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A. Le serment antimoderniste de saint Pie X trahi


    Afin de lutter contre les hérétiques modernes (appelés « modernistes »), le pape saint Pie X instaura tout un programme de lutte: surveillance des séminaires, censure des livres et périodiques, conseils diocésains de vigilance, serment antimoderniste (Saint Pie X: motu proprio Sacrorum antistitum, 1er septembre 1910).

    La riposte des modernistes ne tarda point: après le dé­cès de ce saint pape, ils répandirent la rumeur que ses prescriptions contre le modernisme n’auraient plus aucune valeur, parce qu’elles n’auraient pas été insérées dans le nouveau code de droit canonique, qui venait d’être promulgué en 1917 par son successeur Benoît XV. Le nouveau pape déjoua la manœuvre déloyale des modernistes, en publiant une mise au point.

    « Les prescriptions susdites [de Pascendi et de Sacro­mm antistitllm], ayant été données à cause des serpents contenus dans les erreurs modernistes, sont, de par leur nature, temporaires et transitoires, et n’ont pas pu, pour cette raison, être intégrées dans le code de droit canonique. D’autre part cependant, tant que le virus du modernisme n’aura pas totalement cessé d’exister, elles devront gar­der leur pleine force [de loi], jusqu’à ce que le Siège apostolique en décide autrement » (décret du Saint Office sur les conseils de vigi­lance et le serment antimoderniste, approuvé et confirmé par le pape Benoît XV « en vertu de son autorité suprême », donné à Rome le 22 mars 1918, in: Acta Apostolicae Sedis, Rome 1918, p. 136).

    Conformément aux prescriptions de saint Pie X (Sacrorum antistitum) tout homme doit prêter un « serment antimo­derniste » avant de pouvoir devenir clerc, ou encore avant d’accéder à une chaire d’enseignement ou à un office ecclésiastique. Or que dit ce serment? « Moi, N..., j’embrasse et reçois fermement toutes et chacune des vérités qui ont été définies, affirmées et déclarées par le magistère infaillible de l’Église, principalement les chefs de doctrine qui sont directement opposés aux erreurs de ce temps ». Tout prêtre est donc censé être au courant des écrits pontificaux dirigés contre le libéralisme: Mirari vos, le Syllabus, et tant d’autres documents au­jourd’hui mis sous le boisseau. Entre autres, le futur clerc doit en­core jurer: « Je me soumets aussi, avec la révérence voulue, et j’adhère de tout mon cœur à toutes les condamnations, déclarations, prescriptions qui se trouvent dans l’encyclique Pascendi et dans le décret Lamentabili ». Tout prêtre est donc censé connaître ces deux écrits antimodernistes du saint pape Pie X.

    Saint Pie X (motu proprio Sacrorum antistitum, 1er sep­tembre 1910) obligea tous les clercs à réciter le serment. Et il ajouta cette phrase: « Cependant, si quelqu’un - ce qu’à Dieu ne plaise! ­avait l’audace de violer ce serment, qu’il soit déféré immédiatement (illico) au tribunal du Saint Office ». Et, comme chacun sait, les in­quisiteurs du Saint Office ont pour tâche de débusquer et de punir les hérétiques!

    Roncalli, Montini, Luciani et Wojtyla n’ont pas pu se soustraire à cette obligation de prêter le serment antimoderniste. Cela PROUVE INDUBITABLEMENT qu’ils connaissaient donc tous les textes pontificaux antilibéraux et antimodernistes. C’est donc en pleine connaissance de cause qu’ils désobéirent volontai­rement et gravement au magistère de l’Église catholique, par toutes leurs réformes entreprises une fois arrivés au pouvoir, et aussi par leur doctrine libérale et moderniste, prêchée du haut de la chaire de saint Pierre, devenue une chaire de pestilence.

