in­terdum firma persuasio non christianas religion es profitentium ­quae et ipsa procedit a Spiritu veritatis. extra fines aspectabiles Corporis mystici operante - forsitan confundat christianos... ? », Une traduction correcte se formulerait ainsi: « N’arrive-t-il pas parfois que la conviction ferme de ceux qui professent les religions non-chrétiennes - qui procède, elle aussi, de l’Esprit de Vérité, opé­rant au-delà des frontières visibles du Corps mystique - ne fasse honte aux chrétiens...? ».

    Il est vrai que la phrase se trouve à la forme interroga­tive, mais elle comporte cependant en son milieu une affirmation. Le « quae et ipsa » se rapporte à la « firma persuasio ». La proposition affirmative insérée au milieu de la phrase interrogative est celle-ci: « firma persuasio non christian as religion es profitentium procedit a Spiritu veritatis, extra fines aspectabiles Corporis mystici opérante ». Ce qui revient à affirmer que l’obstination dans le paganisme anti-chrétien procède du Saint-Esprit.

* * *

    3. RUINE DE LA THÉOLOGIE SUR LES SACREMENTS: Dans une autre encyclique (Dominum et vivifican­tem, 18 mai 1986), Wojtyla affirme la prétendue habitation de l’Esprit Saint « dans le cœur de chaque homme ». Le Saint-Esprit « est donné aux hommes. Et de la surabondance de ce Don incréé, chaque homme reçoit dans son cœur le don créé particulier par lequel les hommes deviennent participant de la nature divine. Ainsi, la vie humaine est pénétrée de la vie divine », Par cette encyclique, Wojtyla ruine la théologie catholique, concernant les sacrements, source de la grâce. Si tout le monde a le Saint-Esprit, à quoi bon se faire bapti­ser ou aller se confesser? Toujours ce nouveau dogme de l « ’homme-dieu ».

[1] Les véritables actes du Vie concile, conservés par les Latins, por­tent la mention « Credimus et in Spiritum sanctum Dominum, el vivificatorem. ex Patre Filioque procedentem »; tandis que dans les exemplaires détenus par les Grecs, on lit seulement « ex Patre procedentem ». Lors du concile de Florence (où se réunissaient Grecs et Latins), le cardinal Julianus fit remarquer cette omission. Ju­lianus tenait ses informations d’Emmanuel Caleca, sorte pe « transfuge » grec converti en 1396 à l’Église latine et romaine (information trouvée dans Baronius: Annales Ecclesiaslici, anno 680). Les Grecs, afin de nier le Filioque, retranchèrent la préposition « ex » d’un écrit de St. Grégoire de Nysse (information trouvée dans Guérin: Les conciles généraux et particuliers, Bar-le-duc 1872, t. Il, p. 557).

[2] « Donc au nom de la sainte Trinité, du Père, du Fils et du Saint-Esprit, avec l’approbation de ce saint concile universel de Florence, NOUS DÉFINISSONS CETIE VÉRITÉ DE FOI afin qu’elle soit crue et reçue par tous les chrétiens, et qu’ainsi tous le professent: que le Saint-Esprit est éternellement du Père et du Fils (ex Patre el Filio), et qu’il tient son essence et son être subsistant du Père et du Fils à la fois et qu’il procède éternellement de l’un et de l’autre comme d’un seul prin­cipe et d’une spiration unique » (concile de Florence: bulle Laetentur caeli, 6 juillet 1439).

[3] « NOUS DÉFINISSONS DE PLUS: l’explication contenue dans ces mots: «Filioque» a été ajoutée au symbole de façon licite et raisonnable afin d’éclairer la vérité et par une nécessité alors pressante » (concile de Florence: bulle Laelenlur caeli, 6 juillet 1439).


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