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E. L'Église concilaire ne possède point les quatre notes de l'Église visible !


    L’Église conciliaire ne possède point les notes d’unité, de sainteté, de catholicité et d’apostolicité, qui sont les marques de l’Église visible. Par conséquent, l’Église conciliaire n’est pas l’Église visible!

    En septembre 1988, Mgr Lefebvre donna une conférence sur la visibilité de l’Église, démontrant que l’Église conciliaire n’avait pas les quatre notes, mais que, par contre, les catholiques ayant refusé l’Église conciliaire les possédaient (bons sacrements, doctrine catholique, pouvoir épiscopal remontant aux apôtres). Cette conférence, Monseigneur la résuma plus tard en deux phrases: « C’est nous qui sommes l’Église visible ». « Ce sont les autres qui n’en font plus partie » (interview dans Le Choc, n° 6, Paris 1989).

    Voici les principaux extraits de sa conférence capitale, intitulée La visibilité de l’Église et la situation actuelle, prononcée devant les anciens séminaristes à Ecône, le 9 septembre 1988 (in: Bulletin officiel du district de France de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, n° 29, septembre 1988):

    « [...] Où est l’Église visible? L’Église visible se recon­naît aux signes quelle a toujours donnés pour sa visibilité: elle est UNE, SAINTE, CATHOLIQUE ET APOSTOLIQUE.

    Je vous demande: où sont les véritables marques de l’Église? Sont-elles davantage dans l’Église officielle (il ne s’agit pas de l’Église visible, il s’agit de l’Église officielle) ou chez nous, en ce que nous représentons, ce que nous sonunes? Il est clair que c’est nous qui gardons L’UNITÉ de la foi, qui a disparu de l’Église officielle. Un évêque croit à ceci, l’autre n’y croit pas, la foi est di­verse, leurs catéchismes abominables comportent des hérésies. Où est l’unité de la foi dans Rome?

    Où est l’unité de la foi dans le monde? C’est bien nous qui l’avons gardée. L’unité de la foi réalisée dans le monde entier c’est la CATHOLICITÉ. Or, cette unité de la foi dans le monde entier n’existe plus, il n’y a donc plus de catholicité pratiquement. Il y a bientôt autant d’églises catholiques que d’évêques et de diocèses. Chacun a sa manière de voir, de penser, de prêcher, de faire son catéchisme. Il n’y a plus de catholicité.

    L’APOSTOLICITÉ? Ils ont rompu avec le passé. S’ils ont fait quelque chose, c’est bien cela. Ils ne veulent plus de ce qui s’est passé avant le concile Vatican II. [...]

    L’apostolicité: nous, nous sommes rattachés aux apôtres par l’autorité. Mon sacerdoce me vient des apôtres; votre sacerdoce vous vient des apôtres. Nous sommes les fils de ceux qui nous ont donné l’épiscopat. Notre épiscopat descend du saint pape Pie V et par lui nous remontons aux apôtres. Quant à l’apostolicité de la foi, nous croyons la même foi que les apôtres. Nous n’avons rien changé et nous ne voulons rien changer.

    Et puis, la SAINTETÉ. On ne va pas se faire des compliments ou des louanges. [...]

    Tout cela montre que c’est nous qui avons les marques de l’Église visible. S’il y a encore une visibilité de l’Église au­jourd’hui, c’est grâce à vous. CES SIGNES NE SE TROUVENT PLUS CHEZ LES AUTRES. Il n’y a plus chez eux d’unité de la foi, or c’est la foi qui est la base de toute visibilité de l’Église.

    La catholicité, c’est la foi une dans l’espace. L’apostolicité c’est la foi une dans le temps et la sainteté c’est le fruit de la foi, qui se concrétise dans les âmes par la grâce du Bon Dieu, par la grâce des sacrements. Il est tout à fait faux de nous considérer comme si nous ne faisions pas partie de l’Église visible. [... ]

    Ce n’est pas nous, mais les modernistes qui sortent de l’Église. Quant à dire «sortir de l’Église visible)), C’EST SE TROMPER EN ASSIMILANT ÉGLISE OFFICIELLE ET ÉGLISE VISIBLE. [...] »

* * *

    Tous les dimanches à la messe, les catholiques chantent le credo de Nicée-Constantinople. « ...Et unam, sanctam, catholicam et apostolicam Ecclesiam ». Dépourvue des notes d’unité, de sainteté, de catholicité et d’apostolicité, l’Église conciliaire ne représente point du tout la véritable Église visible, comme il ressort clai­rement du credo, défini par les Pères de Nicée, repris par les Pères de Constantinople, et dûment expliqué par les Pères de Trente (Catéchisme romain). Reconnaître Roncalli, Montini, Luciani puis Wojtyla comme chefs de l’Eglise véritable, c’est se mettre en contradiction avec un article du credo de Nicée-Constantinople!!!