    Saint Pie X, dans son encyclique Pascendi du 8 septembre 1907, dénonça avec véhémence les hérétiques modernistes et leur programme de réforme: « Que l’on relègue la philosophie scolastique [..,] parmi les systèmes périmés, et que l’on enseigne aux jeunes séminaristes la philosophie moderne, la seule vraie, la seule qui convienne à notre temps [...]. Que dans les catéchismes on n’insère plus, en fait de dogmes, que ceux qui auront été réformés et qui se­ront à la portée du vulgaire. En ce qui regarde le culte, que l’on di­minue le nombre des dévotions extérieures [...]. Que le gouverne­ment ecclésiastique soit réformé dans toutes ses branches, surtout la disciplinaire et la dogmatique. Que son esprit, que ses procédés ex­térieurs soient mis en harmonie avec la conscience, qui tourne à la démocratie [...]. Réforme des congrégations romaines, surtout celles du Saint Office et de l’Index. Que le pouvoir ecclésiastique change « de ligne de conduite sur le terrain social et politique ». Tout ce pro­gramme de démolition des modernistes, dénoncé par saint Pie X, fut néanmoins réalisé un demi-siècle plus tard, par les hérésiarques conciliaires. Montini eut même l’outrecuidance, en 1967, de sup­primer le serment!

    Ces paroles de saint Pie X sont plus actuelles que jamais: « Nous n’avons plus à lutter, comme au début, avec des sophistes s’avançant couverts de peaux de brebis, mais avec des ennemis dé­clarés et cruels, ennemis du dedans, qui, ayant fait un pacte avec les pires ennemis de l’Église, se proposent la destruction de la foi. Nous parlons de ces hommes qui, chaque jour, s’élèvent audacieusement contre la sagesse qui nous vient du ciel: ils s’arrogent le droit de la réformer, comme si elle était corrompue; ils prétendent la renouve­ler, comme si le temps l’avait rendue hors d’usage; ils veulent en augmenter le développement et l’adapter aux caprices, au progrès et aux commodités du siècle, comme si elle était opposée non pas à la légèreté de quelques-uns, mais au bien même de la société » (Sacrorum antistitum).

    Selon saint Pie X (Pascendi), les modernistes sont « les pires ennemis de l’Église ». Toujours selon ce même saint pape, le modernisme est « l’égout collecteur de toutes les hérésies » (motu proprio Praestantia, 18 novembre 1907).

    Roncalli, Montini, Luciani et Wojtyla pataugent jusqu’au cou dans cette cloaca maxima qu’est le modernisme. Ils sont bel et bien des hérétiques en bonne et due forme, vu qu’ils ont parjuré leur serment. Leur programme de démolition de l’Église ca­tholique est hérétique de A à Z. Vu qu’ils ont prêté le serment anti­moderniste, il est absolument certain qu’ils connaissent la doctrine catholique. Leur pertinacité[1] est ainsi prouvée. Ils sont donc in­contestablement des hérétiques formels. En tant que parjures ayant violé leur serment antimoderniste, ils auraient dû être traduits devant le Saint Office de l’Inquisition de la perversité hérétique, confor­mément aux directives de saint Pie X. Qu’aucun clerc ait eu l’idée (ou le courage) de les dénoncer au Saint Office fait partie du « mystère d’iniquité ».

    Quoi qu’il en soit, retenons ceci: Roncalli, Montini, Luciani et Wojtyla sont des modernistes, c’est-à-dire des héréti­ques de la pire espèce. Or un pape (cela a été surabondamment prouvé en première partie) ne tombera jamais dans l’hérésie. Donc ils n’ont jamais été papes depuis le début. Leur élection dut être invalide, car s’ils avaient été élus validement, le charisme de l’infaillibilité les aurait préservés de choir dans les égouts de l‘hérésie moderniste.

    Ce raisonnement est confirmé par les faits: il suffit de creuser un peu la biographie de ces parjures pour découvrir qu’ils avaient déjà dévié de la foi avant leur élection au (pseudo )souverain pontificat.

    La loi de Paul IV, reprise par saint Pie V, saint Pie X et Pie XII, leur est applicable assurément.

[1] La notion de « pertinacité » est étudiée à fond en annexe C.


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