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B. Application pratique de la loi à Angelo Roncalli


    Roncalli fut initié dans une secte gnostique en Turquie en 1935 (Pier Carpi: Les prophéties du pape Jean XXIII, Rome 1976; traduction française Paris 1976, puis 1978). Il entra en franc-maçonnerie, quand il était nonce à Paris (information fournie par l’abbé Mouraux dans sa revue Bonum certamen; l’abbé Mou­raux avait un paroissien, dont le frère était inscrit dans la même loge que Roncalli).

    Dès avant son élection, Roncalli reçut du pouvoir oc­culte l’annonce qu’il serait pape ainsi que les instructions pour gouverner l’Église selon les vues des loges, et notamment en convoquant un concile. Le bulletin occultiste Les échos du surnaturel publia, en effet, le témoignage de Gaston Bardet, auteur de plusieurs ouvrages pseudo-mystiques, pour ne pas dire lucifériens. Son nom d’initiation est « Jean de la joie ». Il est martiniste. Saint-Martin, franc-maçon du XVIIIe siècle, finança la Révolution française et fonda sa propre secte luciférienne, celle des « martinistes ». Voici donc le témoignage de Gaston Bardet. « En ce qui concerne le concile, j’ai écrit au cardinal Roncalli (ancien nonce à Paris dont j’étais le conseiller) à la date du 14 août 1954, pour lui annoncer son élection future [à la papauté] et lui demander un rendez-vous pendant les vacances à son pays natal en vue d’étudier son premier travail [...]: le Concile. Et je précisais: «Voudriez-vous réfléchir sur tout cela, car il n’y aura pas de temps à tergiverser. Dès l’ascension au trône pontifical, le plan doit se dérouler instantanément et surprendre tous les politiques» » (Les échos du surnaturel, décembre 1961 / janvier 1962, in: Latour, Loubier et Alexandre: Qui occupe le siège de Pierre?, Villegenon 1984, p. 17). Quatre ans avant le décès de Pie XII, la franc-maçonnerie avait donc déjà désigné son successeur et lui avait assigné son premier travail: convoquer un conciliabule révolutionnaire, téléguidé par les loges!

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    Dès le début du XXe siècle, il y eut des adeptes du (faux) œcuménisme. « Ce mouvement s’amorça dans l’Église catho­lique par une tentative de réforme liturgique dès la veille de la pre­mière guerre mondiale par un moine belge: Dom Lambert Beauduin. Peu à peu cependant ses initiatives vont heurter l’orthodoxie ro­maine et Pie XI ne tardera pas à réagir en condamnant cette tentative par son encyclique Mortalium animos en 1928. Hélas, malgré ce blâme et des exils successifs, Dom Lambert Beauduin continuera de travailler dans l’ombre. Dès 1924, il avait lié une amitié fidèle avec Mgr Roncalli qui était passé dans la diplomatie après avoir perdu », à cause de son « modernisme, sa chaire d’enseignement à l’Athénée du Latran. À la nouvelle de la mort de Pie XII, le vieux Dom Lambert, âgé de 85 ans, confiera d’ailleurs au Père Bouyer (L. Bouyer: Dom L. Beauduin. un homme d’Église, Castermann, 1964, p. 180): «S’ils élisaient Roncalli, tout serait sauvé; il serait capable de convoquer un concile et de consacrer l’œcuménisme». Les idées du réformateur avaient donc gagné le cœur du futur pape. Jean XXIII déclarera un jour (Bouyer, p. 135): «La méthode de Dom Lambert Beauduin est la bonne» » (abbé Daniel Le Roux: Pierre m’aimes-tu? Jean-Paul II: Pape de Tradition ou Pape de la Révolution?, Escurolles 1988, p. 36).

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    Une fois (invalidement) élu, Roncalli proclama que la déclaration universelle des droits de l’homme (1948) était une « étape et avancée vers l’établissement d’un ordre juridique et politi­que de tous les peuples existant dans le monde ». Il fit une liste in­terminable des droits (vêtement, alimentation, repos etc.), puis ajouta le droit « à la liberté dans la recherche de la vérité et, les exi­gences de l’ordre moral et du bien commun étant sauvegardées, à pouvoir exprimer et diffuser son opinion ». La religion est mention­née tout à la fin, ce qui indique que c’est l’élément le moins impor­tant à ses yeux. Et qui plus est, il ne revendique même pas le droit pour les catholiques de vivre dans un État catholique, mais le droit impie pour les hérétiques de professer leur hérésie. « Il faut compter également parmi les droits de l ‘homme que chacun puisse honorer Dieu suivant la juste règle de la conscience et professer sa religion dans la vie privée et publique » (encyclique Pacem in terris, 11 avril 1963). Roncalli fit remettre un exemplaire de son encyclique à l’O.N.U., en signe de solidarité. Il prit ainsi le contre-pied de la pa­pauté, balayant par ces quelques lignes deux cents ans de mises en garde pontificales contre les principes de la révolution. Quand l’O.N.U. eut adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), le Vatican avait pourtant protesté (Osservatore ro­mano, 15 octobre 1948). Mais Roncalli vint, et LA FRANC-MAÇONNERIE S’ASSIT SUR LE SIÈGE DE PIERRE.

    Comble du « mystère d’iniquité »: ce franc-maçon fut « béatifié » (???) le 3 septembre 2000!


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