    Le Catéchisme romain a justement été écrit pour aider les fidèles à discerner la vraie Église et à ne pas la confondre avec des sectes qui en sont la contrefaçon. Nous avons étudié attentivement les critères fournis par ce catéchisme, puis, à l’aide de ces repères, nous avons découvert que l’Église conciliaire n’est qu’une secte quelconque, fondée par des imposteurs. Dès lors, comment des hommes qui ne font pas partie de l’Église visible pourraient-ils en être la tête? Depuis quand peut-on être le Vicaire du Christ sans même faire partie du corps mystique du Christ?!

    Mgr Antonio de Castro-Mayer, évêque émérite de Campos (Brésil), avait fort bien compris que l’Église visible n’avait rien à voir avec l’Église conciliaire. La veille des sacres d’évêques à Ecône (1988), en effet, Mgr de Castro-Mayer défendait ainsi le bien-fondé de la cause catholique:

    « Laissez le monde dire que ces consécrations sont faites en désaccord avec la tête visible de l’Église. Mais laissez-moi poser une question. Où est la tête visible de l’Église? Pouvons-nous accepter comme tête visible de l’Église un évêque qui place des divinités païennes sur l’autel à côté de NSJC? Si tous les hommes d’Église en viennent à accepter les enseignements d’Assise, cette erreur de mettre les divinités païennes sur le même niveau de Notre Seigneur, quelle en sera la conséquence? Ce sera l’apostasie générale » (in: Bonum certamen, no 132, ou encore in: Simple lettre, Serre-Nerpol juillet/août 1993).

    Voici le texte intégral (traduit du latin) d’une déclaration courageuse d’un archevêque de l’Église romaine:

 DÉCLARATION

    "De nos jours, sous quel aspect l’Église catholique nous apparaît-elle? À Rome règne le «pape» Jean-Paul II, entouré par le collège cardinalice, ainsi que d’un grand nombre d’évêques et de prélats. En dehors de Rome, l’Église catholique paraît florissante avec ses évêques et ses prêtres. Les catholiques sont en nombre im­mense. Chaque jour, la messe est célébrée dans tant d’églises, et, le jour du Seigneur, les églises accueillent beaucoup de fidèles pour y entendre la messe et recevoir la sainte communion.

    Mais, au regard de Dieu, quel est l’aspect de l’Église d’aujourd’hui? Ces messes - quotidiennes et dominicales, auxquelles assistent les fidèles - plaisent-elles à Dieu? Nullement! Car cette messe est identique pour les catholiques et les protestants. Pour cette raison, elle n’est pas agréable à Dieu et est invalide. La seule messe agréable à Dieu est la messe de St. Pie V que célèbrent un petit nombre de prêtres et d’évêques dont je fais partie.

    C’est pourquoi, dans toute la mesure du possible, j’ouvrirai un séminaire pour les candidats à un sacerdoce agréable à Dieu.

    En sus de cette «messe» qui déplaît à Dieu, il y a de nombreux éléments que Dieu rejette, comme par exemple dans l’ordination des prêtres, dans la consécration des évêques, dans le sacrement de la confirmation et dans celui d’extrême onction.

    En outre, ces «prêtres» professent:

1. le modernisme,

2. un faux œcuménisme,

3. l’adoration de l’homme,

4. la liberté d’embrasser n’importe quelle religion;

5. ils ne veulent ni condamner les hérésies, ni mettre dehors les hérétiques.

    Voilà pourquoi, en ma qualité d’évêque de l’Église catholique romaine, je juge que le Siège de l’Église catholique à Rome est vacant, et qu’il est de mon devoir, en tant qu’évêque, de tout entreprendre pour que perdure l’Église catholique romaine en vue du salut éternel des âmes.

    Je joins à ma déclaration le titre de quelques documents très éclairants:

1. saint. Pie V: bulle Quo primum;

2. concile de Trente, 22e session;

3. Pie VII: bref Adorabile eucharistiae, et concile de Florence: Décret pour les Arméniens; Décret pour les jacobites;

4. saint. Pie V: Missale romanum: «Des défauts lors de la célébration de la messe»: «Les défauts de la forme»;

5. Pie VI: constitution Auctorem fidei; S1. Pie X: décret Lamentabili et encyclique Pascendi;

6. concile de Florence: Décret pour les jacobites; Pie IX: encyclique Quanta cura; Boniface VIII: bulle Unam sanctam;

7. Codex iuris canon ici, canon 1322;

8. Paul IV: bulle Cum ex apostolatus; Codex iuris canonici, canon 188, n° 4;

9. Pontificale romanum: «De la consécration des élus à l’épiscopat»: «Fonne du sennent» et «Examen».

 Munich, le 25 février 1982

 Pierre Martin Ngô-dinh-Thuc, archevêque ».


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